Haute Sphère

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Regard contemporain sur la Nativité, création de Sylvain Dubuisson

Bien que Noël soit passé, je vous propose une œuvre originale, minimaliste, dont je vous livre le commentaire du curé de la Madeleine.
Elle est visible jusqu’au 23 janvier 2011.
 


 La maison Bernardaud a proposé d’être le maître d’œuvre d’une crèche contemporaine en porcelaine créée par Sylvain Dubuisson. Nous avons été enthousiasmés par ce projet pour trois raisons. D’abord, faisant appel à un artiste contemporain, cette crèche reprend une tradition remontant au XIIIème siècle avec saint François d’Assise qui, pour la première fois, reproduit à Greccio (Italie) la crèche de Bethléem. Ensuite ce projet permettra à ce monument historique qui reçoit plus de 600.000 visiteurs par an, d’offrir aux nombreux passants, à l’occasion de Noël, un instant de calme et de recueillement. Enfin, nous aimons l’idée qu’une œuvre d’art contemporaine soit présentée dans une église traditionnelle et ainsi annihile les frontières. Cette œuvre originale est non figurative. Sa blancheur illuminée traduit le mystère de Noël. Une musique araméenne, langue parlée par Jésus, incite à une méditation sur le sens de cette fête. La pureté de l’œuvre exposée transcende notre regard et nous évoque cette citation de la Bible : « Le peuple de Dieu qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Isaïe 9,2).  

Père Daniel Ponsard, Curé de La Madeleine

« Tout est symbole. Tout se regarde, d’un côté comme une simple matérialité, de l’autre comme une suite de signes. Joseph a construit la grotte avec les matériaux qu’il travaille aujourd’hui, le multipli de bouleau. Il a réalisé le dôme géodésique avec soin et précision et la parfaite exécution de l’ouvrage s’accorde avec sa sagesse et la réalité de son incarnation. Marie a déployé son voile d’organza tout autour de la crèche pour protéger l’enfant et au-delà de lui le mystère de sa naissance. On ne s’étonne plus que le lieu désigné pour l’événement irradie tout entier depuis l’intérieur sa lumière filtrée au travers de la porcelaine avec chaleur. Les étoiles argentées elles-mêmes sont disposées dans ce firmament qui confond la roche et le ciel. Le sable du désert a soufflé jusqu’à l’intérieur de la grotte pour adoucir l’apparition de l’enfant ; et son auréole, qui d’ordinaire n’est perceptible que par les élus, est là, à la vue de tous pour nous émerveiller de sa divinité. Et en tendant l’oreille, les chants araméens nous mènent sans heurt sur le lieu même du mystère. »
Sylvain Dubuisson

 

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2011

Robert Cahen au Projektraum Basel Regionale 2010 / 2011
Tombe (avec les objets) ma vidéo
 
Il faut savoir que la vidéo est dans ce lieu, car elle est dissimulée, comme un chose rare, au sous-sol du Projektraum, il faut interroger le gardien pour qu’il vous permette de la visionner. Après avoir atteint le  lieu secret, un peu délabré,  un caveau, une tombe ? Vous pouvez vous plonger dans l’univers de l’artiste, sans être dérangé par les visiteurs.
S’agit-il d’un vide grenier ou d’une scène de ménage ? Toujours est-il que les objets, virevoltent, dansent, avant de disparaître de l’écran bleu KN, bleu comme les yeux de l’artiste à la chevelure blanche. Ce poète tente de faire voleter les objets après avoir fait s’envoler les mots (Filature de Mulhouse 2008) Assiette, plat, cuiller, jouets, carotte, casserole, train, botte, gant, passoire, chaise, drap, sapin, journaux, tout est bazardé, avec grâce et lyrisme. Le temps retenu, thème cher au personnage. Il n’y a que la femme au corps musclé, à la chevelure brune déployée, les jambes ouvertes, comme si elle tentait de maintenir l’équilibre, souvenir fugace du passé, qui tombe dru dans le néant, par une trajectoire directe, la tête la première, sans suivre le ballet ondoyant des objets, exception voulue, pour ne pas l’assimiler aux (femmes) objets ?  Tout est inscrit dans la presse que je vois défiler …. la vidéo passe en boucle, comme la vie qui s’écoule indéfiniment, vue par le prisme bienveillant, comme s’il avait trouvé le secret de la vie éternelle, le mot fin n’existe pas.
Retrouvaille avec Gauthier Sibillat dans le même lieu.
Croisé à Mittelbergheim, lors de la Biennale du Pays de Barr et de Bergheim, dans une ruelle de Barr, perpendiculaire à la rue principale.
(Photographies contrecollées sur aluminium, 200 x 250 (2 photographies), 200 x 240 cm
regionale-2010-036.1292189333.JPGL’artiste avait choisi de placer ses trois photographies en hauteur sur un transformateur EDF situé à Mittelbergheim, dans la ruelle de Barr, non loin de l’huilerie où était exposée l’œuvre de Claudie et Francis Hunzinger et du temple protestant St Etienne où était exposée l’œuvre de Robert Stephan.
Il détourne ce bâtiment fonctionnel et le transforme en espace d’exposition: la tour quadrangulaire présente une photographie par face, le spectateur découvre chacune d’entre-elles en faisant le tour de l’architecture.
Placées sur un chemin de vignes, les images, présentant des vues de pavillons contemporains, font écho aux nouveaux quartiers du village. Figé dans une solitude contemplative, en position d’attente improbable, un personnage se tient debout sur l’auvent de ces maisons. Mais quelle est cette figure étrange située en porte-à-faux¹, qui semble avoir usurpé la place d’une statue d’acrotère ? Par cette simple mise en scène l’artiste travaille les potentialités de fiction de notre environnement direct et perturbe des espaces qui nous sont pourtant familiers. Grâce à un principe d’autosimilarité le photographe réalise une mise en abîme du spectateur qui lève les yeux vers une troublante figure d’orant, levant elle-même la tête vers le ciel.
Manque de stabilité par manque de soutien architectural ou situation embarrassante ou Elément de décoration d’architecture ? Ici contrairement à son habitude, c’est un chien qui se trouve dans son univers insolite et désert.
Subjectivité et transparence
Du fait que les cinq artistes de la commission d’exposition représentent tous une autre notion d’art, mais sont d’accord au moins sur un point, c’est-à-dire sur le fait que l’art et la démocratie soient rarement compatibles, ils ont décidé d’oser la transparence, même quitte à présenter des positions contradictoires dans la même salle. Pour cela, ils ont invité chacun deux à trois artistes et ceci, dans un premier temps, sans se soucier des autres participants. Pour une fois donc pas de clavier bien tempéré, mais fort probablement des dissonances. Ils sont tous impatients de voir ce qui en résultera.img_2236.1292351019.jpg
ARTISTES Stefan Baltensberger, Kathrin Borer, Beat J. Brüderlin, Robert Cahen, Ilse Ermen, Pawel Ferus, Manuel Frattini, Christina Frey, Pia Gisler, Indra, Geneviève Morin, Luzian Obrist, Balz Raz, Tobias Sauter, Gauthier Sibillat, Emanuel Strässle
photos (de photo) et vidéo (de vidéo) de l’auteur
Youtoube me rend attentive aux droits d’auteur à propos de la musique qui accompagne la vidéo,
A votre avis dois-je en verser à Jean Sébastien Bach (1685-1750), j’ai acheté le CD et je n’ai en aucun cas téléchargé la musique ?

Time and Motion Study – Regionale 2011 – Kunstverein Freiburg


La toile de fond thématique de l’exposition « Time and Motion Study » est constituée par une composition de Brian Ferneyhough des années 70, dans laquelle il a transféré dans la musique des concepts économiques pour l’optimisation des technologies de production des années 20. Les œuvres présentées dans le Kunstverein Freiburg comprennent tous les genres ; elles traitent des processus de développement déployant une urgence dramatique ou gardant en suspense cette dernière. Les travaux font référence à des phénomènes de notre mode de vie ou méditent sur le système de l’art contemporain.
 Dans le cadre de la Regionale 2011 sont conviés 34 artistes :
Linda Cassens Stoian / Annette Merkenthaler, Celia Brown, Gianin 
Conrad, Jean-Jacques Delattre, Maya Diether, Mischa Düblin, Fabian
Hachen, Frank Feyertag, Agathe Fleury, Marck Foerster, Irene Galindo
Quero, Stefanie Gerhardt, Claire Guerrier, Ralph Hauswirth, Hösl & 
Mihaljevic, Christian Peter Imhof, Anne Immelé, Julia Kicey, Florine Leoni / Sylvain Baumann, Jürgen Oschwald, Cora Piantoni, Christoph Poetsch, Monika Rechsteiner, Richard Schindler, Lisa Schlenker, Max Philipp Schmid, Yolaine Schmitt, Cornelius Schwehr, Peter Vogel, Katrin Wegemann, Nefrit Zéroual Chevalier.
Time Flies without return
C'est Yolaine Schmitt, performeuse, vidéaste, ancienne élève du Quai - école des beaux Arts de Mulhouse, - qui enchanta l'assemblée, par sa performance, inspirée par le lieu magnifique qu'est cette ancienne piscine. Ondine aux jambes superbes, chaussées d'escarpins rouges à talons noirs, dissimulée sous un carré écarlate, couleur de la passion,-  l'imperfection du monde terrestre - .Soudainement  elle s'est animée, puis extraite du tissu, elle a suggéré telle une Lorelei brune, par des mouvements dansants harmonieux, une lente émergence de l'eau, comme une quête vers la perfection, pour venir s'ébrouer de façon saccadée, en culotte rouge et tee shirt noir, puis conclure, en repliant sa toile en un cercle parfait, - la perfection, l'absolu, l'infini - évoquant ainsi la fuite du temps, sans retour. 
Ma sélection :
img_2341.1292346886.jpg Un autre travail sur le temps, le mouvement, dans un format plus confidentiel, en noir et blanc pour les situer dans une temporalité, -  12 sur 18,- de la série Satori, 2009,
Jean Jacques Delattre, photographe.
"je photographie ce que je regarde, pas ce que je vois"
Ces photographies réalisées au Japon font partie d’une série qui a pour nom
« SATORI », c’est un terme du bouddhisme zen et la signification littérale de ce mot est « compréhension », le « satori » désigne une expérience qui se prolonge…
Dans son travail de photographe, observateur attentif du monde, il se sert d’événements où l'ordre du « vivant » s'inscrit de façon majeure, essentielle.
Ce sont ces moments uniques presque invisibles parce que fugaces, qui le questionnent.

une sélection des photos exposées


"Je peux dire que « les accidents de la réalité » font l'objet d'une partie de mes prises de vues et j'entends par « accident de la réalité » des scénographies improbables se mettant en place de manière impromptue, offrant à l'oeil des rencontres inespérées.
Dans mon travail de photographe, observateur attentif du monde, je me sers d’événements où l'ordre du « vivant » s'inscrit de façon majeure, essentielle. Ce sont ces moments uniques presque invisibles parce que fugaces, qui me questionnent et avec lesquels je veux faire oeuvre". JJ Delattre


img_2305.1292347053.jpgC’est une autre mulhousienne, Anne Immele
qui a été choisie pour présenter ses
"Memento Mori 2010"
dans la continuité de l’idée sur l’Etude du temps,
dont vous avez pu admirer le travail à
l’espace Malraux de Colmar .

photos des photos … et vidéos de l’auteur
pardon pour le câble au-dessus de la vidéo,
c'était en prévision d'éventuels débordements des admirateurs perdant la tête ... et tentant de plonger ...
(blogueuse, blagueuse)

Jacky Chevaux rétrospective

Dans l’esprit de Jacky Chevaux ,
img_2175.1292196529.jpg Claireline son épouse pendant 25 ans, ainsi que leur fille Noémi , ont évoqué pour nous, avec tendresse et admiration l’univers de Jacky Chevaux . D’abord élève de l’école des Beaux-Arts de Mulhouse, dont il est dîplomé, il en devient professeur de 1978 à 1990. C’est ainsi qu’il a côtoyé les artistes qui lui rendent hommage dans cette exposition. JC est avant tout un fin dessinateur, puis un graveur, il aime à travailler le bois , souligne M. Delaine, le directeur du musée des beaux Arts. Son univers onirique lui a permis de nombreuses expositions tant en France qu’à l’étranger (Suisse , Allemagne, Etats Unis). Il illustre des livres pour des auteurs comme Louis Schittly et André Paul Weber.
Les 15 artistes, ont chacun à sa manière tenté de relever à travers les souvenirs, leur approche de l’univers de Jacky Chevaux. Les uns avec humour, ironie, en mettant l’accent sur ses interrogations existentielles, mais aussi sur sa sensibilité poétique, ses références culturelles, sa propension aux thèmes aquatiques , érotiques ou guerriers, ses oeuvres peuplées de scarabées . Cela permet un panorama de la richesse de l’œuvre de Jacky Chevaux.
denis-anseil-hommage-a-jacky-chevaux.1292196566.jpg Le portrait saisissant qu’en fait Denis Ansel, en partant de l’autoportrait de l’artiste en Jésus Christ, est un clin d’œil, dit-il qu’il adresse à JC, à ce qui fut son vertige entre le  cosmos et l’infiniment petit. Denis Ansel, auteur, on s’en souvient encore de «  Ton Beau Rouge Lucrèce » a admirablement reporté l’expression du visage. Denis après avoir été son élève, est devenu professeur au Quai. Il rappelle la générosité et l’exigence de celui qui l’a formé pendant un temps.
christian-geiger-hommage-jacky-chevaux.1292196626.jpgChristian Geiger , se souvient des nombreux barils de limonades et de bière, des idées et des rêves quotidiens qu’ils ont échangé pendant de longues années, tout est dit dans la gigantesque toile de Christian, l’admiration pour l’homme, leur lieu de rencontre, mais aussi les rêves d’Amérique, les épouses. Pour Christian Geiger cela a donné naissance à une vue de Times Square à la mode Chevaux, dans la lignée des fresques immenses dont il est coutumier.
Bernard Latuner a donné libre cours à leurs souvenirs communs, sous forme de bande dessinée où en indien il donne la réplique à Jacky le mexicain. Il y évoque aussi leur passion commune pour l’équitation, qu’ils pratiquaient ensemble.
Renato Montanaro, au milieu de ses bourgeoises a inclus l’univers aquatique cher à Jacky Chevaux, il évoque ce « feu créateur » que JC a su lui communiquer.
yves-carrey.1292196742.jpgYves Carrey dont la ville abrite le Schweissdissi, le loup et les agneaux, avait le même souci du détail que JC, sans se préoccuper des tendances et du minimalisme. C’est une photo de JC en Christ crucifié, sur un mur blanc, sans croix lors d’une performance qui l’a inspirée pour sa création de ce parallélépipède, dont les contours sont constitués de tubes carrés formant une sorte d’aquarium sans vitrage, dans lequel est plongé un Christ sans croix, et de citer Coluche  « Si Jésus était mort noyé, les chrétiens auraient l’air malin avec un aquarium autour du cou ou au-dessus de leur lit« .
Luna Tavernier
img_2200.1292196775.jpg Elle n’a jamais connu son papi Jacky, mais admire son travail. Vivant dans cet environnement, elle est sensible à sa virtuosité et à sa technique, elle adore comme lui les chats et les chevaux, ainsi que les forêts éléments de magie et de rêve . Elle adore dessiner, en explorant de nombreuses techniques, ce qui lui a permis d’exposer une oeuvre de sa facture, faite de collages, de modelage, de techniques diverses, inspirée des figures récurrentes de  son artiste de grand père.
Les 15 artistes : Denis Ansel , François Bruetschy , Yves Carrey , Claireline , Guillaume Decaux , Decko , Jean Christophe Dreyer (film projeté à l’exposition), Christian Geiger , Philippe Kempf , Bernard Latuner , Luna, Renato Montananro , Robert Montanaro , Dan Steffan , Evelyne Widmaier .
Exposition ouverte jusqu’au 23 janvier 2011.
vidéo FR3 dans l’esprit de Jacky Chevaux
Un catalogue des artistes participants est en vente, ainsi qu’un livre comportant les œuvres de Jacky Chevaux.
album photos de la rétrospective Jacky Chevaux
photos de l’auteur

Musée Unterlinden – Raymond Waydelich

Les nouvelles acquisitions du Musée Unerlinden de Colmar  :
 Les Boîtes reliquaires de Raymond Waydelich.

album de l’exposition Lydia Jacob
Une partie des collections du musée Unterlinden s’est constituée dans les années 1990 autour d’un ensemble de collage et d’assemblages de membres du Surréalisme ou de leurs suiveurs. L’acquisition d’une boîte reliquaire(1973-1974) issue du célèbre cycle consacré à Lydia Jacob, par Raymond Waydelich , grande figure de l’art contemporain en Alsace, s’inscrit dans cette continuité et vient compléter le fonds
Raymond-Emile Waydelich est né en 1938 à Strasbourg. Formé aux Arts décoratifs de Strasbourg et de Paris, Raymond Waydelich appartient à cette nouvelle avant-garde « silencieuse » émergeante au début des années 1970 où les artistes opèrent un retour au privé, à la mémoire du passé personnel ou étranger (Christian Boltanski, Nikolaus Lang…). La reconstitution et la documentation dans un semblant d’objectivité, d’inventaire, d’archivage et de mise sous vitrine remplacent un art témoin de son époque propre aux années 1960.
Raymond Waydelich s’inscrit déjà dans cette mouvance, lorsqu’en 1973 il découvre un manuscrit de 1890 qui appartenait à une apprentie couturière nommée Lydia Jacob. À partir de ce journal, il réinvente la vie de la jeune femme, la fait naître en 1876 à Neudorf (Strasbourg), lui reconstitue un entourage familial et amical et lui voue depuis une grande partie de son œuvre dans un cycle qui porte le nom désormais célèbre de « Lydia Jacob Story ».

l’acquisition d’une boîte reliquaire a donné lieu à une donation d’une boîte supplémentaire et contemporaine de la première. Ces deux boîtes reliquaires figurent parmi les premières boîtes qu’il réalise (1973-1974) : l’une est consacrée à Lydia Jacob, l’autre évoque Hans Mory,

membre imaginaire de la branche colmarienne de sa famille. RW a accepté de se dessaisir d’une quinzaine de doubles pages extraites du manuscrit de Lydia Jacob, sur lequelle il est intervenu en 1973. L’arbre généalogique  issu de l’imagination de l’artiste figure parmis les pièves exposées. En notre présence il a redécouvert avec plaisir , force commentaires son travail passé. Avec poésie et humour, l’artiste a réinterprété la vie d’une anonyme, inscrivant cette boîte reliquaire dans un travail sur l’identité et la mémoire, se définissant lui-même comme « un marchand de bonheur et un archéologue du futur »
Cette assemblage est également une réflexion sur l’objet et sa préservation, thématique que RW a exploité en 1995 avec un caveau du Futur 3790 après Jésus Christ, enterré place du Château à Strasbourg. Il rend ferme des souvenirs destinés à l’archéologue du futur. Parallèlement, les pages extraites du manuscrit de Lydia Jacob sur lesquelles l’artiste est intervenu en 1973 sont présentées ici pour la première fois au public. Le cycle dédié à Lydia Jacob a contribué à la reconnaissance de Raymond Waydelich sur la scène internationale : en 1978, soit une vingtaine d’années après Hans Arp, il est le second artiste alsacien sélectionné pour représenter la France à la Biennale de Venise. Dans le pavillon français, il expose un environnement « L’Homme de Frédehof, 2720 après J .C. » , qu’il dédie à Lydia Jacob.


album de l’exposition Lydia Jacob

St-Art 2010

img_1519.1291564544.jpg Pour cette 15e édition, ST-ART – foire européenne d’art contemporain a rassemblé une quinzaine de pays à travers une sélection de galeries et d’artistes confirmés ou à découvrir. Expositions et événements alternatifs donnent de l’art contemporain d’aujourd’hui et de ces cinquante dernières années une vision renouvelée à travers la vidéo, la photographie, la peinture, la sculpture, le verre contemporain…silvi-simon.1291565136.jpg
Cette édition a vu une forte présence de la création catalane avec une quinzaine de galeries barcelonaises et de la région et surtout une exposition organisée par la galerie Manel Mayoral présentant des œuvres d’Antonio Saura, img_1574.1291564649.jpgSalvador Dali, Pablo Picasso, Miquel Barceló, Jaume Plenza, Fernando Botero, Eduardo Arroyo, Candida Höffer, Manolo Valdes, Antoni Tapies, Rafols Casamada, etc.
ST-ART 2010 a mis également la création roumaine à l’honneur en invitant la ville de Bucarest. Cette invitation permettra de découvrir les galeries et la nouvelle création artistique roumaine, notamment en vidéo et photographie, à travers plusieurs expositions organisées par Apollonia. img_1525.1291564779.jpg
Pour ma part j’ai retenu :
Christophe Hohler, l’artiste d’Hagenthal-le-Bas, sur le stand de L’Estamper. Les tableaux frappent par la force qui s’en dégage, rien de  consensuel, son personnage énigmatique, presque christique …  homme ou femme, torturé, plongé dans le désespoir, mais aussi porteur de rêves dans son paysage. img_1529.1291564826.jpg
« St-art, c’est une mise en lumière du travail d’un artiste »,
commente la responsable parisienne de la galerie qui propose — à côté d’autres artistes — des aquagravures de l’Alsacien Raymond Waydelich.
Raymond Waydelich en compagnie de Bernard Laturner, et d’autres artistes, signaient des sacs au profit de l’Esat, des Nouveaux Horizons et des Papillons Blancs, au stand du groupe Coop Art Alsace img_2234.1291564898.jpg
Une perfrmance à la Galerie Itinerrance :
Jana & Js
J’ai croisé une artiste singulière, Evelyne Galinski , qui refuse de se livrer, qui sculpte des masques, des têtes, des corps singuliers, dont l’un me renvoie vers la photo de ce beau sage asiatique.
Voici ce qu’en dit Francine Casparimg_1506.1291564973.jpg
« Que regardons-nous lorsque le regard caresse les sculptures ?
Nous ne le savons pas vraiment. Cette caresse des yeux,
prélude de la jouissance, peut être à la fois une extase
ou une chute, dont l’étrangeté est l’aiguillon.
Evelyne Galinski sculpte des corps singuliers.
Ils viennent tous d’un monde difficile à définir.
D’un monde qui pour nous occidentaux n‘est pas familier.
Les corps sont à peine voilés ; pourtant rien n’éveille
chez celui qui regarde un désir érotique.
Le voile a un attrait particulier ; il peut se densifier et devient
sous les doigts de l’artiste un vêtement de lambeaux,
comme si la créatrice cherchait à orienter notre regard
non vers l’habit mais vers autre chose.
Les yeux des personnages sont clos. Ce qui se passe
ne nous est pas donné à voir. Nous ne pouvons que rester au bord,
être touchés ou refuser de l’être. Dans un certain sens, ce que nous
voyons est quelque chose qui est en train de disparaître.

Un mouvement interne semble désir de transformation, comme dans le devenir
papillon de la chrysalide. Les sculptures d’Evelyne Galinski témoignent
de ce passage, de cet entre-deux qui n’est déjà plus le passé, qui n’est pas le présent
— par la poussée de la métamorphose — et qui ne laisse pas pour le moment
envisager l’avenir sous des traits précis. Ce qui importe dans l’œuvre
est justement ce que l’artiste n’a peut-être pas prévu.
La maïeutique n’est pas spectaculaire, elle concerne l’être qui dans le silence
et le repli cherche sa mesure d’une naissance toujours à interroger. »

Quelques autres photos dans un album spécial St-Art 2010
photos de l’auteur

Marie-Paule Bilger – un livre d'artiste

marie-paule-bilger.1291385850.jpg Un livre d’artiste pour le bestiaire de Marie-Paule Bilger
À partir de ses dessins de cervidés, la Mulhousienne Marie-Paule Bilger a réalisé un livre d’artiste publié par La Fabrique sensible , une maison d’édition basée à Arles. La poésie de Walt Whitman ou les propos d’Emmanuel Levinas sur Bobby, le chien qu’il rencontrait dans les camps de concentration : voilà deux des éléments qui ont suscité chez Marie-Paule Bilger le désir de travailler sur l’animal, un thème qu’elle explore depuis plusieurs années avec en toile de fond cette question :
« Qu’est-ce qui sépare ce qui est animal de ce qui est humain ? ».
La peintre et plasticienne mulhousienne a aussi porté un œil plus scientifique sur son sujet, en visitant notamment de nombreux zoos (ceux de Mulhouse ou Bâle, mais aussi de Berlin, Bombay, Montréal…). Sa démarche a débouché sur une série d’œuvres multiformes : créations textiles, sculptures, marie-paule-bilger-petits-animaux.1291466231.jpg dessins… Intitulée Wildhorn, cette série a été exposée à Strasbourg puis, en 2007, au zoo de Mulhouse, avant de voyager en Italie, en Allemagne et en Pologne. C’est dans le prolongement de ce travail que s’inscrit 1159, le livre de Marie-Paule Bilger paru il y a quelques semaines dans la collection des livres d’artistes de La Fabrique sensible , la maison d’édition arlésienne de Francine Zubeil.
« Francine et moi avons fait les Arts déco ensemble à Strasbourg. Elle m’a dit qu’elle adorait mes dessins. C’est elle qui m’a invitée à faire ce livre, en me donnant carte blanche », explique la Mulhousienne.
Autour de l’une ou l’autre citation ou de noms d’animaux en latin, l’artiste a réuni dans ce livre de nombreux petits dessins de cervidés.
« C’est du crayon sur papier recouvert de cire, explique cette fille de chasseur, qui a retravaillé ses dessins à l’ordinateur. Je voulais les faire à peine apparaître, pour restituer l’énorme douceur, la poésie de ces bêtes. »
Marie-Paule Bilger explore cet univers animal avec une approche img_2229.1291465438.jpg« tragi-comique », dit-elle. Pas question « de tomber dans le côté Pêche, chasse et tradition ni dans le Brigitte Bardot », sourit-elle. Le titre de l’ouvrage ?
L’artiste l’explique en ouverture : 1159, c’est le nombre d’espèces animales éteintes ou en danger critique d’extinction selon le rapport 2009 de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Au cours d’une rencontre apéritive, Marie-Paule Bilger a présenté son livre ce samedi 4 décembre à 11 h à la bibliothèque centrale de Mulhouse, Grand-rue,  devant un public attentif, notes-deleve-voleesavec-un-portrait-de-marie-paule.1291487651.jpgoù des dessins ayant servi à la réalisation de l’ouvrage sont exposés jusqu’au 31 décembre.
Samedi 11 décembre, de 10 h 30 à 12 h 30, l’artiste dédicacera son livre à la librairie Bisey (place de la Réunion à Mulhouse), où le livre est en vente au prix de 20 € (le livre devrait bientôt être en vente aussi à la boutique du zoo).
Le site de l’auteur :
www.mariepaulebilger.fr
Photo 1 F.Fuchs
autres photos de l’auteur

Murakami à Versailles

img_1733.1290984803.JPG « Pour un japonais, y compris moi, le Château de Versailles est l’un des plus grands symboles de l’histoire occidentale. C’est l’emblème d’une ambition d’élégance, de sophistication et d’art dont la plupart d’entre nous ne pouvons que rêver. Bien sûr nous comprenons que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres de la révolution est directement partie du centre du bâtiment. Mais, sous de nombreux aspects, tout est transmis à travers un récit fantastique venant d’un royaume très lointain. Tout comme les français peuvent avoir du mal à recréer dans leur esprit une image exacte de l’époque des Samouraïs, l’histoire de ce palais s’est étiolée pour nous dans la réalité. Donc, il est probable que le Versailles de mon imagination corresponde à une exagération et à une transformation de mon esprit jusqu’au point d’être devenu une sorte de monde irréel à part entière. C’est ce que j’ai essayé de saisir dans cette exposition.
Je suis le chat du Cheshire qui accueille Alice au pays des merveilles avec son sourire diabolique, et bavarde pendant qu’elle se balade autour du Château. D’un sourire enjoué, je vous invite tous à découvrir le pays des merveilles de Versailles. »  Takashi Murakami

Autant vous dire que j’ai adoré, Murakami est gai, souriant, sympathique, profond, coloré, raffiné, c’est une culture différente à découvrir. Les visiteurs d’Art Basel ont pu le découvrir l’année dernière avec son buddha géant , ou encore ceux du Palazzio Grassi le Wall paper of flowers
Vous pouvez découvrir l‘album photo de ma visite.
img_1609.1290984857.JPG« Tongari-kun », alias « Mister POINTY »
en anglais, est la première oeuvre dans le parcours de l’exposition. Cette œuvre est sans doute l’un des personnages les plus fascinants de l’univers de Murakami. Il est fondé sur une iconographie religieuse alliant la culture Maya et le Bouddhisme Tibétain. Le personnage mesure environ 8 mètres de haut et repose sur une base constituée de fleurs de Lotus et d’une grenouille. On reconnaît dans le caractère poussé du détail la marque de fabrique de l’atelier de Takashi Murakami. Des milliers de couleurs sont utilisées, et pour cette œuvre, quatre ans de travail furent nécessaires.
Kaikai et Kiki
Salon de Vénus
« Sous les hospices de cet extraordinaire personnage de l’amour qu’est Venus se trouve Kaikai Kiki. Ces deux personnages sont deux gardiens spirituels : l’un, Kaikai,img_1628.1290984956.JPG blanc aux grandes oreilles, l’autre, Kiki, rose et aux trois yeux,img_1629.1290984994.JPG plus redoutable que KaiKai. Sur les oreilles des deux personnages, sont inscrits les symboles de ces deux noms en caractères japonais, noms qui sont au centre de l’univers esthétique de Murakami. En effet, le terme Kaikai Kiki est un mot japonais qui décrit les œuvres de Kano Eitoku, peintre du XVIème siècle. Ce peintre, peu célèbre, a créé une esthétique essentielle que l’on peut résumer dans l’idée qu’il y a à la fois du bizarre et du raffiné, ou encore à la fois du grotesque et du sensible. C’est là l’occasion d’introduire un autre concept essentiel de l’univers de Murakami : l’idée du Kawaï à savoir l’idée du gentil. Il ne s’agit pas de l’idée d’un monde pacifique mais d’un monde raffiné dans lequel les personnages de Murakami évoluent. Dans le salon de Vénus, les gardiens spirituels que sont Kaikai et Kiki qui tendent leurs lances sont finalement à leur place de part et d’autre de la statue du roi Louis XIV. »
Kinoko Isu :  medium and large
Salon de Mercure
« Dans le salon de Mercure, les deux éléments de l’œuvre « Kinoko Isu » constituent une forme de mobilier un peu rare et inédite. img_1655.1290985198.JPGC’est l’occasion de rappeler qu’à Versailles tout le mobilier a pratiquement disparu. D’ailleurs, contrairement à ce que l’on pense, cela n’est pas uniquement dû à la Révolution Française mais aussi aux changements de goûts des monarques successifs. Murakami apporte ainsi, à sa manière, une touche contemporaine avec ces tabourets champignons, les « Kinoko », vedettes de l’univers végétal de l’artiste. Murakami est en effet devenu une sorte de spécialiste de ces éléments champignons, végétaux un peu étranges et psychédéliques, entre terre et ciel. On retrouve également dans cette œuvre une allusion à un épisode beaucoup plus tragique de l’histoire japonaise : le bombardement atomique durant la seconde guerre mondiale. Dans les tabourets « Kinoko », il y a enfin un autre élément : ce sont ces yeux extraordinaires, évoqués plus haut, inspirés de « Yakume » le personnage aux cent yeux. »
img_1685.1290985295.JPG Flower Matango
Œuvre présentée pour la première fois au public ; Galerie des Glaces
« Au fond de la perspective de la galerie des Glaces, il fallait une oeuvre exceptionnelle que constitue « Flower Matango » que l’on pourrait traduire comme « le monstre floral ». On devine ici un hommage à l’art des jardins de Louis XIV et à la folie de cette galerie des glaces. En effet, il y a peut-être autant de couleurs dans « Flower Matango » que dans l’ensemble des magnifiques peintures récemment restaurées de la galerie des Glaces. « Flower Matango » est une créature dérivée d’un film japonais qui a été réalisé par les créateurs de Godzilla. Les monstres sont les résultantes de l’ingestion de champignons à tel point qu’éclatent de leurs corps des dizaines d’extraordinaires éléments, que l’on retrouve dans la scuplture « Flower Matango » sous forme de tiges qui partent dans des circonvolutions extraordinaires. Dans cette œuvre, on retrouve tout le génie de Murakami, grand expert de la peinture florale. Il a, en effet, pendant plus de deux ans, peint des fleurs quotidiennement, puis pendant neuf ans, enseigné l’art de la fleur. »
les toons
Au château de Versailles jusqu’au au 12 décembre 2010.
photos de l’auteur
texte site de Versailles

Clark et Pougnaud à la Filature de Mulhouse

img_1491.1290953953.jpg Quand Clark rencontre Pougnaud, ou encore lorsqu’un photographe rencontre une peintre férue de décors de théâtre, l’un comme l’autre ayant baignés dans l’enfance, pour  Christophe Clark dans la photographie, père, grand’père, oncle, cousin, pour  Virginie Pougnaud, nourrit par le théâtre,  par sa mère comédienne, petite fille elle rêvait devant les décors, dès que les feux étaient allumée et que les comédiens paraissaient, elle était fascinée par la magie, (grand-mères peintre, ) cela aboutit à « Immoblilis ». Virginie Pougnaud, préférait dessiner sur les cartons, les murs, nourris par les voyages aussi.

C.Clark se dit né dans le dektol , Il a réfléchi pendant 1 an à l‘utilisation du numérique. Il Aime beaucoup le dynamique dans le déséquilibre. Puis très vite il a été persuadé de ramener la peinture de la photographie ce qui le rapprocha rapidement de Virginie. C’est ainsi qu’ils mêlèrent leur spécificité. A Virginie les maquettes et la peinture, à Clark la mise en scène et la finalisation de la photo.

Il définissent leur approche par le terme de « slow art » dont  ils revendiquent  l’ appartenance :

«  la beauté pour nous réside dans le respect du pas lent de l’homme tranquille ».

Leur travail fait référence au lointain passé de leur enfance.

Les deux artistes réalisent en duo des tableaux intrigants qui mettent en scène des personnages dans des décors théâtralisés très soignés. Ce sont en réalité des maquettes peintes par Virginie Pougnaud, dans lesquelles sont insérées des photographies prises par Christophe Clark. Leur univers n’est pas sans rappeler celui du cinéma, du spectacle, des contes de fées…img_1447.1290954285.jpg

La question du décors est primordiale dans leur travail. L’univers d’Edward Hopper les a attiré justement par ses cadrages insolites, son ambiance d’intimité avec ses personnages. A l’inverse de Hopper leur photographies ne sont pas mélancoliques, elles montrent les mêmes personnages, avec les mêmes couleurs, sur fonds de décors peints, avec des ombres portées, des fausses perspectives, des personnages énigmatiques, des portraits intimes. Très vite leur travail a été présenté et primé dans le Marais.

Leur travail confronté à Hopper, img_1494.1290954381.jpgsert aussi de fil conducteur dans l’exposition, ils copient les tableaux, pour s’en éloigner et  y apporter leur touche. Puis ils en sont sortis, en faisant des portraits intimes de femmes, comédiennes également, se sont prêtées au portrait, en les habitant selon l’ambiance créée par les deux artistes.
Le décor est fabriqué, peint, placé, la lumière très étudiée, faite sur mesure, puis le personnage y pénètre comme sur la scène d’un théâtre, en fonction de l’idée des portraitistes un peu chimistes. Ici le décor fait partie intégrante du portrait.  img_1478.1290954080.jpg
La série « intimité » a été faite avec des comédiens qui sont habitués à jouer et se prêtent facilement à ce genre de situation, pour habiter les portraits.
Exemple cette belle bourgeoise « Monique » qui est joliment rentrée dans leur histoire.
Regis Jauffret a mi cette image en couverture, le contenu de son livre est fidèle à Monique.
Les photos sont présentées dans un décor, avec un éclairage particulier avec des cailloux blancs et des plantes et un décor qui nous rapproche de la nature, voire de Noël. Ils souhaitent que l’on soit à « l’écoute des photos »
Clark se sert d’éclairage anciens en créant des lumières violentes, soleil + spots, sur des films afin d’avoir un granulé particulier.
img_1471.1290956008.jpgOn voit que le décor est faux que c’est peint, du théâtre mais il y a une profondeur, un densité. La balade Dorothy , 4 images d’une jeune fille échappée d’un conte de fée, avec un regard ambigu des adultes, qui ferait penser à Balthus, sans les couleurs de celui-ci. La pyramide des âges demandée par le musée d’Epinal, est tout a fait originale, d’un côté un femme avec un bébé, à droite une vieille dame.
Le lever du jour et le coucher du soleil, la chèvre au centre, inspiré de travaux sur le cirque.img_1460.1290955728.jpg
Dorothy est dans un mouvement ascensionnel , elle s’échappe, puis il y a une chute, à l’image des livres d’enfance. Tout est théâtralisé, le couple travaille par série, Hopper, les contes d’enfants, Dorothie, l’intimité douce et mélancolique, le nu ou le personnage est relâché, sans le rapport de séduction, pas de corps trop formaté, dans un moment de détente.
Les photos portent le nom du modèle, ou dans la série Intimité c’est le nom du lieu
Gabrielle Lazure a posé pour eux, ainsi qu’Agnès Jaoui.
Depuis 10 ans le succès immédiat perdure.
entrée libre
jusqu’au dimanche 13 févrierà la Filature de Mulhouse

photos de photos… de l’auteur

Cyprien Gaillard

cyprien-gaillard.1289612234.jpgSamedi matin, lors de la FIAC, le dixième Prix Marcel Duchamp a été attribué à l’artiste français Cyprien Gaillard.
Quatre artistes travaillant dans le domaine des arts plastiques et visuels, Cyprien Gaillard, Céleste Boursier-Mougenot,
Camille Henrot et Anne-Marie Schneider, avaient été sélectionné pour cette édition 2010. Le choix du jury s’est porté sur Cyprien Gaillard car il a particulièrement apprécié « la manière dont l’artiste puise dans le passé moderniste ou s’imprègne des travaux des grandes figures du Land Art pour imaginer des séquences envoûtantes et mystérieuses » a souligné Alfred Pacquement, directeur du musée national d’Art moderne et Président du jury. Le lauréat est invité à exposer dans l’Espace 315 du Centre Pompidouà partir du 20 septembre 2011. L’ADIAF, l’Association pour la Diffusion internationale de l’Art français qui décerne chaque année le prix Duchamp, lui remettra une dotation financière de 35 000 €.
Il ne reste plus que quelques jours pour voir les œuvres de Cyprien Gaillard dans l’exposition
« la  Fin du Monde tel que nous le voyons » à la Kunsthalle de Mulhouse.
Cyprien Gaillard (F)
1 / Belief in the Age of Disbelief (Banja Luca), 2005
2 / Disbelief (Paysage aux trois tours), 2005
3 / Belief in the Age of Disbelief
(L’arbre incliné / étape VI), 2005
Belief in the Age of Disbelief, 2005
6 Gravures 36 x 47 cm
Courtesy Private Collection

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Cyprien Gaillard travaille sur la relation entre l’architecture et
la nature. Une esthétique minimale et une veine romantique
s’associent au vandalisme et à un nouvel esprit anarchiste.
La série d’estampes Belief in the age of Disbelief déplace des
gratte-ciels modernistes dans le paysage idyllique hollandais
du 17e siècle. Ces bâtiments, jadis symboles modernistes de
promesses utopiques, symbolisent aujourd’hui les conflits
raciaux, la déchéance urbaine, la criminalité ou la violence.
Qu’est-il advenu de ces utopies ? Cyprien Gaillard accepte
la beaute vetuste des cites dechues en ruine et des zones
sensibles qui, comme dans le cas de Pruitt-Igoe, Scampia ou
des banlieues parisiennes sont mises a sac et brulées dans un
feu d’artifice baroque. Il formule ici des phases finales dans
lesquelles on teste la survie sur les restes d’une civilisation
perdue. Ce sont eux, ces restes qui sont les dernières
ressources. En outre, ils reprennent une idée quasi utopique
de la « durabilité », l’idée d’une société meilleure née de l’esprit
de la dystopie.