Jusqu’au 2 janvier 2023 dans la Galerie 2, au niveau 6 du Centre Pompidou
Commissariat
Sophie Duplaix, conservatrice en cheffe des collections contemporaines,
Musée national d’art moderne
Gérard Garouste nous emmène dans son univers de contes, légendes et mythes religieux. Il nous parle de sa peinture, de grands thèmes qui la traversent, ainsi que des figures qui lui tiennent à cœur, depuis le Classique et l’Indien avec lesquels nous commençons le parcours, jusqu’au Clown blanc et l’Auguste avec qui nous finirons.
Portrait de Gérard Garouste,
2019
Photo Bernard Huet
Tutti Images
Podcast Les visites du Centre Pompidou : « Gérard Garouste »
Le podcast qui accompagne l’exposition propose une immersion dans la peinture de Gérard Garouste, à l’écoute des mots de l’artiste. Il s’interroge sur sa propre peinture comme une énigme, un objet indéchiffrable peuplé
de figures mythologiques, bibliques ou romanesques, prétextes à la réflexion,
le songe et l’évasion.
Durée: 30 min. env.
La peinture de Gérard Garouste ne se veut pas séduisante […]. C’est une peinture qui questionne sans relâche, bouscule les certitudes : une peinture qui dérange.
L’exposition
Le Centre Pompidou consacre une rétrospective d’envergure à Gérard Garouste, l’un des plus importants peintres contemporains français, adepte d’une figuration sans concession. Aux côtés de 120 tableaux majeurs, souvent de très grand format, l’exposition donne une place aux installations, sculptures et
oeuvres graphiques de l’artiste. Elle permet de saisir toute la richesse du parcours inclassable de Gérard Garouste, « l’intranquille », dont la vie, sous le signe de l’étude mais aussi de la folie, et l’oeuvre énigmatique, se nourrissent l’une l’autre en un dialogue saisissant. La vaste rétrospective offre l’occasion
de plonger dans une oeuvre phare où la peinture, toujours en question, se double d’une quête métaphysique.
Le Classique et l’Indien
Gérard Garouste : ça vient d’un rêve que j’ai fait. Un matin, je me réveille et je me souviens de mon rêve : il y avait une voix off qui me dit :
« tu sais, dans la vie, il y a deux sortes d’individus : les classiques et les indiens ».
Je me demande ce que cela veut dire ; je vois des classiques et des modernes, des indiens et des cowboys mais des classiques et des indiens… je ne vois pas le rapport.
En parlant avec mon ami
Jean Michel Ribes, il me dit « tu as fait un jeu de mots entre classique et cacique ». Un cacique c’est un chef indien, mais aussi, si on prend la définition dans un dictionnaire, c’est une bête à concours, c’est un type qui porte une cravate, un type droit dans ses bottes. C’est le contraire de l’Indien, personnage un peu bizarre ; à une époque on appelait ça des apaches. Ces deux modèles opposés et complémentaires,
fréquents dans son oeuvre et qui représentent l’apollinien et le dionysiaque présents, selon lui, en chaque individu.
Le Classique, années 1970
La Bourgogne et les mythes
Le goût pour les légendes, les mythes.
Cette région dans l’enfance de Garouste, le doux lieu de séjours chez la tante Eleonore et l’oncle Casso. Garouste revient sur sur la violence de son rapport au père. La peinture Caved évoque une des nombreuses disputes avec ce dernier.
Chez Dante et Virgile
Après la commande d’un vitrail sur Sainte Thérèse d’Avila par le Comité national d’art sacré et d’un plafond pour le Palais de l’Elysée, Gérard Garouste se replonge en 1986 dans les textes de Dante, La Divine Comédie et L’Enfer. Une série de toiles « conduit Garouste à une distorsion et une dilution des figures humaines et des paysages qui le portent vers une forme inédite d’abstraction », commente Jean-Marc Quittard dans sa très bonne biographie qui termine le catalogue de l’exposition du Centre Pompidou.

La Dive Bacbuc 1998
Rabelais et Cervantès : deux auteurs relus à l’aune du judaïsme
En 1998, Garouste présente La Dive Bacbuc. Installation drolatique sur la lecture de Rabelais. Elle en transmet la trivialité Influencé par les conférences de Marc-Alain Ouaknin, l’artiste réalise 150 gouaches et 126 lettrines ornées pour
l’illustration d’un Don Quichotte qui paraît en 1998 aux éditions Diane de Selliers.
Don Quichotte
continuera d’inspirer Garouste pour des peintures sur ce thème.
Fin 1999 est inaugurée Théâtre, toile peinte par l’artiste pour le plafond du foyer du Théâtre royal de Namur.
Garouste réalise en 2000 une fresque de 26 m de long pour la salle des mariages de la ville de Mons sur le thème de la fête locale, la ducasse.
Isaïe D’Issenheim
Garouste propose sa relecture du Retable d’Issenheim, où il en appelle à notre vigilance, quant à l’interprétation des textes et de l’iconographie qui en résulte.

Le Banquet 2021
Oeuvre majeure de la série Correspondance, renvoie à de multiples clés de lecture : la fête de Pourim, la récolte de la manne (Tintoret) le personnage de Kafka.

Clown blanc et l’Auguste

Centre Pompidou
Paris
métro 1 arrêt Hôtel de ville
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À l’invitation de Frédérique Goerig-Hergott, alors qu’elle était encore conservatrice au musée de Colmar, Fabienne Verdier s’est immiscée dans les salles permanentes et dans la vaste nef dévolue aux expositions temporaires du
Parmi les oeuvres présentées dans le cloître, trois toiles de 2011 permettent d’explorer le dessein de l’artiste : capter les énergies du vivant à travers
Serge Poliakoff 1965/1967 Fabienne Verdier Ceinture de St Luc 2012

Dans l’Ackerhof, l’imposante salle d’exposition temporaire des architectes Herzog & de Meuron, l’artiste et la commissaire ont imaginé une grande installation intitulée « Rainbows » avec la volonté de transformer
Au dos de chaque tableau est inscrit le prénom choisi par l’artiste, dans sa langue originale, dans sa transcription, ainsi que dans sa traduction.
Née en 1958 à Bogota, Salcedo explore à travers des objets, des sculptures et
Doris Salcedo-shibboleth, photo Lunettes Rouges
Photo Arte
En 2023, la Fondation Beyeler consacrera à Doris Salcedo une grande exposition d’oeuvres majeures de l’ensemble de sa carrière.

Peuplée de créatures hybrides, de personnages terrifiants et mystérieux, sa peinture, qui marque une rupture entre le classicisme et le romantisme, est aussi spectaculaire qu’inquiétante.
Les nouveaux effets de la scène théâtrale britannique de l’époque l’inspirent, tant par les jeux de lumière, les costumes que par les mises en scène elles-mêmes. À cette époque, Shakespeare, dont les oeuvres ne sont pas censurées par le Licensing Act de 1737, est très régulièrement joué sur la scène londonienne. Füssli, qui sera considéré comme l’interprète de Shakespeare en peinture, emprunte au dramaturge la puissance expressive de ses textes pour construire des images à la forte Romeo et Juliette 1809 CP
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Macbeth devient l’une des pièces de Shakespeare les plus populaires et les plus représentées en Angleterre. Füssli, qui s’était familiarisé très tôt avec les textes du dramaturge, avait même entrepris une traduction de Macbeth en allemand
Cette pièce illustre la fulgurante ascension d’un régicide : après que trois sorcières prédisent à Macbeth qu’il deviendra roi d’Écosse, celui-ci, encouragé par son épouse Lady Macbeth, élabore un plan diabolique pour s’emparer du trône. Leur sentiment de culpabilité et 



Karoline Schneider (*1986)
Peggy Buth (*1967)
La « Kunstkammer » fut construite de différentes manières. De nombreux matériaux naturels furent acquis lors des expéditions avant d’être revendus dans des foires commerciales européennes. D’autres vinrent parer les collections des cours alliées en qualité de cadeaux diplomatiques ou furent ramenés par des voyageurs. La valeur particulière de ces objets tient avant tout à leur provenance lointaine. Plus ils étaient rares en Europe, plus ils avaient une valeur marchande importante. C’est le cas de certaines oeuvres en ivoire d’Afrique, les noix des Seychelles des Maldives, les nautiles du Pacifique, la porcelaine de Chine, la nacre d’Inde, ainsi que les ethnografica d’Amérique du Sud et d’Afrique. On attribuait souvent des pouvoirs magiques aux ressources naturelles non européennes.
ne sélection d’oeuvres tournées et sculptées en ivoire d’Afrique occidentale, d’Inde et de l’Empire ottoman montre que le traitement artistique de l’ivoire était une pratique courante dans de nombreuses contrées du monde. Compte
Une collection de précieux travaux d’orfèvrerie travaillés avec virtuosité montre comment les artistes ont pu être inspirés par les ressources naturelles comme le corail, la nacre ou les coquilles de nautile. De cette manière naquirent
Les artistes prirent fréquemment part aux voyages de découverte et de conquête, par exemple en Amérique du Sud, en Afrique ou aux Indes. Leurs esquisses, dessins et comptes-rendus constituèrent les prémisses de la reproduction imagée des lointaines régions du monde. D’une part, les représentations artistiques étaient motivées par un intérêt scientifique, renforcé par l’étude de la nature. D’autre part, elles ouvraient la voie à la culture des stéréotypes que les hommes d’autres cultures traitaient souvent avec dédain.
Il n’existe pratiquement aucune technique mieux adaptée que la porcelaine pour analyser la complexité des relations commerciales mondiales, à savoir un des premiers produits à avoir été commercialisé à l’échelle mondiale. Le prince
L’art ottoman constitua un autre centre d’intérêt en matière de collections à la cour de Dresde. Grâce aux dons ciblés et aux achats, Auguste le Fort réussit à recueillir des tentes, des armes, des brides et autres équipements, qui
Balthasar Permoser (sculpture), Johann Melchior Dinglinger (monture), Wilhelm Krüger (placage




Naissance de Venise dans les méandres d’une lagune
L’âge d’or, Venise puissance commerciale et navale
Venise, une domination politique, économique et religieuse
Le Bucintoro était le navire vénitien le plus somptueux et le plus admiré, pas un navire de guerre mais un navire de parade, utilisé lors de la fête de l’Ascension. Ce jour-là, le doge, accompagné de ses conseillers et sénateurs, quittait le quai du palais des Doges pour rejoindre la crique du Lido, où le lancement dans la mer un anneau, consacrant ainsi le mariage de Venise avec la mer.



Les pratiques artistiques et discours contemporains interrogent les conditions écologiques, géologiques et mondiales dissimulées et réprimées de notre consommation. Dans la perception du public, la micro-dimension invisible des déchets est devenue un véritable sujet. L’omniprésence de cette forme de déchets dans l’air, dans les sols, dans l’eau, dans la glace et chez les êtres vivants – et ce même dans des zones jamais foulées par l’homme – a durablement modifié notre représentation de la nature. À l’heure actuelle, des artistes se consacrent aussi de Eric Hattan, Jet d’OH!, 2000
L’élimination des déchets est une industrie aujourd’hui hautement automatisée. Les installations modernes de gestion des déchets sont structurées de manière à dissocier les déchets de la société. Les
waste imprègne déjà toute l’écosphère.
Exposition présentée dans le cadre des Nuits de l’Étrange
Anaïs Boudot est née à Metz en 1984. Photographe française diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie en 2010 et du Fresnoy, studio national des arts contemporains en 2013, elle poursuit sa recherche dans le cadre d’une résidence à l’Académie de France à Madrid, la Casa de Velazquez en 2016-2017. Par des allers-retours constants entre argentique et numérique, elle cherche à interroger les moyens propres de ce medium et s’aventure vers le domaine de l’hybridation. Le paysage et la lumière – comme des évocations d’espaces mentaux, du domaine de la remémoration – se retrouvent au coeur de ses travaux. Elle interroge les frontières du visible et s’engage dans ces interstices créés entre temps et mouvements.




Le secret est bien ce contre quoi l’on bute, ce qui arrête le geste, mais il est aussi le moteur de l’action, la mise en scène et la poétisation de l’existence, la respiration des êtres, et la qualification non-dite de toutes choses. Car le secret, autre nom de l’art, est à l’origine des simulacres, des fictions et des voix,
Lire dans l’inconscient des plantes, comme Rorschach le faisait avec ses patients ou plutôt interpréter nos propres projections, ou encore tenter de déchiffrer les augures m’ont conduite à ce geste. Par traces de chimie sur papier photosensible, comment se mettre en contact avec l’énergie d’autres vivants et faire lien ? Utiliser la photographie comme un médium entre soi et le monde, permettant de lier l’invisible au visible.
reproché de répéter la même formule et d’en tirer des avantages personnels et