La Kunsthalle de Mulhouse

Ce vendredi 27, la ministre de la culture Madame Christine Albanel a signé la convention de labellisation de ville d’art et d’histoire de Mulhouse à la Kunsthalle de Mulhouse.christine-albandel-kunsthalle-mulhouse.1238429160.jpg
L’exposition, la Notte confié au commissaire Lorenzo Benedetti a comme point de départ le film d’Antonioni, la difficile recherche de l’identité des personnages, l’ambiguité qu’elle génère et cela confère au film une valeur artistique et une absence de récit qui le rapproche des problématiques de l’art contemporain. La perception, la réalité, l’identité, l’ambiguité, la vérité sont différents thèmes présentés dans cette première exposition. Dans la Notte les oeuvres qui les incarnent sont mises en relation avec l’espace qui les accueille.
La Notte renvoie également à la transformation et à l’évolution de l’identité, elle permet un hommage particulier au lieu. L’histoire et le passé sont amenés à s’effacer lentement de nos mémoires. C’est pour cette raison que l’exposition a un lien avec l’architecture du bâtiment évoquant ainsi, avec intensité, des réminiscences historiques. L’architecture stricte rationnelle et élégante du bâtiment d’origine devient un élément à part entière de l’expace d’exposition, une pièce de l’expostion, dans la mesure où elle est considérée comme point de départ, point à partir duquel s’est opéré une transition architecturale, mais aussi base sur laquelle s’est construite une exposition.
La cheville ouvrière de cette aventure qui en a permis l’aboutissement, grâce à sa volonté opiniâtre depuis 20 ans, soit 4 mandats du dynamique  est l’adjoint à la culture de la ville Michel Samuel Weis
D’emblée cette première exposition, poétique, dépouillée, minimaliste, conceptuelle, met la barre très haut. Qu’à cela ne tienne des visites guidées, permettent à tout un chacun d’aborder les oeuvres.
kunsthalle-mulhouse.1238423112.JPG Sur la facade vitrée de la Kunsthalle, Laurent Grasso a réalisé une oeuvre in situ. Il a installé une grande éclipse en néons, qui accompagne la totalité du cycle d’expositions, conçu par Lorenzo Benedetti. Laurent Grasso considère ses éclipses comme un évènement semi-miraculeux qui réunit un coucher de soleil et une éclipse, évènement rare et presque surnarturel.
Une oeuvre qui a surpris la ministre est celle d’Italo Zuffi « la replica » c’est une parfaite imitation en marbre de quatre italo-zuffi-la-replica.1238424590.jpgmodèles de brique. Le matériau noble si couteux du marbre sert ici à la réalisation d’un objet ordinaire. L’artiste met l’accent sur le pouvoir de l’architecture à travers le choix du matériau, tout en soulignant le caractère de cette supériorité sur ce qui l’entoure.
En invitant Tatiana Trouvé, le commissaire introduit des oeuvres qui viennent troubler les dimensions, les perspectives et les échelles d’un lieu. Il prend le parti de bousculer les perceptions du spectateur.
Vous pouvez lire sur le blog du journaliste Dominique Banwarth, président de l’association Mulhouse Art contemporain, un présentation des oeuvres et des artistes.

The Metropolitan Museum of Art of New York (1)

Puis nous en sommes venus aux choses sérieuses : Le Met, Métropolitain Museum of Art.
Grâce au citypass, pas  d’attente. Munis du plan du musée, en français et du plan des peintures et sculptures européennes nous sommes entrés dans le vif du sujet. Depuis le temps que j’en rêvais, je l’ai fait ! Le bâtiment de style néoclassique, bâti à l’aide de philantropes, est propriété de la ville de New York. Les œuvres présentées propriété du musée, proviennent la plupart de dons, de legs ou de prêts de mécènes. Le musée étant ouvert le vendredi jusqu’à 21 h, nous y sommes allés les 2 vendredis de notre séjour, pour la journée entière.
Je commencerai immédiatement par Standing Woman, de Gaston Lachaise,  de la collection Gellmann, dont vous pouvez voir un exemplaire actuellement au jardin des Tuileries. – les détails sur le blog de Louvre-Passion, c’est fait –
Pour Détours des Mondes : belle incursion dans l’art africain, océanien et américain :amat-spirit-canoe.1238127550.JPG
Asmat spirit Canoe (Wuramon). Je lui recommande particulièrement  l’aile des Arts d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique, mais aussi le musée d’histoire naturelle où elle trouvera son bonheur.
Pour Lunettes Rouges sur son blog les détails de Madame X de Sargent.sargent-madame-x.1238127788.JPG
Je ne vous ferai pas une liste exhaustive, voilà ce que j’ai vu, dans la partie peintures et sculptures européennes.
Pour les flamands et les allemands : Brueghel, Rubens, Van Dyck, Vermeer ( à voir dans la suite) Durer, Holbein, Cranach,
Pour l’école italienne : Giotto, Botticelli, Antonello de Messine, Mantegna, Bronzino, Le Caravage – le joueur de Luth, Titien, Veronese, Canaletto, Raphael.
Dans son roman, « la Course à l’abîme » Dominique Fernandez, imagine que Le Caravage a voulu peindre un castrat, beau jeune homme, que le cardinal Aldobrandini avait ramené de la  Chapelle Sixtine.  Il s’aperçut du trouble produit sur le Caravage et lui demanda de faire son portrait.le-caravage-le-joueur-de-luth.1238127968.JPG
C’est à ce moment que Mario le compagnon du Caravage, prit d’une jalousie féroce, accepta de poser à la place du chanteur, fardé avec du Khôl autour des yeux, de la poudre sur les joues et du rouge sur les lèvres, un luth dans la main. Le cardinal lui apprit à placer les doigts sur les six doubles cordes du luth, le chanteur lui enseigna à placer la langue contre les dents et à garder la bouche entr’ouverte, de manière à prolonger la note. D’après la partition, il chante un madrigal de Jacob Arcadelt : Voi sapete che io v’amo (vous savez que je vous aime).
Ce madrigal est cité par le marquis Giustiniani dans l’un de ses écrits : le Discorso sopra la musica (Discours sur la musique) L’instrument de musique (?), la flûte à bec, la partition, le violon, en font un bel hommage à la musique.
Le tableau du joueur de luth et l’espèce inquiétante de charme qui s’en dégage inspirèrent à Gimabattista Marini un poème que la préciosité des atours et l’outrances des métaphores n’empêchent pas d’être fort clair.
le-caravage-le-joueur-de-luth-detail.1238128057.JPGAmants imprudents, fuyez
Ce chanteur homicide
Ces cordes sonores
Sont les lacets d’Amour
Ce qui a l’air d’un luth
Est le carquois d’Amour
Les doux accents vous percent
Comme les flèches d’Amour.

L’ambiguité du personnage,  moitié féminin, moitié masculin, la sensualité ont du choquer pour l’époque. Le Caravage audacieux, cherche avant tout le naturalisme du personnage. Sa lumière est contrastée, avec des ombres profondes, elle fait surgir le modèle étrange dans toute sa vérité mystérieuse.
à suivre ….
Bleu de cobalt, pas d’inquiétude tu seras associée à la Collection Frick

mounir fatmi

Fuck architects : chapter III
Ceux qui peuvent encore rêver ne dorment plus
Jusqu’au 17 mai 2009 au Frac Alsace – Sélestat
Dans le cadre du week-end de l’art contemporain, organisé en Alsace, mounir fatmi, s’impose dans la continuité de mon propos sur les States.
mounir fatmi travaille dans le monde, éthiquement et esthétiquement… Ici au Frac d’Alsace, il opte pour le noir et blanc, il a définitivement gommé les majuscules de ses nom et prénom, en signe de son inscription dans le réel et de son refus des formes d’autorité… ses œuvres relisent l’histoire que la modernité occidentale a écrit, de Freud au 11 septembre en passant par les Black Panthers, mais en reformulent les représentations dans l’esprit d’aujourd’hui… dans les hôtels des pays arabes, désertés il y a quelques années à cause du terrorisme, il proposait d’inviter des artistes en résidence… il a en projet un remake du film Sleep d’Andy Warhol avec Salman Rushdie comme acteur principal… D’exposition en exposition, à chaque fois pensées comme lieu de débat, mounir fatmi affirme son travail comme une démarche critique qui interroge le monde contemporain via la représentation de ses violences et de ses paradoxes. fuck-architects-3.1237768114.JPG
Fuck architects : chapter III est le dernier volet d’un travail commencé en 2007 autour de l’architecture, envisagée comme indice d’enjeux esthétiques, politiques, économiques et religieux. Pour mounir fatmi, l’architecture est l’aune à laquelle mesurer la modernité et ses utopies, leur réussite et leur faillite. Elle est matière à écrire et à penser, comme la littérature et la philosophie. Elle renvoie autant à la construction qu’à la déconstruction : les philosophes occidentaux ne seraient-ils pas les architectes et les chefs d’un chantier abandonné ou en suspens ?
mounir fatmi est un artiste nomade, à la croisée des cultures occidentale et orientale, des pensées laïque et religieuse. Ses œuvres questionnent les formes et les discours de l’autorité, la liberté de parole, le rapport entre vérité et légitimité. Elles traitent de l’envers des événements le-grand-pardon.1237768440.JPG(la rencontre de Jean-Paul II et de son assassin Ali Agca),
de leur potentiel de représentation (le skyline de Manhattan dans l’après 11 septembre), des stratégies de pouvoir…
Les œuvres de mounir fatmi sont des jeux de langages mariant le dessin et l’écriture, des métaphores mixant les formes et les images. Contre toute didactique, elles jouent le rôle d’embrayeurs, au sens linguistique du terme, renvoyant à l’origine et à la réalité des événements plus qu’à leurs représentations dans les médias, et particulièrement à leur actualisation dans la pensée. Ses expositions sont ainsi des équations visuelles, nées d’un usage souple des médiums contemporains (vidéo, installation, dessin…), jouant de signes culturels multiples et éventuellement opposés. En forme de réseau, elles croisent divers domaines du savoir, des sciences à la philosophie, des techniques à la politique. S’y questionnent des façons de représenter le monde dans lequel nous vivons, qui engagent directement le jugement critique et la notion de point de vue.skyline.1237768588.JPG
Ainsi, plus que le monde lui-même, c’est le regardeur de ses œuvres que mounir fatmi interroge sur la nature et l’origine de son propre savoir sur le monde. L’exposition est une tentative de bousculer la passivité critique induite par la globalisation médiatique. Chez mounir fatmi, l’art ne donne pas de réponse, il met à distance, il problématise, en deçà des propagandes et des surdéterminations.
Olivier Grasser
save-manhattan.1237768730.JPG« Save Manhattan » représente le skyline de New York à travers trois univers, trois composants, trois installations.
La première pièce est structurée par une littérature de catastrophes, post 11 septembre, qui n’aurait jamais existée sans cet événement.
La deuxième, avec des cassettes VHS vides, pour signifier l’absence d’images. Les images de la catastrophe ont été tellement diffusées, qu’il n’y a plus besoin de montrer les images que le monde entier garde en mémoire comme une trace indélébile.
Et la troisième, composée d’enceintes posées au sol, restitue le son de New York, enregistré le matin, le soir, l’après midi, dans les rues, le métro…, comme un bruitage cinématographique pour donner le sentiment d’être dans le corps de la ville. Cette dernière n’est pas présente dans l’exposition, elle est remplacée par celle-ci, qui pourrait évoquer  Ground Zero.
Il y a souvent dans ses oeuvres une interdépendance entre les éléments qui la compose, comme s’il voulait signifier que comme dans un jeu de domino, tout pouvait s’effondrer par la défaillance d’une seule fraction
JS : Comment voyez-vous la situation dans le monde arabe aujourd’hui ?

mounir fatmi : C’est un monde en mal d’archives, où tellement de choses ont disparu que c’est le moteur de son activité actuelle. C’est ce qui explique la dynamique de ville comme Dubaï ou Abu-Dhabi où aujourd’hui on est capable de planter des palmiers en pleine mer, où il y a une volonté tenace de créer et remplir des musées, tel le Louvre ou le Guggenheim.
Le monde arabe est une région où jusqu’à présent il n’y avait que des hôtels vide à 70% à cause du terrorisme.
D’ailleurs j’avais pensé les utiliser comme projet de résidence et envoyer des artistes européens et américains à y séjourner, cela peut être intéressant de regrouper les artistes, les terroristes et les touristes dans un même endroit. À ce moment, je pense que l’art rejoint la politique.
Il reste que cette envie de grands musées n’est pas seulement culturelle, il faut dire aussi que les pays arabes ne pouvant plus avoir des armes de destruction, ni pouvoir les fabriquer pour se protéger, ils leur restent juste l’achat des noms de grands musées qui vont fonctionner dans un futur proche comme des boucliers antimissile. Je doute fort que l’armée Américaine ou Britannique tirera des missiles sur le Guggenheim d’Abu Dhabi, ou que l’armée Française attaquera le Louvre de Téhéran ou de Tripoli. J’imagine même qu’en situation de guerre, la population de ces pays choisira sûrement de se cacher dans ces musées au lieu de courir vers les mosquées. Je sais que cela fait un peu trop science-fiction, mais bon, c’est mon côté Burroughsien.

Propos recueilli par Jérôme Sans, Venise 2007
Voilà enfin un raisonnement autrement plus convaincant, que toute cette polémique et ces pétitions conservatrices (et ces ventes aux enchères indécentes, aux prix démesurés et aux réactions épidermiques, nullissimes, d’un Pierre Bergé –
c’est hors sujet ? et alors ? )
photos de l’auteur par autorisation expresse de mounir fatmi – grand merci à lui

Circle Line Cruise à New York

J’ai oublié de vous dire que nous avons fait des passages de douane et de sécurité, sans problème, rien à voir avec les Rossbifs. Nous avons été contrôlés de façon plus approfondie à la sécurité, à cause du mini computer Toshiba, et moi pour la clé USB, que j’avais gardé dans ma poche, à Newwark et à Dusseldorf, le contrôle a été rapide et courtois, rien à voir avec la pseudo Mata-Hari de Londres.
Dois-je vraiment mentionner la perte d’une roue de valise (elle en avait 4) et la fente dans la coque en polycarbonate, de cette pourtant robuste marque allemande. Résultat des courses, après le constat déposé au bureau de l’aéroport, nous avons une valise toute neuve, ce qui est de bonne augure pour un départ vers de nouvelles aventures…manhattan-depuis-le-bateau.1237594362.JPG
Dès que le temps s’est radouci et que le soleil était au beau fixe, nous avons fait le tour non moins classique, avec Circle Line Cruise, 3 h obligatoires, afin de pouvoir partir à 12 h 30, sinon, il aurait fallu attendre jusqu’à 16 h 30, pour ne faire que 2 heures. Nous avons attendu en rang d’oignons (internationaux) pendant ¾ avant de monter dans le bateau, pour être bien placé, il fallait passer par là. Le tour est commenté en anglais, par un senior bénévole, belle vue sur Manhattan, avec ses incroyables buildings, évocation des Twin Towers, au passage de Ground Zero.
 Nous nous sommes rendus à Ground Zero, un autre jour, c’est un immense chantier, ground-zero-ny.1237594481.JPGentouré de barrières hautes où l’on ne voit strictement rien, juste à côté,
 j’ai grimpé sur l’escalier du  Millenium Hilton  pour prendre des photos.
Le grand moment a été le passage à proximité de la Statue de la Liberté, tout le monde se précipite pour la voir, mais pas de Marseillaise, j’étais un peu déçue par ce manque de tact …
statue-de-la-liberte.1237594603.JPGCar lorsque nous avons navigué sur le Rhin, au passage de la Lorelei, il y a eu le chant de la Lorelei, annoncé par quelques coups sonores de cloche. Quelques îles lieux de séquestration, puis la côte est avec l’ONU, dont je vous ai relaté la visite, le pont de Brooklin, celui de Manhattan. La 3e heure est un peu inutile, JR a fait la sieste et moi, oserai-je l’avouer, j’ai fait des autoportraits grimaçants  sur fond de côtes.time-square.1237594978.JPG
A la descente du bateau, nous avons fait un repérage, pour voir où se trouvait le Moma, qui a été un des poins forts de notre voyage. Puis passage dans la très chic Park avenue, puis Brodway si américaine, Times Square, arrêt dans un Café Europe, où le café n’avait rien d’italien, ni de français. Retour vers Pen.
clic sur la flèche verte pour lire l’audio-guide 23-time-square-broadway-show.1237596794.mp3

l'Empire State Building


Comme le touriste lambda que je suis, je n’ai pas été très orignale, j’ai débuté en montant à l’Empire State Building. Avec le City Pass 9 jours, nous n’avions aucun problème de queue, le temps était au beau fixe, en 2 temps, 3 mouvements nous étions au 86e étage. Cela a été une bonne entrée en matière pour se mettre dans le bain américain.
Cilquez sur la flèche verte de gauche pour lire l’macys.1237429614.JPGaudio-guide
25-empire-state-building.1237428071.mp3
Puis nous sommes allés, déjeuner chez Macy’s, puis l’aventure à continuer par la visite des buildings : Chrysler Building, chrisler-building.1237429799.JPGpuis contact avec Brodway, petite pause à Bryant Park, où se trouve une sculpture de
Gertrude Stein, entre autres, puis incursion au Waldorf Astoria
34-waldorf-astoria.1237432983.mp3
pour faire une pause à la
cathédrale ST Patrick,
 8-st-patrick.1237432551.mp3
27-rockfeller-center-radio-city-hall.1237432607.mp3  
 puis visite du Rockfeller Center

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pour ménager notre monture, 
nous sommes retournés sagement à notre domicile.
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 les photos et vidéo sont de l’auteur

Retour des States

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 Non je ne l’ai pas croqué, je me suis contentée de le photographier, ce petit gâteau en l’honneur de St Patrick’s Day
Le jet lag est bien géré, après une bonne sieste. Cela fait 2 nuits que je ne dors pas, l’excitation du retour, le vol de nuit depuis New York via Dusseldorf, puis le transfert vers Bâle Mulhouse. C’était très confortable, j’ai regardé Australia, que je n’avais pas vu au cinéma, puis Desperate Housewifes, puis le Chihuahua de Beverly Hills, puis la Duchesse je ne sais plus quoi, sur mon écran personnel, quoique en classe eco, pas de prise de tête….  Nous avons fait le voyage en compagnie d’un séminaire de rabbins, qui ont prié lorsque l’avion a décollé, aussi j’étais rassurée et sereine pour la fin du voyage… Cela me rappelle, mon premier vol vers Israël, lorsque l’hôtesse m’a demandé si je mangeais casher, j’ai répondu, « pourquoi pas cher ? n’est-ce pas compris dans le vol ?  » ‘ma naïveté me perdra.
Au vu des statistiques du blog plus qu’encourageantes, pour avoir recommencé à zéro en décembre, je suis tentée de relater mon séjour, mais au vu des commentaires, je me pose des questions, sur la qualité rédactionnelle. (je reconnais que tout le monde n’est pas aussi bavard que moi)
Aussi je vous remercie tous de votre soutien, anonymes et connus, qui écrivent quelques commentaires et je salue tous ceux qui me lisent depuis de si nombreux pays, et je leur envoie un message de paix par l’intermédiaire de la carte postale de l’ONU.
 post-card-onu.1237228247.jpg
et un gag pour le fun, ma photo sur le timbre de l’ONU, unique endroit d’où il est possible de poster du courrier avec sa propre effigie.
n’oubliez pas le petit clic, même double clic sur les images pour les agrandir
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L'ONU

 Ma visite a l'ONU


clic sur la flèche verte pour lire l’audio guide
37-united-nations-headquarters.1237678607.mp3
vidéo de l’auteur

En voyage

Si vous me cherchez je suis quelque part par là pour un moment :

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clic sur la fleche verte  tout a gauche pour lire l’ audio guide

Lucas Cranach – La Fontaine de Jouvence

La Gemäldegalerie de Berlin, est l’une des plus importantes  pinacothèques du monde. Six siècles de peinture européenne y ont trouvé un magnifique écrin. La période va du haut Moyen Age, avec de précieux retables, au crépuscule de la tradition baroque vers la fin du XVIIIe siècle. Une subtile sélection de chefs-d’œuvre issus de toutes les écoles et toutes les époques artistiques, permettent d’y être confronté. Cela m’a permis de voir l’original du jugement dernier de Bea Angelico, des annonciations de Fra Filippo Lippi et de Filippino Lippi.
J’ai retenu dans  la salle des Cranach, une toile qui me fait sourire, tellement actuelle, ancêtre des cliniques de rajeunissement suisses et des cliniques d’esthétique actuelles.
« La Fontaine de Jouvence »  ( 1546) luca-cranach-la-fontaine-de-jouvence.1235864358.JPGLa peinture de Cranach traite des êtres humains à l’immortalité et à la jeunesse éternelle. L’âge venant, ils rêvent de jouir à nouveau du printemps de la vie, de pouvoir abandonner leur enveloppe corporelle usée et de l’échanger contre une nouvelle. L’idée de la force purificatrice des éléments, en particulier l’eau, est aussi vielle que le monde. Un bassin dans lequel on descend par quelques marches constitue l’élément central de la scène. Il est placé au milieu d’un paysage imaginaire, loin de toute habitation. Des femmes et des hommes ont rejoint ce lieu isolé afin de plonger dans ces eaux miraculeuses. Ils ont dû pour cela endurer mille peines. Dans la partie gauche de l’image, des femmes toutes ridées et vacillantes de faiblesse sont transportées jusqu’à la fontaine sur des chariots, des brouettes ou des civières. Une fois déshabillées, un médecin les examine avant qu’elles se baignent. Là, dans l’eau, se déroule le processus de rajeunissement progressif. Leurs rides disparaissent. Leur corps prend à nouveau une teinte rose, leur peau se tend : elles se transforment en jeunes filles. Au sortir du bassin, elles sont accueillies par un galant homme qui les guide vers une tente, à l’intérieur de laquelle, elles endosseront de nouveaux habits. C’est ainsi que de vieilles paysannes se transforment en demoiselle de la cour s’adonnant avec insouciance aux plaisirs de la vie. A la joyeuse animation de la table de fête, à la danse, à la musique et aux jeux amoureux, correspond un paysage florissant, celui du royaume de la jeunesse éternelle.
Un paysage rocheux et aride dans lequel sont représentés les tourments de la vieillesse lui fait face, formant un contraste saisissant. Le pilier de la fontaine, qui achemine l’eau de la source vers le bassin, est orné de sculptures de Vénus et d’Amour. Elles montrent qu’il ne s’agit pas là uniquement d’une fontaine de jouvence mais plutôt d’un puits d’amour, et que la force du sentiment est bien la véritable source de jeunesse éternelle.
Et pourquoi cela n’expliquerait pas un peu, l’attirance de beaucoup d’hommes pour les femmes très jeunes, imaginant naïvement que cela agira comme un bain de jouvence…. La version féminine attirée par des jeunes hommes est plus rare, car les femmes ont davantage le sens du ridicule…..

Sommaire de février 2009

01 février 2009 : Tristan et Isolde précédé de magicologie
03 février 2009 : La bêtise
04 février 2009 : Picasso et les maîtres expliqué
05 février 2009 : Play – Replay Robert Cahen
06 février 2009 : Lanternes magiques
10 février 2009 : Chhttt…Le merveilleux dans l’art contemporain (2ème volet)
12 février 2009 : Chhttt…Le merveilleux dans l’art contemporain (2e volet) 2
13 février 2009 : les Naga – une culture oubliée redécouverte
14 février 2009 : Love Story
15 février 2009 : La passion Lippi
16 février 2009 : Charles Pollock, le frère 
20 février 2009 : En vadrouille
23 février 2009 : Sammlung Berggruen
24 février 2009 : Berlin 2009
26 février 2009 : Dora Maar aux ongles verts
28 février 2009 : Picasso et les femmes