Le 24 novembre 2022, ST-ART a soufflé sa 26ème bougie. Après avoir fêté son quart de siècle, elle profite du plus beau des cadeaux : une implantation dans le tout nouveau Parc des expositions de Strasbourg, au pied des rives de l’Aar. Une oeuvre en soi signée Kengo Kuma l’architecte japonais, gagnant du prestigieux Global Award for Sustainable Architecture.
Les exposants ont unanimement apprécié ce nouvel écrin « lumineux et aéré, aux espaces de circulation plus spacieux« .
BILAN
55 exposants dont
46 galeries
14 galeries étrangères
15 exposants du territoire alsacien
25 exposants qui revenaient
30 nouveaux exposants
Près de 250 artistes présentés
Plus de 600 oeuvres exposées
Des retours enthousiastes
Les exposants ont salué « une très bonne édition » et se sont montrés satisfaits de leur participation.
Une foire tremplin
ST-ART est synonyme de démarrage, de tremplin et c’est ce qui lui a valu sa réputation : c’est à Strasbourg que tout peut commencer, pour une galerie, un artiste ou une collection.
Le secteur First Call rassemblait cette année 30 nouvelles galeries, soit plus de la moitié des exposants. Une façon d’affirmer plus que jamais sa mission de foire précurseur. Une galerie nomade Yannick Kraemer, collectionneur presque compulsif,qui met en vente une partie de sa collection, dont une toile signée Combas affichée à 280 000 €. La coiffure peut mener à la peinture, Yannick Kraemer a monté une chaîne de salons de coiffure à succès.
photo Robert Cahen
Le soutien et l’adhésion de la Ville de Strasbourg à ST-ART ont permis également d’appuyer cette position de foire tremplin en mettant en scène cette année des artistes récemment diplômés de la HEAR – Haute Ecole des Arts du Rhin de Strasbourg, et la Gedok Haus de Stuttgart, dont les structures célèbraient 70 ans de collaboration
Martina Geiger-Gerlach photo elisabeth itti
L’édition 2022 initiait une collaboration inédite avec l’école CAMONDO et dévoilait son regard totalement innovant autour de l’Intelligence Artificielle.
Les événements de cette 26e édition
Une exploration des liens entre cinéma et photographie
ST-ART a souhaité, pour sa 26ème édition, croiser les pratiques artistiques et explorer les liens entre cinéma et photographie. Cette thématique a été portée par :
• l’association inédite avec « Strasbourg art photography » ou Mois de la photographie, qui avait lieu pour la 1ère fois au mois de novembre (et non au printemps) et dont la foire était la clôture.
Ryo Tomo – la séparation 2021 photo EI
• la présentation, au coeur de la foire, d’un projet d’exposition intitulée « Cinéma et photographie, un lien si sensible » porté par Ryo Tomo, directeur du festival Strasbourg art photography.
Photo EI Installation La Belle captive – coup de coeur Sur une proposition de Ryo Tomo, le couple d’artistes strasbourgeois Dool présente son installation Conçue et réalisée par Dool (Diane Ottawa et Olivier Lelong), l’installation « La belle captive » s’inspire de l’oeuvre de Magritte et du film d’Alain Robbe-Grillet. Il s’agit ici d’une installation à média mixtes, principalement composé de photographies numériques et de vidéo.
photo EI La belle captive chez Magritte représente une mise en abîme dans laquelle il est possible de plonger, et nous donne à penser les liens qui existent entre différents niveaux de représentations dans la peinture, le roman, le cinéma et la photographie.
• une exposition vidéo avec l’invitation de Patricia Houg à l’artiste Tim White-Sobieski. Le projet, qui rend hommage à l’oeuvre En attendant Godot de Samuel Beckett, comprend une installation vidéo synchronisée à 4 canaux avec trame sonore et musique de Henry Purcell et Giovanni Battista Pergolesi. L’intrigue de la pièce implique deux personnages qui attendent quelqu’un qui ne vient jamais.
photo EI Waiting for Godot est une pièce absurde qui explore les thèmes de la philosophie existentialiste. Le vide et le caractère aléatoire de l’intrigue amènent le public à se demander si quelque chose va se produire et s’il y a un sens quelconque dans la pièce – ou dans la vie. Le film Waiting for the God transcende les frontières géographiques et ethniques et est de nature cosmopolite. Elle interpelle les coeurs et les esprits de tous parce qu’elle soulève les questions fondamentales de l’esprit humain : Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? D’où venons-nous ?
• la création d’un secteur dédié aux galeries présentant des photographes contemporains ou historiques.
Hommage à Jean Greset
Jean, l’art brut et l’art singulier Jean Greset, un fidèle acteur de ST-ART nous a quitté au mois d’avril 2022. Sur une initiative de la Direction du salon et de son comité de sélection, porté par Georges- Michel Kahn et Rémy Bucciali, un hommage lui est rendu par la foire. C’était une référence majeure sur le territoire français en la matière.
Une oeuvre monumentale pour la Nef
Une oeuvre monumentale, de l’artiste Angela Glajcar, vous accueillait dans la Nef du Parc des Expositions. Artiste exposée par la galerie Stream Art Gallery
– Stream Art Galery – Angela Glajcar – Photo: lfdd
Une performance
Une performance de Simon Berger a été présentée par la Galerie Mazel le soir du vernissage. Au cours de cette performance, l’artiste a réalisé une oeuvre de 150 x 150 cm sur du verre. Briser du verre est généralement considéré comme une mauvaise action, plus souvent comme un acte de vandalisme. Mais que diriez-vous si cette destruction pouvait en fait se révéler d’une beauté éclatante ? Cet artiste suisse nous montre comment nous pouvons briser le verre et trouver de nouvelles façons de percevoir des matériaux du quotidien. Après trois ans de recherche et de tentatives, Simon Berger a découvert le moyen de fissurer le verre sans le briser, transformant ainsi des vitres ordinaires de ce matériau fragile en de remarquables portraits.
Les galeries exposant à ST-ART sont sélectionnées par un comité de sélection, composé pour cette édition de :
REMY BUCCIALI
Officier des Arts et des Lettres. Né en 1952 à Rueil-Malmaison, il étudie la photographie et les arts plastiques à Paris et entre en 1972 à l’atelier RIGAL à Fontenay aux Roses. Nommé taille-doucier en 1975, il travaille jusqu’en 1976 sous la direction du Maître Gaston Gerbault. En 1977 il ouvre son propre atelier à Paris avant d’ouvrir en 1983 un atelier à Colmar. Depuis lors, de nombreux artistes internationaux sont édités dans son atelier. Editeur de gravures contemporaines depuis 1989 sous le label « Editions Rémy Bucciali », il collabore avec de nombreuses galeries françaises et étrangères : Paris, Barcelone, Berlin, Copenhague, Cologne, Rotterdam, Stockholm, Düsseldorf. Il participe également à de nombreuses foires internationales, telles que Art Paris, Art Elysées, ST-ART, Düsseldorf, Francfort, ART Karlsruhe, London Print Art Fair et AAF Bruxelles.
GEORGES-MICHEL KAHN
Après 20 ans dans une entreprise de prêt porter, et déjà collectionneur de l’abstraction des années 50/60 française et européenne, Georges-Michel Kahn a ouvert en 1997 une galerie à Strasbourg sur la place du Musée d’Art Moderne et Contemporain. Après 7 ans à Strasbourg, il a ensuite ouvert un show room à Paris et depuis 2006 s’est installé à l’île de Ré. La galerie édite tous les ans des multiples d’artistes et participe à l’édition de livres d’artistes.
Les 2 galeristes ont présenté ST’Art 2022 en l’absence de Patricia Houg, à la presse. ( les 2 photos Robert Cahen)
La SAAMS
La Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg a fait éditer un livre pour marquer les 190 ans de la société. Le 28 e prix Théophile Schuler a été remis par la main de son président Bertrand Alain Gillig à Hélène Thiennot à la foire ce samedi. L’artiste est diplômée de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine de Metz. Photographe et dessinatrice elle montre « Souches » dessin à l’encre noire, des troncs d’arbres coupés, sa manière de montrer l’impact de l’homme sur la nature. La dotation est de 3000 €
Galeries alsaciennes
Valérie Cardi revient cette année avec une diversité d’artistes, aux médium différents, dont sur la photo, Bernard Latuner et Yves Bingert
photo EI
Withoutart Galerie, Marc Sun met l’accent sur les oeuvres de deux artistes taiwanais, Pan Hsinhua et Wu Ichien. L’un et l’autre, à travers leurs peintures, touchent à la question de la mémoire collective et à la transmission entre les générations.
En parallèle à cela, WITHoutARTgalerie propose une vue d’ensemble des artistes de la galerie :
photo EI La calligraphie contemporaine à travers les oeuvres de André Kneib, artiste ayant participé au renouveau de l’art de la calligraphie en Chine.
AEdaen propose Francesca Gariti
Photo EI
Jean Pierre Ritsch-Fisch
Le galeriste a passé la main à Richard Solti qui présente toujours de l’art brut
Stéphane Spach photo EI
photo EI
Beaucoup de galeries présentent des artistes venant d’Asie. Le discours des artistes nous rappelle la pandémie qui leur a permis de se concentrer à leur domicile pour créer des oeuvres, tout en dénonçant la société de consommation. Rendez-vous à l’année prochaine. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter l’excellent blog de laFleur du dimanche
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Grand Palais Immersif s’installe à l’Opéra Bastille
Jusqu’au 19 février 2023 Grand Palais Immersif 110 rue de Lyon 75012 Paris
Le Grand Palais Immersif prend place pour quelques années dans la géographie insoupçonnée des espaces bruts délaissés depuis plus de trente ans de ce qui devait être la Salle Modulable de l’Opéra Bastille de Paris. Géographie spectaculaire de béton, aux dimensions grandioses et brutalistes, absente du regard des publics depuis 1989. Plus de 1500 m² sur plusieurs niveaux, enchainant depuis le hall sur 3 niveaux rue de Lyon un immense volume vide de plus de 26m de hauteur, une prolifération de galeries et de circuits distribuant différentes autre salles et en particulier un espace de forme triangulaire libérant 12 m de hauteur sous la lumière naturelle de sa verrière zénithale. Cette architecture étrange et polymorphe, est en soit un spectacle, une apparition.
Cette exposition est coproduite par Grand Palais Immersif (filiale de la Rmn – Grand Palais), et Iconem en collaboration avec la Fondazione Musei Civici di Venezia.
Sous le patronage de l’Ambassade d’Italie
Grand Palais Immersif est un nouveau lieu dédié à la programmation d’expositions immersives qui s’ouvre en septembre à Paris. La construction même de la ville sur les millions de pieux enfoncés dans la lagune a fait de Venise une scène de théâtre sur laquelle des générations de vénitiens ont édifié le plus somptueux des décors. Derrière ces décors, la ville abrite les vies trépidantes et les drames vécus par ses habitants. Une ville apparemment inchangée depuis le temps de sa splendeur, et qui pourtant, grâce à d’imperceptibles changements, a su s’adapter aux évolutions des modes de vie et lutter contre les menaces permanentes de la mer. Loin d’être seulement une ville-musée, Venise est surtout une ville du futur à la pointe des enjeux contemporains. L’immersion incomparable engendrée par les images totalement inédites de l’exposition numérique « Venise révélée » nous permettra de faire sentir et comprendre comme jamais la richesse et la complexité de cette ville hors norme. Gabriella Belli, directrice honoraire, Fondazione Musei Civici di Venezia, commissaire générale de l’exposition
Dévoiler Venise pour mieux la conserver
L’invention de Venise tient du miracle : c’est ce que l’exposition Venise révélée veut faire découvrir et ressentir. Miracle d’ingénierie, d’architecture et miracle artistique, cette ville incomparable construite sur la boue instable d’une lagune, lutte depuis plusieurs siècles contre la mer, menace impitoyable qui fut aussi la source de son immense richesse. Le marcheur émerveillé devine les innombrables secrets et les trésors qui échappent à son regard lorsqu’il déambule dans la ville. Traverser les murs, découvrir ce qui est caché : c’est le rêve de tous les passionnés de Venise, et c’est ce que l’exposition Venise révélée rend possible. L’exposition Venise révélée offre aux visiteurs une exploration inédite de l’envers du décor, au coeur d’une ville qui porte en elle tous les rêves de beauté et de splendeur. Elle dévoile au public les fondations de cette cité-État posée sur les eaux de la lagune, les ressorts d’une immense puissance commerciale organisée autour du Grand Canal et de ses somptueux palais, ainsi que l’organisation sociale et politique originale d’une République qui s’est maintenue pendant mille ans. Grace à des images proposant des points de vue totalement inédits, l’exposition permet également de découvrir comme jamais les lieux emblématiques que sont la place Saint-Marc, sa Basilique, et le Palais des Doges. Elle offre une plongée en giga pixel dans les détails de chefs-d’oeuvre des plus grands peintres vénitiens.
L’éclairage scientifique des conservateurs de la Fondazione Musei Civici di Venezia (MUVE), partenaires exceptionnels de l’exposition, permet au public de percer les mystères entourant la cité des Doges – une nouvelle perception d’une ville mythique, souvent connue uniquement pour sa dimension touristique, et qui, bien que confrontée à des menaces mortelles, continue de rayonner sur le monde. L’exposition s’articule autour de quatre chapitres, conjuguant chronologie historique et déambulation au travers des sites majeurs de la ville :
LA LAGUNE
Naissance de Venise dans les méandres d’une lagune On assiste dans la première section à la naissance d’une ville unique, posée comme une scène de théâtre sur une forêt de pilotis enfoncés dans une lagune parsemée de 124 îles. Grâce à son biotope si particulier et à une ingénierie sans pareille dévoilés par les images inédites de l’exposition, la ville se développe face à la Terra Ferma, jusqu’à rayonner dans tout le bassin méditerranéen.
LE GRAND CANAL
L’âge d’or, Venise puissance commerciale et navale Radiographie d’un développement unique au monde : une architecture singulière et une
VENISE, UNE VILLE QUI SE TRANSFORME, UNE VILLE TOUJOURS EN DEVENIR
Demain, une nouvelle renaissance ? Après l’âge d’or Venise se réinvente sans cesse. Elle s’inscrit dans la modernité, se réinvente comme un centre d’activité artistique mondial unique, avec la Biennale et les multiples institutions consacrées à l’art contemporain, et prend à bras le corps les questions environnementales grâce au projet MOSE, ce monumental système de vannes soulevées pour la première fois en 2020, mais aussi aux nombreuses solutions inventées par les ingénieurs pour préserver la ville pour les siècles à venir. La visite se termine par une rêverie à travers une Venise imaginaire, comme une Atlantide immergée sous les eaux qui renaît de cet Venise Atlantide, toujours plus belle, pour plusieurs siècles de rayonnement.
les développements interactifs
Tout au long de l’exposition, plusieurs expériences invitent le visiteur à s’emparer par lui-même des richesses et des secrets de la ville, sur des écrans interactifs. Cherchez le lion Saint-Marc (mezzanine) : Huit statues du Lion de Saint-Marc sont disséminées dans la ville sous forme de points d’intérêt. Le visiteur peut choisir de les afficher pour en découvrir toute la force et la beauté. Parmi eux, il doit retrouver le Lion de Saint-Marc prêté par le musée Correr, installé dans l’exposition ; une invitation ludique pour une interaction phygitale.
Lion de St Marc bois sculpté et peint de la chaire de la Basilique Saint-Marcattribué à Bianco AlviseXVIe siècleMusée Correr
Le Lion de Saint-Marc est le symbole de l’histoire millénaire de la République de Venise. Avec ses pattes fermement plantées entre la mer et la terre, il incarne le pouvoir politique et économique exercé par Venise sur l’État de la mer et l’État de la terre. Omniprésent et très apprécié, il est le symbole de Saint Marc l’Évangéliste, le saint patron de la ville.
Bucintoro Maquette moderne en bois précieux, incrustation de nacre, décors à la feuille d’or, velours ancien. Studio d’Arte Ivan Ceschin, Venise
Le Bucintoro était le navire vénitien le plus somptueux et le plus admiré, pas un navire de guerre mais un navire de parade, utilisé lors de la fête de l’Ascension. Ce jour-là, le doge, accompagné de ses conseillers et sénateurs, quittait le quai du palais des Doges pour rejoindre la crique du Lido, où le lancement dans la mer un anneau, consacrant ainsi le mariage de Venise avec la mer.
Le tintoret
Veronese
Tiepolo
Informations
la réalisation des images de l’exposition par Iconem https://youtu.be/CQr7HI2aAMs
la musique : David Chalmin https://davidchalmin.com/
la scénographie : agence Clémence Farrell
Programmation culturelle jeudi 20 octobre Venise et l’opéra : une grande histoire musicale mercredi 23 novembre Venise, la musique, l’espace et le son mercredi 25 janvier Quel avenir pour Venise ?
NUIT BLANCHE samedi 1er octobre: ouverture gratuite de l’exposition de 20h à minuit
horaires d’ouverture : lundi de 12h à 20h; mercredi au dimanche de 10h à 20h; nocturne le vendredi jusqu’à 22h fermeture hebdomadaire le mardi accès : métro Bastille
Informations et réservations : https://grandpalais-immersif.seetickets.com/content/billetterie/
Nom : Barth Prénom : Guillaume Profession : Artiste multidisciplinaire Spécialité : Les arbres Signe Particulier : Ecosophiste, poète, chercheur
« Mes idées se construisent depuis des lieux différents, ont des formes originales qui semblent s’éloigner les unes des autres, mais à y regarder de plus près, leur part d’invisibilité se recouvre dans un même ensemble. » G.B.
Comment êtes-vous venus à l’art ?
Depuis très jeune, avec une sensibilité exacerbée je pense avoir hérité de l’âme d’un poète. Un parcours scolaire atypique, après un bac scientifique « contre nature » qui s’est orienté vers un cursus de création ( Deug 1 Arts plastique March Bloch 2004 – deug 1école d’architecture de Strasbourg 2005 – DNAP ESAD Strasbourg 2010 – DNSEP ESAD Strasbourg 2012.)
Depuis quand dessinez-vous ?
Je dessine depuis l’age de 3 ans!
Vos parents, la famille ?
J’ai découvert après le décès de mon grand-père ( Robert Barth ) qu’il a étudié la sculpture à l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg dans les années après la seconde Guerre Mondiale. Tout cela était un secret bien gardé.
Comment définiriez-vous votre travail ?
Mes idées se construisent depuis des lieux différents, ont des formes originales qui semblent s’éloigner les unes des autres, mais à y regarder de plus près, leur part d’invisibilité se recouvre dans un même ensemble. Je me définis avant tout comme sculpteur, cependant mes travaux existent à travers différents médiums. Il n’y a pas de matériau privilégié mais plutôt une méthode de recherche semblable dans l’élaboration de mes projets. À l’origine, il y a toujours une intuition, ressource élémentaire de chaque proposition. D’après mon expérience l’oeuvre préexiste, c’est-à-dire qu’elle se trouve dans une temporalité différente, dans un autre espace avant d’habiter le réel. Mon travail consiste, entre autres, à faire émerger cette forme et à lui constituer une histoire pour la faire apparaître. C’est un travail d’exploration. Il s’inscrit dans des cycles, il n’est pas prévisible, mais il est néanmoins nécessaire car répondant à un besoin d’introspection. Mon travail est celui d’un chercheur, je me considère comme « non spécialiste » ou spécialiste d’une discipline à venir.
Faites-vous des dessins/essais préparatoires ?
Oui! Il y a souvent même plusieurs mois ou plusieurs années depuis l’idée à la naissance de la forme.
Quitter la Terre 2014, 30 dessins au coprin noir d’encre (Coprinopsis atramentaria) sur papier cartonné
Quand travaillez-vous ?
Je travaille tout le temps!
A quel endroit ? maison, atelier ?
Il n’y a pas de lieu défini, mon atelier est partout, le train, la forêt, le coin d’une table d’un bistro, la table basse du salon, l’établi de mon grand-père.
Baumschule
Avez vous des horaires définis ?
Je devrais apprendre à respecter des horaires mais je n’y arrive pas 🙂
Vos maîtres ?
Je dois énormément à ma formation à l’école, je pense à mes professeurs Pierre Mercier et Manfred Sternjackob mais aussi plus récemment Valérie Jouve qui m’a accompagné au Fresnoy (2019-2020)
Vos références littéraires ?
Borges, Carl Gustav Jung, Jérôme Rothenberg, Philippe Descola, Ahamdou Ambaté Bâ
Qu’est devenu votre travail pendant le confinement ?
J’ai pu me concentrer pendant trois mois sur la sculpture l’oracle du Nord, les larmes des Arbres. Écouter la forêt sans entendre les bruits de la route, quel bonheur le confinement
Nouvelle Forêt 2020, 2021, 2121
Que cherchez-vous à exprimer dans votre travail, qui ne serait pas possible avec des mots La transcendance*
Quand avez-vous décidé d’exposer votre travail ?
En 2009, première exposition durant la biennale de Sélestat invité par Philippe Piguet.
J’ai croisé, Guillaume Barth la première fois, pour « DEYE NAWE« à la Chapelle St Quirin de Sélestat, en 2011, un visage de petit prince, présentant une performance incroyable
Cette pandémie a-t-elle agit sur votre travail ?
Oui, c’est un évènement dans l’histoire de l’humanité, il y a un avant et un après
Qu’est-ce que vous avez envie de partager ?
J’ai envie de partager mes expériences et l’énergie qui s’y déploie
Cérémonie du thé de Safran,
Les artistes doivent-ils être le reflet des sentiments, de la vision de leur époque ?
Ils le sont par essence et de part leurs histoires, leurs subjectivités.
Quelle est votre plus belle rencontre en art ?
Il y en à plusieurs, je pense à Bebson de la Rue artiste Congolais de Kinshasa, une grande leçon de poésie pur et d’humilité!
Une devise ?
Faire confiance à son intuition
Une définition de l’art
J’aime beaucoup celle de Glenn Gould:
L’objectif de l’art n’est pas le déclenchement d’une sécrétion momentanée, mais la construction, sur la durée d’une vie, d’un état d’émerveillement et de sérénité.
*Définition transcendance : La transcendance désigne le fait que tout être ou toute chose dépend d’un principe extérieur, situé « au-delà ». Ce principe supérieur est inconnu et difficilement accessible.
Introduction d’Estelle Pietrzyk,
Directrice du musée MAMCS
Des déserts de sel de Bolivie aux peuples des rennes de Mongolie, du Québec au Sénégal en passant par l’Iran, Guillaume Barth poursuit une trajectoire peu ordinaire, qui décourage une lecture « classique » du parcours du jeune artiste — école / diplôme / résidence / exposition /publication — car ce parcours vient s’entrecouper de moments mystérieux, plus proches de l’anthropologie que de la pratique artistique. Ces moments gardés secrets par l’artiste viennent nourrir une démarche, qui regarde volontiers du côté du spirituel tout en s’incarnant dans des matériaux simples qui incluent aussi une dimension de fragilité en invitant aussi le sel, des arbres vivants ou encore des pièces de tissus. (…)
Projet Elina 2013-2015
Elina, est un doux nom qui résonne à nos oreilles… Serait-ce celui d’une princesse, une divinité, une incantation ? Elina est une planète imaginaire conçue à partir de briques de sel selon des techniques artisanales des indiens Ayamaras, peuple de Bolivie, au nord du grand désert de sel. Guillaume Barth y a passé 3 mois pour réaliser son projet, se déployant en une sculpture éphémère (Elina), un film (Le deuxième monde, Elina) et un livre.
extrait du texte de Elina (vidéo), 2010 Marie Terrieux, directrice de la fondation François Schneider.
Nid pour un Homme
installation de 5 sculptures, différentes essence de bois tressés dans un vénérable tilleul, STUWA 2016, Ueberstrass commissariat Coal
installation de 5 sculptures, différentes essence de bois tressés dans un vénérable tilleul, STUWA 2016, Ueberstrass commissariat Coal
Crocus Sativus
Crocus Sativus, fleur du bonheur, 2018-2021 2018, photographie dans le désert de Korahsan Iran
L’oeil de Simorgh 2018-2018
« Guidés par la Huppe de Salomon, les oiseaux sont une métaphore de l’âme. Ils sont en quête de l’être suprême, Simorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin. Par-delà sept vallées, du désir, de l’amour, de la connaissance, de la plénitude, de l’unicité, de la perplexité, du dénuement et de l’anéantissement, seul trente oiseaux parviennent au bout du chemin. Ils ne trouvent en Simorgh que le reflet d’eux mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le cœur, miroir de l’âme. Les âmes oiseaux comprennent alors qu’il faut s’anéantir soi-même, mourir pour renaître, devenir rien pour devenir tout. »
Simorgh en Perse signifie trente oiseaux. Projet imaginé d’après le poème soufi, Le Cantique des Oiseaux, Farîd oddîn’Attâr, 1177, Iran
2018, installation de 30 oiseaux en métal cuivrés et disque en bois concave recouvert de miroirs à la feuille d’argent 150 cm de diamètre. crédit photo Émilie Fux
Concert Pour Une Nouvelle Forêt
GB A l’automne 2016, je parcours la Forêt de Stuttgart en Allemagne, où des changements de températures provoquent la germination des glands sous un chêne en particulier. J’y recueille 148 graines pour les préserver du gel. Ces glands sont mis en terre dans des pots dans l’atelier le 25 octobre 2016. La « Baumschule » prend ainsi naissance. Ce terme allemand désignant la pépinière est issu de la combinaison des mots « Baum », l’arbre et « Schule », l’école. À la fin de la résidence, 134 jeunes arbres sont sortis de terre. L’expérience de la nature revêt alors une dimension particulière à mesure qu’une Nouvelle Forêt pousse dans mon atelier.Durant deux années, nous collaborons étroitement avec le musicien et compositeur Thibault Bru et la pianiste virtuose Neus Estarellas. Le Concert pour une Nouvelle Forêt est une oeuvre évolutive se déclinant en plusieurs compositions. La musique exprime la singularité de chaque arbre au fil de sa croissance et des saisons ainsi que la communication et l’influence réciproque des arbres et de leur environnement. Comme un dialogue imaginé entre les Arbres. Le prix Bullukian 2018 récompense l’oeuvre Concert Pour Une Nouvelle Forêt et permet de réaliser la pièce lors d’une exposition avec un concert événement joué pour les Arbres dans le jardin de la fondation à Lyon le 5 juin 2019.
Voyage vers hyperborée
2020, installation produite au Studio National des Arts Contemporains du Fresnoy, photographie du tournage au Québec février 2020
L’Arbre Bleu
2019, tissus en coton bleu 9 bloc de granit en cercle, installation imaginée pour le vénérable Paulownia, biennale Sélest’art
Ataraxia – Sōlārī est une activation de sculptures imaginées et présentées par les artistes plasticiens
Guillaume Barth (Strasbourg, France) et Cesar Urrutia (CDMX, MX). À travers ces pièces, les artistes affirment un processus artistique comme moyen de guérison et de résilience. Ces oeuvres tentent de dépasser les circonstances dans lesquelles l’angoisse, la peur et la mort sont venues redéfinir nos réalités.
C’est dans cette perspective que les artistes ont commencé à travailler sur le développement de processus créatifs, les amenant à explorer les anciennes pratiques rituelles indigènes comme voie de guérison et de régénération.
Ces pièces ont pour vocation de rapprocher le public avec les notions de sérénité et de renouveau à travers une activation dans laquelle les protagonistes sont à la fois spectateurs et acteurs.
Lors de leur première rencontre, début décembre, les deux artistes proposés ont eu la même idée: construire une sculpture rituelle en utilisant ces concepts. Cette coïncidence apporte une dynamique particulière à la création de cette œuvre.
Ataraxia – Sōlārī s’est activée le 7 février pour l’inauguration de la Farmacia del Arte à Mexico Manuel María Contreras 71, Col San Rafael,CDMX
Le film Ataraxia – Sōlārī est la trace de cet événement il a été produit en Collaboration spéciale pour la réalisation du film et la bande son de la performance avec Carlos Edelmiro, Phonolab et Rodriguo Morales Vostok.
Julie Duvidal de Montferrier, Autoportrait, huile sur toile, 65 x 53,5 cm, Paris, Beaux-Arts de Paris
à partir du 8 avril Suite à l’impossibilité d’ouvrir actuellement l’exposition Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat, initialement prévue au Musée du Luxembourg du 3 mars au 4 juillet 2021, la Réunion des musées nationaux– Grand Palais met en ligne dès aujourd’hui des visites virtuelles afin de permettre au public de profiter malgré tout de l’exposition en attendant son ouverture :
Visite virtuelle
- une visite virtuelle autonome avec audioguide où le visiteur circule à son rythme, de salle en salle, à travers près de 70 oeuvres dont 25 oeuvres bénéficiant de contenus audioguide. Chacune de ces oeuvres comprend une oeuvre en HD ainsi que le commentaire de l’audioguide en audio et en texte. Il y a aussi 11 autres oeuvres sur lesquelles il est possible d’ouvrir une image en HD. L’affichage en haute définition de cette sélection d’oeuvres permet également de zoomer en profondeur et d’en apprécier la subtilité. Le lien acheté par le visiteur vers la visite est unique et nécessite un mot de passe valable pendant une semaine : du mercredi au mardi suivant.
Une offre couplée
- une offre couplée avec visio-conférence et visite virtuelle autonome La visio-conférence, sous forme de conférence en ligne permet d’explorer un ensemble de tirages d’oeuvres de l’exposition accompagnés d’un conférencier. Les séances se déroulent en direct. Elles durent 1 heure et comprennent un temps d’échange via le chat. Un lien vers la visite virtuelle autonome, visible pendant 7 jours, accompagne la visio-conférence.
Technologie
Pour la visite virtuelle est utilisée une technologie de pointe basée sur de multiples prises de vues photographiques à 360° et des relevés lasers. Explor Visit (spécialiste des visites virtuelles 3D et des visites guidées à distance) a réalisé la captation de l’exposition Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat en très haute définition. Le modèle 3D ainsi constitué offre au visiteur un sentiment d’immersion dans les espaces scénographiques et lui permet de s’approcher au plus près des oeuvres exposées. La visite virtuelle autonome est disponible sur réservationdès le 8 avril dans le programme en ligne du site grandpalais.fr.
Tarifs
5 € la visite autonome avec audioguide 9 € la visite guidée avec un conférencier de la Rmn – GP (tarif réduit pour les Sésames 5€) à partir du 8 avril 2021
L’exposition
Parcours du demi-siècle qui s’étend entre les années pré-révolutionnaires jusqu’à la Restauration, l’exposition Peintres femmes 1780-1830. Naissance d’un combat comprend environ 70 oeuvres exposées provenant de collections publiques et privées françaises et internationales. L’exposition s’attache à porter à la connaissance du public une question peu ou mal connue : comment le phénomène alors inédit de la féminisation de l’espace des beaux-arts s’articule à cette époque avec la transformation de l’organisation de l’espace de production artistique (administration, formation, exposition, critique) et une mutation du goût comme des pratiques sociales relatives à l’art.
à suivre
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