Les mots « Pâque » ou « Pâques » viennent du latin pascha emprunté au grec πάσχα, lui-même, par l’intermédiaire de
l’araméen pasḥa, issu de l’hébreu biblique pesaḥ, dérivé du verbe pasaḣ qui signifie « passer au dessus » car, selon la bible, les juifs avaient reçu l’ordre de sacrifier
un agneau indemne de toute tare et d’en badigeonner
le sang sur les montants des portes afin que les puissances
qui viendraient détruire les premiers nés égyptiens
lors de la dixième plaie, passent au dessus de ces
portes sans s’arrêter. Chaque année les juifs commémorent cet événement lors
de la fête dePessa’h.
La Passion du Christ s’étant déroulée, selon les évangiles,
durant ses célébrations, le christianisme a recyclé cette fête
et sa symbolique, le Christ devenant l’agneau immolé
pour sauver l’humanité de ses péchés.
C’est seulement après le XVe siècle que la distinction
sémantique a été marquée par la graphie entre Pasque
(ou Pâque) désignant la fête juive et Pasques (ou Pâques)
désignant la fête chrétienne.
Coup de tonnerre dans la galaxie des blogs, après 13 ans, le préavis de dégagisme est de 58 jours, Incompréhension et déception, La blogosphère en émoi
Wordpress sera obsolète dans l’avenir Quel hébergeur choisir ?
Partager la publication "La suppression des blogs du Monde ?"
Deux engueulades et un semi-compliment
Tout Baigne ce matin-là, le soleil est au rendez-vous.
Le TER, puis l’ICE sont à l’heure.
A Bâle, SBB je m’installe dans un compartiment « Ruhe » où je suis
la seule voyageuse. Ce n’est qu’à Freiburg, qu’un musicien
après avoir bien inspecté les réservations affichées sur
la porte me rejoint. Il doit aussi être à la recherche de
calme.
Il pose délicatement sa contrebasse dans le compartiment
à bagages et se plonge dans un livre.
A Baden Baden le « schnell-bus » est en gare, bondé, je crains
le pire, en effet, pas de place assise, je reste debout jusqu’au
musée Burda.
Après ma visite au musée Frieder Burda, ayant déjeuné
au soleil à une terrasse,
je poursuis ma balade, les fleurs annoncent le printemps.
Je marche sur une plate bande pour zoomer sur les belles
fleurs bleues.
Je suis apostrophée par une dame, en allemand qui visiblement
n’apprécie pas mon geste. Je lui réponds, avec mauvaise foi,
que je ne la comprends pas. Surtout que d’autres personnes
en font autant, et c’est à moi qu’elle s’adresse !
Au retour, je m’assieds à l’extérieur de la gare de Baden Baden, au
soleil. Un léger vent, qui monte de plus en plus en intensité.
Une chaise vole. Ne voilà-t’il pas qu’un distributeur de
journaux gratuits, m’interpelle sur un ton menaçant, il
ramasse la chaise, et me fait comprendre que je dois prendre
soin du matériel, matériel qui est à tous, et ne m’appartient en
aucun cas.
A peine a t’il le dos tourné, que la fameuse chaise s’envole
à nouveau. On est repartit pour la scène 2.
Deux allemandes me demandent la permission de
s’installer à ma table, étant donné que les autres sont
prises, elles ramassent la chaise, s’attablent pour
manger, les plats achetés au self de la gare.
Soudain, un coup de vent emporte le petit pot
de sauce prévu pour assaisonner la salade de l’une d’elle,
ainsi que son petit pain. Elle ramasse le tout et,
imperturbable, affamée sans doute, elle mange de bon
appétit. Le pot s’envole à nouveau, je lui montre la
poubelle, ravie, elle l’y jette.
Puis comme c’est l’heure du retour, je vais sur le quai pour
attendre le TGV, annoncé à l’heure.
Sur le tableau des placements il y a une grand barre
rouge qui indique « vous êtes ici ». Trop contente, je constate
que la voiture 15 où je dois prendre place s’arrêtera exactement
à cet endroit. Le TGV arrive et comme de coutume à Baden Baden
cela devient surréaliste, c’est panique sur le quai,tous les voyageurs courent, la plupart munis de valises, et accompagnés d’enfants, car entre les indications du plan et l’arrêt réel du TGV il y a comme un grand écart.
C’est comme si entre la DB et la SNCF il y a une mésentente viscérale, dont l’origine est inexplicable.
Puis je gagne ma place dans un carré où 3 jeunes
ont fermé le rideau pour mieux se pencher sur leurs
smartphones respectifs.
Arrivée à destination je m’apprête à descendre,
c’est là qu’un jeune m’interpelle : « Vous avez ENCORE le look »
moi : pourquoi encore ?
lui : je voulais vous faire un compliment, je voulais
être gentil
moi : maladroit…
il aggrave son cas
lui : ben il y a des jeunes de 30 ans qui s’habillent comme des vieux. 😡
Partager la publication "Mon petit saut à Baden Baden"
Par propos recueillis par Dominique Simonnet et , publié le 02/08/2004 à 00:00 dans L’Express Styles
Le jaune a t’il un bel avenir devant lui ?
Faut-il débuter par la fin de l’article ?
Cela nous permet de nous plonger dans le livre des couleurs de Michel Pastoureau (vidéo), érudit et historien des couleurs
et qui se défend d’être historien de l’histoire de l’art.
Vincent van Gogh, Le Moissonneur
Le jaune est assurément la couleur la moins aimée, celle que
l’on n’ose pas trop montrer et qui, parfois, fait honte. Qu’a-t-elle donc fait de si terrible pour mériter une telle
réputation?
Elle n’a pas toujours eu une mauvaise image. Dans l’Antiquité,
on appréciait plutôt le jaune. Les Romaines, par exemple, ne
dédaignaient pas de porter des vêtements de cette couleur lors
des cérémonies et des mariages. Dans les cultures non européennes
– en Asie, en Amérique du Sud – le jaune a toujours été valorisé:
en Chine, il fut longtemps la couleur réservée à l’empereur,
Empereur Chu Yuam-Chang
et il occupe toujours une place importante dans la vie quotidienne
asiatique, associé au pouvoir, à la richesse, à la sagesse.
Mais, c’est vrai, en Occident, le jaune est la couleur que l’on
apprécie le moins: dans l’ordre des préférences, il est cité en
dernier rang (après le bleu, le vert, le rouge, le blanc et le noir).
Diane villa pompéenne
Sait-on d’où vient cette désaffection?
Il faut remonter pour cela au Moyen Age. La principale raison
de ce désamour est due à la concurrence déloyale de l’or: au fil
des temps, c’est en effet la couleur dorée qui a absorbé les symboles
positifs du jaune, tout ce qui évoque le soleil, la lumière, la chaleur,
et par extension la vie, l’énergie, la joie, la puissance.
L’or est vu comme la couleur qui luit, brille, éclaire, réchauffe.
Le jaune, lui, dépossédé de sa part positive, est devenu une
couleur éteinte, mate, triste, celle qui rappelle l’automne, le déclin,
la maladie? Mais, pis, il s’est vu transformé en symbole de la
trahison, de la tromperie, du mensonge? Contrairement aux
autres couleurs de base, qui ont toutes un double symbolisme,
le jaune est la seule à n’en avoir gardé que l’aspect négatif.
Georges de la Tour, détail du Tricheur à l’as de carreau
Comment ce caractère négatif s’est-il manifesté?
On le voit très bien dans l’imagerie médiévale, où les personnages
dévalorisés sont souvent affublés de vêtements jaunes.
Dans les romans, les chevaliers félons, comme Ganelon, sont
décrits habillés de jaune. Regardez les tableaux qui, en Angleterre,
en Allemagne, puis dans toute l’Europe occidentale, représentent
Judas.
enluminure
Au fil des temps, cette figure cumule les attributs infamants:
on le dépeint d’abord avec les cheveux roux, puis, à partir
du XIIe siècle, on le représente avec une robe jaune et, pour
parachever le tout, on le fait gaucher! Pourtant, aucun texte
évangélique ne nous décrit la couleur de ses cheveux ni celle
de sa robe.
Baiser de Judas, Giotto
Il s’agit là d’une pure construction de la culture médiévale.
Des textes de cette époque le disent d’ailleurs clairement:
le jaune est la couleur des traîtres! L’un d’eux relate comment
on a peint en jaune la maison d’un faux-monnayeur et comment
il a été condamné à revêtir des habits jaunes pour être conduit au
bûcher. Cette idée de l’infamie a traversé les siècles.
Au XIXe, les maris trompés étaient encore caricaturés en costume
jaune ou affublés d’une cravate jaune. On comprend bien comment la symbolique du déclin a pu lui être associée. Mais pourquoi le mensonge?
Eh bien, nous n’en savons rien! Dans l’histoire complexe des
couleurs que nous racontons ici, nous voyons bien que les codes
et les préjugés qui leur sont attachés ont une origine assez
logique: l’univers du sang et du feu pour le rouge, celui du destin
pour le vert, en raison de l’instabilité de la couleur elle-même…
Mais, pour le jaune, nous n’avons pas d’explication! Ni dans les
éléments qu’il évoque spontanément (le soleil), ni dans la fabrication
de la couleur elle-même. On obtient le jaune avec des végétaux telle
la gaude, une sorte de réséda qui est aussi stable en teinture qu’en
peinture, et les jaunes fabriqués à base de sulfures tel l’orpiment
ou de safran en peinture ont les mêmes qualités: la teinture jaune
tient bien, elle ne trahit pas son artisan, la matière ne trompe pas
comme le vert le fait, elle résiste bien? Faudrait-il alors chercher du côté du soufre, qui évoque
évidemment le diable?
Il est possible que la mauvaise réputation du soufre,
qui provoque parfois des troubles mentaux et qui passe pour
diabolique, ait joué, mais cela est insuffisant? Le jaune est une
couleur qui glisse entre les doigts de l’historien. L’iconographie,
les textes qui édictent les règlements vestimentaires religieux et
somptuaires, les livres des teinturiers – en bref, tous les documents
dont nous disposons – sont curieusement peu bavards à son sujet.
Dans les manuels de recettes pour fabriquer les couleurs datant de
la fin du Moyen Age, le chapitre consacré au jaune est toujours
le moins épais et il se trouve relégué à la fin du livre.
Nous ne pouvons que constater que, vers le milieu de la période
médiévale, partout en Occident, le jaune devient la couleur des
menteurs, des trompeurs, des tricheurs, mais aussi la couleur
de l’ostracisme, que l’on plaque sur ceux que l’on veut condamner
ou exclure, comme les juifs. Déjà, en cette fin de Moyen Age, on invente l’étoile jaune?
Oui. C’est Judas qui transmet sa couleur symbolique à l’ensemble
des communautés juives, d’abord dans les images, puis dans la
société réelle: à partir du XIIIe siècle, les conciles se prononcent
contre le mariage entre chrétiens et juifs et demandent à ce que
ces derniers portent un signe distinctif.
Au début, celui-ci est
une rouelle, ou bien une figure comme les tables de la Loi,
ou encore une étoile qui évoque l’Orient. Tous ces signes s’inscrivent
dans la gamme des jaunes et des rouges. Plus tard, en instituant
le port de l’étoile jaune pour les juifs, les nazis ne feront que puiser
dans l’éventail des symboles médiévaux, une marque d’autant
plus forte que cette couleur se distinguait particulièrement
sur les vêtements des années 1930, majoritairement gris, noirs,
bruns ou bleu foncé. Quand le jaune devient le symbole, négatif, de la félonie ?
C’est précisément le moment où la société médiévale se crispe
et où le christianisme n’a plus d’ennemis à l’extérieur. Les croisades
ayant échoué, on se cherche plutôt des ennemis à l’intérieur,
et on acquiert une mentalité d’assiégé. En découle une extraordinaire
intolérance envers les non-chrétiens qui vivent en terre chrétienne,
comme les juifs, et envers les déviants, tels les hérétiques,
les cathares, les sorciers. On crée pour eux des codes et des
vêtements d’infamie. Cet esprit d’exclusion ne va pas s’apaiser
avec la Réforme chez les protestants: en terre huguenote,
on manifeste le même rejet des juifs et des hérétiques. La Renaissance ne va rien changer au statut du jaune?
Non. On le voit bien dans la peinture. Alors que le jaune était
bien présent dans les fresques pariétales (avec les ocres) et les
oeuvres grecques et romaines, il régresse dans la palette des
peintres occidentaux des XVIe et XVIIe siècles, malgré l’apparition
de nouveaux pigments comme le jaune de Naples, qu’utilisent
les peintres hollandais du XVIIe (notons cependant que, sur
les peintures murales, certains jaunes ont pu pâlir et s’estomper
au fil du temps).
Pieter de Hooch, La Mère
Même constat avec les vitraux: ceux du début
du XIIe comportent du jaune, puis la dominante change et
devient bleu et rouge. Le jaune n’est presque plus utilisé que
pour indiquer les traîtres et les félons. Cette dépréciation va
perdurer jusqu’aux impressionnistes. On songe évidemment aux champs de blé et aux tournesols
de Van Goghet aux tableaux des fauves, puis aux jaunes
excessifs de l’art abstrait.
Dans les années 1860-1880, il se produit un changement de palette
chez les peintres, qui passent de la peinture en atelier à la peinture
en extérieur, et un autre changement quand on passe de l’art
figuratif au semi-figuratif, puis à la peinture abstraite: celle-ci utilise
moins la polychromie, elle use moins des nuances. C’est aussi
le moment où, l’art se donne une caution scientifique et affirme
qu’il y a trois couleurs primaires: le bleu, le rouge et notre jaune
qui, contrairement au vert, se voit donc brusquement valorisé.
Il est possible que le développement de l’électricité ait également
contribué à cette première réhabilitation.
Une fois encore, ce changement de statut du jaune se produit à une période clef, la fin du XIXe siècle, qui est aussi celle des bouleversements de la vie privée et des moeurs.
Oui. Les couleurs reflètent en fait les mutations sociales,
idéologiques et religieuses, mais elles restent aussi prisonnières
des mutations techniques et scientifiques. Cela entraîne des goûts
nouveaux et, forcément, des regards symboliques différents.
Et puis il y a le maillot jaune du Tour de France. Lui aussi, il redonne un coup de jeune au jaune.
Au départ, il s’agissait d’une opération publicitaire lancée en
1919 par le journal L’Auto, l’ancêtre de L’Equipe, qui était imprimé
sur un papier jaunâtre. La couleur est restée celle du leader.
L’expression «maillot jaune» s’est étendue à d’autres domaines
sportifs et à d’autres langues: en Italie, on l’emploie pour désigner
un champion, alors que le premier du Tour d’Italie porte un maillot
rose! L’art et le sport ont donc contribué à réinsérer le jaune
dans une certaine modernité. Mais pas dans la vie quotidienne, ni dans les goûts des
Occidentaux. Le jaune infamant est toujours là, dans
notre vocabulaire en tout cas: on dit qu’un briseur de
grève est un «jaune». On dit aussi «rire jaune».
L’expression française «jaune» pour désigner un traître remonte
au XVe siècle, et elle reprend la symbolique médiévale. Quant au
«rire jaune», il est lié au safran, réputé provoquer une sorte de folie
qui déclenche un rire incontrôlable.
Les mots ont une vie très
longue, qu’on ne peut éliminer. Qu’on le veuille ou non, le jaune
reste la couleur de la maladie: on a encore le «teint jaune», surtout
en France, où l’on connaît bien les maladies du foie. Pour un
spécialiste des sociétés anciennes, tout signe est motivé.
Au Moyen Age, on pensait qu’un mot désignant un être ou
une chose avait à voir avec la nature de cet être ou de cette chose.
L’arbitraire était impensable dans la culture médiévale.
Les mots sont-ils des constructions purement intellectuelles ou
correspondent-ils toujours à des réalités plus tangibles?
On en débat depuis Platon et Aristote!
Yellow Pigment
Notre jaune ne s’est donc pas complètement débarrassé de ses oripeaux. On s’en méfie toujours un peu, non?
Il est peu abondant dans notre vie quotidienne: dans les
appartements, on s’autorise parfois quelques touches de jaune
pour égayer, mais avec modération. Nous l’admettons dans nos
cuisines et nos salles de bains, lieux où l’on se permet quelques
écarts chromatiques, mais on est revenu de la folie des années 1970,
où on le mettait à toutes les sauces, l’associant même à des marrons
et à du vert pomme. Les voitures jaunes, par exemple, restent rares. A l’exception de celles de La Poste?
C’est récent. Depuis le XVIIe siècle, la Poste, qui dépendait de la
même administration que les Eaux et Forêts, était associée
au vert. Le changement a eu lieu quand j’étais adolescent,
avec les premières voitures Citroën à carrosserie jaune,
probablement par imitation des PTT suisses, qui avaient adopté
le jaune. On a tout simplement eu le souci de mieux distinguer
ce service et, comme le rouge était déjà pris par les pompiers?
On voit ainsi que le jaune fait parfois fonction de demi-rouge:
c’est le carton jaune du football. Autre constat: le doré n’est plus
vraiment son rival, beaucoup d’Européens du Nord lui ayant tourné
le dos. Pour quelles raisons?
Peut-être est-ce un reliquat de la haine des moralistes protestants
envers les fastes et les bijoux. Depuis le XXe siècle, la couleur
or est devenue vulgaire. Les bijoutiers savent que la majorité
des clients préfèrent l’or blanc et l’argenté plutôt que le doré.
Et, dans les salles de bains, les robinets dorés, qui furent un temps
à la mode, ne le sont plus. Le vrai rival du jaune, aujourd’hui,
c’est l’orangé, qui symbolise la joie, la vitalité, la vitamine C.
L’énergie du soleil se voit mieux représentée par le jus d’orange
que par le jus de citron (le jaune a aussi un caractère acide).
Seuls les enfants le plébiscitent: dans leurs dessins, il y a souvent
un soleil bien jaune et des fenêtres éclairées en jaune.
Mais ils se détachent de ce symbolisme en grandissant.
A partir d’un certain âge, chacun prend en compte plus ou moins
inconsciemment le regard des autres, et adopte les codes et
mythologies en vigueur. Ainsi les goûts des adultes sont-ils non
plus spontanés, mais biaisés par le jeu social et imprégnés par
les traditions culturelles. Va-t-on vers une vraie réhabilitation du jaune?
C’est le cas dans le sport: importé comme le vert par les clubs
de football d’Amérique du Sud, le jaune s’insinue dans les maillots
et les emblèmes. Si revalorisation du jaune il y a, elle passera d’abord
par les femmes, et par les vêtements de loisir (à l’égard desquels
on s’autorise davantage de liberté).
Tram de Mulhouse sous les arches de Buren photo Ramon Ciuret
Si j’étais styliste, je m’engouffrerais dans cette voie? Je pense que,
si des changements s’opèrent dans nos habitudes des couleurs,
qui se jouent sur la longue durée, ce sera dans les nuances de jaune.
Etant tombée très bas, et ayant commencé à se relever doucement,
cette couleur-là ne peut que se redresser. Le jaune a un bel avenir devant lui. Newsletter STYLES
Conférence donnée par la suite au Séchoir à Mulhouse
Elle n’a pas du être lue par les gilets jaunes ….
Partager la publication "Michel Pastoureau : le jaune"
J’aurai du avoir un pressentiment lorsque j’ai acheté des produits dans la boutique duty free. La vendeuse m’a rendu la facture en précisant que je pouvais gagner 1 millions d’€ avec le code de mon achat. Ma réponse : « on peut toujours rêver » Nous nous étions envolés sans encombre vers Nice pour aller à St Paul de Vence avec la compagnie #EasyJet . Ce samedi, c’était le vernissage public de l’exposition deJan Fabre, en même temps que la biennale internationale d’art à St Paul. Le dimanche nous avons fait un tour dans le nouveau tram de Nice inauguré la veille, dont l’arrêt se situait à proximité de notre hôtel. Nous sommes allés très tôt à l’aéroport le mardi matin, afin de passer tranquillement l’enregistrement des bagages, puis le contrôle. Il y a toujours foule. Tout c’est bien passé malgré la longueur des procédures. C’est là que j’en ai profité pour faire des achats au free taxes. « Vous allez en vol direct ? » me dit la vendeuse ? Point besoin de mettre vos produits dans un emballage scellé. Les 4 flacons de 400 ml de lait pour le corps sont un peu lourds, aussi je partage la moitié avec mon époux. L’embarquement commence, nous nous présentons avec les derniers passagers, les places étant attribuées, ce n’est pas la peine de rester debout à se fatiguer pour rien, notre valise étant en soute, nous n’avons pas le souci de la caser, dans le compartiment à bagages de l’avion. C’est là que l’aventure commence vraiment. L’hôtesse refuse de me laisser embarquer. Bloquée à l’embarquement d’Easyjet pour CI échue, merci à mon voleur du mois de décembre. J’avais repris une ancienne carte (CI) avec laquelle je suis arrivée à Nice par les airs, avec laquelle j’ai passé le checking pour enregistrer la valise. A l’embarquement ça coince. La valise est enregistrée, j’imagine mon passeport dans la valise, dans la panique. Puis le souvenir de ma mésaventure de Londres revient à ma mémoire, cela laisse des traces indélébiles. Mon mari dans l’avion, moi je suis retardée. Moi j’ai les clés de la voiture qui est à l’aéroport d’arrivée, dans mon sac. Je fouille dans mon sac à dos, me souvenant que j’y avais mis mon passeport, ne le trouvant pas, j’imagine l’avoir mis dans la valise, pour éviter un vol ( entendre voleurs) Je tente de montrer la photo de ma CI enregistrée sur mon Iphone, il tombe parterre, tête de l’hôtesse, qui réprime à peine un orgasme. Déçue elle constate qu’il n’est pas cassé. Les hôtesses rappellent ma valise, pour récupération du passeport. Non je ne fais pas une crise de nerf, j’en ai vu d’autres, CI valable pendant 15 ans non ? J’ai failli m’évanouir de contrariété, chose qui a du faire un black-out de mon cerveau et c’est pourquoi une amnésie temporaire m’a fait paniquer et oublier « Le détail » qui aurait sauvé la situation, dans ma tête : n 1 à l’aller, tout c’était bien passé, N 2 je me suis fait voler mon portefeuille en décembre avec ma belle CI, j’ai préféré le mettre à l’abri pendant le séjour à Nice N 3 c’est tout à fait horrible, car dans l’énervement et devant la détermination de l’hôtesse (qui a consulté le petit chef, le moyen chef, et le grand chef) et la menace de me faire embarquer par la police, j’ai eu un moment de panique, terrorisée, une perte de mémoire, car mon passeport était dans la poche cachée de mon sac à dos, ce gros fake ! N 4 cela a évité d’ouvrir la valise 😛 Mais trop tard le passeport était dans la poche secrète de mon sac à dos. Mais si une armée d’hôtesses se ligue contre vous, vous perdez la boule. Si je l’ai rapporté ici, ce n’est pas pour me lamenter, mais pour vous faire marrer, Au prochain épisode … En dehors du fait que j’ai passé 2 x à l’enregistrement, puis 2 X le contrôle, où j’ai du enlever au 2e passage ma montre et mon bracelet Tschiegg, je n’ai pas eu à repayer le 2e vol, ni à nouveau le bagage en soute. J’avais 3 sièges pour moi toute seule, avec le couple qui a partagé ma mésaventure, nous étions placés dans le fond de l’avion, comme les mauvais élèves ! Comme c’était Ma journée d’étourderie, les voyages formant la jeunesse et usant la vieillesse, si vous faites un achat en free taxe, qu’il est sous scellés ou pas, s’il n’est pas admis en cabine, si vous avez à repasser l’enregistrement des bagages et que vous n’avez pas la présence d’esprit de mettre votre achat dans la valise, suite au trauma subi, lorsque vous passez au contrôle, vous avez le choix : 1 – abandonner votre produit 2 – ou utiliser Tripperty, qui moyennant finances vous expédie votre achat à domicile, formulaire à demander au douanier (bonne chance, s’il y en a un qui est au courant) Le couple qui était mes compagnons d’infortune, était à l’aéroport dès 10 h de matin, comme nous. C’est leur fille qui a enregistré les bagages, le monsieur était en fauteuil, bénéficiait d’une assistance. Comme pour moi, personne ne les a avertis du problème de CI échue, car leur fille habitant Nice avait largement le temps, de récupérer le bon papier à leur domicile, chose qu’elle a faite, mais trop tard, puisqu’ils n’ont été prévenus qu’à l’embarquement. A quelques chose malheur est bon, puisque l’assistance, nous a accompagnés au tourniquet pour récupérer les bagages, puis au comptoir d’EasyJet pour les formalités du retour. Bref j’arrive, je m’envole avec 5 h de retard, en compagnie d’un couple qui a subi le même sort, mais qui n’a récupéré qu’un seul bagage, l’autre doit voguer dans le nomansland kafkaïen d’EasyJet Il faut signaler que lorsque j’ai réservé le vol, la connexion SFR était en panne, aussi j’ai tenté ma chance avec l’Iphone, où j’ai bugué, au lieu de réserver le vol de 17 h pour le retour, j’ai accepté le vol de 12 h dans la peur de ne plus trouver de place dans l’avion, dans ma précipitation. Nous avons hésité un moment devant le coût de la modification : 150 €. puis raisonnable nous avons accepté la fatalité ! Aussi nous avons passé mon époux et moi-même, les 3 heures manquantes, chacun dans un aéroport séparé. lui à Mulhouse/Bâle moi à Nice, en déjeunant sur le pouce d’un repas « gastronomique » d’aéroport. J’ai contrôlé si j’avais gagné le fameux million, le lien ne fonctionne pas … Les produits envoyés par tripperty sont arrivés en temps et en heure les titres de mes chapitres à venir à trouver sous les liens respectifs et dans la catégorie Chroniques de mon blog
Le journal Le Monde ayant décidé de mettre fin à l’hébergement des blogs, mon adresse de blog change à partir de ce jour, car j’ai du muter vers un nouvel hébergeur, qui malheureusement n’a pu conserver les images, juste le texte de mes articles. la nouvelle adresse : https://elisabethitti.fr/
Il faisait bon, ce matin-là, aussi j’ai mis un pull léger en
prévision de la salle d’attente.
Comme la fois passée, j’ai eu du mal à fermer l’œil
la nuit précédente, aussi j’ai un léger mal de tête, mais surtout
un mal de dos affreux.
Les infirmières m’accueillent aussi jovialement,
«allez, vous y êtes déjà passée »
je passe leur checklist au petit poil, mais je signale quand même
mes douleurs lombaires. Aussitôt elles me font avaler un
doliprane énorme, qui reste coincé dans ma gorge. Elle me donne
un peu d’eau avec parcimonie pour le faire descendre.
Puis je passe dans la salle d’attente.
Cette fois que des messieurs, avec canne, tatouages etc…
Visiblement, comme la fois précédente pour les femmes,
ils viennent du même coin : le Sundgau.
Après quelques échanges, sur le coût de la vie, sur l’intervention
de chacun, l’un d’entre eux, attaque :
« la Macron se gène pas, elle va partout« .
Les autres d’en rajouter. On se tourne vers moi,
pensant que j’allais peut-être surenchérir. Je dis,
« je la trouve bien cette dame« .
Pas battu, mon interlocuteur me dit,
« mais Macron est homosexuel, et mon médecin m’a dit que les homo épousent toujours des femmes plus âgées.
D’ailleurs il a une villa à côté de Paris où il reçoit des hommes,
et elle, elle part dans le Pas de Calais ».
Moi : votre médecin ?
« Oui oui. »
Puis ils évoquent ensemble une connaissance
commune qui devait être de la partie ….
« mais gentil quand même »
moi en mon fort intérieur (manquait plus qu’il morde …)
Un autre me dit c’est écrit dans le magazine à côté de vous.
Je regarde c’est Closer. !!!
Il y a tout de même un homme qui dit que chacun fait ce qu’il veut.
Puis comme je ne réponds rien, on passe comme pour les dames,
aux maladies de ces messieurs.Ils sont convoqués au fur et à mesure, les uns ne sachant pas
à quelle heure, ni opérés par quel chirurgien. L’un prétend
qu’il est rentré en conduisant sa voiture il y a trois ans,
mais qu’il ne se souvient plus de ce qu’il a fait la veille,
mais beaucoup mieux de ce qui c’est passé dans sa jeunesse.
Puis il trouve qu’on mange très mal dans cette clinique.
Nous sommes en ambulatoire, aussi il n’est pas question de manger.
Puis arrivent des dames, rebelote, on évoque les maladies, les
opérations, les repas dans le Sundgau.
Mon tour dans la salle d’op.
Passage dans la cabine pour se déshabiller. C’est une nouvelle,
qui me conduit. Elle a été formée devant nos yeux et nos oreilles.
C’est très sonore dans la salle d’attente et aux alentours.
Elle me conduit dans une cabine, visiblement ce n’est pas la bonne,
car aussitôt une autre assistante veut y introduire une autre personne.
Puis en salle d’op, c’est le même protocole, les goutes, puis un
anesthésiste lit un texte à ses confrères, sur le non respect de
l’hygiène, le protocole et la sanction qu’il va demander contre
une responsable du service.
J’avoue que je me sens tout de suite rassurée …
l’opération se passe, je me rhabille, je passe chez l’infirmière
pour les dernières recommandations, qui me remet, la feuille d’instruction, qui contient le mode d’emploi pour mettre les gouttes, et entretenir la coque etc… il était temps, car 20 jours viennent de se passer depuis l’opération du 1er œil.
Jusqu’à présent le mot de cataracte correspondait,
pour moi, à une chute d’eau, comme celle du Niagara.
Pour le fun ! L’opération c’est bien passée.
A la clinique, dès l’entrée à l’étage de l’ophtalmologie les infirmières
m’ont prise d’assaut, elles m’ont énervée,
elles voulaient absolument me faire remonter la manche de mon pull,
pour prendre la tension, alors que je préfère soulever mon joli pull
en cashmere, pour ne pas étirer la manche.
J’ai le sentiment (justifié ?) qu’elles me prennent pour une demeurée.
Elles se sont jetées sur moi, pour enlever de force les petits diamants
d’oreilles. Les 2 bijoutiers consultés ont prétendu que cela casserait
le fermoir, sans compter le prix de l’intervention.
Elles ont réussi en un tour de main, sans rien casser !
Si j’avais su, je serais allée depuis longtemps, chez elles,
pour les faire enlever.
Au téléphone, j’avais prévenue que j’avais les boucles d’oreilles,
mon interlocutrice a répondu :
« ce n’est pas grave, vous allez signer une décharge. »
Le pire, c’est la salle d’attente,
Imaginez : ce jour, il faisait très froid dehors, à peine 5°, donc tout le
monde est très habillé.
Je suis, en pull, 26 ° dans la pièce, tout le monde transpire et se plaint,
puis 6 bonnes femmes, alors que quand il y en a à peine 2 ensemble,
ça tchatche tout le temps.
6 bonnes femmes pendant 1 h, dans la chaleur, qui racontent,
elles échangent leur maladie, leur cancer et le reste.
En principe il faut arriver sans bijoux, tél, sac, montre,
“shampoinné” à la Bétadine,
2 douches, mais surtout à jeun depuis minuit.
Et bien elles avaient leur montre, leur téléphone, leur sac à main
et des tic tac, à sucer, contre la soif ! Certaines, assez bien coiffées,
style sortie de chez le coiffeur.
Ensuite l’attente dans la salle d’opération, dans le froid,
sacré contraste avec la chaleur de la salle d’attente, je suis frigorifiée.
Une série de gouttes sont encore instillées.
L’opération, on ne la sent pas, c’est rapide 10 mn, pour 1 h de
préparation
Arrivée à 13 h, je suis ressortie à 16 h, après avoir eu droit à
un casse croûte.
Au choix : jambon, beurre, vache qui rit pour moi.
Ce qui est ennuyeux, après l’opération, c’est qu’on ne peut
pas faire grand chose, juste attendre, écouter de la musique,
des podcasts, ne pas lire, ne pas sortir s’il fait trop mauvais,
et garder la coque pendant la nuit, pendant 12 jours.
J’ai hâte que l’oeil gauche, soit opéré, le 3 avril, afin de retrouver
un équilibre de la vision et la possibilité de pouvoir à nouveau
conduire la nuit.