Fonte – Anna Katharina Scheidegger

Jusqu’au 17 décembre 2017
La Fondation François Schneider présente plusieurs
artistes, dont Anna Katharina Scheidegger, dont vous
avez pu admirer les photos dans l’exposition
Cold Wave, dans la Galerie de la Filature de Mulhouse.
C’est une proposition d’Emmanuelle Walter,
La Filature, scène nationale, Mulhouse
et sous le commissariat de Sagaprojects.

Fonte est une exposition consacrée à la question
de la fonte des glaces et des changements
climatiques. Anna Katharina Scheidegger nous livre
sa vision d’un monde fragile et d’une nature endolorie
à travers des séries de photographies, films, installation
et une performance sur la glace. L’artiste rassemble
ici différents chapitres de ses recherches et créations,
mêlant à la fois une approche ethnologique, environnementale
mais aussi psychanalytique.

Intriguée et inspirée par les mythologies du canton
du Valais (Suisse), racontant l’histoire des pauvres âmes
(Arme Seelen), attrapées et enfermées dans la glace au
moment de leur mort, Anna Katharina Scheidegger
propose une relecture de ces rites et traditions.

Pour la série head of roses, elle coule son propre visage
en glace dans des moules en silicone et en créé des images
à la fois effrayantes et poétiques. Sa découverte en 2011
de la technique d’emballage des glaciers suisses avec
des bâches, afin de stopper les rayons UV réduisant la
fonte des glaciers, a donné lieu à un étonnant travail
à la chambre. Sur ses tirages argentiques se dégagent
des paysages de neige et de rocaille, emballés et pansés
de tissus blanc. On n’est plus ici dans du land art mais
dans des interventions environnementales.

L’artiste poursuit sa recherche en tentant de repeindre
les montagnes en blanc (Film, White Out), acte engagé
mais aussi absurde qu’infini. Ailleurs, les petites âmes
avalées par les glaciers se retrouvent flottantes,
coulantes et dansant dans l’espace. Elles nous
interrogent sur nos croyances et le cycle de la nature.

Tour à tour scientifique, lyrique, expressionniste,
minimaliste, l’oeuvre d’Anna Katharina Scheidegger
est empreinte d’un esthétisme détaché des conventions,
flirtant parfois avec les limites de la séduction mais
marquée d’une vraie gravité. L’artiste nous fait à la
fois prendre conscience de notre environnement
et de notre identité.
Dans le cadre des ateliers dégustation du Bistr’eau.
Visite guidée tout public | Dimanche 12 novembre 15h
Accessible pour l’achat d’un billet d’entrée (3 à 5 €).
Les images flottantes, La Filature Nomade |
Mercredi 15 novembre 16h
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée |
Réservation obligatoire (place limitée).
Dans ce récit, Patrick Corillon propose une heure
de voyage dans le monde des images sans jamais
nous en montrer une.
À l’aide d’un dispositif scénographique minimal,
Patrick Corillon prend le spectateur par la main et
par le coeur, pour le sortir du monde des images
imposées et lui donner tout pouvoir d’inventer
lui-même de nouvelles histoires.
Conversation entre Emmanuelle Walter
(Conseillère artistique arts visuels pour La Filature)
et Anna Katharina Scheidegger |
Samedi 18 novembre à 14h30
Accessible pour l’achat d’un billet d’entrée (3 à 5 €)
| Réservation obligatoire (place limitée).
Stop Motion, atelier enfants animé par
Anna Katharina Scheidegger |
Dimanche 19 Novembre de 14h30 à 18h.
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée
(3€ et gratuite pour les -12ans) |
Réservation obligatoire (place limitée).
Le « stop motion » ou image par image, est une technique
de film d’animation. Les enfants avec l’artiste
découvrent l’exposition et l’univers de l’artiste, pendant
qu’un groupe réfléchit à une histoire, des décors,
des personnages, un second part à la conquête du son !
L’artiste effectuera le montage final.
Les questions environnementales et notamment la
protection de la planète et de l’eau seront les sujets choisis.
Mois du film documentaire |
Jeudi 23 novembre 19h30
Tarif unique de 3€ | Réservation obligatoire (place limitée).
Une sélection de courts et longs métrages sur
la question de l’eau.
Programmation par Catherine Mueller.
Glaciers – Entre mythe et réalité |
Samedi 2 décembre à 14h30
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée |
Réservation obligatoire en précisant l’horaire (place limitée).
14h30 – 16h : Conférence de Geoffrey Klein, spécialiste
climat
, en présence de l’artiste, causes, conséquences
et prévention.
16h30 – 17h30 : Lecture de textes choisis autour des mythes
valaisans par Auguste Vonville.
Un vin ou chocolat chaud offert pour l’achat du billet d’entrée.
Le Bistr’eau proposera des spécialités valaisannes.
+33 (0)3.89.82.10.10

Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller – France

Stephen Gill – Un photographe anglais

En ouverture de saison 17-18
La Filature, Scène nationale
présente à la Galerie en entrée libre Stephen Gill

C’est un photographe expérimental, conceptuel et
documentaire, dont la pratique inclut souvent des
références à son lieu de résidence.
L’exposition à La Filature présente une large sélection
de ses photographies opérée parmi les séries
Billboards, Hackney Flowers, Buried, Talking to Ants,
Pigeons, Best Before End, Coexistence,
Coming up for Air,
B Sides et Energy Fields.

Jusqu’au  dimanche 12 novembre 2017

Photographe anglais, très tôt repéré par son
compatriote Martin Parr (présenté à la Filature en 2015)
pour ce regard attentif porté aux pans souvent négligés
de notre société,  Stephen Gill (1971) a fait oeuvre de sa
ville, Londres.
Au travers de séries photographiques menées souvent
parallèlement, il portraiture non la mégapole, mais un
tissu urbain et ses habitants.

Le voici photographiant Londres et ses oiseaux, le revers
de ses panneaux publicitaires, les passants perdus dans
ses rues, les usagers de ses trains.
Puis, rapidement, il restreint son champ d’action à
son seul quartier, Hackney,
centre d’un vaste marché alimentant les populations
défavorisées, et dont le destin a été scellé avec les
Jeux Olympiques en 2012 et ses grands chantiers.

Pendant près de quinze années, il arpente ses rues et
terrains vagues.
C’est sur ce territoire mi-ville mi-friche que
Stephen Gill réalise plusieurs séries photographiques
qui feront date.
Qu’il s’agisse d’Hackney Flowers, dans laquelle il appose
sur ses images les fleurs récoltées lors de ses
promenades ou encore Talking to Ants, où il immisce
dans la lentille même de l’appareil des objets trouvés à
proximité, il poursuit sa quête d’imprégnation du lieu
dans l’image. Naissent, au travers de cette pratique
photographique, des objets sédimentés, entre album de
souvenir et herbier. Le voici devenu « ant », fourmi,
attentif à ce que le paysage formule au travers du moindre
de ses détails.
Viennent ensuite les séries plus récentes telle Pigeons,
par laquelle, appareil fixé au bout d’un bras téléscopique,
il investigue le dessous des ponts et autres recoins peu
reluisants de nos villes pour portraiturer les pigeons dans
leur environnement et révéler cet infra-monde qu’ils
habitent. Ou encore Best Before End, qui semble boucler
un cycle pour cet explorateur urbain, exposant là toute
l’intensité de la vie au coeur de la mégapole par
l’introduction dans le processus de développement
de ses tirages de ces boissons énergétiques désormais
si répandues.
Ses expositions
Les oeuvres de Stephen Gill sont présentes dans de
nombreuses collections privées et publiques et ont
également été exposées dans des galeries internationales
telles que The National Portrait Gallery, The Victoria
and Albert Museum, agnès b.,
Victoria Miro Gallery (Londres) ;
Sprengel Museum (Hanovre) ; Tate (Londres) ;
Galerie Zur Stockeregg (Zurich) ; Archive of Modern Conflict
(Londres) ; Gun Gallery (Stockholm) ; The
Photographers’ Gallery (Londres) ;
Leighton House Museum (Londres) ; Haus Der Kunst (Munich),
ainsi que des expositions personnelles dans des festivals
et des musées dont les Rencontres d’Arles, le festival de
photographie Contact à Toronto, PHotoESPAÑA
et enfin à FOAM (Amsterdam).

La Filature, Scène nationale – Mulhouse
20 allée Nathan Katz – Mulhouse – T 03 89 36 28 28
Apéro photos
mercredi 18 octobre 19 h 15
réflexion autour d’une photographie
photographie + apéritif
gratuit : inscription 03 89 36 28 28
Il est toujours difficile de photographier des photos
 

La Terre la plus contraire

La Fondation Fernet Branca présente jusqu’au
8 octobre, des artistes femmes distinguées par le
prix Marcel Duchamp, organisée par l’ADIAF
à l’invitation Pierre-Jean Sugier,
directeur de la Fondation.
Après les photos de Marie Bovo,   le trio de Métamorphoses
avec Véronique Arnold, Gabrielle Chiari, et
Frédérique Lucien, Claire Morgan ,
la fondation fait la part belle aux artistes femme.
Cela rappelle l’évènement du centre Pompidou
Elles.

Farah Atassi, Landscape Women

Avec le concours de la commissaire Alicia Knock,
l’exposition présente le travail de :
Farah Atassi, Yto Barrada, Maja Bajevic,
Valérie Belin, Carole Benzaken, Rebecca Bournigault,
Valérie Favre, Joana Hadjithomas, Valérie Jouve,
Charlotte Moth, Zenib Sedira, Anne-Marie Schneider,
Ulla von Brandebourg.
La Terre la plus contraire, est un titre emprunté à la poétesse
argentine Alejandra Pizarnik (1936/1972)
expatriée à Paris.

Un point de départ ferme et sur; un lieu depuis lequel
partir […] A P l’enfer musical

Le parcours à géographie variable, partant de l’expérience
physique et surtout politique du territoire, se déroule dans les
espaces du centre, offrant une plongée dans l’art de notre temps.
L’exposition a été articulée autour de la notion de territoire,
qu’il soit géographique, politique ou intime. Il est souvent
question d’exploitation économique dans la première partie.
Géographique et politique
Les gardiennes de mémoires
Depuis les photographies de Zineb Sedira sur les routes du sucre

Zineb Sedira, Sugar Silos

Ismyrne,  fragments d’un essai poétique, entre histoire et
mémoire, est un film de Joana Hadjithomas.
Les
vidéos sobres de Maya Bajevic refusent l’habillage
esthétique. L’artiste montre les mécanismes de domination
économique sur les échanges nord/sud dans le
commerce du textile à travers cinq toiles représentant des motifs
traditionnels, et des documents d’époques (photo, bons de
commande, articles de journaux…)

Maja Bajevic, Import/Export

Les photographies de Valérie Jouve appartiennent
au domaine de l’antropologie, ainsi qu’aux domaines de la sociologie,
de la représentation du monde.

Valérie Jouve, les Paysages


Les aquarelles de Rebecca Bournigault, sont influencées
par l’actualité.

Rebecca Bournigault, les Emeutiers, Russie, Hong Kong, Chili

Les photographies  d’Yto Barrada sont un brin déshumanisées,
avec ses femmes travaillant dans  des usines
au conditionnement de crevettes, dans la zone franche de Tanger.
Yto Barrada

Thème qui m’intéresse le plus :
l’espace (ou la notion de l’espace et du corps)
Alejandra Pizarnik, journaux 1959-1971
L’intime, le corps
Puis vient le  territoire plus intime , celui du corps
parfois élargi au paysage, l’univers du théâtre,
symbolisé par les rideaux devenus jupes
d’Ulla von Brandenburg
Ulla von Brandenburg,
Blue Curtain, Yellow Curtain, Pink Curtain

Carole Benzaken, déroule son journal pictural de 40 ans
de peinture, le passage des saisons, de l’été paradis perdu, à l’hiver.
Carole Benzaken

Valérie Favre  , dont vous avez pu voir l’exposition monographique
au MAMCS, rend  hommage à ses maîtres
à travers des autoportraits réalisés à la manière de
De Chirico et Hugo Ball.
Valérie Favre

Farah Atassi  s’exerce à la peinture à la manière d’un Mondrian
ou d’un Malevitch, avec des formes géométriques en toile de fond,
d’où émergent d’autres formes géométriques. (1ere photo)
Valérie Belin montre des vanités avec ses photographies
en noir et blanc, très contrastées, de robes précieuses, entourées
de papier de soie, conservées dans des boites.
Valérie Belin

Charlotte Moth, projette des diaspositives

Charlotte Moth

Anne-Marie Schneider dessine comme un enfant.
Ses gouaches lui permettent de donner forme à ses rêves
et cauchemars
Anne-Marie Schneider, les Migrants

Le prix Marcel Duchamp est une distinction créée en 2000,
à l’initiative de collectionneurs français et de l’ADIAF,
Association pour la diffusion internationale de l’art français.
Le prix est remis tous les ans pendant la FIAC, Foire
internationale d’art contemporain. Plus de 70 artistes, lauréats
et nommés
, ont été distingués par le Prix Marcel Duchamp
depuis son lancement.
Fondation Fernet Branca
2, rue du Ballon St Louis
Horaire
du mercredi au dimanche
de 13 h à 18 h

dOCUMENTA 14 Kassel

Pour sa 14e édition, la dOCUMENTA, rendez-vous
quinquennal de l’art contemporain réunit 160 artistes
internationaux, à Kassel.
Ils sont répartis sur plus de 20 sites
jusqu’au 17 septembre, dans la ville de Kassel, capitale
de la Hesse allemande. La question des réfugiés et des
frontières est omniprésente dans les œuvres, qui veut
ignorer le marché de l’art et ses idoles. En effet point
de star du marché occidental comme à la Biennale de Venise,
ici c’est la politique qui est abordée. A Kassel, la critique
du système est une tradition.

Daniel Knorr  sculpture fumante, Expiration Movement

C’est « the place to be« de l’été qui fait accourir de tous les
continents, artistes, curators, directeurs de musée,
collectionneurs et amateurs qui se veulent être dans le vent.
Certains chanceux ont déjà assisté au volet I de Documenta 14
à Athènes. Vous pouvez lire ici un résumé d
un curieux des arts.
C’est le directeur artistique, le Polonais
Adam Szymczyk, qui a la première fois ouvert cette manifestation
d’abord en Grèce le 8 avril dernier, puisant dans  l’actualité riche,
matière à réflexion et renouveau.
Pourquoi Athènes ? Pour célébrer la cité de Socrate, mais surtout
pour se déclarer solidaire d’un pays soumis aux exigences
financières de l’Europe en général et de l’Allemagne en particulier.
Parthénon des livres censurés de Marta Minujin

C’est une manifestation de très grande ampleur, qui envahit la ville.
Les principaux lieux sont le Palais Fridericianum, la
Documenta Halle, les musées Bruder Grimm, Natur im Ottoneum,
le musée de la sculpture, etc … le pavillon de l’Orangerie,
le Palais Bellevue, les 2 Neue Galerie l’une bâtiments récupéré
d’une ex-poste, la Karlsaue.
Hiwa K When we where Exhaling Images

La visite demande de l’organisation, une bonne constitution
physique, et une bonne paire de chaussure, mais aussi du temps.
Les hôteliers vous proposent d’entrée une carte de tram selon
vos besoins. Ce qui est bien commode, Kassel est bien desservie
en trams et bus.

Premier lieu de rencontre sur la FriedrichPlatz :
« Le Parthénon des livres« , (ci-dessus) installation artistique
monumentale, qui est l’attraction majeure de la Documenta.
L’oeuvre spectaculaire de la plasticienne argentine
Marta Minujin, est un plaidoyer contre la censure sous toutes
ses formes.
L’oeuvre a exactement les mêmes dimensions que le Parthénon:
70 mètres de long sur 31 mètres de large, et 10 mètres de hauteur.
Symbole fort dans une Allemagne hantée et honteuse de son passé
nazi, le « Parthénon des livres » a été bâti à l’endroit même où en
1933 furent brûlés les livres d’auteurs juifs ou marxistes par
les sbires d’Adolf Hitler.
Antonio Vega Macotelas, Mill blood

 Le «moulin à sang», qui se présente comme un jouet oublié
et joyeux, dans la Karlsaue  est la réplique exacte d’un appareil
qui a été vraiment exécuté par Antonio Vega Macotela.
Lorsque les colonisateurs ont apporté l’argent des montagnes
et les ont estampillés dans des pièces de monnaie et des barres,
des ânes ont conduit de tels moulins, mais le travail était trop dur.
Et quand il n’y avait plus d’ânes, les plus pauvres des pauvres
devaient s’adresser à la population indigène.

La vidéo de Bill Viola The Raft est une image de la destruction
et de la survie, une métaphore flagrante et viscérale de l’expérience
collective des catastrophes naturelles et des actes de guerre.

Bill Viola the Raft

 Britta Marakatt Labba raconte des histoires et des mythes
sur ses origines et la survie de la terre. Elle
crée des mondes
miniatures politiquement engagés.

Les oeuvres de Cecilia Vicuña compose des poèmes
dans l’espace, «quipoems» – une contraction
du poème et du quipu. Un dictionnaire en ligne définit quipu ,
plutôt réducteur, comme « un dispositif composé d’un cordon
avec des cordes nouées de différentes couleurs attachées,
utilisées par les anciens Péruviens pour enregistrer des événements,
un type d’écriture précolombienne, tradition littéraire qui a donné
au monde des personnalités telles que Gabriela Mistral,
Pablo Neruda et Nicanor Parra. Les épaves des bateaux utilisés
par les réfugiés et échoués sur les côtes grecques sont devenues
une installation de l’artiste mexicain Guillermo Galindo et
transformées en instrument de musique.

 L’artiste irakien-allemand Hiwa k (ci-dessus)
(When we where Exhaling Images)
a empilé des tuyaux
d’égout sur la Friedrichsplatz en face de la documenta halle,
sous forme d’un grand cube. C’est une œuvre d’art puissante,
dont beaucoup de références se révèlent peu à peu.
De loin, il ressemble à un chantier. Si vous vous rapprochez,
vous pouvez voir que les tuyaux d’égout sont confortablement
meublés: avec des lits, des livres, des plantes vertes et des
cuisines avec du café.


La Norvégienne Maret Anne Sara à la Neue Galerie,
dénonce l’oppression des Samis par le pouvoir central
scandinave, en présentant un rideau de crânes de rennes
percés, ainsi que des photos de sa famille qui la soutient
dans son action.

Maret Anne Sara

Au Palais Bellevue, c’est la vidéo de

La vidéo de l’artiste israélo-américain Roee Rosen, est un bonheur,
clin d’oeil ironique à Jeff Koons, entre autres.

Ci-dessus c’est un résumé de ce que j’ai apprécié
Il y a une installation d‘Olaf Holtzapfel, dont je n’ai pas
saisi la nécessité de couper des arbres afin de construire
sa sculpture.

Olaf Holtzapfel

Bien que toutes les œuvres et installations en extérieur soient
prévues pour être temporaires, seize créations exceptionnelles
ont pu être durablement acquises à ce jour –
donations ou acquisitions issues des diverses documenta.
Leur maintien en place n’a pas résulté d’une politique
d’acquisition systématique, mais de l’engagement participatif
de la population ainsi que de la diligence des artistes et des
mécènes. Pour onze des seize œuvres d’art en extérieur de la
documenta (dont l’installation des 7000 chênes),

La ville de Cassel en a assumé la responsabilité en tant
que propriétaire.
Elles sont représentatives de ce que chaque documenta entendait
communiquer.
Elles reflètent ainsi des étapes importantes dans l’histoire
de cette exposition d’art mondiale et constituent des
exemples actualisés des rapports de l’art avec les espaces
urbains ou paysagers.
A consulter ici
Déplacement et séjour à titre personnel
à mes frais

A World Not Ours

Jusqu’au 27/8/2017 à la Kunsthalle de Mulhouse

A World Not Ours est une exposition collective
consacrée à la crise actuelle des réfugiés et
les déplacements forcés de population causés par
la guerre en Syrie et dans d’autres zones de conflit.
L’exposition, dont le premier volet a été inauguré
l’été dernier à l’Espace Pythagorion de la
Schwarz Foundation, sur l’île de Samos en Grèce,
cherche à contrebalancer la vision réductrice ou
partielle d’une crise trop souvent limitée à des images
d’embarcations de fortune et de traversées périlleuses
depuis la Turquie ou la Libye.
L’idée est de se pencher sur l’avant et l’après de ces
moments dramatiques.

Alors que la première partie de l’exposition était
consacrée à l’expérience de la fuite, au voyage périlleux
et à l’économie clandestine qui entretient la précarité
des réfugiés, le volet mulhousien se penche davantage
sur l’accueil réservé aux réfugiés, sur les procédures
légales et les réalités quotidiennes auxquelles ils sont
confrontés, « la terre promise » atteinte.
Cette seconde partie s’attache également à observer
la façon dont les européens vivent la crise migratoire,
à explorer les problèmes de représentation de la
souffrance et à poser la question de la « propriété »
des images de réfugiés et du droit de les représenter.

A World Not Ours regroupe artistes, photographes,
cinéastes et militants qui pour beaucoup sont originaires
du Moyen-Orient ou du Sud-Est de l’Europe, de régions
directement confrontées au danger, à la guerre et à l’exode.
Ils ont une expérience personnelle, voire intime, du
traumatisme et de la souffrance collective.

Utilisant des médiums aussi divers que l’installation,
la photographie, la vidéo et l’art action, ils nous plongent
au cœur de la condition des réfugiés et révèlent
la complexité de l’origine du problème en le situant
dans un contexte plus large.
Les artistes participants :

Azra Akšamija (1976, Bosnie-Herzegovine)
Taysir Batniji (1966, Palestine)
Tanja Boukal (1976, Autriche)
Ninar Esber (1971, Liban)
Aslan Gaisumov (1991, Tchétchénie)
Mahdi Fleifel (1979, Emirats Arabes Unis)
Stine Marie Jacobsen (1977, Danemark)
Sven ’t Jolle (1966, Belgique)
Sallie Latch (1933, Etats-Unis)
Eleonore de Montesquiou (1970, Estonie/France)
Giorgos Moutafis (1977, Grèce)
Marina Naprushkina (1981, Biélorussie)
Juice Rap News (créé en 2009, Australie)
Somar Sallam (1988, Syrie/Algérie)
Mounira Al Solh (1978, Liban)
Diller Scofidio & Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan,
et Ben Rubin en collaboration avec Robert
Gerard Pietrusko et Stewart Smith, d’après une idée
de Paul Virilio (international)
Commissaire d’exposition :
Katerina Gregos, assistée de Sarita Patnaik.

≪ Et si c’était moi ? Comment réagirais-je ? ≫
Espérons que l’exposition  soulèvera la question.
Les migrations vont rester l’une des questions
brûlantes de notre époque, de plus en plus de
gens seront contraints de fuir pour des raisons environnementales, économiques ou politiques,
et nous devons repenser en termes de générosité
et d’hospitalité réciproque la notion de
cohabitation sur une planète
de plus en plus interconnectée.
C’est l’un des grands défis de
notre temps, et la solution ne peut être
une politique de division et d’exclusion.

Festival Météo
Alan Curran en workshop à La Kunsthalle
Stage de 3 jours de musique improvisée
Lundi 22 — Jeudi 24 août
Concert de clôture
Jeudi 24 août R 17:30
Cette année, La Kunsthalle est partenaire du festival
Météo et accueille un workshop d’Alvin Curran, dans
son espace d’exposition. Ouvert à 20 participants,
Alvin Curran invite les musiciens à improviser avec
la composition ou composer avec l’improvisation.
Il étudie avec eux l’influence des déplacements et
des positions ≪ assis, couche ≫ sur le type du jeu et
propose d’y inclure tous types d’objets métalliques résonnants.
Le stage donnera lieu a une représentation
publique jeudi 24 aout a 17:30.
L’atelier est réservé de préférence
aux instruments acoustiques sans amplification.
Informations, inscriptions, programme complet
du festival sur www.festival-meteo.fr

 

Sommaire du mois de juillet 2017

Documenta 14, le Parthénon des livres censurés de l’artiste argentine, Marta Minujín

04 Juillet 2017 : La révolution est morte. Longue vie à la révolution !
07 juillet 2017 :  Rodney Graham. Lightboxes
10 juillet 2017 :  Véronique Arnold 
12 juillet 2017 :  Robert Cahen à Macao
14 juillet 2017 : 
15 juillet 2017 : 21 rue La Boétie au musée Maillol
17 juillet 2017 :  Alexandre Rodtchenko
 

Robert Cahen à Macao

« La musique ne doit pas être le miroir de l’image,
mais son alter ego
 »
Robert Cahen

Robert Cahen
, ce poète aux semelles de vent a été
choisi pour fêter les 30 ans de l’Alliance française à Macao.
en présence de Eric BERTI
Consul General of France in Hong Kong and Macau
La vidéo installation de Robert Cahen  » Crossing of Time « 

et de son collaborateur  Thierry Maury sera projetée
lors du vernissage au Sofitel de Macao, samedi le 15 juillet,
at 4:00pm at the lobby
and the concert of Laurent Couson & Friends
“Tribute to Gainsbourg”
Sa réputation de vidéaste n’est plus à faire.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation,
Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre
les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique
de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations
techniques et linguistiques de la musique concrète.

Robert Cahen & Thierry Maury photo de Jorge Luis Vaca Forero

Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des
instruments électroniques, il traite les images comme les sons,
les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange
entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son
en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis,
qui rendent visible un « temps retenu », pour construire
un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et
en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue,
expérimentation physique de la vidéo dans l’espace
constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973),
il manipule l’image et la rend malléable.
Voici ci-dessous la vidéo tournée pour les 30 ans de l’Alliance
Française à Macao ici
En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes
considérée comme l’une des vidéos les plus
importantes des années 1980.

Tout le monde se souvient de sa vidéo « Sanaa passage en noir »
tournée au Yemen et projetée au festival Musica.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également
remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM
de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives,
en 1995.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen
ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et
à l’étranger.
Macao, photo Robert Cahen

De Hong Kong à Buenos Aires, Barcelone, en passant par Strasbourg,
Mulhouse, Besançon, Colmar, Grenoble, Paris, il parcourt le monde.
Son exposition « Entrevoir » au MACMS de 2015, suivi d’une autre
« Temps contre Temps » au musée du Temps de Besançon,
sa participation au Festival Musica de Strasbourg en 2013,
où il présenta Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige
« Mémoriale »,
qu’il a revisité pour le musée des
instruments de musique et présenté à la Philharmonie
de Paris en 2017.


Ushba et Tetnuld, est un opéra-poème multimédia de Nicolas Vérin,
qu’il illustra avec sa vidéo tournée en Géorgie.
D’Argentine en Italie, d’Afrique en Amérique, de master class
en workshop, pionnier de l’art vidéo, son oeuvre, empreinte
de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions
de temporalités et notamment au rapport musique et temps,
rythme et silence. Sa vaste production artistique, reconnue
dans le monde entier est accessible dans un coffret de DVD
D’Allemagne (ZKM) en Chine, de la Filature de Mulhouse,
à la Fonderie,
ses Paysages Urbains à Lille, du Jeu de Paume
à Paris, il est le « Juif errant » terme utilisé par lui-même dans
son allocution, lors de sa nomination en qualité de
chevalier des Arts et Lettres.

On ne peut pas oublier sa « Peinture mise en mouvement«  au
musée Unterliden de Colmar avant les travaux de rénovation.
Avec ses amis artistes il a « pris le temps » à la Fondation
Fernet Branca.

Ses yeux bleus sont toujours à l’affût de l’insolite, comme du beau,
qu’il aime partager avec nous. Ses prises de vue, ses vidéos, font
le bonheur de ses admirateurs et des suiveurs sur Facebook.
Il lui arrive aussi de faire tomber un piano (festival Chopin),
mais aussi les mots et les objets.
Tout en se souvenant de ses maîtres, il encourage les jeunes
artistes à avoir confiance en eux et à aller de l’avant.
Depuis l’année dernière c’est Jean François Kaiser
qui est devenu son galeriste à Strasbourg.
en tournage à Macao

Cold Wave

 Jusqu’au 2 juillet 2017

Elles sont au nombre de trois, comme les trois grâces,
elles ont en commun le goût, pour le froid,
d’où le titre ( vague froide ou vague de froid), pour l’aventure, les extrêmes.
Par cette chaleur estivale vous pouvez vous rafraichir
en visitant cette très belle exposition.

Elles sont surtout photographe, exposées sur les cimaises,
de la Galerie de la Filature, grâce à l’œil connaisseur
d’Emmanuelle Walter, commissaire de l’exposition.
Aurore Bagarry, Camille Michel,  sorties de l’Ecole d’Arles,
Anna Katharina Scheidegger, a fait ses études à l’École
Nationale  Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et au
Fresnoy, studio national des arts contemporains à Tourcoing.
Trois femmes photographient les glaciers des Alpes et paysages
du Grand Nord pour souligner la beauté mais aussi la fragilité
de ces lieux menacés de disparition.

Les paysages qu’elles photographient appartiennent à
une double tradition, celle  de la description poétique et
intimiste du paysage, et celle qui considère le paysage
d’un point de vue  scientifique et précis. Entre exploration
plastique et démarche documentaire, leurs images sont le
fruit d’une expérience – de la randonnée glaciaire dans
les Alpes ou de l’expédition en embarcation entre la Gaspésie
et le Groenland. Les couleurs et les matières sont celles
des lieux extrêmes : banquises s’évanouissant dans le ciel,
reliefs des moraines, pointes des glaciers.
Aurore Bagarry, Camille Michel et Anna Katharina Scheidegger
semblent révéler à notre regard la profondeur
de la terre engendrant la surface, épiderme du monde
dont le spectacle nous brûle et nous agite.

Aurore Bagarry
www.aurorebagarry.com

Aurore Bagarry est une photographe et vidéaste française.
Née le 2 juin 1982 au Mans, elle vit à Saint-Brieuc.
Aurore Bagarry est représentée par la Galerie Sit Down
www.sitdown.fr
Aurore Bagarry est diplômée de l’École Nationale de la
Photographie d’Arles et des Gobelins de Paris, l’École
de l’image en Photographie, option traitement des images.
Son travail appréhende la relation entre la photographie
et le document. Cette exploration a pris plusieurs
formes : le portrait en studio (série Quelle histoire !, 2008),
la pratique de l’errance (Journal Japonais, 2012),
l’archéologie (Louqsor 2030, 2008-2013) et plus  récemment
la photographie de montagne (Glaciers, 2012-2017).
Aurore Bagarry courtoisie

Ses recherches ont été soutenues par le prix LVMH en 2008,
le ministère des affaires étrangères en 2009 et le
Centre National des Arts Plastiques en 2013 et 2015.
Pour Aurore Bagarry, la carte n’est pas l’objectif mais le
point de départ d’une exploration contemporaine.
C’est à un inventaire photographique des glaciers qu’elle
procède.Elle restitue l’emplacement des fleuves gelés
et reporte les points de vue photographiques comme
cela se faisait au 19e siècle.
Courtoisie Aurore Bagarry

Le recours à la chambre photographique, l’infinie qualité
de détails et la totale maitrise technique des rendus
de lumière et de couleur, renvoient aux approches
documentaires les plus exigeantes. Le style en est adopté
mais les choix de points de vue, de lumière et de cadrage
troublent l’impression de « déjà vu ». Ces glaciers ne
ressemblent ni à ceux, actuels, issus de la conquête sportive,
ni à ceux enregistrés par les glaciologues  contemporains,
ni encore aux images « noir et blanc » des glaciers d’albumine,
de collodion ou de gélatine qui  ont pâli avec le temps.
La vision est revitalisée ici, via la couleur, dans la rencontre
extrême et sensible entre une jeune femme photographe et
des sites qui, s’ils ne sont plus considérés comme maudits,
n’en restent pas moins fascinants.
CAMILLE MICHEL
www.camillem.net

Camille Michel est une photographe française.
Née le 27 mars 1988 à Aulnoye-Aymeries, elle vit et
travaille à Paris.
Elle est lauréate du Prix Filature mulhouse015,
biennale de la jeune création contemporaine.
Depuis 2015, son travail est représenté par le studio
Hans Lucas www.hanslucas.com

Camille Michel est une photographe française ayant
étudié les arts à Paris 8 et la photographie à
l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles.
Ses photographies constituent des documentaires poétiques.
Dans son travail elle s’intéresse à la relation entre l’homme
et l’environnement, et à leurs impacts respectifs,
dans les sociétés proches de la nature. L’influence
d’une nature, parfois hostile, sur le mode de vie de l’homme
mais aussi les dommages humains sur l’environnement.
Quelles relations entretiennent l’homme et la nature au
21e siècle ? Que reste-t-il de la culture traditionnelle ?
Quel est l’impact de l’industrialisation ? Elle documente
avec la photographie la vie quotidienne de populations
et de communautés en période de bouleversements.
On imagine à peine cette jolie jeune femme partant en
expédition dans le grand nord, s’embarquant avec des
scientifiques.

Dans l’exposition Cold Wave, Camille Michel livre
le portrait d’un Groenland contemporain, tiraillé
entre tradition et modernité. Uummannaq est un documentaire
sur un village au Nord. Stories from the Sea résulte
d’un voyage sur un bateau d’expédition le long de la côte Ouest.
Sur l’île, les modes de vie et de consommation s’occidentalisent.
La pêche s’industrialise. Les chiens de traîneaux ne sont
plus beaucoup utilisés. Ils cohabitent maintenant sur la
banquise avec les voitures, les quads et les scooters.

Pack of dogs on ice looking for someone Camille Michel courtoisie

Les téléphones portables et les réseaux sociaux
sont à la mode ! Des infrastructures modernes marquent
le paysage : supermarchés, café, station-service.
Les importations de nourriture industrielle et
de produits européens permettent de rendre la vie
plus simple mais génèrent des problèmes de santé comme
le diabète et aussi une importante pollution.
Dans le village, tous les déchets sont brûlés en plein air.
Uummannaq, Greenland, 2015. Camille Michel courtoisie
Uummannaq, Groenland, 2015.

D’inquiétantes traces de dioxine ont été relevées dans
les eaux du lacs. La santé des habitants et la sécurité
alimentaire sont menacées. Beaucoup d’habitants partent
vers Nuuk la capitale ou le Danemark à la recherche de
travail et d’une vie plus confortable.
Le changement climatique est-il plus responsable
des problèmes que la course à l’économie globale moderne
qui transforme désormais la société Groenlandaise en
une société matérialiste ?
Anna Katharina Scheidegger
www.annakatharina.org


Anna Katharina Scheidegger pratique la photographie,
le film et la vidéo.
Née en 1976 en Suisse, elle vit et travaille à Paris.
Anna Katharina Scheidegger a fait ses études à
l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris
et au Fresnoy,
studio national des arts contemporains à Tourcoing.
Elle était membre de l’Académie de France à Madrid et est
actuellement artiste en résidence au MAC VAL (Musée d’Art
Contemporain du Val-de-Marne) et à la Cité internationale
des Arts à Paris.
Anna Katharina Scheidegger courtoisie

Ses oeuvres nous font découvrir des phénomènes urbains, le lien
passé et futur entre l’architecture, le pouvoir et la société.
Avec la photographie et la vidéo, elle affirme la primauté
du documentaire. Son travail l’amène progressivement vers
des sujets pesants, difficiles. Elle travaille de plus en plus
souvent sur des gens à la marge de la société, attirés par ces
extrêmes, s’approchant au bord de l’envergure des modèles
de vie possibles.
Anna Katharina Scheidegger courtoisie

Les glaciers suisses se sont considérablement réduits
durant le 20e siècle, avec un affaissement atteignant une
vingtaine de mètres au cours des quinze dernières années.
Pour les protéger du réchauffement climatique, les scientifiques
ont entrepris une opération audacieuse : chaque été, ils emballent
les glaciers les plus vulnérables dans des kilomètres de bâche
isolante pour les mettre à l’abri des rayons du soleil.
Témoignant de cette lutte acharnée, les images
d’Anna Katharina Scheidegger dégagent une esthétique
tragiquement extraordinaire.

Les villageois de la vallée de Fiesch en Suisse, dépendants
de la nature et du tourisme, s’arrangent avec Dieu, les esprits
et les projets scientifiques sans qu’aucun ne puisse exclure
l’autre, avec comme unique but de conserver le fondement
de leur communauté autant identitaire qu’économique,
le coeur de leur existence : le glacier d’Aletsch.
Dans cette vallée du bout du monde, entre mythes et sciences,
l’écologie et la tradition se fondent dans une avancée
imperturbable vers l’avenir.
Anna_Katharina Scheidegger courtoisie

Anna Katharina Scheidegger est lauréate de nombreux prix tels
que le prix Artiste-Air Suisse et le prix de la Photo de Berne.
Ses oeuvres font, entre autres, partie de la collection du CNAP
et de la Maison européenne de la photographie
rencontre, visite guidée en présence de Camille Michel
samedi 10 juin 11h
dans le cadre de mulhouse017 biennale de la jeune
création contemporaine
entrée libre en galerie
www.mulhouse.fr/fr/mulhouse-017
LA GALERIE DE LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE
Galerie en entrée libre
du mardi au samedi de 11h à 18h30
les dimanches de 14h à 18h et les soirs de spectacles
20 allée Nathan Katz – 68090 Mulhouse cedex
T +33 (0)3 89 36 28 28 – www.lafilature.org
La Filature, Scène nationale, est membre de Versant Est
Réseau art contemporain Alsace http://versantest.org
et de la Régionale

Talents Contemporains 5e édition

Le Centre d’Art Contemporain de la Fondation
François Schneider, présente les oeuvres des
sept lauréats de la cinquième édition du concours
« Talents Contemporains », jusqu’ au
10 septembre 2017.

Akmar, Julie Chaffort, Rebecca Digne, Mathilde Lavenne, Benoît Pype, Alex Seton et Zhang Kechun, il manque Rebecca Digne, Mathilde Lavenne

Chaque année, le Concours permet de découvrir,
grâce à des oeuvres de qualité et déclinées dans différents
mediums – installations, vidéos, photographies ou sculptures -,
les « talents » du XXIe siècle.
Akmar, Julie Chaffort, Rebecca Digne,
Mathilde Lavenne,
Benoît Pype, Alex Seton et
Zhang Kechun sont les lauréats de l’édition 2015,
parmi les 42 finalistes sélectionnés.
Originaires de différents pays (Australie, Chine, Pays-Bas,
France) et issus de formations artistiques variées,
ils représentent un panel de la création contemporaine
mondiale, sélectionnés par le Grand Jury International
composé de figures majeures de la culture.
Chaque année, plus de 2000 artistes de 90 pays
proposent
leur candidature.
Chacun offre une approche de l’eau avec un regard personnel.
Mutation d’un territoire pour l’un, modernisation pour
l’autre, voyages, migration, dérives, autant de sujets et de
réflexions que ces artistes intègrent dans leurs oeuvres tour à
tour décalées, engagées, introspectives, humoristiques
ou poétiques. Il ressort cette année, de la part des artistes
sélectionnés, un travail commun sur la lenteur,
une nouvelle approche de la temporalité, le calme, la minutie,
la contemplation, la solitude, « de la poésie dramatique »
d’après le commissaire Auguste Vonville.
Le Concours « Talents Contemporains » permet ainsi de
participer à un décloisonnement des frontières et
des mediums, et de faire connaître des artistes prometteurs.
Les sept lauréats reçoivent chacun 20 000 euros pour
l’acquisition de leur oeuvre. Une enveloppe de 160 000
euros est consacrée à la réalisation des oeuvres présentées
sous forme de projets comme aide à la production.
Akmar, née en 1976 – Pays-Bas, pour son oeuvre
Seascapes [according to MAYA2009],
compare le processus de la pensée de l’homme avec
celle de l’ordinateur. Si les progrès dans la pensée
de l’homme vont  de pair avec un niveau croissant
d’abstraction, les progrès dans la pensée de l’ordinateur
vont de pair avec une simulation de plus en plus
importante du monde réel.
S’installe alors une «Love Story» entre la nature
et la science. L’installation se compose de quatre
vidéos affichant chacune  une mer artificielle différente.

vidéo, 2015 Julie Chaffort, née en 1982 – France,
pour son oeuvre Montagnes noires, vidéo, 2015
Le gris de la mer a rattrapé le ciel. Un orage éclate.
Une apparition. La pluie arrive doucement.
Deux minutes de dérive. La tête dans le brouillard.
Seuls. Est-ce réel ? Où vont-ils ?
il faut souligner, la qualité picturale de ses vidéos.

Rebecca Digne, née en 1982 – France, pour son
oeuvre Climats, vidéo 2014
Les pièces de Rebecca Digne sont des évocations
énigmatiques qui saisissent l’espace de projection et
d’exposition comme un « lieu de résistance face au temps ».
L’image, à la fois sujet et médium, est exploitée comme
un territoire où s’entremêlent des enjeux liés à la question
de l’attente, du temps, de l’identité, du geste ou du rituel.

Mathilde Lavenne, née en 1982 – France,
pour son oeuvre Focus on infinity, vidéo, 2015
Le film est l’histoire d’un voyage qui commence à bord
d’un bateau, une traversé à la fois physique et symbolique.
Il implique un retour à soi après avoir effectué un
déplacement, une rencontre, un trajet d’un point à un autre.
Il est d’ailleurs construit sous la forme d’une boucle temporelle
et évoque dans sa structure même un cycle, une réversibilité.
La présence du bateau est porteuse de sens tant il fait référence
aux rêves et aux mythes au même titre que l’eau, élément
du rêve par excellence.
Benoît Pype, né en 1985 – France, pour son oeuvre
Chutes libres, installation,
Les sept oeuvres Chutes libres de Benoît Pype sont
nées de la chute d’une goutte de métal en fusion
dans un volume d’eau, générant une variété de formes
accidentelles et spontanées aux contours aléatoires.
Ce procédé est inspiré du rituel du «Bleigiessen»,
pratique divinatoire issue des cultures germaniques
au cours de laquelle l’observateur interprète les formes produites.

2013 Alex Seton, né en 1977 – Australie,
pour son oeuvre Deluge in a paper cup,
sculpture,
Cette oeuvre est une expression de cette préoccupation
de la fluidité du temps. Matériellement les éléments
individuels traînent ensemble dans une relation
précaire dépendant du flux constant de l’eau.
La coupe de marbre reste au sommet du support en bois.
Ils sont maintenus ensemble par le gonflement des jointures
en bois, l’eau débordant goutte après goutte dans la coupe.
Une fois mis en marche, l’eau ne peut pas être retirée,
ou alors les joints en bois se rétrécissent et se désagrègent,
la coupe de marbre tombe et se brise, et le plateau en
oxyde d’acier rouille. L’eau est à la fois conduit et destructeur
de vie.
2015 Zhang Kechun, né en 1980 – Chine, pour son oeuvre
The yellow river, photographie, 2012
L’oeuvre The Yellow River nous montre un homme
solitaire sur un îlot, en pleine conversation téléphonique.
Celui-ci est un batelier, en charge de transporter les groupes
de touristes sur son canot pneumatique. Dans cet étrange
scénario, le seul être humain apparaît comme microscopique
face à une étendue d’eau à perte de vue, peut-être une
allusion à la puissance démesurée de cette ressource si précieuse.
Marie Terrieux directrice culturelle de la Fondation François Schneider

AUTOUR DE L’EXPOSITION
Visite guidée avec les artistes

Visites guidées tout public
Deux dimanches par mois à 15h. 14 et 28 mai ;
11 et 25 juin ; 9 et 23 juillet ; 13 et 27 août et
le 10 septembre
Annonce des lauréats du Concours
« Talents Contemporains » 2016
Vendredi 19 mai de 18h à 20h
Nuit des Musées
Samedi 20 mai de 18h à minuit
Découverte nocturne du jardin de sculptures,
de l’exposition et rencontres avec une sélection
des finalistes de « Talents Contemporains » 2016.
Atelier famille : Fragilité et matière
20 juillet et 10 août de 14h30 à 17h30
À partir de l’oeuvre d’Alex Seton,
deux ateliers ouverts aux familles pour
s’essayer à la sculpture.
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée.
Nuit des Etoiles
Samedi 29 juillet de 18h à minuit
Pour la deuxième année consécutive,
la Fondation propose, aux amoureux du ciel étoilé,
sa terrasse panoramique pour profiter de cette
nuit aux étoiles filantes.
Festival de musique Météo/Campagne
Mercredi 9 août à 19h
Dans le cadre du Festival 2017, une performance
visuelle et sonore de l’artiste Tomoko Sauvage
aura lieu à la fondation.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Au Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS)
jusqu’au 30 juillet 2017
« Rien n’a jamais cessé de commencer »
: énigmatique et poétique, cette phrase de Pierre
Mercier (1946-2016)

Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
vidéo avec défilement d’un texte de Charles de Bovelles, 6’30

donne son titre à un projet
collaboratif qui réunit le Musée d’Art moderne

et contemporain de Strasbourg (MAMCS),
la Haute école des arts du Rhin (HEAR) et
le LaM –
Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut
– trois lieux qui ont

accompagné le parcours de l’artiste.

Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Cibachrome, bois graphité, verre, 68×52 cm.
Musée des beaux-arts, Calais


Cette manifestation pluridisciplinaire incluant
une exposition sur deux sites
, ainsi qu’un festival,
entend
rendre compte de la pensée et de l’oeuvre
Pierre Mercier, tant dans le champ des arts visuels,

photographie, dessin, sculpture, vidéo, installation
ou encore performance, que dans son rôle de

formateur-informateur dans les différentes
écoles d’art

(Dunkerque et Strasbourg) où il a enseigné.


La question de la transmission et du flux comme
moteur et témoin du vivant et de l’humain s’avère, en

effet, centrale dans son parcours d’artiste-enseignant.
Au MAMCS, une exposition au parcours globalement
chronologique – depuis les années 1980

jusqu’aux dernières vidéos réalisées en 2015 –
vise à mettre en lumière une pensée en constellation,

nourrie de philosophie, de poésie et d’histoire de l’art.
Outre les quelque cent oeuvres (photographies,

vidéos, dessins, installations) réunies dans cette
présentation, de nombreux carnets et documents

d’archives témoignent de l’intérêt de Pierre Mercier
pour le Moyen Âge, la
peinture de vanités, l’art du
portrait et l’oeuvre d’Auguste Rodin.

Au fil de ses « Promenades » – ainsi nomme-t-il les
vidéos que le regardeur est invité à expérimenter
visuellement (montage alternant texte et image, travail sur le

fragment, le ralenti…) – Pierre Mercier propose une
lecture vivante et singulière de Gilles Deleuze,

Félix Guattari, Charles de Bovelles, Ludwig Wittgenstein,
Jacques Lacan devenus personnages à part
entière.
Les écrits de Robert Graves et de Jean-Pierre Vernant
sur les mythes et ceux d’André Leroi-
Gourhan sur
le geste et la parole nourrissent également sa démarche
qui allie réflexion sur l’image et
développement
d’une oeuvre plastique où se multiplient les tentatives
de traiter de la mobilité, la
symétrie, le double, la couleur,
la dialectique horizontal/vertical ou encore le diagramme.

Cultivant le « faire » dans toutes ces acceptions y compris
l’expérimental, le mal fait, le grossier, le

bricolage et le grotesque.

Pierre Mercier a développé une oeuvre multidirectionnelle
où l’humour et la dérision sont bien souvent invités.
De ses premières photographies en noir et blanc


sur le thème des travailleurs dans la rue à ses vidéos
réalisées en Iran, de ses séries mettant en scène des pièces

viandes à ses dessins sur papier journal, en passant par
ses sculptures vivantes ou encore aux
nombreuses
promenades vidéos, l’exposition propose une circulation
dans une oeuvre ramifiée qui
interroge l’art autant
que la vie, « jusqu’au bonheur »
(titre emprunté au roman de Patrick Varetz lu par

Pierre Mercier pour son oeuvre Promenade Obscure, 2015)
Pierre Mercier, les vanités

Commissariat : Barbara Forest, conservatrice au MAMCS
et Estelle Pietrzyk, directrice du MAMCS

Avec le conseil scientifique de : Joëlle Pijaudier-Cabot,
directrice des Musées de la Ville de
Strasbourg,
Marie-Thérèse Champesme, commissaire d’expositions
indépendante, responsable de la
Villa La Brugère,
Christophe Boulanger, attaché de conservation au
LaM et commissaire d’expositions
indépendant,
Dominique Viéville, Conservateur général du
patrimoine, ancien directeur du musée
Rodin.
Autour de l’exposition :
Vendredi 28 avril : journée d’études à l’Auditorium
des Musées (MAMCS). Programmation et modération : Christophe Boulanger, attaché de conservation en charge de l’art brut, LaM.
Samedi 20 mai : Nuit européenne des musées.
Programmation de deux performances.
Samedi 17 juin à 14h30 :
visite « Le temps d’une rencontre » avec Francisco Ruiz
de Infante, artiste plasticien, réalisateur et enseignant
à la HEAR
Vendredi 19 mai à 12h30 et mardi 23 mai à 14h30
: visite « 1 heure, 1 œuvre »
Manifestations partenaires
LaM – Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut

L’exposition organisée par le LaM se tiendra du
18 novembre 2017 à fin février 2018 à
Villeneuve d’Ascq (59).

www.musee-lam.fr/