Bill Viola sculpteur du temps

Bill Viola en février 2014, lorsque je me suis approchée du couple pour leur remettre un cadeau E.I.

La conférence de presse suivie par la visite de l’exposition

du  05 Mars 2014 au  21 Juillet 2014 au Grand Palais Paris
« Je suis né en même temps que la vidéo »,
dit souvent Bill Viola (site officiel), qui vit le jour en 1951.
Bill Viola est spiritualité, humanité, un artiste charismatique.
C’est à un voyage initiatique, une expérience sensorielle et intime que nous convie Bill Viola. (vidéo)

Biographie de Bill Viola
 lien

E12100 Video installation Martyrs (Earth, Air, Fire, Water) by American artist Bill Viola at St Paul’s Cathedral in London, UK

 

Vous pouvez visionner ci-dessous :
La vidéo de la conférence de presse
La vidéo du vernissage
Avec vingt œuvres magistrales, soit plus de trente écrans et des heures d’images, Bill Viola au Grand Palais constitue l’une des plus larges rétrospectives consacrées à l’artiste. Plongée dans l’obscurité presque totale, la scénographie y est millimétrée au service d’une puissance visuelle rarement atteinte.
Tout est parti de l’enfance pour Bill Viola. Un jour il est tombé dans un lac, à l’âge de 6 ans, il a coulé au fond. C’est son oncle, qui en plongeant, l’a sauvé en le ramenant à la surface. Bill le repoussait, sans se rendre compte. Il a vu le monde le plus beau, qu’il n’avait jamais pu contempler, avec des plantes qui ondulaient, une lumière bleue, la lumière sous-marine qui est absolument extraordinaire, lorsqu’on est sous l’eau il n’y a pas de gravité, on flotte, il aurait voulu rester dans cet élément, s’il n’avait pas été repêché. Il n’a pas eu vraiment peur, s’est senti très bien dans l’élément aquatique, à partir de ce moment il n’a plus jamais eu peur de la mort.
Une des premières œuvres qu’il a faite a été Reflecting Pool, le bassin miroir.
C’était l’expression d’une quasi noyade,

The Dreamers (2013), est la plus récente œuvre,
« je suis toujours en relation avec l’eau, avec les fluides, comme l’électricité,
une force active qui vibre en nous et qui vit et qui relie les gens, qui est essentiel »
Bill Viola
C’est une installation composée de sept grands écrans plasma, qui présentent dans une même salle, sept personnes immergées dans le fond d’un cours d’eau. Elles ont les yeux fermés et paraissent sereines. L’eau ondule sur leurs corps et anime subtilement leurs mouvements. Le son de l’eau qui coule envahit l’espace, tandis que la pièce se remplit progressivement de rêves.
The Dreamers

Les quatre décennies de l’œuvre de Viola sont représentées dans l’exposition du Grand Palais , de The Reflecting Pool(1977-79) à The Dreamers (2013): films vidéos (Chott El Djerid (A Portrait in Light and Heat), 1979), installations monumentales (The Sleep of Reason, 1988), portraits sur plasma (The Quintet of the Astonished, 2000),
pièces sonores ( Presence, 1995), sculptures vidéos (Heaven and Earth, 1992), œuvres intimistes (Nine Attempts to Achieve Immortality, 1996) ou superproductions (Going Forth By Day, 2002). Tous les genres de l’œuvre de Bill Viola sont là, et toutes ses grandes séries emblématiques, des Buried Secrets du pavillon américain de Venise en 1995 (The Veiling) aux Angels for the Millennium (Ascension, 2000), des Passions (Catherine’s Room, 2001) à The Tristan Project (Fire Woman et Tristan’s Ascension, 2005), des Transfigurations (Three Women, 2008) aux Mirages (The Encounter, 2012)
Le déluge
Walking the Edge (2012),
Pensée en dialogue avec l’artiste comme un voyage introspectif, cette exposition propose un itinéraire en trois temps, autour des questions métaphysiques majeures :
Qui suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je?
Dans ses œuvres, Bill Viola interroge la vie, la mort, la transcendance, la renaissance, le temps et l’espace, utilisant souvent la métaphore d’un corps plongé dans l’eau pour représenter la fluidité de la vie. Ses images cherchent à fournir une autre perception de ces questions fondamentales qui caractérisent l’existence humaine. Une dimension qui confère à son travail une puissance d’universalité particulière, au-delà de tout courant ou de toute mode, et qui explique que cet œuvre vidéo fascine depuis quarante ans aux quatre coins du monde.

« La transformation est une chose importante, une force qui agit en permanence un processus lent, qui permet la construction d’un nouvel être humain, qui se produit au moyen de ce que nous voyons de ce que nous lisons, et apprend aussi des erreurs que nous commettons, une chose merveilleuse chez l’humain, est le changement et l’évolution, la liberté de changer d’avis est une des choses les plus importantes pour l’humain. » BV
Bill Viola a énormément voyagé durant sa carrière : au sein des Etats-Unis, Italie, Japon, France, Indonésie, Australie, Allemagne, Tunisie… Chaque destination étant une source d’innovation pour l’artiste. Dans son voyage à Java et à Bali notamment, où il a pu enregistrer de la musique traditionnelle et des spectacles. Au Canada, afin d’enregistrer des paysages de la Prairie en hiver, ou dans le désert du Sahara pour filmer des mirages, à l’aide de téléobjectifs adaptés à la vidéo. Son voyage spirituel en Inde, dans le Ladakh, fût aussi pour lui une occasion de filmer et d’observer l’art et les rituels religieux. Il a été l’élève puis l’assistant du pionnier de l’art vidéo, le sud coréen, Nam June Paik.

L’usage de la technologie vidéo par Bill Viola convoque un univers d’images digitales s’inscrivant dans l’histoire de l’art. On trouve dans l’exposition des références aux grands maîtres tels que Goya (The Sleep of Reason, 1988) et Jérôme Bosch (The Quintet of the Astonished, 2000). Le spectaculaire polyptyque Going Forth By Day (2002) forme un vaste ensemble mural de tableaux digitaux dans le même esprit que les fresques de Giotto dans la basilique Saint-François d’Assise – sommet inégalé de l’installation artistique selon Viola et référence ultime de l’artiste1932/2006)
Le public va prendre ce qu’il souhaite dans ses œuvres, il ne veut rien imposer, il fait partie de l’œuvre en y pénétrant, en la regardant, en s’y attardant, en y revenant. Trop d’informations de publicité est pollution. Il a aimé le calme et le silence comme dans son passé familial.

Peter Sellars et Bill Viola ont travaillé ensemble lors de la création du Tristan et Isolde de Wagner à l’Opéra Bastille en 2005, spectacle repris cette année dans le même lieu. L’artiste a conçu pour le célèbre metteur en scène américain un tableau vidéo projeté en toile de fond comme décor.  Peter Sellars parle de leur collaboration et du regard qu’il porte sur l’œuvre de Bill Viola.

Commissariat : Jérôme Neutres , conseiller du Président de la Réunion des musées nationaux–Grand Palais et Kira Perov, Executive Director du Studio Bill Viola scénographie : Bobby Jablonski, directrice technique du Studio Bill Viola et Gaëlle Seltzer, architecte à Paris.
catalogue de l’exposition, Studio Bill Viola
en français, 24,5 x 29 cm, 180
pages, 160 ill., relié, 35 €
augmenté par l’application Ipad Iphone etc …
Certaines photos proviennent du site du Grand Palais et d’Internet
autres photos de l’auteur

 

Week end de l'art contemporain

 
Versant Est
WEek end de l'art contemporain
15 et 16 mars 2014
Chaque année, le réseau des lieux d’art contemporain en Alsace vous propose au printemps le Week-end de l’art contemporain. Foisonnement de propositions artistiques : expositions, rencontres, ateliers, concerts, performances, projections… autant d’événements singuliers qui rythment la vie culturelle alsacienne du troisième week-end de mars.
Parcours en bus le dimanche 16 mars
Pour les curieux, possibilité de profiter de plusieurs parcours en bus le dimanche
inscription jusqu’au 12 mars 03 88 58 87 55
info@artenalsace.org
Tarif plein : 10 Euros Tarif réduit : 5 Euros (étudiants, chômeurs…) De préférence par chèque, à l’ordre de : VERSANT EST Agence culturelle d’Alsace, 1 Espace Gilbert Estève, BP 90025 – 67601 Sélestat Cedexau départ du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
 
Fil rouge
Pour les passionnés, un fil rouge, création artistique originale offerte par les structures participantes, invite à des découvertes et rencontres inédites.
Le réseau d’art contemporain en Alsace, VERSANT EST rassemble des personnes, des ressources, des projets et des évènements mis en oeuvre par une vingtaine de membres : des lieux d’expositions temporaires, des lieux de création et de résidence, des collections publiques, des écoles d’art, des festivals, etc. Cette dynamique collective permet de favoriser la rencontre et les échanges autour de l’art contemporain et de découvrir la richesse et la diversité des rendez-vous artistiques proposés tout au long de l’année au public. Le foisonnement et la richesse de cette offre est notamment rendu visible à travers la diffusion trimestrielle par VERSANT EST du calendrier art contemporain Strasbourg & Alsace. Nous espérons que cette nouvelle édition du week-end de l’art contemporain sera une nouvelle fois l’occasion de belles découvertes artistiques.
 
Bus 1 au départ de Strasbourg
Rendez-vous | Treffpunkt und Abfahrt 9h à Stimultania (33 rue Kageneck, Strasbourg) Découverte et visite d’exposition Musée Würth (Erstein) Fondation François Schneider (Wattwiller) Espace Lézard (Colmar) Schaufenster et le Frac Alsace (Sélestat)
Retour prévu à Strasbourg | Ankunft 18h30
Bus 2 au départ de Strasbourg
Rendez-vous | Treffpunkt und Abfahrt 9h au Syndicat Potentiel (13 rue des Couples, Strasbourg) Découverte et visite d’exposition Musée Würth (Erstein) La Filature et La Kunsthalle (Mulhouse) CRAC Alsace (Altkirch)
Retour prévu à Strasbourg | Ankunft 18h30
Bus 3 au départ de Saint-Louis et Mulhouse
Rendez-vous | Treffpunkt und Abfahrt 9h Fondation Fernet Branca (2 rue du Ballon / Saint-Louis) 10h15 Gare de Mulhouse Découverte et visite d’exposition Schaufenster et le Frac Alsace (Sélestat) Musée Würth (Erstein) La Chambre, la HEAR et le CEAAC (Strasbourg) 18h
Retour prévu à Mulhouse | Ankunft 18h30 Retour prévu à Saint-Louis | Ankunft

16 mars Fil rouge

Clément Cogitore

Une invitation à Clément Cogitore
Après des études à l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (désormais Haute école des arts du Rhin), et au Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Clément Cogitore développe une pratique à mi-chemin entre cinéma et art contemporain. Mêlant films, vidéos, installations et photographies, son travail questionne les modalités de cohabitations des hommes avec leurs images. Autour d’une actualité forte en Alsace, plusieurs lieux d’art de la région présenteront performance, films et vidéos de Clément Cogitore, une invitation à découvrir de manière inédite et privilégiée le travail de l’artiste.

Les Événements
Samedi
Strasbourg

CEAAC 11h brunch-rencontre avec Clément Cogitore, Olivier Grasser et Estelle Pietrzyk, autour de son exposition et de son édition Brunch und Begegnung mit dem Künstler
LA CHAMBRE 14h u17h atelier photo pour les 10 à 15 ans Gratuit sur réservation au 03 88 36 65 38 Foto-Workshop / Anmeldung erforderlich
STIMULTANIA 15h visite guidée de l’exposition de photographies d’Amelie Zadeh «Around you, around me» Führung durch die Ausstellung
GAL ERIE BERTRAND GILLIG 17h u19h vernissage en présence de l’artiste
Erstein MUSÉE WÜRTH FRANCE ERSTEIN 14h30 visite guidée de l’exposition Anthony Caro. Oeuvres majeures de la collection Würth Führung durch die Ausstellung
Wattwiller FONDATION FRANÇOIS SCHNEIDER 16h visite guidée de l’exposition Fabrizio Plessi Führung durch die Ausstellung
MulhouseVue de l’exposition The Night of the Great Season © La Kunsthalle Premier plan: Alina Szapocznikow, Autoportait II, 1966

Vue de l’exposition The Night of the Great Season © La Kunsthalle
Premier plan: Alina Szapocznikow, Autoportait II, 1966

LES AT ELIERS PÉDAGOGIQUES D’ART S PLA STIQUES DE LA VILLE DE MULHOUSE
14h + 15h ateliers artistiques parents/enfants Workshops für Familien Gratuit sur réservation au 03 69 77 77 38 ou par mail: ateliers_pedagogiques_arts_plastiques@ mulhouse-alsace.fr
LA KUNSTHALLE 15h visite guidée, entrée libre Führung durch die Ausstellung
Altkirch CRAC ALSACE 16h visite commentée de l’exposition Anti-Narcisse | Führung durch die Ausstellung
Saint-Louis FONDATION FERNET BRANCA
19h débat – rencontre sur le thème Art et argent,
« La passion et la spéculation, sont-elles les soeurs ennemies de l’art contemporain ? » A.Martin-Fugier, Yves Michaud – Vortrag
Participation | Unkostenbeitrag : 7€ Réservation obligatoire : info@fonda_onfernet-branca.org


 

Dimanche
MAMCS, Strasbourg « Fictions » Exposition personnelle (15.03-21.09) (voir rubrique événements) CEAAC, Strasbourg « Visions » Exposition personnelle (14.03 – 13.04) (voir rubrique événements) FRAC, Sélestat 16.03., 14h30 et 16h30 « Cabinet de curiosités #1 », une performance/concert de Clément Cogitore et Eric Bentz du groupe Electric Electric (voir rubrique événements) LA CHAMBRE, Strasbourg « Angelu(s)x » 2008 – Vidéo – 11 min – boucle SCHAUFENSTER, Sélestat « Neon concerto » 2008 – Pièce sonore SIMULTANIA, Strasbourg « Porteur » 2004 – Vidéo – 3 min – boucle MUSÉE WÜRTH, Erstein « Bielutine » 2011 – Documentaire – 35 min ESPACE LEZARD, Colmar « Le Chevalier noir (2) » 2012 – Photographies de performance LA KUNSTHALLE, Mulhouse « Cohabitations » 2009 Installation vidéo Triptyque – 11 min boucle LA FILATURE, Mulhouse « Passages » 2006 – Installation vidéo sur 6 moniteurs – 4 min boucle CRAC, Altkirch « Burning Cities » 2009 – Vidéo – 5 min

Pour informations et réservations +33 (0)3 88 58 87 55 info@artenalsace.org

Anthony Caro dans la collection Würth

Le Musée Würth organise une grande rétrospective en mémoire d’Anthony Caro, décédé en octobre 2013.
L’exposition intitulée Anthony Caro. Œuvres majeures de la collection Würth offre un ensemble exceptionnel et représentatif de ses réalisations depuis près de 40 ans. Le fonds d’œuvres de Caro rassemblé dans la collection Würth est, avec celui de la Tate Gallery, le plus important sur le plan mondial.

Anthony Caro Shadows 2012-2013, Acier rouillé, Collection Annely Juda Fine Art, Londres
Anthony Caro Shadows 2012-2013, Acier rouillé, Collection Annely Juda Fine Art, Londres

Devant le musée, c’est “Cathedral” qui s’offre à nous, un ensemble en inox en partie peint (1988_1991), ainsi que Jupiter (2005)
Puis l’impressionnant Shadows, donne le ton, imposant et gigantesque.
La grande salle du rez-de-chaussée du Musée Würth est entièrement occupée par une installation monumentale, la plus importante des années 1990, intitulée
« Le Jugement dernier (1995/1999)».
Anthony Caro, Le Jugement Dernier 1995/1999, en partie céramique, béton, laiton, acier, bois de jarrah, bois d'ekki et chêne
Anthony Caro, Le Jugement Dernier 1995/1999, en partie
céramique, béton, laiton, acier, bois de jarrah, bois d’ekki et chêne

Présenté pour la première fois en France, cet ensemble de 28 pièces témoigne des réalités d’un millénaire déchiré par les guerres, les atrocités, la rapacité et les excès en tous genres. Ses sources sont la mythologie grecque, les écrits bibliques ou encore l’histoire de l’art, mais trouvent aussi un écho dans l’actualité. Il exploite les limites de la sculpture et de l’architecture, entre cloisonnement et volume, avec une esthétique tout à fait personnelle. Cette oeuvre est à regarder pièce par pièce, en partant du clocher, passant par la porte de la mort, et terminant sur les trompettes du Jugement Dernier,(une brochure est prévue pour vous guider)
les Trompettes  du Jugement dernier et Lodan Caro
les Trompettes du Jugement dernier et Lodan Caro

Cette œuvre était présentée à la 48e biennale de Venise (1999) à l’Antichi Granai,
sur l’île de la Giudecca.
En 1966 AC a déjà été sélectionné pour représenté le groupe des « Five Young British Artits » pour occuper le pavillon britannique à la 33e biennale de Venise.
Anthony Caro est aussi associé avec l’architecte Sir Norman Foster et l’ingénieur Chris Wise, pour la construction du « Millenium Bridge » qui relie la Cathédrale St Paul et la Tate Modern (2000) L’oeuvre de « Sir » Anthony Caro est unique et originale.
L’artiste donne forme à des métaux de toutes sortes (déchets et résidus d’usinage) réalisant des créations impressionnantes de par leurs proportions. Ses sculptures sont un régal pour les yeux, quel que soit l’angle sous lesquels on les observe.
Il est fait Chevalier en 1987, sur la liste d’honneur de l’anniversaire de la Reine, puis en 2000, il est décoré de l’ordre du mérite britannique ,sur la même liste.
Anthony Caro
Ses Oeuvres témoignent d’une culture de l’histoire de l’art, de mysticisme, de romantisme, (Moonlight Folly 1992/1995, Deaming 1993/1997, Secret Message 1991/1993)) d’une sensibilité extrême à l’histoire de l’humanité. (Requiem for my mother ). De nombreuses expositions lui ont été consacrées en Europe, en Asie et aux Etats Unis. Une mention particulière pour la chaise de van Gogh
Anthony Caro, la Chaise de van Gogh
Anthony Caro, la Chaise de van Gogh

« En travaillant à partir de cette peinture, le défi que je devais relever, c’était extraire un objet du monde des objets quotidiens, cette chaise que van Gogh a investie avec tellement d’art, et l’abstraire tout juste suffisamment pour qu’elle conserve son caractère de chaise, tout en transformant l’ensemble en une sculpture, pour ainsi dire abstraite » Anthony Caro.
Ce qui attirait Caro dans le van Gogh, c’était son prosaïsme, sa simplicité, ce qu’il appelle sa choséïté, car il dépeint un objet d’usage quotidien etc… John Golding,  Anthony Caro and painting Working.
Anthony Caro, Variations Duccio
Duccio Variations N°2 et n° 6, Caro a réalisé les sept Ducio Variations, à l’invitation de la National Gallery de Londres, qui souhaitait marquer le tournant du millénaire en invitant 24 artistes originaires de différents pays à réagir, à un tableau conservé dans le musée. Caro choisit « l’Annonciation » 1311, l’instant décrit dans Luc 1.28, quand l’ange Gabriel, la main levée en signe de salutation, s’approche de Marie, lui annonçant qu’elle sera enceinte et qu’elle enfantera le Christ-enfant.
Caro choisit le laiton pour figurer le fond or, le vase est représenté par un simple bol, placé à hauteur de regard au centre de la sculpture et surmontant une structure souterraine semblable à une voûte qui la soutient.
La 6e est en fonte, uniformément recouverte d’une rouille de couleur claire, ses différents éléments sont boulonnés de façon très visible sur les surfaces horizontales… les arches en facades, forment presque comme une symétrie axiale qui confère à la sculpture une grande lisibilité et toute sa massivité (Dieter Blume, Anthony Caro, catalogue raisonné).
Il y a aussi les œuvres sur papier toutes en délicatesse.
Anthony Caro, sculpture n°9
“LE PLUS GRAND ARTISTE BRITANNIQUE DE SA GÉNÉRATION” *
Ian Barker Commissaire de l’exposition
Extrait du catalogue Anthony Caro. Œuvres majeures de la collection Würth (p. 14)
On s’accorde très largement à considérer Caro comme le dernier grand moderniste, car il a réinventé la sculpture au sein de la tradition moderniste qui plonge ses racines dans le cubisme et les sculptures construites par Picasso et González. Depuis plus de soixante ans, son travail lui a valu une reconnaissance internationale. Dans l’histoire récente de la sculpture britannique, l’œuvre d’Anthony Caro demeure sans égal. Quand, à la fin des années 1950, il fait descendre la sculpture de son socle traditionnel pour la poser à même le sol, directement dans l’espace que partage avec elle le regardeur, il ouvre très concrètement la voie à une nouvelle approche de la sculpture. Caro a emprunté dans son travail des voies diverses, parfois difficiles à suivre, enfreignant sans jamais la moindre hésitation les règles (y compris celles qu’il s’était fixées), si cela devait lui permettre de conserver sa sculpture focalisée sur sa créativité. Par conséquent, il ne sera pas inutile de rappeler les quatre axes qui déterminent le contexte de sa sculpture et les directions dans lesquelles elle s’est développée. Le premier axe est celui des matériaux utilisés
– chaque matériau ou variation de forme disponible dans ce matériau donne naissance à un ensemble différent de possibilités.
Le second axe, celui de la figuration-abstraction, a évolué au fil du temps. Au début des années 1960, à l’époque où Caro définit les éléments d’un nouveau langage sculptural, il lui faut opter pour davantage d’abstraction, de sorte que les œuvres ne puissent se référer qu’à leur propre réalité ; ultérieurement, à mesure que ce langage est progressivement reconnu et admis, la question de l’abstraction devient moins cruciale.
Les limites qui définissent la sculpture, et qui bornent un champ confinant à la peinture d’un côté et à l’architecture de l’autre, ont déterminé le troisième axe des préoccupations de Caro.
Une quatrième dimension s’est rajoutée plus récemment, celle de la narration telle que manifestée dans des sculptures des années 1990 comme The Trojan War et The Last Judgement. * Anthony Caro Obituary,
The Independent, p. 50, 25.10.2013 (nécrologie)
Catalogue de l’exposition Anthony Caro.
Oeuvres majeures de la collection Würth
Format : 24 x 30,5 cm – 116 pages Ouvrage relié,
couverture cartonnée
Le catalogue est un projet de Würth France S.A. Catalogue (allemand ou anglais) accompagné de son livret de traduction française
The Last Judgement Format : 24 x 30,5 cm – 208 pages
Ouvrage relié, couverture cartonnée Edité par Swiridoff Verlag (2001)
De nombreux évènements sont programmés
Retrouvez la PROGRAMMATION CULTURELLE ici
Musée Würth France Erstein Z.I. ouest /
rue Georges Besse / BP 40013 F – 67158 Erstein cedex
Tél. : + 33 (0) 3 88 64 74 84 Fax : + 33 (0) 3 88 64 74 88
www.musee-wurth.fr
mwfe.info@wurth.fr
Nouveaux horaires d’ouverture
Du mardi au samedi de 10h à 17h
Le dimanche de 10h à 18h
Tarifs d’entrée du musée
Normal : 6 € Réduit : 4 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam)
Gratuit : Pass Musées, handicapés, scolaires (uniquement sur réservation)
Gratuit pour tous les mercredis et samedis
Tarifs de la programmation culturelle
Normal : 12 € Réduit : 10 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam, Pass Musées, Accent 4) Jeune : 5 € (enfant de moins de 12 ans) Spectacles jeune public : 5 € (enfants) et 8 € (adultes)
photos courtoisie du Musée Würth Erstein
 
 
 
 
 
 

Odilon Redon à la Fondation Beyeler

« L’art est une fleur qui s’épanouit librement, hors de toute règle… »
Odilon Redon Ophelie
Odilon Redon (né en 1840 à Bordeaux, mort à Paris en 1916) compte, avec son cosmos chromatique, parmi les artistes les plus surprenants des débuts de l’art moderne. Marquant la jonction entre le XIXe et le XXe siècles, l’oeuvre de ce représentant majeur du symbolisme français est déterminée par l’interaction entre tradition et innovation.
Très prisé de ses contemporains tels que Paul Cézanne ou Paul Gauguin, Redon compte parmi les principaux pères fondateurs de l’art moderne.
« Redon a fait beaucoup pour les jeunes artistes. Il leur a montré la voie »,
remarquait le sculpteur Aristide Maillol au début du XXe siècle. De fait, de nombreux membres de la jeune génération d’artistes ont rapidement vu en lui un modèle. Pierre Bonnard admirait ainsi sa maîtrise de l’interaction entre matière et mystère, tandis qu’Henri Matisse était ensorcelé par son expressivité chromatique absolument unique, qui trouvera plus tard des échos dans ses propres tableaux.
Odilon Redon l'Araignée sourianteL’oeuvre de ce poète de la couleur se caractérise par des ruptures et des contrastes et suit une évolution conduisant du noir profond des premiers travaux au fusain et des lithographies précoces à l’« explosion chromatique » des pastels et des huiles ultérieurs. Complexes et énigmatiques, ses oeuvres passent de l’inquiétant à la sérénité : des monstres bizarres surgissent au côté de créatures célestes – rêve et cauchemar, nature et imagination se côtoient.
Odilon Redon le Printemps
La création de Redon annonce différents courants qui occuperont une place majeure dans l’art du XXe siècle : on peut évoquer ainsi le fauvisme, le cubisme et le surréalisme aussi bien que l’abstraction. D’où un lien évident avec la Collection Beyeler, dans laquelle Redon, sans y être représenté, constitue une référence pour de nombreux artistes qui y figurent. C’est le cas notamment de Pierre Bonnard, Henri Matisse, Pablo Picasso, Vassily Kandinsky, Piet Mondrian, Max Ernst ou même Barnett Newman et Mark Rothko.
Cette exposition propose ainsi un « autre » regard sur l’évolution de l’art des débuts du XXe siècle, complétant en quelque sorte la perspective d’Ernst et Hildy Beyeler sur leur grandiose collection. Même si le couple Beyeler n’a pas personnellement acquis d’oeuvres de Redon, un grand nombre de toiles et de travaux sur papier de l’artiste ont été vendus ou négociés par la Galerie Beyeler au fil des décennies.
On peut découvrir dans cette présentation tous les thèmes directeurs de la création de Redon, ainsi que les idées et les innovations essentielles de son oeuvre si variée tant par le contenu que par la technique. Les sources d’inspiration les plus diverses s’y côtoient — de l’histoire de l’art, de la littérature et de la musique aux sciences naturelles, en passant par la philosophie et la religion occidentales et orientales.
Odilon Redon le BouddhaL’exposition est organisée par groupes d’oeuvres au sein d’une chronologie libre. Ces ensembles illustrent les principales sphères d’intérêt de l’artiste ainsi que ses rapports à la modernité.
Les oeuvres exposées proviennent de collections particulières et de musées suisses et internationaux de renom, tels que le Museum of Modern Art et le Metropolitan Museum of Art de New York ou le Rijksmuseum d’Amsterdam. Le Musée d’Orsay a accordé à cette exposition un soutien exceptionnel avec le prêt de neuf chefs-d’oeuvre. Conçue sous forme d’une présentation tout à la fois vaste et concentrée de la quintessence de la création artistique de Redon, cette exposition se concentre sur sa dimension d’avant-garde et, partant, sur son importance de précurseur de l’art moderne.
Un des principes du symbolisme se reflète dans le culte artistique du mystérieux et de l’ambivalent cher à Redon. Dans son Manifeste littéraire de 1886 consacré au symbolisme, le poète français Jean Moréas écrivait :
« Le caractère essentiel de l’art symbolique consiste à ne jamais aller jusqu’à la conception de l’Idée en soi ».
Le symbolisme s’opposait également à l’imitation de la nature du réalisme et de l’impressionnisme et ne considérait le monde et ses aspects extérieurs que comme les symboles d’une réalité plus profonde, l’art servant d’intermédiaire entre ces différents niveaux. Dans le contexte des « Noirs » de jeunesse, les mystérieuses et inquiétantes représentations de têtes, de visages et d’yeux font partie des thèmes clés de l’oeuvre de Redon. Le fusain précoce Tête de martyr sur une coupe de 1877 (Kröller-Müller Museum, Otterlo) évoque l’état de transition entre mort, rêve et contemplation immobile — des thèmes majeurs de l’oeuvre de Redon en général —, tout en incarnant la souffrance sublimée que l’artiste a aussi célébrée dans l’image qu’il se faisait de lui-même. Dans l’étrange fusain de 1880 intitulé : Le Cube (collection particulière), un oeil isolé plane dans l’air telle une planète stylisée sous forme de dé. L’intégration de l’oeil dans un cube peut être interprétée comme un commentaire sur la technicisation du regard par l’appareil photographique et marque en même temps une crise de la représentation du corps dans l’art du XIXe siècle.Odilon Redon les yeux clos
Le groupe des Noirs comprend également des phénomènes cosmiques comme les ténèbres solaires apocalyptiques du Noyé de 1884 (Rijksmuseum, Amsterdam), ainsi que de curieux hybrides entre plante, humain et animal qui laissent déjà apparaître une affinité avec le surréalisme. Les monstrueuses chimères de L’Araignée souriante (Kunsthaus Zürich) ou de Fleur de marécage (Dian Woodner Collection, New York ), de 1881 l’une comme l’autre, témoignent en outre de l’intérêt précoce de Redon pour la théorie darwinienne de l’évolution.
Le recueil de 11 planches lithographiques de Redon intitulé Dans le Rêve de 1879 (Gemeentemuseum La Haye) se situe au début de son impressionnante création gravée et contient de nombreux motifs et figures caractéristiques de son oeuvre.
Dans ce premier album lithographique, Redon définit le rêve comme lieu de l’imagination artistique et en fait le programme même de sa création.
L’épanouissement proprement unique de la couleur chez Redon débute avec le motif des yeux clos et des scènes de nuit mystiques des années 1890 et symbolisent le passage dans son évolution artistique du noir ténébreux à la luminosité de la couleur. On peut également ranger parmi ces scènes de nuit le pastel très rarement montré : La Mort de Bouddha réalisé vers 1899 (Millicent Rogers Collection). Redon y témoigne de sa faculté toute particulière de prêter aux couleurs une intensité, un rayonnement et une pureté uniques. Cette conception de la couleur se manifestera plus tard dans les oeuvres d’Henri Matisse, qui admirait beaucoup l’art de Redon et fit l’acquisition de La Mort de Bouddha dès 1900. Le passage à la couleur dans l’oeuvre de Redon trouve son apogée dans des thèmes mythologiques tels que celui du char d’Apollon.
Odilon Redon Char d'Apollon
Dans son interprétation artistique du sujet, il rend hommage à son grand modèle Eugène Delacroix (1798–1863), qui avait traité le même sujet un demi-siècle auparavant dans une peinture destinée au plafond d’une galerie du Louvre. Le char du dieu du soleil Apollon représente pour Redon « le triomphe de la lumière sur les ténèbres. C’est la joie du grand jour opposée aux tristesses de la nuit et des ombres et comme la joie d’un sentiment meilleur après l’angoisse. »
Ce Char d’Apollon (vers 1910), un prêt exceptionnel du Musée d’Orsay de Paris, présente sous un jour particulièrement magistral cette apothéose de la lumière dans lequel le motif se dissout peu à peu en couleur pure.
Les tableaux spirituels présentant des thèmes bouddhistes et chrétiens sont un élément central de son oeuvre au même titre que les représentations méditatives de barques.
Le pastel d’une extrême subtilité intitulé Christ en croix (vers 1895, Stiftung Sammlung E. G. Bührle, Zürich), aux douces transitions chromatiques de rose, de bleu pâle et de gris, révèle en outre l’influence flagrante de Redon sur la période rose de Picasso.
Le botaniste Armand Clavaud, défenseur de la doctrine darwinienne de l’évolution, a influencé précocement les idées de Redon sur la nature et a affûté son regard
« microscopique ». Ce regard bien particulier trouve une manifestation particulièrement spectaculaire dans les visions aquatiques et aériennes de Redon, où observation précise de la nature et imagination libre se côtoient sans transition. En même temps, on prend ici clairement conscience de la rupture de Redon avec l’impressionnisme, trop « superficiel » à son goût.
L’idée, défendue par Clavaud, que la vie terrestre trouve son origine dans la vie aquatique, s’exprime de façon aussi prégnante que poétique dans les Papillons de 1910 (The Museum of Modern Art, New York). Comme surgi de la mer ou jailli d’une fleur, un essaim de papillons multicolores plane au-dessus d’une côte rocheuse, semblant vouloir animer la terre encore aride. Par leurs couleurs somptueuses et leur diversité formelle, ces papillons incarnent chez Redon l’art inhérent à la nature tout en symbolisant par leur faculté de métamorphose, la mutabilité et l’évolution fondamentales des formes naturelles. C’est ainsi que dans Papillons, Redon élabore à l’aide des éléments de l’air, de l’eau et de la terre sa propre vision d’une histoire de la création et de la genèse, de la flore et de la faune.
Odilon Redon PapillonsOn peut rattacher aux compositions florales ensorcelantes de Redon les représentations de femmes idéales de la littérature, comme Ophélie ou Béatrice, qui sont comme enchâssées dans les fleurs et entretiennent une mystérieuse interaction avec le monde végétal.
C’est ainsi que dans le tendre Hommage à Léonard de Vinci (vers 1914 ; Stedelijk Museum, Amsterdam), qui se réfère au célèbre tableau de Vinci intitulé La Vierge, l’Enfant et Sainte Anne, le personnage de Marie s’incline avec amour au-dessus d’une flore colorée, célébrant ainsi la force spirituelle de la nature. Mais l’idée d’une symbiose entre humain et fleur s’exprime également à travers les portraits féminins individuels de Redon, dans lesquels le modèle est entouré d’un entrelacement d’arrière-plans et d’éléments floraux qui accentue encore la fragilité de leur aspect.
Dans ses célèbres bouquets, Redon, en poète et en visionnaire de la couleur, finit par faire de la somptuosité débordante de la floraison une véritable explosion chromatique et un authentique hommage à la peinture pure et à l’art. Redon écrit ainsi dans « À soi-même » : « L’art est une fleur qui s’épanouit librement, hors de toute règle… »

Odilon Redon vase
Cette liberté et cette innovation de la création se manifestent dans les Fleurs (vers 1903 ; Kunstmuseum, Saint-Gall) de façon particulièrement marquée, ces extraordinaires fleurs irréelles annonçant déjà les « Muschelblumen », les « fleurs coquillages » des Fleurs de neige (1929) de Max Ernst appartenant à la Collection Beyeler. Le puissant pastel Vase au guerrier japonais (vers 1905 ; Courtesy Galleri K, Oslo) révèle en outre le vif intérêt de Redon pour l’art japonais, qui prêta alors de nouvelles impulsions à la peinture européenne.
Les panneaux muraux décoratifs de grand format destinés au château de son mécène, le baron de Domecy en Bourgogne et qui furent réalisés en 1900/1901 (Musée d’Orsay, Paris), représentent peut-être les compositions les plus radicales de Redon. Ces extraits de paysages se caractérisent par l’absence de représentation d’un lieu ou d’un espace définis. On distingue plusieurs troncs d’arbres portant des feuilles et des boutons de fleurs qui s’enfoncent dans l’espace dépourvu d’horizon et forment une structure recouvrant toute la surface. Dans ces décorations peintes, Redon dépasse l’ornemental pour accéder à l’abstraction, qui trouve ici, à l’aube du XXe siècle, une des ses formes d’expression picturale les plus précoces.
Le commissaire de cette exposition est Raphaël Bouvier, conservateur à la Fondation Beyeler, qui l’a conçue.
À l’occasion de cette exposition, un catalogue richement illustré en allemand et en anglais avec tiré à part en français est publié par Hatje Cantz Verlag, Ostfildern. Il contient notamment des contributions de Raphaël Bouvier, Jodi Hauptman et Margret Stuffmann. 176 pages, 127 illustrations en couleur, prix: 62.50 CHF (ISBN 978-3-906053-12-7, édition anglaise: 978-3-906053-13-4). Images

jusqu’au 18 mai 2014

vernissage de l’exposition voir la vidéo

2013 : Une bonne année pour la Fondation Beyeler, qui accueille 334 508 visiteurs et reste donc le musée d’art suisse qui enregistre le plus grand nombre d’entrées. Au cours de sa 16e année d’existence, le musée a eu le plaisir d’accueillir en mars 2013 son cinq millionième visiteur. Les visiteurs étrangers les plus nombreux viennent toujours de France et d’Allemagne (21% et 23% respectivement), le reste de l’Europe représentant cette année une proportion de 17%.

Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG,
Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours de 10h00 à 18h00,
le mercredi jusqu’à 20 h.
Prix d’entrée de l’exposition : Adultes CHF 25.-
Groupes de 20 personnes et plus (avec réservation) et IV avec pièce justificative CHF 20.- Étudiants de moins de 30 ans CHF 12.-
Passe famille (2 adultes avec au moins 1 enfant de moins de 19 ans) CHF 50.- Jeunes de 11 à 19 ans CHF 6.- Enfants de moins de 10 ans,
membres de l’Art Club entrée libre
Passmusées accepté
Visite guidée publique en français
Dimanche 23 février 2014, 15h00-16h00
Dimanche 30 mars 2014, 15h00-16h00
Dimanche 13 avril 2014, 15h00-16h00
Dimanche 4 mai 2014, 15h00-16h00
Vendredi 25 avril 2014, 18h00-20h00
Visite guidée dans l’exposition « Odilon Redon » Prix: Tarif d’entrée + CHF 7.-
Journée Familles « Odilon Redon »
Dimanche 23 mars 2014, 10h00-18h00
Courtes visites guidées de l’exposition « Odilon Redon » pour enfants, jeunes, adultes et familles en différentes langues.
Un jeu dans le musée et différents ateliers invitent le public à des expériences. Prix : gratuit pour les enfants et pour les jeunes de moins de 25 ans ;
adultes : prix d’entrée habituel du musée.
Conférence de Guy Cogeval sur Odilon Redon
Mercredi 16 avril 2014, 18h30 Guy Cogeval, président du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie, replacera la création tout à fait singulière d’Odilon Redon dans le contexte des courants artistiques contradictoires de son temps et établira un pont entre ses tableaux, ses écrits théoriques et ses travaux littéraires.
Cette conférence aura lieu en français. En collaboration avec l’Alliance Française de Bâle et la Société d’Études Françaises de Bâle Manifestation comprise dans le prix d’entrée du musée.
Ensemble Modern – Hommage à Schumann
Dimanche 4 mai 2014, 11h00-12h00
Des solistes de l’Ensemble Modern interprètent des pièces de musique de chambre de Robert Schumann, Igor Stravinsky, Heinz Holliger et György Kurtág.
L’Ensemble Modern fait partie des formations de musique moderne et contemporaine les plus renommées sur le plan international. Hommage à Schumann, référence à l’oeuvre de Kurtág, est également le titre d’un pastel d’Odilon Redon, grand mélomane.
Ce programme musical associe romantisme et avant-garde.
Prix : CHF 50.- / ART CLUB, FREUNDE: CHF 25.-
Entrée du musée incluse dans le prix
 
photos et texte courtoisie de la Fondation Beyeler

Les Ateliers de Dom POIRIER

 
 

Artiste en résidence durant trois mois au Musée des Beaux-Arts et au Musée Historique de Mulhouse, Dom POIRIER propose de porter un autre regard sur les collections des musées grâce à l’installation d’un studio photo. Le public est convié à y participer.Dom PoirierDom Poirier, c’est un peu oeil de lynx. Mais contrairement au personnage mythologique Lyncéen, il n’a pas le pouvoir de voir à travers les murs, mais sans doute celui de voir à travers les hommes. Reporter-photographe au journal L’Alsace, Dom Poirier ne se déplace jamais sans son objectif, derrière lequel il aime se réfugier. Il saisit l’instant à tout instant, sans mise en scène, à la recherche d’une émotion intacte. La belle quarantaine pas tout à fait assumée, le Dom Poirier est un animal craintif voire blessé… Etre sensible, à fleur de peau, épicurien gourmand et gourmet, fin mélomane, Dom Poirier se livre et se découvre à travers son art, qu’il choisisse la photographie, le graphisme, la vidéo ou la sculpture. Aujourd’hui, c’est une rencontre avec Dom Poirier le voyageur à laquelle je vous convie ».
Céline Beclher, Radio MNE
 
Dimanches 9, 16, 23 février de 14 h à 18 h Au Musée des Beaux-Arts
« Atelier Attitudes » En écho aux portraits de Jean-Jacques Henner,
Dom Poirier propose aux visiteurs de prendre la pose :
celle de la « Bergère »,
de « la Frileuse »,
de « la Dame au parapluie…
Activité gratuite sur inscription le jour même. Les photographies seront ensuite exposées lors d’un week-end de fin de résidence en avril.
Jean Jacques Henner
JEUNE PUBLIC
« Atelier de photographies à partir de la collection du Musée des Beaux-Arts »
26, 27 et 28 février 2014 pour les 7-12 ans – 14h à 17 h
Les enfants inventent des saynètes à partir des personnages de tableaux et découvrent la technique de la photographie en compagnie de Dom Poirier. Inscription obligatoire sur les trois jours 03 89 33.78.11 (de 13h à 18 h 30)
Ou par mail : myriam.deckert@mulhouse-alsace.fr
JJ Henner
MUSEE HISTORIQUE
La deuxième semaine des vacances scolaires, Dom Poirier propose un atelier de film d’animation au Musée Historique.
Renseignements et inscriptions au 03 89 33 78 10
ou cathy.frey@mulhouse-alsace.fr.

M.MATA, Abstraction géométrique

Equilibre des formes et des couleurs qui incite à la réflexion.
M.MATA
voir la vidéo du vernissage par le furet mulhousien
M.Mata est un peintre autodidacte qui a commencé à peindre dès l’âge de quinze ans. Mais la peinture ne pouvait être pour lui qu’une passion, c’est pourquoi il n’a jamais souhaité en faire son métier. Directeur artistique d’une grande maison d’édition, marchand d’art, il continuait à manier le pinceau pour son plaisir personnel et n’est devenu qu’à sa retraite artiste à temps plein. Son métier de galeriste et de marchand lui a permis d’avoir un regard très critique envers l’Art et envers lui-même (il détruit d’ailleurs beaucoup de ses tableaux).
M.Matta
Pour lui une oeuvre d’art est celle dont on ne se lasse pas, celle dont on découvre de nouveaux mystères à chaque regard. Pour qu’un tableau soit intéressant il faut aussi pouvoir « reconnaitre la patte de l’artiste » et c’est selon lui plus facile dans l’abstraction que dans le figuratif, ce qui l’orientera d’ailleurs dans son choix de l’abstraction. Au fil des ans sa peinture est devenue plus minimaliste et proche de la géométrie. Ce qui l’intéresse, c’est le pouvoir de la couleur et ce sont les émotions que peut provoquer un tableau :
une sensibilité picturale organisée autour de formes géométriques.
M.MATA
Le bleu et le noir, couleurs dominantes dans ses oeuvres La prédominance du bleu et du noir, associés parfois à quelques touches de rouge ou, plus rarement encore, à quelques pointes de jaune ou de blanc, fait référence à deux artistes que Mata apprécie particulièrement : Yves Klein et Pierre Soulages.
Le bleu Klein a été breveté par le peintre Yves Klein en 1960 sous le nom de
« International Klein Blue » (IKB).
Mata a mis plus de deux ans pour s’approcher au plus près de l’IKB et obtenir à partir de peinture acrylique son propre bleu outremer. Intense et profond, ce bleu est une invitation à la sensibilité et à l’imaginaire. Il varie très peu d’une toile à l’autre.
Le noir en revanche connaît de nombreuses déclinaisons non seulement dans ses nuances mais aussi dans ses effets : lisse ou strié, mat ou lumineux, léger ou empâté etc. etc. Inventeur du noir-lumière et de « l’outre-noir », Pierre Soulages disait : « C’était en 1979. J’étais en train de peindre. Ou plutôt de rater une toile. Un grand barbouillis noir. J’étais malheureux, et comme je trouvais que c’était pur masochisme que de continuer si longuement, je suis allé dormir. Au réveil, je suis allé revoir la toile. J’ai vu que ce n’était plus le noir qui faisait vivre la toile mais le reflet de la lumière sur les surfaces noires. Sur les zones striées la lumière vibrait, et sur les zones plates tout était calme ».
M.MATA

Mata ne souhaite pas en dire davantage sur lui-même ou sur sa pratique artistique :
« L’artiste n’est pas important, seules comptent ses oeuvres et la rencontre du public avec elles. Si je vous dis que j’ai exposé à tel ou tel endroit, est-ce que vous regarderez mes oeuvres autrement ? » ; ou encore : « Il y a toujours trop de discours autour des artistes, l’oeuvre doit se suffire à elle-même ».
Alors, chers visiteurs, à vous de vous laisser porter par vos découvertes sensorielles, un rêve en  bleu et noir !
M.Mata
Les événements autour de l’EXPOSITION Musée des Beaux-Arts
Vendredi 7 février 20 H – CONCERT
« Musique classique versus Art abstrait »
Plongé dans les « Compositions » de Maurice MATA exposées au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, l’ensemble Antichi Strumenti propose des compositions pour violon, cornet, ou pour violoncelle et théorbe ou encore pour les quatre instruments réunis.
Peut-on mettre en communication des œuvres abstraites avec des musiques du XVIIe siècle? Une question relevée par l’ensemble qui proposera une soirée pour illustrer une expérience sensorielle à la croisée d’esthétiques différentes.
Concert proposé par l’association Antichi Strumenti dans le cadre des Vendredis au musée.
Entrée gratuite mais réservation obligatoire au 03 89 33 78 11

Dimanche 16 février 15 H – RENCONTRE
« Paroles d’artiste »
Dans le cadre de l’exposition « Abstraction géométrique », le Musée des Beaux-Arts invite le public à venir à la rencontre de M.MATA pour une visite commentée et surtout pour des échanges autour de la peinture.
Jusqu’au 16 mars 2014 au musée des Beaux Arts de Mulhouse
photos de l’auteur, courtoisie de l’artiste M.MATA
 

Félix Vallotton, Le Feu sous la Glace

La rétrospective Félix Vallotton (vidéo) Le feu sous la glace, au Grand Palais,
revisite la production de l’artiste sous un angle inédit.
Félix Vallotton
Elle s’articule autour de dix axes aux intitulés évocateurs des motivations esthétiques, sociales et politiques de l’artiste comme de la personnalité complexe de l’homme : Idéalisme et pureté de la ligne – Perspectives aplaties – Refoulement et mensonge – Un regard photographique – « La violence tragique d’une tache noire » – Le double féminin – Erotisme glacé – Opulence de la matière – Mythologies modernes – C’est la Guerre !
Cette présentation été préférée à une banale progression chronologique pour montrer, comme le souligne Isabelle Cahn l’une des commissaires, que « Vallotton a exploré différents thèmes avec un équilibre incroyable dans un théâtre du silence, avec ces gens qui se regardent mais ne se parlent pas. ».
Félix Vallotton, paysage de ruines et d'incendie
À cheval sur deux siècles, sur deux cultures, Félix Vallotton (1865-1925) s’est formé à Paris, à la fameuse Académie Julian, berceau de nombreux artistes post-impressionnistes et nabis. À moins de trente ans, il se taille une renommée internationale grâce à ses gravures sur bois, petites images noir et blanc d’une ironie souvent féroce, avec une maîtrise redoutable de la xylographie, qui  le révèle comme maître absolu de cet art graphique ; il gravera entre 1891 et 1901 plus de 120 planches d’un oeuvre qui en comprend 200. Peu à peu, les blancs s’effacent, pour sublimer les noirs qui dévoreront progressivement la planche.
Avant de conquérir le monde, elles font sensation au sein de l’avant-garde parisienne, valant à Vallotton son admission dans le groupe des Nabis et l’amitié de ses principaux représentants.
Félix Vallotton
À partir de 1899, le graveur cède le pas au peintre, qui laissera plus de 1700 tableaux à sa mort, en 1925. Vallotton, comme ses confrères, brosse à plusieurs reprise le portrait de Misia Sert, à sa coiffeuse, au piano, dans son salon. Misia Sert, dont le mari est à l’époque, le directeur de la publication culturelle et artistique : La Revue blanche, ami des artistes.
Travailleur acharné, Vallotton a traité tous les genres : portrait, nu, paysage, nature morte, et même peinture d’histoire sous la forme de vastes toiles à sujet mythologique ou allégorique, ou encore compositions inspirées par le spectacle de la guerre moderne, en l’occurrence celle de 1914–1918. Son style reconnaissable entre tous se distingue par un aspect lisse, des couleurs raffinées, un dessin précis découpant la forme, des cadrages audacieux, des perspectives aplaties empruntées aux estampes japonaises et à la photographie. On y lit aussi son admiration pour Ingres.
Félix Vallotton Femme nue sur fond violet
Cette lecture transversale met en lumière la progression opiniâtre du peintre vers l’édification pas à pas d’un mode d’expression résolument personnel et moderne, mais se réclamant de la tradition séculaire de l’art.
Dans la toile de l’homme poignardé, je ne peux m’empêcher de voir la référence, au Christ mort de Holbein du Kunstmuseum de Bâle, ou de celui de Jean Jacques Henner, du musée des Beaux Arts de Lille.
Felix Vallotton l'homme poignardé
Dans cette perspective, l’exposition présente au public non seulement les chefs-d’oeuvre les plus connus de Vallotton, mais aussi des tableaux rarement ou même jamais exposés auparavant. Elle le doit à la richesse de la collection du musée d’Orsay mais aussi aux prêts exceptionnels consentis par les musées suisses, à la générosité des principaux
musées américains et européens, ainsi qu’à celle de nombreux collectionneurs privés, grâce à l’entremise de la Fondation Félix Vallotton, à Lausanne.
Felix Vallotton
Il s’agit de la première rétrospective consacrée à l’artiste par un musée national à Paris depuis près d’un demi-siècle, puisque la dernière, à cet échelon, a eu lieu au Musée national d’art moderne en 1966. Dans l’intervalle Paris a hébergé une rétrospective présentée en 1979 au Petit Palais et une exposition monographique, de nus uniquement, au musée Maillol en 1997. En France, la dernière exposition remonte à 2001. Elle s’est tenue au musée des beaux-arts de Lyon et au musée Cantini, à Marseille, sous le titre « Le très singulier Vallotton ».
Félix Wallotton, le repos des modèles
Commissaires : Isabelle Cahn, conservateur en chef au musée d’Orsay, Guy Cogeval, Président des musées d’Orsay et de l’Orangerie, la Fondation Félix Vallotton à Lausanne représentée par Marina Ducrey et Katia Poletti, conservateurs scénographie : Sylvain Roca et Nicolas Groult.
L’exposition est également présentée du 14 février au 1er juin 2014 au Van Gogh Museum d’Amsterdam, puis du 14 juin au 23 septembre 2014 au Mitsubishi Ichigokan Museum de Tokyo.
www.grandpalais.fr
dernier jour 20 janvier 2014
les photos étaient autorisées, sauf mention spéciale

Bernard Plossu, On dirait le Sud

« En photographie, on ne capture pas le temps, on l’évoque. Il coule comme du sable fin, sans fin, et les paysages qui changent n’y changent rien. » Bernard Plossu


Bernard Plossu on dirait le sud
Saisies à travers les vitres d’un train, au gré de voyages en Italie, dans le sud de la France, en Espagne ou au Portugal, les images de Bernard Plossu  révèlent des impressions de paysages, des figures en mouvement, des rencontres fugitives, qui témoignent de ce regard constant du photographe sur la douceur de la matière et du mouvement. On effleure les saisons, les arbres vibrent, le vent murmure. Il voit les « paysages intermédiaires ».
La photographie rythme la vie de l’auteur qui capte les atmosphères, les sentiments devant un monde qui défile à l’infini. Ses vues du train sont presque toutes en noir et blanc. Certaines, rares, sont en couleur.
Mais ce sont plus que des photographies en couleur, ce sont des tirages Fresson, ces tirages au charbon, connus comme étant les seuls dont les couleurs ne disparaîtront jamais.
coproduction La Filature, Scène nationale – Mulhouse
C’est par cette exposition « On dirait le Sud » à la Galerie de la Filature, que démarre le Festival Vagamondes, jusqu’au dimanche 2 mars.
Bernard Plossu
Un petit fascicule accompagne l’exposition, dans lequel Philippe Schweyer gérant de Mediapop, (éditeur du magazine NOVO voir ici )   partenaire de l’évènement, interviewe le photographe. Il y raconte son bonheur de voyager en train, de ne jamais s’y ennuyer, son plaisir de découvrir les paysages, de les redécouvrir.
« J’aime la rapidité du train confrontée à la rapidité de la prise de vue, double vitesse, double intelligence nécessaire » Bernard Plossu.
BERNARD PLOSSU
Bernard Plossu
Né au Vietnam, nourri de la contre-culture américaine et de l’esthétique de la
Nouvelle Vague, Bernard Plossu souhaitait au milieu des années 50 devenir cinéaste.
Ce cinéphile averti et passionné sera dans les années 1960 photographe.
De 1960 à 1965, il fréquente la Cinémathèque où il voit les classiques de Dreyer, Bergman, Buñuel, Eisenstein, Bresson et bien sûr Truffaut, Godard, Jessua. Il s’intéresse également au Néoréalisme italien et au western. Il apprend l’image à travers le cinéma. C’est en photographe atypique et inclassable qu’il trace ainsi depuis le début des années 1960 son parcours en solitaire, en marge du reportage, de la photographie plasticienne et des modes pour être, nous dit-il, « de plain-pied avec le monde et ce qui se passe ».
Bernard Plossu
Pour ce cinéaste de l’instant donné, photographe du mouvement, la photographie est le moyen d’arrimer la pensée à une connaissance personnelle et physique du monde. Rencontres fortuites, stratégies furtives et rapides des sentiments…
Bernard Plossu nous montre à quel point on saisit le monde à travers le corps et le corps à travers le monde. À partir de 1987 et durant une quinzaine d’années, il parcourt à pied les étendues désertiques du sud de l’Espagne.
Bernard Plossu.
La rencontre avec ce nouveau « jardin de poussière » prolonge ses expéditions précédentes dans les déserts américains et du Sahara. Le vide, le silence nourri de clarté et d’errances fécondes, la solitude, la confrontation aux rythmes extrêmes de la nature relèvent du voyage initiatique qu’il filme et photographie comme une symphonie naturelle.
Bernard Plossu a tracé sa propre voie, construit sa propre grammaire photographique, fidèle à ses premières amours, refusant l’anecdote du vécu et le totalitarisme des inventaires. La photographie devient l’index de quelque chose de proche et d’ouvert à la fois, d’intime et d’impersonnel se faisant militante d’une démocratie sensorielle, où l’homme, la matière, le culturel et l’organique se juxtaposent.
Bernard Plossu
il propose un petit jeu aux visiteurs :
à nous, à eux de retrouver les lieux photographiés.
« La photographie c’est du cinéma, et le cinéma c’est de la photo. »
 
Des visites gratuites de l’exposition sont proposées sur inscription :
visite-atelier jeune public enfants dès 7 ans mercredi 5 février de 14h30 à 16h
* visite tout public mercredi 12 février de 18h à 19h
* visite pour des groupes à partir de 6 personnes tout au long de la saison *
* renseignements et réservations auprès de Marine Lacombe : T 03 89 36 28 34
ou marine.lacombe@lafilature.org

5 livres  édités avec des photos de Bernard Plossu sont en vente :
Far Out! (Textes et photos de Bernard Plossu)
De Buffalo Bill à Automo Bill (texte de David Le Breton)
Îles grecques mon amour (texte de Philippe Lutz)
L’amour de la marche (texte de Philippe Lutz)
Berlin 2005 (texte de Jean-Christophe Bailly)

chez 47°Nord, chez Bisey et à la Fnac.
Plus d’infos sur www.mediapop-editions.fr
NB : il est très difficile de photographier des photos
que Bernard Plossu me pardonne.
Je vous conseille d’aller voir l’exposition, de prendre le temps, afin d’apprécier  pleinement les photos de l’artiste
 

Nuit des musées bâlois

kunstmuseum

Bienvenue à la Nuit des Musées bâlois
Welcome to the Basel Museums
Night Benvenuti alla Notte dei Musei di Basilea
Basel müzeler gecesine ho geldiniz
Mirë se vini në natën e muzeut në Basel
Dobrodošli na No muzeja Basel
Bienvenido a la Noche de los museos de Basilea
Bem-vindos à Noite dos Museus de Basileia

Vendredi, 17 janvier 2014 de 18h00 à 02h00
Se maquiller, réparer, se déguiser, chanter, jouer, danser, manger, s’étonner, explorer, discuter et bien plus encore ! Durant la Nuit des Musées, plongez dans la diversité culturelle bâloise. Quel que soit votre âge et d’où que vous veniez, vous y trouverez votre bonheur. Les musées bâlois, ainsi que la Fondation Fernet Branca de St Louis vous souhaitent une bonne nuit !
De 18h00 à 01h30, trois véhicules aménagés pour accueillir des fauteuils roulants seront à disposition sur la Münsterplatz pour permettre aux visiteurs âgés et handicapés de se rendre d’un musée à l’autre (pas de transport à domicile).
Réservation par téléphone durant la nuit des musées au +41 (0)79 424 30 77. Pendant 8 heures, 1200 collaborateurs se mobiliseront dans 3 pays et dans 42 musées et institutions partenaires pour vous proposer 200 manifestations et bien plus encore.
Et comme d’habitude organisation suisse oblige
voici le programme, ainsi que les différents moyens de transport
PRIX DES BILLETS
EUR 19,50/CHF 24.-
EUR 11,50/CHF 14.- avec le Museums-Pass-Musées

Grâce aux sponsors, l’entrée est gratuite pour les enfants et les moins de 25 ans (avec carte d’identité)
Votre billet pour la Nuit des Musées vous permettra d’emprunter gratuitement certains moyens de transport du réseau Triregio le vendredi 17 janvier, à partir de 17h00.
Et pendant huit heures, les portes de 42 institutions et de 5 After-Hour-Clubs vous seront ouvertes.
Les tickets et le programme sont disponibles dans tous les musées participants et les points de vente suivants pour la France
Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis, 2 rue du Ballon
Office de Tourisme et des Congrès, Mulhouse, 1 avenue Robert Schumann
Office de Tourisme Village-Neuf, 81 rue Vauban
m_nacht
 
Offres en langues étrangères
Offres pour les enfants et familles2014nachtclub
Programme en français
Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig St. Alban-Graben 5 Basel www.antikenmuseumbasel.ch
L’adolescence en Grèce antique Visite guidée avec Laurent Gorgerat rollstuhlgängig rote Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 19.00
Cartoonmuseum Basel St. Alban-Vorstadt 28 Basel
www.cartoonmuseum.ch
Tintin – la nuit Le connaisseur de Hergé Jean Rime sait ce-que Tintin et ses amis complôtent dans la nuit. Visite guidée avec Jean Rime
orange Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 18.00-02.00, toutes les demi-heures
Dreiländermuseum, Lörrach Basler Strasse 143 Lörrach www.dreilaendermuseum.eu
Jardins du Paradis Dans l’exposition temporaire avec confection de produits alimentaires, cosmétiques et bien plus encore
rollstuhlgängig gelbe Shuttle-Linie, Zug S6 > Lörrach Museum/Burghof, Bus 6/16/Ü3 > Museum 18.15, 22.15 

Fondation Beyeler, Riehen/Basel Baselstrasse 101 Riehen/Basel

Courte visite guidée ‹Thomas Schütte› Auf den Spuren von Porträts und Figuren in den Kunstwerken von Thomas Schütte Visite guidée
www.fondationbeyeler.ch
rollstuhlgängig hellgrüne und gelbe Shuttle-Linie, Tram 6 und Oldtimer-Tram > Fondation Beyeler, Zug S6 > Riehen 19.00-02.00, mit Pausen
Kunst Raum Riehen im Berowergut Riehen/Basel www.kunstraumriehen.ch
Je suis un âne Performance von Philippe Reinau und Raphael Bottazzini
rollstuhlgängig hellgrüne und gelbe Shuttle-Linie, 22.30-23.45, 24.00-01.15
Kunstmuseum Basel, Museum für Gegenwartskunst St. Alban-Rheinweg 60 Basel www.kunstmuseumbasel.ch
Andy Warhol – Filmporträt Kim Evans portätiert die kontroverse Erscheinung und das Gesamtkunstwerk Warhol. Film
Tram 6 und Oldtimer-Tram > rollstuhlgängig orange Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum, Schiffstation St. Alban-Tal
Museum der Kulturen Basel Münsterplatz 20 Basel
www.mkb.ch
21.00 Schön ? Visite guidée
rollstuhlgängig alle Shuttle-Linien, Tram 6/8/11/14/16 und Oldtimer-Tram > Schifflände, Tram 2/15 > Kunstmuseum 19.30-20.00, 21.30-22.00, 23.30-24.00
Tinguely Paul Sacher-Anlage 1 Basel
www.tinguely.ch
Short Cuts 19.30: Kessler 21:30: Hirschhorn 23.30: Tinguely
Visite guidée Museum
rollstuhlgängig hellgrüne Shuttle-Linie, Bus 36, 31/38 und Schiffstation > Museum Tinguely 19.30, 22.30
Visite guidée Vitra Design Museum, Weil am Rhein Charles-Eames-Strasse 2, www.design-museum. de
Le hall de production de SANAA
rollstuhlgängig violette und hellgrüne Shuttle-Linie, Bus 55 ab Claraplatz > Vitra, Zug ab Bad. Bahnhof > Weil (20 Min. Fussweg)
Niklauskapelle, Basler Münster Münsterplatz
www.muensterbasel.ch

18.00-01.30 Konzerte in der Kammerensembles des Sinfonieorchesters Basel spielen in feierlich sakraler Atmosphäre.
18.00-02.00 Wort und Musik im Münster Jede volle Stunde: Ensembles des Sinfonieorchesters Basel musizieren in wechselnden Besetzungen. Jede halbe Stunde: Enten, Esel, Elefanten – Tierbilder im Münster. Konzert und Führung rollstuhlgängig alle Shuttle-Linien, Tram 3/6/8/11/14/16 und Oldtimer-Tram > Barfüsserplatz, Tram 2/5 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 20.00, 23.00
Fondation Fernet-Branca 2, rue du Ballon, F-68300 Saint-Louis
www.fondationfernet-branca.org
Thematische Lesungen zur Ausstellung ‹Pièces Montrées›
Lectures en français autour de l’exposition ‹Pièces Montrées›rollstuhlgängig türkise S
hutte-Linie (Distribus 604) ab Schifflände > Carrefour
Nuit des musées bâmois
 

Frida Kahlo – Diego Rivera, l'art en fusion

Au musée de l’Orangerie
Gisele Freund, Frida Kahlo
Frida Kahlo naît à Mexico en 1907, de père d’origine germano-hongroise, de mère mexicaine, aux origines espagnoles et indiennes. A l’âge de 6 ans elle fût atteinte de la poliomyélite qui la laissa boiteuse, un pied ne grandissait pas, d’où une jambe amoindrie. Elle a commencé à peindre à la suite d’un accident entre bus et tramway, à l’âge de 22 ans (septembre 1925). Toute sa vie elle a souffert de ses suites et a du subir maintes opérations qui l’ont clouée au lit. Elle se mit à peindre pour occuper son ennui pendant sa convalescence, avec un chevalet fixé à son lit et un miroir accroché au baldaquin, afin qu’elle puisse se voir. Ce qui occasionna la création de beaucoup d’autoportraits.
« Je me peins parce que je passe beaucoup de temps seule et que je suis le motif que je connais le mieux » FK
Frida Kahlo 8
Un premier portrait d’elle : une autoportrait à la robe de velours, cadeau pour son amant, Alejandro Gomez Ariaz, qui l’avait quittée et qu’elle voulait pousser à revenir. Le portrait plein de dignité, montre son intérêt pour la Renaissance italienne, le cou maniériste, démesurément long, sur un fond très sombre. Ne pouvant plus envisager des études de médecine, elle choisit de devenir peintre, pour ceci, elle alla consulter le plus grand peintre de son pays, Diego Rivera, marié à ce moment là. Il reconnaît son talent et s’éprend d’elle. Elle l’avait déjà vu en 1922, lorsqu’il a exécuté une peinture murale dans l’amphithéâtre Simon Bolivar. Elle adhéra au parti communiste mexicain en 1928, déjà très concerné par la politique. Elle raconte qu’à l’âge de 7 ans, elle avait vu les combat entre Zapata et Caranza. Son identification à cet événement était tel, qu’elle décida qu’elle était née en 1910, avec le nouveau Mexique, sorti de la dictature de Porfiro Diaz. Frida et Diego, qui a 21 ans de plus qu’elle, se marient en août 1929. L’influence idéologique qu’il exerce sur elle, et ses nouvelles connaissances d’artistes et d’intellectuels mexicains, devient nette dans ses œuvres où l’on préconisait le « mexicanismo ». La mère de Frida dira, c’est
« le mariage d’une colombe et d’un éléphant »
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Frida est l’une des premières femmes peintre à avoir placé le thème de l’identité au cœur de son art. Dans ses autoportraits, l’œuvre et la personne se confondent, ils forment une entité indissociable. Les tenues vestimentaires typiquement mexicaines deviennent une prise de position politique. Dans l’autoportrait au singe de 1975, elle s’affirme « la mexicaine » avec les divers éléments de la couleur mexicaine, les animaux, le singe araignée, ou le chien nu du Mexique, la statue précolombienne ; elle les relie entre eux, en les entourant d’un ruban jaune orange, qu’elle passe autour de son cou, montrant son lien très fort aux traditions. Dans l’imagerie de Frida les animaux ont de multiples significations, d’où ambivalence, l’érotisme, ou peut-être la perte des enfants qu’elle n’a pas eu, la mythologie aztèque. Elle apparaît sur de nombreuses photos, comme un shaman, avec des animaux aux fonctions protectrices et curatives. Elle se surnomme elle-même « l’Obscura » la mystérieuse.
Frida Kahlo, ma nourrice et moi
Dans le portrait « ma nourrice et moi » les glandes mammaires se confondent avec des fleurs, elle interprète le thème classique de la mère à l’enfant. A l’âge de 11 mois elle a été confiée à une nourrice indienne, à la naissance d’une petite sœur. Dans ce tableau, elle se représente mi-enfant mi-adulte, sa nourrice a le visage dissimulé derrière un visage précolombien, ses cheveux sombres reflètent ceux de Frida, de même que ses sourcils qui se rejoignent en ailes de corbeau. Effet miroir et dédoublement se retrouvent dans ses œuvres tel un fil rouge. Dans son tableau les 2 Frida, les cœurs sont reliés par une artère commune, la mexicaine en tenue de mariée, avec l’autre en tenue européenne. Elles se tiennent par la main. La mexicaine est honorée, l’autre menace de perdre son sang. Elle développe son propre langage symbolique et donne aux couleurs une signification nouvelle: jaune, folie et secret, bleu marine, distance, peut-être la tendresse, vert feuille, tristesse, rouge sang tragique. Cette toile est peinte en 1939 lors du divorce des 2 artistes, suite aux infidélités de Diego. Diego avait de nombreuses maîtresses, y compris la sœur de Frida. les deux fridas portrait
Suite à la découvertes de cette liaison, elle coupe ses nattes mexicaines et peint l’autoportrait aux cheveux coupés, en costume masculin, trop grand pour elle, en rôle androgyne. Elle est invitée à Paris en 1939, par les surréalistes. Elle refuse de se prévaloir d’un courant artistique. Elle manifeste un intérêt pour les tableaux votifs. Elle s’élève au rang d’icône, elle pose volontiers à côté de ses toiles, ou se fait représenter peignant un autoportrait. L’élément récurant de ses portraits, est le regard fixe, sans émotion, face au spectateur, les sourcils rapprochés, le léger sur sa lèvre supérieure, les cheveux foncé, elle se représente comme un personnage, comme un support créatif mis en scène. Ses toiles sont mises en scène, avec un décor végétal, par contre elle démontre ses sentiments, ses douleurs, ses chagrins.
kahlo la colonne brisée
Elle faudrait parler des ses toiles montrant ses maternités déçues, ses enfants perdus. Dans la colonne brisée, elle est à la fois la Madone souffrante, la requérente et la sainte 1944., c’est l’année où elle est réopérée de la colonne, elle exprime sa peur de la déchéance physique, sa colonne vertébrale est remplacée par une colonne antique brisée, (métaphore de la mélancolie de l’artiste) son corps parsemé de clous tel un Christ de douleurs, son visage couvert de larmes. En se mettant ainsi en scène, elle a largement anticipé sur une démarche artistique, qui s’épanouira bien plus tard, elle a en quelque sorte préfiguré le body art. et la performance artistique.
Gisèle Freund - Diego Rivera
Diego Rivera, lui aussi eut sa nourrice indienne, né en 1886, quelques minutes avant son frère jumeau, qui n’a pas survécu, il était si fragile qu’il fut élevé à la montagne en compagnie d’une petite chèvre.
De sa mère, sage-femme il tient les traits de trois races : « blanche, la rouge et la noire » (D.R.), de son père, libre penseur, engagé contre la lutte de l’envahisseur français, d’origine judéo-portugaise, espagnole et russe, de ce mélange il tirera sa fierté d’être métis.
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A onze ans, il décide de devenir peintre, il entre à l’académie des Beaux Arts en cours du soir, tout en poursuivant sa scolarité dans la journée. Boursier, il en sort à l’âge de 16 ans à la suite d’une émeute. Il vient en Europe grâce à une bourse de quatre ans, mais la mort de Cézanne, change ses projets et il met le cap sur l’Espagne. Il est à l’école du réalisme espagnol, il court les musées, admire Le Greco, Vélasquez, Brueghel, Luca Cranach, Jerome Bosch et Goya.
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Puis il revient à Paris, où il partage un atelier à Montparnasse avec Maria Gutiérrez Blanchard, peintre elle aussi. Elle lui présente sa future compagne, le peintre graveur russe, Angelina Beloff. Avec elle, il parcourt la France, la Hollande, la Belgique et l’Angleterre..
Il s’essayera au cubisme, commence une nouvelle liaison d’où sera issue sa fille Marika
Suite à sa querelle avec le poète Reverdy, le groupe des cubistes se scinde en deux. On lui reproche ses couleurs éclatantes, alors que Braque et Picasso peignent avec des bleus gris, neutres. Il revient au figuratif et de son amitié avec le critique d’art Félix Faure, naît une réflexion, qui le conduira à l’expression muraliste et à la conscience de la nécessité de retourner au Mexique. Mais avant son retour grâce à José Vasconselos,  il part en Italie, étudier, Mantegna, Uccello, Fra Angelico, la peinture byzantine et étrusque. Il repart au Mexique, laissant derrière lui Angelina.
Sa première commande officielle « la Création », cent dix mètres carré de travail mural, dans l’amphithéâtre Simon Bolivar, une peinture à l’encaustique, dans un style symboliste  byzantin où chaque figure présente un des types raciaux qui sont entré dans le sang mexicain.
Diego Rivera
Avec d’autres artistes ils s’organisent en syndicat et fondent un journal dont le titre est flanque de la faucille et du marteau. Il se veut proche du peuple, en communion de part son travail avec la masse ouvrière. Il s’inscrit au parti communiste mexicain, épouse Luce Marin, son modèle pour la Création. Ils auront 2 filles. Il commence les fresques du ministère de l’éducation publique.
Diego Rivera
Il illustre, écrit, donne des conférences et milite au parti, compose des peintures murales et de chevalet. Après un voyage à Moscou, où il esquisse des portraits et des croquis, il est prié de rentrer à Mexico,  où il est devenu sujet à polémiques. Il exécute les fresques du ministère de la santé, tout en ayant été obligé de démissionner de l’Académie San Carlos. A 43 ans,juché sur un échafaudage du 3 étage, il entame un dialogue avec Frida Kahlo, 22 ans, qui devait durer vingt-sept ans.
Après leur divorce, ils se remarieront en décembre 1940
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Les cendres de Riego Rivera seront déposées dans la Rotonde des Hommes Illustres et non, comme il l’avait demandé, sur le lit de la Casa Azul, mêlées à ceux de sa femme Frida Kahlo.
N’ayez pas de regrets si vous n’avez pas eu la possibilité d’y aller, c’était une énorme bousculade, la file des billets coupe-fil avançait moins vite que celle sans billet.
Puis à l’intérieur c’était un souk incroyable, il y avait tant de monde, que l’on ne voyait pas les toiles, trop petites, on se bousculait et on se querellait.
 
jusqu’au 13 janvier 2014