"C'est vous dont la mère est folle" Marguerite Mutterer

Après « Le récit de Margh », Marguerite Mutterer

Marguerite Mutterer. Archives Dom Poirier

plonge dans ses souvenirs d’enfance, avec le deuxième tome de sa biographie :
« C’est vous dont la mère est folle »
, qui se déroule à Mulhouse entre 1920 et 1940.

Derrière le récit, l’histoire, les anecdotes, ces deux ouvrages révèlent les
faces secrètes d’une personnalité hors du commun, mais également un talent d’écrivain, d’ores et déjà couronné par le
prix de Littérature et de philosophie 2011 de l’Académie française.

Après ces deux premiers récits, Marguerite Mutterer travaille actuellement au tome 3,
qui retracera :
l’histoire du Centre de Réadaptation de Mulhouse, dont elle fut la créatrice et la directrice pendant 40 ans.

Entre histoires et Histoire, voici des pages qui vont incontestablement enrichir
la bibliographie mulhousienne contemporaine.
Bonne lecture !
André Heckendorn

Un autre regard sur le handicap
Film de Robert CAHEN réalisé pour le Centre de Réadaptation de Mulhouse
Connue pour avoir fondé le Centre de réadaptation de Mulhouse, Marguerite Mutterer s’est passionnée pour l’écriture il y a quelques années et a publié Le récit de Margh, tranche de vie d’une adolescente de 19 ans entre 1938 et 1945. Réédité pour les fêtes chez Jérôme Do Bentzinger Editeur, le livre a été distingué par la médaille d’argent du prix de littérature générale Louis Barthou 2011 de l’Académie française.
Le récit de Margh n’est pas un roman, encore moins une histoire d’amour sur fond de guerre ou un document historique. C’est une tranche de vie, celle de Marguerite Filbert, jeune Alsacienne de 19 ans, où s’entremêlent la guerre et ses peurs, la Résistance et ses combats, l’amour et ses tourments.
La Résistance au féminin
Au fil des 147 pages de ce récit, l’auteur évoque l’humiliation de devenir allemande, la fuite vers le Territoire de Belfort, le premier hiver sous l’Occupation, le rationnement, le sentiment de solitude, l’horreur des postures nazies, la peur de la délation, la naissance de sa vocation dans le social, ses premiers émois amoureux et surtout, son désir d’agir. Contre la dictature du « Sois belle et tais-toi », Marguerite Mutterer raconte la guerre autrement. Pas forcément d’un point de vue féministe, mais féminin. La Résistance, pour elle, était une envie. Des passages de ligne et des exploits militaires qui ont duré trois mois.
À 90 ans, Marguerite Mutterer a encore beaucoup à partager. Son prochain récit, à paraître début 2012, sera consacré à son enfance ainsi qu’à son retour à Mulhouse en 1945.
Le récit de Margh, par Marguerite Mutterer, Ed. Jérôme Do Bentzinger. 19 €. En vente à la librairie Bisey et au Relais de la gare à Mulhouse.
L’Alsace du 18/12/2011signé CB
 

André Avril au Lézard de Colmar

« Au commencement il y a la sculpture. Des sculptures pour rendre sensible une relation au temps, par le déploiement dans l’espace de l’énergie des matériaux. Un rapport au temps où l’immobilité apparente des sculptures est affectée en continu par un mouvement possible, dans la précarité de l’équilibre. Une matière comme l’eau, qui produit sa propre durée par écoulement ou évaporation, peut modifier imperceptiblement la position de la sculpture dans l’espace...»  André Avril
 

André Avril sculpture 2012

 
Originaire de Lyon, il enseigne à l’école supérieure d’architecture de Lyon, il vit à Paris, est conférencier à Pompidou, à Colmar à Unterlinden, où il intervient en tant que plasticien devant les  œuvres. Il a un grand sens de l’espace. Il a réalisé un travail de vidéaste et de photographie, dans les bains municipaux de Colmar entre 2008 et 2010. Dans l’entrée de l’espace Lézard quelques photos sont en écho avec sa sculpture. Elles lui ont permis de placer des repères à l’intérieur de l’espace, de placer des points, auxquels il est revenu régulièrement, pour voir comment l’espace pouvait se modifier, dans un lieu complètement traversé par la lumière à la préparation du film. Le lieu a un temps très particulier qui touche le plasticien particulièrement. C’est un lieu ou le temps ne compte plus, il est en suspension et en même temps, il y a un grouillement de matière continu. Ce sont des temporalités que le travail sculptural ou photographique se réalise, entre une apparente immobilité et le mouvement.  La vidéo est visible actuellement dans cette même piscine dans l’exposition consacrée « Au temps des bains » au premier étage.
Etonnement, j’ai cru que j’étais arrivée trop à l’avance, un matelas à ressort encombrait le passage entre les portes….
André Avril sculpture 2012

Ses sculptures à l’espace Lézard de Colmar, sont une mise en tension, une réflexion autour de  l’espace, un subtil équilibre entre l’objet qui est exposé et l’espace qui l’environne. Dans l’espace Lézard la sculpture spécialement conçue pour le lieu, joue sur la séparation entre les 2 pièces, mais aussi sur les 2 niveaux.
Il faut se déplacer autour de la sculpture, qui est composée de 2 matelas d’acier, dont la verticalité n’est jamais établie , elle est tendue, déformée, intervenant sur les 2 espaces, avec des matériaux différents, afin de préserver la transparence de la matière, jouant avec l’éclairage du lieu, qui varie au degré des heures, mais aussi avec la lumière extérieure, afin que le volume existe par rapport à ce jeu de lumière, en  même temps, dès qu’on passe à l’intérieur, une intimité se créé, une tension qui s’opère aussi, par rapport à la qualité de la lumière. Dans leur spécificité en tant que matériau, le caoutchouc a une tension qui est très régulière, qui peut se modifier sans que la structure puisse véritablement bouger, alors que les plastiques sont beaucoup plus rigides, elles se dilatent avec le temps et se transforment et se  détendent. La sculpture n’est pas perçue dans sa totalité, au premier abord. Il faut se déplacer, la contourner, pour sentir la relation entre les 2 espaces, intérieur/extérieur, même si elle paraît transparente, on ne la voit jamais dans sa totalité, elle n’est pas symétrique, elle tente de récupérer un équilibre, n’étant pas très stable dans l’espace.
André Avril sculpture 2012

Le plasticien l’a pensée comme un corps prêt à basculer, mais qui tient par l’émotion qui renvoie à notre propre espace. Elle demande un déplacement physique de la part du visiteur, pour en constater toute la plasticité et le jeu de lumière, jour/nuit. C’est un objet un peu décalé, où le vide participe, un objet qu’il faut expérimenter, pour se rendre compte des passages et du décalage existant continuellement. L’espace est perceptible par le jeu de la transparence.
C’est un objet élégant, subtile qui ressemble à son auteur.
André Avril photos

Cette importance de la lumière se retrouve aussi dans les photographies de l’entrée qui semblent une évidence, et qui sont en résonance avec la sculpture. Dans son travail on retrouve, cette dualité, cet antagonisme, ce contraste entre lumière et obscurité
 
Week-end de l’art contemporain
Samedi 17 mars de 15h à 16h Rencontre avec André Avril
Gratuit et tout public, sur inscription au 03 89 41 70 77
Samedi 17 mars rencontre avec André Avril
15 h et 16 h

18 mars, rencontre avec André Avril
10 h 30 – 11 h 30

 
 
Jusqu’au samedi 7 avril
photos de l’auteur, courtoisie de l’artiste
 

Sommaire de février 2012

02 février 2012 : Bonnard et son double
03 février 2012 : Andrej Pirrwitz
06 février 2012 : Gorodka Saga
13 février 2012 : La beauté et la mort
16 février 2012 : L’entre-deux : des savoirs bouleversés
19 février 2012 : Le week end de l’art contemporain
20 février 2012 : Trésors d’Archéologie
23 février 2012 : Christophe Hohler « serial painter »
27 février 2012 : Pierre Bonnard « l’insaisissable »
 
 

Christophe Hohler « serial painter »

Depuis le 3 Février 2012, le musée des Beaux Arts de Mulhouse présente l’exposition de Christophe Hohler.
Tels les plus illustres, Monet ou Wahrol, il entreprend des séries.
 

Christophe Hohler

De l’artiste, plasticien et musicien, on connaît le lieu magique qui lui sert d’atelier, qu’il a magnifié : la Synagogue de Hagenthal le Bas. Son tableau des débuts est encore dans les mémoires, c’était une immense toile présentant le défunt pianiste de jazz Michel Petrucciani.
Son travail de recherche l’emmène aussi bien dans les pays nordiques, au Canada, qu’en France.
A Mulhouse il présente ses réalisations des 5 dernières années, musicien et peintre, il est autant sculpteur que performeur.
Il se défend d’être un faiseur d’images, son personnage émergent de l’eau, image volée, arrêt sur image, se décline en solitaire, en multiples, en sculpture, en gravure, en lithographies.
« Je mets des traces sur une toile de blanc, à partir d’une idée, raisonnant en peintre, et par de là devient responsable de l’image, du moment où mon geste devient un acte. C’est dans la façon de décrire le corps humain que l’image devient forte, » la peinture-peinture » (terme qui revient comme un leitmotiv »  CH

Entre Ciel (Himmlisch)  et Terre c’est le corps émergent, l’humain qui l’obsède, c’est une quête inlassable du geste, poursuivant son intuition, pour toucher au plus près l’homme, dans sa nudité, sa solitude, ses craintes, son cri, sa douleur.
Tous les médiums utilisés, par Christophe, reviennent vers cet homme, presque christique dans sa performance quasi « basquiaisque »
Christophe Hohler Empreintes 2010

Il est très heureux de présenter les empreintes de piano, créées lors d’une performance, dans un temple à Chauray en Poitou Charente . Avec son quintette, il a démonté le couvercle du piano à queue, recouvrant avec une lyre de sa fabrication, puis d’un linceul servant de toile , chaque coup de pinceau faisant résonner le piano, le percussionniste frappant sur une des sculptures en résonance, réunissant ainsi les 3 éléments en un temps très court, l’espace sonore, le volume et la peinture. Le choix des couleurs allant de l’huile à gauche, à l’acrylique sur la droite, dans les tonalités passant de l’ ocre, au  jaune, noir, rouge et blanc. La toile ensuite était suspendue dans le temple.
Le déroulement de la performance réalisée il y a 2 ans est montrée par la vidéo dans la même salle.
Christophe Hohler vidéo de performance Chauray 2010

Performance réitérée cet été en Corse, pendant sa réalisation elle était retransmise sur un écran géant devant le presbytère du village de Balonia.
Il a réservé au musée des Beaux Arts de Mulhouse, la primeur de ces 2 toiles.
Christophe Hohler l'Echiquier 2011

 L’Echiquier ou le pot de terre et le pot de fer, 2011, sur damier de 64 cases en céramique, 32 personnages, la moitié en bronze, l’autre en céramique, est un nouveau médium d’expression pour Christophe pour démontrer la nature humaine dans son effroi, ses interrogations.
Christophe Hohler l'Eléphant, 2011

La céramique de l’Eléphant, 2011 est surmontée de l’homme en quête, observateur ou fuyant, rouge et vert.
Ses toiles aux couleurs expressives, de terre et de feu, ocre, parsemées de blanc expriment une quête éperdue de l’homme, y compris dans celles des broussailles, sur les cimaises du musée.
.
Y ALLER Jusqu’au 25 mars, au Musée des beaux-arts, 4, place Guillaume-Tell à Mulhouse. Ouvert tous les jours de 13 h à 18 h 30, sauf mardi. Entrée libre. Visites guidées avec l’artiste le 4 mars à 15 h et les 17 et 18 mars de 16 h à 18 h. Le 25 mars à 16 h, concert de Christophe Hohler avec le groupe Illicite Quintet à la chapelle Saint-Jean, Grand-rue à Mulhouse.
Photos de l’auteur

Trésors d'Archéologie

Réouverture de la salle d’archéologie du Musée Historique depuis le 29 octobre 2011

Archi sublime musée archéologique de Mulhouse Olivier Heckerdorn

Longtemps présentées au rez-de-chaussée du Musée Historique, les collections archéologiques n’étaient plus visibles depuis une quinzaine d’années.

Le Grenier d’Abondance, avec sa magnifique charpente datée de 1510, a été rénové pour accueillir le nouvel espace consacré aux temps les plus anciens de notre histoire régionale, depuis la Préhistoire jusqu’au début du Moyen-âge.

Salle d'archéologie photo d'Olivier Heckendorn.

 
Cette réouverture était accompagnée de l’exposition « Vestiges de voyages, 100 000 ans de circulation des hommes en Alsace » proposée par le Pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (au Musée Historique) et de l’exposition « Péplum » de Bernard Latuner (au Musée des Beaux-Arts), présentées toutes deux jusqu’en janvier 2012.
 L’exposition est accompagnée de la publication de l’ouvrage Trésors d’archéologie.
Trésors d’archéologie. D’autre part, en écho à la nouvelle salle archéologique du Musée Historique, le Musée des Beaux-Arts présente une sélection de photographies réalisées par  pour illustrer l’ouvrage « Trésors d’archéologie ». Photographies documentaires autant que photographies d’art, les prises de vues incitent à poser un regard esthétique sur un patrimoine observé tout en finesse et en précision…
C’est l’ouvrage d’accompagnement de la salle d’archéologie : il présente, en 150 pages, la vie de nos ancêtres en Haute-Alsace, en s’appuyant sur les objets exposés.
Préfacé par Yves Coppens, le livre a bénéficié des apports rédactionnels des meilleurs archéologues de la Région et est illustré par les photographies d’Olivier Heckendorn.
photo Olivier Keckendorn

 
A l’occasion de l’exposition  Péplum de Bernard LATUNER (au Musée des Beaux-Arts) quelques peintures d’histoire ont été sorties des réserves du Musée, et donnent à voir un panorama de représentations historiques ou légendaires s’attachant à rendre une vision fidèle ou fantasmée de la préhistoire, de l’Antiquité et du Moyen-âge…
 
De nombreuses conférences sont programmées :

Jeudi 23 février 2012 à 18 h 30
La résidence seigneuriale du Britzgyberg à Illfurth : nouvelles données
Conférence par Anne-Marie Adam, professeur à l’Université de Strasbourg – Antiquités nationales
 
Britzgyberg Illffurth

 

Quelques années après la reprise des fouilles sur le site du Britzgyberg, qui domine Illfurth, la conférence proposera un bilan des connaissances acquises au cours de plusieurs décennies de recherches archéologiques, en mettant en perspective les travaux conduits, dans les années 1970-1980, par R. et J. Schweitzer et ceux menés actuellement par l’Université de Strasbourg. On peut aujourd’hui se représenter le site comme la résidence d’un notable, enrichi par des relations commerciales à moyenne et longue distance, favorisées par une situation géographique propice. Un artisanat actif alimentait ces échanges et le seigneur du lieu manifestait sa puissance à travers la construction, sur la butte, d’une enceinte monumentale entourant sa demeure.
 
Jeudi 22 mars 2012 à 18 h 30
Quatre siècles de civilisation gallo-romaine en Sud Alsace
Conférence par André Heidinger et Jean-Jacques Wolf,
Centre de Recherches Archéologiques du Sundgau

Jeudi 12 avril 2012 à 18 h 30
La guerre de 1914-1918 : la vie quotidienne des combattants révélée par l’archéologie
Conférencepar Michaël Landolt, archéologue (Pôle Archéologique Interdépartemental Rhénan)
Jeudi 19 avril 2012 à 18 h 30
L’archéologue, historien des sociétés
Conférence par Jean-Jacques Schwien, maître de conférences d’archéologie médiévale à l’Université de Strasbourg
Cette conférence est organisée par la Société d’Histoire et de Géographie de Mulhouse
 Jeudi 24 mai 2012 à 18 h 30
Merveilleuses mines d’argent : une archéologie pas comme les autres Conférence par Pierre Fluck, membre de l’Institut Universitaire de France
Conférence d’Yves Coppens,
paléoanthropologue, professeur au Collège de France
Thème, date et lieu à préciser          
 Possibilité d’acquérir l’ouvrage « Trésors d’archéologie »
contributeurs :
Raphael Angevin, archéologue au service régional d’archéologie
Bertrand Bakaj, directeur d’Antea Archéologie
Joël Delaine, conservateur en chef des Musées municipaux
André Heidinger, président du Centre de recherches archéologoqies du Sundgau
Christian Jeunesse, Professeur à l’Université de Strasbourg, Antiquités nationales
Olivier Kayser, directeur du Service Régional d’Archéologie
Muriel Roth-Zenner, directrice scientifique d’Antea Archéologie
Joël Schweitzer, archéologue du Musée Historique
Bernadette Schnitzler, directrice du Musée Archéologique de Strasbourg
Christian et Monique Voegtlin, Association pour la promotion de la recherche archéologique en Alsace
Jean-Jacques Wolf, archéologue départemental retraité

renseingements : mail : andre@heckendorn.nom.fr
André Heckendorn, secrétaire général honoraire de la Ville de Mulhouse,  est le concepteur du livre Les Rues de Mulhouse, histoire et patrimoine et l’
auteur de Mulhouse, une ville , trois maires.
 
 

Le week end de l'art contemporain

Chaque année au printemps, le réseau TRANS RHEIN ART vous propose le Week-end de l’art contemporain.
Foisonnement de propositions artistiques : expositions, rencontres, ateliers, concerts, performances, projections… autant d’événements singuliers qui rythment la vie culturelle alsacienne le troisième week-end de mars.

Un fil rouge
Pour les passionnés, un fil rouge, création artistique originale, est offert par les structures membres à cette occasion. Moment rare et expérience unique, le fil rouge suivra un parcours accessible en visite libre ou en profitant des circuits gratuits en bus.
Circuits gratuits en bus

Pour les curieux, les circuits gratuits en bus donneront le moyen de voir 12 lieux d’art contemporain d’Alsace en deux itinéraires différents au départ du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.

Prochain Week-End de l’Art Contemporain :

les 17 et 18 mars 2012

Strasbourg et Mulhouse

Pour les curieux, les circuits gratuits en bus donneront le moyen de voir 12 lieux d’art contemporain d’Alsace en deux itinéraires différents au départ du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
Depuis la première année du week-end de l’art contemporain, TRANS RHEIN ART met à disposition des bus gratuits. C’est une centaine de personnes qui bénéficient ainsi d’un parcours intense et varié à travers le territoire alsacien et les membres du réseau TRANS RHEIN ART.
Pour compléter l’accueil des structures, des médiateurs seront présents dans les bus pour vous accompagner durant le trajet.
Parcours vers le Haut-Rhin / départ de Strasbourg

Rendez-vous / 9 :00

  1. Stimultania
  2. Espace d’Art Contemporain André Malraux
  3. La Filature
  4. La Kunsthalle ((Repas tiré du sac à la Kunsthalle))
  5. Crac Alsace
  6. FABRIKculture

18 :30 Arrivée prévue à Strasbourg
Parcours vers le Bas-Rhin / départ de Mulhouse

Rendez-vous / 9 :00

  • La Filature
  • Lézard
  • Frac Alsace ((Repas tiré du sac au Frac Alsace))
  • Stimultania
  • CEAAC
  • La Chambre

18 :30 Arrivée prévue à Mulhouse

Réservation obligatoire. L’accès au bus est gratuit, sur réservation et dans la limite des places disponibles.
Inscrivez-vous dès début mars au 03 88 58 87 55 ou à info@artenalsace.org

 

Performance présentée dans le cadre du Week-end de l’art contemporain.
Patricia Lemerson est une femme pour qui tout va bien, elle cherche à rencontrer le plus de gens possible afin de se faire de… nouveaux amis et de commencer avec eux une amitié durable. Elle est de bonne humeur, serviable, bien habillée. Chaque rencontre est une nouvelle fiction possible.
……………………………………………………………….
09:30 • La Filature, Scène nationale • Mulhouse
11:00 • LEZARD • Colmar
12:30 • Frac Alsace • Sélestat
14:00 • La Kunsthalle • Mulhouse
15:30 • CRAC Alsace • Altkirch
16:30 • FABRIKculture • Hegenheim

 

lieux participants

 

L’entre-deux : des savoirs bouleversés

Une exposition où se confrontent  des œuvres et des processus non-conclusifs. Où l’on fait l’expérience de pensées en devenir, en réseau. Où le destin et la lecture des œuvres ne sont plus inscrits a priori. Où l’exposition croise quatre études, quatre démarches qui toutes tendent aux fictions et à la refonte du musée comme gardien d’une mémoire fluctuante, mouvante, incertaine. Où l’exposition se conçoit en libres associations, en collaborations. Où les œuvres sont des moments de pause entre savoirs et recherches hyper documentés et objets formels aboutis, autonomes.

Aurélien FROMENT Pulmo Marina, 2010 Film 5’10‘’ Capture d'écran Courtesy de l'artiste, Motive Gallery, Amsterdam et Marcelle Alix, Paris

La proposition de Vincent Honoré pour la Kunsthalle de Mulhouse s’articule
autour de trois expositions et d’un livre, le tout agencé comme un programme,
un cycle, voire comme un projet unique déployé sur un an en quatre mouvements
(trois expositions, un livre), qui se répondent, s’enrichissent, se complètent.
Le cycle se concentre sur la question du savoir comme d’une forme en soi,
une forme hétéroclite à travailler, à exproprier, dont les artistes s’emparent,
un savoir à l’origine emprunté à la philosophie, aux sciences, à l’architecture,
etc. : comment, en pervertissant les structures, les artistes en questionnent
la coproduction et la transmission, tout en réinformant de manière inédite les
formes et la mise en espace. Au-delà de la thématique générale, cette proposition
tend aussi à explorer, à circonscrire et historiciser une dynamique récente et
globale de la culture contemporaine et de la création artistique : leur relation
formelle, « corrélationnelle » et irrévérencieuse aux savoirs et leur rapport à sa
coproduction. Ces trois expositions comme le livre ne sont pas des conclusions : ils
épousent des mouvements à suivre. Prendre connaissance, c’est prendre position.
Après Bientôt le métal entre nous sera changé en or, l’exposition
monographique de Benoît Maire qui utilisait le savoir comme
matière, la nouvelle exposition s’intéresse plus particulièrement à la mise en forme du savoir, et notamment, au musée en tant que gardien et passeur de savoirs.
Les artistes :
Aurélien Froment :
Pulmo Marina est un film. Il montre, simplement, (photo de l’entête)
Aurélien FROMENT Un paysage de dominos, 2011

une méduse (Phacellophora camtschatica)
derrière la vitre de son aquarium au
Monterey Bay Aquarium. Une voix en bande-
son explique son anatomie, ses moeurs, ses
caractéristiques. L’image est contemplative,
quasi abstraite, hypnotique. Le texte emprunte
autant aux guides de parcs zoologiques qu’à la
mythologie, la publicité ou à des entretiens avec des zoologistes du Monterey Bay Aquarium.
Le film, in fine, compose une réflexion sur le statut de spectateur devant l’écran, au musée,
et celui de l’objet, de sa signification en tant qu’objet autonome ou perçu dans son contexte.
L’image est une machine pensante a priori, le film en questionne la condition d’exposition et d’énonciation, ses compréhensions.
 
Marie Lund
Les sculptures de Marie Lund sont conçues
beginninghappening - Marie Lund

comme des processus, des devenirs : leurs
formes, leurs surfaces, leurs matériaux ne
forment pas d’images mais des possibles. Il
ne s’agit en effet pas de constituer une image,
mais d’en dégager le possible et d’arrêter le
mouvement au moment même où l’image
pourrait franchir le stade de la disparition ou
de l’apparition. Si certaines sculptures sont
faites par soustraction, d’autres le sont par
ajout. Enlever, racler la surface de l’image des
sculptures trouvées ou au contraire, la stopper
en y ajoutant un bloc de plâtre ou encore,
en montrer le négatif, le moule en bronze.
Les images sont fantomatiques et ce qui est
à l’oeuvre ici, est le potentiel des matériaux à
former par eux-mêmes une gamme mémorielle
de référents existants, souvent culturellement
inscrits voire muséalisés : la statuaire africaine,
religieuse, abstraite, antique. Creuser leur sens, mettre à nu le spectateur face aux images préconçues et plaquées, jouer avec la
confrontation entre pierres brutes et objets manufacturés, jouer de leurs rapports de force,
de proportions, extraits de leurs origines ou usages.
Melvin Moti
The inner self in outer space est un film : des
Eigengrau 2 film Melvin Moti

images lentes, contemplatives, montrent des
objets détachés, comme en apesanteur. Melvin
Moti emprunte la perfection des productions
cinématographiques, en particulier des
années 1970. Des planètes peintes, des objets
décrivent une chorégraphie arbitraire : le film
est muet et ne décrit pas, il ne démontre rien.
Les projets de Melvin Moti sont rigoureusement documentés, ils aboutissent à des oeuvres
qui mêlent l’enquête (historique, scientifique) au récit en faisant se rencontrer, par analogies
Eigengrau film-Melvin Moti

formelles ou structurelles, différents champs
d’investigation. Le film est une exposition en
suspension, une oeuvre visuelle mais mutique. Il
faut lire le livret d’accompagnement pour comprendre
comment le projet a été mené, l’enquête
autour des collections et de la muséographie du
Victoria and Albert Museum à Londres, liée aux
« mouches volantes », des particules troubles sur la surface de la rétine
que l’on ne perçoit que dans la fugacité de leur mouvement. Ou encore au
phénomène optique du « gris intrinsèque » (Eigengrau), ou l’impossibilité
du noir total des yeux dans l’obscurité complète ou paupières fermées.
Ce travail est donc une réflexion sur la vision, la perception, l’image
« intrinsèque». Melvin Moti s’intéresse aux images autonomes, produites
sans informations en relation aux objets compris pour eux-mêmes et ici
décontextualisés de la collection du V&A de Londres, au sens qu’inéluctablement
produit le spectateur.
Benjamin Seror
étudie la conception, la
transmission et la dérive de l’histoire (fictions,
Benjamin Seror maquette

récits, faits, etc.) : comment agit une mémoire,
comment elle évolue, comment un fait migre
et devient fiction, quel degré d’autonomie la
structure narrative peut avoir, et son niveau
de résistance à l’imaginaire individuel, au
temps. Les maquettes, sculptures, et les
événements que Benjamin Seror met en scène
déconstruisent autant qu’ils dynamisent
des outils narratifs, ils sont autant de Locus
Solus où les éléments de chaque oeuvre sont
à la fois autonomes et solidaires. La musique
est un champ ouvert de réflexion dans des
performances où l’artiste occupe simultanément la place d’auteur, d’interprète et de musicien, à la croisée du modèle de la conférence, du rôle
de troubadour et de la structure narrative d’un opéra. A la suite de son projet pour la biennale de Lyon en 2011, Benjamin Seror conçoit pour l’exposition de Mulhouse un nouveau groupe de maquettes, qui chacune se constitue comme un chapitre d’un roman en cours et représente une salle d’un musée idéal, virtuel et impossible.
informations sur Kunsthalle Mulhouse
Jusqu’au 29/4/2012
images courtoisie Kunsthalle visuels presse
sauf la dernière photo de l’auteur

La beauté et la mort

Jean Siméon Chardin, Perdrix morte, poire et collet sur une table de pierre, 1748, Städel Museum, Francfort

Natures mortes animalières de la Renaissance à l’époque moderne
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe / Bâtiment principal
derniers jours – 19 février 2012
La grande exposition temporaire présentée à la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe à partir du 19 novembre 2011 est une première mondiale en ce qu’elle retrace, dans toute sa diversité, l’histoire de la nature morte animalière entre le XVIe et le XXe siècle. On peut y admirer plus de cent vingt tableaux, aquarelles et reliefs dus à de grands artistes tels que Dürer, Rubens, Weenix, Chardin, Goya, Manet, Ensor, Kokoschka et Beckmann. Les œuvres issues des collections de la Kunsthalle se complètent de quatre-vingt-dix prêts effectués par de grands musées d’Amsterdam, Anvers, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Madrid, Munich, Paris, Stockholm, Vienne et Zurich, l’ensemble ainsi rassemblé offrant un panorama fascinant et une vision synthétique de ce genre artistique.
L’exposition prend pour point de départ les natures mortes animalières de la Kunsthalle de Karlsruhe, collection dont l’origine remonte aux grands-ducs de Bade. Ces œuvres de Jan Fyt, Willem van Aelst, Jan Weenix, Nicolas de Largillierre et Jean Siméon Chardin sont présentées dans un contexte plus large grâce aux prêts effectués par les musées précédemment cités. Le catalogue de l’exposition (en langue allemande) propose des articles scientifiques éclairant la signification et le contexte artistique et historique des œuvres exposées.
La grande exposition de la Kunsthalle montre l’évolution sur plusieurs siècles non seulement de la fonction et du symbolisme de la nature morte animalière, mais aussi du regard porté sur les motifs propres à ce genre artistique. Elle met en évidence une variété de styles impressionnante ainsi qu’un riche éventail de contenus : symboles renvoyant à la chasse aristocratique, métaphores de la souffrance humaine, contenus expressivement sensuels.

Animés par la passion de la chasse, les princes de la Renaissance ont souvent commandé des tableaux figurant du gibier beau jusque dans la mort. C’est ainsi que Frédéric le Sage, qui régnait sur la Saxe, chargea Lucas Cranach l’Ancien de décorer plusieurs de ses pavillons de chasse avec des œuvres représentant du gibier à plumes, ceci afin d’immortaliser sa valeur en tant que chasseur. Notons par ailleurs que les nombreuses connotations métaphoriques de ces natures mortes permettent de les rattacher aux tableaux d’histoire du maître. Quant à Dürer, il aborda ce genre d’une manière radicalement différente : au début de sa carrière, il réalisa une étude figurant un canard mort dont le rendu des plumes est si précis qu’on pourrait le qualifier de scientifique.
À la suite de pionniers tels que Cranach, la nature morte animalière se développa considérablement en Flandre au XVIe siècle, avant d’atteindre de nouveaux sommets durant l’« Âge d’or » hollandais du XVIIe. C’est pourquoi l’exposition met en valeur plusieurs œuvres de cette époque réalisées dans le nord et le sud des Pays-Bas. Parmi les autres ensembles remarquables de l’exposition, citons encore des natures mortes françaises du XVIIIe siècle, divers tableaux « prémodernes » peints vers 1800, ainsi que des œuvres impressionnistes et expressionnistes réalisées aux XIXe et XXe siècles.
Conçue pour offrir un panorama complet de la nature morte animalière, l’exposition thématique présentée à la Kunsthalle illustre aussi l’évolution du regard porté sur les motifs propres à ce genre, et cela tout en soulignant certaines parentés entre des artistes ayant vécu à des époques différentes. Courbet, par exemple, s’inspira de la composition et du style naturaliste d’un Jan Weenix, tandis que Manet peignit un hibou mort en s’inspirant de Chardin et en utilisant le trompe-l’œil – un procédé connu depuis l’Antiquité. Notons enfin les similitudes entre Soutine et Goya, deux peintres chez lesquels la nature morte animalière s’affirme comme une métaphore de la souffrance humaine.
Par-delà ses différentes significations, la nature morte animalière a toujours constitué une gageure pour les peintres qui ont su réaliser des prouesses en s’exprimant de manière libre ou en ayant recours au trompe-l’œil naturaliste. Cette exposition couvrant cinq siècles est ainsi la première à établir des liens entre des œuvres appartenant à un genre artistique particulièrement riche.
Commissaires de l’exposition : Dr Holger Jacob-Friesen et Dr Markus Lörz
Un catalogue de l’exposition (en langue allemande) avec des articles de Raphaël Abrille, Holger Jacob-Friesen, Markus Lörz, Fred G. Meijer, Ellen Spickernagel, Beate Steinhauser et Beate Welzel ainsi que des illustrations de toutes les œuvres exposées, est publié aux éditions Kehrer-Verlag.
Staatliche Kunsthalle Karlsruhe, Hans-Thoma-Str. 2-6, D-76133 Karlsruhe www.kunsthalle-karlsruhe.de

Gorodka Saga

 

Le rêve fou d’un Homme tenace …
En ouvrant le quotidien le Monde sur le Web, j’étais aussitôt attirée par cette « Libellule » Kesako ?

Gorodka - "Libellule " Pierre Shasmoukine

Une article de Patrick Martinat, nous contait la  belle aventure de cet artiste poète atypique, dans son édition du 7 janvier, Le Monde.
(à retrouver dans les archives pour les abonnés)
Le Monde devait publier deux articles de Patrick Martinat consacrés à des lieux d’art brut. Il s’attachait particulièrement au cas de Gorodka, près de Sarlat (Dordogne),  dans le Périgord noir, un ensemble de constructions et sculptures qui réunit plusieurs centaines d’oeuvres de Pierre Shasmoukine – son fondateur – et de nombreux autres créateurs. Le lieu est menacé par des autorités administratives au mieux indifférentes, au pire hostiles. En raison d’une grève, cette édition du Monde n’a pas été imprimée, mais l’article était accessible sur le Web. Conséquence inattendue : dès le 6 janvier et ensuite, nous avons reçu plusieurs dizaines d’e-mails de lecteurs déplorant la non-parution de l’enquête. L’art brut suscite des vocations militantes.
Philippe Dagen
Gorodka - Libellule sous la neige

 
Pierre Shasmoukine est né à Versailles en 1943.
A 15 ans, il prend un pseudo russe et se consacre à la Peinture.
A 16 ans, il entre à l’Académie Met de Pennighen…
Penninghen qui avait 75 ans dira de lui … « C’est l’élève le plus doué que j’ai eu « !
Début des années 70, à l’âge de 27 ans, Pierre Shasmoukine  quitte Paris avec une idée forte :
Construire en pleine nature un lieu ouvert pour y mener des actions culturelles et sociales…
Sa famille possède 2 hectares de bois près de Sarlat …
Pierre Shasmoukine s’y installe: Seul !
Et pendant 10 ans, met sa vocation d’artiste entre parenthèses …
Les 3 premières années, il survit péniblement sur un campement de fortune. Pas d’eau ni électricité, Il monte l’eau à la brouette du petit bourg de la Canéda, situé à 200mètres.
Peu à peu, mois après mois, il commence l’ébauche de ce qui, 20 années plus tard deviendra Gorodka.
Construisant le jour, rédigeant la nuit des fiches sur son environnement. Plus de 30.000 fiches  écrites à la main (au début sous une tente de l’armée)
Après 10 années de travail acharné dans les domaines de la survie, de l’agriculture, de l’élevage, et du travail forestier… Il crée en 1979  l’IRI:  Institut Rural d’Information, Première ONG Française sur le développement durable, avec en parallèle la mise en place de la 3ème Boutique de Gestion…
L’I.R.I, sera financé par 5 Ministères d’Etat, emploiera jusqu’à 12 salariés et travaillera en relation avec des consultants sur tous les sujets innovants du monde Rural !
Pierre Shasmoukine en est Président (bénévole)…. Il travaille 14 heures par jour, publie la Revue Za, le livre  « Construire en bois » et le 4ème Catalogue des Ressources « Energie Habitat », qui traite (30 ans trop tôt) de tous les sujets actuels, chers aux Ecologistes.
Son travail reste cependant ignoré par Sarlat et la Région.
Pourtant, à Gorodka, au début des années 80, une Serre bioclimatique verra le jour. (voir page suivante ou site Goroka.com)
Mais, avec la Décentralisation, les subventions sont bloquées et curieusement, se « perdent dans la nature » dans l’indifférence (et l’hostilité) des décideurs locaux qui ne se sont jamais déplacés et qui les supprimeront. Pierre Shasmoukine, ulcéré de cette incompréhension générale, arrêtera ses activités et l’IRI, endetté fermera  ses portes …!
Pourtant, quelques  mois plus tôt:
Le Médiateur auprès du Président de la République et du Parlement avait fait un rapport très positif sur L’IRI… 
Rapport

Toute cette partie de l’histoire de Gorodka se visite sur place et est consultable virtuellement sur le site  gorodka.com. (Bande dessinée  rubrique « Gorodka Saga »).
Sa compagne de l’époque, quittera le navire, en raflant une grande partie de la documentation de L’IRI, pour créer une émission… Pierre Shasmoukine seul et criblé de dettes devra faire face à une demie 12aine de procès d’intention de l’Administration, tous gagnés, au prix de sa santé!
Elle se gardera bien de dévoiler comment elle est devenue « Journaliste », du jour au lendemain, sans aucun diplôme de quoi que ce soit ! (5 ans plus tôt au moment de sa rencontre avec Pierre Shasmoukine, elle vendait des colifichets sur un trottoir du marché de Sarlat.)
Après son départ, Pierre Shasmoukine, a vieilli de 15 ans en quelques mois…. sa sœur a dû se résoudre à vendre l’appartement parisien près de la Place des Vosges pour payer les dettes de L’IRI.
En 1984, Pierre Shasmoukine tourne la page du « Social »…
Il recommence à peindre et ouvre sa première Galerie d’Art à Gorodka.
Depuis beaucoup d’artistes y ont exposé mais après des années de lutte, Pierre Shasmoukine usé par les soucis financiers, paie de sa santé la mise à l’écart systématique de son lieu et de son travail. Il n’a plus la force ni les moyens financiers pour continuer à entretenir les extérieurs et les bâtiments.
Gorodka a besoin d’être connu et soutenu par la Presse pour sortir de l’isolement et de la mise à l’écart injustifiés, que GORODKA  subit depuis des années…
Le Maire J.J. de Peretti , dit il y a deux ans, « J’aime beaucoup votre frère et ce qu’il fait! » …
Mais il ne le soutient en RIEN  et repousse ses promesses d’années en années., rapporte sa soeur.
Toute cette partie de l’histoire de Gorodka se visite sur place et est consultable virtuellement sur le site  www.gorodka.com. (Bande dessinée  rubrique « Gorodka Saga »)
Gorodka … fil conducteur
Plus fil conducteur que philosophie,
J’ai défini mon action au sein de la société
Par un concept simple : Celui du « trans-social »:
« Le trans-social est un individu qui ne peut se situer dans aucune
des catégories sociales, psychologiques ou idéologiques, où nous avons tendance à nous enfermer du premier cri au dernier soupir.
Il fait sauter les verrous des schémas et des conditionnements…
La camisole des structures sécurisantes…
Ce n’est certainement pas un associal, mais un chercheur qui contribue au développement de sa société: mais pour lui pas d’étiquette ».   P.S
La théorie des 6 Corps est la charpente de Gorodka.
Cette théorie est personnelle.
Elle n’a pour but, ni reproductibilité, ni exemple.
Elle est étayée de réflexions et d’actions de terrain…
1er corps : Mort
Toute naissance amorce un premier pas vers la mort.
Si la mort est irrémédiable à toute chose, elle en est aussi le départ.
Il faut en avoir la sereine conscience, et mieux vaut agir le plus tôt possible qu’attendre la minute fatidique…
2ème corps : Identité
Trouver des appellations correspondant à ses propres actions et créations, les identifier et en nommer l’important… Exemples : Shasmoukine… Gorodka… Institut Rural d’Informations… Oper-sexis… Folies Plastiques… Galeries Za… Joyeuses Protestations… Sculptures Habitables dans l’Espace… Théâtre d’Actions… Musée Za-Gorodka… etc )
3ème corps : Espace
Posséder ou construire un lieu pour ne pas uniquement l’habiter, mais être en union directe avec lui, pouvoir l’incorporer, l’identifier, être facteur de sa vie évolutive… (Exemple : Gorodka)
4ème corps : Expression
Trouver son/ses langages propres, les plus appropriés à son besoin d’énoncer et indispensables à la communication vers l’autre… (Exemple : peintures… sculptures… écriture… anarchitecture…)
5ème corps : Pédagogie informelle
Idée de partage, de synergie, de partenariat et de solidarité: s’ouvrir et travailler avec les autres… (Exemple : Galeries Za… Folies Plastiques… Créations Communication, Théâtre d’Actions… Oper-sexis… )
6ème corps : Passage
Le propre passage de son corps de la vie à la mort, complémentarité d’avec le passage de ses actions vers le don, vers des notions de pérennité et des propositions d’utilités humaines… (Exemple : Musée Za-Gorodka )
Gorodka village d’art insolite
à 4 kms de Sarlat dans le Périgord
Gorodka village

40 années de travail acharné et de multi-créativité d’un seul Homme…
Tout Gorodka a été rêvé, crée et construit par Pierre Shasmoukine artiste multi-art…
« Un des 11 lieux insolites à visiter en France » (L’INTERNAUTE).
« Parmi les 120 endroits étonnants dans le monde. (1. 2. 3. Musée).
« Travail et ténacité A VOIR ABSOLUMENT » (Guide du Routard.)
« Une approche ludique et pédagogique de l’Art Contemporain…. (Le Point)
« Emission « Echappées belles » France 5 (le 15 octobre 2011)

ETONNANT le JOUR …. MAGIQUE le SOIR ! …
Les visiteurs peuvent apporter leur pique-nique. Le midi, ils profitent de la tonnelle
ombragée et le soir, à mesure que la nuit tombe, les oeuvres s’illuminent autour d’eux …
et juste à côté un  barbecue géant à la disposition de tous
Gorodka barbecue géant

 
Gorodka cyclopes de la nuit

et la plus petite Galerie du monde (seulement 3 tableaux)
Gorodka est  MAGIQUE le soir. Le soir tombe tout Gorodka s’illumine (Jusqu’à minuit en été). Avec les 2 cyclopes de nuit, les Personnages de l’accueil.
Le « J.T » Conceptuel Humoristique
JT Conceptuel Gorodka

Les LOCATIONS
Le Chalet /Duplex des vacanciers: (Location WE ou à la semaine)…
Les visiteurs venus parfois pour un simple coup d’oeil, sont pris par la magie du lieu,
Ils veulent dormir dans le décor, et prennent une petite chambre d’artistes pour prolonger
leur séjour
– Cette année ce grand chalet (ci-dessus) en duplex a été complètement aménagé pour la
location (2 à 4 pers) … de 450 à 550 € la semaine.
– le petit chalet/chambre qui se loue en plus, pour deux adultes
ou personnes ou ados supplémentaires. (120 Euros la semaine)
– En plus du Chalet, un studio est disponible pour 2/3 personnes.
80 € la nuit 150 € le W-E. 350 euros la semaine.
(Salle d’eau attenante et coin petits déjeuners).
– 3 petites chambres « d’artistes »(salle de douche commune)… (40 !€ la nuit – 70 !€
le W-E).
(Petits déjeuners 5  €/pers / Location draps possible (5 €/pers) ….
Toutes ces locations se font de Pâques à la Toussaint …
(Possibilité de séjours hors saison à déterminer)
Renseignements: 06 83 36 77 96 ou 05 53 31 02 00 (de12 à18h)
Gorodka est ouvert au public tous les jours toute l’année avec les soirs d’été, possibilité de pique-niquer et de dormir dans  les petites chambres d’hôtes de ce décor insolite et étonnant.
Site : Gorodka.com      mail : info@gorodka.com
catherine-mordin@wanadoo.fr
Tél: (de 12 à 18h) 05 53 31 02 00    Portable :  06 83 36 77 96

photos courtoisie Gorodka Pierre Shasmoukine
 
 
 
 
 
 

Andrej Pirrwitz

Dans l’œuvre de Andrej Pirrwitz, chaque photographie est pensée comme une expérience. L’artiste investit généralement des lieux désaffectés, qu’il choisit en fonction de leurs qualités plastiques. À la manière d’un tableau, chacun de ces espaces est soigneusement mis en scène : le cadrage du lieu et son organisation spatiale, le choix et la position des objets sont déterminés avec précision pour créer des images dans lesquelles les dimensions du temps et de l’espace entrent en résonance.

Andrej Pirrwitz friche DMC

 Il est toujours difficile de photographier une photo d’un photographe, d’autant plus quand il est devant sa propre photo et qu’il ressemble à un top modèle ! 😳
Talentueux, né à Dresde , après des études de physique à l’université d’Odessa, en Ukraine, diplomé d’un doctorat en physique à l’université Humboldt de Berlin, il s’oriente vers la photographie à Strasbourg et à Berlin. Suit une résidence au nord de la Chine, puis à Hong Kong avec le soutien du CEAAC de Strasbourg, puis il anime un séminaire sur la « dimension du temps dans la photographie » à la faculté de photographie de l’institut des arts Lu Xun à Shenyang en Chine.
Professeur à la 10, Dresdner Sommerkademie für Kunst, suivie d’une résidence à Pékin, puis à Shanghai et à Shenyang, il expose autant en Europe, en Turquie, qu’en Chine, expositions suivies de nombreuses publications.
A voir absolument
photo de la photo par l’auteur
 
A La Filature de Mulhouse
horaires de la galerie d’exposition
du mardi au samedi de 11 h à 18 h 30, le dimanche
de 14 h à 18 h et les soirs de spectacles.