Au Kunstmuseum Basel | Gegenwart, jusqu’au 24 mai 2021
Commissaires : Philipp Selzer, Sarah Wiesendanger
À l’occasion du Prix culturel Manor 2021, le Kunstmuseum Basel | Gegenwart présente l’exposition individuelle Post-Truth de Dorian Sari (*1989 à Izmir en Turquie, vit et travaille à Bâle).

Post-Truth présente de nouveaux travaux vidéo et sculptures de Dorian Sari dans deux salles du Kunstmuseum Basel | Gegenwart et dans la rivière traversant le musée. Le titre de l’exposition reprend un adjectif élu mot de l’année 2016 par le Oxford Dictionary. Post-Truth a été défini comme un adjectif faisant
« référence à des circonstances dans lesquelles les faits ont moins d’influence sur l’opinion publique que les émotions et les convictions personnelles ».
Ce terme est souvent utilisé dans le contexte politique et social afin de décrire par exemple les processus décisionnels publics autour du Brexit ou de l’élection de Donald Trump.
Post-vérité
Pour Dorian Sari, la qualification Post-Truth recouvre une multitude de thématiques faisant l’objet de vifs débats à l’heure actuelle. L’artiste remet en question l’évolution selon laquelle les faits et les analyses reposant sur des bases scientifiques ne sont plus considérés comme ayant de la valeur. Ils font place à un sentiment d’insécurité collective et individuelle qui existe aujourd’hui malgré – ou précisément à cause de – la disponibilité omniprésente d’informations et leur volume. La norme de la vérité en tant qu’objectif éthique fait face à une crise. Il ne s’agit pas de rechercher la vérité pour tirer des conclusions, mais davantage de réaffirmer des convictions et des intérêts existants qui s’inscrivent dans des contextes politiques et économiques hétérogènes.

L’exposition

Dans son exposition, Dorian Sari explore des aspects empiriques et artistiques de la Post-Truth. Il décrit une situation qui suscite des émotions d’insécurité et de dissociation radicale, qui met en doute nos systèmes de confiance personnels. Il explique comment cet état contribue à la négociation de changements sociaux ou au renforcement de la polarisation. À travers une installation vidéo et plusieurs travaux sculpturaux, Sari attire l’attention sur ces questions urgentes de notre époque. Dans le cadre de l’exposition, paraît en outre une publication artistique comportant des textes consacrés à ces thématiques rédigés par l’artiste.
Dorian Sari a étudié à Genève, Naples et Paris avant d’obtenir son Master à l’Institut Kunst à la Hochschule für Gestaltung und Kunst de la Fachhochschule Nordwestschweiz FHNW à Bâle en 2019.
Le Prix culturel Manor encourage depuis 1982 de jeunes artistes suisses oeuvrant dans le domaine des arts visuels en Suisse. C’est l’une des principales initiatives de soutien à des créations d’art contemporain en Suisse.
L’exposition bénéficie du soutien de :
Manor
SAHA Association
Digital Programme
#thisistalking
Dans le projet participatif #thisistalking, Dorian Sari invite le monde à placer ses messages sur la frise LED du Kunstmuseum Basel | Neubau.
Chaque semaine de la mi-février à la mi-mars, il sélectionnera 3 à 5 phrases parmi les soumissions de la communauté. Ceux-ci seront affichés sur la frise LED du jeudi au dimanche. Le week-end, un gagnant sera choisi parmi ces phrases par les followers sur les réseaux sociaux. Ce gagnant recevra une petite sculpture en cadeau de Dorian Sari.

Si vous souhaitez également participer, veuillez envoyer votre message à pressoffice@kunstmuseumbasel.ch.
Archive of Emotions
Série en 10 parties de conversations vidéo entre Dorian Sari et ses invités.
Les conversations d’une heure sont enregistrées et publiées sur le site Web du Kunstmuseum Basel à partir de mars.
Invités: Övül Durmusoglu, Latifa Echakhch, Ines Goldbach, Sophie Jung, PRICE, Hannah Weinberger, Maja Wismer et autres.
Avec le soutien de la Fondation Christoph Merian.
Plus d’infos: www.kunstmuseumbasel.ch/de/programm/themen/archiveofemotion
Archive des émotions de Dorian Sari
En période de colère, de violence et de post-vérité, l’ Archive des émotions de Dorian Sari est un antidote à la passivité sociale généralisée et au désespoir.
Avec ce format intime, il encourage la pensée critique afin de donner un langage à des vérités non dites.
«Dans ce projet artistique, j’invite des artistes, des commissaires et des créateurs devant la caméra à discuter des problèmes avec lesquels l’humanité et la nature sont actuellement aux prises. Un livre d’artiste intitulé
«Textes sur: Post-vérité, violence, colère»
sera publié dans le cadre de l’exposition
«Post-vérité».
J‘y partage mes pensées, mes observations et mes expériences personnelles sur divers sujets, de la violence domestique à la propagande de haine politique, de la manipulation par les médias de masse à l’islamophobie. Je crois que l’antidote à la post-vérité est de dire la vérité, qui consiste à raconter des histoires et à montrer la vulnérabilité humaine, à exposer des histoires personnelles et à réfléchir à la façon dont chacun de nous traite la post-vérité, la violence et la colère. L’une des principales raisons Engager des artistes et des conservateurs dans des conversations devant la caméra est aussi une manière de se solidariser dans cette période difficile. L’art et ses institutions restent exclus du public en raison des règles qui y sont imposées. Surtout, je pense qu’il ne faut pas cesser de partager l’art, la créativité artistique et, surtout, la pensée critique. «
Les conversations d’une heure sont enregistrées et publiées chaque semaine à partir de mars sur le site Web du Kunstmuseum Basel. Les discussions se déroulent en anglais.
Publication
La publication de l’exposition est disponible gratuitement pour les visiteurs de l’exposition depuis le 1er mars. Si le musée est fermé, le livre peut être récupéré dans une armoire devant le Kunstmuseum Basel | Gegenwart ou le PDF du livre sera disponible en téléchargement sur le site.
Le livre est également disponible dans la boutique en ligne pour une somme modique.
Accès
A pied
suivre ces panneaux › St. Alban-Vorstadt › Mühlenberg › St. Alban-Rheinweg Nr. 60 (environ 10 min.)
EN TRANSPORTS PUBLICS
A PARTIR DE LA GARE CFF (BAHNHOF SBB)
Tram n°2 en direction de «Eglisee/Badischer Bahnhof», descendre à l’arrêt «Bankverein» (environ 4 min.)
› A pied, suivre ces panneaux : › St. Alban-Vorstadt › Mühlenberg › St. Alban-Rheinweg n°60 (environ 10 min.)
A PARTIR DE LA GARE BADOISE (BADISCHER BAHNHOF)
Tram n°2 en direction de «Binningen» descendre à l’arrêt «Bankverein» (environ 6 min.)
› A pied, suivre ces panneaux : › St. Alban-Vorstadt › Mühlenberg › St. Alban-Rheinweg n°60 (environ 10 min.)
Horaires
LU FERMÉ
MA–DI 11H00–18H00
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Alors que la Fondation Beyeler expose de manière grandiose
Lors de sa mort accidentelle tragique en 1943, l’oeuvre de Taeuber-Arp comprend une extraordinaire variété de techniques et de matériaux : des textiles, des travaux de perles, un théâtre de marionnettes, de la danse, des costumes, des peintures murales, du mobilier, de l’architecture, du design graphique, de la peinture, des sculptures, des reliefs et des dessins. Sa conception de l’art, sans égale dans le modernisme classique, abolissant la frontière entre les genres, dénuée de hiérarchie et en étroite relation avec la vie contribue également à la fascination perceptible jusqu’à aujourd’hui pour ses oeuvres et à leur immuable pertinence.
Dans la première salle de l’exposition, bourses en perles, coussins et poudriers en bois donnent un aperçu des objets d’arts appliqués fabriqués et vendus par Taeuber-Arp. Parmi les oeuvres réalisées, nombre d’entre elles n’ont malheureusement pas été conservées. Cependant, des gouaches lumineuses et des dessins au crayon de couleur plongent l’observateur dans son univers de motifs abstraits à partir de 1915. Il est probable qu’un triptyque apparaissant aujourd’hui comme un tableau autonome ait été un paravent dans une vie antérieure. Il s’agit là d’un exemple frappant de la manière dont les frontières entre artisanat et arts libres s’estompent dans l’oeuvre de Taeuber-Arp.
Présenté dans la seconde salle, l’ensemble original de marionnettes créé par Taeuber-Arp pour l’adaptation de la pièce commedia dell arte Le Roi Cerf constitue l’un des temps forts de l’exposition. Seules trois représentations eurent lieu lors de l’effroyable épidémie de grippe en 1918, et pourtant ces marionnettes stimulent l’imagination des créateurs jusqu’à aujourd’hui (Karl Lagerfeld a ainsi photographié une collection à leurs aux côtés en 2015). Une certaine continuité s’exprime dans le langage formel également : tout comme les motifs de ses travaux artisanaux, les figures sont assemblées à partir de formes extrêmement géométrisées. Dans le cadre d’une coproduction avec Narrative Boutique et avec le soutien du Théâtre de marionnettes de Bâle et du Museum für Gestaltung de Zurich, des séquences de film produites spécialement pour l’exposition redonnent vie à ces marionnettes.
La troisième salle est consacrée à l’activité d’enseignante de Taeuber-Arp à l’École des Arts appliqués de Zurich et à ses merveilleuses oeuvres textiles élaborées selon différentes techniques. Qu’ils soient noués, tissés ou brodés, les tapis, nappes et coussins présentent des motifs de formes géométrisées colorées ainsi que des animaux et des figures abstraites. Les petits fragments de papier peints conservés à leurs côtés donnent un aperçu fascinant du processus de création artistique de Taeuber-Arp : en les déplaçant et en les assemblant par module, elle utilisait un procédé expérimental pour produire de nouvelles combinaisons.
D
ans la seconde moitié des années vingt, Sophie Taeuber-Arp et son mari acquièrent la nationalité française. Elle séjourne à Strasbourg où elle reçoit un nombre important de commandes pour l’aménagement d’intérieurs. Dans la quatrième salle de l’exposition, des gouaches présentant des lignes légèrement ondoyantes et des dégradés chromatiques témoignent du changement de vocabulaire de l’artiste dans ce contexte, mais aussi de sa grande sensibilité pour les couleurs et les formes. Le motif de la figure aux bras angulaires se fait récurrent. On le retrouve dans l’aménagement de l’hôtel Hannong, les peintures murales de la maison du couple Heimendinger et les vitraux de l’appartement de l’architecte André Horn. Des photographies de petit format prises par Taeuber-Arp lors de voyages permettent d’entrevoir à quel point ses sources d’inspiration étaient étroitement liées à la vie quotidienne : elle fixe autant les éléments d’architecture arqués dans les villes italiennes que la mer de corbeilles de plage sur l’île de Rügen.
Elle y fréquente les groupes d’artistes de l’avant-garde non figurative, Cercle et Carré et Abstraction-Création, auxquels appartiennent également Wassily Kandinsky, Piet Mondrian et Kurt Schwitters, et participe à des expositions internationales en tant qu’artiste plasticienne. On attribue son style au constructivisme. Un mouvement visuel dans un jeu de pondération et d’équilibre caractérise constamment ses oeuvres, quoique désormais tout à fait abstraites géométriques
Elle permet de saisir la manière dont motifs et idées – à l’instar de constellations de cercles, de chevauchements diagonaux et de formes circulaires rencontrant des droites – se développent dans ses groupements d’oeuvres tout en créant des tensions dans leurs multiples rapports. Dans un environnement désormais de plus en plus hostile à l’art moderne, Sophie Taeuber-Arp oeuvre en outre comme designer graphique depuis 1937. Elle conçoit par exemple la mise en page de la revue Plastique/Plastic qu’elle édite et à travers laquelle elle souhaitait encourager les échanges transatlantiques de l’avant-garde.
L’exposition collective Constructivistes à la Kunsthalle Basel en 1937 dont il est question dans la salle huit fut la plus importante consacrée au travail de Sophie Taeuber-Arp de son vivant. Parmi les objets exposés à l’époque figuraient des reliefs en bois peint à nul autre pareils reprenant le matériau des marionnettes dans une composition néanmoins totalement abstraite : des tableaux tridimensionnels, des oeuvres au croisement de la peinture et de la sculpture.
Les dessins présentés dans la neuvième et dernière salle de l’exposition témoignent du changement radical du cadre de vie accompagnant la fuite du couple Taeuber-Arp de Paris vers le Sud de la France. La distinction entre esquisse et oeuvre autonome ne revêt ici aucune importance : les lignes colorées et monochromes formant des méandres suggèrent assurément une échappée et une agitation, cependant ils égalent en précision et en clarté les oeuvres de l’époque parisienne. Un collage vidéo de photographies anciennes de l’artiste et de son entourage, réalisé en collaboration avec maze pictures, donne un dernier aperçu commenté au moyen d’extraits de lettres de la vie de Sophie Taeuber-Arp, de ses multiples relations au sein des cercles artistiques de son époque et de l’abstraction vivante de son oeuvre.


Pionnier dans son art, Tinguely parvient toujours à redéfinir la posture de ses machines cinétiques. Il crée des spectacles sonores bruyants à l’aide d’objets du quotidien qu’il place lui-même sous les feux des projecteurs en participant à différentes mises en scène théâtrales avec une distribution internationale – tantôt comme scénographe, tantôt comme acteur – et aborde à travers ses œuvres des questions épineuses de l’époque, notamment avec la machine briseuse de bouteilles 


La présentation fournit en outre des informations passionnantes sur la matérialité et le fonctionnement des œuvres de Tinguely. Elle offre un aperçu de sa méthode de construction et des détails techniques dissimulés au profane mais d’autant plus surprenants pour leur conservation : quelles mesures prendre pour conserver les œuvres de Tinguely aussi longtemps que possible? L’exposition présente des découvertes récentes sur les sculptures-radios des années 1960 ou les techniques de restauration de travaux particulièrement fragiles comme
Le nom de
Ses méditations poétiques autour des langues, de la traduction et de leur pouvoir critique et imaginant ont accompagné nos réflexions, et ne nous ont plus quittées depuis. Qalqalah est ainsi devenue une plateforme de recherche artistique en ligne, entre trois langues et deux alphabets
Les œuvres se font l’écho de langues multiples, hybrides, acquises au hasard de migrations familiales, d’exils personnels ou de rencontres déracinées. Langues maternelles, secondaires, adoptives, migrantes, perdues, imposées, vulgaires, mineures, inventées, piratées, contaminées… Comment (se) parle-t-on en plus d’une langue, en plus d’un alphabet ? Comment écoute-t-on, depuis l’endroit et la langue dans lesquels on se trouve ? L’exposition propose ainsi, en filigrane, d’interroger le regard que nous posons sur les œuvres en fonction des imaginaires politiques et sociaux qui nous façonnent.
Au-delà d’une approche linguistique, il s’agit bien d’ouvrir un espace où déployer des récits pluriels et des témoignages hétérogènes, en s’appuyant, en plus d’une langue, sur l’un des sens possibles du mot arabe – « un mouvement du langage, une vibration phonétique, un rebond ou un écho ».4





















Comme tout le monde, j’ai couru à Baden Baden au
Des œuvres issues de Dismaland, -projet artistique temporaire prenant la forme d’un parc d’attractions. Créé par l’artiste, il est situé dans la station balnéaire de 
Sa première peinture murale est découverte en 1999 à Bristol. Il commence à utiliser les pochoirs, après s’être tenu à l’écart de la police pour être plus efficace. Le message transmis par ses œuvres est profondément pacifiste, anti-capitaliste, et profondément contestataire.


Parfois, une exposition examine les images de Banksy dans un cadre sémantique qui identifie leurs origines, leurs références.
affiches de collection, des notes de Banksy of England, des tee-shirts très rares et des couvertures en vinyle.
Cette nouvelle œuvre a été revendiquée par l’insaisissable artiste dans une vidéo publiée sur son 






L’exposition représente le cosmos à la fois intime et explosif d’une famille d’artistes. C’est entrer dans une matrice vaste comme un ciel, dans un univers propre dans lequel chacun dessine ses étoiles, trace ses lignes propres vers l’infini. Cette famille reconstruit l’enveloppe première dans laquelle se créé l’univers entier, la vie. Celle de l’être humain.
L’exposition est accompagnée d’un livre, dont le commissaire d’exposition est l’auteur. C’est un voyage, un road movie interstellaire, dans un ciel dont chacune des étoiles est un des membres de la Leu Art Family. Ils ont offert à l’auteur leurs univers artistiques, et leur amitié : à la fois une matrice et un cosmos. Ce livre est le carnet de bord d’une rencontre, de ces rencontres, et des troubles qu’elles ont provoquées dans le propre univers de l’auteur. (320pp, français, allemand, anglais, 






« Je ne dis rien. Je ne représente pas. Je peins, je présente »,
« Le fait que cette exposition puisse avoir lieu en Allemagne a, on peut le dire, un certain caractère sensationnel »,
L’affrontement de Soulages avec le noir s’inscrit dans un cheminement qui lui est propre : ses premiers tableaux gestuels, relevant de l’art formel, les tableaux peints au brou de noix de la série Brou de noix datant de la fin des années 1940 rappellent encore par leur réduction formelle la calligraphie chinoise. À partir de 1979, époque de son adhésion radicale à l’outrenoir, Pierre Soulages parvient alors à s’affranchir de tout caractère figuratif et symbolique.
Pierre Soulages peintures


