Dans l’esprit de la superbe exposition consacrée à Eugène Delacroix en 2003, la Kunsthalle de Karlsruhe continue à rendre hommage aux artistes français avec l’un des plus célèbres d’entre eux : Camille Corot (1796-1875). Avec quelque 180 tableaux, dessins et estampes, cette grande exposition de l’automne offre un panorama complet de l’oeuvre de l’artiste : des esquisses lumineuses réalisées en plein air aux paysages lyriques et aux oeuvres décoratives de grand format, des portraits subtils aux figures de fantaisie énigmatiques. Tous les aspects de la production de l’un des plus grands peintres français du XIXe siècle sont évoqués et les plus belles oeuvres du « père Corot » se sont ainsi donné rendez-vous à 80 km de Strasbourg. Le fond de la Kunsthalle est complété par de nombreux prêts prestigieux effectués notamment par les musées français, dont le Louvre, mais aussi et surtout par des musées et collections privées américaines et internationales, dont le Metropolitan de New York, la National Gallery de Londres ou les Offices de
Florence.
L’exposition de la Kunsthalle entend souligner la personnalité exceptionnelle de Corot, oscillant entre tradition et avant-gardisme. En constant décalage par rapport aux courants traditionnels, très indépendant et puissamment influent sur ses contemporains, son apport à l’art du XIXe siècle est fondamental. D’abord réaliste avant les autres, mais dans la tradition des paysages classiques à la française du XVIIe siècle, il se dirige ensuite vers un style imprégné, petit à petit, d’une nostalgie toute personnelle baignée de séduction lyrique.
Outre les paysages peints à l’occasion de ses nombreux voyages dans l’Hexagone et en Italie, Corot fit de nombreux portraits d’amis et de membres de sa famille, ainsi que des représentations de figures de fantaisie inspirées d’oeuvres de la Renaissance ou du XVIIe siècle. L’un des points forts de l’exposition consiste en la présentation de tableaux rarement visibles : les oeuvres décoratives de grand format réalisées par Corot pour agrémenter des intérieurs, ainsi que divers dessins et estampes qui mettent en évidence la modernité et l’originalité de cet artiste aux multiples facettes.
Pour mieux inscrire Camille Corot dans l’histoire de l’art et souligner l’apport essentiel et
incontournable de sa création, l’exposition présente également des tableaux de maîtres de la grande tradition française (Nicolas Poussin, Claude Lorrain, Antoine Watteau), des contemporains et prédécesseurs immédiats (Pierre-Henri de Valenciennes, Achille-Etna Michallon, Jean-Victor Bertin), ainsi que des artistes de la génération suivante (Camille Pissarro, Paul Cézanne, Odilon Redon).
Corot a sans cesse renouvelé ses sources d’inspiration : son oeuvre est exceptionnelle en ce
qu’elle est indissociable du goût de l’artiste pour la musique et la littérature. L’exposition rendra compte de l’intérêt de Corot pour le théâtre et les concerts durant ses séjours parisiens, ainsi que de sa profonde affinité pour les variations et paraphrases picturales inspirées de thèmes musicaux.
Cet aspect sera abordé plus particulièrement par un essai du catalogue et diverses manifestations annexes de l’exposition (écoutes musicales dans les salles et concerts). De même, l’exposition revient sur les rapports du peintre avec la littérature : on sait aujourd’hui que Corot lisait beaucoup et entretenait des relations personnelles avec plusieurs poètes et écrivains de son temps, notamment avec son grand admirateur Charles Baudelaire, poète et merveilleux critique d’art qui disait, à juste titre :
« À la tête de l’école moderne du paysage, se place M. Corot »…
Commissariat
Le commissariat de l’exposition est placé sous la direction de Dorit Schäfer, directrice du Cabinet des estampes de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, et de Margret Stuffmann, ancienne directrice des collections graphiques du Städel Museum, Francfort. Assistance : Maike Hohn.
Catalogue
Un catalogue en allemand avec des textes rédigés par les meilleurs spécialistes de Corot, dont Arlette Sérullaz, Michael Clarke et Margret Stuffmann, est publié à l’occasion de l’exposition.
Exposition pour le jeune public à la « Junge Kunsthalle » Une exposition parallèle intitulée Bonjour, Monsieur Corot ! En visite chez un grand peintre, est présentée au « musée des jeunes » afin de souligner les rapports entre l’oeuvre et la vie de Corot. Plusieurs salles spécialement aménagées recréent l’atmosphère des intérieurs du XIXe siècle et de l’atelier de l’artiste. Les jeunes visiteurs ont d’autre part la possibilité de se livrer à diverses activités pratiques, notamment en rapport avec le monde du théâtre.
PASS TGV + Exposition Camille Corot à Karlsruhe A l’occasion de cette manifestation exceptionnelle, la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe, l’Office de Tourisme de Karlsruhe et Alleo GmbH (une entreprise commune DB-SNCF), se sont associés pour proposer une offre exclusive réservée aux visiteurs de l’exposition : un PASS TGV + Expo Corot. Ce Pass permet aux visiteurs de bénéficier d’une réduction de 50% sur leur voyage pour Karlsruhe avec relation directe TGV à partir de nombreuses gares françaises (Paris, Strasbourg, Mulhouse, Lyon Part-Dieu, Avignon, Belfort – Montbéliard, Aix-en Provence et Marseille), une entrée au musée à tarif réduit et de nombreux avantages partenaires. L’offre est disponible dans les gares et boutiques SNCF ou par téléphone au 36.35.
tram devant la gare S1 et S11 direction Neureut arrêt Herrenstrasse
visites guidées en français publiques les samedis et dimanches à 14h30 Tarif : 2 €
Heures d’ouverture Mardi, mercredi et vendredi 10h à 18h Jeudi 10h à 21h
Samedi, dimanche et jours fériés 11h à 18h
photos courtesy Kunsthalle Karlsruhe
Partager la publication "Camille Corot – La nature et le rêve"
C’est 15 ans de production artistique, de Philippe Pasqua (le neveu) dont on peut mesurer la cohérence que nous présente la Fondation Fernet Branca, pour inaugurer la création de la Fondation et ceci jusqu’au 9 décembre 2012.
Pour ressentir une véritable émotion, il faut être confronté à son travail, une cinquantaine de pièces organisées dans un parcours chronologique et thématique à la fois, PP travaille sur des séries, il peint des modèles récurrents, qu’il accompagne sur pratiquement 10 ans et sur lesquels il va revenir, il ne reprend pas forcément des motifs, mais reprend des thématiques.
Dans l’univers « Pasqualien » la vie, la mort, la vanité sont partie prenante dans sa peinture.
La commissaire invitée, Florence Guinneau-Joie, nous montre la force d’une œuvre singulière d’une rare intensité, dans la lecture de cette œuvre chronologique et thématique, où l’artiste use de parti pris esthétique efficace. Dès le départ il peint sur des grands formats, le traitement de la chair qui est très particulier, qu’il fait vibrer, il créé d’énormes tensions entre l’ombre, la lumière et la couleur, C’est un grand coloriste, qui donne vie à ses personnages à travers la couleur..
Une musique spéciale a été créée par Jean Claude André et jouée en guise de l’ouverture du vernissage dont le titre est tout simplement : improvisation « Ombres sombres, ombres claires et Métamorphe »,
Sa peinture est à son image, puissante, colorée, appuyée, nerveuve et expressive naviguant entre Bacon et Freud.
Il peint la chair sans complaisance, avec ses griffures et ses blessures. Des visages en gros plan à l’aspect torturé, des femmes nues ou en petite tenue, mais aussi son autoportrait.
Le peintre est obsédé par la représentation du corps humain, en particulier d’êtres « hors normes » ou « marginaux » soit des aveugles, des travestis, des trisomiques, mais aussi des enfants, des nouveaux nés, des femmes enceintes, des rituels vaudous, des oeuvres qui montrent des opérations dans des blocs opératoires. Ces cris du corps, transcendé, traumatisé, vivant, contrefait, métamorphosé.
Une quête profonde vers la présence vitale, avec tous les accidents que l’on peut rencontrer dans la vie d’un individu, le but étant de rendre compte de la force et de la vitalité de l’être, la vulnérabilité de l’être dans toute sa fugacité. C’est une oeuvre singulière, dans laquelle, il désigne le singulier, l’enfoui, montrant une quête obsessionnelle
de la vie.
Le fondateur du mouvement les nouveaux réalistes, Pierre Restany, (2002)disait de la peinture de Philippe Pasqua, qu’ « elle était belle, non comme des Madones, dignes des canons de la Renaissance, mais parce qu’elle retranscrivait la vie, avec ses imprévus, ses contrastes, ses contradictions, et aussi l’affirmation de soi dans son contraire, qu’est la mort, la décadence, le mal par rapport au meilleur. »
Dans les années quatre vingt dix, c’est un survivant de la peinture en France, en compagnie d’une dizaine d’artistes. Il n’a jamais arrêté et continue aujourd’hui, alors que la peinture reprend toute sa force dans la création actuelle. Il est dans les collections nationales et internationales, seul les institutionnels font encore défaut, et n’est que rarement montré au grand public. Enfin on peut voir et se pénétrer de son œuvre sur les cimaises de la Fondation Fernet Branca de St Louis.
Visites guidées sur demande.
Photos courtésie de l’artiste.
Partager la publication "Philippe Pasqua à la Fondation Fernet Branca"
La Filature de Mulhouse, dans sa Galerie, présente « Paysages Intimes », une sélection de photographes, travail de photographes sélectionnés et choisis par Paul Kanitzer, pour la 6e édition.
Ce concept ne présente pas forcément des photos prises en Alsace, mais leurs auteurs sont issus de la région, du moins proche. Ils explorent la notion d’intimité dans un sens très large, famille, portraits d’artistes, paysages, politique, religieux.
Christian Lutz venu en voisin, grand reporter de renommée internationale, se base sur une observation sociologique de groupes humains. Dans « Protopkoll » il épingle le pouvoir politique, avec un regard acerbe pour l’artifice du protocole, mais aussi du pouvoir religieux qui se développe en Suisse.
Marion Pedemon, dans « Georges et Clotilde », 64 années de mariage, respectivement 97 et 94 ans, observe et photographie ses grands parents avec tendresse et subtilité, dans leur marche lente vers la vieillesse, dans la dépendance, les rituels quotidiens, l’affection qui les unit, mais pour un œil extérieur, cela peut paraître cruel, cette projection vers l’irréparable outrage des ans.
Jean Luc Boetsch, « 66°N Islande » nous montre des photographies en noir et blanc de l’Islande, qu’il parcourt depuis des années. C’est un travail néoclassique, au format carré et panoramique qui donne lieu à de vrais chefs d’œuvre, des paysages, des étendues de montagnes, de lacs, de cascades, de glaciers, devant lesquels on se sent solitaire et l’on devient contemplatif.
Pascal Bichain, « Portraits » dans une série de portraits nous donne à découvrir les artistes travaillant en Alsace. Chaque personnage est dans un lieu qui lui est propre, mais par l’effet d’étirement il est mis au même niveau de lecture. Chaque portrait, pris dans son cadre intime, par le jeu des images multiples et par le décrochage du cadre, dévoile l’image que le photographié désire nous renvoyer, dévoilant ainsi sa personnalité et son activité artistique.
François Nussbaumer « Remblais », il réalise depuis 25 ans de nombreuses campagne de publicité, des photographies d’architecture, des portraits, de la photo de mode, d’illustration et de reportage. Remblai est un travail de recherche personnelle, des strates, des couches de sédiments donnant lieu à des images abstraites.
Louis Clavis, « Vu au téléphone » à écouter sur France culture ici.
Clarinettiste et compositeur de jazz. Sensible et intéressé depuis toujours par la photographie, son père l’ayant précédé dans cet exercice, réalise depuis quelques années des prises de vue avec son téléphone. Il avait crée un blog, où il les postait assorties d’un moot ou d’une petite phrase, à l’image d’un carnet visuel intime. « Ces images ou cadrages toujours prises avec le téléphone, me servent de repères, de balises, j’y puise des idées pour mon travail musical. En affinant mon œil, j’essaie d’aiguiser mon oreille, ou l’inverse. Depuis peu, j’ai acheté un appareil photo de la taille d’un téléphone. Saurai-je devenir photographe ? » Il suffit de regarder la diversité et la qualité de ses prises de vues, pour répondre par l’affirmative.
Aglaé Bory « Corrélations » dans une belle série d’autoportraits nous montre la vie d’une famille monoparentale, la mère et son enfant. Le déclencheur à distance est visible, révélant la mise en scène, l’instant décisif. Ce sont des prises de vue sur plusieurs années, plusieurs saisons. Le lien entre les 2 êtres, les petites choses du quotidien, intimes, anodines, qui font les tableaux d’une vie, les traces de la marche du temps, pour emmener un enfant vers le monde, ailleurs, sans en être exclus, les tableaux d’une exposition,
Entrée libre, jusqu’au 28 octobre 2012 Il est toujours délicat de photographier des photos, aussi je vous incite à aller les voir. 😉
Partager la publication "Photographes en Alsace 2012"
« Je voudrais être illustre et inconnu » Hilaire Germain Edgar De Gas d’après Alexis Rouart.
L’exposition que la Fondation Beyeler consacre à Edgar Degas (1834-1917), l’un des plus célèbres peintres français de la fin du XIXe siècle, est la première que l’on peut voir depuis vingt ans en Suisse et en Allemagne du Sud. C’est par ailleurs la toute première à se vouer exclusivement à son oeuvre tardive (vidéo), riche et complexe, sommet de plus de soixante années d’activité artistique. Créée entre 1886 environ et 1912, cette oeuvre tardive marque l’accomplissement magistral d’un audacieux précurseur de l’art moderne.
Bien que l’art d’Edgar Degas jouisse d’une grande popularité, les expositions qui lui sont consacrées se limitent généralement à sa période impressionniste (du début des années 1870 jusqu’au milieu des années 1880) ou à certains aspects bien précis de sa création.
On se souvient de l’exposition récente au musée d’Orsay consacrée au nu, quand on parle de Degas, on pense immédiatement aux nus. La Fondation Beyeler rassemble en revanche, à travers plus de 150 oeuvres représentatives, tous les thèmes et séries essentiels à la compréhension des réalisations des toutes dernières décennies de sa vie : danseuses et nus féminins, jockeys et chevaux de course, paysages et portraits, grâce à la générosité de 100 prêteurs différents. (60 pastels, 12 monotypes, 12 photos, des huiles et des sculptures)
Afin de préserver la délicatesse des pastels, l’exposition est présentée, à la lumière naturelle tamisée, sans spots, qui fait d’autant mieux ressortir les couleurs délicates de Degas.
L’exposition prend pour point de départ une période marquée par des transformations stylistiques et conceptuelles fondamentales de la création de Degas. Dans la seconde moitié des années 1880, l’artiste abandonne ainsi la peinture précise et détaillée qui avait été sa marque de fabrique du temps de l’impressionnisme et renonce en même temps aux thèmes «pittoresques» de la vie parisienne, proches de scènes de genre. Il s’éloigne alors de ses compagnons de route impressionnistes. L’âge venant, il entreprend par ailleurs de modeler des sculptures de cire, des études de mouvements et de postures en trois dimensions représentant des figures humaines et des chevaux, en partie fragmentaires, qui ne seront découvertes dans son atelier qu’après sa mort. 74 d’entre elles ont alors été coulées dans le bronze.
La huitième et dernière exposition impressionniste eut lieu en 1886. Les trois décennies suivantes verront Degas prendre des distances croissantes avec les milieux artistiques et se retirer de toutes les manifestations publiques liées à l’art. C’était l’un des rares artistes à pouvoir se le permettre : les marchands parisiens ne cessaient de venir dans son atelier pour acquérir des oeuvres destinées à des collectionneurs privés européens et américains. Ses expositions individuelles, organisées avec son autorisation expresse, furent désormais très peu nombreuses jusqu’à sa mort, en 1917. Ce retrait progressif de la vie publique a contribué à donner l’image, encore très courante aujourd’hui, d’un artiste solitaire au caractère difficile. Ce célibataire endurci vécut à partir des années 1890 dans une sorte d’émigration intérieure, pour et par sa création artistique, donnant naissance à l’une des oeuvres tardives les plus passionnantes et les plus obsédantes de l’histoire de l’art européen. Issu d’une famille aisée, il n’était pas dans l’obligation de vendre, chose qui l’arrangeait fort bien . « Vous savez combien cela m’embête de vendre, et j’espère toujours arriver à mieux faire »
d’après Ambroise Vollard, Degas (1834-1917) paris.
Sur le plan stylistique, cette oeuvre tardive se caractérise par la discontinuité spatiale, par des compositions asymétriques qui tendent à se désintégrer, par des angles de vue insolites et des poses très peu conventionnelles des figures représentées, lesquelles agissent au tout premier plan de l’image. La proximité spatiale, l’intimité même du spectateur (masculin) avec ces figures féminines se voient cependant abolies par l’imprécision déconcertante de la représentation, qui brouille les contours. La luminosité séduisante des couleurs, qui inonde l’espace pictural d’une lumière miroitante, transporte l’action dans un état d’imprécision spatiale et temporelle. Degas a réalisé ses tableaux, que lui-même décrivait comme des «orgies de couleurs», dans un état second, onirique, où présent et passé, choses vues et souvenirs s’entremêlent indissolublement. En variant et en combinant inlassablement un nombre réduit de motifs, Degas a réalisé de vastes séries reposant sur un concept artistique inédit et novateur. Ses différents travaux ne doivent pas, en effet, être appréhendés comme des oeuvres (des chefs-d’oeuvre même) se suffisant à elles-mêmes ; ils se rattachent toujours aux fondements conceptuels qui ont présidé à ce «work in progress» sériel. Aussi l’exposition de la Fondation Beyeler ne rassemble-t-elle pas seulement tous les thèmes chers à Degas, mais également toutes les techniques qu’il a employées : peinture à l’huile, pastel, dessin, monotype, lithographie, photographie et sculpture.
Plus que tout autre artiste de son temps, Degas a multiplié les expériences, explorant une grande diversité de formes d’expression artistique. Il frottait ses pastels, il les hachurait, les tamponnait, ne se servant souvent pour ce faire que de ses doigts. Il les retravaillait à la vapeur, aux pinceaux ou avec des morceaux de tissu, les associait à la gouache, à la détrempe ou à des procédés d’impression comme le monotype. La technique du pastel, qui associe déjà par nature et de manière unique des qualités picturales, graphiques mais également tactiles, constitua la charnière idéale d’un parcours de création dans lequel les différentes productions artistiques se conditionnaient et se fécondaient réciproquement.
C’est dans une succession de salles qui permettent de découvrir les points forts de sa création, tant sur le plan des genres que sur celui des thèmes que se présente l’ouvre tardive de Degas. « On m’appelle le peintre des danseuses, on ne comprend pas que la danseuse a été pour moi un prétexte à peindre de jolies étoffes et à rendre le mouvement … » Vollard p 108-110
Les danseuses et les portraits sont suivis de femmes à leur toilette, puis de paysages et d’intérieurs et enfin, concluant ainsi l’exposition, de chevaux et de cavaliers.
L’exposition s’ouvre sur les danseuses de ballet. Chose frappante, les tableaux tardifs de ballerines que réalise Degas ne montrent presque jamais ce qui se passe sur scène et tout l’éclat des représentations de ballet des années 1870 a disparu. Les oeuvres exposées ont pour objet des danseuses debout, assises, en attente, des jeunes femmes qui se reposent, ajustent leur costume ou travaillent leurs pas. Degas a inlassablement étudié les poses, les mouvements et les tenues des ballerines. Il a répété, varié et assemblé des configurations de personnages, se livrant à d’audacieuses expériences en matière de composition et de couleurs. Parmi les nombreux dessins, pastels et peintures à l’huile consacrés à ce thème, trois exemples plus particulièrs : la Danseuse sur la scène du Musée des Beaux-Arts de Lyon que l’on date des alentours de 1889, les Danseuses au foyer de 1895/1896 du Von der Heydt-Museum de Wuppertal ainsi que les Danseuses peintes vers 1898 de la Fondation de l’Hermitage à Lausanne.
La salle suivante regroupe les portraitsde Degas. L’artiste prit exclusivement pour modèles des amis, souvent de longue date, et des connaissances ; ses relations d’amitié avec Henri Rouart, Ludovic Halévy ou Paul Valpinçon par exemple remontaient à ses années d’école. On trouve dans cette salle d’émouvants portraits comme celui d’Henri Rouart et son fils Alexis de 1895–1898 de la Neue Pinakothek de Munich ou l’Esquisse pour un portrait (M. et Mme Louis Rouart) de 1904 appartenant à la Richard et Mary L. Gray Collection and the Gray Collection Trust. Degas aimait également passer ses vacances dans les propriétés de ses amis. La maison de maître de la famille Valpinçon en Normandie lui a inspiré aussi bien la représentation d’une Salle de billard de 1892 de la Staatsgalerie Stuttgart que l’Intérieur datant approximativement de la même période, qui appartient aujourd’hui à une collection particulière. Au milieu des années 1890, Degas a découvert la photographie et l’intérêt qu’elle présentait pour ses desseins artistiques. Il a réalisé en peu de temps une série de portraits subtilement mis en scène représentant certains de ses illustres amis, comme celui de Pierre Auguste Renoir et Stéphane Mallarmé, prêté par la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet de Paris et sur lequel les deux protagonistes, plongés dans le demi-jour, paraissent comme dérobés au monde.
« jusqu’à présent, le nu avait toujours été représenté dans des poses qui supposent un public, mais mes femmes sont des gens simples. Je les montre sans coquetterie, à l’état de bêtes qui se nettoient (…) C’est comm si vous regardiez par le trou de la serrure « textes lettres et propos choisis, Paris 2012, d’après Degas.
Une autre partie de l’exposition est consacrée aux représentations de femmes à leur toilette, un des thèmes picturaux traités avec le plus d’opiniâtreté par Degas au cours de cette période de sa création. Deux pastels des années 1880 en offrent des exemples particulièrement remarquables: Femme au tub de la Tate, réalisé vers 1883, ou Devant le miroir de la Hamburger Kunsthalle, vers 1889. La plupart des représentations tardives de femmes qui se lavent, s’essuient ou se coiffent rompent radicalement avec la tradition picturale du nu féminin idéalisé de l’histoire de l’art européen. Cette thématique permet également à Degas de donner libre cours à son goût pour les expériences chromatiques, manifeste par exemple dans Femme au bain de 1893–1898, une toile appartenant à la collection de l’Art Gallery of Ontario à Toronto, ainsi que pour les représentations de postures inhabituelles, dont on trouve une illustration exemplaire dans la célèbre toile de 1896 environ, Après le bain, femme s’essuyant du Philadelphia Museum of Art où un nu féminin de dos s’appuie au dossier d’un fauteuil, son corps dessinant une courbe étonnante dans un espace vide, monochrome. Dans ses dernières oeuvres, réalisées après le début du siècle, Degas s’approche de l’abstraction, comme en témoigne de façon particulièrement radicale Femme s’essuyant les cheveux de 1900–1905, un pastel du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne dont les couleurs se réduisent à des tonalités de rouge, d’orange et de jaune et où les valeurs chromatiques se fondent les unes dans les autres dans les nuances les plus subtiles.
Une salle à part présente les tableaux de paysages de Degas qui n’ont presque jamais été montrés au public, ainsi que des oeuvres représentant des chevaux et des cavaliers. À l’automne 1892, l’artiste surprit le public parisien lors d’une exposition organisée dans les galeries Durand-Ruel qui contenait exclusivement des paysages. Ce choix de pièces fut accueilli avec un certain scepticisme par le public, car chacun savait que Degas avait toujours eu la dent dure contre la peinture de paysage — genre par excellence de l’impressionnisme. La technique et le format choisis par Degas ajoutèrent au désarroi. Ses paysages n’étaient pas des toiles à l’huile classiques comme celles, par exemple, de Claude Monet ou de Camille Pissarro, mais des monotypes de petit format, imprimés sur des feuilles de papier. De plus, ces travaux en majorité rehaussés au pastel étaient totalement dépourvus du charme lumineux de la peinture de paysage impressionniste. Un grand nombre de ces feuillets, qui ont vu le jour au début des années 1890, évoquent bien davantage les paysages oniriques de la génération suivante, celle des symbolistes. Parmi les derniers paysages de Degas figurent des tableaux à l’huile inspirés par ses séjours dans la petite station balnéaire de Saint-Valery-sur-Somme en Picardie, tels que Vue de Saint-Valery-sur-Somme de 1896–1898 que The Metropolitan Museum of Art de New York mis à disposition pour cette exposition.
Durant sa période tardive, Degas s’est consacré au motif du cheval et du cavalier en recourant à différentes techniques. Outre Chevaux de courses, une toile de 1884 appartenant au Detroit Institute of Arts, on retiendra une sélection de sculptures comprenant notamment un Cheval en marche modelé au début des années 1870 ou deux jockeys et deux chevaux réalisés plus tard, qui appartiennent tous à des collections privées suisses et illustrent l’intérêt de Degas pour le rendu de mouvements complexes dans des instants précaires de transition. Cette exposition trouve une brillante conclusion avec un chef-d’oeuvre monumental, le Jockey blessé de 1896–1898 du Kunstmuseum Basel, travail sur la déperdition et la solitude.
Cette exposition, conçue par le commissaire invité Martin Schwander, a été réalisée avec la collaboration de Michiko Kono, Associate Curator de la Fondation Beyeler. Martin Schwander avait déjà été responsable de l’exposition présentée en 2008/2009 «Venise. De Canaletto et Turner à Monet».
«Edgar Degas» s’inscrit dans la tradition de la Fondation Beyeler qui s’attache à monter des expositions consacrées aux artistes de sa Collection permanente. Avec Le Petit Déjeuner après le bain de 1895–1898 et les Trois danseuses (jupes bleues, corsages rouges) peintes vers 1903, la Collection Beyeler possède deux chefs-d’oeuvre qui illustrent très bien le radicalisme et la modernité de l’oeuvre tardive de Degas. Ces deux tableaux figurent également dans cette exposition.
A la sortie de l’exposition une salle consacrée à Bacon, grand admirateur de Degas, montre les personnages tourmentés et meurtris.
Degas était un grand collectionneur, ses maîtres : Ingres, Delacroix, El Greco.
À l’occasion de cette exposition, la Fondation Beyeler publie un magnifique catalogue en allemand et en anglais. publiée chez Hatje Cantz Verlag à Ostfildern. Le catalogue contient une préface de Sam Keller et Martin Schwander, un entretien avec l’artiste Jeff Wall, des textes de Carol Armstrong, Jonas Beyer, Richard Kendall et Martin Schwander ainsi qu’une biographie établie par Mareike Wolf-Scheel. Il compte 268 pages et 212 illustrations. Il est disponible au musée au prix de 68 Francs suisses. (ISBN 978-3-906053-02-8, allemand; ISBN 978-3-906053-03-5, anglais). Cette exposition s’accompagne d’un vaste programme de manifestations : des spectacles de ballet de Sasha Waltz & Guests, une conférence de Caroline Durand-Ruel sur Paul Durand-Ruel, le célèbre marchand d’art parisien qui a beaucoup soutenu Degas, une soirée de piano avec la lauréate du Concours Géza Anda 2012 Varvara Nepomnyashchaya, ou encore une lecture de Wolfram Berger d’extraits de la nouvelle traduction en allemand de Degas 1834-1917 d’Ambroise Vollard, Erinnerungen an Edgar Degas. Jusqu’au 27 janvier 2013 texte et photos de presse courtoisie Fondation Beyeler
Partager la publication "Edgar Degas l’œuvre Tardive"
Frantisek Zvardon expose auLézard à Colmar, sa « ville de fer et de feu ». Le photographe strasbourgeois a capté à Trinec, l’un des derniers grands complexes métallurgiques de République tchèque, qui continue à faire couler le métal depuis 1857, des paysages fantasmagoriques. Véritable ville industrielle, elle s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. Les bâtements ont été reconstruits et transformés, témoignant du labeur de plus de 20 000 personnes, sur plusieurs générations.
Les usines de métallurgie lourde ont disparu en Europe depuis la fin du XXe siècle pour des raisons autant écologiques qu’économiques. Leurs monstrueuses constructions de milliers de tonnes de métal, de tuyaux sont restés comme des musées témoins de l’activité humaine à l’ère industrielle.
Au travers de cette exposition l’artiste, ayant grandi dans cet environnement de fumée et d’odeur de métal brûlant, nous présente des paysages industriels à la lumière infrarouge Captant des fréquences lumineuses (infrarouges) invisibles à l’œil humain, cette technique produit des images étranges, présentées en grand format (110 X 76cm).
Vingt cinq ans plus tard il a revenu sur ce lieu, surpris à nouveau par l’architecture, mais aussi repris par l’atmosphère du lieu, pour la photographier, avec un filtre infrarouge pour rester dans la magie de la lumière de ses souvenirs.
Un portrait (autoportrait ?) insolite de scaphandrier, cosmonaute ou guerrier du moyen âge, complète l’ensemble des photos Jusqu’au 3 novembre 2012 photos de photos…. de l’auteur
Partager la publication "Frantisek Zvardon au Lézard à Colmar"
(première toile de Bazelitz où il retourne le thème)
C’est cet appel-là que Reinhold Würth a entendu et qui l’a incité à collectionner les toiles qui illustrent et glorifient ce sujet. Avec 14 musées dans le monde, R.Würth a suffisamment de possibilité d’espace pour disposer sa collection. Grand marcheur, amoureux de la nature en général et particulièrement de la forêt, après avoir exposé ce sujet en Allemagne, il nous le livre dans son musée d’Erstein. C’est une promenade rafraîchissante et bucolique que nous offre le musée.
L’exposition L’appel de la forêt. Arbres et forêts dans la Collection Würth a été présentée une première fois sous le titre Waldeslust. Bäume und Wald in Bildern und Skulpturen der Sammlung Würth à la Kunsthalle Würth à Schwäbisch Hall en 2011, année internationale des forêts. Elle est aujourd’hui adaptée et présentée par le Musée Würth à Erstein. Pour les artistes, la forêt, et plus largement la nature, est un terrain idéal pour projeter fantasmes, craintes et espoirs. Reflet de leur culture, de leur histoire,
de la société qui leur est contemporaine, elle est, pour l’historien de l’art
Fabrice Hergott, un « sujet miroir » de l’humanité.
Terre de danger, d’épreuves ou d’aventures, mais aussi refuge où trouver protection et paix dans l’Antiquité, la forêt devient vite le théâtre des contes pour enfants dans lequel évoluent sorcières, ogres et autres créatures fantastiques, incarnations de la violence humaine.
(On pourrait croire que c’est une photo, tant elle est mystérieuse, il faut bien s’en approcher pour voir le fusain)
Les romantiques du XIXe siècle ont quant à eux créé une véritable esthétique de la forêt : leur vision fantasmagorique, désespérée de celle-ci, déteint encore sur son image actuelle, poétique et à haute valeur méditative.
Après la prise de conscience au XXe siècle du Waldsterben*, le goût pour la forêt a évolué : face à un monde essentiellement citadin, ordonné, maîtrisé, c’est l’idée de régénérescence urbaine qui attire plutôt que son aspect sauvage. Elle devient un élément du cadre de vie urbain. La forêt sombre, obscure, menaçante, laisse sa place à une promesse de vie plus essentielle, d’harmonie originelle.
La vision de la forêt varie aussi selon chaque culture : la nature anglo-saxonne, souvent représentée sous la forme naïve d’un jardin, est à l’opposé des forêts germaniques, icônes de la nation, plus sombres et marquées par l’histoire.
Aujourd’hui, ces critères tendent à s’estomper : la vision de la forêt est plus universelle, plus globalisée. Elle devient un enjeu de survie, un espace à sauver, un idéal de vie non urbanisé.
La Collection Würth compte un fond unique et vaste d’oeuvres ayant pour thématique la forêt, dont une large sélection est présentée au Musée Würth France Erstein.
De Ernst Ludwig Kirchner à David Hockney, en passant par Alfred Sisley, Max Ernst, Georg Baselitz, Gerhard Richter ou Christo, l’exposition explore les divers aspects de la représentation de la forêt dans l’histoire de l’art moderne et contemporain.
*Apparu en Allemagne au début des années 1980, ce terme évoque le déclin, la mort de la forêt. Transposé peu à peu dans d’autres langues, c’est devenu un terme universel pour évoquer la destruction et l’exploitation de la nature.
les artistes : Max Ackermann Donald Baechler Georg Baselitz Herbert Brandl Max Beckmann Lester Campa Christo Lotte Copi Lovis Corinth Joan Costa Richard Deacon/Bill Woodrow André Derain Max Ernst Rainer Fetting Günter Grass Hap Grieshaber David Hockney Alfred Hrdlicka Max Gerd Kaminski Alex Katz Ernst Ludwig Kirchner Richard Kissling František Kupka Max Liebermann Robert Longo Markus Lüpertz André Masson Gabriele Münter Camille Pissarro Gerhard Richter Christian Rohlfs Alexander Rothaug Hermann Scherer Bernard Schultze Alfred Sisley Carl Spitzweg Gabi Streile Norbert Tadeusz Volker Tannert Günther Uecker Ben Willikens Lambert Maria Wintersberger
Le catalogue de l’exposition Waldeslust. Bäume und Wald in Bildern und Skulpturen der Sammlung Würth est accompagné d’un livret -tiré à part – de textes traduits en français
L’appel de la forêt. Arbres et forêts dans la Collection Würth
édité par Swiridoff Verlag
Avec diverses contributions éminentes Toute une série de programmations culturelles est prévue que vous pouvez consulter sur le site du musée L’exposition se termine le 19 mai 2013
texte et photos musée Würth
Mulhouse toute entière est heureuse d’inscrire sa contribution aux côtés de celles et ceux qui, dans 16 pays à travers les 5 continents, une vingtaine de villes, nous offrent et nous font partager un peu de leur identité. Ces mille portraits qui bientôt tapisseront murs et façades de notre ville représentent autant d’histoires singulières, de tranches de vies qui appellent au partage, au regard de l’autre, au regard sur l’autre. Chacun d’entre eux nous interpellera, d’abord comme une œuvre d’art, mais aussi comme un message, parfois indicible, que rien ne peut mieux exprimer qu’un regard, un sourire. Mulhouse et les Mulhousiens seront fiers de ces regards croisés, résolument tournés vers l’avenir, qui font sa richesse et sa diversité.
Un grand merci à celles et ceux qui se sont investis sans compter pour nous offrir cette belle manifestation et nous rappeler que Mulhouse est plus que jamais cette terre des nouveaux possibles!
Jean Rottner, maire de Mulhouse
à partir de vendredi 21 septembre 2012
Mulhouse unique ville française à participer à l’opération mondiale JR & Inside Out Project « Be the Change »
A l’initiative d’Yvonne Senouf et de Corinne Weber, créatrices de la plateforme artistique internationale MELD, l’exposition Be The Change s’inscrit dans le projet Inside Out de JR. Cette exposition a pour objectif de réunir des individus et groupes de l’ensemble de la planète, de sensibiliser les citoyens à leurs responsabilités et capacités de contribution aux changements du monde. Artistes et citoyens du monde deviennent à travers cette action créative, co-producteurs d’un nouveau dialogue qui dépasse les systèmes et cadres existants, qui fait appel à chaque richesse individuelle pour servir des changements collectifs positifs, sur l’ensemble de la planète.
Chaque individu, qu’il soit habituellement silencieux, suiveur, ou leader dans les collectifs existants, est invité à participer à ce global exchange, et à devenir pro-actif dans sa vie quotidienne. Au lendemain de la journée mondiale de la Paix qui a lieu le 21 septembre 2012, les populations seront invitées à se réunir, non seulement pour créer des mosaïques de visages, mais également pour installer un dialogue de partage et de collaboration, en utilisant l’art comme catalyseur du changement social.
Pour Yvonne Senouf, co-créatrice de MELD : « l’association MELD n’est pas seulement une plateforme artistique, c’est aussi d’une certaine manière une philosophie de vie, qui prône le travail collectif et le partage des idées. MELD, à travers la culture, doit inspirer les gens à changer dans une langue que tout le monde comprend »
Chaque pays participant produira, grâce à des photographes locaux, 1000 portraits qui seront affichés le samedi 22 septembre dans une ville représentant le pays. Une partie des portraits réalisés sera redistribuée dans les autres pays participants afin de créer le lien entre entre les différentes cultures (par exemple, Mulhouse aura 15 portraits provenant de la Grèce, 15 en provenance du Mexique, 15 du Japon,…300 portraits de mulhousiens).
Les portraits sont intégrés au site du projet Inside Out – Be The Change. Chaque cliché est accompagné du prénom de la personne, d’un message personnel relatif à ses souhaits, visions, et contributions à l’environnement social, naturel et urbain. Les portraits disposent d’un QR code intégré qui permettra d’accéder directement aux données personnelles intégrées sur le site www.insideoutproject.net
Enfin, à ces portraits en format standard soit 90 cm par 150 cm, se rajoutent 5 affiches géantes, remis à chaque ville afin d’être placés dans des lieux emblématiques, en centre ville.
Pierre Fraenkel connu pour ses collages sur les panneaux d’affichage libre, a retranscrit plusieurs phrases issues de ses rencontres avec les passants lors de ses shooting de l’exposition. Il les a ensuite retravaillées avec ses « fameuses fautes d’orthographe » et sa typographie personnelle.
Mairie de Mulhouse (5 portraits géants)
Signe fort de l’engagement de la Ville de Mulhouse dans le projet Be The Change, la façade de la mairie de Mulhouse arborera 5 portraits géants.
Mairie de Mulhouse
2 Rue Pierre et Marie Curie
68100 Mulhouse www.mulhouse.fr
Village industriel
de la Fonderie
(portraits 90x150cm)
Le quartier emblématique du passé mulhousien accueillera un nombre important de portraits issus de l’exposition JR. Hier domicile des sociétés Alsthom ou SACM, ce quartier cosmopolite accueille aujourd’hui une université reconnue et un centre d’art contemporain.
Village industriel de la Fonderie
1 rue de la Fonderie
68100 Mulhouse
Gare Centrale de Mulhouse – Quai du port de plaisance (portraits 90x150cm)
Lieu de départ et d’arrivée, la gare centrale de Mulhouse s’était déjà imposée comme lieu d’exposition pour l’opération InsideOut en 2011. Cette fois encore, le public retrouvera une multitude de portraits, exposés face à la Chambre de Commerce et d’Industrie sur le quai du port de plaisance de Mulhouse.
Gare Centrale de Mulhouse
Quai du port de plaisance
11 rue du 17 novembre
68100 Mulhouse
Cité de l’Automobile Collection Schlumpf (portraits 90x150cm)
Le plus grand musée d’automobiles du monde accueillera une partie de l’exposition Be The Change. L’occasion d’y associer Mulhouse Habitat et son siège tout proche, pour y fêter les 90 ans du premier bailleur local.
Cité de l’Automobile
Collection Schlumpf
15 rue de l’épée
68100 Mulhouse www.citedelautomobile.com
Les habitants de la Tour de l’Europe, symbole de Mulhouse et des Trois Frontières, participent également en affichant plus de 150 portraits à leurs fenêtres. L’ancien Monoprix, rue du Sauvage, actuellement en rénovation, au centre ville, accueillera aussi une partie de l’exposition.
Plan Les photographesLes portraitsUtileE-Shopfacebook Villes participantes : Dubaï, Athène, New York, Cape Town, Mulhouse, Casablanca, Madrid, Lima, Numbai, Sao Paulo, Tel Aviv, Tunis, Hanoï, etc …
La ville de Mulhouse, la Chambre de Commerce et d’Industrie Sud Alsace finalisent le projet. JR à Mulhouse en 2011
certaines photos de l’auteur
Partager la publication "Be the Change – Inside Out Project"
Avec des photographies contemporaines de Raymonde April, Philip-Lorca diCorcia, François Deladerrière, Pierre Filliquet, Aurélien Froment, Angela Grauerholz, Suzanne Lafont, Eric Nehr, Bernard Plossu, Fiona Rukschcio et des photographies anciennes d’Auguste Bartholdi, Adolphe Braun et Henri Ziegler.
Proposée par l’association L’agrandisseur et imaginée par Anne Immelé, l’exposition au musée des Beaux Arts de Mulhouse « Les temps satellites » invite, à travers une sélection de photographies anciennes et contemporaines, à une réflexion sur la notion de temps inhérente au travail photographique et s’offre comme une déambulation propre à permettre à chaque regardeur de vivre une expérience visuelle faite d’une pluralité d’instants photographiques.
Depuis son invention, des perceptions et des interprétations liées au temps gravitent autour de la photographie, tant ce medium instaure une relation particulière à l’éphémère et à l’immuable. Ce sont ces temps satellites que l’exposition met en évidence. Le rapport au temps se noue lors de la prise de vue mais aussi dans la mise en relation de photographies.
Par la mise en regard de photographies du 19e siècle et de photographies du temps présent, l’exposition propose de confronter des esthétiques photographiques qui peuvent se rejoindre et se répondre, indépendamment d’un regard historique, à partir de thématiques liées aux temporalités de la photographie.
A l’instar de Raymonde April et de François Deladerrière, artistes invités, les photographes réunis par Anne Immelé proposent une expérience de la durée et du passage du temps, à partir d’une esthétique de l’instant et de l’immobilité vive. L’expérience de vie et le rapport au monde sont au coeur de leurs oeuvres, si bien que leurs photographies sont autant de témoignages de leur manière d’habiter le monde.
Structurée à partir de quatre thématiques transversales, l’exposition impulse une réflexion sur les différents enjeux et usages de la photographie en proposant un agencement d’images de périodes et mouvements artistiques hétérogènes, tout en veillant à ce que s’installe un dialogue entre les photographies contemporaines et les « incunables » Des visages en écho
Les images de Fiona Rukschcio (Gaspard Ziegler et moi, 2008) de Suzanne Lafont (Portrait n° 11, portrait n° 12, 1989) et d’Eric Nehr (Darja, 1988) font écho au geste et au visage du garçon à la montre d’Henri Ziegler (Portrait à la montre de Gaspard Ziegler, daguerréotype, 1841) Portraits en plans rapprochés, composés sous forme de diptyque (S Lafont) ou de photocollage séquentiel (F. Rukschio) il s’agit de visages qui interpellent le spectateur et l’invitent à la contemplation, tant par la force de leur présence que par le pouvoir silencieux qui en émane.
Avant l’effacement
La photographie joue le rôle de prothèse de la mémoire, mais elle rste une fixation fragile et momentanée. La photo hante nos mémoires, mais elle semble parfois sur le point de disparaître, soit par la destruction du support photographique, soit par l’oubli. Les photographies d’Auguste Bartholdi (Egypte 1855-60) et d’Angela Grauerholz (1989-1993)
Rendent visible des processus d’apparitions et de disparitions. La collecte d’images et ses archivages permettent de remedier à cet effacement, de garder la trace de ce qui a disparu comme l’hommage rendu à Irma Vep par Aurélien Froment (Inventaire de succession, 2006)
Dans sa séquence Train de Lumière (1997) Bernard Plossu retranscrit l’éphémère de la perception des paysages défilant par la fenêtre du train, autant d’images qui s’effacent de nos mémoire au fil de leur succession. Esthétique de l’immobilité
Indépendamment des périodes historiques, Adolphe Braun, Pierre Filliquet, et François Deladerrière interrogent la question du paysage en réalisant des images qui sont des plans fixes éternisés. Alors que beaucoup de photographes montrent des paysages pétrifiés et immuables. L’illusion tranquille (2008-2011) est une série réalisée par François Deladerrière dans des vallées reculées. Les vues de forêt ou de roches côtoient des images de discothèques vides, en marge de toute contemporanéité. L’apparente harmonie des paysages et le silence des lieux festifs semblent être troublés par une puissance inquiétante. Les plis du présent
C’est grâce à un dispositif d’accrochage sous forme de constellation que Raymonde April (Mon regard est net comme le tournesol, 2011) active la possibilité d’un présent photographique, à partir d’images réalisées depuis une trentaine d’années, au fil de son quotidien. Ce déploiement autobiographique nous montre la fulgurance d’un présent photographique simultanément avec des remous du passé. Dans la séquence les Temps satellites (1986) Raymonde April associe des photographies qui esquissent un présent fugitif insaisissable.Philip-Lorca diCorcia (Paris 1996) revisite le fameux instant décisif d’Henri Cartier Bresson, en introduisant le doute d’une mise en scène et d’une artificialité dans des prises de vues sur le vif, faisant participer le regardeur à un « présent » en train de se faire, dont il deviendrait un témoin involontaire.
Texte Anne Immelé Au Musée des Beaux-Arts Réservation conseillée au 03.89.33.78.11 Ouverts tous les jours de 13h à 18h30 sauf les mardis et jours fériés Entrée libre Rencontre exceptionnelle lundi 24 septembre 2012 à 19h avec Bernard PLOSSU– (à écouter le podcast sur France culture dans Hors Champs)
Présentation de l’exposition LES TEMPS SATELLITES et de la série de photographies
« Train de lumière » réalisée par Bernard Plossu en 1997
– Projection des courts-métrages « Marseille en autobus » (1991) & « Sur la voie »
(1997) réalisés par Hedi Tahar (dans le cadre du Ciné-club de Musées Mulhouse Sud-
Alsace)
– Discussion, suivie d’une séance de dédicace, autour des ouvrages publiés aux éditions
Médiapop : FAR OUT !, De Buffalo Bill à Automo Bill. (texte de David Le Breton)
et Iles Grecques, Mon amour (texte de Philippe Lutz).
En présence de : Bernard Plossu, artiste-photographe Anne Immelé, commissaire de l’exposition Philippe Schweyer, éditeur Philippe Lutz, auteur
Mercredi 10 octobre à 19 h Conférence d’Anne Immelé, photographe et enseignante
« Figures de l’éphémère. Sur la dimension du mémento mori dans la photographie »
A l’occasion de la parution de l’ouvrage éponyme publié dans la collection des cahiers de recherche de l’Université de Strasbourg – UFR Arts et dans le cadre de l’exposition Les temps satellites. Mercredi 17 octobre à 18h45 « Soirée intime » proposée par la Librairie Bisey
Lecture d’extraits d’ouvrages à sujets photographiques en regard d’oeuvres présentées dans l’exposition Les temps satellites Vendredi 19 octobre à 20h Concert « Et si l’on pouvait photographier un son ? » de l’ensemble de musique baroque Antichi Strumenti en écho à l’exposition Les temps satellites dans le cadre des « Vendredi au Musée ».
Le temps du photographe est-il le même que celui du musicien ? La perception du regard dure-t-elle autant que celle de l’écoute ? Que représente pour le musicien le « moment suspendu » au coeur de l’exposition Les temps satellites ? A la suite de réflexions suscitées par la visite de l’exposition, des instantanés sonores seront proposés par l’ensemble AntichiStrumenti dans une création pensée pour répondre à ces questions et en poser d’autres… Dimanche 21 octobre de 11h à 16h « Dialogues, regards croisés n°7 » entre la Filature – Scène Nationale, le Musée des Beaux-Arts et La Kunsthalle – Centre d’art contemporain de Mulhouse à l’occasion des expositions Photographes en Alsace : paysages intimes, Les temps satellites et Tchernobyl on tour, Elena Costelian.
Le public est invité à parcourir trois lieux et autant de chemins de traverse que d’oeuvres et de questions artistiques abordées en miroir. Mercredi 24 octobre à 19h Conférence de Christian Kempf, photographe et historien de la photographie « Henri Ziegler, Adolphe Braun et Auguste Bartholdi : de l’amateur au professionnel, lespremiers procédés photographiques en Alsace » dans le cadre de l’exposition Les temps satellites. Jusqu’au 10 novembre 2012
Après trois années consacrées à d’importantes recherches historiques de l’art accompagnées de mesures de conservation et de restauration, la Fondation Beyeler a conclu avec succès le plus grand projet de restauration de son histoire. Depuis 2009, en coopération avec l’assureur d’art international Nationale Suisse, la Fondation Beyeler s’est lancée dans l’analyse scientifique d’Acanthes (1953, 311,7 x 351,8 cm) d’Henri Matisse, une oeuvre majeure de sa série des « Papiers découpés » de grand format. Les résultats de ces recherches qui ouvrent des perspectives d’avenir ont été présentés hier 12 septembre à la presse.
Par rapport à d’autres « Papiers découpés » de grand format, Acanthes se trouve dans un état de conservation jugé bon, voire très bon. Seules des mesures minimes de stabilisation ont été nécessaires et peu d’endroits fragiles ont dû être optimisés. On a également pu établir que la structure, qui compte treize couches différentes de papier, de colles, de toile et de châssis était stable. Les conservateurs n’ont pas relevé d’importants dégâts non plus dans la zone de représentation. On le doit pour une part à la grande qualité des matériaux utilisés et au remarquable travail de montage, mais aussi à la vitre de protection dont l’œuvre a été précocement pourvue. Tel est le jugement auquel les restaurateurs sont parvenus au terme de l’examen et de l’analyse technologique minutieuse de soixante œuvres comparables conservées dans des collections internationales.
L’une des nouvelles découvertes capitales porte sur la méthode de travail d’Henri Matisse (1869-1954). Près de la moitié de l’ensemble de 220 « Papiers découpés » a été montée sur toile pour assurer leur stabilité. Cette tâche a été confiée à la société Lefebvre-Foinet. Ces deux étapes de travail sont indissociables. Ce procédé a été élaboré du vivant même de Matisse qui l’a approuvé.
Dans l’atelier, un certain nombre de tâches et d’étapes de travail n’étaient pas réalisés par Matisse lui-même mais par des assistantes, sous la surveillance de l’artiste. Les papiers étaient peints par les assistantes, puis fixés au mur après avoir été découpés par Matisse. L’élément déterminant de ce processus, le découpage et la composition, restait cependant entres les mains de l’artiste.
Les restaurateurs ont remarqué d’innombrables petits trous sur les formes et sur le papier de fond. Ils sont dus à leur accrochage au mur de l’atelier. De même, les pliures que l’on observe sur les formes vertes proviennent de l’atelier et ne doivent pas être considérées comme des dégâts ainsi que des lignes de fusain bien visibles proviennent de l’atelier. C’est un élément du processus de travail d’Henri Matisse. Cela montre clairement qu’un grand nombre de détails qui auraient pu, de prime abord, être considérés comme des dégâts sont imputables à la technique même de Matisse.
Les restaurateurs Markus Gross, restaurateur de peintres chef, et Stephan Lohrengel, restaurateur spécialisé dans les travaux sur papier, n’ont pu établir ce fait qu’après avoir examiné de nombreuses œuvres comparables et reconstitué eux-mêmes un « papier découpé »
Seules les connaissances acquises grâce aux expertises permettront une préservation durable des papiers découpés. En outre, grâce à ces résultats, il a été possible de se contenter d’interventions mineures sur l’œuvre. Les mesures de restauration réalisées se limitent en effet aux bords endommagés.
L’échange avec des experts de collections nationales et internationales a eu une importance capitale pour ce projet. Ces voyages ont permis de discuter avec les différents restaurateurs et conservateurs de problèmes de conservation et de restauration comparables et d’établir ainsi une base de réalisation de grands projets de conservation et de restauration. Les visiteurs de la Fondation Beyeler peuvent encore voir ce papier découpé jusqu’au 30 septembre dans l’atelier de restauration vitré, qui sera démonté ensuite. Il est prévu qu’Acanthes prendra place à l’automne 2013 dans la présentation de la Collection de la Fondation Beyeler. En 2014, cette œuvre sera prêtée à l’occasion d’une grande rétrospective des « Papiers découpés » qui se tiendra au Museum of Modern Art de New York et à la Tate Modern de Londres. Ce projet de restauration a été confié aux restaurateurs Markus Gross et Stephan Lohrengel et au conservateur Ulf Küster. Le Dr. Dietrich von Frank, Head Specialty Line Art à la Nationale Suisse, a donné toutes les explications nécessaires sur la pertinence de ce projet pour l’assurance d’art. photos courtoisie Fondation Beyeler
Partager la publication "Acanthes d’Henri Matisse"
Arte Povera. Une révolution artistique Boetti, Kounellis, Merz, Pistoletto de la collection Goetz du 9 septembre 2012 au 3 février 2013 au Kunstmuseum de Bâle.
Dans les années 60, en Italie, un nouveau mouvement artistique se constitua avec des personnalités désormais aussi connues qu’Alighiero Boetti, Jannis Kounellis, Mario Merz ou Michelangelo Pistoletto. ll se caractérise par l’usage de moyens simples et de matériaux pauvres tels la terre, le verre, les branchages, les néons lumineux ou la cire ainsi que par son opposition critique à un environnement toujours davantage technologisé et aux mécanismes de production de la culture de masse. Les images, objets, installations et performances aspirent, dans une anarchie stylistique, à retrouver les processus et légalités naturels. Le pauvre, les moyens poreux ou bien fluides de la mise en forme, doivent ouvrir la perception aux « courants d’énergie qui sont au fondement de toute chose » (Carolyn Christov-Bakargiev– commissaire de la dOCUMENTA 13 – 2012).
C’est ainsi que s’élaborent des oeuvres essentiellement processuelles, prises dans une tension entre nature et culture, anarchie et ordre. En même temps, ces « processus de perception visualisés » interrogent de manière sensible et poétique le grand héritage culturel – de l’Antiquité et de la Renaissance.
Le concept d’« Arte Povera » apparaît pour la première fois en septembre 1967 comme titre d’une exposition génoise rassemblant des artistes de Rome, Turin et Milan comme Boetti, Fabro, Kounellis, Pascali, Paolini et Prini. Pistoletto et Merz n’en prennent pas part. Le terme a été inventé par le critique d’art Germano Celant, curateur de l’exposition de Gênes. « Ceci, écrit Celant en évoquant l’émergence de l’Arte povera, signifiedisponibilité et anti-iconographie, introduction d’éléments incomposables et d’images perdues venues du quotidien et de la nature. La matière est agitée d’un séisme et les barrières s’écroulent. ».
Néanmoins, voir dans ce mouvement artistique un groupe d’artistes au sens strict peut vite s’avérer trompeur. Toute tentative pour comparer les stratégies artistiques et l’engagement social et politique de ses membres se heurte à la diversité des moyens formels qu’ils mettent en oeuvre ainsi qu’à leur individualité dont l’originalité ira en s’accentuant au cours des années 1970. La Collection Goetz propose une sélection particulièrement large de ce mouvement artistique si innovant et influent. Les 100 oeuvres de la grande exposition du Kunstmuseum Basel permettent de montrer l’actualité de l’Arte Povera, y compris pour la jeune génération artistique.
Dans Renverser ses propres yeux, Penone tente l’expérience de l’aveuglement, pour sentir sa propre enveloppe, sa présence au monde (hors la vue) un peu comme… un arbre ! Dans cet autoportrait on pourrait dire qu’il nie l’ego pour chercher à se mettre à l’unisson avec les forces de la nature, et explorer d’autres sens comme le toucher et l’odorat…
Elle présente des oeuvres majeures qu’ Ingwild Goetz a mises des années à réunir et qui n’ont plus été montrées au public depuis longtemps. audio en allemand Ingwild Goetz
La Collection Goetz a en outre constitué d’importantes archives photographiques et documentaires. Présentées en guise de prélude dans l’exposition bâloise, elles montrent les ramifications nombreuses de ce grand renouveau artistique. Il sera donc possible d’en acquérir une vue d’ensemble, de la fin des années 50 au début des années 90, même si l’accent est porté sur la période, artistiquement décisive, des débuts de l’Arte Povera.
les artistes biographie et oeuvres Le catalogue en allemand ou en anglais, préfacé par le Commissaire de l’exposition, Bernhard Mendes Bürgi, contient des textes de Simon Baier,Luca Cerizza, Karsten Löckermann, Christiane Meyer-Stoll, Linda Stadler,Rainald Schumacher, Christian Spies, Maren Stotz et Angela Vettese, ainsi qu’un texte de la collectionneuse Ingvild Goetz. photos 2 et 4 de l’auteur 1/5 courtoisie Kunstmuseum
Partager la publication "Arte Povera. Une révolution artistique"