Si vous me cherchez je suis dans ces parages
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Bienvenue, au gré de mon humeur, de mes découvertes
C’est un endroit cossu, en dehors des contingences et préoccupations actuelles. Un monde où il n’y a que des nantis et des puissants. Les nouveaux bâtiments de la foire de Bâle sont absolument somptueux, futuristes, fonctionnels, luxueux, garnis de moquette douce, afin que vos pas, glissent vers le bonheur de la dépense. C’est une tour de Babel où toutes les langues sont pratiquées. Tout est luxe, affairisme et somptuosité.
Mon parcours personnel :
A Basel World je me suis fait ‘refuser’ chez Bulgari, malgré mon badge, le communiquant tentant de m’expliquer en plusieurs langues que, si je n’avais pas de rendez-vous, je ne pouvais entrer …. Puis je n’y étais pas le jour dévolu à la presse, étant au fond de mon lit ce jour là. Puis habillée en pantalon 123 et pull Darel, je n’avais pas le look bling bling, ni les bijoux de la Castafiore…. de peur de les perdre ou de me les faire voler, parce que le vol ça existe, (St Petersbourg avril 2013) le croirez-vous?
Je n’avais pas mis mes super boucles d’oreilles en diamant achetées un jour de folie aux Champs Elysées. Encore moins des bagues à chaque doigt, parce qu’ils ont élargi hélas et que je préfère le toc, encore qu’ à la vue de certaines, je me serais laissée tenter.
J’ai photographié la vitrine d’une Chinoise, elle est sortie comme une furie, m’a demandé d’annuler la photo. Je lui ai expliqué que je venais d’acquérir mon Sony la veille (puisque qu’on m’avait délesté de mon Canon, il y a à peine 8 jours ) et que je ne savais pas comment supprimer une photo. Qu’à cela ne tienne, elle me l’a démontré, et hop plus de photo, malgré mon badge de presse. Autant le dire qu’elle ne m’a pas crue. Dites la vérité et on vous croira jamais.
Ce qui est un comble, lors de la remise du badge au presse center, on nous demande de signer une acceptation, en gros de ne pas photographier de près des bijoux ou montres, c’est l’explication succincte que l’on m’a fournie, lorsque j’ai demandé quelle était la teneur du texte que l’on me demandait de signer. Enfin c’est ce que j’ai traduit de l’anglais, avec mes connaissances sommaires. Les visiteurs eux, n’ayant rien signé, ne se privent pas de photographier, avec leur Iphone ou tablette ce qui leur plait, c’est un comble. Paradoxe « worldien » ? L’application Iphone de Basel Worl, que j’avais téléchargée, propose de faire la collecte de ses propres photos et vidéos ….
Je voulais aussi voir les montres Maurice Lacroix, puisque j’en possède une depuis 15 ans, mais là aussi il faut montrer patte blanche, à l’extérieur, il n’y avait que des montres d’hommes exposées.
Mon coeur s’est réjoui quand j’ai vu l’affichage de Corum. En effet lorsque nous étions jeunes mariés, nous avions acquis chaucun un montre Corum, splendide, un bijou qui faisait des envieux, aussi j’ai voulu voir les nouveautés. Lorsque je suis arrivée à la boutique, c’était comme chez Bulgari, il fallait un pass VIP pour accéder au « sein » des saints ! Je vous passe la succession de Longine, Oméga, etc … seule coquetterie de ma moitié.
J’avais reçu une foule d’invitations des diverses marques présentes, auxquelles je n’avais pas répondues, à quoi cela m’aurait-il servi ? A faire une folie ?
Un seul commerçant m’a gentiment laissé prendre une photo d’une horloge en forme de fleur. « Chinese Flover Clock » une création originale, de Miki Eleta, que vous pouvez trouver à Zurich, Arbenstrasse 311.
Je suis rentrée chez moi, forte d’une nouvelle expérience, lestée de 5 kilos de kit presse composé de catalogues argentés sur tranche, de quoi alimenter les conversations branchées et dans le constat qu’il y avait décidément 2 mondes.
photos ‘autorisées’ de l’auteur
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Visite commentée au Musée des Beaux-arts
Dimanche 5 mai à 15h
Dans le cadre de l’exposition « Aujourd’hui pour demain » qui rassemble une sélection d’artistes actuels significatifs du monde de l’art, Mickaël Roy, commissaire de l’exposition, propose de décrypter les mécanismes et les problématiques de création d’aujourd’hui à travers les propositions tantôt frontales, tantôt discrètes de Stephan Balkenhol, Jeremy Deller, Rineke Dijkstra, Dewar & Gicquel, Claire Fontaine, Bethan Huws, Sigalit Landau, Nelson Leirner, Julian Opie, Ben Vautier et Ai Wei Wei.
Cette deuxième proposition d’Aujourd’hui pour demain poursuit le mouvement initié en 2012 en présentant une sélection d’œuvres d’artistes actuels internationaux, émergents ou confirmés, tous acteurs d’une scène de l’art mondialisée. Alors que la première proposition s’articulait autour de la notion fondamentale de l’espace de l’œuvre à travers des formes d’installations, ce nouvel accrochage accorde une place importante aux pouvoirs de l’image, peinte ou photographiée ainsi qu’à l’objet, manufacturé, culturel ou naturel. Imaginée pour faire apparaître des dualités en écho à une société dispersée, tiraillée, fragmentée, opposée et fissurée, l’exposition interroge souvent avec frontalité, tantôt avec un brin de légèreté, la véracité d’un monde en proie au spectacle, à la violence et à l’errance.
Considérée comme un commentaire possible, bavard ou silencieux, de l’édifiante course à l’amenuisement du genre humain, chacune des œuvres présentées témoigne de la capacité de l’artiste d’aujourd’hui à s’emparer du réel, souvent en décalage, pour mieux dire ce que tout un chacun regarde sans comprendre ou écoute sans entendre. Si l’art n’est qu’une affaire de publicité et si le quotidien est la description même de la trivialité, n’y a-t-il pas un leurre à se sentir confiant devant toute perspective, offerte ou imposée ? En guise de réponse ouverte à cette crise de confiance, onze œuvres prennent position et invitent à réfléchir par la création, sans détour ni illusion, à un refuge pour l’humanité.
texte Mickaël Roy
photos courtoisie musée des BA de Mulhouse
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01 avril 2013 : Poissons Rouges
03 avril 2013 : « lac et autres contes » Pierre et Jean Villemin
05 avril 2013 : Steve McQueen
09 avril 2013 : Une Intime collection – Fondation des Treilles
13 avril 2013 : Voyage
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Mars 1958, peinture à la cire sur papier contrecollé sur isorel, 57 x 77 cm
© ADAGP
Cette exposition de la Fondation Fernet Branca, se propose de découvrir les œuvres d’art réunies par Madame Anne Gruner Schlumberger et acquises au cours de ses rencontres régulières avec galeristes, artistes et collectionneurs. Cette passionnée d’art constitua sa remarquable collection par des choix sensibles et personnels, loin de toute préoccupation financière, par les nombreuses relations amicales qu’elle entretenait à New York, Paris, Bâle,… et dans ses échanges avec les artistes au sein même de leur atelier. C’est une mécène modeste, philanthrope, mais visionnaire, d’origine alsacienne que l’on découvre, à Saint-Louis. A la vue de la petite partie de la collection (+ 2000 pièces) ainsi que des photos, on imagine et on aurait envie de visiter le domaine des hauts de Draguignan, qui abrite la Fondation des Treilles. Anne, dite Annette (1905-1993) est l’aînée des trois filles de l’ingénieur Conrad Schlumberger, né à Guebwiller en 1878, qui se spécialise dans la prospection des forages pétroliers. Sur les pas de son mari, Anne va de la Russie au Texas en passant par le Mexique et se fixe à New York pendant la guerre.
Elle y rencontre les surréalistes autour d’André Breton et notamment Max Ernst qui deviendra son ami, de même que Victor Brauner. Mais aussi Giacometti, rencontré à New York, Takis aux yeux perçants, Henri Laurens, Fernandez le timide, tous ses amis venaient à la Fondation pour échanger leur art, et trouver l’amitié et la chaleur humaine. On y trouve des toiles de Picasso, les moutons de Lalanne, des gravures de Roger Vieillard.
La musique a tenu une grande importance dans sa vie, sa curiosité intellectuelle, sa passion pour la diversité de la création artistique était son credo. Au même titre que ses sœurs Dominique et Sylvie, Anne va constituer une collection d’art.
« Une collection est une recherche que le collectionneur s’est imposée. Les peintures réunies et exposées, ne sont pas une collection, mais les conséquences du hasard. Les titres ont été donnés par les artistes qui étaient tous des amis. »
Anne Gruner Schlumberger
Centre Georges Pompidou Paris – © ADAGP
Dès 1960 elle façonne ce domaine agricole de 300 ha, cultivé d’oliviers, de vigne, de lavande, avec la collaboration de l’architecte Pierre Barbe et du paysagiste Henri Fisch, en un lieu d’art et de culture, destiné à offrir un lieu de rencontres aux créateurs et et chercheurs qui sy retrouvent, et devient un creuset d’idées nouvelles. Anne Gruner très éclectique, y réunit deux mille œuvres, et y puisera la matière d’une collection itinérante dont elle souhaitait qu’elle aille prioritairement vers des lieux dépourvus de musées d’art. Elle fait aussi de sa fondation un conservatoire de la pensée vivante, où des artistes et des érudits peuvent venir travailler. Au fil de colloques réguliers, s’y croisent des « pointures » de toutes disciplines et aussi de jeunes boursiers, un villa Médicis française privée en quelque sorte.
Avec des artistes phares tels ,Arp, Braque, Brauner, Dubuffet, Ernst, Fassianos, Fautrier, Fernandez, Giacometti, Hadengue, Klee, Lalanne, Laurens, Léger, Matta, Picasso, Réquichot, Seferian, Sima, Sklavos, Soria, Soulages, Takis, Tübke, Vieillard, entre autres, cette exposition invite à une immersion et un dialogue avec la création intellectuelle et artistique du XXe siècle. De Roberto Matta, actuellement exposé à Baden Baden, en passant par Braque, Fautrier, Klee, la déambulation dans l’exposition est pleine de surprises et de réelles découvertes d’artistes, moins connus par le grand public.
Commissaire de l’exposition Danièle Giraudy.
Catalogue « une collection intime »
Exposition à voir Absolument
Jusqu’au 12 mai 2013.
Tous les jours, de 14h00 à 19h00
sauf lundi et mardi
Vendredi 29 mars 2013 ( Vendredi Saint )
Dimanche 31 mars 2013 ( Pâques )
Mercredi 1er mai 2013
Les 8 et 9 mai 2013
Aéroport Bâle/Mulhouse (à 5 minutes)
SNCF Autoroute A35
La Ville de Bâle est à 5 minutes de Saint-Louis.
Arrêt de bus « Carrefour » (à 3 minutes du musée)
– direction Bâle station « Schifflände »
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C’est par la magie d’Internet que j’ai fait la connaissance des frères Villemin.
Leur DVD, « lac et autres contes » est une symphonie impressionniste, avec des tons délicats, des ombres portées, des dégradés, des flous à la RKN, la nature comme je l’aime, qu’ils savent si bien regarder. : « forêt noire », « lac », et « oiseau de nuit » vous emportent loin des gadgets actuels, vers des rêves d’ailleurs, de beauté, de mystère, des paysages atmosphériques. Vous croyez être dans la Petite Camargue du Sud de l’Alsace (sans les promeneurs), lorsque vous vous enfoncez dans les sous-bois, que l’eau coule et que le paysage devient étrange.
Paysages sans présence humaine, d’où on s’attend à voir apparaître des elfes, forêt, arbres, eau, beaucoup d’eau (où sont les sirènes et autres fées ?) le passage des saisons, quoique intemporel.
Au visionnage, au début je m’interrogeais sur la voix off, sa musicalité lancinante allait-elle m’endormir, bercée par le ton grave et monocorde ? J’ai en mémoire les excellentes vidéos ou K7 d’Alain Jaubert, dont la voix berçait mes insomnies … Et bien non, cela concorde et vous entraîne, comme ces magiciens qui arrivent à vous hypnotiser.
Le réveil est lent, le souvenir est tenace.
« Pierre et Jean Villemin sont des conteurs, conteurs d’un autre temps, de ces temps où se perpétuait la tradition orale, où les légendes se colportaient dans de longues soirées passées à écouter les voix »….. extrait d’un texte de Léa Bismuth
Pierre et Jean Villemin travaillent en équipe depuis 2002.
le DVD
Jean Villemin est artiste plasticien :
Il a bénéficié de commandes publiques du Ministère de la Culture, Fondation de France.
Il est Lauréat de plusieurs concours de sculpture
Ses œuvres sont visibles au Frac Alsace et dans des collections particulières
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages.
Pierre Villemin enseigne la vidéo à l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine – Metz
Depuis 1999, Il réalise une dizaine de films courts diffusés et primés dans plusieurs festivals internationaux.
Avec Mémoire carbone, commande du Musée de la Mine du Carreau de Wendel, il développe une écriture visuelle poétique et expérimentale sur la dernière mine lorraine de charbon.
Il est programmateur et responsable du réseau de diffusion et production, sonore et visuel en Lorraine, Les Yeux de l’Ouïe.
Si vous avez la chance de voir leur travail dans une exposition, un festival, chez un particulier, au FRAC, n’hésitez pas, c’est un bon moment de rêveries et de dépaysement assurés, comme un goût de retour vers l’enfance et les contes racontés ou lus.
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Parmi les paires ou les séries de tableaux réalisées à partir d’un même motif par Matisse, il y a celles sur les poissons rouges.
Les animaux marins et les poissons, fréquents chez Matisse, sont des signes notoires de son évolution vers une peinture simplifiée et synthétique. Son maître, Gustave Moreau lui avait dit avec clairvoyance et d’un léger ton de reproche : « Vous allez simplifier la peinture… » ou encore, «Vous n’allez pas simplifier la peinture à ce point-là, la réduire à ça. La peinture n’existerait plus… ». En effet, les poissons rouges de Matisse sont « simplifiés ». Pour les « synthétiser » il a regardé ceux des estampes japonaises d’Hiroshigé ou d’Hokusaï, même s’il n’en suit pas les sinuosités expressives que l’on retrouve chez nombre d’artistes de la tendance « art nouveau » ; il a vu au Louvre les dauphins stylisés des vases grecs et a copié (pendant 6 ans) « La Raie » de Chardin, qu’il appelle « la grande nature morte au poisson » ; et surtout il les a observés directement. D’ailleurs il déclara qu’il fallait remplacer le séjour à l’Ecole des Beaux Arts par un long séjour au jardin zoologique.
Le poisson rouge, cet autre placide et silencieux, prétexte à la mobilité de l’œil et à la plasticité de l’espace, sert les objectifs de condensation, d’identification, de méditation et de repos visuel que Matisse confère à sa peinture. En ce sens, Matisse, très sensible aux œuvres orientales, tapisseries, céramiques et enluminures, qu’il a vu entre 1893 et 1901 à Paris et à Munich, a une vision comparable à celle des artistes orientaux. Aussi n’est ce pas un hasard si le motif du bocal de poissons rouges apparaît dans les œuvres exécutées pendant ou après ses deux voyages au Maroc en 1912-1913.
Pebeo
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