Caillebotte Peindre les hommes

Gustave Caillebotte
Partie de bateau vers 1877-1878 huile sur toile
sans cadre H. 89,5 ; L. 116,7 cm avec cadre H. 122 ; L. 149 ; EP. 11,5 cm
Achat grâce au mécénat exclusif de LVMH, Grand Mécène de l’établissement, 2022
© Musée d’Orsay, dist. RMN-Grand Palais / Sophie Crépy
 

Au musée d’Orsay jusqu’au 19 janvier 2025

L’exposition présentée au musée d’Orsay à l’automne 2024 prend pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’interroger la modernité si radicale des chefs-d’œuvre de l’artiste au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle.

Retrouvez ici la vidéo de la visite de l’exposition par le Scribe accroupi

Dans sa volonté de produire un art vrai et neuf, Caillebotte prend pour sujet son environnement immédiat (le Paris d’Haussmann, les villégiatures des environs de la capitale), les hommes de son entourage (ses frères, les ouvriers travaillant pour sa famille, ses amis régatiers, etc.) et en fin de compte sa propre existence. Répondant au programme « réaliste », il fait entrer dans la peinture des figures nouvelles comme l’ouvrier urbain, l’homme au balcon, le sportif ou encore l’homme nu dans l’intimité de sa toilette.

À l’époque du triomphe de la virilité et de la fraternité républicaine, mais aussi de première crise de la masculinité traditionnelle, la nouveauté et la puissance de ces images  questionnent aussi bien l’ordre social que sexuel. Au-delà de sa propre identité, celle de jeune et riche célibataire parisien, Caillebotte porte au cœur de l’impressionnisme et de la modernité une profonde interrogation sur la condition masculine.

Ce projet est motivé par l’acquisition récente de deux peintures majeures de Caillebotte par le J. Paul Getty Museum (Jeune homme à sa fenêtre) et le musée d’Orsay (Partie de bateau), et s’appuie sur la présence du chef-d’œuvre de l’artiste, Rue de Paris, temps de pluie, prêté par l’Art Institute of Chicago. L’exposition, composée d’environ 70 œuvres, réunit les plus importants tableaux de figures de Caillebotte mais aussi de pastels, dessins, photographies et documents.

Cet évènement est organisé l’année du 130e anniversaire de la mort de l’artiste (1894), qui correspond également à la date du legs de son incroyable collection de peintures impressionnistes à l’État.

Pour célébrer cet évènement, l’ensemble des œuvres du legs est présenté temporairement dans une des salles du parcours permanent du musée, faisant revivre l’ouverture de la « salle Caillebotte » au musée du Luxembourg en 1897. (Pour des raisons de conservation, les pastels de Degas et les dessins de Millet qui font partie du legs Caillebotte ne sont pas présentés).


Cet évènement s’inscrit dans la continuité des nombreuses expositions qui, depuis la grande rétrospective de 1994-1995 (Paris, Chicago), ont permis de redécouvrir la figure Gustave Caillebotte (1848-1894) et de mettre en lumière certaines facettes de son œuvre : la période de Yerres, les liens entre sa peinture et la photographie, sa passion pour l’art des jardins, etc.


Cette exposition sera présentée au J. Paul Getty Museum, Los Angeles du 25 février au 25 mai 2025 et à l’Art Institute of Chicago du 29 juin au 5 octobre 2025.

Informations pratiques
Musée d’Orsay
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing 
75007 Paris

  • Métro : ligne 12, station Solférino
  • RER : ligne C, station Musée d’Orsay
  • Bus : 63, 68, 69, 73, 83, 84, 87, 94
    • Mardi au dimanche 9h30 – 18h. Dernier accès au musée à 17h, dernier accès aux expositions à 17h15, fermeture des salles à partir de 17h30.
    • Nocturne le jeudi jusqu’à 21h45. Dernier accès au musée et aux expositions à 21h, fermeture des salles à partir de 21h15.
    • Fermé tous les lundis, les 1er mai et 25 décembre.

La mémoire des murs

Françoise Saur, La mémoire des murs, texte Luc Maechel, Médiapop Editions, 2024

Publié par fabienribery le 

Bel Air, mémoire des lieux, par Françoise Saur, photographe

Mené en 2021 et 2022 auprès des habitants du quartier Bel Air, à Cernay, le projet La mémoire des murs, de Françoise Saur, est de nature mémorielle.

Il s’agit de documenter la fin d’un monde, les espaces vidés d’habitations promises à la démolition d’immeubles populaires de cette commune proche de Mulhouse.

L’auteure de Femmes du GouraraLes années Combi et Prises de vie, autres livres publiés par Médiapop Editions, s’attache à rendre compte avec beaucoup de grâce, à travers des traces de vie laissées dans les appartements, de l’existence d’habitants ayant été relogés (dernière section de l’ouvrage).

©Françoise Saur

Ce sont d’abord des lés de papiers peints, sortes de découpages involontaires à la Magritte donnant une impression d’abstraction.

Peu à peu, la vie apparaît, des dessins sur le plâtre, des inscriptions, des verres de vin posés sur le sol entourés de fils bleu, blanc, rouge, symboles de la République.

En effet, tout ici est de l’ordre du tissage, de la capacité à construire des liens, à débrouiller les fils pour penser de nouveaux nouages.

Des plafonniers, le carrelage mural d’une salle de bain, un fauteuil fuchsia dans une chambre rose bonbon.

©Françoise Saur

Le temps s’est arrêté, qu’il soit chrétien ou musulman, ici on vit ensemble, la mixité se voit, se partage, comme les difficultés quotidiennes.

Il y a quelquefois de petites mises en scène, des constructions de natures mortes, une façon de se déprendre de la nostalgie tout en la soulignant.

Des enfants ont vécu en ces lieux, y ont rêvé, y ont joué.

©Françoise Saur

Tout était beau et neuf à la fin des années 1960 lorsque furent construites les tours d’habitation, nécessaires pour y accueillir des habitants au sortir de la guerre, les travailleurs venus de Pologne ou d’Italie, puis ceux issus des anciennes colonies, oeuvrant à la prospérité de la France (les usines Peugeot ne sont pas loin).

Dans la deuxième partie de son bel ouvrage triste mais sans pathos, la photographe très sensible à la condition féminine – Françoise Saur est par ailleurs la première femme à avoir reçu le prix Niepce en 1979 – et au sort des moins nantis, fait poser des locataires dans leur ancien lieu de résidence.

Les visages sont graves, les yeux peuvent être mouillés, la vie a passé là, très vite.

©Françoise Saur

Un quartier populaire, c’est un summum de contacts, beaucoup de passages, des travailleurs de toutes sortes, des femmes voilées ou non, des interactions incessantes.

Que sont les habitants expulsés devenus ?

Les voici dans de nouveaux intérieurs, proprets, soignés, décorés de neuf.

Le chat s’est-il habitué à son nouveau environnement ?

Et toi mamie ?

Et vous qui riez et venez probablement des Comores ?

©Françoise Saur

A la télé, ce sont les mêmes programmes, mais sûrement en pire.

Le téléphone portable sonne, c’est l’heure de la prière, des retrouvailles, des nouveaux départs.

En juin 2013, un jeune de dix-huit ans, Nabil, s’est fait poignarder en bas de son immeuble.

Ce livre lui est dédié, on n’oublie pas, mais on avance, entourés de fantômes.

Livre à glisser sous le sapin de Noël

Ce livre est un voyage dans l’histoire d’un quartier populaire sorti de terre en pleine crise du logement dans les années soixante-dix. Le BTP, l’automobile, les filatures sont gourmandes en main-d’œuvre et attirent des populations d’origine maghrébine ou rurale qui quittent les fonds de vallées. Les baraques édifiées dans la hâte de l’après-guerre laissent la place à un grand ensemble en béton. Ainsi commence l’aventure du quartier Bel-Air. extrait …
Luc Maechel

FIGURES DU FOU DU MOYEN ÂGE AUX ROMANTIQUES

D’après Jean de Gourmont, O caput elleboro dignum,
vers 1590. Estampe aquarellée; H. 360 mm ; l. 490 mm
(dessin) ; H. 425 mm ; l. 555 mm (feuille). Paris,
Bibliothèque nationale de France, département des Cartes
et plans, GE DD-2987 (64 RES)
© Bibliothèque nationale de France
Au musée du Louvre Paris, jusqu'au 3 FÉVRIER 2025
HALL NAPOLÉON
Les commissaires de l'exposition sont:
Élisabeth Antoine-König et Pierre-Yves Le Pogam,  conservateur général au département des Sculptures, musée du Louvre.
Attributs du fou

Depuis l’expansion formidable de la figure du fou à partir du 14e siècle, la
représentation de ce dernier s’est codifiée. Ce personnage est devenu bien
reconnaissable grâce à son costume bigarré, expression du désordre et à ses
autres attributs : la marotte – parodie de sceptre avec laquelle le fou peut
dialoguer – les grelots de son costume ou encore le bonnet à oreilles d’âne et
crête de coq. (signe de luxure, signe de bêtises), la cornemuse.

C’est dans ce costume qu’il est passé à la postérité, dans des portraits souvent factices où il regarde le spectateur d’un air moqueur, comme s’il tendait un miroir : qui est vraiment fou, lui ou le spectateur ? Rieur et bruyant, il mène la danse pendant ces périodes de fêtes et de carnavals où le monde est à l’envers.

« Infini est le nombre des fous », Ecclésiaste, chapitre I, 15

Étudiée par l’histoire sociale et culturelle, la fascinante figure du fou, qui faisait partie de la culture visuelle des hommes du Moyen Âge, l’a rarement été du point de vue de l’histoire de l’art : pourtant entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle, la notion de folie a inspiré et stimulé la création artistique, aussi bien dans le domaine de la littérature que dans celui des arts visuels.

Cette exposition ambitieuse et stimulante (vidéo de la commissaire) entend aborder la figure typiquement médiévale du fou à travers ses représentations. Elle rassemble au sein d’un parcours chronologique et thématique plus de 300 œuvres : sculptures, objets d’art (ivoires, coffrets, petits bronzes),

médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries.
Associés à la folie, les troubles du comportement trouvèrent dans la société médiévale des expressions artistiques multiples.
Un prologue introduit le visiteur au monde des marges et de la marginalité.


Dans la seconde moitié du 13e siècle, des créatures étranges, hybrides,
grotesques connues sous le nom de marginalia se multiplient dans les marges
des manuscrits, en regard des textes sacrés ou profanes. Issues du monde
des fables, des proverbes ou de l’imaginaire, ces petites figures dansant dans les marges latérales ou inférieures semblent jouer avec l’espace de la page et
du texte, s’accrochant aux rinceaux végétaux ou se nichant dans les initiales
décorées. Souvent comiques, parodiques, parfois scatologiques ou érotiques,
elles semblent être là pour amuser le lecteur, en contrepoint du caractère
sérieux du texte qu’elles accompagnent.
Mais peu à peu ces créatures, qui paraissent remettre en cause l’ordre de la
Création du monde dans la religion chrétienne, sortent des manuscrits pour
envahir tout l’espace, du sol au plafond, en passant par le mobilier et les murs.
Comme elles, la figure du fou, d’abord en marge de la société, va envahir tout
l’espace visuel de l’homme médiéval aux derniers siècles du Moyen Âge (14e
et 15e siècles).

Le fou et l’amour

Au XIIIe siècle, le fou est inextricablement lié à l’amour et à sa mesure ou sa démesure, dans le domaine spirituel, mais aussi dans le domaine terrestre. Ainsi, le thème de la folie de l’amour hante les romans de chevalerie et leurs nombreuses représentations. La folie de l’amour atteint jeunes et vieux : la scène du philosophe Aristote chevauché, donc ridiculisé, par Phyllis, la maîtresse d’Alexandre, était fort en vogue à la fin du Moyen Âge.

Elle montrait avec humour le pouvoir des femmes renversant l’ordre habituel.
Humour et satire s’emparent du thème de l’amour : bientôt, un personnage s’immisce entre l’amant et sa dame, celui du fou, qui raille les valeurs courtoises et met l’accent sur le caractère lubrique, voire obscène, de l’amour humain. Sa simple présence suffit à symboliser la luxure, qui se déploie partout, dans les maisons publiques, les étuves ou ailleurs. Tantôt acteur, tantôt commentateur de cette folie, le fou met en garde ceux qui se laissent aller à la débauche : la mort les guette, mort qui entraînera le fou
lui-même dans sa danse macabre …

Entre humanisme et Réforme : de La Nef des fous à L’Éloge de la folie

Autour de 1500, la figure du fou est devenue omniprésente dans la société et la culture européennes.

Y contribuent le succès de deux ouvrages, très différents mais complémentaires, La Nef des fous de Sébastien Brant, puis L’Éloge de la folie d’Erasme. En 1494, le premier fait paraître son livre en allemand. Il est traduit en latin et dans de nombreuses langues européennes dès 1497. L’ouvrage, illustré de gravures, connaît un succès fulgurant et fait même l’objet de détournements ou d’éditions pirates. Erasme publie son Moriae Encomium (L’Eloge de la folie) en 1511. Il est donc publié en latin et destiné à
priori à une élite savante. Pourtant son livre est aujourd’hui bien plus célèbre que celui de Brant, car ses critiques annoncent les thèses de la réforme protestante. D’autre part, comme la figure du fou sert à dénoncer « l’autre », catholiques et protestants se livrent à une guerre d’images sur ce thème, qui redouble et renforce les conflits armés.

De Bosch à Bruegel : triomphe du fou à la Renaissance

La multiplication des fous donne lieu à différents mythes qui prétendent expliquer leur genèse, (notamment avec le thème de l’oeuf), et leur expansion sur toute la terre, en particulier avec l’idée de la Nef des fous. Le tableau de Jérôme Bosch intitulé par la critique moderne La Nef des fous comme le livre de
Brant, n’est en réalité que le fragment d’un triptyque démembré.

Le message général du tableau renvoyait à l’univers de la folie, mais aussi à d’autres motifs : la peinture des vices, des fins dernières et l’incertitude du destin humain. Pieter Bruegel l’Ancien, comme Bosch, continue parfois d’user de la figure du fou de manière traditionnelle. Mais le plus souvent, il lui donne lui aussi une valeur nouvelle :
le fou passe au second plan, il souligne, en tant que témoin, la folie des hommes.
Le sujet est vaste et bien traité, il mérite amplement le déplacement

Informations pratiques

Horaires d’ouverture
de 9 h à 18 h, sauf le mardi,
Jusqu’à 21h le mercredi et le vendredi.
Réservation d’un créneau horaire recommandée
en ligne sur louvre.fr
y compris pour les bénéficiaires de la gratuité.
Gratuit pour les moins de 26 ans résidents de
l’Espace économique européen.
Préparation de votre visite sur louvre.fr
Métro 1 sortie Palais Royal musée du Louvre

Application mobile

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Attention : consultable uniquement sur téléphone mobile

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Conférence

Chiharu Shiota « Les frémissements de l’âme »

Chiharu Shiota, Uncertain Journey, 2021, metal frame, red wool,
Taipei Fine Arts Museum, photo elisabeth itti #blogunedilettante

Au Grand Palais jusqu'au 19 mars 2025
Entrée Porte H - Galeries 9 et 10.2
Exposition co-organisée par le GrandPalaisRmn, Paris et le Mori Art Museum, Tokyo.
Commissariat
Mami Kataoka
Directrice, Mori Art Museum, Tokyo
Scénographie
Atelier Jodar
Prologue

Le sous-titre « The Soul Trembles (“Les frémissements de l’âme”) » proposé par Shiota pour cette exposition est une description exacte de son moi intérieur,
confronté à une anxiété insondable qui perturbe sa sensibilité. Elle espère que ces sentiments transcenderont les mots et se transmettront directement au moi intérieur des visiteurs qui feront l’expérience de l’exposition, dans une sorte de
sympathie ou de résonance entre les âmes.

Uncertain Journey
2016/2024
Les fils s’emmêlent, s’entrelacent, se cassent, se
défont. D’une certaine façon, ils symbolisent mon
état mental vis-à-vis de la complexité des relations
humaines.

Dans la première salle, cette oeuvre en bronze,
présente deux mains ouvertes desquelles s’échappent
des fils métalliques, comme de fragiles aiguilles.
La sculpture permet de donner une forme durable
à ce que l’artiste recherche dans ses installations
éphémères de fil : une émotion rendue visible… un
frémissement de l’âme.

Chiharu Shiota
In the Hand
(« Dans la main »)
2017
Bronze, laiton, clé, fil, laque
38 × 31 × 42 cm
Citations autres

Out of My Body
2019/2024
L’esprit et le corps se détachent l’un de l’autre, et
je n’ai plus le pouvoir de mettre fin à ces émotions
incontrôlables.
J’étale mon propre corps en morceaux épars et j’entre
en conversation avec lui dans mon esprit.
D’une certaine manière, c’est le sens que je donne au fait de relier mon corps à ces fils rouges. Exprimer ces émotions et leur donner une forme implique toujours la destruction de l’âme.
Cell
2020
Quand une vie humaine atteint la limite qui lui a été prescrite, elle se dissout peut-être dans l’univers.
La mort n’implique pas forcément une transformation en néant et en oubli ; elle n’est peut-être qu’un phénomène de dissolution.
Le passage de la vie à la mort n’est pas une extinction, mais un processus de dissolution dans quelque chose de plus vaste.
Dans ce cas, il n’y a plus lieu d’avoir peur de la mort.
La mort et la vie appartiennent à la même dimension.

Les oeuvres exposées

Les 167 oeuvres et projets (dont certains ensembles) apparaissent dans l’ordre du parcours de l’exposition :
– 9 installations
– 7 objets/ sculptures
– 80 photos
– 49 dessins
– 9 documents (magazine)
– 1 maquette
– 11 vidéo
– 1 peinture

Rebirth and Passing

Le noir évoque toute l’étendue de cet univers profond, et le rouge, les fils qui relient une personne à une autre, mais aussi la couleur du sang.
Ces fils s’enchevêtrent ; parfois, ils se hérissent et se tendent comme pour relier mon univers mental au cosmos extérieur.
C’est une relation qui ne se défera jamais.

2019
Technique mixte
Dimensions variables

Biographie

Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin. Elle combine performances, art corporel et installations dans un processus centré
sur le corps. Chiharu Shiota a été exposée à travers le monde, notamment au Nakanoshima Museum of Art, Osaka, Japon (2024), au Hammer Museum, Los
Angeles, États-Unis (2023), au P.S.1 Contemporary Art Center, New York (2003), au K21 Kunstsammlung NRW, Düsseldorf (2014), au Smithsonian, Washington DC (2014). En 2015, Chiharu Shiota a représenté le Japon à la Biennale de Venise.

Depuis le milieu des années 90, l’artiste produit des installations de fils de laine entrelacés, créant des réseaux graphiques spectaculaires, au travers
desquels le visiteur doit trouver son chemin et sa place. Ces toiles gigantesques enveloppent très souvent des objets de son quotidien (chaises, lits, pianos, vêtements, etc.) et invitent à un voyage onirique majestueux. Si l’art de l’enchevêtrement a fait sa renommée, la pratique de l’artiste s’étend
également à la sculpture, la photographie, la vidéo et au dessin, dont l’exposition présente un corpus.


Ses créations protéiformes explorent les notions de temporalité, de mouvement, de mémoire et de rêve, qui requièrent l’implication à la fois mentale et corporelle du spectateur.
L’exposition co-organisée avec le Mori Art Museum, Tokyo, la plus importante jamais consacrée à l’artiste en France et qui embrasse plus de 20 ans de sa
carrière, offrira au public une expérience sensible à travers plusieurs installations monumentales déployées sur plus de 1200 mètres carrés.
Ayant fait l’expérience directe, et à de multiples occasions, de la vulnérabilité de la vie qui lui a été accordée,

Shiota espère que cette exposition pourra transmettre aux autres, avec l’ensemble de son corps, les tremblements de sa propre âme.
Avec sept installations à grande échelle, des sculptures, des photographies, des dessins, des vidéos de performance et des documents d’archives liés à son projet de mise en scène, l’exposition représente l’occasion de se familiariser avec la carrière de Shiota, qui s’étend sur plus de vingt ans.
Sept étapes successives ont déjà eu lieu au Japon, en Corée du Sud, à Taiwan, en Australie, en Indonésie et en Chine.
Une étape est prévue à Turin au musée d’Art Oriental,
d’octobre 2025 à l’été 2026.

Informations pratiques

du mardi au dimanche de 10h‐ à
19h30, nocturne le vendredi
jusqu’à 22h
Fermeture hebdomadaire le lundi
Fermé le 25 décembre, le 28
janvier et le 11 mars
Fermeture anticipée à 18h30 le
19 décembre, et à 18h les 24 et 31
décembre 2024 vidéo

Accès
Porte H
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Métro ligne 1 et 13 :
Champs-Élysées – Clemenceau
ou ligne 9 : Franklin D. Roosevelt
Informations et réservation
www.grandpalais.fr

ST-ART 2024

Du 29 novembre au 1er décembre 2024,
ST-ART, la 1ère foire d’art contemporain en région, revient pour sa 28ème édition au Parc des Expositions de Strasbourg.
Christophe Caillaud-Joos,
Directeur général de Strasbourg Events
Palais de la Musique et des Congrès & Parc des Expositions

Forte de son succès avec plus de 13 600 visiteurs et 57 galeries internationales en 2023, ST-ART s’affirme comme un événement majeur du marché de l’art européen ainsi qu’un rendez-vous culturel incontournable dans le Grand Est.

GALERIES
UN TOUR D’HORIZON

Cette édition a été marquée par un renouvellement important de ses participants. Parmi une cinquantaine de galeries alsaciennes, françaises et européennes attendues, plus d’un tiers ont participé  pour la première fois à ST-ART ou sont de retour. Les visiteurs ont pu  découvrir ainsi ou redécouvrir la galerie Arnoux (Paris), la galerie Guy Pieters (Knokke), la Pigment gallery (Barcelone), la galerie Robet Dantec (Nantes), la galerie Pascal Gabert (Paris), The Route Gallery (Amsterdam) ou encore Ametron Art Space (Chania – Grèce).
Profondément ancrée sur son territoire depuis sa création, ST-ART a proposé cette année un focus sur l’art verrier, intimement lié à la région vosgienne depuis des siècles. Galeries et institutions proposeront un parcours au sein de la manifestation pour découvrir des pièces d’exception, de verre ou de cristal, contemporaines ou anciennes

            Bernard Tirtiaux à la Galerie parisienne Mhaa

Mon coup de coeur au CERFA

                                                       Mathilde Lusso

Hommage à l’artiste strasbourgeois Raymond-Émile Waydelich

La foire a rendu un hommage à l’artiste strasbourgeois Raymond-Émile Waydelich, disparu en août 2024. Connu pour ses travaux autour de la
« mémoire du futur », le sculpteur, peintre et photographe représentait la France à la Biennale de Venise en 1978. C’est sa fille Flore qui très émue, parla de son père et de son oeuvre immense. vidéo Flore

« Avec légèreté, élégance et beaucoup d’humour, il volait, comme les personnages de ses tableaux, à travers les continents et les siècles. C’était un voyageur du temps, un archéologue du futur, comme il se qualifiait lui-même. Mais il était toujours bien ancré dans son pays. Avec Raymond E. Waydelich, c’est une partie de l’Alsace qui disparaît. »
Francis Waydelich

Membre bénévole ARAHM
Association Régionale « Aide aux Handicapé Moteurs » vidéo

LE COMITÉ ARTISTIQUE

Comité Artistique des galeries s’étoffe avec l’arrivée de Stéphanie Pioda, historienne et critique d’art, qui rejoint Georges-Michel Kahn et Rémy Bucciali.
Le Comité Artistique joue un rôle essentiel dans la création d’un environnement artistique renouvelé à chaque édition. Il étudie avec soin et sélectionne les propositions faites par les galeries, garantissant ainsi une expérience riche et variée pour les visiteurs. Chaque année, le comité artistique s’efforce de repousser les frontières de l’expression artistique en mettant en lumière des talents émergents et des oeuvres novatrices.

ST-ART, UN ACTEUR ENGAGÉ
AUPRÈS DES JEUNES TALENTS

J’ai remis 2 prix à St-Art, en tant que président de Société des Amis des Arts et Musées de Strasbourg, dont le Prix Théophile Schuler à un jeune homme talentueux : Yoshikazu Goulven Le Maître. (Bertrand Gillig)

J’ai eu le plaisir et l’honneur, en tant que président de la Société des Amis des Arts et des Musées de Strasbourg, de remettre le 1er Prix de la Jeune Création Européenne à la galerie Espace Constantin Chariot de Bruxelles représentant l’artiste française Karine N’guyen Van Tham qui n’a pu se déplacer. La jeune plasticienne remporte le 1er Prix de la Jeune Création Européenne créé par la SAAMS en collaboration avec St-Art, doté de 2.000 € de dotation et 15 m2 de stand en solo-show pour l’édition 2025, il est matérialisé par deux trophées en verre réalisé par le CIAV de Meisenthal. (L’un pour l’artiste, l’autre pour la galerie) Bertrand Alain Gillig


Galerie Bertrand Alain-Gillig

La Galerie Bertrand Gillig, fondée en 2004 sous le nom d’Espace G, se situe dans un élégant immeuble du 19ème siècle. Elle défend des artistes émergents, principalement français, dans des disciplines variées telles que la peinture, le dessin, la sculpture et la photographie. Les artistes représentés, comme Patrick Bastardoz, Benoît Trimborn, Ayline Olukman, Christoff Baron, MG, Leonardo Vargas, Elisabeth Fréring et Patrick Cornillet explorent des thèmes liés à l’architecture, la mémoire, le temps et l’abandon.

Pour ST-ART 2024, la galerie propose un solo show de @PatrickBastardoz. Né à Strasbourg en 1970, il se concentre sur l’urbanisme et la construction, notamment à travers sa série « Ruines et Vestiges », mêlant peinture historique et contemporaine. Son travail sur la mémoire et la trace est renforcé par ses œuvres en gravure.
Solo-show scintillant de Patrick Bastardoz.

Galeriste, président de La SAAMS, écrivain

                                          Le Sacre des Alliances

Galerie Murmure, Colmar (Ancienne galerie)

Artistes sur le stand : Skoda Vladimir, Amédro Marie, Spach Stéphane, Klein Frédéric, Voss Jan, Daoud David, Wendels Franziskus

Pour conclure

3 autres galeries Alcaciennes

AEDAEN ON, Strasbourg, France
Solo show : Francesca Gariti (photo)

Galerie RITSCH-FISCH, Strasbourg, France Art Brut

Kraemer Gallery, Strasbourg (ancienne galerie)
Artistes sur le stand : Saint-Etienne Yeanzi, Tanawat Suriyatongtam + artistes du second marché

Conclusion

Rendez-vous est pris pour l’année prochaine 2025

Sommaire du mois de novembre 2024

25 novembre 2024 : RIBERA (1591-1652)
24 novembre 2024 : Bruno Liljefors
21 novembre 2024 : Jeux de Ficelle / String Figures
19 novembre 2024 : Olga de Amaral
17 novembre 2024 : Talents Contemporains 12 « Territoires Mouvants » Fondation François Schneider
16 novembre 2024 : Chefs-d’oeuvre de la GALERIE BORGHESE
11 novembre 2024 : « mode d’emploi- suivre les instructions de l’artiste »

RIBERA (1591-1652)

Ténèbres et lumière

Jusepe de Ribera, Saint Jérôme et l’ange du Jugement dernier, 1626.
Huile sur toile, 262×164 cm.
Museo e Real Bosco di Capodimonte, Naples.
Su concessione del MiC – Museo e Real
Bosco di Capodimonte
© Archivio dell’arte/Luciano et Marco Pedicini

Le Petit Palais présente la première rétrospective française jamais consacrée à Jusepe de Ribera (1591-1652), jusqu'au 23 février 2025
Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit Palais.
Maïté Metz, conservatrice des peintures et arts graphiques anciens du Petit Palais

Le Petit Palais présente la première rétrospective française consacrée à Jusepe de Ribera (1591-1652), l’héritier terrible du Caravage, celui que ses contemporains considéraient comme
« plus sombre et plus féroce » encore que le grand maître italien. D’origine espagnole, il fit toute sa carrière en Italie, à Rome puis à Naples. Naples étant sous domination espagnole.
Pour Ribera, toute peinture – qu’il s’agisse d’un mendiant, d’un philosophe ou d’une Pietà – procède de la réalité, qu’il transpose dans son propre langage. La gestuelle est théâtrale, les coloris noirs ou flamboyants, le réalisme cru et le clair-obscur dramatique. Avec une même acuité, il traduit la dignité du quotidien aussi bien que des scènes de torture bouleversantes. Ce ténébrisme extrême lui valut au XIXe siècle une immense notoriété, de Baudelaire à Manet.

Avec plus d’une centaine de peintures, dessins et estampes venus du monde entier, l’exposition retrace pour la première fois l’ensemble de la carrière de Ribera : les intenses années romaines, redécouvertes depuis peu, et l’ambitieuse période napolitaine, à l’origine d’une ascension fulgurante. Il
en ressort une évidence :
Ribera s’impose comme l’un des interprètes les plus précoces et les plus audacieux de la révolution caravagesque, et au-delà comme l’un des principaux artistes de l’âge baroque.

La première partie de l’exposition aborde les débuts de Ribera à Rome. Le peintre, surnommé « lo Spagnoletto [le petit Espagnol] », arrive dans la cité papale vers 1605-1606, la même année que le départ du Caravage pour Naples. Les deux artistes se sont-ils rencontrés ? Personne ne peut l’affirmer mais l’influence du Caravage sur Ribera, ainsi que sur toute une génération de peintres présents à Rome à ce moment-là est décisive. Pendant ce séjour romain, Ribera élabore les fondements de sa peinture : l’usage du modèle vivant, un clair-obscur dramatique, une gestuelle théâtrale, un réalisme cru et la représentation de figures à mi-corps qui imposent au spectateur une frontalité saisissante.
Ce nouveau vocabulaire, radical, se retrouve dans sa série des cinq sens, représentée dans l’exposition par l’Allégorie du goût (Wadsworth Atheneum, Hartford) et l’Allégorie de l’odorat (Collection Abello, Madrid), mais également dans les Apostolados, série d’apôtres devenue l’un des sujets de prédilection du peintre. L’exposition revient également sur l’histoire de la réattribution du tableau du Jugement de Salomon (Galerie Borghèse) par l’historien de l’art Gianni Papi en 2002. Cette enquête a bouleversé la compréhension de la production romaine de Ribera, en l’enrichissant d’une soixantaine d’oeuvres magistrales, dont Le Christ parmi les docteurs (musées de Langres) ou encore Le Reniement de Saint Pierre (Galerie Corsini). À la fin de son séjour romain, Ribera s’impose comme l’un des caravagesques les plus recherchés par l’élite du monde de l’art.
En 1616, l’artiste quitte Rome pour s’installer à Naples, alors territoire espagnol. Sa carrière est fulgurante. Marié à la fille de l’un des peintres les plus importants de la ville, soutenu par le pouvoir en place, Ribera règne pendant près de quarante ans sur la scène artistique napolitaine et multiplie les commandes prestigieuses. Les séries qu’il conçoit pour la Collégiale d’Osuna près de Séville ou pour l’église de la Trinità delle Monache à Naples sont à l’origine de véritables chefs-d’oeuvre comme Le Saint Jérôme et l’Ange du Jugement dernier (Museo di Capodimonte). Artiste hors pair par sa capacité à retranscrire une réalité presque tactile des individus, des chairs ou des objets, Ribera restitue la splendeur des humbles avec une acuité bouleversante. Un Mendiant en haillons (Galerie Borghèse), une Vieille usurière (Musée du Prado) ou un enfant Pied-bot (Louvre) gagnent leurs lettres de noblesse. Son intérêt pour les personnes en marge de la société se mêle à son goût pour l’étrange et donne naissance à des images puissantes, comme Le Portrait de Magadalena Venturi, la célèbre Femme à la barbe (Musée du Prado).
Au coeur du parcours napolitain, le visiteur peut également découvrir ses talents de dessinateur et de graveur – une singularité au sein de la galaxie caravagesque – avec un cabinet d’arts graphiques réunissant des prêts exceptionnels du Metropolitan Museum of Art, du British Museum ou de la Collection Colomer. Son oeuvre gravé, d’une grande virtuosité, est quant à lui présenté grâce au fonds Dutuit du Petit Palais.
Son goût pour un réalisme radical se traduit également dans sa volonté de peindre le pathos de manière naturelle et sans artifice. Il insiste sur la vérité des corps et des chairs,même lorsqu’il représente le Christ mourant dans trois Pietà réunies ici pour la première fois : les deux Lamentation sur le corps du Christ de la National Gallery de Londres et du Musée Thyssen et

La Mise au tombeau du musée du Louvre. 

Au côté de ses compositions religieuses, Ribera réinvente les mythes antiques, où s’illustre son attrait pour le grotesque et la provocation. Sa palette s’éclaircit à la fin de sa carrière et laisse apparaître des ciels bleu turquoise, des couleurs flamboyantes et des drapés irisés, dignes de Titien, comme dans l’Apollon et Marsyas (Museo di Capodimonte) et Vénus et Adonis (Palais Corsini).L’exposition se termine sur une dernière salle spectaculaire consacrée à des scènes de martyres et d’écorchés, qui firent aussi la réputation de Ribera. Véritable théâtre des passions, ses compositions extrêmes, aux noirs profonds, prennent à témoin le spectateur. L’héritier terrible du Caravage, « plus sombre et plus féroce » que le maître, démontre qu’il n’est pas un simple interprète mais l’un des plus grands artistes de l’âge baroque, aux inventions fulgurantes, audacieux et virtuose.

Auditorium
Informations sur la programmation à l’accueil ou sur petitpalais.paris.fr
Café-restaurant Le 1902
Ouvert de 10h à 17h15 (dernière commande)
Fermeture de la terrasse à 17h40.
Nocturnes : voir sur le site petitpalais.paris.fr
Librairie-boutique
Ouverte de 10h à 17h45.
Les vendredis et samedis jusqu’à 20h

Jusepe de Ribera, Apollon et Marsyas, 1637.
Huile sur toile, 182×232 cm.
Museo e Real Bosco di Capodimonte, Naples.
Su concessione del MiC – Museo e Real Bosco di
Capodimonte /

Jusepe de Ribera, Vénus et Adonis, 1637.
Huile sur toile, 179×262 cm.
Galerie Corsini, Gallerie Nazionali
di Arte Antica, Rome.
© Gallerie Nazionali di Arte Antica, Barberini /Corsini
Ministero della Cultura.

INFORMAT IONS PRATIQUES
PETIT PALAIS – MUSÉE DES
BEAUX-ARTS DE LA VILLE DE PARIS
Avenue Winston-Churchill,
75008 Paris
Tel : 01 53 43 40 00
petitpalais.paris.fr
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 20h.
Tarifs
Plein tarif : 15 €
Tarif réduit : 13 €
Réservation d’un créneau de visite conseillée sur petitpalais.paris.fr
Accessible aux visiteurs en situation de handicap.

Bruno Liljefors

Au Petit Palais jusqu'au 16 février 2025
COMMISSARIAT GÉNÉRAL
Annick Lemoine, conservatrice générale, Directrice du Petit Palais
COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE
Sandra Buratti-Hasan, conservatrice du patrimoine au musée des Beaux-arts de Bordeaux
Carl-Johan Olsson, conservateur des peintures XIXe au Nationalmuseum de Stockholm

Bruno Liljefors, Lièvre variable, 1905. Huile sur toile, 86×115 cm. The Thiel Galery, Stockholm. © Courtesy Thielska Galleriet, Stockholm / Photo Tord Lund

Après deux expositions consacrées aux peintres suédois, Carl Larsson (2014) puis Anders Zorn (2017), le Petit Palais rend hommage à Bruno Liljefors et annonce le dernier acte de sa programmation autour de l’illustre trio suédois
« ABC » dont le nom est tiré de l’association des premières lettres de chacun de leur prénom. Moins connu que ses deux acolytes, Bruno Liljefors est pourtant une figure incontournable de la scène artistique scandinave de la fin du XIXe siècle.

En le présentant pour la première fois au public français, le Petit Palais souhaite révéler la virtuosité picturale et l’apport original de Liljefors dans la construction de l’imaginaire de la nature suédoise. Cette exposition inédite présente un ensemble d’une centaine d’oeuvres, peintures, dessins et photographies issus des collections des musées suédois tels que le Nationalmuseum de Stockholm, partenaire de l’exposition, de la Thiel Gallery, du musée de Göteborg, mais aussi de nombreuses collections privées.

Le parcours, à la fois chronologique et thématique, aborde les différents aspects de l’art de Liljefors, de ses inspirations et influences jusqu’à sa technique de travail très singulière.
Liljefors grandit à Uppsala, une ville au nord de Stockholm, entourée de vastes étendues sauvages. Le jeune homme s’entraîne à dessiner sur le vif dès son plus jeune âge et se révèle particulièrement doué notamment pour les caricatures et l’illustration. En 1879, il s’inscrit à l’Académie royale de peinture et rencontre Anders Zorn qui restera son ami toute sa vie. Après des voyages en Allemagne et en Italie, Liljefors se rend à Paris pour parfaire son apprentissage. Il s’établit quelques temps à Grez-sur-Loing au sud-est de Paris où réside une colonie d’artistes nordiques parmi lesquels se trouve Carl Larsson. Contrairement à ses amis peintres, Liljefors ne reste pas longtemps en France. Il retourne définitivement en Suède en 1884 où il se consacre exclusivement à la représentation de la nature suédoise et de ses animaux.

Observateur d’une grande finesse, Liljefors saisit sur le vif des familles de renards tapis dans les bois ou des lièvres filant dans la neige mais aussi des balbuzards pêcheurs aux sommets de pins maritimes, des eiders évoluant sur les eaux froides des archipels, des tétras paradant dans les forêts. Il travaille en immersion dans la nature et se sert de ses qualités d’acrobate et de gymnaste
1er octobre 2024 – 16 février 2025

Bruno Liljefors, Renards, 1886. Huile sur toile, 71,5×91,8 cm. Gothenburg Museum of Art, Gothenburg. © Gothenburg Museum of Art.

pour grimper aux arbres. Le peintre utilise également les techniques de chasse comme le camouflage et la construction d’affûts pour observer les animaux sans être vu. Son processus créatif inclut l’usage de la photographie pour penser ses compositions qui présentent souvent une ligne d’horizon haute voire absente plaçant ainsi le spectateur au coeur de la nature. Cette immersion est amplifiée par sa virtuosité à retranscrire la lumière et l’atmosphère si caractéristiques des pays scandinaves.

Même s’il s’en défend, ses recherches esthétiques sont largement influencées par le japonisme et l’art extrême-oriental. Liljefors aime agencer certaines de ses peintures au sein de grands cadres dorés formant des compositions inspirées des harimaze, estampes japonaises présentant plusieurs images indépendantes les unes des autres. Ces ensembles décoratifs, créés de manière subjective par l’artiste et associant des scénettes sans lien évident entre elles, laissent au spectateur la possibilité de construire sa propre narration.

Son art doit également se comprendre à l’aune des découvertes darwiniennes qui infusent la culture européenne au XIXe siècle. Dans le monde de Liljefors, les animaux, les plantes, les insectes et les oiseaux participent d’un grand tout où chacun a un rôle à jouer. À l’heure où la sauvegarde de la biodiversité est devenue un enjeu majeur, Liljefors, au-delà de son rôle de chantre de la nature suédoise, nous invite à mieux donner à voir l’ensemble du monde vivant dont nous faisons partie.
Exposition conçue avec le Nationalmuseum de Stockholm.

INFORMATIONS PRATIQUES
PETIT PALAIS – MUSÉE DES
BEAUX-ARTS DE LA VILLE DE PARIS
Avenue Winston-Churchill,
75008 Paris
Tel : 01 53 43 40 00
petitpalais.paris.fr
Du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 20h.
Tarifs
Plein tarif : 12 €

Olga de Amaral

Du 12 octobre 204 au 16 mars 2025, la Fondation Cartier présente la première grande rétrospective en Europe de l'artiste colombienne Olga de Amaral, figure incontournable du Fiber Art
Commissaire de l’exposition : Marie Perennès
Coordination de l’exposition : Aby Gaye

« Je vis la couleur. Je sais que c’est un langage inconscient et je le comprends. La couleur est comme une amie, elle m’accompagne ».
Olga de Amaral

À peine a-t-on franchi le seuil de la fondation Cartier que l’on est envoûté par ce qui ressemble à une pluie fine tombant inexorablement dans l’écrin de verre de Jean Nouvel, telles des gouttelettes en suspension dessinant dans l’espace des formes géométriques colorées. Quel est donc ce fabuleux phénomène, que le plus brillant des météorologues ne saurait expliquer ?

Le paysage et la couleur comme langages

Olga de Amaral développe, lors de son année à l’académie Cranbrook (1954-1955) aux ÉtatsUnis, un intérêt profond pour la couleur et mène des expérimentations radicales avec la matière, la composition et la géométrie. À son retour en Colombie en 1955, elle mêle cet apprentissage à ses connaissances des textiles anciens de son pays et déploie un style spontané et expansif inspiré de l’histoire et des paysages de sa terre natale : les hauts plateaux de la cordillère des Andes, les vallées et les vastes plaines tropicales inspirent ses œuvres par leurs formes et leurs tonalités. Deux grandes séries présentées dans l’exposition expriment tout particulièrement cet intérêt : les Estelas (Étoiles) et les Brumas (Brume).

Introduction

Dès les années 1960, Olga de Amaral repousse les limites du médium textile en multipliant les expériences sur les matières (lin, coton, crin de cheval, gesso, feuilles d’or ou palladium) et les techniques : elle tisse, noue, tresse, entrelace les fils pour créer des pièces tridimensionnelles et monumentales. Inclassable, son œuvre emprunte tant aux principes modernistes, qu’elle découvre à l’académie de Cranbrook aux États-Unis, qu’aux traditions vernaculaires de son pays et à l’art précolombien.

la Fondation Cartier retrace l’ensemble de la carrière d’Olga de Amaral et célèbre celle qui marqua une véritable révolution dans l’art du textile.

L’exposition rassemble un grand nombre d’œuvres historiques jamais présentées hors de Colombie ainsi que des œuvres contemporaines aux formes et couleurs vibrantes. L’architecture de l’exposition est conçue par Lina Ghotmeh. Jouant sur les contrastes et les échelles, l’architecte lie les œuvres entre elles et propose également un dialogue avec notre mémoire, nos sens et le paysage qui nous entoure.

Biographie

« En construisant des surfaces, je crée des espaces de méditation, de contemplation et de réflexion. Chaque petit élément qui compose la surface est non seulement signifiant en soi, mais entre en résonance avec l’ensemble, tout comme l’ensemble entre profondément en résonance avec chacun des éléments qui le composent. »

Née en 1932 à Bogotá, Olga de Amaral est une figure emblématique de la scène artistique colombienne. Après un diplôme d’architecture au Colegio Mayor de Cundinamarca, elle poursuit ses études à l’académie de Cranbrook dans le Michigan, équivalent américain du Bauhaus allemand. Elle y découvre l’art textile dans l’atelier de tissage de Marianne Strengell, une artiste et designeuse finno-américaine qui fut l’une des premières à privilégier la structure et la grille du textile au motif.

Dans les années 1960 et 1970 Olga de Amaral participe aux côtés de Sheila Hicks et Magdalena Abakanowicz au développement du Fiber Art en utilisant de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques empruntées tant aux principes modernistes qu’aux traditions populaires de son pays. Ses œuvres abstraites à grande échelle s’affranchissent du mur et refusent toute catégorisation : à la fois peintures, sculptures, installations et architectures elles enveloppent leur public dans l’univers sensoriel et intime de l’artiste.

Olga de Amaral est nommée “Visionary Artist” par le Museum of Art & Design de New York en 2005 et elle reçoit le Women’s Cacus for Art Lifetime Achievement Award en 2019. Ses oeuvres figurent dans de grandes collections publiques et privées à travers le monde dont la Tate Modern, le MoMA, le Musée d’Art Moderne de Paris ou l’Art Institute of Chicago. Le Museum of Fine Arts de Houston lui a consacré une grande exposition intitulée To Weave a Rock en 2021.

Si vous avez du temps pour une vidéo amateur suivez-moi ici

Informations pratiques
Fondation Cartier pour l’art contemporain
261 boulevard Raspail
75014 Paris

Horaires d’ouverture

Tous les jours de 11h à 20h, sauf le lundi.
Nocturne le mardi, jusqu’à 22h.
La fermeture des salles débute à 19h45 (21h45 les mardis).

Fermeture exceptionnelle le 25 décembre 2024 et le 1er janvier 2025.
Fermeture anticipée à 16h, les 24 et 31 décembre 2024.

Contact

Tél. +33 1 42 18 56 50

Talents Contemporains 12 « Territoires Mouvants » Fondation François Schneider

Les artistes lauréats :
Ulysse Bordarias • Bilal Hamdad • Manon Lanjouère • Aurélien Mauplot • Ugo Schiavi • Noemi Sjöberg
Commissariat : Sarah Guilain
à la Fondation François Schneider à Wattwiller jusqu'au 23 mars 2025

L’exposition Territoires Mouvants met en lumière les oeuvres des six lauréats de la 12e édition du concours Talents Contemporains : Manon Lanjouère, Bilal Hamdad, Ugo Schiavi, Noemi Sjöberg, Ulysse Bordarias et Aurélien Mauplot.
À travers une diversité de médiums, les créations explorent la thématique de l’eau par le biais des enjeux liés à l’immigration, à l’identité géopolitique, ainsi qu’aux crises environnementales et sociales.
Dans ces espaces incertains, la thématique des Territoires Mouvants, montre l’eau comme un révélateur des transformations environnementales et sociétales en perpétuel changement.
Pour les artistes lauréats non seulement la dotation consiste en une véritable aide financière mais permet également un tremplin dans leur carrière avec une reconnaissance institutionnelle, différents leviers de communication mis à disposition et un partage avec le public.
La dotation annuelle est de 140 000 euros. Les quatre lauréats reçoivent chacun 15 000 euros pour l’acquisition de leur oeuvre. Une enveloppe de 80 000 euros d’aide à la production est parfois consacrée à la réalisation de projet de sculpture ou d’installation.
Après sélection d’une trentaine de finalistes par quatre Comités d’Experts, un grand jury international, composé de personnalités reconnues, choisit au maximum quatre lauréats.

Camera Oscura (obscura)
Le Grand Jury International de la 12e édition était composé des personnalités suivantes :
Jean-Noël Jeanneney – Président du Jury ; Rosa Maria Malet – Directrice de la Fondation Miró (1980– 2017) ; Constance de Monbrison – Responsable des collections Insulinde, musée du quai Branly –Jacques Chirac (Paris) ;
Alfred Pacquement – Conservateur général honoraire du patrimoine (Paris) ;

Ernest Pignon-Ernest – Artiste (Paris) ; Roland Wetzel – Directeur du Musée Tinguely (Bâle).

Ulysse Bordarias

Il pleuvait sur l’agora montre une multitude d’orages, de pluies, de tornades qui s’abattent et se déplacent sur des territoires urbains ou ruraux. La pluie tombe d’un ensemble de nuages qui survolent les terres. Des nageuses et nageurs peuplent l’image à des distances régulières et se débattent dans cette environnement hostile. À terre il y a des villes, des territoires de montagnes, de littoraux, de champs ainsi que des lacs et des mers.
Le dessin met en scène toutes les étapes du cycle terrestre de l’eau : depuis l’eau marine jusqu’aux nuages, puis des nuages à la pluie quand ils dispersent l’eau sur les territoires. L’artiste rassemble ces données qu’il fait cohabiter afin de créer un espace changeant, mouvant, proche du rêve et de la remémoration.
Site de l’artiste

Bilal Hamdad

Sans titre est une oeuvre issue d’une série de peintures traitant du sujet sensible de l’immigration. Bilal Hamdad propose ici une réinterprétation de la toile Ophélie réalisée par John Everett Millais.
L’eau y est omniprésente, tout autant que la personne représentée. L’homme endormi nous donne à voir le reflet d’une triste vérité, celle de notre société qui détourne le regard. Qu’est-il advenu à ce personnage ? Quels détails, laissés
dans l’obscurité de la toile, nous aideraient à interpréter la scène picturale ?
L’eau, peu à peu, grignote le gisant jusqu’à occuper le premier plan. Il baigne dans une eau stagnante, croupie.
L’eau est omniprésente lors des traversées réalisées par des migrants. Elle semble dangereuse. Il ne s’agit plus ici de représenter une mer idyllique mais bien cet élément noir, sombre…
Depuis son arrivée à Paris, Bilal Hamdad observe le tissu urbain et métissé, qu’il considère comme un terrain fertile à la réalisation de ses peintures. Sans titre est la première de la série L’Horizon. Les peintures suivantes sont en cours de
réalisation.
Site de l’artiste

Manon Lanjouère

Les Particules, le conte humain d’une eau qui meurt, 2022.

L’atmosphère abyssale de l’oeuvre Les Particules, Le conte humain d’une eau qui meurt se compose de neuf cyanotypes sur verre augmentés d’une seconde plaque recouverte d’émulsion vinylique fluorescente évoquant les protéines bioluminescentes de certains organismes marins.
L’image se veut être le fantôme de ces espèces en voie de disparition. Les Particules propose de pénétrer la surface immobile des eaux, de lever le linceul des peuples invisibles et de plonger le spectateur dans des abîmes
de réflexion.
Les déchets plastiques, récupérés sur les plages, permettent à l’artiste de représenter ces espèces sous-marines en adoptant une posture scientifique et documentaire, frontalement, sur fond de cyanotype. Comme l’eau que l’on
s’asperge le visage, l’oeuvre souhaite réveiller cette énergie de voir, transformant le regard en une action claire et facile, conduisant à une réelle prise de conscience.
Site de l’artiste

Aurélien Mauplot

Les Possessions réunit les cartes de l’ensemble des pays du monde ainsi que d’un certain nombre d’îles et d’archipels. Des lignes courbes, droites et parfois indécentes dessinent les frontières nationales et maritimes de la planète.
De ces dessins éphémères aux formes rigides ressort l’idée que la carte n’est pas le territoire. Noirs et désorientés, les tracés deviennent des formes abstraites et aléatoires, des îles flottantes imprimées une par une sur les pages du Tour du Monde en 80 jours de Jules Verne. Le 24 janvier 1772, le commandant Crozet plante le drapeau français sur l’île principale d’un archipel qui porte aujourd’hui son nom, et s’exprime en ces termes :
« Au nom de la France, je prends possession de cette île ; cette île s’appellera l’Île de la Possession ! ».
Deux cents ans plus tard, un groupe de scientifiques en hivernage topographie l’archipel et nomme les sommets, les monts Jules Verne. Les Possessions se situent ici et là, dans le sillage d’une géographie instable.
Site de l’artiste

Ugo Schiavi

Plutôt qu’une fontaine jaillissante Leviathan semble être une créature qui peine à respirer, une chimère déversant de l’eau sur son corps énigmatique. Se détachant de l’esthétique des fontaines monumentales et des découvertes
archéologiques, cette installation aux multiples facettes se présente comme un être vivant.

Elle montre fièrement sa nature artificielle, faite d’objets abandonnés, de branchages, de reproductions de statues anciennes, de bouteilles en plastique, de câbles… tout en révélant sa genèse tourmentée : une accumulation de
succès, de responsabilités, de tentatives et d’échecs.
Comme de nombreux mythes cosmogoniques, les histoires d’Ugo Schiavi débutent avec l’eau. Toute forme de vie naissant au sein de cet élément, l’artiste modèle sa matière première à partir de là, en tissant des liens avec
notre monde actuel, ses crises sociales et environnementales. Leviathan aborde des notions clés d’importance mondiale, tout en résonnant profondément avec le passé, le présent et l’avenir de la mer. Celle- ci témoigne de notre besoin désespéré d’imaginer un avenir différent, en incluant les monstruosités que nous avons créées.
Site de l’artiste

Noemi Sjöberg


One euro to jump now
(un euro pour sauter maintenant) est un appel à une prise de conscience des effets nocifs du tourisme sur notre environnement.
À Porto, sur le Pont Dom-Luis, des jeunes sautent de différentes hauteurs dans le fleuve du Douro alors qu’ils sont encerclés par une multitude de touristes. Sous le pont passent toutes sortes de véhicules qui contaminent
l’eau : bateaux touristiques, de croisière, à moteur… L’oeuvre, « objet vidéo », se présente dans une boîte en bois et velours rouge, comme un objet souvenir, dans laquelle défilent des images verticalement, sur le son manipulé
d’une boîte à musique.
Pour un euro, malgré le danger, les jeunes sont prêts à se donner en spectacle. Le fleuve Douro ressemble alors à un parc d’attractions. Un miroir à l’intérieur de la boîte reflète la vidéo. Celui-ci est brisé, car voyager de façon inconsciente, en polluant l’environnement avec des millions de vols et croisières, affecte la planète et notre espèce dans toutes ses dimensions sociales, économiques, écologiques et politiques. Le tourisme de masse n’a plus lieu d’être, le jouet est cassé.
Site de l’artiste

Capucine Vandebrouck

Capucine Vandebrouck, lauréate de la 8e édition du concours Talents Contemporains pour son oeuvre Puddle 3, dévoile une exposition personnelle intitulée Un regard sur l’impermanence, où l’eau et la matière se rencontrent.
Depuis plusieurs années, Capucine Vandebrouck travaille avec des matériaux naturels, intrinsèquement mouvants et fugaces. Cette inconstance nourrit son processus créatif, où l’impermanence des éléments devient le fil d’Ariane de ses créations. À travers sa démarche artistique, elle invite le spectateur à questionner la temporalité et à contempler des instants transitoires pour dévoiler la beauté souvent cachée de notre réalité quotidienne. La temporalité occupe ainsi une place importante dans son travail afin de capter ces instants
éphémères. Dans cette exposition, Capucine Vandebrouck présente sa production artistique et inclut un ensemble de nouvelles oeuvres.

Sa série, Puddles, montre plusieurs flaques d’eau dessinées au sol par un système hydrophobe, certaines étant perturbées par la chute d’une goutte d’eau. D’autres oeuvres prennent forme grâce à la technique du photogramme, où l’eau, illuminée, fige des instants éphémères pour laisser leur empreinte sur du papier photosensible. Grâce à un ingénieux système, l’artiste capture les mouvements fluides de l’eau et les ondulations à sa surface, saisissent les états provisoires et les flux fugaces. Une loupe est également placée à distance
optimale du mur pour réaliser un focus, qui projette l’image d’une salle transformée, digne d’une camera obscura. Cette lentille révèle le dialogue entre lumière, eau et perception, tout en éclairant la richesse des évidences invisibles que nos sens ont tendance à négliger.

Site de la galerie de l’artiste 
Il s’agit d’une exposition poétique et sensorielle où l’impermanence devient une source d’inspiration et d’émerveillement.

Informations pratiques

Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée
68700 WATTWILLER

Horaires
Horaires d’hiver (Octobre – Mars) de 13h à 17h
Horaires d’été (Avril – Septembre) de 11h à 18h
info@fondationfrancoisschneider.org
+33 (0)3.89.82.10.10