« morceaux choisis » Jeune Art Contemporain

« morceaux choisis »
L’exposition au 35 rue des Vergers.
Le fragment conserve la trace (… )  d’un réel qui se meurt perpétuellement…

Fragments d’Ivresse – Hyeyoung Yun

Entre accumulation et dispersion, il se manifeste comme le symptôme de la domestication contemporaine qui s’opère par la division toujours croissante des représentations et des gestes. Le fragment une esthétique au péril de l’éthique ? Pour l’artiste, cette circulation allant de l’apparition à l’évanouissement des formes peut être un moyen de déterminer le champ de sa pratique qu’être une manifestation sensible de son impression sur le monde.
Texte du programme.
Les 2 premières oeuvres des hôtes, porte renaud et Siam Angie sont pour le moins minimalistes.
Siam Angie est fanatique des pois, à tel point qu’elle les remarque partout et qu’elle porte une robe à pois. Aussi a t’elle collecté des rebus de capsules d’enjoliveurs des voitures PSA. A l’aide de ce matériau en forme de rond, elle a reconstitué sur le mur de l’appartement  le motif de l’aération des façades des murs, qu’elle croise dans son quartier, en gardant le même espacement, à la même hauteur pour en  recréer le même mouvement. Intitulé l’ « Echappement » lien entre les voitures utilisées par les voyageurs, l’air par l’aération des maisons, mais aussi les problèmes sociaux des travailleurs de PSA dont le travail se raréfie, ainsi qu’un clin d’oeil à son prénom Siam (SIAM).
Siam Angie – Echappement

Survivances de porte renaud, est un fragment architectural de clôture, recouvert de résidus organiques, en béton, que l’artiste  a récupéré, afin d’en faire une nouvelle interprétation en le  retravaillant comme une sculpture. Ce fragment est posé simplement contre un mur. Cela est le début vers un nouveau travail, faisant suite à une exposition plus ancienne, où il avait crée 2 colonnes factices complétant une colonne existante.
porte renaud – Survivances

Marina Krüger présente des « Mines de verre »
On se retrouve en « terrain miné » est-ce la raison du sous-sol ?
C’est un travail minutieux, parfois même fastidieux de plusieurs mois, qui a été nécessaire pour réaliser ces modèles. Elle  appelle « mines de verre », ces sculptures créées à l’aide de bris de verre et de miroirs, qui brillent comme des objets précieux dans le sous-sol. Elle  travaille essentiellement sur la notion de dualité entre attraction et répulsion. C’est récurrent dans tout ce qu’elle réalise.

Marina a un goût certain pour les brisures, les miroirs cassés, c’est ainsi qu’elle a imaginé une perfomance, un peu dans l’idée de celle de Niki de St Phalle, à la différence qu’elle demande aux visiteurs munis de frondes de sa fabrication et des cailloux servant de projectiles, de tirer sur leurs propres images reflétées dans les miroirs disposés sur les murs du jardin.
Tel Narcisse détruisant sa propre image, cela donne lieu à des phases inédites.

Hyeyoung Yun, c’est un travail sur le corps, intérieur, voire psychologique pour « Ivresse » extérieur pour « Peau »
Dans cette fresque couleur lie de vin, qui se termine couleur sang pour la signature, on pourrait se croire dans une leçon d’anatomie à la manière des mangas. C’est une BD où « Violetta ne se réveille jamais » Mais de quoi a t’elle abusé ? de vin, d’acide ? pour que ses organes soient apparents et en mouvement ? Son foie se révolte, son cœur bat, pire elle devient fantôme au point d’en être tourneboulée ….. ?
Ivresse Hyeyoung Yun

Mon interprétation occidentale et cartésienne n’a rien à voir avec le poème en français, joliment rimé par l’artiste coréenne.
C’est Violetta qui ressent dans le plus profond de son être, la répercussion de l’aura que ses amis peuvent émettre. Le cheminement de cette exaltation est décrit à la perfection, comme une vague qui nous envahit, lorsque l’on éprouve un sentiment puissant et profond.

Peau, une vidéo est une sorte de vanité.
Cette fois, Hyeyoung vidéaste explore son corps, à la caméra, se servant de l’environnement du lieu, la salle de bains. C’est bien l’endroit propice pour cet excercice. Sa peau est inspectée avec minutie et sans complaisance, des lignes des pieds au stries de la bouche, la peau de la main, en passant par le pubis, la couleur de la salle de bain se confondant avec sa peau, réflexion sur l’évolution du corps, l’usure, la vieillesse.
Photos et vidéo de l’auteur.
 
 
 

Auteur/autrice : elisabeth

Pêle-mêle : l'art sous toutes ses formes, les voyages, mon occupation favorite : la bulle.