Week-end Membership Bretagne

Photo Claude Romanet, Villa les Roches Brunes à Dinard
Groupe de 22 membres
Accompagnatrices: Thiphaine et Sarah
Rennes et Dinard du 14 au 16 juillet 2023
Cet été, la Collection Pinault s'installe en Bretagne. À l'occasion des expositions Forever Sixties au Couvent des Jacobins à Rennes et , nous vous proposons une fin d'été bretonne.
3 expositions, 2 visites guidées de villes, 1 chemin de croix... le week-end s'annonce bien rempli !

« En Bretagne le soleil luit plusieurs fois par jour »
le guide Gérard

14 juillet – jour 1

Lever à 5 h, je termine ma valise, préparée la veille, optimiste je retire ma veste
contre la pluie, me fiant aux prévisions météorologiques.
Robert Z me dépose à la gare où un attroupement dans le hall attend l’affichage du TGV direction  gare de Lyon à Paris. Ma valise est lourde, l’ascenseur est arrêté pour raison économique. Dès l’annonce du n° de quai c’est la course pour rejoindre sa place. Bien installée j’essaie de combler mes heures de sommeil.
Soudain je me réveille, le TGV est arrêté, « Animaux divagant sur la voie » annonce le chef de bord, puis au bout d’un certain moment le TGV repart doucement,
« un quart d’heure de retard » annonce le chef de bord. Je m’inquiète un peu, car j’ai 50 minutes entre la gare de Lyon et la gare Montparnasse, pourvu que je trouve rapidement un taxi.
Je trouve rapidement un taxi, il n’y a pas trop de circulation pour cause de jour férié, je suis rapidement à la gare Montparnasse.
Je cherche mon départ sur l’affichage, horreur je ne le vois pas, puis au bout d’un moment je me rends compte que c’est le TGV pour Quimper dont le 1er arrêt est Rennes. Je monte dans le train, parcours rapide.
Arrivée à Rennes, je hèle un taxi, pour me déposer à mon hôtel. Le chauffeur
n’est pas très heureux car l’hôtel se trouve à 800 m. Je lui dis que je ne peux pas marcher avec une valise trop lourde, que j’ai un genou à ménager : tarif 14 juillet.

Attente à l’hôtel, j’ai 10 mn, d’avance.  Puis je prends possession de ma chambre Lilas. Je m’empresse de prendre une douche car je suis levée depuis ce matin 5 h et je ne me sens + très fraîche. 1er Gag je m’arrose avec la douche pour une fois que j’étais presque coiffée Grrrrr. Je sèche mes cheveux.  Puis une envie pressente. Horreur il n’y a pas de papier. Je téléphone à l’hôtel.
La patronne vient me dépanner et m’explique le fonctionnement de la douche : il faut tirer et pointer en même temps !

                                                               Chambre 102

Accueil Hôtel

Chambre 102, située au-dessus d’un patio, à 2 lits alors que j’avais demandé spécialement un grand lit. J’ai le sommeil agité, aussi il me faut de la place pour ne pas tomber du lit (chose vécue, à l’origine de mes problèmes de déplacement)
Lorsque je veux quitter la chambre, je n’arrive pas à fermer à clé, rebelote, j’appelle la réception, 20 mn d’attente au téléphone. La patronne m’envoie une aide, qui ne connait pas vraiment le système emberlificoté de la porte :
il faut tirer la poignée vers le haut et tourner la clé en même temps !
Moralité : Au Garden Hôtel  il faut tirer et pointer en même temps !

                                                      Art Basel 2022

En gros, j’ai beaucoup aimé le week-end, pour la bonne organisation, la communication par Watsapp et par téléphone, l’amabilité des organisatrices,
les participants très sympathiques, les visites proposées.
Parfois je ne me rendais pas compte qu’il y avait un message Watsapp, aussi  je n’y répondais pas.
Vendredi, la découverte de Rennes entre gouttes d’eau, bourrasques et soleil, fut un vrai plaisir. 

Un voyage dans le temps
Du gothique flamboyant de la Chapelle Saint-Yves, en passant par les rues pavées bordées de maisons à pans de bois colorés, plusieurs époques rythment votre déambulation. Nous traversons les Portes Mordelaises et leur châtelet à deux tours, typique du patrimoine défensif, avant de rejoindre l’Hôtel de Ville, sa place et celle du Parlement de Bretagne, datant de l’époque de Gabriel,

architecte du roi Louis XV. Un saut dans le temps qui vous emmènera dans de remarquables hôtels particuliers édifiés, à l’époque, pour ces
« messieurs du Parlement ».
20h : Diner au restaurant La Fabrique dans le centre de Rennes

                               Le Parlement de Bretagne

La soirée à  la Fabrique St Georges fut décevante. D’une part le lieu était trop bruyant, l’on ne pouvait échanger qu’avec ses voisins de gauche ou de droite, d’autre part, le menu  unique, ne correspondait pas à ce qui avait été proposé, l’eau plate pas bonne, (chauvine :  vive l’eau de Mulhouse) par contre le cidre brut était ok, le poisson un peu sec, je n’ai pas apprécié le dessert – cheese-cake -, mais le café. Heureusement j’ai pu converser avec un charmant voisin F.X. B.
qui se reconnaitra, s’il me lit.

                                        ambiance la Fabrique

Samedi 15 juillet : une journée entre les beaux-arts et la Collection Pinault – Jour 2

9h30 — 10h : Petit déjeuner au Couvent des Jacobins
10h — 11h15 : Visite guidée de l’exposition de la Collection Pinault
« Forever Sixties »
Déjeuner libre
15h — 16h30 : Visite guidée de la collection permanente du Musée des beaux-arts
Rendez-vous avec l’art. Véronèse, Rubens, Picasso… les plus grands artistes vous font de l’oeil, osez plonger votre regard dans leurs oeuvres. Depuis 1794, le fonds d’oeuvres du Musée des beaux-arts de Rennes n’a cessé de s’étoffer, offrant un panorama de l’histoire de l’art depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Rencontrez Léonard de Vinci, Botticelli et Rembrandt et laissez-vous
surprendre par l’impressionnisme de Gustave Caillebotte,
« La Chasse au tigre » de Ruben et Le nouveau-né » de Georges de la Tour.

Puis déambulation libre dans l’exposition temporaire « Art is Magic » au musée des beaux-arts.
Il s’agit de la première rétrospective en France de l’artiste britannique Jeremy Deller, lauréat du Turner Prize en 2004 et représentant de son pays à la Biennale internationale d’art contemporain de Venise en 2013. Cette exposition entre en résonance avec l’exposition « Forever Sixties » de la Collection Pinault, au Couvent des Jacobins à Rennes, qui explore l’esprit des années 60 entre
libération et répression.
Diner libre

                                       Le Couvent des Jacobins à Rennes

Samedi, petit déjeuner charmant au Couvent de Jacobins, où nous avons pu laisser en attente le cadeau, un totebag Bretagne contenant des publicités pour les exposition à venir, un plan de Rennes, un paquet de délicieuses galettes bretonnes (? ou O.T.)


Puis la conférencière  a introduit l’exposition  
Forever Sixties, fort bien. Hélas debout pendant une 1/2 h, chose qui ruinait mon espoir de bonne santé pour la suite. En effet j’avais été infiltrée au genou 15 jours avant, je devais ménager mon genou. Je n’ai pas suivi le groupe, mais je me suis régalée, en prenant des photos et en lisant les cartels et en admirant l’architecture du lieu.


                                 Musée des Beaux Arts de Rennes

Le musée des BA est très intéressant avec quelques chefs d’oeuvre. La 2e partie au musée des Beaux Art, avec Jérémy Deyller m’a moins intéressée. J’ai parcouru les 2 expositions à mon rythme.

Dimanche 16 juillet : excursion à Dinard –
jour 3

Dimanche 16 juillet : excursion à Dinard
7h50 : Départ en car de la Place des Lices. Accompagnement par un guide de l’Office de Tourisme.
8h15 : Arrivée à Trévérien pour la découverte du chemin de croix de Vincent Gicquel offert par François Pinault, une oeuvre présente dans l’église de Trévérien depuis juillet 2022.
 Collection Pinault « Irving Penn. Portraits d’artistes »


Collation offerte par la ville de Dinard (cidre et gâteau breton)
12h30 : Déjeuner au restaurant l’Écluse
14h30 — 16h30 : Visite guidée de Dinard (circuit en bord de mer)
Dinard inspire les artistes et les nombreuses galeries d’art implantées dans la ville peuvent en témoigner.
La Promenade du Clair de Lune est l’une des balades préférées des Dinardais. Bien exposée et protégée des vents, elle invite à la flânerie et à la détente le long des jardins dont les notes vives, colorées, et les parfums lui donnent un charme particulier.
Quai de la Perle, vous découvrirez avec étonnement une très belle végétation méditerranéenne, et notamment une palmeraie, créée dans les années 1930.
16h30 : Retour vers Rennes
17h45 : Arrivée à Rennes, Place des Lices

Dinard
Dimanche, le bus confortable nous a transporté vers l’église de Trévérien. La simplicité de cette église est un écrin pour le magnifique, émouvant, chemin de croix de Vincent Gicquel.
Ensuite la promenade de Dinard était sportive, la récompense au bout dans la Villa des Roches Brunes avec une très belle exposition dIrving Penn, une présentatrice compétente et charmante.
Le déjeuner à l‘Ecluse était un menu fixe que j’ai apprécié. Puis je n’ai pu suivre le groupe à la découverte de Dinard, ma jambe me faisait trop mal. Le guide Gérard, malgré sa proposition de me faire marcher devant le groupe ! accélère le pas, parle trop fort dans le bus, et ne parle qu’aux premiers rangs, alors que le long de la plage et ailleurs on ne peut pas marcher à 10 de front !
Je remercie le bus, le chauffeur et les organisatrices, qui sont venus me chercher à l’office du tourisme de Dinard. J’avais fait commander un taxi à l’accueil du Casino de Dinard, il n’y en avait pas de disponible, aussi j’étais montée dans un bus de liaison pour la Plage du Prieuré, (le chauffeur du bus ne connaissait pas l’endroit, mais les passagers oui) Je suis descendue du bus après l’appel des organisatrices, le chauffeur m’a suivie pour me rendre le billet de transport) 
Puis nous avons vogué le coeur content vers Rennes, arrêt à la gare pour celles qui prenaient le train du retour.
NB : je suis partie le lendemain après midi à 16 h pour Paris et ensuite pour Mulhouse en TGV.

Lundi 17 juillet
J’ai quitté mon hôtel en leur confiant ma valise et mon sac à dos, pour aller déjeuner. Retour à l’hôtel à 15 h pour commander un taxi et récupérer mes affaires.
Réponse de la personne à l’accueil : les taxis sont débordés, vous pouvez y aller à pied, la gare n’est pas loin,
moi : je suis une personne âgée de presque 82 ans, et ma valise est très lourde, précisez le, au taxi.
Réponse : vous auriez dû le dire ce matin.
Aussi, je suis sortie de l’hôtel pour arrêter une voiture classique.
Une dame a accepté de me conduire à la gare. Elle a chargé la valise, puis je suis allée vers la droite pour m’asseoir en tant que passager. Comme il y avait du soleil, je n’ai pas vu le trottoir resté dans l’ombre, et je suis tombée de tout mon poids (!) à cheval entre le trottoir et la voiture. Mon Apple Watch a fait son job et a appelé les secours, la police est arrivée rapidement, j’étais toujours parterre, assommée par le choc.Les policiers m’ont demandée s’ils devaient appeler les pompiers. J’ai demandé qu’ils me « ramassent » et qu’ils m’installent dans la voiture de la dame serviable, car j’avais des trains à prendre. La dame ne m’avait pas vu tomber et se demandait où j’étais passée !
Après le changement de gare à Paris, grâce à un taxi j’ai pu regagner à temps le TGV pour Mulhouse, arrivée à 21 h 55 précises 
(SNCF).
Pour les visites des musées je ferai un billet spécial

Dinard. La Villa Greystones de François Pinault classée monument historique
en bas l’arbre de Penone

Remarques

– Les textes en légère couleur bleu sont la copie du programme proposé par la Bourse de François Pinault aux membres
– les photos sont de mon Sony ou de mon Iphone sauf la une qui est de Claude
– Il y a des jours où je mangeais une crêpe au petit déjeuner, au déjeuner 2 et une fourrée à la pomme de terre, saucisse et oeuf sur le plat, au dîner

– Je ferai des billets pour les visites des musées
– si vous êtes sur FaceBoock je vous propose de m’y rejoindre
– j’ai un coquard à l’oeil droit, des bleus à la main, au poignet, le long de la jambe
et surtout une côte (celle d’Adam ?) qui me fait souffrir

David Zuccolo

Crédit Photo: Sébastien Bozon

Nom : Zuccolo
Prénom : David
Profession : Violoniste
spécialité :  coordinateur artistique à l’Orchestre symphonique de Mulhouse
signe particulier : Baccalauréat C (scientifique) 1992
Diplôme universitaire de pédagogie musicale – diplôme d’état de professeur de violon. 1995

Mon entretien avec David Zuccolo

David Zuccolo a certes de nombreux homonymes, (google) mais rien ne vaut l’original.
Né en Moselle, violoniste depuis l’âge de 6 ans, David Zuccolo est pour ainsi dire tombé très tôt dans la musique classique et continue d’y baigner.

Quelle est votre profession ?
Violoniste et coordinateur artistique à l’Orchestre symphonique de Mulhouse.

Vos études ?
Baccalauréat C (scientifique) 1992
Diplôme universitaire de pédagogie musicale – diplôme d’état de professeur de violon. 1995

Avez-vous eu des prix de conservatoire ou autres ?
Conservatoire à rayonnement régional de Metz
Médaille d’or de violon et de musique de chambre 1990 et 1992
Premier prix supérieur interrégional 1992
Conservatoire supérieur régional de Paris
Premier prix de violon 1996
Conservatoire national supérieur de musique de Lyon
Premier prix de violon et de musique de chambre 1999

Vos parents ?
Mère, secrétaire comptable dans un magasin de confection puis femme au foyer. Décédée en 1993.
Père, ouvrier puis contremaître dans la sidérurgie
Mon arrière grand père, Oswaldo Zuccolo a quitté la région d’Udine en Italie à la fin du 19ème siècle. Il a épousé une viennoise. Germanophone, son parcours l’a mené jusqu’en Lorraine -alors annexée -au début du 20ème siècle, après un passage par Vienne et Zurich.

Votre âge et lieu de naissance ?
48 ans. Woippy, à côté de Metz

Comment êtes-vous venus à la Musique ?
Par mon père qui souhaitait que ses enfants pratiquent un instrument. Il avait un collègue ouvrier qui avait monté une école de musique à Amnéville. Mon frère ainé a commencé le violon, par hasard car il y avait de la place dans la classe, j’ai suivi trois ans après.

Votre violon ?
Un violon moderne, réalisé par Jean-Christophe Graff à Strasbourg en 1996. Une très belle copie d’un Guarnerius dont j’ai fait l’acquisition en 1998, à la fin de mes études à Lyon, bien avant de venir en Alsace. Un signe du destin

Avez-vous essayé d’autres instruments avant de choisir le violon ?
Non. Le violon m’est apparu comme une évidence, dans les pas de mon frère.

Plus tard, au cours de mes études, j’ai eu l’opportunité d’apprendre le piano. Je n’ai jamais réussi à m’y mettre.

Avez-vous un violon d’études ?
Oui, et nous avons conservé tous les petits violons d’apprentissage.

Votre position dans l’orchestre ? Vous êtes en fonction depuis ?
Violon du rang depuis 2006.

Coordinateur artistique depuis 2016

Quand avez-vous pris vos marques ?
Dès la première année. L’ambiance familiale de l’OSM y contribue.

J’avais également une longue expérience de musicien d’orchestre dans d’autres formations. Le métier ne m’était donc pas inconnu lors de ma prise de poste.

J’ai constaté que vous êtes passé des premiers violons aux deuxièmes violons ?
est-ce une punition ? (rires)
La punition, ce serait les atlos (rires !!) Trêve de plaisanterie, à l’OSM les violons du rang peuvent jouer indifféremment dans les deux pupitres. Nous alternons donc par saison. J’adore autant être dans les seconds que dans les premiers. Les voix intermédiaires des seconds violons et des altos sont passionnantes, au cœur de l’harmonie et du contrepoint. Un opéra de Mozart dans les seconds violons est exaltant.

Pour quelles raisons vous a-t-on confié un mandat au sein de l’orchestre ?

J’ai bénéficié de la confiance de mes collègues à travers dix mandats successifs au sein de la commission d’orchestre, un organe représentatif des musiciens auprès de la direction.

J’ai toujours eu une vision collaborative de ce mandat considérant que la direction, l’administration et les musiciens travaillent tous dans l’intérêt de la structure.

Mes relations avec Patrick Davin, alors directeur musical, étaient constructives. En accord avec la direction de la culture, il m’a confié des missions en 2016 pour renforcer et soutenir l’équipe administrative très réduite de l’OSM.

Ces missions ont été prolongées et étendues par Jacques Lacombe, et maintenues par Guillaume Hébert, directeur général nommé en 2020.

Votre mandat depuis ?

2016 donc.

En quoi consiste ce mandat, pouvez-vous développer ?
La première mission est la construction et gestion du planning de l’orchestre, en lien avec nos principaux partenaires, l’Opéra nationale du Rhin, La Filature-Scène Nationale et l’ensemble de nos lieux de diffusion. 

La seconde est le conseil artistique. Elle consiste à centraliser et transmettre les nombreuses propositions d’artistes qui nous parviennent, de conseiller la direction sur des choix de programmes et d’artistes, et ensuite de faire le lien avec l’ensemble des artistes invités que nous accueillons.

Je bénéfice également de la confiance de ma direction dans le montage de programmes, tels que le projet Wyler en septembre 2022 ou le concert du nouvel an 2023.

Rencontrez-vous d’autres musiciens ailleurs ?
Locaux ou dans un circuit plus large, national, international
Oui, nous avons la chance de collaborer avec des artistes du cru et du monde entier. C’est une richesse.

Vous arrive-t’il de faire des « bœufs » ?
Non, si ce n’est quand je cuisine un bon rôti.

Le chef ?
Grande question. Pour le meilleur et pour le pire. La notion de bon ou mauvais chef est très subjective. D’un musicien à l’autre, d’un orchestre à l’autre, un chef peut être apprécié, détesté ou laissé indifférent. Mais l’essentiel est la musique, et les grands compositeurs que nous servons.

Vu de l’extérieur, le public a l’impression que l’on peut se passer du chef ?
C’est vrai. (rires).

Son rôle est essentiel. Quand nous abordons une oeuvre, chaque musicien arrive avec sa propre vision, son interprétation et en premier lieu son tempo. Le chef est donc indispensable pour synchroniser et harmoniser toutes ces sensibilités afin que tous les instrumentistes convergent vers sa vision de la pièce.

Rassembler, conduire tout en préservant la personnalité de chacun, voilà tout le défi.

L’ambiance au sein de l’orchestre ?
A l’OSM, particulièrement sympa. On ne se prend pas au sérieux, ce qui ne nous empêche pas de faire notre métier le plus sérieusement du monde.

Vos voisins, si vous en avez, votre famille, se plaignent-ils si vous pratiquez la musique chez vous ?

Ma famille, non, au contraire.

Mes voisins, oui, et je peux le comprendre. La notion de « répétition » peut facilement taper sur les nerfs. En outre, étant très matinal, je commence fréquemment à jouer vers 7h30.

Je passe donc l’essentiel de mon temps à répéter à la Filature, qui ouvre ses portes à 7h00.

Devez-vous préparer les concerts chez vous ?
Le travail personnel de préparation des partitions en amont des répétitions d’orchestre est indispensable. Les musiciens doivent tous maitriser leur partition afin que le chef d’orchestre puisse se concentrer sur l’essentiel, la mise en place et l’interprétation.

Mais à ce travail spécifique propre à chaque concert, il faut ajouter le travail régulier pour maintenir notre niveau, comme un sportif. Il faut près de vingt ans d’études pour devenir professionnel (nous commençons vers 6 ans et l’âge moyen d’intégration d’un orchestre permanent est 27 ans). Cela nécessite beaucoup de temps et de rigueur pour y arriver, et tout autant pour se maintenir et continuer à progresser.

Les répétitions ?
Leur nombre est adapté au programme et à la difficulté des œuvres. En général, six pour un concert symphonique, douze pour un opéra.

Un musicien a-t-il des affinités avec d’autres instrumentistes ?
Oui. Nous parlons le même langage. La musique est universelle.

La ville soutient les institutions locales, les musiciens ?
L’OSM bénéficient d’un fort soutien de la ville, tout comme la Filature -Scène nationale, l’opéra national du Rhin (notamment à travers le Ballet basé à Mulhouse, le Conservatoire ; avec la volonté de diffuser la culture au plus grand nombre.

La ville de Mulhouse est notre financeur principal. Nos autres contributeurs sont le ministère de la culture via la DRAC Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace et la Ville de Colmar.

La ville ou d’autres entités soutient-elle spécifiquement pour certaines occasions exceptionnelles ?
Ça peut arriver, oui. L’OSM a entamé une mutation de son statut juridique en régie personnalisée (critère indispensable pour l’obtention du label Orchestre national en région).
Ce changement nous confèrera une certaine autonomie facilitant les partenariats financiers avec les structures publiques ou privées qui souhaiteraient nous soutenir sur des actions en particulier, notamment dans le cadre de notre rayonnement ou dans le champ social.

Vos distractions (la Montagne) la marche, autres ?
Par mes différentes fonctions, j’ai une vie social riche, mais j’ai besoin de me retrouver seul, dans le silence et au contact de la nature. J’adore marcher, notamment en montagne. Personne n’ignore ma passion pour le Grand Ballon en particulier.

Que pensez-vous des réseaux sociaux ?
Des médias incontournables aujourd’hui. Comme toute chose, il y a du bon et du moins bon. Tout dépend de leur utilisation et de notre capacité à faire la part des choses. J’ai découvert Facebook à 40 ans. J’y vois un formidable moyen de renouer des liens avec des personnes perdues de vue, ou de conserver du lien quand nos routes se séparent.

Vous y êtes actif, vous postez souvent au nom de l’orchestre ?
Sur Facebook (le réseaux social des boomers – rires) , oui. Je poste quelques publications personnelles et je partage volontiers les publications officielles de l’OSM et de nos partenaires.

Parlez-vous l’alsacien ?
Non, hélas… mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Hopla !


Participez-vous à d’autres formations musicales ?
Rarement. Mes doubles fonctions ne me laissent pas beaucoup de temps.

Quel est votre instrument de musique préféré ?
En dehors du violon ?  Tous ! Ça dépend du répertoire et du contexte.

Mais si je dois en choisir quelque uns, le clavecin, la harpe, le hautbois, le cor…

Que pensez-vous de la cancel culture ?
Je préfère la notion de « devoir de mémoire ». S’inspirer du passé et de nos erreurs pour bâtir un monde meilleur.

Avez-vous des références littéraires ?
Plus le temps passe, plus je savoure la poésie.

Musicales ?
Très éclectiques, en dehors du classique, avec un faible pour les artistes français, de Ferré à Grand corps malade en passant par Claude François et Dalida.

Votre musicien ou compositeur préféré ?
Itzhak Perlman est mon idole depuis tout petit.

Avez-vous un morceau favori en individuel, ou avec l’orchestre ?
Impossible de faire un choix.

Souhaiteriez être soliste ?
C’était mon ambition, mais j’ai dû passer trop de temps à jouer au Légo ou à regarder le Club Dorothée (rires).

Je suis très heureux de ma situation et je n’ai aucune frustration. Trois générations d’ouvriers se sont succédées avant moi, et comme je le dis souvent, mon bleu de travail aujourd’hui est un frac avec des souliers vernis, et mon cadre quotidien de magnifiques salles de concert. Le chemin accompli est émouvant.

Comme le dis mon papa qui fêtera bientôt ses 87 ans, jouer et vivre de la musique est un privilège.

Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
Mon optimisme et ma foi en un monde meilleur.

Quelle est votre plus belle rencontre dans la vie ? (dans la musique ou en général)

La musique tout simplement (merci à mes parents).

Mes deux filles. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à elles.

Naïma, une femme merveilleuse. Une divine rencontre.

 David Zuccolo reçu par Radio MNE podcast

Le programme de l’OSM 2023/2024 le site

Manet / Degas

Edgar Degas (18341917) Jeune femme à l’Ibis, 185758
The Metropolitan Museum of Art, New York, EtatsUnis
© The Metropolitan Museum of Art

Au musée d'Orsay jusqu'au 23 juillet 2023
Cette exposition est organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie et le Metropolitan Museum of Art, New York où elle sera présentée de septembre 2023 à janvier 2024.

Commissaire générale
Laurence des Cars, présidente - directrice du musée du Louvre

Commissaires à Paris
Isolde Pludermacher
, conservatrice générale peinture au musée d’Orsay
Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès du président des musées d’Orsay et de l’Orangerie

Vidéo Scribe accroupi
Programme de salle

Pourquoi avoir voulu rapprocher Manet
et Degas dans une même exposition ?

                                                      Berthe Morisot par Manet

                                             Edgar Degas la jeune femme à l’ibis

Édouard Manet (1832-1883) et Edgar Degas (1834-1917) sont tous deux des acteurs essentiels de la nouvelle peinture des années 1860-80. Cette exposition qui réunit les deux peintres dans la lumière de leurs contrastes oblige à porter un nouveau regard sur leur réelle complicité. Elle montre ce que la modernité picturale eut d’hétérogène, de conflictuel, et révèle la valeur de la collection de Degas où Manet prit une place plus grande après son décès.

Rapprochement

                                                  Edgar Degas, le faux départ

                                                    Edouard Manet

Divergeances

                                                                   Manet

                                                           Degas

Avant et après la naissance de l’impressionnisme, sur laquelle l’exposition pose un regard nouveau, ce qui les différencia ou les opposa est plus criant encore. De formations et de tempéraments dissemblables, ils ne partagent pas les mêmes goûts en littérature et en musique. Leurs choix divergents en matière d’exposition et de carrière refroidissent, dès 1873-1874, l’amitié naissante qui les lie, amitié qu’a renforcée leur expérience commune de la guerre de 1870 et des lendemains de la Commune. On ne saurait comparer la quête de reconnaissance du premier et le refus obstiné du second à emprunter les canaux officiels de légitimation. Et si l’on considère la sphère privée, une fois les années de jeunesse révolues, tout les sépare. À la sociabilité de Manet, très ouverte, et vite assez brillante, à ses choix domestiques, répondent l’existence secrète de Degas et son entourage restreint.

Coexistences merveilleuses

Dans Degas Danse Dessin, où il est beaucoup question de Manet, Paul Valéry parle de ces « coexistences merveilleuses » qui confinent aux accords dissonants. Parce qu’elle réunit Manet et Degas dans la lumière de leurs contrastes, et montre combien ils se définissent en se distinguant, cette exposition, riche de chefs-d’œuvre jamais réunis et d’un partenariat sans précédent, oblige à porter un nouveau regard sur l’éphémère complicité et la durable rivalité de deux géants. Le parcours rend aussi plus saillant ce que la modernité picturale, en son point d’émergence, puis d’essor et de succès, eut de conflictuel, d’hétérogène, d’imprévu. Il donne enfin toute sa valeur à la collection de Degas où, après le décès de Manet, ce dernier prit une place de plus en plus impérieuse. La mort les avait réconciliés.

Degas l’Absinthe                Manet la Prune

Informations Pratiques

Musée d’Orsay

Esplanade Valéry Giscard d’Estaing 
75007 Paris

Horaires

Dimanche
9h30 – 18h00
Lundi
Fermé
Mardi
9h30 – 18h00
Mercredi
9h30 – 18h00
Jeudi
9h30 – 21h45
Vendredi
9h30 – 18h00
Samedi
9h30 – 18h00

Accès

  • Métro : ligne 12, station Solférino
  • RER : ligne C, station Musée d’Orsay
  • Bus : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 87, 94

Fondation Vasarely

La fondation Vasarely à Aix en Provence

VASARELY AVANT L’OP, UNE ABSTRACTION EUROPÉENNE, 1945-1955
Du 17 juin au 15 octobre 2023

Commissariat :
Michel Gauthier,
conservateur au Musée national d’art moderne,
Centre Pompidou

Le Fondateur

Győző Vásárhelyi, dit Victor Vasarely était un artiste hongrois-français né en 1906 à Pécs, en Hongrie et décédé en 1997 à Paris, en France. Il est considéré comme l’un des pionniers de l’art optique, également connu sous le nom
d’Op Art.Vasarely s’est d’abord intéressé à l’art traditionnel, mais il a rapidement commencé à explorer de nouvelles idées et à expérimenter avec différents médiums. Il a créé des œuvres d’art qui semblaient se déplacer ou changer en fonction de l’angle de vue de l’observateur. Ses compositions géométriques, souvent en noir et blanc, ont été très influentes et ont inspiré de nombreux artistes et designers au cours du XXème siècle.

Vasarely est également connu pour avoir fondé le mouvement artistique de l’Op Art, qui a eu une grande influence sur la culture populaire et les arts visuels pendant les années 1960 et 1970. Ses œuvres ont été exposées dans des galeries et des musées du monde entier, et il a reçu de nombreux prix et distinctions pour son travail.

En somme, Victor Vasarely a marqué l’histoire de l’art avec son style unique et innovant, qui a inspiré de nombreux artistes de sa génération et des suivantes.

La Fondation

La Fondation Vasarely est une institution de droit privé, reconnue d’utilité publique en 1971, mêlant art et architecture au service d’un sens qui lui est propre situé à Aix-en-Provence, érigé entre 1973 et 1976 par le plasticien
Victor Vasarely.


Le Centre architectonique, abrite dans une architecture alvéolée 44 oeuvres monumentales de Vasarely intégrées aux murs internes du bâtiment. Situé en bordure sud-ouest d’Aix-en Provence, dans le quartier du Jas-de-Bouffan, il accueille également des expositions temporaires et autres événements culturels (conférences, concerts, médiations). Le bâtiment est classé Monument historiques en 2013, et a une fréquentation annuelle de l’ordre de 100 000 visiteurs (en 2019). Il bénéficie de l’appellation « Musée de France »
depuis 2020.

Pierre Vasarely

« Je me réjouis de ce partenariat avec le Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, initié en 2019 après la grande rétrospective de Victor Vasarely dans ce musée parisien et qui a été renouvelé en 2022 pour 3 ans. Ce partenariat est le gage de la confiance que le Centre Pompidou témoigne à la Fondation. Ainsi pour la 4ème année consécutive, nous sommes très fiers de pouvoir présenter à Aix-en-Provence des oeuvres majeures du Musée national d’art moderne qui illustrent les prémices de l’Op Art dont Victor Vasarely a été le pionnier ».Petit-fils de Victor Vasarely

Aix-en Provence, le 17 mai 2023

La Fondation Vasarely poursuit son partenariat avec le Centre Pompidou, Musée national d’art moderne-Centre de création
industrielle pour la 4ème année consécutive, avec l’exposition d’été
« Vasarely avant l’Op, une abstraction européenne, 1945-1955».
Du 17 juin au 15 octobre 2023, une sélection de 35 oeuvres majeures prêtées par le musée parisien, le Musée départemental Matisse, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, la Fondation Hartung-Bergman, la Fondation Marta Pan, la galerie Denise René et des collections privées seront présentées à Aix-en-Provence, à la Fondation Vasarely pendant quatre mois.


Quand on pense à Victor Vasarely, ce sont immédiatement des vibrations et des clignotements de formes et de couleurs qui viennent à l’esprit. Sa plastique optico-cinétique fait de lui, à partir du milieu des années 1950, le père de l’op art et marque visuellement toute une époque. Le Vasarely op a toutefois été précédé, durant la décennie qui suit la seconde guerre mondiale,
par un Vasarely dont l’oeuvre est moins connue du grand public. Ayant décidé de se consacrer pleinement à l’art, après une carrière de graphiste publicitaire poursuivie avec succès depuis son arrivée à Paris en 1930, Vasarely, avec l’aide de la galerie Denise René, prend place dans la mouvance postcubiste qui domine alors la scène française.

La mouvance postcubiste

C’est à cette période de son oeuvre que l’exposition sera consacrée par le biais d’un dialogue avec d’autres artistes de la même époque. Vasarely expose alors, on l’oublie parfois, avec Jean Dewasne, Alberto Magnelli, Hans Hartung, Serge Poliakoff ou Gérard Schneider. C’est un Vasarely moins connu mais tout aussi important qu’il s’agit ainsi d’éclairer en le replaçant dans le contexte de l’époque, en montrant les ressemblances et les différences qui existent entre son oeuvre et celles des artistes dont il fut proche. La révolution op à venir est née dans un étroit commerce avec l’héritage post-cubiste.
Avec des oeuvres de Agam, Jean-Michel Atlan, Etienne Béothy, André Bloc, Simone Boisecq, Robert Breer, Pol Bury, Geneviève Claisse, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, Cesar Domela, Etienne Gilioli, Hans Hartung, Auguste Herbin, Robert Jacobsen, Berto Lardera, Jean Leppien, Alberto Magnelli, Richard Mortensen, Marta Pan, Serge Poliakoff, Gérard Schneider, Victor Vasarely et Nicolaas Warb.

Le père de l’Op’Art

Victor Vasarely est indissociablement lié à l’art optico-cinétique.
Cette notion, qu’il utilise pour la première fois en 1964, mais qui apparaît déjà dès les années 30 avec la série des « Zèbres », consiste à utiliser des éléments simples de la géométrie et de la physique des apparences pour provoquer des phénomènes optiques dynamiques jouant sur la perception visuelle (sensation de mouvement, ambigüité spatiale, instabilité des couleurs) qui sollicitent la participation du spectateur. Le plasticien a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés, comme points de départ de nouvelles créations.

Il ne prétend pas être le premier ou le seul à travailler à ces nouvelles créations, ses « nouvelles fonctions », dans la diversité des matériaux et des formats, mais il y est allé très loin, de la sérigraphie aux intégrations architecturales, et de l’infiniment petit au cosmique.
C’est sur la base de ses publications et de ses magnifiques albums d’art, des matériaux et matériels qui nous restent, de ses esquisses et programmations disponibles, que l’on peut identifier son processus créatif, fixé à partir de la fin des années 1950.
Si sa « révélation de l’abstrait » se fait en 1947 : forme pure et couleur pure peuvent signifier le monde, la théorisation des Unités formes-couleurs, dont l’espace plastique est le lieu, aboutit en 1959, c’est l’ « Unité Plastique », brevetée à cette date.
Son alphabet plastique, formes-fonds et couleurs, que parfois il dénomme,
« solfège plastique », lui permet de multiplier exponentiellement ses compositions et les multiples. Il le portera au « folklore planétaire », application universaliste à l’architecture et l’urbanisme. En prenant à rebours ses créations, la multiplicité des oeuvres produites, des supports et des matériaux surprend toujours même si les artistes, depuis le début du XXe siècle, multipliaient peu à peu les expériences des supports et des matériaux, à partir de formes et esthétiques nouvelles. Vasarely touche à tout : dessin ; gouache ;
« tableau » ; sérigraphie ; sculpture ; tapisserie ; vitrail ; tissu ; photographie ; film ; oeuvres murales : céramique, aluminium, « fresque » ; album et livre ; objets de la vie courante, ludiques ou domestiques.

Éclairage de Pierre Vasarely

« Victor Vasarely fait-il partie des artistes qui font « la mode », des « bourreaux de la rétine » ou de ces « maîtres du trompe l’oeil abstrait » ?
Ces questions qui se posaient il y a plus de 60 ans sont toujours d’actualité.
Indissociablement lié à l’art optico-cinétique, mouvement auquel le MoMA de New-York consacra en 1965 une grande exposition, lui assurant une reconnaissance et une diffusion internationales, Victor Vasarely est considéré comme « le père de l’op art ».


Vasarely est, depuis les années 50, particulièrement conscient d’un phénomène qu’il appelle « la crise du tableau de chevalet ». Sa réflexion, si proche des thèses du Bauhaus, est fondée sur l’idée que le tableau de chevalet, si hardi soit-il dans sa conception, ne peut que rester confiné dans le milieu étroit des galeries et des collectionneurs, nuisant ainsi à sa large diffusion et privant la plupart de nos contemporains de la possibilité de vivre dans un cadre à la fois nouveau et beau.
C’est dans cette perspective que le plasticien – il répugne au terme d’artiste – a porté toute son attention vers la production de prototypes qu’il utilise, agrandis et/ou multipliés comme points de départ de nouvelles créations :
« L’original qui est à l’oeuvre ce que le grain est au pain, n’est en réalité qu’une chose en puissance. Terme d’antan, il est le début à présent d’une re-création en vue d’une nouvelle fonction ».
Il a tout osé, tout essayé pour affermir son art unique : tapisserie, savonnerie, aluminium, peinture sur bois, toile, plexiglas, carton, acier, verre, mosaïque, faïence, lave émaillée, véritables entrelacs de formes pures et de couleurs qui vibrent. Vasarely rêve d’intégrer la beauté plastique à l’architecture.
« Donner à voir » et « faire descendre l’art dans la rue » sont les postulats fondateurs de l’oeuvre de Vasarely qui se veut moderniste, utopique et visionnaire en ce qu’elle préfigure les fondements de la recherche plastique contemporaine ».
Pierre Vasarely
Président de la fondation Vasarely
Petit-fils de Victor Vasarely   

     La Chapelle de l’Observance à Draguignan accueille l’exposition Vasarely, le solfège plastique, le processus créatif du père de l’Op’art du samedi 29 avril au dimanche 17 septembre.

Informations pratiques

www.fondationvasarely.org
Fondation Vasarely – Tous les jours de 10h à 18h
Jas de Bouffan 13090 Aix-en-Provence
04 42 20 01 09

BASQUIAT X WARHOL, À QUATRE MAINS

Michael Halsband, Andy Warhol and Jean-Michel Basquiat #143, 1985. © Michael Halsband.
Après l'exposition "Jean-Michel Basquiat" en 2018, la Fondation poursuit son exploration de l'œuvre de l'artiste, révélant cette fois sa collaboration avec Andy Warhol. A la Fondation Vuitton jusqu'au 28.08.2023
La Fondation Louis Vuitton présente « Basquiat x Warhol, à quatre mains », l’exposition la plus importante jamais consacrée à cette oeuvre singulière. 
Sous le commissariat de Dieter Buchhart et Anna Karina Hofbauer, en association avec Olivier Michelon, conservateur à la Fondation Louis Vuitton, l’exposition regroupe plus de trois cent oeuvres et documents dont quatre-vingts toiles signées conjointement.
Le duo

 

Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat auraient pu ne jamais se rencontrer. Séparés par 32 années, les deux artistes proviennent de milieux totalement différents : originaire de Pittsburgh et diplômé des Beaux-Arts, le premier fait, dans les années 1950, ses armes à New York dans la communication publicitaire et le design de chaussures. Élevé à Brooklyn dans les années 1960 par une famille d’origine haïtienne, le second commence par investir la rue avec le graffiti et son fameux logo signature, SAMO.

Première rencontre

Alors que 1982 est souvent citée comme l’année de leur première rencontre, autour d’un déjeuner organisé par le galeriste Bruno Bischofberger, celle-ci a, en réalité, eu lieu trois ans plus tôt. Âgé de seulement 17 ans, Jean-Michel Basquiat passe ses journées à interpeller les passants de la ville pour leur vendre ses collages sur cartes postales. Un jour, dans un restaurant de Soho, il aperçoit Andy Warhol en compagnie de Henry Geldzahler, le directeur du Metropolitan Museum of Art (MET). Le jeune homme prend son courage à deux mains et les aborde pour leur proposer deux de ses œuvres, qu’ils paieront 1 dollar chacune. Bien que mémorable pour Basquiat, ce moment ne le sera pas tant pour Warhol, qui restera, les années suivantes, assez dubitatif sur le potentiel du jeune homme.
De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et Andy Warhol (1928-1987) réalisent environ 160 toiles ensemble, « à quatre mains », dont certaines parmi les plus grandes de leurs carrières respectives. Témoin de leur amitié et de cette production commune, Keith Haring (1958-1990) parlera d’une

« conversation advenant par la peinture, à la place des mots »,
et de deux esprits fusionnant pour en créer un
« troisième, séparé et unique ».

L’exposition

L’exposition s’ouvre sur une série de portraits croisés, Basquiat par Warhol, Warhol par Basquiat. Elle se poursuit avec les premières collaborations. Initiées par le galeriste des deux artistes, Bruno Bischofberger, ces oeuvres profitent de la participation du peintre italien Francesco Clemente (né en 1952). Après cette quinzaine d’oeuvres à trois, Basquiat et Warhol poursuivent leur collaboration avec enthousiasme et complicité, à un rythme presque quotidien. L’énergie et la force de leurs échanges incessants conduisent les visiteurs tout au long du parcours dans la totalité des galeries de la Fondation rythmé par des oeuvres capitales telles que Ten Punching Bags (Last Supper) ou la toile de 10 mètres African Mask.
Basquiat admire Warhol comme un aîné, un personnage clé du monde de l’art, initiateur d’un langage inédit et d’un rapport original à la culture populaire. En retour, Warhol trouve avec Basquiat un intérêt renouvelé pour la peinture. Avec lui, il se remet à peindre manuellement, à très grande échelle. Les sujets de Warhol (titres de presse, logos de General Electric, de la Paramount, des Jeux Olympiques) servent de structure à de véritables séries qui scandent le parcours.
Basquiat en David par Warhol
Warhol par Basquiat en Warhol with Barbells

« Andy commençait la plupart des peintures. Il mettait quelque chose de très reconnaissable, le logo d’une marque, et d’une certaine façon je le défigurais. Ensuite, j’essayais de le faire revenir, je voulais qu’il peigne encore »,
expliquait Basquiat. 

« Je dessine d’abord, et ensuite je peins comme Jean-Michel. Je pense que les peintures que nous faisons ensemble sont meilleures quand on ne sait pas qui a fait quoi », estimait Warhol.

Le tournant

Cette œuvre à six mains prend un autre tournant lorsque Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat décident de prolonger leur collaboration. Au sein de la Factory, leur geste se libère, tandis que les formats de leurs toiles augmentent pour atteindre jusqu’à 8 mètres de large (Chair, 1985) et près de 3 mètres de haut (6,99, 1984 et Mind Energy, 1985), brouillant encore davantage les frontières entre beaux-arts et communication visuelle de masse. Les toiles de Basquiat et Warhol dégagent de grandes zones vides aux couleurs vives et unies pour favoriser l’expressivité de leur style. La complémentarité des deux peintres triomphe, mariant l’esthétique « à vif et directe » du premier et celle
« de la distance, voire de l’indifférence, non dénuée d’ironie » du second,
telles que les définit Suzanne Pagé, directrice artistique de la Fondation
Louis Vuitton.

D’un tableau à l’autre, plusieurs éléments reviennent. De Warhol, on retrouve par exemple le logo GE de General Electric – immense firme américaine d’énergie – et la carte de Chine – pays qui fascine l’artiste depuis une décennie par sa culture, son président, Mao Zedong, et les codes visuels de la propagande communiste. De Basquiat, on voit régulièrement apparaître la banane – hommage à la couverture iconique de l’album The Velvet Underground & Nico signée Warhol (1967) – ou encore les masques africains, auxquels les deux peintres consacrent une œuvre entière en 1984.


L’exposition montre ces allers-retours, un dialogue de styles et de formes qui traite aussi de sujets cruciaux comme l’insertion de la communauté africaine-américaine dans le récit états-unien, un pays dont Warhol a été un des grands fabricants d’icônes.

Information pratique

FONDATION LOUIS VUITTON
8, Avenue du Mahatma Gandhi Bois de Boulogne, 75116 Paris

La conférence en direct

HORAIRES
 jeudi 11h – 20h

 

Derniers accès 30 minutes avant la fermeture.

Vendredi11h – 21h
Samedi10h – 20h

 

contact@fondationlouisvuitton.fr

 APPLICATION DE VISITE

https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/visiter

Navette ou métro

Destins Communs, Omar Ba

Dispersion devant l’impasse, 2021 ; 200 × 280 cm, acrylique, crayon, huile, encre de Chine et stylo Bic sur toile
Courtesy collection privée et Templon, Paris – Brussels – New York © photo : Isabelle Arthuis

L’exposition Destins Communs de l’artiste Omar Ba est présentée à La Kunsthalle Mulhouse du 9 juin au 29 octobre 2023.
"Destins Communs, Omar Ba"
Commissariat : Sandrine Wymann
Introduction par Sandrine Wymann

Fo.rmé d’abord au Sénégal puis en Suisse Romande, Omar Ba est avant tout un peintre, même si dans son œuvre la sculpture, le dessin ou la photographie trouvent aussi leur place. De ses peintures, on retient d’abord le , celui d’où jaillissent les couleurs qu’il donne à ses scènes mi- oniriques, mi- réalistes. On retient également la légèreté de ses coups de pinceau qui semblent emprunter chaque matière représentée à un fragment végétal, vrai ou imaginaire. Des pétales, des plumes, des feuilles, des tiges ou d’autres éléments tirés de la nature, si vivement posés sur la toile qu’ils composent une variété immense de textures. L’artiste réinvente continuellement les motifs de sa palette. Qu’elle soit toile ou carton, la surface lui offre un espace profond qu’il investit millimètre par millimètre pour raconter les histoires qui font sa vision du monde. Formé aux contes, enfant d’Afrique, il adopte une construction de l’image fidèle à la tradition des récits aux forces émotionnelles et aux messages philosophiques. Ce qu’il peint a la puissance de l’irréel et la gravité du constat. Derrière l’éclat et l’effusion des couleurs, les figures et les scènes qu’il rapporte sont tout droit sorties d’une histoire aux multiples ressorts politiques et sociaux. Chacun de ses tableaux camoufle une Afrique contemporaine, complexe, blessée et émouvante qu’il partage sans limite, tant ses peintures ont la puissance de séduire ceux qui les regardent.

De cette accessibilité, il en a fait une force, celle de porter la réalité africaine aux yeux de tous et d’interroger nos Destins Communs par le biais de l’allégorie et de la métaphore. Chez Omar Ba, le monde est ontologique, nous sommes tous liés les uns aux autres, au passé et au futur, et sa peinture a une valeur universelle

Biographie

Né au Sénégal en 1977, Omar Ba vit et travaille entre Dakar et Genève. Ses peintures – réalisées à l’aide de techniques et de matériaux variés – représentent des motifs politiques et sociaux aux multiples interprétations.

Son vocabulaire plastique réactive des interrogations historiques et atemporelles tout en élaborant un propos artistique d’une absolue contemporanéité. L’iconographie d’Omar Ba mobilise des métaphores personnelles, des références ancestrales et des figures hybrides. Son travail refuse une narration didactique et cherche, par son caractère énigmatique et son intensité poétique, à exprimer son inconscient et son appréhension symbolique du réel.

Omar Ba a été formé aux Beaux-Arts de Dakar puis de Genève. Ces dernières années, il a participé à de nombreuses expositions collectives internationales, dont les plus récentes sont la Summer Exhibition 2014 à la Royal Academy of Arts (Londres) et la Biennale de Dakar en 2014. Ses œuvres sont entrées dans plusieurs collections publiques dont celles du Centre National des Arts Plastiques (CNAP) en France, de la Collection Nationale Suisse (Bâle) et du Louvre d’Abu Dhabi.

Omar Ba est représenté par les galeries Templon, Bruxelles et Wilde, Genève.

Informations pratiques

Télécharger ici le livret de salle

Lien vers le site d’Omar Ba

La Kunsthalle Mulhouse – Centre d’art contemporain La Fonderie
16 rue de la Fonderie – 68093 Mulhouse Cedex Tél : + 33 (0)3 69 77 66 47

Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Samedi et dimanche de 14h à 18h
Fermé les lundis et mardis + 14 juillet

Pendant Art Basel, du 13 au 16 juin,
ouverture exceptionnelle de 10h à 18h

Entrée libre et gratuite

Kunstdéjeuner

Jeudi 22 juin à 12h15

Pendant la pause méridienne, visite commentée de l’exposition Destins Communs, suivie d’un déjeuner pour poursuivre les échanges en toute convivialité.

Participation au repas de 10€/personne,
sur inscription au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr

Déjeuner concocté par l’association EPICES.

Kunstapéro : des œuvres et des vins à découvrir

Jeudi 29 juin à 18h30

Visite commentée de Destins Communs suivie d’une dégustation de vins en écho à l’exposition.

Participation à la dégustation de 5€/personne, inscription obligatoire
(places limitées) au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr

En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle des Vins de France.

Visite commentée

Samedi 24 juin à 16h

Découvrez l’exposition Destins Communs – Omar Ba à l’occasion d’un échange avec une médiatrice du centre d’art.

Entrée libre et gratuite.

Les visites guidées sont organisées tous les derniers samedis du mois, aux dates suivantes : 29 juillet, 26 août, 30 septembre et 28 octobre.

Kunstbabies : pour les tous petits et leurs parents

Samedi 8 juillet de 11h à 12h

A destination des jeunes enfants et de leurs parents, ce temps privilégié permettra de découvrir l’exposition Destins Communs à travers le jeu et l’éveil.RDV pour les tous petits, jusqu’à 6 ans, accompagnés d’au moins un parent.
Gratuit, sur inscription obligatoire au 03 69 77 66 47kunsthalle@mulhouse.fr

LE TEMPS S’ENFUIT SANS DISPARAÎTRE

Jo Kolb Î

exposition  collective en entrée libre du 25 mai au 9 juillet 2023
A la Galerie de la Filature de Mulhouse, Scène nationale de Mulhouse
dans le cadre de Mulhouse 023 biennale de la jeune création contemporaine
Commissaire : Emmanuelle Walter, responsable arts visuels
15e édition du 10 au 13 juin 2023
inauguration samedi 10 juin 17h à Motoco

les artistes exposées :
Cassandre Fournet, Rémy Hans, Gaëtane Verbruggen
lauréat·es du Prix Filature de Mulhouse 019 et Mulhouse 021
Chloé Charrois, Emmanuel Henninger, Jo Kolb,
Capucine Merkenbrack, Iva Šintić et Chloé Tercé

Lauréat·es du Prix Filature des éditions 2019 et 2021 de la biennale de la jeune création contemporaine de Mulhouse, Cassandre Fournet, Gaëtane Verbruggen et Rémy Hans ont en commun d’explorer les affinités qui lient entre elles les représentations de la nature, des paysages urbains ou de l’intime, aux divers points de vue de leurs rapports au temps, à la photographie, au dessin et à la peinture. Leurs images, en correspondance les unes avec les autres mais également avec celles de Chloé Charrois, Emmanuel Henninger, Jo Kolb,
Capucine Merkenbrack, Iva Šintić et Chloé Tercé, suggèrent de nouvelles narrations sur les liens qui unissent les corps à leur environnement. Les objets du quotidien, les intérieurs, les paysages urbains, sylvestres ou célestes sont autour des neuf artistes comme des mondes vers lesquels ils·elles se retournent ou se projettent. Pour les capturer, il leur revient de les découvrir et pour les découvrir d’en être intérieurement submergés.
Perceptible dans les représentations qu’ils·elles en produisent, leur ressenti nous laisse l’impression d’avoir vu ces choses de nos propres yeux.

retrouvez cette exposition sur lafilature.org

DES RENDEZ-VOUS EN ENTRÉE LIBRE

EXPOSITION du je. 25 mai au di. 9 juillet 2023
dans le cadre de Mulhouse 023, biennale de la jeune création contemporaine
du ma. au sa. 13h-18h + di. 14h-18h + soirs de spectacles
VERNISSAGE ve. 9 juin 19h
en présence des artistes
CLUB SANDWICH je. 22 juin 12h30
visite guidée de l’expo + pique-nique tiré du sac
(sur inscription 03 89 36 28 28)
VISITES GUIDÉES sur rendez-vous
edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

LES ARTISTES EXPOSÉ·ES À LA FILATURE

CASSANDRE FOURNET cassandrefournet.fr
lauréate du Prix Filature de Mulhouse 019
Diplômée de l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse, Cassandre Fournet vit et travaille à Nantes. Dans son travail centré sur le paysage, la marche et le voyage lui permettent de collecter des photographies qui deviennent ses documents de travail ; un processus important lui permettant de s’immerger dans la totalité du paysage et ainsi de rencontrer tous les détails qui le bordent.
oeuvres présentées : Série Adventice ; Arbre de Paris ; Lapins bleus ; Barrière métacolor avec plaque centrale ; Moucharabieh de
rue ; Poteaux, Potelet, Treillis ; Blanc de Meudon ; Et pourquoi pas sur l’autoroute

GAËTANE VERBRUGGEN gaetaneverbruggen.be
lauréate du Prix Filature de Mulhouse 019
Diplômée de l’Académie royale des Beaux-Arts de Liège, Gaëtane Verbruggen a également suivi une année de spécialisation en art thérapie à la Haute école de la Province de Liège.
Lauréate du prix Horlait-Dapsens et du prix Jean et Irène Ransy 2020, elle développe un travail sur la thématique du souvenir. Elle est représentée par la galerie Nadja Vilenne à Liège.
oeuvres présentées : Intérieur, dessin fusain marouflé sur bois, 2023 ;
Site industriel, peinture sur bois, 2021

RÉMY HANS instagram.com/remy.hans1
lauréat du Prix Filature de Mulhouse 021
Diplômé en sculpture et en design urbain d’ART2, École supérieure des Arts à Mons, Rémy Hans trace les contours d’un questionnement mémoriel à la pointe de son porte-mine bleu.
Faisant résonner la mémoire des lieux, ceux en particulier de la région Wallone du Borinage, ses oeuvres figuratives révèlent une ode poétique à la gloire des possibles et du patrimoine.
Rémy Hans est lauréat du Prix du Hainaut des arts plastiques en 2020.
oeuvres présentées : Le Voyageur, photographie imprimée sur tulle ; Memories, feutre a l’eau sur platre ; Les Oubliées (souches) ;
Lettre à un jeune poète ; L’Observatoire ; Monument ; La Forêt

CHLOÉ CHARROIS chloecharrois.com
participante à Mulhouse 019
Diplômée de l’École Supérieure d’Art et de Design de Reims, Chloé Charrois est artiste plasticienne et performeuse, professeure de dessin et médiatrice culturelle. Elle dessine inlassablement, coud, brode et assemble dans son atelier du Sample à Bagnolet. Elle présente une exposition solo à Maison Vide à Crugny en 2021 puis participe à l’exposition collective Liminal Spaces au centre culturel rémois The Left Place en 2023. oeuvres présentées : Birthday Gurl, Grand galop ; Birthday Gurl, Nature morte à la Birthday Gurl ; Herbier urbain 1 ; Herbier urbain 2 ;
Herbier urbain 5 ; Herbier urbain 6 ; Paperasse, CASH ; Paperasse, BANCO ;
Las Briquetas, Rose ; Las Briquetas, 25 Moulaga Cash 1 ; Las Briquetas, 25 Moulaga Cash 2 ; Las Briquetas, 25 Moulaga Casino 1 ; Happy Birthday, Las Briquetas ; Ré-écrire ; Ré-écrire, Dévotion ; Anniversaire, recherche Gogole

EMMANUEL HENNINGER emmanuelhenninger.art
Autodidacte engagé dans une pratique du dessin contemporain, Emmanuel Henninger s’intéresse à l’iconographie du paysage. Inspiré et souvent immergé dans des contextes naturels, il représente la nature de manière frontale et immersive selon une double approche qui oscille de la vision romantique du paysage préservé à la vision critique du paysage pratiqué ou transformé par l’activité humaine.
oeuvres présentées : Carnets de croquis ; Artefacts ZAD ; Open Pit Mine I, polyptyque ; Paysage minier ; Quadriptyque ; Objets (Corde, cartes, charbon, carnet Moleskine)

JO KOLB dream-foireux.world participante à Mulhouse 017
Diplômé·e de la HEAR, Jo est un·e artiste engagé·e dans une démarche de recherchecréation traitant de l’influence des représentations médiatiques de l’enfance issues de l’idéologie dominante sur nos comportements individuels et collectifs. En parallèle de sa pratique artistique, iel poursuit un doctorat en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal depuis 2017.
oeuvres présentées : Dessins ; Uncanny, taies d’oreiller sérigraphiées ; Déranger les photos (tirages papier) ; Déranger les photos
(impressions sur coton percale)

CAPUCINE MERKENBRACK atelier-25.com
Diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg (atelier de Communication graphique), Capucine Merkenbrack a collaboré comme designer graphique avec A+Design puis l’Agence et Galerie de photographes VU’. Membres de l’AFD (Alliance française des designers), elle a enseigné à l’école Supérieure d’Art de Cambrai de 2011 à 2016. Elle fonde l’agence de graphisme Atelier 25 (qui collabore avec La Filature, Scène nationale de
Mulhouse depuis 2012) avec Chloé Tercé en 2009.
oeuvres présentées : Encres sur papier Canson

IVA ŠINTIĆ motoco.fr/residents/iva-sintic

Iva Šintić a étudié à l’Académie des Beaux-Arts, à l’Université de Zagreb et à l’Université d’Ulster en Irlande du Nord. Sculptrice, plasticienne, illustratrice, autrice de séries de microéditions, elle joue avec l’image du monde définie par notre système sensoriel et les capacités physiques de notre corps, élargie par le désir de dépasser nos limites à travers la science, l’imagination et la culture.
oeuvres présentées : Roche spatiale ; Comet S01 ; Détail carte du ciel 1 ; Détail carte du ciel 2 ; Pass by

CHLOÉ TERCÉ atelier-25.com
Diplômée de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg, Chloé Tercé a fait un passage à la Kunsthochschule de Berlin-Weißensee, a collaboré comme designer graphique avec l’agence Mafia, Atalante-Paris et les éditions Xavier Barral. Membres de l’AFD (Alliance française des designers), elle a enseigné à l’école Supérieure d’Art de Lorraine (Metz) de 2010 à 2014. Elle fonde l’agence de graphisme Atelier 25 (qui collabore avec La Filature, Scène
nationale de Mulhouse depuis 2012) avec Capucine Merkenbrack en 2009.
oeuvres présentées : Copains d’avant, dessins imprimés en risographie ; Carnaval, dessins

Chloé Tercé & Capucine Merkenbrack

Pratique

LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE DE MULHOUSE
20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse
· 03 89 36 28 28 · www.lafilature.org
La Filature est membre de Plan d’Est – Pôle arts visuels Grand Est
et de La Régionale (Art contemporain de la région tri-rhénane)

Découvrez le musée Moco à Amsterdam

Fondé en 2016, le Moco Museum Amsterdam s’engage à exposer des œuvres emblématiques d’artistes modernes et contemporains célèbres et d’étoiles montantes.

Moco Amsterdam est installé dans la Villa Alsberg, une maison de ville du XIXe s. Il bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle en surplombant la Museumplein au cœur d’Amsterdam (entre le Rijksmuseum et le musée Van Gogh). Le bâtiment a été conçu en 1904 par Eduard Cuypers, neveu du célèbre Pierre Cuypers, concepteur de la gare centrale d’Amsterdam et du Rijksmuseum. Cette résidence privée a été l’une des premières maisons familiales construites le long de la Museumplein et a conservé cette fonction jusqu’en 1939. Par la suite, la maison a été léguée aux prêtres qui enseignaient à l’école Saint Nicolas d’Amsterdam, puis elle a été transformée en bureau pour un cabinet d’avocats.

L’occupation de l’espace de la Villa Alsberg par Moco Museum est un acte qui va de pair avec sa raison d’être : rendre l’art accessible à tous et accueillir tous. Au sein du musée Moco, grandit la mission et la vision d’exprimer le pouvoir infini de l’art. Une visite au musée Moco vous place dans le centre d’art d’Amsterdam avec tout à portée de main.

C’est l’un des établissements culturels les plus fréquentés de la ville.  On y retrouve des oeuvres iconiques de quelques uns des plus grands noms de l’art moderne et contemporains, comme Wahrol, Lichtenstein, Dali ou Banksy, Icy & Sot, JR, KAWS, Keith Haring, Jeff Koons, Damien Hirst, Tracey Emin, Yayoi Kusama, THE KID, Andy Warhol, Studio Irma, Abrahamowitz et tant d’autres !
Le Musée Moderne Contemporain (Moco) a élu domicile dans l’historique Villa Alsberg sur Museumplein (Honthorststraat 20, 1071 DE Amsterdam, NL)
et l’ancien Palacio Cervelló (c / Montcada 25, 08003 Barcelone, SP).  

Celui d’Amsterdam est connu pour sa collection de Banksy, un artiste de rue britannique, ainsi que pour sa collection d’oeuvres de Salavador Dali.


Il propose plusieurs expositions et collections entièrement consacrées à l’art contemporain et moderne, et séduit ainsi les amoureux d’art. C’est une attraction populaire pour les amateurs d’art et les touristes.

Le musée Moco se concentre sur des artistes confirmés avec une vision unique.

« Nous représentons la voix de la rue et nous faisons confiance à l’art en tant que véhicule incroyable pour nous aider à y arriver. » 

Kim & Lionel, fondateurs du Moco Museum

Moco Museum plaide pour le modèle de musée inclusif. Nous créons des spectacles et des expositions accessibles à Amsterdam et à Barcelone qui éclairent, inspirent et responsabilisent la communauté. Pour cette raison, Moco est devenu une destination de choix pour les amateurs d’art du monde entier.

« Nous utilisons le pouvoir de l’art pour défier la norme, défendre la vérité, ouvrir les esprits et remettre en question le monde qui nous entoure. »

Voix des rues

Moco embrasse la voix du street art parce qu’il connecte les gens, défie les idéologies et active l’implication. À Barcelone et à Amsterdam, le Moco Museum met un point d’honneur à exposer des œuvres d’artistes comme JR, OsGemeos, Icy & Sot, Stik et Banksy pour encourager les conversations sur notre monde et notre existence partagée.

Osez changer

Comme cela se reflète dans la collection d’art de Moco, il en va de même pour le soutien philanthropique du musée à des œuvres caritatives telles que Movement On The Ground, Aidsfonds, Metakids. Moco Museum s’efforce d’autonomiser et d’aider les autres dans la mesure du possible. Notre esprit fondateur a toujours été de voir le monde si éclairé que la paix et l’unité sont inévitables. Une partie des recettes du musée Moco est reversée à des œuvres caritatives proches du cœur des initiateurs.

Découvrez et explorez le Moco Museum Amsterdam et le Moco Museum Barcelona. Libérez le pouvoir de l’art pour nous réveiller, nous secouer et nous faire plaisir.

Dans l’art nous avons confiance.

RENDEZ NOUS VISITE!

Important

Le Musée Moco ne disposant pas d’ascenseurs et comptant plusieurs marches d’escalier, il ne convient pas aux visiteurs à mobilité réduite.
Dès mon arrivée, l’accueil m’a immédiatement donné un tabouret afin de rendre ma visite plus agréable et moins fatigante, sans que j’en exprime la demande

Sommaire du mois de mai 2023

Biennale Mulhouse 023, galerie de la Filature

21 mai 2023 : Germaine Richier, Sculpteur
18 mai 2023 : Éternel Mucha
14 mai 2023 : GIOVANNI BELLINI, INFLUENCES CROISÉES
10 mai 2023 : Naples pour passion, Chefs-d’œuvre de la collection De Vito
07 mai 2023 : Marc Desgrandchamps – Silhouettes
01 mai 2023 : Sarah Bernhardt et la femme créa la star

Germaine Richier, Sculpteur

« O ! la nature !… les animaux !… oh ! les insectes !…
j’ai eu des cocons pour observer les vers à soie.
O !… les mantes religieuses, les fourmis, les
sauterelles !… Les sauterelles, j’en avais des
régiments. »
Extrait de l’interview de Germaine Richier avec Paul Guth,
Figaro littéraire, 7 avril 1956

Au Centre Pompidou, Paris, jusqu'au 12 juin 2023
commissaire de l'exposition : Ariane Coulondre,
Introduction

Germaine Richier occupe une position centrale dans l’histoire de la sculpture moderne. Formée à la tradition d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle, elle s’affirme comme profondément originale et radicale en à peine plus de 25 ans, des années 1930 à sa disparition précoce en 1959. L’exposition révèle comment Richier opère une revitalisation de la figure, forgeant après-guerre de nouvelles images de l’homme et de la femme.

Naissance d’une vocation
Exil en Suisse

Germaine Richier naît en 1902 dans une famille de minotiers et de
viticulteurs du sud de la France.
Son enfance est marquée par son intérêt pour la nature et son
goût pour la liberté. Après avoir découvert les sculptures romanes de l’église Saint-Trophime d’Arles, Germaine Richier se passionne pour la sculpture.
Germaine Richier entre à l’École des beaux-arts de Montpellier en 1921.
Très tôt, elle se fait remarquer par son talent, et décroche une
troisième-médaille en « tête-sculpture » en 1924.
Arrivée à Paris en octobre 1926, Germaine Richier commence à travailler
chez Robert Coutin, avant de rejoindre l’atelier d’Antoine Bourdelle.
En 1933, elle emménage dans son propre atelier avec le sculpteur Otto
Bänninger qu’elle épouse en 1929.
L’artiste lance sa carrière en réalisant des portraits sculptés qui lui
assurent une rémunération stable.

Germaine Richier expose dans la première exposition consacrée aux
femmes artistes organisée par le musée du Jeu de Paume. 1937.

Au début de la guerre, (1939/1945)  Germaine Richier, artiste désormais de
renommée internationale, reste en Suisse, pays natal de son époux.
Pendant cette période, elle collecte toutes sortes de matériaux dans
la nature qu’elle utilise dans ces nouvelles sculptures. Apparaissent
alors ses premières figures hybrides.
À son retour à Paris,en 1946, le travail de Germaine Richier prend un nouvel essor. Elle commence les sculptures à fils et inaugure de nouvelles techniques
comme l’utilisation de la filasse et de la couleur avec ses amis peintres

La polémique du Christ d’Assy

En 1950, Germaine Richier réalise un Christ en croix pour l’église Notre-
Dame-de-Toute-Grâce du Plateau-d’Assy (Haute-Savoie).
Suite à une violente polémique contre le caractère abstrait et misérable de
l’objet sacré, l’oeuvre est décrochée en 1951 et ne sera réhabilitée qu’en
1969.

La consécration

Une exposition consacrée à Germaine Richier se tient au Musée
national d’art moderne. C’est la première fois que l’institution dédie
une rétrospective à une artiste femme, depuis son ouverture en 1947.

Dernière rétrospective

Affaiblie par son cancer, Germaine Richier peint ses oeuvres antérieures
et le plâtre original de L’Échiquier, grand.
Le musée Picasso d’Antibes lui consacre une exposition inaugurée en
juillet. L’artiste décède le 31 juillet, quelques jours après l’inauguration .

Informations pratiques

Centre Pompidou

Place Georges-Pompidou
75004 Paris

Métro :
Rambuteau Métro ligne 11
Hôtel de Ville Métro ligne 1 Métro ligne 11

Châtelet Métro ligne 1 Métro ligne 4 Métro ligne 7 Métro ligne 11 Métro ligne 14
RER :
Châtelet Les Halles RER A, Paris - picto RER B, Paris - picto RER D, Paris - picto

Horaires
Ouvert tous les jours, sauf les mardis
Fermeture annuelle : le 1er mai

  • Musée + Expositions : 11h – 21h
  • Nocturnes : les jeudis jusqu’à 23h dans les espaces d’exposition
    du niveau 6 (galeries 1 et 2) 
  • Atelier Brancusi : 14h – 18h
  • Galerie des enfants : 11h – 19h
  • Librairie et Boutique : 11h – 21h45