Si vous me cherchez je suis dans ces parages :
04_promenade-du-prado.1266269725.mp3
clic sur la flèche verte
photo Internet
Partager la publication "En vadrouille"
Bienvenue, au gré de mon humeur, de mes découvertes
Si vous me cherchez je suis dans ces parages :
04_promenade-du-prado.1266269725.mp3
clic sur la flèche verte
photo Internet
Partager la publication "En vadrouille"
Valentin vient de valorem tenens ou encore valens tiro, soldat vaillant
(la légende dorée, Jacques de Voragine)
Le nom qui est d’origine latine signifie « qui va bien, qui est sain, fort »
Evèque et martyr il vécut au III e s. Il est le protecteur des Amoureux et des épileptiques . La croyance en sa protection particulière des amoureux est née au Moyen Age, du fait que l’on pensait que les oiseaux commençaient à nidifier le 14 février jour de sa fête. Son culte est diffusé dans la Haut Moyen Age, en Italie et en France, puis large diffusion en Allemagne, d’où provient quasi exclusivement son iconographie.
Il semble que peuvent être réunis en une seule et même personne les deux Valentin commémorés le 14 février. Le prêtre romain fut décapité en 268, sous l’empereur Claude II le gothique, pour avoir converti le préfet Astère et sa famille en guérissant sa fille aveugle depuis l’âge de deux ans. Il fut enseveli au bord de la via Flaminia, où le pape Jules 1er construisit plus tard une basilique Santa Maria del Popolo.
Quant à l’Evèque Valentin, il fut décapité en 273, pendant les persécutions de l’empereur Aurélien. Venu à Rome sur l’invitation du philosophe Craton, qui avait appris ses dons de Thaumaturge, Valentin guérit son fils à la condition que toute sa famille se convertit. A cause de quoi il fut d’abord emprisonné, puis, refusant de sacrifier aux idoles, roué de coups et enfin décapité. Son corps fut recueilli par ses disciples et emporté à Terni, sur la via Flaminia.
Ce sont donc l’identité des noms, la coïncidence des lieux de sépulture et la similitude des martyres qui conduisirent à confondre des deux Valentin en un seul et même saint.
guide des Arts
images Internet
Jacopo Bassano,
St Valentin baptisant Ste Lucie
Bartolomaus Zeitblom
St Valentin guérissant un épileptique
Partager la publication "Valentin"
« Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. »
Dans l’Ecclésiaste le mot vanité est utilisé dans son acception plus ancienne et plus littéraire de « ce qui est vain », c’est-à-dire futile, illusoire, vide, de peu d’impact, voire sans aucune réalité. Tout avantage possible de la vie est anéanti par l’inéluctabilité de la mort.
Si le terme « vanité » désigne en premier lieu les natures mortes qui ont prospéré à l’époque baroque, il s’applique de façon plus large à toute représentation de la dépouille humaine – crâne, squelette, – ayant pour fonction de rappeler le caractère fondamentalement vain de l’existence, sa fragilité, sa fugacité, face à l’irréductible réalité de la mort. (Manuel Jover ) indélicatesse et non professionnalisme réparés.
Permettez-moi de vous renvoyer à l’à propos de mon blog, sur la droite sous la photo, qui explique la position d’un blogueur dilettante, qui n’a surtout pas de prétention professionnelle.
L’image du crâne conforte brutalement le spectateur à son destin, sans détour, sans discussion possible. Souviens-toi que tu vas mourir ou Memento Mori est le thème d’une splendide exposition au musée Maillol à Paris, jusqu’au 28 juin 2010.
« L’image du crâne n’est jamais anodine. Qu’elle relève de la superstition, de la peur, d’une provocation absolue, d’une manière de conjurer la mort ou de l’ignorer, elle reste dérangeante », assure Patrizia Nitti, directrice artistique du musée Maillol. Frappée par la prolifération des têtes de mort dans les domaines de l’art, de la mode ou encore de la publicité, mais
aussi sous le charme d’une collection particulière de vanités contemporaines, cette dernière a oeuvré, avec le concours d’autres collaborateurs, à l’importante exposition qui se tient au musée Maillol jusqu’au 28 juin.
Baptisée :« C’est la vie ! Vanités de Caravage à Damien Hirst »,
elle réunit 170 pièces autour du thème de la mort, et autant de noms illustres : mosaïque polychrome de Pompéi (1e s après JC), tableaux du Caravage, montrant St François en méditation tenant un crâne (1602) à un autre St François avec capuche de Zurbaran (1635), les Totentanz dans les petits livres de Holbein le Jeune. Il y a aussi un anguleux jeune homme de Bernard Buffet, à côté d’une table basse supportant un bougeoir et un crâne. Mickey Terminator de Nicolas Rubinstein, Mikets en hébreu signifiant fin.
De Géricault à des vanités modernes signées Cézanne, Braque et Picasso, en passant par Warhol et Basquiat, mais aussi sculptures, bijoux…
La mort nous va si bien
Une place de choix est accordée aux artistes contemporains, parmi lesquels un des plus médiatiques et controversés, Damien Hirst, qui expose For the Love of God, Laugh, sérigraphie avec poussière de diamant réalisée à partir d’une photographie du fameux crâne en platine et diamants créé en 2007. Le premier métier, d’embaumeur de cadavres de DH l’ayant conditionné pour la suite de sa carrière, lui a permis de produire des œuvres absolument remarquables.
Figurent également dans la sélection les spécimens de Philippe Pasqua (Crâne aux papillons), Jan Fabre (L’Oisillon de Dieu), Annette Messager (Gants-tête) et Xavier Veilhan (Crâne, version orange) bof, les photographies de Cindy Sherman (Untitled) et Marina Abramovic (Carrying the Skeleton I), Daniel Spoerri, la liste est infinie, ou encore quelques vidéos… Sans oublier l’artiste dont on parle dans l’actualité, Christian Boltanski et son théatre d’ombres, provenant de l’époque baroque, une peinture très sobre de Gerhard Richter.
Un véritable parcours à travers les disciplines et les époques successives, aux prises avec des interrogations différentes. Du memento mori, réflexions sur la fragilité de la vie et le temps qui passe, Vanité ou Allégorie de la vie humaine de La Madeleine pénitente (copie) de Georges de La Tour aux mouches de Damien Hirst ou aux vers des frères Chapman, Étranges, dérangeants, voire effrayants, ne sont pas simplement des oeuvres d’art, mais aussi des chefs-d’oeuvre techniques, dotés d’une vraie portée philosophique ou intellectuelle. Je ne peux que vous encourager à vous y plonger, mon enthousiasme provient de mon côté « morbide »… car dans le monde Philippe Dagen n’est pas très enchanté de cette exposition, vous pouvez lire son article dans les commentaires, évidement le monde des blogueurs lui emboîte le pas !
images provenant du catalogue de l’exposition
Partager la publication "Vanités"
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, est venu à Mulhouse, hier matin, samedi 6 février, pour une rapide visite. Il a eu l’occasion de découvrir la Cité de l’automobile, le tramway décoré par Christian Lacroix, la Kunsthalle, et de prendre contact avec un paysage urbain mulhousien marqué par l’imbrication de l’art contemporain dans la ville. Le ministre s’est rendu ensuite à Riehen, dans le canton de Bâle-Ville, pour découvrir la nouvelle exposition du Douanier Rousseau
Voilà ce que relatait l’Alsace le Pays le 7/2/2010
En effet il est venu à la Kunsthalle, après avoir visité l’incontournable musée national de l’automobile, entouré d’un aréopage empressé, qui l’a conduit presque directement devant la ‘Fontaine de Trevi » que Mandla Reuter montre à Mulhouse, – dans le 3e volet de l’exposition dont Lorenzo Benedetti est le commissaire, « les sculptures meurent aussi » – dans le « continuel processus de dématérialisation qui nous entoure »
Mais Frédéric Mitterrand a foncé droit devant lui, me serrant la main au passage (aurait-il lu mon billet à son sujet, m’a t’il reconnue ? pourtant j’ai changé ma photo -;) pour qui m’a t’il prise ? *) le public ébahi, les officiels affolés ont cru à une subite faim indomptable, Fredo assez mal élevé pour snober notre si belle Kunsthalle, pour se jeter sur le buffet ?
Que neni, en homme de goût et de culture il voulait se rendre compte par lui-même de l’effet produit lorsque l’on pénètre par l’entrée des visiteurs lambda dans notre centre d’art contemporain. Admiratif, il a contemplé l’espace, puis les discours se sont enchaînés.
Ecoutez le discours de Frédéric Mitterrand en cliquant sur la flèche verte :
frederic-mitterrand.1265759298.mp3
Tous brefs, menés tambour battant, avec une remise de cadeau, dont on n’a pas vu la couleur, une toile d’après l’emballage, que le ministre se réserve la surprise de déballer plus tard dans l’intimité de sa suite. Avait-il peur, lui si réactif, que nous lisions la stupeur sur son visage, a t’il été surpris par la teneur de l’exposition minimaliste « les sculptures meurent aussi » ?
Monsieur Bockel, ministre, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Justice et des libertés et maire de notre bonne ville, lui présenta les 2 artistes majeurs de notre cité :
Robert Cahen, artiste vidéaste
et
Bernard Latuner , peintre.
Puis nous avons tous été conviés au buffet fort sympathique, alors que Frédéric Mitterrand avait déjà fui vers la Suisse du côté de chez Beyeler, pour rencontrer Samuel Keller, directeur de la Fondation et Ernst Beyeler son fondateur dans le cadre de l’exposition Henri Rousseau.
* De ds Ms, m’a rassurée Jacques Chirac lui a fait le même coup au musée du Quai Branly, serrage de main alors qu’elle était perdue dans le public, est-ce une méthode pour abréger les effusions et écourter les réunions ?
photos de l’auteur
Partager la publication "Frédéric Mitterrand à la Kunsthalle de Mulhouse"
Pour le Mac/Val Christian Boltanski a créé une œuvre beaucoup plus intimiste qu’au Grand Palais. L’environnement dans lequel le visiteur est invité à déambuler vous amène à vivre une expérience particulière qui vous fait toucher l’irréversible, l’ « Après »
On traverse un rideau sur lequel est projeté un visage anonyme, on se retrouve dans l’obscurité, inhospitalier, lugubre, une ville obscure, des éléments architecturaux géométriques, pleins et noirs, vous errez le long d’un chemin, on peut imaginer l’âme quittant le corps, cherchant sa destinée, passage au purgatoire, on rencontre quelques hommes qui marchent, ils ne ressemblent pas à ceux de Giacometti au prix si élevé, quoique ayant la même quête existentielle, mais plutôt à ceux de Thomas Schütt-« Efficiency Men », vus à la Dogana à Venise cet été, portant une lumière, si vous les approchez, ils vous posent des questions sur la raison de votre présence en cet endroit.
Puis vous arrivez au mur, remplis de portraits noirs, avec une lumière par intermittence, l’ « Après » en lettres rouges. Rien tout est effacé, dans l’après … Il vous reste à grimper l’escalier, qui vous mène vers les regards, photographies en noir et blanc.
Il y a la cabine d’enregistrement de vos battements de cœur, comme au Grand Palais pour les « archives du cœur » où vous pouvez ajouter vos battements à la collection des 15 000 déjà enregistrés. Christian B envisage d’ouvrir dans une île du Japon à Teshima, dans le cadre de la Naoshima Fukutake Art Museum Fondation, une bibliothèque sonore, dans laquelle on pourra écouter, même après notre mort nos battements de cœur enregistrés. Si vous le désirez vous pouvez les faire graver sur un CD numéroté, moyennant une contribution de 5 €. Mon numéro est le 3903. Curieusement j’en suis ressortie gaie et sereine.
photos de l’auteur
Partager la publication "Boltanski « Après » au MAC/VAL"
Si vous me cherchez, je suis en face de ce bâtiment, entre autres ….
Partager la publication "En vadrouille"
Après des études scientifiques (diplomé Maître es Sciences Physiques en 1969) et dix années consacrées à la peinture, Patrick BAILLY-MAÎTRE-GRAND travaille avec les outils photographiques depuis 1980. Ses œuvres, strictement analogiques, argentiques noir & blanc, sans interventions ni corrections numériques (de la prise de vue, aux tirages qu’il réalise lui-même), se caractérisent par un imaginaire ludique, associé à un goût pour les technologies complexes (voir Lexique technique) tels que le Daguerréotype, la périphotographie, la strobophotographie, les virages chimiques, les monotypes directs, les rayogrammes et d’autres inventions de son cru.
Fuyant la notion de la perspective, ses images, bien que très sophistiquées pour leur élaboration, ont la simplification de proverbes visuels, épurés comme des haïkus. Voir expositions et bibliographie (Petites cosmogonies « . Editions MARDAGA. 2007. Monographie 284 pages )
Patrick Bailly-Maître-Grand a exposé dans le monde entier et ses œuvres sont dans les collections de musées prestigieux tels que le MoMa de New York, le centre Pompidou de Paris, le Fond National d’Art Contemporain, le Victoria Museum de Melbourne, le Sainsbury Center de Norwich ( GB), le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, le Musée for Fotokunst d’Odense, sa dernière exposition dans la galeria Tagomago de Barcelone.
Patrick Bailly-Maître-Grand , nous a accueillis dans son atelier de Strasbourg, un samedi de mars 2007. Ce fut un après midi de grâce. Il nous permit de suivre quelques-unes des innombrables pistes qu’il emprunte et explore depuis plusieurs années, avec une égale passion et une curiosité sans failles. D’emblée nous sommes fascinés par ses petites vanités, ses natures mortes. Il explore les procédés anciens et fait fi de l’aventure du numérique, qu’il trouve sans véritable imagination, ne permettant pas une réelle aventure et un enrichissement intellectuel.
Chaque matin dit-il avec malice, il a la chance de se réveiller avec une idée de sujet, qu’il s’ingénie à mener à son terme, en y consacrant toute son énergie, son temps, sa « débrouillardise » On a l’impression que son imagination est sans limites, à l’instar de ses grandes photos « les fourmis ».
Il nous raconte les réalisations de quelques unes de ses œuvres sans jamais dévoiler le « secret ». Son œuvre est multiple, astucieuse, ironique. On est presque saisi de vertige devant tant d’inventivité et de beauté pure. Inlassablement il nous montre les: nippones d’eau, les digiphales, le virage, le rayogramme ou photogramme, les anneaux d’eau, les poussières d’eau, les verres d’eau, le vase, l’éclipse de 99 dans une tasse de café, les Véroniques, les Maximilennes, Sirius, le hasard et la nécessité, le pâté d’alouettes, les gemelles, les comas, la mélancolie, son autoportrait en vampire. Sur son site en lien sur mon blog, vous pouvez retrouver toutes les photos,
Nous tombons tous en amour devant Endroit en verre, j’en oublie beaucoup. Il nous fait une démonstration rapide de la caméra oscura. Je commence à gamberger devant les herbes….
Pendant des mois, les herbes de PBMG ont hanté mon imagination, je les voyais chez moi, sur mon mur blanc, zen, propices à la réflexion calme. Mais il me fallait créer un cadre digne de les acquérir. Un beau jour c’est arrivé, j’ai réussi à convaincre ma moitié d’aller à la rencontre de PBMG, d’acquérir enfin les Herbes convoitées.
Depuis je les salue au quotidien, je recherche les détails, les petites bestioles prises dans le faisceau du rayogramme.
On se souvient aussi du Puits Voleur installé dans le parc de l’Orangerie de Strasbourg. Nous étions tous séduits par autant d’inventivité, mais aussi par la gentillesse, que PBMG nous a témoigné et du temps qu’il nous a consacré. Magicien de la photographie, Patrick Bailly est un Grand Maître. Jamais patronyme n’a été si bien porté.
photo provenant du livre les petites cosmogonies de PBMG, sauf la 1
Partager la publication "Patrick Bailly Maître Grand"
Vous en avez rêvé, NOVO, l’a réalisé pour vous. C’est un magazine gratuit, qui en est à sa 6e édition mensuelle, devenu absolument incontournable pour la région Grand Est, pour tous ceux qui veulent être tenu au courant de l’agenda culturel de leur région.
Comme tout magazine qui se respecte il comporte un :
Edito,
un Focus sur les évènements régionaux,
une page de Rencontres des journalistes avec un sujet nouveau chaque mois
une série de Magazines sur des sujets divers
des Chroniques avec des interventions de chroniqueurs du monde des Arts
une Selecta vous permettant de vous renseigner sur les diques, BD, livres et DVD parus.
L’éditorialiste, Philippe Schweyer, dont la haute silhouette arpentant cocktails, vernissages, salons, cinémas, à la recherche de l’événement, vous est certainement familière.
Il co-dirige le magazine avec Bruno Chibane,
Le rédacteur en chef Emmanuel Abela, entouré d’une équipe de rédacteurs, photographes, journalistes, contributeurs fait un tour non exhaustif de l’actualité culturelle régionale. Novo propose dans chaque numéro des sujets ou des rencontres qui sont des vrais choix de la rédaction (pas seulement liés à une actu, un spectacle ou une expo). Chaque rédacteur, chaque contributeur traitent un ou plusieurs sujets qui lui tient vraiment à coeur!
Vous pouvez feuilleter le magazine en ligne, si vous préférez feuilleter la version papier, pour tous ceux qui ont gardé ce rapport tactile,voire sensuel avec le papier, le retirer dans tous les centres culturels régionaux, (Filature, blibliothèques, centres d’Art, Quai) ou vous abonner pour la modique somme de 20 € par an ce qui vous permettra d’être le premier servi et de tenir compagnie à l’abonné n° 1 du magazine :
l’artiste Christian Glusak, ici en compagnie de Philippe Schweyer.
Une page au hasard :
Rehberger trace sa ligne, texte de Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle, illustration Bearboz, qui vous parle des installations de Tobias Rehberger dans la ville de Mulhouse et vous signale la vidéo sur la légende de la pomme de Terre d’or
clic pour agrandir l’image
Cherry of the cake la page 42,
la page playmate comportant de magnifiques photos d’une artiste dont je vous parlerai dans un autre billet.
Partager la publication "Novo l’incontournable,"
03 janvier 2010 : Louvre pour tous
06 janvier 2010 : Chefs d’oeuvre du musée Von Der Heydt au musée Marmottan
08 janvier 2010 : Decko – voyage à travers la matière
12 janvier 2010 : Nuit des musées bâlois 2010
14 janvier 2010 : James Ensor – le maître du fantastique
17 janvier 2010 : Marie Paule Bilger – Take Care
20 janvier 2010 : Jenny Holzer à la Fondation Beyeler
26 janvier 2010 : Boltanski – Personnes – Monumenta
28 janvier 2010 : Benjamin Dufour ou des serpents dans l’avion
29 janvier 2010 : Débat sur la nationalité française
Partager la publication "Sommaire de janvier 2010"
Le débat actuel, me reporte à ma propre histoire.
Cette situation n’est pas nouvelle, lorsque j’ai demandé le renouvellement de ma carte d’identité en 1997, on m’a demandé un certificat de naissance de mes parents ainsi qu’un certificat de mariage.
Mon père est né en 1899, à Kingersheim, village alsacien. L’Alsace à cette période était possession germanique depuis 1871, sous Bismarck, pour redevenir française en 1918, après la 1e guerre mondiale, puis l’Alsace est à nouveau convoitée par l’Allemagne, ce qui donne lieu à l’occupation allemande en 1939, puis l’Alsace est annexée en 1940, libérée en 1945 où elle redevient française après la 2e guerre mondiale.
Le village alsacien Kingersheim, me délivre un certificat de naissance de mon père rédigé en allemand, en écriture Sutterlingen. J’ai dû faire appel à un traducteur assermenté payant, pour la rédaction de ce certificat en français. Le traducteur ignorait cette écriture, je n’en ai pas trouvé d’autre. Mon certificat de naissance, puisque j’étais née sous l’occupation / annexion (chut ne le répétez à personne) était lui aussi rédigé en allemand traductible celui-ci. Heureusement que la municipalité de naissance de ma mère était moins tatillonne, car née en 1903, période où l’Alsace était allemande était lui rédigé en français. Mais je n’étais pas au bout de mes peines, car il me fallait mes 2 certificats parentaux en bon français. Mes parents se sont mariés à Illzach, la municipalité d’où ma mère était originaire, ce qui était l’usage à l’époque, en principe on se mariait dans la commune de la mariée. Aussi grâce au certificat de mariage de mes parents, rédigé en français clair et précis, comportant toutes les filiations, j’avais les 3 documents qui me permettraient d’obtenir le renouvellement de ma carte d’identité. J’avais renouvelé mon passeport qui me fut délivré dans la semaine sans complication.
Interloquée par cet amoncellement de démarches, obligation d’aller dans ma mairie de naissance, me trouver devant le guichet fermé, parce que l’horaire des agents municipaux est précis, au ¼ près… cad on ferme 1/4 avant la fermeture ….. j’ai écrit au journal local pour conter mon aventure. C’est qu’à cette période, le maire de mon village natal était préoccupé de débouter un député dépité, aux élections régionales, force affiches et campagne, qu’il n’avait pas le temps de se préoccuper de ces détails administratifs et de leur mise à jour en conformité. Aussi je redigeai mon courrier dans ce sens, alors que la municipalité de ma mère était chapeautée par un maire sénateur, je m’attendais à un train de sénateur et non pas à autant de modernité et de rapidité.
Le maire me répondit par voix de presse, que « je l’avais allumé, et que c’est dans un souci de véracité des faits, que la municipalité ne traduisait pas les extraits et certificats de naissance »
Je répondis que c’était un comble d’être accusée d’avoir « allumé » un maire dont la municipalité avait été condamnée à l’époque par le tribunal administratif pour incendie à titre conservatoire.
Mais de surcroît pour la véracité des écrits, je dois révéler que mon 3e prénom, Marguerite, qui avait été rajouté à mon état civil par mes parents après l’occupation, chose qui était impossible à la déclaration de ma naissance, étant donné que la dite Marguerite, trop française, habitait dans le Territoire, appelé aussi « l’intérieur » en Alsace, s’est transformé en Margarete, par les bons soins du traducteur assermenté et chèrement payé. Autant vous dire que ma réponse au maire n’a pas été publiée dans la presse…
Après la guerre de Trente Ans (1618-1648) où les Hasbourg furent chassés et l’Alsace dévastée, Le Roi Louis XIV se serait exprimé ainsi en décrivant l’Alsace :
« Voici ma province germanique … quel beau jardin ! »
scan et portrait de l’Alsacienne par Jean Jacques Henner
une vidéo que l’on m’a communiquée sur une nationalité européenne (merci Benoît)
Partager la publication "Débat sur la nationalité française"