Éternel Mucha

Alphonse Mucha, L’Épopée slave, cycle n° 1 : Les Slaves dans leur patrie d’origine, entre le fouet turanien et l’épée des Goth (entre le IIIe et le VIe), 1912, tempera à l’oeuf et huile sur toile, 610 x 810 cm, Château de Moravsky Krumlov, © Mucha Trust

Au Grand Palais Immersif, jusqu'au 5 novembre 2023
commissariat : Tomoko Sato, conservatrice de la Fondation Mucha, Prague.
scénographie : ATTA – Atelier Tsuyoshi Tane Architects
graphisme : Chevalvert
conception lumière : Atelier Audibert
production audiovisuelle et développement multimédia : Artisans d'idées/Mardi 8
conception audiovisuelle et multimédia : Artisans d’idées/Lundi8
réalisation de l’espace Arcane : Fortiche Production © Riot Games
réalisation de l’expérience olfactive : TechnicoFlor
expérience musicale et sonore : production par le Studio Radio France ; composition par Benoît de Villeneuve et Benjamin Morando
spatialisation, mixage en son immersif : Frédéric Changenet
Au delà de l’Art Nouveau

Au tournant du XXe siècle, Alphonse Mucha (vidéo) était l’un des artistes les plus célèbres d’Europe. Figure majeure de l’Art Nouveau, inventeur d’un art graphique original, son oeuvre articule beauté féminine et nature stylisée
à une composition et une typographie résolument innovantes. Dès sa création, le « style Mucha » fascine.
Il est appliqué à une variété d’oeuvres et d’objets qui ornaient alors les maisons des amateurs d’art dans le monde entier.
L’exposition raconte au visiteur l’histoire d’Alphonse Mucha et de son ambition humaniste en trois actes : en tant que maître de l’affiche à Paris ; au tournant de sa carrière en 1900, lorsqu’il s’implique fortement dans
l’Exposition universelle de Paris ; et à travers la présentation de ses oeuvres monumentales, notamment L’Épopée slave, qui développe une vision de l’histoire slave comme modèle pacifiste du monde qui résonne aujourd’hui plus que jamais. L’exposition s’intéresse également à son influence permanente :
du mouvement pacifiste « Flower Power » des années 60, en passant par les mangas japonais, les super-héros, les artistes de rue et même dans l’art du tatouage.

Une redécouverte du maître de l’Art Nouveau, artiste-philosophe source d’inspiration pour la création d’aujourd’hui.

             Arcane, League of legends 2022
             Fortiche Production © Riot Games

Au coeur de l’effervescence parisienne de la Belle Époque, Alphonse Mucha invente un nouveau langage visuel, qui continue d’inspirer aujourd’hui un grand nombre d’artistes. Tout au long du parcours, l’exposition met en lumière la grande modernité de l’oeuvre et des influences philosophiques de cet artiste majeur, modèle de nombreux créateurs.
Les visiteurs sont invités à découvrir l’influence de Mucha en particulier dans la série télévisée Arcane dont les décors sont inspirés par l’oeuvre de l’artiste.
Immersive et interactive, l’exposition utilise les technologies de projection les plus avancées, dans une scénographie captivante afin de permettre une expérience inédite de l’oeuvre et des influences de Mucha.


La dimension immersive de l’exposition est accentuée grâce à l’univers olfactif créé par TechnicoFlor, sollicitant ainsi tous les sens des visiteurs.
Spécificité de GPI

une création musicale originale est composée spécialement pour l’exposition par le Studio de Radio France, Benoît de Villeneuve et Benjamin Morando proposent une partition contemporaine, dans laquelle viendront se glisser des citations d’oeuvres de compositeurs de l’époque de Mucha.
Grâce à des images en très haute définition, l’exposition immersive Éternel Mucha offre au public une plongée au coeur de l’oeuvre de cet artiste avant-gardiste, icône du raffinement, de l’élégance et de la modernité.
Une exposition pour redécouvrir un artiste d’avant-garde qui influence aujourd’hui encore les créateurs contemporains, inventeur de l’Art Nouveau, pionnier de l’art de l’affiche et précurseur de la publicité.

Le Pater

D’Alphonse Mucha (1860-1939), l’artiste tchèque exilé à Paris après une formation à Prague et à Vienne, on connaît surtout les affiches publicitaires, oeuvres emblématiques de l’Art Nouveau. Mais cet artiste prolifique
et complexe, à la fois peintre, dessinateur, sculpteur ou encore photographe ne saurait se réduire à cette étiquette.
Le Pater est la première oeuvre du Mucha philosophe. Elle paraît à Paris le 20 décembre 1899, juste avant le basculement dans le nouveau siècle. Sous la forme d’un livre qui illustre la prière Notre Père, Mucha y inscrit
un message pour les générations futures. Il développe une pensée humaniste en décrivant la progression de l’humanité, de l’obscurité de l’ignorance vers les états supérieurs de la spiritualité et de la vérité. La prière est découpée en sept phrases : chacune d’entre elles est reproduite, puis commentée et enfin illustrée par l’artiste.
Les planches de l’ouvrage, numérisées depuis l’exemplaire original conservé à la Fondation Mucha, sont reproduites ici intégralement dans une qualité exceptionnelle. En introduction, plusieurs textes de spécialistes permettent d’appréhender Le Pater dans son ensemble et d’en saisir les enjeux. On y découvre d’abord, par l’essai de Tomoko Sato, une contextualisation de l’oeuvre et une analyse détaillée de son importance dans la carrière de Mucha. Jacob Sadilek en offre ensuite une lecture d’un point de vue franc-maçonnique.
Pour conclure la réflexion, Otto Urban analyse le développement du spiritualisme de Mucha dans le Paris des années 1890, et plus largement celui du nationalisme et du symbolisme dans l’art tchèque. Un glossaire symbolique accompagnant le feuilletage du Pater clôt l’ensemble, permettant au lecteur d’aujourd’hui de décrypter les secrets de cette oeuvre.

Sarah Bernhardt, une rencontre qui a marqué l’histoire

Mucha et Sarah Bernhardt se rencontrent en 1894. L’artiste propose une affiche pour Gismonda. Sarah Bernhardt découvre l’oeuvre et s’écrie :

« Ah ! Que c’est beau ! Dorénavant, vous travaillerez
pour moi, près
de moi. Je vous aime déjà. »

C’est le début d’une histoire d’amitié et de fidélité.
« J’ai imaginé le Parfum de cette comédienne mythique« .
Jacques Guerlain, en 1900, lui dédie: Voilà pourquoi
j’aimais Rosine.
Le parfum présenté est une réécriture de cet accord floral-oriental avec la violette et le camélia, les fleurs préférées de Sarah Bernhardt.
Tête hespéridée bergamote et citron, Coeur floral iris, violette, rose, camélia et jasmin, une touche aromatique lavande, Fond vanille et fève tonka et une note inattendue de thé fumé, lapsang souchong.

informations pratiques

Grand Palais Immersif
110 rue de Lyon, 75012 Paris

au studio Bastille (en haut des grandes marches de l’Opéra Bastille)

horaires d’ouverture :
lundi de 12h à 19h00, mercredi au dimanche de 10h à 19h00,
nocturne le mercredi jusqu’à 21h
fermeture hebdomadaire le mardi
créneau réservé aux scolaires le lundi à 11h
horaires d’ouverture du 22 avril au 7 mai
du lundi au vendredi de 10h00 à 19h00,
nocturne le mercredi jusqu’à 21h00
fermeture hebdomadaire le mardi
les samedis et dimanches de 10h00 à 19h30
accès :
métro Bastille (lignes 1, 5 et 8), Gare de Lyon (RER)
bus : 20, 29, 65, 69, 76, 86, 87, 91
informations et réservations :

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.

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