Sarah Bernhardt et la femme créa la star

 Portrait de Sarah Bernhardt par Georges Clairin
Huile sur toile, 1876 © Paris Musées / Petit Palais

Jusqu'au 27 août 2023 au Petit Palais de Paris
Commissariat général :  Annick Lemoine, directrice
du Petit Palais
Commissaires : Cécilie Champy-Vinas, directrice du
musée Zadkine, Stéphanie Cantarutti, conservatrice
en chef des peintures du XIXe siècle au Petit Palais

Figure emblématique du tournant des XIXe et XXe siècles, la « Divine »
Sarah Bernhardt (1844-1923), actrice tout autant qu’artiste, fait l’objet d’une
exposition exceptionnelle au Petit Palais à l’occasion du centenaire de
sa mort. Le musée détient l’un de ses plus beaux portraits peint par son ami
Georges Clairin ainsi que plusieurs sculptures qu’elle a elle-même
réalisées.

« Je n’étais pas de la moyenne ; j’avais du “ trop” et
du “ trop peu”. Et je sentais bien qu’il n’y avait rien
à faire à cela. »
Sarah Bernhardt

Le parcours de l’exposition

Vidéo
Le parcours de l’exposition retrace grâce à près de 400 oeuvres la vie et la carrière de ce « Monstre sacré », terme inventé pour elle par Jean Cocteau.
Elle présente également des aspects de sa vie moins connus comme
son activité de peintre et d’écrivain mais surtout de sculptrice.

Interprète mythique des plus grands dramaturges comme Racine, Shakespeare…,
Sarah Bernhardt ne cesse de triompher sur les scènes du monde entier. L’exposition évoque ses plus grands rôles grâce à la présentation de ses costumes de scène, de photographies, de tableaux, d’affiches…
Sa « voix d’or » (Victor Hugo) et sa silhouette longiligne, atypique à l’époque, fascinent autant le public que le monde artistique et littéraire qui lui voue un véritable culte. Elle est l’amie des artistes comme Gustave Doré, Georges Clairin, Louise Abbéma, Alfons Mucha, mais aussi des écrivains comme Victor Hugo, Edmond Rostand, Victorien Sardou ou Sacha Guitry et des
musiciens tels Reynaldo Hahn.

                                                         autoportrait
Artiste elle-même, une section entière de l’exposition revient sur cet aspect moins connu de sa vie. Des photographies comme des tableaux la montrent « au
travail » et de nombreuses sculptures témoignent de son talent.

                                                      Atelier de Sarah Bernhardt

Ses objets fétiches

De multiples objets lui ayant appartenu illustrent également la
« Sarah intime », son intérieur, sa garderobe, et rappellent son goût pour les excentricités et les bizarreries, comme cette photographie qui la représente
faisant la sieste dans un cercueil.

L’influenceuse

D’un caractère indomptable, Sarah Bernhardt peut être considérée comme l’une des premières grandes star. Un chapitre de l’exposition est d’ailleurs dédié à ses tournées dans le monde entier. Véritable influenceuse avant l’heure, elle a utilisé son image pour promouvoir ses spectacles ou faire de la publicité
pour des marques aussi diverses que Saupiquet, LU ou encore La Diaphane, une poudre de riz. En clin d’oeil à cet aspect de sa personnalité, le Petit Palais a créé
un compte Instagram qui lui est dédié, l’occasion pour la Divine de se raconter à la première personne et de présenter son cercle d’amis, son Paris, les lieux
qu’elle aime et qu’elle fréquente… 
ici :  https://www.instagram.com/sarahbernhardtofficiel/

Les Affiches avec Mucha
Décès

À sa mort en 1923, à l’âge de 79 ans, elle est devenue depuis longtemps une véritable icône et l’engouement dont elle fait l’objet préfigure le culte
dont bénéficièrent les grandes étoiles du cinéma du XXe siècle.
L’exposition du Petit Palais rend hommage à cette femme hors norme – libre, engagée et passionnée – entrée dès son vivant dans la légende.
Funérailles

Pratique

Petit Palais
Avenue Winston Churchill 75008 Paris
Horaires
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Vendredi et samedi jusqu’à 20h
Accès
Métro  1

La Bourse de Commerce François Pinault

Charles Ray, cheval et cavalier

«À la faveur de l’ouverture d’un nouveau lieu de présentation de ma collection à la Bourse de Commerce, au cœur de Paris, une nouvelle étape est franchie dans la mise en œuvre de mon projet culturel : partager ma passion pour l’art de mon temps avec le plus grand nombre. » François Pinault

Au cœur de Paris, à l’épicentre de son quartier culturel le plus dense, la Bourse de Commerce vous invite à faire halte. À travers un regard porté sur l’art de notre temps, celui du passionné, du collectionneur engagé, ce nouveau musée vous propose une visite singulière.

La Bourse de Commerce ne prétend pas offrir de la création contemporaine la plus juste image… Elle propose d’y poser le regard, d’en faire une expérience personnelle.

À la Bourse de Commerce, vous avez le droit de vous enthousiasmer comme de récrier, de venir en connaisseur comme en curieux, de rester réservé ou de franchement adhérer, de vous enchanter comme de vous interroger.

♥ Gratuite et sans téléchargement, l’app en ligne visite.boursedecommerce.fr vous accompagne avec des pistes sonores pour tout savoir de l’histoire et de l’architecture de la Bourse de Commerce. Elle propose aussi une découverte des œuvres des expositions grâce à des textes d’introduction et des audiodescriptions, conçus pour tous, sur le principe d’une accessibilité universelle.
♥À votre rythme, vous pouvez parcourir les expositions, seul ou en vous laissant guider par les différentes propositions de médiation, passer d’une projection à une conférence, d’une performance à un concert.

Vous pouvez aussi, tout simplement, vous abandonner à la beauté des lieux, à l’élévation de la Rotonde, à la radicalité et à la sérénité de son architecture contemporaine de béton et de verre, à la contemplation des grands décors du 19e siècle, au passionnant dialogue que ce monument unique, aujourd’hui restauré et revivifié, instaure entre patrimoine et art contemporain.

                                Rayan Gander little mouse/ Animatronic Mouse 

Un lieu pour faire vivre et partager la collection

La Bourse de Commerce — Pinault Collection propose un point de vue sur la collection d’œuvres contemporaines qu’il rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d’expositions et d’événements.
Un monument, des expositions, des performances, des conférences, des projections… : il y a toujours quelque chose à découvrir à la Bourse de Commerce.

                                          Maurizio Cattelan

Informations pratiques

Un monument, des expositions, des performances, des conférences, des projections… : il y a toujours quelque chose à découvrir à la Bourse de Commerce.
2 rue de Viarmes, 75001 Paris

Ouverture

Du lundi au dimanche de 11h à 19h
Fermeture le mardi et le 1er mai.
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h. Sauf du 26 avril au 22 mai.
Le premier samedi du mois, nocturne gratuite de 17h à 21h.

Le restaurant

Visitez le site

Avec vue imprenable depuis le 3ème étage de la Bourse de Commerce, la Halle aux grains — Restaurant-Café de Michel et Sébastien Bras est une table à l’identité forte où vous pourrez déguster la cuisine de Michel et Sébastien Bras, inspirée par l’histoire du lieu. Le restaurant sera fermé le 31 décembre au soir.

(pas vraiment pour les petites bourses)
Votre addition est toujours accompagnée d’un petit sachet de grains

Un vestiaire (casiers à code) est à disposition en libre-service au Salon Médicis, au rez-de-chaussée.

Pour des raisons de sécurité, les bagages et valises supérieurs à 40 x 30 x 18 cm (légèrement plus petits que des bagages cabine) ne sont pas acceptés dans la Bourse de Commerce.

Quelques vues d’expositions
Bourse la nuit photo empruntée à Didineta

L’ENCRE EN MOUVEMENT

UNE HISTOIRE DE LA PEINTURE CHINOISE AU XXe SIÈCLE
COMMISSAIRES :
Eric Lefebvre, directeur du musée Cernuschi
Mael Bellec, conservateur en chef au musée Cernuschi
MUSÉE CERNUSCHI
MUSÉE DES ARTS DE L’ASIE DE LA VILLE DE PARIS
exposition terminée le 19 FÉVRIER 2023

LE MUSÉE CERNUSCHI
MUSÉE DES ARTS DE L’ASIE DE LA VILLE DE PARIS

Depuis son ouverture au public en 1898, le musée Cernuschi, musée
des arts de l’Asie de la Ville de Paris, a réuni près de 15 000 objets
chinois, coréens, japonais et vietnamiens. Véritable invitation au
voyage dans l’écrin de l’hôtel particulier imaginé au XIXe siècle par
Henri Cernuschi, le nouveau parcours de visite, inauguré en 2020,
présente un panorama repensé et enrichi de 5000 ans d’art de l’Asie.

Zao Wou-ki (1920-2013)
Sans titre (composition abstraite), 1989 Encre sur papier
104 x 107,2 cm M.C. 2016-31
Donation de Mme Françoise Marquet-Zao, 2016
© Paris Musées / Musée Cernuschi © Zao Wou-ki / Adagp, Paris 2022

UNE HISTOIRE DE LA PEINTURE CHINOISE AU XXe SIÈCLE

De la fin de l’Empire à la Révolution de 1949, la Chine du XXe siècle est le théâtre de profondes mutations. La peinture chinoise est en phase avec ces changements. Définie depuis des siècles par l’usage de l’encre, elle se réinvente au contact de la peinture à l’huile, de la photographie, mais aussi grâce à la redécouverte de son propre passé.
Le voyage des artistes joue un rôle moteur dans ce renouvellement. Si les destinations évoluent d’une génération à l’autre, les échanges s’étendent de l’Europe à l’Amérique, sans oublier l’Asie.
La peinture à l’encre est profondément marquée par ce dialogue interculturel. Tout au long du siècle, elle est au centre des débats théoriques, qu’il s’agisse de la définition d’une peinture nationale, de la question de l’engagement politique, du réalisme ou de l’abstraction.
La collection de peinture chinoise du musée Cernuschi, constituée à partir des années 1950, comprend plusieurs centaines d’oeuvres. Elle est une des rares collections en Europe à conserver aussi bien les peintures des maîtres actifs en Chine, comme Qi Baishi, Fu Baoshi, Wu Guanzhong ou Li Jin que les oeuvres des plus grandes figures de cette diaspora artistique comme Chang Dai-chien
(Zhang Daqian), Zao Wou-ki (Zhao Wuji), Walasse Ting (Ding Xiongquan) ou Ma Desheng.
Afin de mieux appréhender ce siècle de mouvement et de création, l’exposition est ponctuée d’archives filmées permettant de comprendre les enjeux proprement gestuels de la peinture à l’encre, depuis les démonstrations virtuoses des maîtres, jusqu’aux performances qui remettent en cause de manière radicale les rapports même de l’encre et du pinceau. Ces films très rares qui mettent  en scène les plus grands créateurs du XXe siècle, donnent véritablement à voir l’encre en mouvement.
L’EXPOSITION RÉUNIT LES OEUVRES DE 34 ARTISTES

Une collection d’avant-garde

L’exposition L’Encre en mouvement vient couronner soixante-dix ans d’acquisitions. Pour la première fois les peintures de la première moitié du XXe siècle, paysages sublimes et figures excentriques qui sont autant de défis lancés à la tradition, sont exposées aux côtés des créations des dernières décennies, esquisses révolutionnaires, encres abstraites ou expérimentales qui ont rejoint récemment les collections du musée, à la faveur de donations majeures telles celles de de Françoise Marquet-Zao et AXA.

UN PARCOURS D’EXPOSITION ILLUSTRÉ EN 7 THÉMATIQUES:

1: Écritures anciennes et peinture moderne au début du XXe siècle
Principaux artistes: Kang Youwei, Wu Changshuo, Ding Yanyong, Wang Zhen, Qi Baishi
2: Moderniser la peinture, entre Chine et Japon
Principaux artistes: Chen Zhifo, Chang Dai-chien (Zhang Daqian), Fu Baoshi,
Huang Binhong, Pu Ru


3: Un exil intérieur : à la découverte des peuples
de l’Ouest
Principaux artistes: Pang Xunqin, Wu Zuoren, Xu Beihong,
Chang Dai-chien (Zhang Daqian)
4: Peindre le nu à l’encre : vers un art universel ?

Principaux artistes: Pan Yuliang, Hua Tianyou, Chang Yu, Lin
Fengmian
5: Peinture rouge, dessins et encres révolutionnaires

Principaux artistes: Wang Shenglie, Tang Xiaohe, Cai Liang
6: Entre deux mondes : dialogue avec l’abstraction

Principaux artistes: Zao Wou-ki, Chu Teh-chun,
Wu Guanzhong, Hsiao Chin, Chuang Che, Walasse Ting


7: Couper le fil du cerf-volant ?
L’encre des années 1980 et 1990
Principaux artistes: Ma Desheng, Li Huasheng, Li Jin,
Yang Jiechang

Informations pratiques

MUSÉE CERNUSCHI
Musée des arts de l’Asie de la Ville de Paris
7, avenue Vélasquez 75008 Paris
Tél. : 01 53 96 21 50 www.cernuschi.paris.fr

Horaires
Du mardi au dimanche de 10h à 18h, sauf certains jours fériés
(Fermeture des caisses à 17h30).

Accès
Métro: ligne 2 station Villiers ou
Monceau / ligne 3 station Villiers
Bus: 30, 84, 93

Sommaire du mois de décembre 2022

Barthélémy Toguo, le Pilier des Migrants, Louvre Paris

31 décembre 2022 : Chers lecteurs
28 décembre 2022 : Mort de Maya Ruiz-Picasso
25 décembre 2022 : Noël au musée
20 décembre 2022 : Taffele – une exposition Originale
18 décembre 2022 : Raymond Waydelich, sur-médaillé
16 décembre 2022 : Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort
14 décembre 2022 : DIALOGUE MONET – MITCHELL
12 décembre 2022 : Tapisseries de la Dame à la licorne
10 décembre 2022 : Amazing TRANSFORMERS so cute
6 décembre 2022   : Born in Ukraine – La Galerie nationale d’art de Kyiv à l’honneur
4 décembre 2022   : Alice Neel, un regard engagé
2 décembre 2022   :   Curt Glaser collectionneur, « l’art en fuite »

Sommaire du mois de novembre 2022

30 novembre 2022 : ST-ART 2022, 26e édition
28 novembre 2022 : SurréAlice – une double exposition
25 novembre 2022 : L’art mystique de Laurent Grasso
20 novembre 2022 : Stephen Dock, photographe
15 novembre 2022 : Raymond Stoppele, le vénitien
11 novembre 2022 : La modernité déchirée
10 novembre 2022 : Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne
7 novembre 2022  :  Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps
5 novembre 2022 :   Jacques Thomann – le regard poétique
2 novembre 2022  :  L’art brut – Collection Würth

ST-ART 2022, 26e édition

Foire européenne d’art contemporain et de design

Parc des expositions, Strasbourg 

Du 25 au 27 novembre 2022

Un nouvel écrin pour ST-ART

Le 24 novembre 2022, ST-ART a  soufflé sa 26ème bougie. Après avoir fêté son quart de siècle, elle profite du plus beau des cadeaux : une implantation dans le
tout nouveau Parc des expositions de Strasbourg, au pied des rives de l’Aar. Une oeuvre en soi signée Kengo Kuma l’architecte japonais, gagnant du prestigieux
Global Award for Sustainable Architecture.

Les exposants ont unanimement apprécié ce nouvel écrin
« lumineux et aéré, aux espaces de circulation plus spacieux« .

BILAN
  • 55 exposants dont
  • 46 galeries
  • 14 galeries étrangères
  • 15 exposants du territoire alsacien
  • 25 exposants qui revenaient
  • 30 nouveaux exposants
  • Près de 250 artistes présentés
  • Plus de 600 oeuvres exposées
Des retours enthousiastes

Les exposants ont salué « une très bonne édition » et se sont montrés satisfaits de leur participation.

Une foire tremplin

ST-ART est synonyme de démarrage, de tremplin et c’est ce qui lui a valu sa réputation : c’est à Strasbourg que tout peut commencer, pour une galerie, un artiste ou une collection.

  • Le secteur First Call rassemblait cette année 30 nouvelles galeries, soit plus de la moitié des exposants. Une façon d’affirmer plus que jamais sa mission de foire précurseur.
    Une galerie nomade Yannick Kraemer, collectionneur presque compulsif,qui met en vente une partie de sa collection, dont une toile signée Combas affichée à 280 000 €.  La coiffure peut mener à la peinture, Yannick Kraemer a monté une chaîne de salons de coiffure à succès.

                                                     photo Robert Cahen

  • Le soutien et l’adhésion de la Ville de Strasbourg à ST-ART ont permis également d’appuyer cette position de foire tremplin en mettant en scène cette année des artistes récemment diplômés de la HEAR – Haute Ecole des Arts du Rhin de Strasbourg, et la Gedok Haus de Stuttgart, dont les structures célèbraient 70 ans de collaboration

                                Martina Geiger-Gerlach    photo elisabeth itti

  • L’édition 2022 initiait une collaboration inédite avec l’école CAMONDO et dévoilait son regard totalement innovant autour de l’Intelligence Artificielle.

Les événements de cette 26e édition

Une exploration des liens entre cinéma et photographie

ST-ART a souhaité, pour sa 26ème édition, croiser les pratiques artistiques et explorer les liens entre cinéma et photographie. Cette thématique a été portée par :

• l’association inédite avec « Strasbourg art photography » ou Mois de la photographie, qui avait lieu pour la 1ère fois au mois de novembre (et non au printemps) et dont la foire était la clôture.

                                                 Ryo Tomo – la séparation 2021 photo EI

• la présentation, au coeur de la foire, d’un projet d’exposition intitulée
« Cinéma et photographie, un lien si sensible » porté par Ryo Tomo, directeur du festival Strasbourg art photography.

                                                          Photo EI
Installation La Belle captive  – coup de coeur
Sur une proposition de Ryo Tomo, le couple d’artistes strasbourgeois Dool présente son installation

Conçue et réalisée par Dool (Diane Ottawa et Olivier Lelong), l’installation
« La belle captive » s’inspire de l’oeuvre de Magritte et du film d’Alain Robbe-Grillet. Il s’agit ici d’une installation à média mixtes, principalement composé de photographies numériques et de vidéo.

                                                            photo EI
La belle captive chez Magritte représente une mise en abîme dans laquelle il est possible de plonger, et nous donne à penser les liens qui existent entre différents niveaux de représentations dans la peinture, le roman, le cinéma et la photographie.

• une exposition vidéo avec l’invitation de Patricia Houg à l’artiste
Tim White-Sobieski.
Le projet, qui rend hommage à l’oeuvre En attendant Godot de Samuel Beckett, comprend une installation vidéo synchronisée à 4 canaux avec trame sonore
et musique de Henry Purcell et Giovanni Battista Pergolesi.
L’intrigue de la pièce implique deux personnages qui attendent quelqu’un qui ne vient jamais.

                                                                     photo EI
Waiting for Godot est une pièce absurde qui explore les thèmes de la philosophie existentialiste. Le vide et le caractère aléatoire de l’intrigue amènent le public à se demander si quelque chose va se produire et s’il y
a un sens quelconque dans la pièce – ou dans la vie.
Le film Waiting for the God transcende les frontières géographiques et ethniques et est de nature cosmopolite. Elle interpelle les coeurs et les esprits de tous parce qu’elle soulève les questions fondamentales de l’esprit humain :
Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? D’où venons-nous ?

• la création d’un secteur dédié aux galeries présentant des photographes contemporains ou historiques.

Hommage à Jean Greset

Jean, l’art brut et l’art singulier
Jean Greset, un fidèle acteur de ST-ART nous a quitté au mois d’avril 2022.
Sur une initiative de la Direction du salon et de son comité de sélection, porté par Georges- Michel Kahn et Rémy Bucciali, un hommage lui est rendu par la foire. C’était une référence majeure sur le territoire français en la matière.

Une oeuvre monumentale pour la Nef

 Une oeuvre monumentale, de l’artiste Angela Glajcar, vous accueillait dans la Nef du Parc des Expositions. Artiste exposée par la galerie Stream Art Gallery

                     – Stream Art Galery – Angela Glajcar  – Photo: lfdd

Une performance

Une performance de Simon Berger a été présentée par la Galerie Mazel le soir du vernissage. Au cours de cette performance, l’artiste a réalisé une oeuvre de 150 x 150 cm sur du verre. Briser du verre est généralement considéré comme une mauvaise action, plus souvent
comme un acte de vandalisme. Mais que diriez-vous si cette destruction pouvait en
fait se révéler d’une beauté éclatante ?
Cet artiste suisse nous montre comment nous pouvons briser le verre et trouver de nouvelles façons de percevoir des matériaux du quotidien.
Après trois ans de recherche et de tentatives, Simon Berger a découvert le moyen de fissurer le verre sans le briser, transformant ainsi des vitres ordinaires de ce matériau fragile en de remarquables portraits.

Les galeries exposant à ST-ART sont sélectionnées par un comité de sélection,
composé pour cette édition de :

REMY BUCCIALI

Officier des Arts et des Lettres.
Né en 1952 à Rueil-Malmaison, il étudie la photographie et
les arts plastiques à Paris et entre en 1972 à l’atelier RIGAL
à Fontenay aux Roses. Nommé taille-doucier en 1975, il
travaille jusqu’en 1976 sous la direction du Maître Gaston
Gerbault.
En 1977 il ouvre son propre atelier à Paris avant d’ouvrir
en 1983 un atelier à Colmar. Depuis lors, de nombreux
artistes internationaux sont édités dans son atelier. Editeur de gravures contemporaines depuis 1989 sous le label «
Editions Rémy Bucciali », il collabore avec de nombreuses galeries françaises et étrangères : Paris, Barcelone, Berlin, Copenhague, Cologne, Rotterdam, Stockholm, Düsseldorf.
Il participe également à de nombreuses foires internationales, telles que Art Paris, Art Elysées, ST-ART, Düsseldorf, Francfort, ART Karlsruhe, London Print Art Fair et AAF Bruxelles.

GEORGES-MICHEL KAHN

Après 20 ans dans une entreprise de prêt porter, et déjà collectionneur de l’abstraction des années 50/60 française et européenne, Georges-Michel Kahn a ouvert en 1997 une galerie à Strasbourg sur la place du Musée d’Art Moderne
et Contemporain. Après 7 ans à Strasbourg, il a ensuite ouvert un show room à Paris et depuis 2006 s’est installé à l’île de Ré.
La galerie édite tous les ans des multiples d’artistes et participe à l’édition de livres d’artistes.

Les 2 galeristes ont présenté ST’Art 2022 en l’absence de Patricia Houg, à la presse. ( les 2 photos Robert Cahen)

La SAAMS

La Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg a fait éditer un livre pour marquer les 190 ans de la société.
Le 28 e prix Théophile Schuler a été remis par la main de son président Bertrand Alain Gillig à Hélène Thiennot à la foire ce samedi.
L’artiste est diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine de Metz. Photographe et dessinatrice elle montre « Souches » dessin à l’encre noire,
des troncs d’arbres coupés, sa manière de montrer l’impact de l’homme sur la nature. La dotation est de 3000 €

Galeries alsaciennes

Valérie Cardi revient cette année avec une diversité d’artistes, aux médium différents, dont sur la photo, Bernard Latuner et Yves Bingert

 

                                                             photo EI

Withoutart Galerie, Marc Sun met l’accent sur les oeuvres de deux artistes taiwanais, Pan Hsinhua et Wu Ichien.
L’un et l’autre, à travers leurs peintures, touchent à la question de la mémoire collective et à la transmission entre les générations.

En parallèle à cela, WITHoutARTgalerie propose une vue d’ensemble des artistes de la galerie :

photo EI
La calligraphie contemporaine à travers les oeuvres de André Kneib, artiste ayant participé au renouveau de l’art de la calligraphie en Chine.

AEdaen propose Francesca Gariti

Photo EI

Jean Pierre Ritsch-Fisch

Le galeriste a passé la main à Richard Solti qui présente toujours  de l’art brut

                                                          Stéphane Spach photo EI

                                                                      photo EI

Beaucoup de galeries présentent des artistes venant d’Asie.
Le discours des artistes nous rappelle la pandémie qui leur a permis de se concentrer à leur domicile pour créer des oeuvres, tout en dénonçant la société de consommation.
Rendez-vous à l’année prochaine. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter l’excellent blog de la Fleur du dimanche

Raymond Stoppele, le vénitien

Nom : Stoppele
Prénom : Raymond
Profession : artiste peintre
spécialité : peinture, dessin, gravure
signe particulier : enseigne la lithographie à la Bottega del Tintoretto à
« la Serenissima », Venise
signe particulier 2 : porte le catogan

Dans le podcast ci-dessous en écoutant l’entretien de Raymond Stoppele avec Michel Forne. – Esquisse et dialogue autour d’une oeuvre.
Vous ferez plus ample connaissance avec Raymond et son drôle de travail ! écouter « le dit ne va pas sans dire »

Notre entretien

Comment es-tu venu à l’art ?


Je crois bien que depuis tout petit j’aimais dessiner. Ensuite, au collège, le cours d’Arts Plastiques était mon cours préféré et mon professeur de l’époque, Monsieur Olivier, m’avait parlé de l’École des Beaux-Arts et m’avait déjà fortement encouragé à y poursuivre de futures études.

Montagne sacrée

Depuis quand dessines-tu ?

Certainement comme la plupart des enfants, à partir du moment où j’ai pu tenir un crayon dans la main.

Tes parents ?

Des parents qui n’étaient pas du tout dans la culture dite artistique, mais qui m’ont toujours encouragé et surtout permis alors qu’ils n’avaient que très peu de moyens financiers, d’entrer en école d’art, alors que mes camarades entraient soit en apprentissage ou poursuivaient des études qui étaient souvent considérées comme plus sûres.

Pourquoi peins-tu ?

La peinture, comme le dessin sont pour moi indispensables pour ainsi dire quotidiennement. Je pense, sans toutefois en être sûr, que cette pratique me permet d’évacuer différents stress liés à notre vie, à notre entourage, à l’actualité… C’est une sorte de « méditation violente ». Des choses doivent sortir, ces moments (de peinture) ne sont jamais des moments paisibles, mais très intenses et donc ne peuvent jamais durer trop longtemps. Lorsque je travaille à une peinture, je dois souvent faire des pauses.


La gravure ?

En quatrième et cinquième année, aux Beaux-Arts, j’ai fréquenté l’atelier dit de gravure avec comme finalité, le Diplôme National des Beaux-Arts que j’ai obtenu en 1976.
Dans cet atelier j’ai pratiqué les différentes techniques de gravure. Les techniques de taille douce, le bois, la sérigraphie et surtout la lithographie qui est la technique que je pratique toujours et qui me convient le plus pour la liberté du geste qu’elle m’offre.


Comment définirais-tu ta peinture, gravure ?

Ni figurative, ni abstraite, certainement expressionniste.

Fais-tu des dessins/essais préparatoires ?

Cela m’arrive, mais je ne m’y tiens jamais. Je démarre avec une idée et ensuite je laisse aller…

Quand travailles-tu ?

Ayant l’atelier chez moi, je travaille quand le besoin s’en fait ressentir, sans horaires précis.

Un rite pour te mettre au travail ?

jamais sans ma cafetière préférée

Non, juste le besoin.

Ta technique huile etc …

J’aime depuis toujours le papier, tous les papiers. C’est donc mon principal support. Toutes mes peintures sont réalisées à la peinture acrylique. Avec ma façon de travailler, j’ai besoin d’une peinture qui sèche vite, donc surtout pas de peinture à l’huile.


Pour les dessins j’utilise le fusain accompagné parfois de pastels.


                               en avant fusain

L’ambiance, musique, silence, intérieur, extérieur ?

Quasiment toujours de la musique, de genres très variés selon l’humeur et toujours en intérieur.

Tes maîtres ?

Il y en a énormément, de toutes les époques depuis la grotte Chauvet jusqu’à nos jours. Trop nombreux pour les citer.

Références littéraires ?

J’en citerai un parmi beaucoup d’autres, « le livre de l’intranquillité » de Fernando Pessoa.

Qu’est devenu ton travail pendant le confinement ?

Étant habitué à passer beaucoup de temps chez moi dans l’atelier, j’ai continué à travailler sans beaucoup de changements et de façon régulière.

Que cherches-tu à exprimer dans ton travail, qui ne serait pas possible avec des mots ?

Justement, j’ai toujours eu du mal à exprimer mes ressentis avec des mots et donc, mes mots sont ces formes, ces couleurs, ces gestes qui recouvrent mes feuilles et que quiconque peut ensuite ou non, interpréter selon ses propres visions.

Quand as-tu décidé d’exposer votre travail ?

J’ai commencé à montrer mon travail alors que j’étais encore étudiant en école d’Art. Il y a eu ensuite une période assez longue, presque vingt ans, pendant laquelle tout en continuant à pratiquer, je n’ai plus rien montré. Je n’en éprouvais pas la nécessité.

Depuis 2010, je montre à nouveau mon travail de façon assez régulière, mais quand même pas suffisamment car, sans vouloir paraître prétentieux, je reste difficile quant aux lieux d’exposition de mes travaux.

Indices égarés

Peins-tu des autoportraits ?

Non

Cette pandémie a-t-elle agit sur ton travail ?

Très certainement comme tous les évènements que nous subissons tous, mais je ne saurais être plus précis.

Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?

Je ne pense pas qu’ils le doivent, mais peut-être le sont-ils, même si ce n’est pas toujours prémédité.

                                      ainsi vont lithographie 2 couleurs


Quelle est ta plus belle rencontre en art ?

Les rencontres…

Une devise ?

Soyez vous-même sans chercher à suivre les modes.

Une définition de l’art

Souvent inexplicable, mais indispensable.

Et venons-en à Venise…

J’ai l’immense chance depuis de nombreuses années de me rendre dans cette ville que l’on appelle « laSerenissima », Venise. Cela a commencé en 1978. J’ai été durant cinq années, l’assistant de mon maître d’atelier, Robert Simon qui enseignait la lithographie à la Scuola Internazionale di Grafica di Venezia durant les cours d’été. C’était à chaque fois, trois semaines de travail et d’échanges intenses avec de nombreux stagiaires qui venaient aussi bien d’Europe, comme des États-Unis, du Brésil, du Japon.

En 1986, un des membres de cette école a ouvert un autre atelier. La Bottega del Tintoretto, atelier collé à la maison du Tintoret, d’où son nom. C’est un espace que Tintoretto a très certainement utilisé. Il était collé à sa maison avec une entrée depuis son jardin et avec des dimensions tant en surface qu’en hauteur importantes.

                                             Lithographie 3 couleurs


Dans cet atelier, les pratiques sont essentiellement tournées vers les domaines de l’impression. Que ce soient les diverses techniques de gravure, mais aussi la typographie, la lithographie, la reliure et depuis peu, l’édition. Y sont aussi donnés des cours de dessin classique et d’aquarelle.

Depuis 2012, j’y enseigne la lithographie. D’abord pendant des stages intensifs d’été, mais maintenant aussi à d’autres moments de l’année en fonction des demandes et aussi pour mes propres réalisations. J’y retourne donc très souvent et cet endroit est devenu mon deuxième chez moi.

Son site

www.raymondstoppele.odexpo.com

La nef des Fous

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