Au musée Frieder Burda de Baden Baden
jusqu’au 21 mai 2018
Mythes, projections, aspirations : à l’ère des
« fake news » et des « alternative facts », il apparaît
clairement que le rêve américain est inextricablement
lié à des images et symboles ayant une forte charge
émotionnelle. Dans le même temps, il n’existe guère
d’autre nation qui soit aussi consciente de l’impact
potentiel des images. Les représentations de
l’ « American way of life » produites par les médias
et l’industrie du divertissement sont aptes à cimenter
certains rapports de force et perceptions de la réalité
existants, tout autant qu’à les remettre radicalement
en question.
Au travers de quelque 70 chefs d’œuvre de l’art
américain contemporain, tels Race Riot (1964)
de Andy Warhol, Bear and Policeman (1988),
une sculpture grandeur nature signée Jeff Koons,
ou les installations en lettres lumineuses de Jenny Holzer Truisms (1994), l’exposition America ! America ! How real is real ? montre
comment les artistes ont commenté la réalité
américaine depuis les années 1960 jusqu’à
aujourd’hui. Elle invite à un voyage à travers la
culture visuelle de l’Amérique par le biais
d’œuvres faisant partie de la collection Frieder Burda
tout comme de nombreux prêts prestigieux.
Les grands noms du pop art tels que Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou James Rosenquist ont été
les premiers à transformer la surface de la culture
de la consommation en un art dont le langage possède
une énorme force de séduction et une froide
distance. En adoptant les méthodes de la
reproduction commerciale des images, ils abandonnent
les notions traditionnelles d’authenticité. C’est le même
sentiment d’aliénation qu’incarnent les œuvres
des grands peintres américains des années 1980.
Les toiles de Eric Fischl, intensément psychologiques,
les scènes hermétiques de Alex Katz, les immenses
dessins au graphite de Robert Longo aux accents de films noirs, dissèquent les rêves et les peurs
d’une classe moyenne blanche en mal de repères.
Au même moment, des artistes tels que Jeff Wall
ou Cindy Sherman conquièrent la scène artistique
en posant un regard critique sur notre perception
marquée par les médias ; ils deviennent des modèles
pour les générations futures. Cindy Sherman
L’art conceptuel, la performance et la photographie
sont autant de stratégies qui créent des univers
picturaux dans lesquels se perdent les frontières
entre réalité et mise en scène : How real is real ?
Horaires
Mar-Dim, 10h – 18h
Fermé le lundi, excepté jour férié.
Ouvert tous les jours fériés, excepté le 24.12. et le 31.12. Bus n° 201 et 216 depuis HBH Baden Baden ICE par l’Allemagne, depuis Bâle SBB TGV retour de Baden Baden, Strasbourg Mulhouse
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C’est à la Filature de Mulhouse et vous n’aurez
que l’embarras du choix. A vos agendas 17 jours intenses du 10 au 27 janvier 2018
Au programme de cette 6e édition de ce festival
dédié aux Cultures du Sud :
À La Filature, chaque début d’année est inauguré
par des productions artistiques qui ont pour toile
de fond le bassin méditerranéen avec le Festival les Vagamondes.
Des spectacles + des expositions avec
des artistes venus d’Italie, Liban, Iran, Algérie,
Tunisie, Grèce, Égypte, Burkina Faso, Côte d’Ivoire,
Madagascar, France…
+ des rencontres, conférences, projections avec
des géographes, historiens, écrivains, journalistes…
pour aborder les cultures du Sud par la géographie,
l’histoire, la géopolitique, l’économie,
la gastronomie.
Un programme riche avec de nombreux partenaires. Renaud Serrz interviewé par Szenik sur FaceBook
Théâtre Premières Mondiales 2 spectacles créés à La Filature à l’issue
de résidences X-Adra de Ramzi Choukair
+ It’s a good day to die de Kamal Hashemi
+ 1 commande la création symphonique de Bruno Girard
Ramzi Choukair
Une création pour l’inauguration du festival les Vagamondes10 janvvier 2018
Ces militantes de l’opposition syrienne sous
le régime de Bachar El Assad père dans les années 1980,
incarcérées voire torturées dans leur pays qu’elles ont
dû quitter, témoignent, raconter leurs histoires mais
aussi celles des sept mille autres prisonnières du régime
à travers un spectacle dramatique mais combien réaliste
intitulé « X-Adra », théâtre dont elles sont les actrices.
Réunies par le metteur en scène Ramzi Choukair. Photos Une exposition de photos 19h le 10 janvierle vernissage dans la Galerie de Muchismo, l’exposition de Cristina de Middel (Alicante, 1975), l’une des photographes
les plus singulières et les plus prolifiques au monde,
poursuit avec frénésie de nombreux projets depuis
l’immense succès de sa série Les Afronautes en 2012.
Ancienne photojournaliste, elle développe depuis plusieurs
années une recherche personnelle, dans une approche
plus conceptuelle, abandonnant peu à peu la presse
pour le monde de l’art.
En 2017, elle est nominée par l’agence Magnum Photos et reçoit le Prix national de la photographie du ministère de la Culture espagnol. Pour son projet Muchismo, créé à Madrid en juin 2017, Cristina de Middel choisit de revisiter l’intégralité
de son œuvre et de l’accrocher comme elle la stocke
dans son atelier, c’est-à-dire sans ordre apparent
et dans une accumulation colossale. Concert
Un concert concert symphonique
ven. 19 janv. 2018 20h00
sam. 20 janv. 2018 20h00
le Concerto d’Aranjuez pour guitare
de Joaquin Rodrigo
(interprété par la guitariste soliste
sino-américaine virtuose Meng Su) nous fera
pénétrer dans les jardins du palais royal d’Aranjuez,
avant de terminer ce programme intitulé Le vent se lève par la majestueuse orchestration
que Ravel a fait des Tableaux d’une exposition de Modest Moussorgski Chant La chanteuse d’origine iranienne Azam Ali jeudi 18 janv. 2018 20h30 une musique d’inspiration traditionnelle
moyen-orientale avec de l’électro-acoustique ;
une danseuse derviche avec des technologies
interactives qui animent une scénographie numérique ;
le tout traversé par la voix suave et chaleureuse de la
chanteuse d’origine iranienne Azam Ali bar oriental dès 19h30 aux Dominicains de Haute-Alsace
+ aller-retour en bus départ de La Filature à 19h
(supplément 5€). Réservation obligatoire auprès
de la billetterie de La Filature : 03 89 36 28 28 Clôture en apothéose avec Emel Mathlouthi samedi le 27 janv. 2018 à 21h00 au Noumatrouff
C’est en pleine Révolution de Jasmin, lors d’une
manifestation en 2011, que cette jeune tunisienne
entonne Kelmti Horra (Ma parole est libre).
Une vidéo de cette chanson, immédiatement relayée
par les réseaux sociaux, en fera alors l’hymne du Printemps arabe. Après un premier album,
elle participe aux côtés d’Élise Caron et Jeanne Cherhal
à un concert de chant de femmes à Téhéran qui fera
l’objet du film d’Ayat Najafi No Land’s song (sam. 27 janv. 18h à La Filature).
Invitée à interpréter son hymne lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix en 2015,
Emel Mathlouthi est dès lors adoubée par la
presse internationale. Son nouvel album Ensen (Humain),
enregistré en 2017 en partie par le producteur
de Björk et Sigur Rós, mixe sonorités électroniques
et instruments traditionnels, tout en échappant
au cliché du mélange des genres. Dans un monde écrasé
par l’anglicisme, chanter en arabe est pour elle
une revendication en soi, qui impose cette libertaire
et féministe comme une des figures de
l’avant-garde de la musique arabe.
Ces créations diverses susciteront comme chaque
fois de nombreux et riches questionnements.
Cette région, véritable carrefour des civilisations,
est un univers complexe aux contours flottants,
à la fois héritière de traditions qui remontent
à la nuit des temps, berceau des trois religions
monothéistes, et pleinement aux prises avec
les mutations contemporaines. Découvrez le programme complet en cliquant ici Dès 3 places on peut profiter d’un Pass Billeterie
du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 :
T +33 (0)3 89 36 28 28 et billetterie@lafilature.org
fermeture de fin d’année 2017
La Filature sera fermée au public du dimanche 24 décembre 2017 au lundi 1er janv. 2018 inclus (excepté pour le Concert du Nouvel An
de l’Orchestre symphonique de Mulhouse) attention : la billetterie fermera exceptionnellement à 16h30
le samedi 23 décembre
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C’est jusqu’au 7 janvier 2018
Sandrine Wymann directrice de la Kunsthalle de Mulhouse
a confié le commissariat à Isabelle Henrion pour la Régionale 18 En 2017, 19 lieux d’arts à travers l’Alsace, la Suisse
et l’Allemagne accueillent des artistes confirmés et des
jeunes talents de l’art contemporain. Trois chiffres pour vous
embrouiller l’esprit ! 😛 Les lieux participants à l’exposition : Accélérateur de particules, Strasbourg (F) Ausstellungsraum Klingental, Basel (CH) Cargo Bar, Basel (CH) CEAAC, Strasbourg (F) E-WERK Freiburg – Galerie für Gegenwartskunst (D) FABRIKculture, Hégenheim (F) HeK Haus der elektronischen Künste (CH) Kunsthalle Basel, Basel (CH) Kunsthalle Palazzo, Liestal (CH) Kunsthaus Baselland, Muttenz/Basel (CH) Kunsthaus L6, Freiburg (D) Kunst Raum Riehen (CH) Kunstverein Freiburg (D) La Filature – Scène nationale, Mulhouse (F) La Kunsthalle, Mulhouse (F) Projektraum M54, Basel (CH) Städtische Galerie Stapflehus, Weil am Rhein (D) Stimultania – Pôle de photographie, Strasbourg (F) T66 kulturwerk, Freiburg
Le titre est un hommage et est inspiré de l’oeuvre de
Georges Didi-Hubermann, Geste, fêlure, terre,
in Barbara Formis
(sous la direction de) Gestes à l’Oeuvre
L’interview par Radio mne
Le sol est notre surface de contact avec la terre.
Si nous y projetons nos racines, nous semblons
aussi vouloir nous endétacher, par notre position
debout, nos constructions vertigineuses, nos désirs d’envol
et d’élévation. Tels desdanseurs, nous entretenons
un jeu d’attraction-répulsion avec le sol, où chaque élancement finit en chute fracassante. Nous creusons la terre, en quête de nos origines, pour y trouver amas de vestiges et de corps en décomposition. Nous lui extrayons richesses, nutriments et matériaux de construction, nous y dressons des murs qui se fissureront, à leur tour, et redeviendront débris, poussière, terre. L’exposition Sols, murs, fêlures reprend ce mouvement perpétuel entre excavation, érection, érosion. La fêlure y est un geste de mémoire autant que d’émancipation, une arme contre les remparts identitaires. La surface du sol contient alors toutes les hauteurs et profondeurs auxquelles nous aspirons. Isabelle Henrion
L’exposition bénéficie du soutien de la Société des Auteurs
dans les Arts Graphiques et Plastiques et la culture avec la copie privée.
les artistes présentés à la Kunsthalle : Grégory Buchert (FR), Claire Chassot et Joséphine Tilloy (FR), Vincent Chevillon (FR), Clémence Choquet et Mickaël Gamio (FR), Nicolas Daubanes (FR), Clara Denidet (FR), Jörg Gelbke (DE), Philémon Otth (CH), Pétrole Éditions / Transrevue Talweg (FR)
Taches (du sol aux murs, une chute s’étend), une performance de Claire Chassot et Joséphine Tilloy
Une vue générale sur l’exposition, avec la photographie
de Vincent Chevillon, artiste-chercheur, ‘Lord of the Pit’ (Lisières 3.1),qui donnera une conférence autour du projet « raising cair .. » le vendredi 8 décembredans le cadre des
RDV de la Kunsthalle
et de Clara Denidet,‘Sabbat’, 2017 qui présente 2 oeuvres Les marteaux de Sabbat sont de potentielles extensions
de notre corps. Servant à assembler ou à détruire,
ils ont eux-mêmes été réparés, bricolés. Si l’outil renvoie au monde
du travail, sa position ici, tête au sol, produit une image du repos,
de la trêve – moment propice à la réunion des forces et aux
échanges nocturnes. En ronde, anthropomorphes, les marteaux
semblent en effet préparer une révolte à venir.
Le duoClaire Chassot et Joséphine Tilloy performance
donnée lors du vernissage, Jorge Gelbke dont le moulage
en fer et terre illustre bien le titre.
Une Vidéo-performance, projection HD installée, son, 10’00’’, dimensions variables.
Courtesy de la Galerie Jérôme Poggi, ParisGeranos, 2013 de Grégory Buchert.
Le mythe du labyrinthe symbolise l’homme perdu face
à sa propre complexité et face à la complexité
du monde et de l’univers. L’étrange chorégraphie du protagoniste deGeranos,
faite de chutes et de rebonds, ne l’empêche pas
de progresser dans son mystérieux dessein.
Elle est inspirée de la danse dite « de la grue »
(« Geranos » en grec) que Thésée est censé avoir
exécutée à la sortie du labyrinthe du Minotaure.
Reproduisant à l’identique les tours et détours du dédale parcouru,
elle double ainsi l’expérience de l’architecture tout en étant la clé
pour en sortir.
La réactivation qu’en fait Grégory Buchert s’inscrit au sein
de ses recherches sur la résurgence des motifs au travers
des disciplines, des époques et des cultures, mais renvoie
également à l’éternel recommencement de nos quêtes et de nos luttes.
Un autre vidéo Clémence Choquet et Mickaël Gamio (FR) créée in situ. Un plan fixe, filmé sous un pont de métro,
alterne avec des photographies de maisons marquées
par les séismes, très fréquents dans la région. Fissurées et réparées
à maintes reprises, elles se tiennent, tels des îlots de résistance,
au milieu de constructions plus récentes.
En associant le métro et les dégâts de séismes, les artistes reprennent
une métaphore récurrente pour évoquer le ressenti d’un tremblement
de terre – le passage d’un train souterrain. Ils mesurent ainsi la
proximité des différents facteurs entropiques. Nicolas Daubanes produit ainsi des formes à la fois
brutales et fragiles, contenant les ingrédients de leur propre
désintégration. La série des Sabotages s’inspire des gestes
de résistance de prisonniers de guerre. Sacrifiant leur
faible ration de sucre journalière pour la mélanger au béton,
ils espéraient saboter les ouvrages ennemis auxquels
ils étaient contraints de contribuer. Philémon Otth :
Objets et matériaux sont injectés dans l’espace d’exposition
après n’avoir subi que de très légères interventions
de l’artiste. Inspiré par la philosophie zen, il joue avec la limite
ténue entre le peu et le rien, entre le visible et l’invisible.
Son vocabulaire minimaliste de formes et de gestes interroge
finalement le sens même de l’entreprise artistique. Les Real Studio Paintings (véritables peintures d’atelier)
sont des empreintes du sol de l’atelier de l’artiste.
Pétrole Éditions, Transrevue Talweg Talwegest une transrevue annuelle et collective, éditée et diffusée
par Pétrole Éditions. Porté par trois artistes-chercheuses
(Audrey Ohlmann, Marianne Mispelaëre et Nina Ferrer-Gleize), Talweg se comprend comme un laboratoire de recherche où se côtoient propositions plastiques et théoriques, points de vue
artistiques, littéraires et scientifiques.Talweg 4 porte sur la notion
de sol. Éminemment politique, le terme est analysé et creusé
par différents auteurs et outils. L’édition en elle-même a été pensée
de manière sculpturale. Ses bords offrent une vue en coupe à travers
ses couches sédimentaires. Cette image de prélèvement minéral
est renforcée par la présentation dans des meubles au sol qui
ressemblent à des boites de carottage.
Les pages doublées s’ouvrent
ensuite sur des failles et interstices, laissant entrevoir les revers de
la carte géographique qu’elle semble pouvoir devenir, une fois dépliée.
La présence de la transrevue Talwegdans l’exposition, au même titre
que les autres oeuvres, reflète une volonté de considérer la recherche
comme forme artistique à part entière, mais aussi de laisser
s’infiltrer d’autres propositions artistiques et curatoriales dans le projet
LES RENDEZ-VOUS AUTOUR DE L’EXPOSITION Visite guidée par Isabelle Henrion, commissaire
de l’exposition : samedi 2 décembre à 14h00 Kunstdéjeuner : vendredi 8 décembre à 12h15 Visite accompagnée de l’exposition suivie d’un
déjeuner tiré du sac. Gratuit, sur inscription. Conférence performée de Vincent Chevillon
et Kunstapéro : jeudi 8 décembre à 18h00 suivie d’une dégustation de vins.
Participation de 5 € / personne, sur inscription. RDV famille : dimanches 10 décembre et 7 janvier à 15h00 Visite/atelier proposée par Laurence Mellinger,
artiste plasticienne. Pour les enfants à partir de 6 ans
et leurs parents, gratuit, sur inscription. Lecture Talweg n°4 et Kunstapéro : jeudi 4 janvier à 18h00 suivie d’une dégustation de vins.
Participation de 5 € / personne, sur inscription. Visites guidées gratuites à La Kunsthalle : tous les dimanches à 15h00 Renseignements et inscriptions
au 03 69 77 66 47 ou kunsthalle@mulhouse.fr
Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Les samedis et dimanches de 14h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h Horaires exceptionnels du mercredi
27 au samedi 30 décembre de 14h à 18h. Fermé les lundis, mardis + 24 et 31 décembre 2017 Entrée libre Coordonnées La Kunsthalle Mulhouse – Centre d’art contemporain
La Fonderie
16 rue de la Fonderie – 68093 Mulhouse Cedex
Tél : + 33 (0)3 69 77 66 47 kunsthalle@mulhouse.fr / www.kunsthallemulhouse.com
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Jusqu’au 17 décembre 2017 La Fondation François Schneider présente plusieurs
artistes, dont Anna Katharina Scheidegger, dont vous
avez pu admirer les photos dans l’exposition Cold Wave, dans la Galerie de la Filature de Mulhouse.
C’est une proposition d’Emmanuelle Walter, La Filature, scène nationale, Mulhouse
et sous le commissariat de Sagaprojects. Fonte est une exposition consacrée à la question
de la fonte des glaces et des changements
climatiques. Anna Katharina Scheidegger nous livre
sa vision d’un monde fragile et d’une nature endolorie
à travers des séries de photographies, films, installation
et une performance sur la glace. L’artiste rassemble
ici différents chapitres de ses recherches et créations,
mêlant à la fois une approche ethnologique, environnementale
mais aussi psychanalytique.
Intriguée et inspirée par les mythologies du canton
du Valais (Suisse), racontant l’histoire des pauvres âmes
(Arme Seelen), attrapées et enfermées dans la glace au
moment de leur mort, Anna Katharina Scheidegger
propose une relecture de ces rites et traditions.
Pour la série head of roses, elle coule son propre visage
en glace dans des moules en silicone et en créé des images
à la fois effrayantes et poétiques. Sa découverte en 2011
de la technique d’emballage des glaciers suisses avec
des bâches, afin de stopper les rayons UV réduisant la
fonte des glaciers, a donné lieu à un étonnant travail
à la chambre. Sur ses tirages argentiques se dégagent
des paysages de neige et de rocaille, emballés et pansés
de tissus blanc. On n’est plus ici dans du land art mais
dans des interventions environnementales.
L’artiste poursuit sa recherche en tentant de repeindre
les montagnes en blanc (Film, White Out), acte engagé
mais aussi absurde qu’infini. Ailleurs, les petites âmes
avalées par les glaciers se retrouvent flottantes,
coulantes et dansant dans l’espace. Elles nous
interrogent sur nos croyances et le cycle de la nature.
Tour à tour scientifique, lyrique, expressionniste,
minimaliste, l’oeuvre d’Anna Katharina Scheidegger
est empreinte d’un esthétisme détaché des conventions,
flirtant parfois avec les limites de la séduction mais
marquée d’une vraie gravité. L’artiste nous fait à la
fois prendre conscience de notre environnement
et de notre identité. Dans le cadre des ateliers dégustation du Bistr’eau.
Visite guidée tout public | Dimanche 12 novembre 15h
Accessible pour l’achat d’un billet d’entrée (3 à 5 €). Les images flottantes, La Filature Nomade | Mercredi 15 novembre 16h
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée |
Réservation obligatoire (place limitée).
Dans ce récit, Patrick Corillon propose une heure
de voyage dans le monde des images sans jamais
nous en montrer une.
À l’aide d’un dispositif scénographique minimal, Patrick Corillon prend le spectateur par la main et
par le coeur, pour le sortir du monde des images
imposées et lui donner tout pouvoir d’inventer
lui-même de nouvelles histoires. Conversation entre Emmanuelle Walter (Conseillère artistique arts visuels pour La Filature) et Anna Katharina Scheidegger | Samedi 18 novembre à 14h30
Accessible pour l’achat d’un billet d’entrée (3 à 5 €)
| Réservation obligatoire (place limitée). Stop Motion, atelier enfants animé par Anna Katharina Scheidegger | Dimanche 19 Novembre de 14h30 à 18h.
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée
(3€ et gratuite pour les -12ans) | Réservation obligatoire (place limitée).
Le « stop motion » ou image par image, est une technique
de film d’animation. Les enfants avec l’artiste
découvrent l’exposition et l’univers de l’artiste, pendant
qu’un groupe réfléchit à une histoire, des décors,
des personnages, un second part à la conquête du son !
L’artiste effectuera le montage final.
Les questions environnementales et notamment la
protection de la planète et de l’eau seront les sujets choisis. Mois du film documentaire | Jeudi 23 novembre 19h30
Tarif unique de 3€ | Réservation obligatoire (place limitée).
Une sélection de courts et longs métrages sur
la question de l’eau.
Programmation par Catherine Mueller. Glaciers – Entre mythe et réalité | Samedi 2 décembre à 14h30
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée | Réservation obligatoire en précisant l’horaire (place limitée).
14h30 – 16h : Conférence de Geoffrey Klein, spécialiste
climat, en présence de l’artiste, causes, conséquences
et prévention.
16h30 – 17h30 : Lecture de textes choisis autour des mythes
valaisans par Auguste Vonville. Un vin ou chocolat chaud offert pour l’achat du billet d’entrée.
Le Bistr’eau proposera des spécialités valaisannes.
+33 (0)3.89.82.10.10 Fondation François Schneider 27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller – France
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En ouverture de saison 17-18 La Filature, Scène nationale
présente à la Galerie en entrée libre Stephen Gill
C’est un photographe expérimental, conceptuel et
documentaire, dont la pratique inclut souvent des
références à son lieu de résidence.
L’exposition à La Filature présente une large sélection
de ses photographies opérée parmi les séries Billboards, Hackney Flowers, Buried, Talking to Ants, Pigeons, Best Before End, Coexistence,
Coming up for Air, B Sides et Energy Fields.
Jusqu’au dimanche 12 novembre 2017
Photographe anglais, très tôt repéré par son
compatriote Martin Parr (présenté à la Filature en 2015)
pour ce regard attentif porté aux pans souvent négligés
de notre société, Stephen Gill (1971) a fait oeuvre de sa
ville, Londres.
Au travers de séries photographiques menées souvent
parallèlement, il portraiture non la mégapole, mais un
tissu urbain et ses habitants.
Le voici photographiant Londres et ses oiseaux, le revers
de ses panneaux publicitaires, les passants perdus dans
ses rues, les usagers de ses trains. Puis, rapidement, il restreint son champ d’action à
son seul quartier, Hackney,
centre d’un vaste marché alimentant les populations
défavorisées, et dont le destin a été scellé avec les
Jeux Olympiques en 2012 et ses grands chantiers.
Pendant près de quinze années, il arpente ses rues et
terrains vagues.
C’est sur ce territoire mi-ville mi-friche que Stephen Gill réalise plusieurs séries photographiques
qui feront date.
Qu’il s’agisse d’Hackney Flowers, dans laquelle il appose
sur ses images les fleurs récoltées lors de ses
promenades ou encore Talking to Ants, où il immisce
dans la lentille même de l’appareil des objets trouvés à
proximité, il poursuit sa quête d’imprégnation du lieu
dans l’image. Naissent, au travers de cette pratique
photographique, des objets sédimentés, entre album de
souvenir et herbier. Le voici devenu « ant », fourmi,
attentif à ce que le paysage formule au travers du moindre
de ses détails.
Viennent ensuite les séries plus récentes telle Pigeons,
par laquelle, appareil fixé au bout d’un bras téléscopique,
il investigue le dessous des ponts et autres recoins peu
reluisants de nos villes pour portraiturer les pigeons dans
leur environnement et révéler cet infra-monde qu’ils
habitent. Ou encore Best Before End, qui semble boucler
un cycle pour cet explorateur urbain, exposant là toute
l’intensité de la vie au coeur de la mégapole par
l’introduction dans le processus de développement
de ses tirages de ces boissons énergétiques désormais
si répandues. Ses expositions
Les oeuvres de Stephen Gill sont présentes dans de
nombreuses collections privées et publiques et ont
également été exposées dans des galeries internationales
telles que The National Portrait Gallery, The Victoria
and Albert Museum, agnès b.,
Victoria Miro Gallery (Londres) ;
Sprengel Museum (Hanovre) ; Tate (Londres) ;
Galerie Zur Stockeregg (Zurich) ; Archive of Modern Conflict
(Londres) ; Gun Gallery (Stockholm) ; The
Photographers’ Gallery (Londres) ;
Leighton House Museum (Londres) ; Haus Der Kunst (Munich),
ainsi que des expositions personnelles dans des festivals
et des musées dont les Rencontres d’Arles, le festival de
photographie Contact à Toronto, PHotoESPAÑA
et enfin à FOAM (Amsterdam).
La Filature, Scène nationale – Mulhouse
20 allée Nathan Katz – Mulhouse – T 03 89 36 28 28 Apéro photos mercredi 18 octobre 19 h 15
réflexion autour d’une photographie
photographie + apéritif gratuit : inscription 03 89 36 28 28 Il est toujours difficile de photographier des photos
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La Fondation Fernet Branca présente jusqu’au 8 octobre, des artistes femmes distinguées par le prix Marcel Duchamp, organisée par l’ADIAF
à l’invitation Pierre-Jean Sugier,
directeur de la Fondation.
Après les photos de Marie Bovo,le trio de Métamorphoses
avecVéronique Arnold, Gabrielle Chiari, et
Frédérique Lucien, Claire Morgan , la fondation fait la part belle aux artistes femme.
Cela rappelle l’évènement du centre Pompidou Elles. Farah Atassi, Landscape Women
Avec le concours de la commissaire Alicia Knock, l’exposition présente le travail de : Farah Atassi, Yto Barrada, Maja Bajevic, Valérie Belin, Carole Benzaken, Rebecca Bournigault, Valérie Favre,Joana Hadjithomas, Valérie Jouve, Charlotte Moth, Zenib Sedira, Anne-Marie Schneider, Ulla von Brandebourg.
La Terre la plus contraire, est un titre emprunté à la poétesse
argentine Alejandra Pizarnik (1936/1972) expatriée à Paris.
Un point de départ ferme et sur; un lieu depuis lequel
partir […] A P l’enfer musical
Le parcours à géographie variable, partant de l’expérience
physique et surtout politique du territoire, se déroule dans les
espaces du centre, offrant une plongée dans l’art de notre temps.
L’exposition a été articulée autour de la notion de territoire,
qu’il soit géographique, politique ou intime. Il est souvent
question d’exploitation économique dans la première partie. Géographique et politique Les gardiennes de mémoires
Depuis les photographies de Zineb Sedira sur les routes du sucre Zineb Sedira, Sugar Silos Ismyrne, fragments d’un essai poétique, entre histoire et
mémoire, est un film de Joana Hadjithomas.
Les vidéos sobres de Maya Bajevic refusent l’habillage
esthétique. L’artiste montre les mécanismes de domination
économique sur les échanges nord/sud dans le
commerce du textile à travers cinq toiles représentant des motifs
traditionnels, et des documents d’époques (photo, bons de
commande, articles de journaux…)
Maja Bajevic, Import/Export
Les photographies de Valérie Jouve appartiennent
au domaine de l’antropologie, ainsi qu’aux domaines de la sociologie,
de la représentation du monde.
Valérie Jouve, les Paysages Les aquarelles de Rebecca Bournigault, sont influencées
par l’actualité.
Rebecca Bournigault, les Emeutiers, Russie, Hong Kong, Chili
Les photographies d’Yto Barrada sont un brin déshumanisées,
avec ses femmes travaillant dans des usines
au conditionnement de crevettes, dans la zone franche de Tanger. Yto Barrada Thème qui m’intéresse le plus : l’espace (ou la notion de l’espace et du corps) Alejandra Pizarnik, journaux 1959-1971 L’intime, le corps
Puis vient le territoire plus intime , celui du corps
parfois élargi au paysage, l’univers du théâtre,
symbolisé par les rideaux devenus jupes
d’Ulla von Brandenburg Ulla von Brandenburg, Blue Curtain, Yellow Curtain, Pink Curtain Carole Benzaken, déroule son journal pictural de 40 ans
de peinture, le passage des saisons, de l’été paradis perdu, à l’hiver. Carole Benzaken Valérie Favre, dont vous avez pu voir l’exposition monographique
au MAMCS, rend hommage à ses maîtres
à travers des autoportraits réalisés à la manière de
De Chirico et Hugo Ball. Valérie Favre Farah Atassi s’exerce à la peinture à la manière d’un Mondrian
ou d’un Malevitch, avec des formes géométriques en toile de fond,
d’où émergent d’autres formes géométriques. (1ere photo) Valérie Belin montre des vanités avec ses photographies
en noir et blanc, très contrastées, de robes précieuses, entourées
de papier de soie, conservées dans des boites. Valérie Belin Charlotte Moth, projette des diaspositives
Charlotte Moth Anne-Marie Schneider dessine comme un enfant.
Ses gouaches lui permettent de donner forme à ses rêves
et cauchemars Anne-Marie Schneider, les Migrants
Le prix Marcel Duchamp est une distinction créée en 2000,
à l’initiative de collectionneurs français et de l’ADIAF,
Association pour la diffusion internationale de l’art français.
Le prix est remis tous les ans pendant la FIAC, Foire
internationale d’art contemporain. Plus de 70 artistes, lauréats
et nommés, ont été distingués par le Prix Marcel Duchamp
depuis son lancement. Fondation Fernet Branca
2, rue du Ballon St Louis Horaire
du mercredi au dimanche
de13 h à 18 h
Partager la publication "La Terre la plus contraire"
Pour sa 14e édition, la dOCUMENTA, rendez-vous
quinquennal de l’art contemporain réunit 160 artistes
internationaux, à Kassel. Ils sont répartis sur plus de 20 sites
jusqu’au 17 septembre, dans la ville de Kassel, capitale
de la Hesse allemande. La question des réfugiés et des
frontières est omniprésente dans les œuvres, qui veut
ignorer le marché de l’art et ses idoles. En effet point
de star du marché occidental comme à la Biennale de Venise,
ici c’est la politique qui est abordée. A Kassel, la critique
du système est une tradition. Daniel Knorr sculpture fumante, Expiration Movement
C’est « the place to be« de l’été qui fait accourir de tous les
continents, artistes, curators, directeurs de musée,
collectionneurs et amateurs qui se veulent être dans le vent.
Certains chanceux ont déjà assisté au volet I de Documenta 14 à Athènes. Vous pouvez lire ici un résumé d‘ un curieux des arts. C’est le directeur artistique, le Polonais Adam Szymczyk, qui a la première fois ouvert cette manifestation
d’abord en Grèce le 8 avril dernier, puisant dans l’actualité riche,
matière à réflexion et renouveau.
Pourquoi Athènes ? Pour célébrer la cité de Socrate, mais surtout
pour se déclarer solidaire d’un pays soumis aux exigences
financières de l’Europe en général et de l’Allemagne en particulier. Parthénon des livres censurés de Marta Minujin
C’est une manifestation de très grande ampleur, qui envahit la ville.
Les principaux lieux sont le Palais Fridericianum, la Documenta Halle, les musées Bruder Grimm, Natur im Ottoneum,
le musée de la sculpture, etc … le pavillon de l’Orangerie,
le Palais Bellevue, les 2 Neue Galerie l’une bâtiments récupéré
d’une ex-poste, la Karlsaue. Hiwa KWhen we where Exhaling Images
La visite demande de l’organisation, une bonne constitution
physique, et une bonne paire de chaussure, mais aussi du temps.
Les hôteliers vous proposent d’entrée une carte de tram selon
vos besoins. Ce qui est bien commode, Kassel est bien desservie
en trams et bus.
Premier lieu de rencontre sur la FriedrichPlatz :
« Le Parthénon des livres« , (ci-dessus) installation artistique
monumentale, qui est l’attraction majeure de la Documenta.
L’oeuvre spectaculaire de la plasticienne argentine Marta Minujin, est un plaidoyer contre la censure sous toutes
ses formes.
L’oeuvre a exactement les mêmes dimensions que le Parthénon:
70 mètres de long sur 31 mètres de large, et 10 mètres de hauteur.
Symbole fort dans une Allemagne hantée et honteuse de son passé
nazi, le « Parthénon des livres » a été bâti à l’endroit même où en
1933 furent brûlés les livres d’auteurs juifs ou marxistes par
les sbires d’Adolf Hitler. Antonio Vega Macotelas, Mill blood
La vidéo de Bill Viola The Raft est une image de la destruction
et de la survie, une métaphore flagrante et viscérale de l’expérience
collective des catastrophes naturelles et des actes de guerre.
Bill Viola the Raft Britta Marakatt Labba raconte des histoires et des mythes
sur ses origines et la survie de la terre. Elle crée des mondes
miniatures politiquement engagés.
Les oeuvres de Cecilia Vicuña compose des poèmes
dans l’espace, «quipoems» – une contraction
du poème et du quipu. Un dictionnaire en ligne définit quipu ,
plutôt réducteur, comme « un dispositif composé d’un cordon
avec des cordes nouées de différentes couleurs attachées,
utilisées par les anciens Péruviens pour enregistrer des événements,
un type d’écriture précolombienne, tradition littéraire qui a donné
au monde des personnalités telles que Gabriela Mistral,
Pablo Neruda et Nicanor Parra. Les épaves des bateaux utilisés
par les réfugiés et échoués sur les côtes grecques sont devenues
une installation de l’artiste mexicainGuillermo Galindo et
transformées en instrument de musique.
L’artiste irakien-allemand Hiwa k (ci-dessus)
(When we where Exhaling Images) a empilé des tuyaux
d’égout sur la Friedrichsplatz en face de la documenta halle,
sous forme d’un grand cube. C’est une œuvre d’art puissante,
dont beaucoup de références se révèlent peu à peu.
De loin, il ressemble à un chantier. Si vous vous rapprochez,
vous pouvez voir que les tuyaux d’égout sont confortablement
meublés: avec des lits, des livres, des plantes vertes et des
cuisines avec du café.
La Norvégienne Maret Anne Sara à la Neue Galerie,
dénonce l’oppression des Samis par le pouvoir central
scandinave, en présentant un rideau de crânes de rennes
percés, ainsi que des photos de sa famille qui la soutient
dans son action. Maret Anne Sara
Ci-dessus c’est un résumé de ce que j’ai apprécié
Il y a une installation d‘Olaf Holtzapfel, dont je n’ai pas
saisi la nécessité de couper des arbres afin de construire
sa sculpture.
Olaf Holtzapfel
Bien que toutes les œuvres et installations en extérieur soient
prévues pour être temporaires, seize créations exceptionnelles ont pu être durablement acquises à ce jour –
donations ou acquisitions issues des diverses documenta.
Leur maintien en place n’a pas résulté d’une politique
d’acquisition systématique, mais de l’engagement participatif
de la population ainsi que de la diligence des artistes et des
mécènes. Pour onze des seize œuvres d’art en extérieur de la
documenta (dont l’installation des 7000 chênes),
La ville de Cassel en a assumé la responsabilité en tant
que propriétaire.
Elles sont représentatives de ce que chaque documenta entendait
communiquer.
Elles reflètent ainsi des étapes importantes dans l’histoire
de cette exposition d’art mondiale et constituent des
exemples actualisés des rapports de l’art avec les espaces
urbains ou paysagers. A consulter ici Déplacement et séjour à titre personnel
à mes frais
Jusqu’au 27/8/2017à la Kunsthalle de Mulhouse
A World Not Ours est une exposition collective
consacrée à la crise actuelle des réfugiés et
les déplacements forcés de population causés par
la guerre en Syrie et dans d’autres zones de conflit.
L’exposition, dont le premier volet a été inauguré
l’été dernier à l’Espace Pythagorion de la
Schwarz Foundation, sur l’île de Samos en Grèce,
cherche à contrebalancer la vision réductrice ou
partielle d’une crise trop souvent limitée à des images
d’embarcations de fortune et de traversées périlleuses
depuis la Turquie ou la Libye.
L’idée est de se pencher sur l’avant et l’après de ces
moments dramatiques.
Alors que la première partie de l’exposition était
consacrée à l’expérience de la fuite, au voyage périlleux
et à l’économie clandestine qui entretient la précarité
des réfugiés, le volet mulhousien se penche davantage
sur l’accueil réservé aux réfugiés, sur les procédures
légales et les réalités quotidiennes auxquelles ils sont
confrontés, « la terre promise » atteinte.
Cette seconde partie s’attache également à observer
la façon dont les européens vivent la crise migratoire,
à explorer les problèmes de représentation de la
souffrance et à poser la question de la « propriété »
des images de réfugiés et du droit de les représenter.
A World Not Ours regroupe artistes, photographes,
cinéastes et militants qui pour beaucoup sont originaires
du Moyen-Orient ou du Sud-Est de l’Europe, de régions
directement confrontées au danger, à la guerre et à l’exode.
Ils ont une expérience personnelle, voire intime, du
traumatisme et de la souffrance collective.
Utilisant des médiums aussi divers que l’installation,
la photographie, la vidéo et l’art action, ils nous plongent
au cœur de la condition des réfugiés et révèlent
la complexité de l’origine du problème en le situant
dans un contexte plus large.
Les artistes participants :
Azra Akšamija (1976, Bosnie-Herzegovine) Taysir Batniji (1966, Palestine) Tanja Boukal (1976, Autriche) Ninar Esber (1971, Liban) Aslan Gaisumov (1991, Tchétchénie) Mahdi Fleifel (1979, Emirats Arabes Unis) Stine Marie Jacobsen (1977, Danemark) Sven ’t Jolle (1966, Belgique) Sallie Latch (1933, Etats-Unis) Eleonore de Montesquiou (1970, Estonie/France) Giorgos Moutafis (1977, Grèce) Marina Naprushkina (1981, Biélorussie) Juice Rap News (créé en 2009, Australie) Somar Sallam (1988, Syrie/Algérie) Mounira Al Solh (1978, Liban) Diller Scofidio & Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan, et Ben Rubin en collaboration avec Robert Gerard Pietrusko et Stewart Smith, d’après une idée de Paul Virilio (international)
Commissaire d’exposition : Katerina Gregos, assistée de Sarita Patnaik.
≪ Et si c’était moi ? Comment réagirais-je ? ≫
Espérons que l’exposition soulèvera la question.
Les migrations vont rester l’une des questions
brûlantes de notre époque, de plus en plus de
gens seront contraints de fuir pour des raisons environnementales, économiques ou politiques,
et nous devons repenser en termes de générosité
et d’hospitalité réciproque la notion de
cohabitation sur une planète
de plus en plus interconnectée.
C’est l’un des grands défis de notre temps, et la solution ne peut être
une politique de division et d’exclusion. Festival Météo Alan Curran en workshop à La Kunsthalle Stage de 3 jours de musique improvisée Lundi 22 — Jeudi 24 août Concert de clôture Jeudi 24 août R 17:30 Cette année, La Kunsthalle est partenaire du festival Météo et accueille un workshop d’Alvin Curran, dans son espace d’exposition. Ouvert à 20 participants, Alvin Curran invite les musiciens à improviser avec la composition ou composer avec l’improvisation. Il étudie avec eux l’influence des déplacements et des positions ≪ assis, couche ≫ sur le type du jeu et propose d’y inclure tous types d’objets métalliques résonnants. Le stage donnera lieu a une représentation publique jeudi 24 aout a 17:30. L’atelier est réservé de préférence aux instruments acoustiques sans amplification. Informations, inscriptions, programme complet du festival sur www.festival-meteo.fr