Amuse-bouche. Le Goût de l’art, au musée Tinguely

Amuse-bouche. Le Goût de l’art.

Au Musée Tinguely de Bâle jusqu’au 20 juillet 2020 
Commissaire de l’exposition : Annja Müller-Alsbach
Une exposition ludique, qui vous engage à participer.

Elizabeth Willing, vue d’installation de l’œuvre interactive Goosebump, en continu, pain d’épices et sucre glacé, mesures variables (c) Courtesy of the artist and Tolarno Galleries Melbourne © Elizabeth Willing and Tolarno Galleries Melbourne; photo: Elizabeth Willing

L’art a-t-il un goût sucré, salé, acide, amer ou umami ?
Quel rôle joue le sens du goût comme matériau artistique et dans les relations sociales ? Le Musée Tinguely poursuit le cycle consacré aux cinq sens à travers les arts. Après les expositions thématiques « Belle Haleine » (2015) et « Prière de toucher » (2016), l’exposition collective « Amusebouche. Le goût de l’art » présente, du 19 février au 17 mai 2020, des œuvres d’art d’environ quarante-cinq artistes internationaux du baroque jusqu’à l’époque contemporaine qui envisagent le sens gustatif comme une possibilité de perception esthétique. L’exposition rompt avec la pratique muséale habituelle qui sollicite avant tout la vue du public et lui propose une série de rencontres en histoire de l’art et en phénoménologie autour du sens du goût. Dans le cadre de visites interactives, de performances et d’ateliers, les visiteurs et visiteuses peuvent, en outre, se joindre à une expérience participative spéciale où il est possible de goûter à certains travaux.

Les différentes saveurs, de sucré à amer

Janine Antoni, Mortar and Pestle, 1999

Dans l’enseignement traditionnel des saveurs, la perception du goût est déterminée par le contact physique direct. Nous percevons immédiatement le monde qui nous entoure grâce à notre corps, à travers l’expérience gustative à l’aide de notre bouche et de notre langue. Le concept ainsi que le parcours de l’exposition « Amuse-bouche » s’orientent selon les saveurs courantes que nous percevons grâce à nos récepteurs gustatifs : sucré, salé, acide, amer et umami – saveur découverte en 1908 par le scientifique japonais Kikunae Ikeda que l’on peut définir en français comme
« savoureux épicé » et « goûteux ».
L’exposition au Musée Tinguely soulève de nombreuses questions autour de nos expériences gustatives : Comment percevons-nous l’art à partir d’aliments et de leurs saveurs spécifiques ? Que se passe-t-il lorsque l’expérience de l’art passe principalement par notre bouche ou notre langue ? Des œuvres d’art peuvent-elles aussi s’adresser au sens du goût de l’observateur en l’absence de contact physique direct ? Est-il possible de décrire et de traduire des expériences gustatives en images ? Les arômes peuvent-ils servir de médium à l’expression artistique et à la créativité ?

« Amuse-bouche. Le goût de l’art » donne à voir des représentations allégoriques du sens du goût remontant à l’époque baroque, des œuvres d’artistes appartenant à l’avant-garde du début du XXe siècle ainsi que des pièces des années 1960 et 1970. Toutefois, l’exposition met avant tout l’accent sur une sélection d’images, de photographies, de sculptures, de travaux vidéo et d’installations des trente dernières années qui explorent différentes manières d’ingérer et de goûter des aliments grâce à la bouche et à la langue. Dans les œuvres présentées, les artistes utilisent des aliments et des matériaux naturels comme vecteurs de goût sous différentes formes.

Marisa Benjamim, Hortus Deliciarum

À certaines dates, il est ainsi possible de goûter des plantes comestibles dans le cadre du projet Hortus Deliciarum, une installation performative de l’artiste portugaise Marisa Benjamim, ou bien les essences végétales du projet Tastescape de la Suissesse Claudia Vogel.

Goosebump, œuvre monumentale de l’artiste australienne Elizabeth Willing composée de pains d’épices, figure également à la dégustation. L’installation réalisée par Slavs and Tatars, collectif d’artistes installé à Berlin, comprend du jus de choucroute estampillé

Slavs and Tatars, Brine and Punishment

« Brine and Punishment ». Cette boisson énergétique à la saveur aigre constitue une expérience sensorielle au sein d’une étude intellectuelle et philosophique menée par les artistes sur la langue ainsi que sur la polysémie et la pluri-interprétation du mot fermentation et de l’expression « tourner au vinaigre ». D’autres œuvres abordent des sujets de société épineux en gravitant autour de contextes et de niveaux de signification complexes du « Goût de la nature » ou du
« Goût de l’étranger ». Des œuvres ou concepts artistiques-performatifs à l’instar de Contained Measures of a Kolanut d’Otobong Nkanga 
présentent un univers d’arômes oubliés ou à redécouvrir. Ils s’accompagnent souvent d’identités et de préférences gustatives marquées très différemment selon la subjectivité et la culture.

Contained Measures of a Kolanut d’Otobong Nkanga

Tel est aussi le cas de Sufferhead Original, projet en cours développé par Emeka Ogboh, artiste nigérian vivant à Berlin. Dans la dernière édition conçue pour Bâle à partir de sa marque de bière stout, la Sufferhead, dont le goût ne cesse d’évoluer, il demande, non sans provocation :
« Qui a peur du noir ? ».

Emeka Ogboh, Sufferhead

Par ailleurs, l’exposition présente des œuvres d’art à travers différents médiums se contentant d’évoquer des expériences gustatives dans l’imagination du visiteur et de la visiteuse.

Du plaisir au dégoût
Les œuvres et les concepts artistiques de l’exposition proposent un éventail d’évocations allant du plaisir au dégoût. De nombreuses expressions langagières réfèrent de manière métaphorique au goût : « être tout miel » ou « tourner au vinaigre ». Le parcours de l’exposition aborde également d’autres niveaux de signification autour du goût, en insistant sur les arômes au sens large comme médium servant à l’expression artistique et à la créativité. Plusieurs œuvres d’art exposées sont « sans goût » et induisent en erreur notre perception sensorielle. Un arôme particulier peut être à notre goût bien qu’extrêmement sucré, ou à l’inverse nous écœurer et faire naître des images de dégoût et de décomposition. Dans le langage courant,
« goûter » englobe un large spectre de codes de signification.

Opavivarà Aquardente 2016

Il existe des liens intéressants entre la perception sensorielle de certaines saveurs et des images linguistiques et métaphoriques valables également lorsqu’on fait l’expérience de l’art. Souvent, le recours aux stimuli gustatifs dans l’art ne se fait pas sans subversion, ni sans briser de nombreux tabous. Les artistes en profitent pour se confronter aux grandes questions sociétales de notre temps. Tout en tenant compte que les expériences gustatives éveillent des souvenirs et des associations également soumis aux bouleversements historiques. Comme dans l’existence, la section « sucrée » de l’exposition nous propose de rencontrer des changements gustatifs à la fois subtils et radicaux, perçus de manière totalement différente selon les individus. Des œuvres réalisées à partir de sucre cristallisé ou de glaçage peuvent également entraîner un glissement de sens gustatif de « sucré », goût plutôt agréable, à « doux-amer », plutôt désagréable. Citons, à titre d’exemple, les travaux minimalistes de Mladen Stilinović, artiste conceptuel yougoslave, qui utilisa le sucre comme médium artistique pour leur conception. Dans un premier temps, un sentiment de douceur enveloppante submerge spontanément l’observateur.
Mais pour l’artiste qui réalisa ces œuvres au début des années 1990 pendant la guerre de Croatie, le monochrome blanc symbolise le vide, la perte et la douleur.

Meret Oppenheim, Bon appétit, Marcel ! (Die weisse Königin), 1966–1978

Le chapitre thématique « amer » réunit des pièces qui – réalisées à partir des objets représentés ou à travers les matériaux périssables utilisés – traitent de processus de dégradation et suscitent le dégoût. Extrême gravité et poison renvoient ici à la mort.

Leurre gustatif
En nous promenant à travers l’exposition, nous rencontrons également des « leurres gustatifs ». Les artistes des avant-gardes du début du XXe siècle, à l’instar des futuristes italiens et des surréalistes, portent déjà un intérêt à tromper notre sens gustatif.
Une salle de l’exposition « Amuse-bouche » est consacrée à Daniel Spoerri, fondateur du Eat Art dans les années 1960 et du Nouveau Réalisme avec Jean Tinguely et Niki de St Phalle.

Daniel Spoerri

Jusqu’à aujourd’hui, celui-ci traque volontairement ce qui est singulier, renversé et anormal pour jouer avec notre vision habituelle sur les choses et les questionner. Ici, c’est le palais qui affronte l’œil. Dans sa nouvelle expérimentation intitulée Nur Geschmack anstatt Essen – un menu en quatre plats composés de dés en gelée de la même couleur – il s’attache également à déstabiliser nos sens (à découvrir les 27.3. | 28.3. | 25.4. | 25.4. | 26.4. | 16.5. | 17.5.2020).

Un art multisensoriel et gustatif basé sur l’action depuis les années 1960 Depuis les années 1960 en particulier, de nombreux artistes se sont intéressés au soi corporel et aux possibilités d’un art multisensoriel et gustatif basé sur l’action. Les extensions multimédias d’expérimentations menées autour du goût suscitent l’intérêt. Certaines œuvres exposées mettent en évidence des questions relatives à la société multiculturelle et à la recherche de nouveaux modes d’alimentation ainsi qu’à l’écart considérable entre le naturel et l’artificiel. Il s’agit de montrer qu’une perception plus sensible de l’environnement et de ses fragiles ressources au moyen du sens du goût est plus actuelle que jamais au XXIe siècle.

Farah Al Qasimi, Lunch, 2018

Un programme riche et varié accompagne l’exposition « Amuse-Bouche. Le goût de l’art » de manière discursive et performative. Outre les visites guidées, des événements exceptionnels sont proposés : performances d’artistes, dimanches en famille, discussions, ateliers, dégustations,
« une journée consacrée à la saucisse » avec Stefan Wiesner, chef étoilé suisse, dans le parc de la Solitude, etc.

L’exposition présente des œuvres des artistes suivant.e.s : Sonja Alhäuser, Farah Al Qasimi, Janine Antoni, Marisa Benjamim, Joseph Beuys, George Brecht, Pol Bury, Costantino Ciervo, Jan Davidsz. de Heem, Bea de Visser, Marcel Duchamp, Hans-Peter Feldmann, Urs Fischer, Fischli/Weiss, Karl Gerstner, Damien Hirst, Roelof Louw, Sarah Lucas, Opavivará!, Filippo Tommaso Marinetti, Cildo Meireles, Alexandra Meyer, Antonio Miralda-Dorothée Selz, Nicolas Momein, Anca Munteanu Rimnic, Otobong Nkanga, Emeka Ogboh, Dennis Oppenheim, Meret Oppenheim, Tobias Rehberger, Torbjørn Rødland, Dieter Roth, Roman Signer, Cindy Sherman, Shimabuku, Slavs and Tatars, Daniel Spoerri, Mladen Stilinović, Sam Taylor-Johnson, André Thomkins, Jorinde Voigt, Claudia Vogel, Andy Warhol, Tom Wesselmann, Elizabeth Willing, Erwin Wurm, Rémy Zaugg. 

Musée Tinguely | Paul Sacher-Anlage 1 | 4002 Bâle

Karin Kneffel au musée Frieder Burda

Jusqu’au 8 mars 2020
« J’aimerais que l’espace et le temps, le présent et le passé fusionnent dans mes tableaux. Que sont la réalité, la fiction, où commence la réalité picturale ? » Karin Kneffel


Karin Kneffel, (*1957), élève de Gerhard Richter en fin d’études (Meisterschülerin), compte parmi les plus importantes artistes allemandes de notre temps. Travail réalisé en coopération avec la Kunsthalle de Brême, la rétrospective qui lui est consacrée au Musée Frieder Burda a été conçue en étroite collaboration avec l’artiste. Les quelque 140 œuvres exposées retracent un parcours de trois décennies, partant des tableaux surdimensionnés de fruits qui assurèrent à Karin Kneffel sa renommée internationale au début des années 1990, pour arriver à la construction d’intérieurs picturaux complexes dans lesquels se fondent les niveaux temporel et pictural, l’art, l’architecture et le septième art.


Karin Kneffel examine le pouvoir que possède la peinture à agir sur le spectateur, elle exploite jusqu’à l’extrême les possibilités de la représentation réaliste. Ses tableaux de fruits, fleurs et animaux
« débordent » hors de la toile – se jetant littéralement sur le spectateur :
il semble que l’on pourrait saisir les pommes, pêches et raisins aux opulentes rondeurs baroques. Les fleurs se présentent comme autant de présents et provoquent par une sorte de synesthésie des réactions visuelles et olfactives, tandis que les yeux des animaux cherchent directement le regard du spectateur, créant une émotion ignorant le format de la toile et les limites du tableau. Quant au feu qui crépite, il menace de sortir du cadre. Pourtant, quelle que soit l’intensité de sa chaleur, la perfection de la composition tempère comme par magie l’effet produit.

Le pouvoir pictural peut aussi s’exercer sous une autre forme : dans ses tableaux plus tardifs d’intérieurs extrêmement complexes, Karin Kneffel crée au contraire un effet d’aspiration vers le tableau : le regard traverse ou passe à côté de gouttes d’eau, artistiquement déposées, pour pénétrer dans des pièces mystérieuses remplies d’assemblages de personnages aux multiples références, assemblages qui montrent souvent une cohabitation dans l’espace dénuée de toute hiérarchie : une femme de ménage est agenouillée à côté d’une sculpture de Lehmbruck. Un rideau se soulève sur le décor théâtral d’un bâtiment moderniste. Il n’est pas rare alors que la sculpture formalisée remplace l’être vivant.

Souvent, des effets de brouillage ou des miroirs accompagnés de leurs reflets ajoutent encore a la complexité de l’espace pictural et entraînent le regard du spectateur dans une interaction ironique entre la réalité et l’illusion ; il n’est pas rare que le tableau dans le tableau fasse découvrir des univers picturaux remontant plus loin encore dans le temps comme dans l’espace, mondes nourris de fragments de souvenirs personnels, de séquences cinématographiques marquantes ou de visites de musée dont l’écho a perduré. C’est précisément à ce croisement – entre la réalité et l’illusion, le monde intérieur et extérieur, leurs effets d’attraction tout comme de rejet – que se trouve la surface du tableau, la toile sur laquelle Karin Kneffel projette des heures durant avec une précision obsessive et saisissante à la fois, le maximum de ce qu’elle puisse obtenir du pinceau et de la couleur.

« C’est tout de même très compliqué, ces fenêtres qui s’ouvrent dans le tableau, les gouttes, les plans rapprochés et éloignés, les disques plats et en même temps la profondeur spatiale. Il n’existe nulle part de photo d’une telle scène. Je dois penser la lumière, les reflets ou la buée. Je passe beaucoup de temps à travailler sur la conception, également devant l’ordinateur. Puis je dessine, je continue à faire des essais. C’est un processus effectivement assez long. Il y a des tableaux sur lesquels je réfléchis pendant des mois », déclare l’artiste évoquant sa méthode de travail. L’élève de Gerhard Richter peint en tenant tête à une modernité dominée par les hommes, à la manière dont elle est entrée dans les musées – en oubliant plus souvent qu’à son tour la contribution des femmes.

Si la peinture de Richter avait recours aux effets de flou et « d’essuyé » comme autant de moyens picturaux pour affronter sa propre biographie, le passé de l’Allemagne et l’histoire de l’art, Karin Kneffel utilise elle les fondus et les reflets. Elle crée une peinture hallucinogène capable d’adopter la forme de divers états de la matière. L’exposition entièrement élaborée et pensée en collaboration avec l’artiste permet au magnétisme de ses tableaux d’agir sans retenue sur le spectateur. Les champs thématiques qui s’y déroulent tels les portraits d’animaux, les représentations de fruits ou les intérieurs, voient leur effet multiplié par leur densité dans l’espace – tandis que pourtant les salles ouvertes permettent de s’approcher du cosmos artistique de Karin Kneffel dans toute sa multiplicité, et même de se livrer à lui pour vivre une expérience esthétique d’une grande intensité.

Photos courtoisie Museum Frieder Burda

Museum Frieder Burda
Lichtentaler Allee 8b · 76530
Baden-Baden Telefon +49 (0)7221 39898-0 ·
www.museum-frieder-burda.de

Horaires

Mar-Dim, 10h – 18h
Fermé le lundi, excepté jour férié.

Sommaire du mois de février 2020

Autoportrait dans l’ascenseur de la Kunsthalle
en quête de nouveautés et de savoirs.

29 janvier 2020 je déroge à mes habitudes, je me montre

01 février 2020 :  Ernest Pignon-Ernest – Ecce Homo
06 février 2020 : De mains et d’yeux au musée Unterlinden
08 février 2020 : Peindre la lumière du soleil – Edward Hopper à la Fondation Beyeler
11 février  2020  : Sarah Jérôme, à la Santé du Serpent
15 février 2020  : Hans Hartung, La Fabrique Du Geste
22 février 2020 : Picasso, Chagall, Jawlensky Chefs-D’œuvre De La Collection Im Obersteg
26 février 2020 : Algotaylorism à la Kunsthalle de Mulhouse

Picasso, Chagall, Jawlensky Chefs-d’œuvre de la Collection Im Obersteg

Une vue de l’intérieur de Karl Im Obersteg

 C’est au Kunstmuseum Basel | Neubau
Jusqu’au – 24 mai 2020, prolongée jusqu’au 21 juin 2020
Commissaire : Henriette Mentha

 

Vous avez dit chefs d’oeuvre ?
Plongez-vous dans la nouvelle exposition du Kunstmuseum de Bâle,
Vous ne serez pas déçu. Beaucoup de noms prestigieux connus vous y attendent.

La troisième exposition d’ensemble de la Collection Im Obersteg au Kunstmuseum Basel pose un regard au-delà du cadre restreint de cette importante collection privée bâloise en explorant des thématiques et des liens transcendant la collection : la réception de l’œuvre de jeunesse de Marc Chagall à Bâle, la découverte de Chaïm Soutine à Paris ou encore le rôle joué par Karl Im Obersteg lors des années d’infortune d’Alexej von Jawlensky durant la Seconde Guerre mondiale. Les liens qu’entretenait
Karl Im Obersteg avec la Kunsthalle et le Kunstmuseum Basel ainsi que leurs répercussions sur les deux collections sont également abordés.

Bernard Buffet, portrait de Karl Im Obersteg

L’exposition présente la Collection Im Obersteg à l’aide de travaux longtemps restés à l’abri des regards et à travers un dialogue avec des œuvres de la collection publique bâloise – la Öffentliche Kunstsammlung Basel.
Une sélection de prêts d’œuvres met l’accent sur les thèmes principaux. Arlequin assis (1923), portrait monumental de Picasso, fut de longues années durant la pièce maîtresse de la Collection Im Obersteg jusqu’à sa vente après le décès de Karl Im Obersteg en 1969. Pour la première fois depuis cinquante ans, ce chef-d’œuvre appartenant à une collection privée est à nouveau visible, lors de l’exposition dans le contexte de la Collection Im Obersteg, en compagnie de son frère jumeau, l’Arlequin assis de Bâle.

Picasso Alequin assis 1923 CP anciennement Karl Im Obersteg
Picasso Alequin assis 1923 Kunstmuseum Basel


La collection comme expression d’une histoire individuelle
témoigne de l’évolution d’un enthousiasme, d’une passion et d’inclinations esthétiques. Le collectionneur privé ne forme pas une collection selon des critères reconnus. Contrairement à l’expert académique, il est en droit de s’égarer dans l’éclectisme.

Chagall La Prise

La stratégie de Karl Im Obersteg consistait à s’entourer d’œuvres d’art qui suscitaient son enthousiasme et constituaient un défi. Il n’avait pas l’intention de décorer joliment ses murs, mais il était fasciné par le pouvoir transformateur de l’art, par son expression résultant de l’acte spontané de créer. Ce transporteur de métier consacra une grande partie de sa vie à étudier l’art. Fort bien documenté, il était par conséquent pleinement informé du potentiel élevé d’œuvres dont il fit très tôt l’acquisition. Avide de découvertes, il allait par ailleurs à la rencontre d’artistes à la marge, peu connus à l’époque, à l’instar de Chaïm Soutine. Cette confrontation de plus de cinquante ans avec l’art a donné naissance à une collection mêlant goûts personnels et renommée internationale.

Chaim Soutine la Jeune Anglaise

L’exposition propose également un aperçu des engagements de Karl Im Obersteg durant les deux guerres mondiales et l’entre-deux-guerres, notamment en faveur de la Croix-Rouge internationale et des Alliés dont il se sentait proche en tant qu’anglophile et francophile. En raison de son vaste réseau relationnel dans le milieu de l’art, au sein de la société et dans le monde politique, c’était une personne très demandée dans le monde entier qui savait mener les affaires avec habileté.

 

Kunstmuseum Basel
St. Alban-Graben 8, Case postale CH–4010 Basel
Tel. +41 61 206 62 62 Direct +41 61 206 62 80
 www.kunstmuseumbasel.ch
De nombreuses visotes guidées à voir sous ce lien

23 Février visite guidée en français
Depuis la gare SBB prendre l tram n° 2 direction Eglisee descendre à
Bankverein et continuer à pieds (l’arrêt Kunstmuseum est en travaux)

Peindre la lumière du soleil – Edward Hopper à la Fondation Beyeler

Wim Wenders devant Cape Cod Morning, 1950, Edward Hopper

Jusqu’au 26 juillet 2020
commissaire Dr Ulf Küster

« Ce que j’ai cherché à faire, c’est peindre la lumière du soleil sur le mur d’une maison. » Edward Hopper en conversation avec Lloyd Goodrich, avril 1946
Vidéo du confinement avec Yves Guignard

              Edward Hopper Cobb’s Barns and Distant Houses, 1930–1933

Vernissage en vidéo

La #Fondation Beyeler présente dans son exposition de printemps 2020 un ensemble d’œuvres d’#Edward Hopper (1882-1967), l’un des principaux peintres américains du XXème siècle. Ses références sont Manet, Degas, Rembrandt, Watteau, Courbet. Il trouve que l’Amérique est insensible à l’art. Les peintures de Hopper sont l’expression du regard singulier que l’artiste porte sur la vie moderne. Il commença sa carrière comme illustrateur, par nécessité.  Son premier succès à l’âge de 41 ans est le Bateau Jaune en 1924.  Son épouse Joe, fut son principal modèle.

Edward Hopper Lighthouse Hill, 1927

Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses peintures à l’huile, qui témoignent de son intérêt pour l’impact de la couleur et de sa virtuosité dans la représentation de l’ombre et de la lumière. Le thème central de l’exposition est fourni par ses images iconiques des immenses paysages naturels et urbains de l’Amérique. L’exposition réunit des aquarelles et des huiles des années 1910 aux années 1960, offrant ainsi un large et passionnant panorama des multiples facettes de la peinture hoppérienne.

Jo dessinant à Good Harbor Beach

Bien qu’Edward Hopper ait longtemps travaillé principalement en tant qu’illustrateur, il est aujourd’hui connu surtout pour ses peintures à l’huile, qui témoignent de son intérêt profond pour la couleur et de sa virtuosité dans la représentation de l’ombre et de la lumière. Les toiles de Hopper sont l’expression de son regard unique sur la vie moderne: stations-service, maisons, bars, phares et bateaux, mais aussi vues intérieures de logements, d’hôtels et de cinémas. Les rares figures humaines qui apparaissent dans ses œuvres semblent souvent porter leur regard au-delà de la surface de la toile, comme si ce qui se «passait» dans l’image n’était pas accessible au spectateur: des événements invisibles semblent se produire en dehors du tableau.

Hopper Premier bras du White River

L’exposition de la Fondation Beyeler met l’accent sur les représentations iconiques de Hopper des étendues infinies des paysages naturels et urbains de l’Amérique, c’est comme si le temps ralentissait avec lui. Il s’agit là d’un aspect rarement placé au centre des expositions consacrées à Edward Hopper, mais pourtant clé pour comprendre son œuvre et sa réception. Le langage formel de Hopper s’est développé indépendamment des tendances populaires de son temps.

Edward Hopper, 5 A.M. 1937

Son mode de représentation caractéristique, lui, a fortement influencé des peintres contemporains majeurs comme Peter Doig et a entretenu une relation quasi symbiotique avec le cinéma: les toiles de Hopper ont inspiré des films majeurs comme La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock (1959), Paris, Texas de Wim Wenders (1984) ou encore Danse avec les loups de Kevin Costner (1990).

Edward Hopper Portrait of Orleans, 1950

A l’occasion de l’exposition, cadeau supplémentaire, Wim Wenders présente un  film consacré aux paysages d’Edward Hopper. Il a su retracer les ambiances, retrouver les lieux, il nous plonge parfaitement, dans cette magie, mais aussi dans ce sentiment de solitude et presque d’angoisse, que Hopper traduit dans ses toiles.

Edward Hopper La côte Lee

L’exposition de la Fondation Beyeler montre aussi de sublimes aquarelles et des huiles sur toile des années 1910 aux années 1960, proposant ainsi un aperçu ample et passionnant de la richesse de la peinture d’Edward Hopper.

Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG,
Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Les informations sur le programme associé à l’exposition
ci-dessus

Un petit cahier à l’attention des enfants a été édité pour l’occasion.

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours de 10h00 à 18h00,
le mercredi jusqu’à 20h00 /
Pendant la durée d’Art Basel: 8 – 16 juin 2019, 9h00–19h00
Passmusées
Depuis la gare SBB tram n° 2 direction Eglisee, descendre à Messeplatz,
puis tram n° 6 arrêt Fondation Beyeler.
Conférence de Didier Ottinger le 1 avril « Les fantômes de Hopper »

Sommaire de janvier 2020

Edward Hopper 5 AM 1937 Wichita Art Museum Kansas
Roland Murdoch Collection

8 billets pour ce mois

01 janvier 2020 : Annus mirabilis
02 janvier 2020 : Leonard de Vinci
05 janvier 2020 : La Fondation Gandur Les sujets de l’abstraction au musée Rath de Genève
09 janvier 2020 : Charlotte Perriand
14 janvier 2020 :  Degas À L’Opéra
18 janvier 2020 :  La Saison Africa2020
21 janvier 2020 :  Kiki Smith Au 11 Conti – Monnaie De Paris
30 janvier 2020 : Lumineuses Figures Dessins Et Vitraux D’Holbein À Ringler

Lumineuses figures Dessins et vitraux d’Holbein à Ringler

Ludwig Ringler, blason de la faculté de médecine 1560

Jusqu’au 26.04.2020, au Kunstmuseum Basel | Neubau
Commissaire : Ariane Mensger
prolongée jusqu’au 19 juillet 2020

Au XVIe siècle, les vitraux de petites dimensions étaient très répandus dans le Sud de l’Allemagne, mais surtout dans la Confédération helvétique. Les dessins préparatoires de ces œuvres étaient souvent réalisés par d’éminents artistes très appréciés tels que Hans Holbein le Jeune, Niklaus Manuel et Tobias Stimmer. Toutefois, peu de gens savent aujourd’hui que ceux ci étaient actifs dans le champ de l’art du vitrail. À travers l’exposition Lumineuses figures. Dessins et vitraux d’Holbein à Ringler, le Kunstmuseum Basel met en lumière la qualité et la diversité de ces œuvres d’art et révèle ainsi une facette méconnue bien que fascinante de la Renaissance.

Les petits vitraux colorés étaient pour ainsi dire omniprésents au XVIe siècle : ils décoraient les cloîtres et les églises, mais aussi les salles du conseil et les maisons de corporations ainsi que les bâtiments universitaires. Seul un nombre réduit a été conservé jusqu’à aujourd’hui.
En revanche, il subsiste de nombreuses ébauches dessinées. Il s’agit d’exceptionnels dessins de maîtres anciens conservés au sein de diverses collections d’art graphique en Suisse, en Allemagne et en Grande-Bretagne.

                                              Hans Holbein le Jeune

Le Kunstmuseum Basel possède au sein du Kupferstichkabinett près
de 400 dessins préparatoires et au moins 20 vitraux de cette époque dont l’exposition présente une sélection des plus marquants et des plus séduisants. Parmi ceux-ci figure non seulement l’un des tous premiers exemples d’ébauches, mais aussi un grand nombre de dessins d’Hans Holbein le Jeune qui a exercé une activité intense dans ce domaine. Une série de vitraux de Ludwig Ringler réalisés jadis pour l’université de Bâle compte également parmi les fonds de la collection.

                                                              Ludwig Ringler
Outre la qualité artistique des œuvres, leur sujet présente également un intérêt d’un point de vue de l’histoire et de la sociologie culturelle. Des institutions comme les cantons, les cloîtres, les guildes ainsi que les particuliers comptaient parmi les commanditaires de vitraux. Le don d’un vitrail faisait partie intégrante de la communication au sein de la société à travers laquelle se reflétaient les alliances, les amitiés et les distinctions.

L’armoirie du donateur (Georg Wannewetsch) constitue à ce titre un élément essentiel du vitrail qui ne doit guère faire défaut. Par ailleurs, les vitraux présentent une large variété de motifs : aux côtés de sujets religieux, pour l’essentiel des personnifications et des allégories, des représentations de métiers ainsi que des motifs et des événements liés à l’histoire de la confédération.

                                                     Veit Hirschvogel
Présentée au niveau inférieur du Kunstmuseum Basel | Neubau, l’exposition fait la lumière sur ce genre artistique rarement mis à l’honneur et pourtant d’une importance primordiale pour la Suisse, à travers environ 90 œuvres (20 vitraux, 70 dessins) de la période florissante de l’art du vitrail au XVIe siècle. Un demi-millénaire plus tard, les rares exemples pour lesquels le vitrail et le dessin préparatoire ont tous deux été conservés sont de nouveau réunis et présentés côte à côte.
Une magnifique série de dessins de Hans Holbein le Jeune, sur la passion du Christ est présentée.

Les fonds de la collection sont complétés par de prestigieux prêts de collections nationales et internationales parmi lesquelles le Victoria and Albert Museum à Londres, le Germanisches Nationalmuseum à Nuremberg et le Schweizer Nationalmuseum à Zurich entre autres. Des vitraux demeurés jusqu’à aujourd’hui sur leur lieu de destination originel sont démontés spécialement pour l’exposition, afin d’être exposés aux côtés d’autres œuvres. Ainsi, le Schützenhaus de Bâle consent par exemple à trois prêts provenant de son grand cycle de vitraux.

Dans le cadre de l’exposition, un catalogue paraît aux éditions Hirmerverlag (en Allemand) avec des contributions d’Ariane Mensger, de Marina Beck, Christian Müller et Martin Möhle.

L’exposition s’accompagne d’une abondante programmation. Elle comprend notamment une visite guidée avec Pamela Jossi, restauratrice de verre, qui donnera un aperçu pratique de ce thème dans le cadre d’un Atelier Ouvert. En outre, des visites guidées auront lieu sur place au Basler Rathaus et au Schützenhaus où il est possible jusqu’à aujourd’hui d’admirer les vitraux in situ, en compagnie de Martin Möhle de la préservation du patrimoine cantonal de Bâle.

St. Alban-Graben 8, Case postale CH–4010 Basel
Tram n 2, arrêt Bankverein

La Fondation Gandur Les sujets de l’abstraction au musée Rath de Genève

Jean Claude Gandur

« Issu d’une famille sensible à l’art, j’ai eu la chance de le côtoyer depuis l’enfance et ainsi de me familiariser aux cultures européennes, orientales ou sud-américaines.

La démarche, suivie tout au long de ma vie, et celle désormais de la Fondation, est nourrie par trois motivations : le goût de l’art, l’envie de développer des collections et le désir de les partager. Y a-t-il plus belle perspective que celle de soumettre ses choix à l’appréciation des autres, de permettre à tous de voir et d’admirer des œuvres uniques, réunies dans une quête esthétique et intellectuelle constante ?

L’art n’est pas seulement la cristallisation d’un moment de l’histoire, mais également un vecteur de dialogue entre les civilisations et un témoignage du génie humain. Ce langage universel ouvre sur la tolérance et la compréhension entre les peuples. Si ces collections permettent à des personnes d’origines différentes de se reconnaître à l’aune de leur tradition et contribuent à les faire vivre en harmonie, alors l’effort consenti n’aura pas été vain.

Je remercie tous ceux qui m’entourent — famille et collaborateurs — de m’aider à poursuivre ce but. »

J’ai eu la chance d’être invitée au musée Rath de Genève en mai 2011, où
Jean Claude Gandur exposait une partie de sa collection d’oeuvres abstraites, sous le commissariat d‘Eric de Chassey. (directeur de la Villa Medicis à cette date)
Aussi je lis avec bonheur qu’il a tourné son regard, comme il l’a révélé dans une édition récente du Journal des Arts vers la France. Plusieurs villes sont sur les rangs.  « Outre Strasbourg, il y a Rouen, Bordeaux et Caen »
Voici ci-dessous le billet rédigé suite à ma visite à Genève

 

Au Musée Rath de Genève

Le choix d’une centaine d’œuvres issues de la collection de la Fondation Gandur pour l’Art retrace l’histoire de la peinture non-figurative expressionniste à Paris, du milieu des années 1940 au début des années 1960. Ces tableaux de première importance permettent de considérer cette période d’une manière renouvelée et de renverser des préjugés tenaces sur la Seconde École de Paris en montrant sa vitalité et sa place réelle dans l’art international de l’après-guerre, sans crispation chauvine.

Pour Éric de Chassey , directeur de la Villa Médicis depuis septembre 2009, commissaire de l’exposition

« elles seules peuvent assurer une transformation des regards, un
renversement des a priori et l’établissement éventuel de nouvelles hiérarchies, y compris à l’intérieur
de la Seconde École de Paris, qui réhabiliteront des artistes que leur époque ou la postérité a, jusqu’à
présent, mal ou peu considérés »
.

Introduite par quelques œuvres peintes immédiatement avant ou pendant la guerre, l’exposition se développe en sept sections, à la fois thématiques et chronologiques,
Au sous-sol de l’exposition figurent trois sections monographiques. En effet, au-delà d’une présentation pour ainsi dire objective de l’art européen de cette période, la collection de la Fondation Gandur pour l’Art est aussi le résultat de choix personnels.
Elle met en valeur quatre artistes qui se placent à la croisée des distinctions qui viennent d’être faites.
La première salle est consacrée aux oeuvres de Gérard Schneider et de Hans Hartung, deux artistes unis par une profonde amitié ; la deuxième à celles de Georges Mathieu, l’un des agents les plus actifs, symboliquement mais aussi concrètement, de la constitution de la Seconde École de Paris ; la
troisième à celles de Pierre Soulages, faisant toute la place qu’ils méritent aux grands ensembles réunis par Jean Claude Gandur,  au fil des ans. Ce collectionneur passionné d’art a choisi de lier le sort de sa Fondation à celui du Musée d’art et d’histoire de Genève en mettant à la disposition du musée une collection multiforme, comprenant de nombreuses oeuvres d’art de qualité internationale.
vue de la Collection Gandur au musée Rath de Genève

C’est une symphonie harmonieuse où dominent les gris, le noir, le blanc, avec quelques rouges éclatants.
C’est une collection d’esthète, cohérente, où prédomine la recherche de la qualité comme fil conducteur, sans forfanterie, véritable outil pédagogique pour les historiens d’art dans sa presque exhaustivité, un immersion dans l’abstraction intelligente.
On passe des fulgurances de Mathieu aux gestes de Hartung en s’arrêtant pour s’imprégner  des « outrenoires » et pièges à lumière de Soulages.
C’est un éblouissement de tous les instants dans le cheminement à travers les salles à thèmes
Annonces – Synthèses – Primitivismes – Constructions – Paysages – Gestes – Ruines,  où l’accrochage est exemplaire.

C’est aussi la découverte d’artistes  moins célèbres, dans la partie
« Annonces » comme Alberto Magnelli, Ad Reinhardt qui ouvrent l’exposition en compagnie d’Alfred Manessier, suivis de Roger Bissière.
Pour la section « Construction » deux magnifiques Jean Fautrier, dont Sarah et une nature morte. Mais aussi  des Martin Barré , au style très personnel qui vise une
« réduction – concentration » à côté de laquelle Jean Claude Gundur a eu la gentillesse de poser pour moi.
Il ne faut pas oublier Oscar d’Oscar Gauthier.
Dans les « Paysages » Jean Paul Riopelle, Camille Bryen, dans les
« Gestes » Simon Hantaï admirables.
Dans les « Ruines »
Albert Buri dont le rouge répond au superbe  Concetto Spazial  de Lucio Fontana.
Il me faut aussi citer entre autres les « Fleurs blanches et jaunes » de Nicolas de Staël.

L’exposition qui se termine le 14 août, ira ensuite au Musée Fabre de Montpellier puis à Milan.
Elle est ponctuée d’évènements divers, comme le
Parcours d’un collectionneur avec Jean Claude Gandur le 22 juin 2011, des visites commentées en français, allemand et anglais, des visites spéciales pour les familles, la journée internationale des musées du 15 mai.
Une conférence, mercredi le 25 mai à 19 heures :
Pour un art de vivre : les œuvres annexes de Georges Mathieu, par Jean-Marie Cusinberche – historien d’art, auteur du catalogue générale des œuvres annexes de Georges Mathieu.

photos de l’auteur, courtoisie de Monsieur Jean Claude Gandur

Photo 1 Pierre Soulages – Rodez – Peinture 130 x 89 huile sur toile 24 août 1958
Photo 2 Nicolas de Staël – Fleurs Blanches et Jaunes – huile sur toile 1953 – Eric de Chassey
photo 3 Jean Fautrier – Sarah 1943 huile sur papier marouflé sur toile
photo
4 Martin Barré – huile sur toile 1956 56-80-p – Jean Claude Gandur collectionneur

photo 5 Lucio Fontana – Concetto Spaziale 1956 huile, technique mixte et verre sur toile

Sommaire du mois de décembre 2019

Christian Boltanski au centre Pompidou

25 décembre 2019 : Joyeux Noël
24 décembre 2016 :La Collection Poitrey-Ballabio, Donation Au Musée Des Beaux Arts De Strasbourg
20 décembre 2019 : Hans Baldung Grien Au Musée De L’oeuvre Notre Dame
18 décembre 2019 : La Collection Alana
14 décembre 2019 : Cadeaux De Noël
11 décembre 2019 : Se Suspendre Aux Lendemains – Regionale 20
10 décembre 2019 : La Régionale À La Filature
09 décembre 2019 : EN COULEUR – LE SÉCHOIR
07 décembre 2019 : UN TOUT DE NATURE
04 décembre 2019 : La Peinture Figurative De Piet Mondrian
01 décembre 2019 : Hans Baldung Grien – Artiste D’exception De La Renaissance

Cadeaux de Noël

Vous avez choisi les cadeaux de Noël pour votre famille, amis, amants,
mari, enfants.
Mais avez-vous pensé à vous faire un cadeau perso à vous-même ?
J’ai quelques suggestions à vous soumettre, en vous proposant le meilleur, les ayant moi-même dégustées.
Vous vous doutez bien qu’il ne s’agit pas du dernier modèle de robot de cuisine.
Ce sont des livres d’artistes.
Ces artistes ne jouent pas tous dans la même cour, c’est ce qui fait leur charme, leurs talents respectifs sont incontestables, mais divers.

.Si l’on parle de Pascal Poirot, peintre, sculpteur, professeur, maître du paysage, comme de l’architecture, son livre, bilingue, français, anglais, enrichi par les textes de Tiphaine Laroque, entre autres, des photos de Florian Tiedje, dont les photos sont exposées actuellement à la
Galerie de la Filature,
ses peintures étaient exposées à ST’ART au Comptoir des Papiers de Valérie Cardi, au KunstKosmos Durbach Museum
[EN]QUETE DE PEINTURE
est tout à fait imparable.

Karine vidéo de Robert Cahen, n’est une inconnue que pour peu de monde, petit bijou, admiré dans le monde entier a donné naissance à un livre, préfacé et enrichi par les textes Jean Luc Nancy, philosophe.
Le code barre, inséré dans le livre permet d’écouter et de visionner la vidéo, et de pénétrer dans la poésie de ce grand artiste.
Robert Cahen, artiste vidéaste international, globe trotter, aux semelles de vent, juif errant, (c’est lui-même qui se qualifie ainsi) auteur, compositeur de musique concrète.
Editions Yellow Now

You are the Univers, de Véronique Arnold est le livre de l’exposition éponyme de 2019, à la galerie Stampa de Bâle. Véronique Arnold est présente depuis 2 ans à Art Basel, excusez du peu, parmi les artistes présentés à Art Basel, qui est tout de même la plus grande foire d’art du monde. Passionnée par tout ce qui a trait à l’espace et aux mystère
de la vie, elle présente dans ce livre un ensemble d’oeuvres, fruit d’un travail minutieux, qui donne forme aux réflexions et interrogations
de l’artiste.
Editions Mediapop, Philippe Schweyer

 The last, but not the least, Andy chat blanc, même si vous n’avez aucun goût pour les chats, livre conçu par sa maîtresse, Anne-Sophie Tschiegg,
la « folle dingue de Motoco« , femme-sandwich, néanmoins artiste peintre de grand talent, photographe à ses heures, affichiste, auteur, parce que oui, c’est une littéraire, exposée partout sur la planète.
Magnifique objet, comportant de superbes photographies accompagnées
de textes choisis.
Chicmedias éditions


Le choix est certes difficile, mais vous serez agréablement surpris
en optant pour les quatre.