« Fabienne Verdier est parvenue
Frédérique Goerig-Hergott
à sublimer le passage à l’au-delà. »
Une exposition conçue spécifiquement pour le Musée Unterlinden
Visible jusqu’au 27.03.23.
Commissaire : Frédérique Goerig-Hergott, Conservatrice en chef,
Directrice des Musées de la Ville de Dijon
L’œuvre de Fabienne Verdier est exposée en dialogue avec les tableaux du Musée Unterlinden. À travers ses créations, l’artiste peintre compare notre fin de vie à celle des étoiles, et place son parcours sous le double signe de la mort et de la transfiguration.
À l’invitation de Frédérique Goerig-Hergott, alors qu’elle était encore conservatrice au musée de Colmar, Fabienne Verdier s’est immiscée dans les salles permanentes et dans la vaste nef dévolue aux expositions temporaires du musée Unterlinden. Elle répond ici avec retenue au Retable d’Issenheim de Matthias Grünewald et aux œuvres de Henner, Poliakoff ou encore Dubuffet.
Sa spectaculaire installation Rainbows conclut magistralement un parcours que l’on pourrait placer sous le thème du « Mort et Transfiguration » de Strauss.
Guy Boyer CDA
Dialogue avec les œuvres
Le parcours est pensé comme un cheminement qui débute dans les collections permanentes, où les tableaux de Fabienne Verdier côtoient des oeuvres d’art ancien et d’art moderne du musée.
Parmi les oeuvres présentées dans le cloître, trois toiles de 2011 permettent d’explorer le dessein de l’artiste : capter les énergies du vivant à travers
la recherche d’une écriture minimale en peinture.
Petit Sang du Christ, 2011
D’après le Christ Douleur de Simon Marmion (vers 1480) Collection particulière
La Petite Maison
Signature architecturale et repère visuel pour les visiteurs à l’extérieur sur
la place du Musée Unterlinden, la Petite Maison est un espace
d’exposition au sein de la galerie. La présentation d’oeuvres de l’artiste dans cet espace emblématique a été pensé comme un point d’orgue accueillant un
ensemble de 6 polyptiques nommés Énergies blanches, datant de 2018. Ces oeuvres contiennent les prémisses des dernières toiles réalisées en 2022, où l’artiste peint des flux « d’énergies blanches » sur la toile.

La Galerie
La visite continue dans la partie principale de la galerie souterraine du Musée Unterlinden qui relie le bâtiment ancien et l’extension contemporaine.
Ici est notamment exposé un ensemble de planches de carnets réalisé entre 2019 et 2022 qui introduit le projet de l’installation des Rainbows.
Serge Poliakoff 1965/1967 Fabienne Verdier Ceinture de St Luc 2012
Ackerhof – Niveau 1


« Rainbows » Ackerhof – Niveau 2
Dans l’Ackerhof, l’imposante salle d’exposition temporaire des architectes Herzog & de Meuron, l’artiste et la commissaire ont imaginé une grande installation intitulée « Rainbows » avec la volonté de transformer
l’espace en un lieu de contemplation et de silence.
Fabienne Verdier a créé, pendant plus de deux ans, un ensemble monumental de soixante-seize tableaux en lien avec les oeuvres du musée et plus particulièrement avec le panneau de la Résurrection de Grünewald.
L’artiste a été particulièrement marquée par la représentation
transfigurée et jaillissante du Christ auréolé de lumière, irradiant en
expansion dans l’obscurité de la nuit étoilée.
« L’ensemble de l’installation se présente comme une oeuvre d’art total permettant
Fabienne Verdier
au public une expérience immersive. »

La collaboration de Fabienne Verdier avec la lexicologue Bérangère Baucher a permis de constater que sur les cinq continents et dans presque toutes
les cultures, les parents font parfois le choix de donner à leurs enfants un prénom qui « chante » le rapport humain avec le cosmos. Un groupe de linguistes international, réuni à l’occasion de ce projet, a répertorié
et collecté ces prénoms « tournés vers le ciel ».
Au dos de chaque tableau est inscrit le prénom choisi par l’artiste, dans sa langue originale, dans sa transcription, ainsi que dans sa traduction.
Un cartel permet aux visiteurs d’identifier « les individus » qui composent cette constellation d’étoiles qui résonne sous la voûte de la salle.
Au fond de la nef contemporaine, le visiteur est confronté à une immense peinture, Vortex, qui représente l’aboutissement et la synthèse de la répercussion ondulatoire des tableaux de lumière qui figurent sur les murs latéraux.
Entre l’obscurité et la lumière, le flux d’énergie blanche en expansion contraste sur le fond bleu nuit de la toile. L’oeuvre évoque, comme chez Grünewald,
le rapport entre le ciel et la terre, le mouvement ascensionnel et la dissolution de la matière.
Poscast, Fabienne Verdier dans l’heure bleue de Laure Adler
Catalogue
Le catalogue de l’exposition s’intéresse à l’approche particulière de Fabienne
Verdier dans le cadre de son projet à Colmar initié en janvier 2019. Les contributions des différents auteurs viennent éclairer
le propos de l’exposition et la démarche spécifique du travail de l’artiste.
La publication est illustrée par l’ensemble des oeuvres
de Fabienne Verdier exposées au Musée Unterlinden et par les photographies de Laura Stevens dans l’atelier de l’artiste (2021-2022).
Auteurs : Bérengère Baucher,Jean Frémon, Frédérique Goerig-Hergott,
Florian Steininger, Trinh Xuan Thuan
Préface : Thierry Cahn
Informations pratiques
Adresse
Musée Unterlinden
Place Unterlinden – 68000 Colmar
Tél. +33 (0)3 89 20 15 50
info@musee-unterlinden.com
www.musee-unterlinden.com
Horaires d’ouverture
Tous les jours sauf le mardi 9–18 h
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Née en 1958 à Bogota, Salcedo explore à travers des objets, des sculptures et
Doris Salcedo-shibboleth, photo Lunettes Rouges
Photo Arte
En 2023, la Fondation Beyeler consacrera à Doris Salcedo une grande exposition d’oeuvres majeures de l’ensemble de sa carrière.

Peuplée de créatures hybrides, de personnages terrifiants et mystérieux, sa peinture, qui marque une rupture entre le classicisme et le romantisme, est aussi spectaculaire qu’inquiétante.
Les nouveaux effets de la scène théâtrale britannique de l’époque l’inspirent, tant par les jeux de lumière, les costumes que par les mises en scène elles-mêmes. À cette époque, Shakespeare, dont les oeuvres ne sont pas censurées par le Licensing Act de 1737, est très régulièrement joué sur la scène londonienne. Füssli, qui sera considéré comme l’interprète de Shakespeare en peinture, emprunte au dramaturge la puissance expressive de ses textes pour construire des images à la forte Romeo et Juliette 1809 CP
Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, Macbeth devient l’une des pièces de Shakespeare les plus populaires et les plus représentées en Angleterre. Füssli, qui s’était familiarisé très tôt avec les textes du dramaturge, avait même entrepris une traduction de Macbeth en allemand
Cette pièce illustre la fulgurante ascension d’un régicide : après que trois sorcières prédisent à Macbeth qu’il deviendra roi d’Écosse, celui-ci, encouragé par son épouse Lady Macbeth, élabore un plan diabolique pour s’emparer du trône. Leur sentiment de culpabilité et 



Karoline Schneider (*1986)
Peggy Buth (*1967)
La « Kunstkammer » fut construite de différentes manières. De nombreux matériaux naturels furent acquis lors des expéditions avant d’être revendus dans des foires commerciales européennes. D’autres vinrent parer les collections des cours alliées en qualité de cadeaux diplomatiques ou furent ramenés par des voyageurs. La valeur particulière de ces objets tient avant tout à leur provenance lointaine. Plus ils étaient rares en Europe, plus ils avaient une valeur marchande importante. C’est le cas de certaines oeuvres en ivoire d’Afrique, les noix des Seychelles des Maldives, les nautiles du Pacifique, la porcelaine de Chine, la nacre d’Inde, ainsi que les ethnografica d’Amérique du Sud et d’Afrique. On attribuait souvent des pouvoirs magiques aux ressources naturelles non européennes.
ne sélection d’oeuvres tournées et sculptées en ivoire d’Afrique occidentale, d’Inde et de l’Empire ottoman montre que le traitement artistique de l’ivoire était une pratique courante dans de nombreuses contrées du monde. Compte
Une collection de précieux travaux d’orfèvrerie travaillés avec virtuosité montre comment les artistes ont pu être inspirés par les ressources naturelles comme le corail, la nacre ou les coquilles de nautile. De cette manière naquirent
Les artistes prirent fréquemment part aux voyages de découverte et de conquête, par exemple en Amérique du Sud, en Afrique ou aux Indes. Leurs esquisses, dessins et comptes-rendus constituèrent les prémisses de la reproduction imagée des lointaines régions du monde. D’une part, les représentations artistiques étaient motivées par un intérêt scientifique, renforcé par l’étude de la nature. D’autre part, elles ouvraient la voie à la culture des stéréotypes que les hommes d’autres cultures traitaient souvent avec dédain.
Il n’existe pratiquement aucune technique mieux adaptée que la porcelaine pour analyser la complexité des relations commerciales mondiales, à savoir un des premiers produits à avoir été commercialisé à l’échelle mondiale. Le prince
L’art ottoman constitua un autre centre d’intérêt en matière de collections à la cour de Dresde. Grâce aux dons ciblés et aux achats, Auguste le Fort réussit à recueillir des tentes, des armes, des brides et autres équipements, qui
Balthasar Permoser (sculpture), Johann Melchior Dinglinger (monture), Wilhelm Krüger (placage




Naissance de Venise dans les méandres d’une lagune
L’âge d’or, Venise puissance commerciale et navale
Venise, une domination politique, économique et religieuse
Le Bucintoro était le navire vénitien le plus somptueux et le plus admiré, pas un navire de guerre mais un navire de parade, utilisé lors de la fête de l’Ascension. Ce jour-là, le doge, accompagné de ses conseillers et sénateurs, quittait le quai du palais des Doges pour rejoindre la crique du Lido, où le lancement dans la mer un anneau, consacrant ainsi le mariage de Venise avec la mer.



Les pratiques artistiques et discours contemporains interrogent les conditions écologiques, géologiques et mondiales dissimulées et réprimées de notre consommation. Dans la perception du public, la micro-dimension invisible des déchets est devenue un véritable sujet. L’omniprésence de cette forme de déchets dans l’air, dans les sols, dans l’eau, dans la glace et chez les êtres vivants – et ce même dans des zones jamais foulées par l’homme – a durablement modifié notre représentation de la nature. À l’heure actuelle, des artistes se consacrent aussi de Eric Hattan, Jet d’OH!, 2000
L’élimination des déchets est une industrie aujourd’hui hautement automatisée. Les installations modernes de gestion des déchets sont structurées de manière à dissocier les déchets de la société. Les
waste imprègne déjà toute l’écosphère.
Exposition présentée dans le cadre des Nuits de l’Étrange
Anaïs Boudot est née à Metz en 1984. Photographe française diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie en 2010 et du Fresnoy, studio national des arts contemporains en 2013, elle poursuit sa recherche dans le cadre d’une résidence à l’Académie de France à Madrid, la Casa de Velazquez en 2016-2017. Par des allers-retours constants entre argentique et numérique, elle cherche à interroger les moyens propres de ce medium et s’aventure vers le domaine de l’hybridation. Le paysage et la lumière – comme des évocations d’espaces mentaux, du domaine de la remémoration – se retrouvent au coeur de ses travaux. Elle interroge les frontières du visible et s’engage dans ces interstices créés entre temps et mouvements.




Le secret est bien ce contre quoi l’on bute, ce qui arrête le geste, mais il est aussi le moteur de l’action, la mise en scène et la poétisation de l’existence, la respiration des êtres, et la qualification non-dite de toutes choses. Car le secret, autre nom de l’art, est à l’origine des simulacres, des fictions et des voix,
Lire dans l’inconscient des plantes, comme Rorschach le faisait avec ses patients ou plutôt interpréter nos propres projections, ou encore tenter de déchiffrer les augures m’ont conduite à ce geste. Par traces de chimie sur papier photosensible, comment se mettre en contact avec l’énergie d’autres vivants et faire lien ? Utiliser la photographie comme un médium entre soi et le monde, permettant de lier l’invisible au visible.
reproché de répéter la même formule et d’en tirer des avantages personnels et