Ça secoue ! L’application ArtShaker de la Fondation Beyeler stimule le sens artistique et la créativité
Mon musée privé préféré se met au goût du jour, avec l’application ArtShaker, la Fondation Beyeler présente pour la première fois un instrument interactif pour le traitement d’images. Inspirée de courants artistiques comme le cubisme ou le pop art, la vingtaine de filtres de cette application transforme vos propres photos ou les images que vous choisissez en chefs-d’œuvre d’une grande originalité.
Cette application pour iPhone et iPad est disponible dès à présent dans l’AppStore et peut être téléchargée gratuitement. La créativité de chacun est mobilisée pour transformer le quotidien en images fascinantes ou farfelues.
Votre portrait dans le style cubiste? Votre vedette préférée à la manière du pop art ? Votre jardin, comme si les impressionnistes l’avaient dessiné ? Avec l’application ArtShaker, le musée d’art le plus visité de Suisse propose pour la première fois un instrument interactif destiné à tous les esprits imaginatifs et créatifs. Avec plus de 20 filtres que l’on peut ajouter à ses photos personnelles ou à des reproductions photographiques d’œuvres d’art, l’application remixe et arrange les images différemment grâce à des effets de couleur, de forme, de lumière et de composition, à l’aide de petites secousses ou de légers mouvements sur des axes différents. « Secouer » deviendra rapidement un geste typique des utilisateurs d’ArtShaker.
L’application ArtShaker existe en quatre langues : allemand, français, anglais et italien. L’application ArtShaker est disponible dès à présent dans l’AppStore et peut être téléchargée gratuitement. logo de l’application ArtShaker ; deux possibilités de créations toutes simples à partir de la toile de Vincent van Gogh, Champ de blé aux bleuets, 1890, Huile sur toile, 60 x 81 cm ; Fondation Beyeler, Riehen/Bâle, Collection Beyeler ; (ci-dessus) :Portrait du chien Velimir Miro von Tuxedo aka Smitti par Riba Mann, Portrait de Quinta (Fox Terrier), paysage alpin avec vache Si la chance vous sourit, vous gagnerez un week-end artistique à Berlin, cinq écouteurs « Beats by Dr. Dre » (un par gagnant) ou dix bons d’achats chez H&M d’un montant de 100 CHF (un par gagnant). La date limite de participation au concours a été fixée au 29 novembre 2013 : dépêchez-vous de télécharger l’application !
En combinaison avec vos propres photos, les plus de 20 filtres disponibles, inspirés de styles artistiques rendus célèbres par des peintres comme Picasso, Monet ou Warhol, offrent d’innombrables possibilités créatives et permettent de réaliser des milliers de nouvelles images. L’application livre également d’intéressantes informations sur de nombreux artistes et sur les principaux styles artistiques du XXe siècle.
Une initiation ludique à l’art et à l’histoire de l’art, qui stimule la créativité de chacun d’une manière amusante et interactive. À l’image de l’ouvrage à succès « L’art, c’est quoi ? », publié en quatre langues en 2012 et salué par The Art Newspaper comme l’une des meilleures publications de l’année, l’application ArtShaker a vu le jour en collaboration avec l’équipe de Médiation artistique de la Fondation Beyeler et avec le soutien d’UBS – partenaire de la Médiation artistique pour les familles et les jeunes.
La Fondation Beyeler de Riehen/Bâle organise régulièrement de grandes expositions de représentants majeurs de l’art moderne et contemporain ainsi que des présentations de la légendaire Collection Beyeler, qui comprend environ 250 œuvres de Van Gogh, Monet, Cézanne, Picasso, Rothko, Bacon et de bien d’autres grands noms de l’histoire de l’art.
Pour accompagner ces expositions, le musée propose un programme varié de manifestations avec des visites guidées, des entretiens d’artistes, des concerts et des ateliers.
Le 20 octobre 2013, dans le cadre du Dimanche en famille organisé à l’occasion de la nouvelle exposition « Thomas Schütte », la Fondation Beyeler proposera, en plus d’un jeu dans le musée et d’ateliers pour les enfants et les familles, le premier atelier consacré à l’application ArtShaker.
La page Facebook de la Fondation Beyeler présentera en continu les plus belles images réalisées avec l’application ArtShaker.
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La Fondation Beyeler dédie sa grande exposition d’automne à l’oeuvre figurative de Thomas Schütte.
Dès que l’on pénètre dans le parc, près du Belvédère, le Vater Staat (2010) nous accueille. Certains l’ont aperçu devant la Dogana à Venise il y a 2 ans ou au Palazzo Grassi entre autres . Thomas Schütte, Vater Staat 2007, Stahl
À l’entrée du musée, sur le frontispice se dresse un groupe de ces Fremden – les étrangers- qui avaient apporté dès 1992 la preuve de l’efficacité et de la diversité avec lesquelles Schütte est capable de traiter la figure humaine : absorbées en elles-mêmes, le regard baissé, encombrées de valises et de sacs de voyage, les figures en céramique sont livrées sans protection aux inclémences du ciel. Sont-elles en train d’arriver ou sur le point de partir ? Est-ce que ce sont des visiteurs, des réfugiés ou des gens en voyage ?
L’artiste s’est intéressé à la Guerre froide et à des thématiques plus contemporaines, entre autres dans ses maquettes : les maquettes d’habitations (Maisons de vacances de terroristes), de banque (Placement immobilier), à Art Basel -Ringe, ou la reproduction miniature d’une station-service intitulée – Fais le plein, Allemagne et réalisée pendant la guerre en Irak témoignent ainsi d’un intérêt particulier pour la représentation des modes de vie.
A l’intérieur c’est un peu le repos du guerrier : Thomas Schütte nous montre dans une salle des femmes aux formes généreuses, alanguies, dans les salles voisines de curieux guerriers caricaturaux. Des « femmes » d’acier plus grandes que nature, de monumentaux
« esprits » en bronze, des figurines miniatures et caricaturales en pâte à modeler, des têtes et des statues en céramique de taille naturelle, de délicats portraits à l’aquarelle et des autoportraits dessinés devant le miroir – l’oeuvre de Schütte témoigne d’un goût et d’un plaisir absolus à l’expérimentation et ne se laisse guère enfermer dans des catégories.
La peinture et la sculpture figuratives, et, s’y rattachant, la figure humaine sous ses diverses apparences sont au centre de cette exposition. vernissage
Lorsque j’ouvris l’enveloppe qui contenait l’envoi promis, avec gourmandise lorsqu’il s’agit d’un livre, je fus interloquée en découvrant la couverture : « Pourquoi écrivez-vous sur l’art »
la 4ieme de couverture avec ses interrogations :
« Qui sommes nous ? Que faisons nous ? Que se passe t’il, en somme, Dans l’atelier contemporain ? »
Francis Ponge
Une question me tarauda très vite : est-ce un cadeau pour m’apprendre à écrire, est-ce une leçon pour moi qui rédige des billets sur un blog ?
La table des matières m’impressionna, des noms prestigieux ou inconnus.
Je sautais rapidement à la page de l’artiste que je connaissais : Ann Loubert, des dessins, quelques mots jetés sur le papier, au fil de la pensée, lors d’un voyage en Chine.
Pages après pages on découvre des auteurs brillants, des poètes du verbe et des mots.
Ce livre se déguste comme un plat, que l’on aime retrouver souvent, un livre de chevet qui allie l’art et la littérature.
Pourquoi j’écris sur l’art ? je vous renvoie à l’à propos de mon blog :
De fait étant trop bavarde, j’embrouille mes interlocuteurs, au risque de ne pas les intéresser, ou encore d’oublier l’essentiel, parce que les mots se bousculent dans ma bouche. Ecrire, coucher sur le papier virtuel, permet de mettre en forme, de retenir, ce que l’on a vu, de partager des émotions, de donner envie aux lecteurs. C’est la raison pour laquelle, je ne m’encombre pas de jargon, que je m’exprime en toute simplicité avec les mots de tous les jours, pour parler de ce que j’aime : l’art. grand merci à François-Marie Deyrolle pour le partage
vous pouvez acquérir l’ouvrage à l’adresse ci-dessous L’atelier contemporain, 1er numéro été 2013 4, bld de Nancy 67000 Strasbourg
2 n° pan 40 €
Face à face avec des pièces originales de Chine
Pour la première fois, un groupe entier de vraies figures en terre cuite provenant du mausolée de l’empereur Qin Shi Huangdia voyagé jusqu’en Suisse pour y être présenté au grand public. Ne manquez pas cette occasion unique et rendez-vous à Berne pour rencontrer ces figures réalistes et grandeur nature en face-à-face, que j’ai eu la chance de voir à X’ian, lors d’un voyage en Chine en 2012. Soldats en terre cuite à X’ian Chine
Le premier Empereur et son armée
L ‘armée de terre cuite de Qin Shi Huangdi (259–210 av. J.-C.) fut découverte par hasard en 1974. Composée de quelque 8000 guerriers, cette armée fait partie d’un gigantesque complexe funéraire qui n’a jusqu’à présent été que partiellement mis à jour et constitue l’une des découvertes archéologiques les plus célèbres de tous les temps. Inscrite depuis 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est souvent qualifiée de 8e merveille du monde. Sans oublier l’héritage que cette époque a laissé à la Chine.
L’exposition « Qin – L’empereur éternel et ses guerriers de terre cuite » se concentre sur la naissance de l’empire chinois, sur la figure énigmatique du Premier Empereur et sur son mausolée monumental avec la spectaculaire armée de terre cuite. Il était monté sur le trône à l’âge de 13 ans comme roi des Qin. Comme il était mineur, sa mère et les autres mandarins expédiaient les affaires du pays. Il gouverna réellement à l’âge de 22 ans.
La première section de l’exposition se focalise sur le développement de la principauté de Qin, qui devient royaume puis empire. Plusieurs siècles de prospérité (du IXe siècle jusqu’à 210 av. J.-C.) favorisent la construction de somptueux palais, l’essor de l’artisanat et une vie de luxe pour la classe dirigeante établie dans la capitale Xianyang. Entre 230 et 221 av. J.-C., Ying Zheng, le roi de Qin, parvient à soumettre six autres royaumes et à créer un nouvel empire. Désormais, il se fait appeler Qin Shi Huangdi, le Premier Empereur de Qin. Pour assurer la cohésion de son immense territoire, il instaure une administration centralisée et gouverne d’une main de fer. Il relie des remparts existants pour en faire une Muraille de Chine continue, il uniformise la monnaie, les mesures et l’écriture. Cette écriture standardisée est restée jusqu’à nos jours un important facteur d’unification pour cet État multiethnique qu’est la Chine.
Les figures en terre cuite sont réunies avec environ 220 autres pièces fascinantes et de grande valeur pour former un ensemble qui évoque divers aspects des débuts de l’empire chinois. En s’intéressant à l’histoire de sa civilisation et à son riche patrimoine culturel, l’exposition présentée en allemand, français ou anglais vous permettra de mieux comprendre « l’Empire du Milieu ». Le complexe funéraire du Premier Empereur
La deuxième section de l’exposition fait pénétrer le visiteur dans le complexe funéraire duPremier Empereur. On peut s’y faire une idée des dimensions gigantesques du site, dont seule une partie a été dégagée pour le moment. Il abrite non seulement une armée de 8000 soldats chargés de protéger l’empereur, mais aussi des fonctionnaires qui s’occupaient des affaires gouvernementales dans l’au-delà et des musiciens, acrobates et animaux divers qui y assuraient les divertissements. « Les pièces exposées permettent de se transporter dans l’époque du Premier Empereur tout en donnant vie à l’histoire. Le visiteur se retrouvant en face-à-face avec les statues de terre cuite peut presque entamer un dialogue avec elles », se félicite Dr. Maria Khayutina, curatrice de l’exposition. « La chambre funéraire de Qin Shi Huangdi n’a pas encore été ouverte », néanmoins les guides vous en indiquent l’endroit.
Un audioguide dans ces trois langues ainsi qu’en italien est à votre disposition
Au musée d’histoire historique de Bernejusqu’au 17 novembre 2013 photos de l’auteur sauf la dernière et la 3
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Le musée des Beaux Arts de Mulhouse expose jusqu’au 3 novembre 2013 Roux et rousses – photographies de Geneviève BOUTRY Roux et Rousses – Geneviève Boutry BA Mulhouse
Après une carrière de comédienne et de violoncelliste, Geneviève Boutry se consacre depuis 1986 à la photographie. Mais son passé théâtral marque son travail artistique puisque beaucoup de ses photographies sont « mises en scène » ou suggèrent un univers onirique, comme sa série des « Métamorphoses ». Roux et Rousses Geneviève Boutry
En 1988 elle avait déjà proposé une exposition sur la thématique des roux et des rousses mais avec des œuvres qui suggéraient un monde baroque, presque surréaliste. Plus de vingt ans après, elle revient sur ce sujet pour rendre encore hommage aux roux et rousses car selon elle les mentalités n’ont pas évolué. Ses portraits proposent d’ouvrir le débat sur la différence et le « racisme » qui peut en découler. Roux et Rousses Geneviève Boutry « Ce thème de la rousseur est un thème universel et fédérateur car il parle de la minorité et de la différence. ( 2 % dans le monde) Il traite également de l’exclusion. Les roux se sentent bien ensemble mais souvent sont appréhendés comme une caste à part. Ils exercent à la fois fascination et répulsion ». Geneviève Boutry Geneviève Boutry a une vraie peau de rousse et en arbore la chevelure …
Une cinquantaine de photographies argentiques sont exposées. Des portraits « sérrés » qui captent l’intériorité de chaque personne côtoient des portraits « mis en scène » en fonction de l’histoire personnelle de chacun et de la magie de l’instant présent. Le décor est souvent la nature, thème cher à Geneviève Boutry qui révèle fort bien la couleur rousse.
Le choix du cadrage s’effectue à la suite d’échanges entre l’artiste et ses modèles (qu’elle aborde dans la rue ou les bistrots) qui deviennent pour beaucoup « presque de la famille » tant les rencontres ont été riches. C’est aussi pour cela qu’un film témoignage participe à l’exposition, où certains parlent de leur rapport à la rousseur.
Geneviève Boutry raconte avec bonheur son démarrage dans les arts plastiques et la photo en particulier avec les : Dames-pipi
C’est une aventure qui a commencé à Bruxelles en 1986 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1988 “ Je suis descendue dans les coulisses du monde. Je suis allée voir celles qu’on ne voit généralement pas, celles sur qui on ne s’attarde pas, à qui on veut échapper surtout ”. Je me suis retrouvée actrice et observatrice de ces femmes qui me faisaient découvrir leurs passions et leurs fantasmes.
Genevive Boutry avait invité au vernissage ses modèles, qu’elle avait rencontré un peu au hasard, par le bouche à oreille, et les DNA, essentiellement de notre région l’Alsace, mais aussi dans les Vosges. Cela a occasionné un spectacle d’une multitude de dégradés de roux et de rousses, de tous âges
Un livre sera publié sur le sujet en 2014.
Elle est passé des photos couleurs, au noir et blanc, puis retour à la couleur craquelée, qui va jusqu’à l’abstraction, en 3 ans. Xavier Fauche et Maryelle Kolopp – exposition les Roux et les Rousses de Geneviève Boutry, musée des BA de Muljouse
On pouvait y cotoyer des personnalités telles que Xavier Fauche, auteur de : Roux et rousses : Un éclat très particulier ainsi que Rouquins, Rouquines.
et Maryelle Kolopp, qui a écrit une thèse : les Roux : Mythes et Réalités.
Cette exposition fait partie de l’édition 2013 de « Photographes en Alsace ».
En écho à cette exposition, le Musée des Beaux-Arts propose un accrochage spécifique d’œuvres de ses collections représentant des roux et des rousses, dont de magnifiques portraits de Jean-Jacques Henner, mais aussi des toiles de Luminais, Benner etc.
Jean Jacques Henner La Frileuse 1904
Jean Jacques Henner était le peintre des rousses et roux par excellence, voir l’exposition de Francis Alÿs des Fabiola à Bâle par le Schaulager.
Jeudi 17 octobre 18 h 30 – Conférence
« De la rousseur dans l’art » par Joël Delaine, conservateur du Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
20 octobre 14 h prises de vue
Geneviève Boutry invite toutes personnes rousses de Mulhouse et d’ailleurs à se faire photographier. Seule nécessité posséder une adresse mail pour recevoir le cliché. 15 h lecture vivante « les rouquins » de Jean laude Grumberg 15 h 30 points de vue
l’artiste invite les blonds, bruns et roux à débattre du sujet : être roux aujourd’hui ?
Photos de l’auteur
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Pour ses 20 ans, la Filature de Mulhouse a organisé une grande fête.
Dans la galerie, l’invité est le photographe Olivier Roller jusqu’au 27 octobre 2013. Olivier Roller et Robert Cahen
Après des études de droit et de sciences politiques, Olivier Roller devient le photographe spécialisé dans le portrait d’hommes et de femmes de pouvoir.
Le pouvoir est ce vieux rêve de défier le temps, sachant que le temps sera plus fort *
Il propose une fresque photographique, décrivant le pouvoir en ce début du 21e siècle, par les individus qui l’incarnent. Une série de portraits où se mêlent politiques, financiers, publicitaires, intellectuels, acteurs ou encore empereurs romains ; mais aussi sa mère, symbole du pouvoir familial, et lui-même, dans des autoportraits qui explorent la relation du photographe à son modèle. Un travail sur l’incarnation du pouvoir, sa pérennité, sa décadence, sa transmission, sa finalité dérisoire et vaine.
Tout visage est un théâtre des apparences Et le pouvoir est par excellence la représentation *
Il est fasciné par les gens de pouvoir, qu’il peut observer lorsqu’il les photographie. Il pense qu’ils imaginent inconsciemment qu’à travers leur action, ils marqueront l’histoire, qu’ils ont la peur de la mort, plus développée que chez le commun des mortels. Il trouve cela profondément humain.
Lui même avoue qu’il prend le pouvoir sur ses modèles, puisqu’il se place sur ses photos, à côté de son modèle, avec son crâne rasé et son regard halluciné, comme une signature.
2 vidéos permettent de voir de quelle manière l’artiste approche et apprivoise ses modèles afin d’en révéler le meilleur et le plus vrai d’eux-même, lorsqu’ils ont grimpé jusqu’à son studio. Il les dépouille de leurs oripeaux, pour les rendre au naturel. Photo de la photo d’Olivier Roller avec Bernard Henri Levy
Une vidéo de de François Hollande, (autorisation d’Olivier Roller) montre en 2 minutes 30, comment il maîtrise son modèle, homme de pouvoir par excellence, dont le temps est minuté, qu’il magnifie. Il montre aussi, ceci en 30 mn la confection, telle une parade de séduction, en paroles, par gestes, pour aboutir au portrait de Mercedes, femme de pouvoir. Tous les hommes lorsque vous les avez en face de vous, sont soumis à mon cadre humain, je leur parle (beaucoup), je les touche, ainsi il montre un autre aspect de la personne publique.* photo de la photo d’Olivier Roller
Un homme bleu, sur un fond d’or, courant après un objet perdu que l’on sent qu’il n’atteindra jamais. Deuxième séquence : Technique du coup d’état.
C’est la réhabilitation de l’image dans le christianisme par les philosophes et les théologiens, qui lève la malédiction platonicienne. BHL nous présente quelques Sainte Véronique, icône acheiropoieta, dont celle de Pierre et Gilles, créée spécialement pour l’exposition. Il en a assemblé une profusion (oeuvres religieuses et profanes) Troisième séquence : la Voie Royale.
La peinture a pris sa revanche sur la philosophie à laquelle elle passe le relais.
La vérité de l’être est présentée par la peinture, l’art est la vraie philosophie.
Des textes de philosophie voisinent avec les masques de James Ensor et le Communicator n° 4 de Marina Abramovic, ou encore les libraires aveugles de Gérard Garouste, les Cène, les crucifixions, qui avec bonheur sont raisonnablement éloignées l’une de l’autre pour donner à chacune son importance. Marina Abramovic – The Communicator (n° 4) 2012 tête en cire avec des pierres de cristal de quartz piédestal en verre, Gallery Lia Rumma Quatrième séquence : Contre-Être.
Une oeuvre d’Anselm Kiefer, « Alkahest », elle aussi spécialement créée pour l’exposition pour illustrer ce propos. Oeuvre géologique autant que philosophique, ou les éléments font allusion aux alchimistes, avec la balance du dosent le sel et le sulfure. BHL fait allusion dans son texte à Faust et devine la silhouette de Nietzsche, dans la partie gauche de la toile. Faust qui transforme le plomb en or, ou l’or en argent, il transmue tous les éléments. C’est une toile sublime, devant laquelle les visiteurs passent dans la regarder. (du moins lors de ma visite)
Portraits et sculptures de quelques philosophes, (De Chirico, les philosophes grecs, André Masson le portrait de Goethe, Genetic Moment de Barnet Newman.
Que fait-on avec le temps , Roman Opalka en a dénombré l’écoulement, jusqu’au dernier nombre 5607249, jour de son dernier soupir. Anselm Kiefer, Alkahest 2013, huile, émulsion, acrylique, gomme-laque, charbon, sel et métal sur toile, galerie Thaddeus Ropac
Cinquième séquence : Tombeau de la philosophie.
La place laissée vacante par la philosophie, c’est l’art qui l’occupe. La peinture par les artistes met en scène le cadavre de la philosophie.
Magritte “les vacances de Hegel” Une suite de toiles et sculptures avec des cadavres : Efficiency Men de Thomas Schütte, Walking for the Liberation de Paul Delvaux, l’enfer des frères Chapman, puis dans la cour Giacometti, incongrue : Merci Dream, la Pièta de Jan Fabre, impressionnante à Venise, dans la Nuova Scuola Grande di Santa Maria de la Misericordia. Les chaussures d’Abdel Andessemend : les Chemins qui ne mènent nulle part. La Datcha, propriété d’Edouardo Arroyo, où Louis Althusser est présenté sur le seuil, Levy Strauss assis, Lacan debout en noeud papillon, Foucault, caressant son crâne chauve, Roland Barthes (attention Nagui et Sarko) présentant les petits fours à ses invités, que l’on devine en grande discussion et réflexion. BHL nous apprend que le tableau est une charge contre les cinq, de leur pensée coupée du monde, frileuse. Colère contre les penseurs, fureur contre l’intelligence et son emphatique inutilité. La Datcha collection particulière Sixième séquence : La revanche de Platon.
La situation s’inverse, la contre-offensive, sinon, de la philosophie, du moins du discours et du concept répondant à l’agression, tentant de reprendre le terrain perdu, en repartant à l’assaut de l’art.
En premier lieu, la contre-attaque de Duchamp avec tous ses suiveurs, puis le monochrome, certaines oeuvres se réduisent à un simple énoncé.
Les directives de Guy Debord. Septième séquence : Plastèmes et philosophèmes.
Termes inconnus que j’ai tenté de trouver dans un dictionnaire (google)
Aussi je résume ce que j’ai lu et tenté de comprendre.
Les artistes n’ont attendu personne pour se libérer et surtout pas un philosophe, ni inversement, pour les philosophes.
Car il reste, une dernière configuration, ancienne et moderne, archaïque et contemporaine, qui voit art et philosophie, dans leurs positions respectives, se complétant parfois et travailler ensemble.
Les sacs en plastique de Kader Attia, vides, qui furent pleins, fantomatiques et portant l’empreinte de ce dont les a vidé, témoin de la misère du monde. Kader Attia
En résumé c’est un va et vient entre art ancien, moderne et contemporain ; entre une crucifixion de Bronzino et de Basquiat ; une Sainte Véronique du XV° siècle et sa réinterprétation par Picabia ou Jim Dine ; entre un tableau de Paul Chenavard prétendant illustrer Hegel et une autre de Joseph Kosuth prétendant, lui, dépasser et prolonger l’hégélianisme, tel est le principe d’une exposition qui pourra se lire comme un grand récit de l’âme et dont le narrateur ne fera mystère ni de la subjectivité de ses choix, ni de ses éblouissements., une exposition qui demande à ce que l’on s’y attarde.
Dans une série de courtes vidéos, filmées par Bernard-Henri Lévy, on devrait voir des artistes contemporains (entre autres : Marina Abramovic, Miquel Barceló, Olafur Eliasson, Alexandre Singh, Huang Yong Ping, Jacques Monory, Anselm Kiefer, Gérard Garouste, Kehinde Wiley, Maurizio Cattelan, Zeng Fanzhi ou Enrico Castellani) lire une page de philosophie (Platon, Hegel, Schelling, un fragment du Talmud, etc.). Noir et blanc. Artiste face caméra. Lieu de son choix. Ces films, à la fois pierres de soutènement et mouvement de l’esprit, portent par leur parole une autre forme de souffle aux côtés de celui des oeuvres.
Elles ne fonctionnaient pas lors de mon passage, dommage.
Jusqu’au 11 novembre 2013 photos de l’auteur courtoisie de la Fondation Maeght
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