Si vous me cherchez je suis quelque part par là !
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Bienvenue, au gré de mon humeur, de mes découvertes
Une fois n’est pas coutume, je vais parler d’une exposition que j’irai voir dans la semaine à venir, que j’ai incluse dans mon tour du Leman :
Roman Opalka, (1931- 2011)
une vidéo reportage à voir ici (source INA)
ma vidéo à la Chapelle de la Visitation
à la Chapelle de la Visitation – espace d’art contemporain
25 rue des Granges – 74200 Thonon
et à la Galerie de l’Etrave – espace Maurice Novarina
4 bis avenue d’Evian – 74200 Thonon
Le vertige de l’infini
Première des quatre expositions de la saison 2011-2012, « Opalka, le vertige de l’infini » s’inscrit dans le cadre de l’une des thématiques – à savoir ici, « Suite, série et variations » – sur lesquelles s’appuiera la programmation de la
Chapelle de la Visitation de Thonon-les-Bains au cours des trois prochaines années. Comme il en sera dorénavant chaque été, elle se développe aussi sur un autre site, la Galerie de l’Étrave-espace Maurice Novarina, permettant d’en déployer plus largement le propos.
L’exposition que la Ville de Thonon-les-Bains consacre à Roman Opalka est surtout l’occasion de rendre hommage à un artiste qui fête cette année ses 80 ans. (décédé le 6 août 2011 à Rome) Avec tout un lot d’autres manifestations qui se tiennent à Londres, en Corée du Sud, à Venise, à Vienne, à Milan et à Anvers, elle participe de la sorte à célébrer « l’année Opalka ».
Expression majeure d’une histoire de l’art contemporain, la démarche de cet artiste relève d’un projet d’oeuvre qui égale un projet de vie. Depuis 1965, Opalka a fait le choix d’une posture radicale qui consiste à peindre l’ensemble des nombres entiers naturelssuivant un protocole qu’il s’est inventé et duquel il n’a jamais dérogé, sauf à infléchir l’une de ses modalités : toujours le même format de toile, la même qualité de peinture, le même type de pinceau ; toujours s’enregistrer énonçant en polonais – sa langue maternelle – le nombre qu’il est en train de peindre ; toujours se prendre en photo à la fin de chaque séance de travail. Enfin, si Opalka a peint le premier tableau en blanc sur fond noir, puis quelques autres sur d’autres fonds, à partir de 1972, il décide d’ajouter d’une toile à l’autre 1% de blanc au fond gris de sa toile, le conduisant aujourd’hui à travailler blanc sur blanc dans l’éclat le plus sublime de la peinture.
A la Chapelle de la Visitation, au dispositif minimal qui rassemblera une peinture, une série d’ Autoportraits photographiques et deux « cartes de voyage » – prolongement du travail jadis effectué sur de petits formats à la plume et encre noire dès qu’il était éloigné de son atelier – s’ajoutera une série d’estampes réalisées par l’artiste entre 1968 et 1970, très rarement vues en France. Celles-ci – qui font écho à l’aventure du « programme » entamé en 1965 – en disent long d’une époque charnière où l’artiste s’apprête à s’y adonner de façon exclusive.
A la Galerie de l’Étrave seront présentés différents ensembles d’oeuvres, tant dessinées que peintes, datées entre 1949 et 1964, pour la plupart jamais vues en France. Il en sera ainsi de quelques trentehuit dessins figuratifs de jeunesse, notamment quand Opalka était à l’école des Beaux-Arts de Varsovie, d’une série abstraite de grandes gouaches sur papier sur le thème : Etude sur le mouvement (1958-1960) et d’une autre plus gestuelle, à la tempera, intitulée Fonemat (1964).
Ici et là, autant d’oeuvres qui permettront d’appréhender la démarche de Roman Opalka à l’aune d’une histoire comme on ne la connaît pas généralement et qui en éclairciront la trajectoire. « Opalka, le vertige de l’infini », une exposition résolument inédite, rendue possible grâce à la complicité amicale de l’artiste.
Philippe Piguet,
commissaire d’exposition
Roman Opalka est né le 27 août 1931, de parents polonais, à Hocquincourt dans la Somme, où son père était mineur. La crise en France pousse ses parents à retourner en Pologne en 1935, où l’attend une vie extrêmement difficile car le père est au chômage, avant d’être mobilisé en 1939. La famille est déportée en Allemagne pendant toute la durée de la guerre.
Elle sera libérée en Avril 1945 par les troupes américaines et retourne en France, avant de repartir définitivement en Pologne en 1946, où l’Armée Rouge les « attendait »…
Roman Opalka suit d’abord une formation de lithographe en 1946, puis étudie à l’Ecole des Arts appliqués de Lödz et à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, d’où il sort
Magister of Art.
Très vite, son travail est remarqué et reconnu en Pologne et à l’étranger, et tout d’abord en Italie. Il reçoit de nombreux prix (cf. liste jointe).
En 1975, il est invité par le DAAD à Berlin, rencontre en 1976 celle qui va devenir sa femme, Marie-Madeleine Gazeau, et s’installe définitivement en France en 1977 ; d’abord à Paris, puis en 1979 dans le sud-ouest à Bazerac.
En 2006, il découvre, enfin, dans le pays de la Loire, l’atelier de ses rêves dans une ancienne grange dîmière qu’il restaure, où il vit et travaille et dont l’espace et l’architecture lui procurent une sérénité et un bonheur sans cesse réaffirmés.
Principaux prix et titres honorifiques
1968 Grand prix de la 1e Biennale internationale d’Arts graphiques de Bradford (G.-B.).
1969 Médaille d’or du graphisme à l’exposition «Gold Bunch of Grapes» à Jelenia Gora.
1970 Prix de la 3e Biennale internationale d’Arts graphiques de Cracovie, Pologne. Prix de la 2e Biennale internationale d’Arts graphiques de Bradford, Grand-Bretagne.
Prix de la 7e Biennale internationale d’Arts graphiques de Tokyo, Japon.
Prix du Art Museum Ohara, Tokyo, Japon.
1971 Premier prix du ministère de la Culture et des Arts de Pologne.
1977 Prix de la 14e Biennale d’Arts graphiques de São Paulo, Brésil.
1991 Prix national de la Peinture, Paris, France.
1993 Kaiserring, prix de l’Art de la Ville Goslar, Allemagne.
1996 Prix spécial du ministère des Affaires Etrangères, Varsovie, Pologne.
2009 Commandeur dans l’ordre des Arts et Lettres, Paris, France.
Médaille d’or du Mérite culturel « Gloria Artis », Varsovie, Pologne.
Exposition du 2 juillet au 2 octobre 2011.
Entrée libre et visites commentées gratuites.
Ouvert du mercredi au dimanche inclus, de 14h30 à 18h.
Images Internet et presse
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du 11 au 27 août 2011
À chaque année ses saisons. À chaque saison sa couleur, sa température
et sa lumière. Pas deux hivers pareils, pas un été qui ne
daigne commencer à la date prescrite. Toujours trop, jamais assez…
Ça fait brailler les promoteurs touristiques, mais c’est ainsi. Et
chaque année il faudrait recommencer en prenant bien soin : toujours
assez, jamais trop.
Eh bien non ! Comme un arbre qui n’attend pas qu’on lui en donne
l’autorisation ni qu’on l’y encourage, ce festival crée chaque année
ses nouvelles branches, ses nouveaux bourgeons. Il fleurit, donne
ses fruits, plus ou moins selon les années. À l’automne on l’oublie
un peu, quelques fleurs et quelques fruits sont tombés à terre et
seront la fécondité de la saison prochaine.
Ce programme n’a pas été composé autrement : au gré du vent et des
intempéries, et des fruits tombés durant 27 éditions.
Notre arbre accueille volontiers les enfants turbulents et les
oiseaux de passage, il offre un coin frais au promeneur et un grattoir
au bétail. On y croise des bûcherons hésitants et des brigands
en embuscade. On y attend sans le savoir l’amoureuse venue cueillir
quelques fruits… Sur notre arbre aucun n’est défendu : goûtez-les
tous !
Bon festival
Adrien Chiquet
Tout sur le Festival ici
Programme complet
Le Blog
LOCATIONS, RÉSERVATIONS
Par Correspondance :
Nous faire parvenir un chèque du montant exact à l’ordre de Jazz à Mulhouse. Les billets vous seront remis à partir du mardi 23 août à 19h au Théâtre de la Sinne.
Réservations Téléphoniques :
au (+33) 03 89 45 36 67
Les billets réservés par téléphone sont à retirer au Théâtre de la Sinne le mardi 23 août à partir de 19h et jusqu’à 22h puis au Noumatrouff à partir de 20h le reste de la semaine.
TARIFS
⌘ LAISSEZ-PASSER GLOBAL >>> 75€
>>> L’INTÉGRALITÉ DU FESTIVAL
5 JOURS – 24 CONCERTS – 2 PROJECTIONS
⌘ PASS 1 SOIRÉE NOUMATROUFF >>> 20€
>>> 3 concerts (2 le samedi)
⌘ PASS 1 JOUR SAX >>> 10€
>>> 2 concerts
⌘ PASS 1 JOUR DMC >>> 10€
>>> 2 concerts (2 le vendredi et 1 le samedi)
⌘ PASS CONCERT SAINT-JOSEPH >>> 16€
>>> 1 concert
⌘ PASS CONCERT MINUIT >>> 5€
>>> dernier concert au Noumatrouff (sauf samedi)
⌘ Les concerts à la Chapelle Saint-Jean et à l’Église Sainte-Geneviève sont à entrée libre.
Tarif Carte Culture U.H.A pour tous les concerts : 5,50€.
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Sélestat a trouvé son petit prince, c’est ainsi qu’a présenté, la déléguée à la culture de la ville de Sélestat, Guillaume Barth . Il en a les boucles et le visage angélique.
Jamais on imaginerait un performeur passionné, diplômé d’Arts Plastiques avec les félicitations du jury en 2010, issu de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, sous cet aspect juvénile.
« Le projet Mermoz est l’aboutissement d’un engagement total depuis plus d’un an, au delà de l’aspect plastique de l’exposition et de l’histoire liée à l’aéropostale, il s’est construit avec une part d’inconnue, celle de l’aventure et de la traversée du Sahara entre autre qui est moteur dans mon travail.
A Sélestat c’est le résultat de l’ensemble du projet qui est présenté, le parachute par exemple a été construit avec la bâche qui recouvrait la camionnette sur le trajet retour, les nombreuses pannes ainsi que les aléas de ce dernier trajet m’ont donné l’idée de dessiner le parachute car j’ai eu le sentiment de devoir abandonner la camionnette et « Louis » à plusieurs reprises.
Ce parachute m’a permis d’atterrir en douceur dans ma cour au 4 rue Jean Mermoz ! »
(Guillaume Barth)
Rue au nom prédestiné, d’où il est parti le 4 janvier 2010, pour effectuer un trajet de 6900 km, traversant différents pays dont l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, avant d’atterrir à l’aéroport Bango de St Louis au Sénégal.
Ce périple a été marqué par plusieurs étapes, qui ont été consacrées à des résidences d’artistes, des collectes d’images, des enregistrements, des réalisations de maquettes, de dessins, de récupérations de matériaux en vue de la construction de l’avion. (extrait de la presse nationale « le soleil » à Dakar, du journaliste Samba Oumar Fall )
« Il a fallu deux mois et demi pour finaliser la sculpture de cet avion que j’ai baptisé
« Louis ».
L’avion a été assemblé à Saint-Louis, avec un menuisier du nom de
Mame Sarr »
DEYE NAWE = ça vole en wolof
exposition à la Chapelle St Quirin de Sélestat
jeudi au dimanche 21 août 2011
de 14 h à 18 h
entrée libre
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01 juillet 2011 : La sculpture de Vincent Ganivet détruite
02 juillet 2011 : Daniel Dyminski à la Chapelle St Quirin de Sélestat
04 juillet 2011 : Dector & Dupuy – Visite guidée Performance à pied et en train
05 juillet 2011 : Kunstapéro à la Kunsthalle de Mulhouse
07 juillet 2011 : Cy Twombly tire un trait
08 juillet 2011 : 400 Sonnets in Reverse,Together de Seb Patane
14 juillet 2011 : 14 juillet 2011
16 juillet 2011 : Performance – flânerie Dector et Dupuy
18 juillet 2011 : Mon tour de France 2011
22 juillet 2011 : Performance – flânerie Dector et Dupuy suite
22 juillet 2011 : Lucian Freud est mort
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Lucian Freud, peintre est décédé mercredi 20 juillet, à son domicile de Londres. Il était âgé de 88 ans.
Vidéo ici
Harry Bellet – Le Monde
Il aimait peindre la souffrance du corps, la déliquescence des chairs. De ses pinceaux rugueux, il maltraitait hommes et femmes sans distinction. C’est pourtant « paisiblement », selon son avocate, que Lucian Freud est mort mercredi 20 juillet, à son domicile de Londres. Il était âgé de 88 ans.
Né le 8 décembre 1922 à Berlin, il était le fils de l’architecte Ernst Freud et le petit-fils du psychanalyste Sigmund Freud. Il était aussi devenu l’artiste vivant le plus cher du monde, après que le milliardaire russe Roman Abramovitch eut acquis, en 2008, un de ses tableaux pour la somme record de 34 millions de dollars.
C’était aussi, sans doute, un des plus farouches : outre-Manche, la presse avait été scandalisée par son attitude, alors qu’il devait peindre le portrait de la reine. Il avait exigé que Sa Majesté vienne à l’atelier. On ne sait si elle accéda à la demande du maître, mais le portrait qu’il fit d’elle est un des plus atroces qui soient.
la suite ici (réservée aux abonnés)
ma visite de l‘exposition de 2010 sur mon blog
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Plus loin un contestateur a manifesté ses idées, par un graffiti sur un mur.
Pour l’inscription de Lipp , il existe un couple le pinceau pour écrire, le rouleau pour recouvrir.Ici c’est la bombe pour écrire et le karcher pour décaper, donc un nouveau couple antagonique. Celui qui tente d’effacer toute l’écriture essaie plutôt de le faire en dégradé, plutôt que d’attaquer le crépi, où il resterait gravé l’inscription pérenne, subtilement il a affaibli le sens du slogan, en nous laissant deviner l’idée et par notre inaction nous suggère d’être un peu ses complices. ( A Bas etc … à mort les C… etc …)
C ? cette espèce de fantôme, qui visiblement suscita l’ inspiration générale.
Le premier lieu de la prière chrétienne de la région du Sundgau reçut le nom de « Alta kirche » (église haute) en raison de sa situation géographique. C’était il y a bien longtemps et depuis 3 édifices religieux se sont succédés. Altkirch signifie « vielle église » en alsacien, il y a cependant une possibilité pour que le nom d’Altkirch proviennent en fait de cette Alta Kirche, qui fait donc référence à une église en hauteur, plutôt qu’à une vieille église.
Un endroit élevé où il y avait un château du 11e s, appartenant aux comtes de Ferrette. Elle a été détruite par un tremblement de terre en 1356, qui a causé énormément de dégâts alentours, devenue une ruine, au 19e s, elles ont été rasées pour la construction de l’église catholique Notre Dame, monumentale, néo-romane, avec de beaux vitraux.
On peut aussi y voir une belle pietà du XVème, un ensemble de 4 statues en pierre d’une grande beauté « le Christ au Mont des Oliviers », des fonds baptismaux du XIIème, une clé de voûte du XIIIème, de belles peintures de Gustave Dauphin « Assomption de la Vierge », « Le Christ mourant » de Jean-Jacques Henner« ,
« Les fiançailles de Marie et Joseph » d’après Raphael…
Les 14 stations du chemin de croix présentent une spécificité originale, certes pas unique en Alsace :
du côté droit elles sont représentées en allemand, réalisées après 1870 quand l’Alsace est devenue allemande et du côté gauche elles sont en français, reconstituées après destruction de la guerre de 14-18, quand l’Alsace est devenue française.
Une chose exceptionnelle et originale est le Cromlech qui entoure l’église. On penserait plutôt à une interdiction de stationner à la vue de ces grosses pierres qui cernent le chevet de l’église.
Un Cromlech (courbe + pierre) étant un monument mégalithique. Les scientifiques penchent pour les observations des astres et de la lune.
L’église étant un lieu cultuel, on se trouve ici devant un composé, une sorte de collage, de 2 approches du monde, de 2 conceptions spirituelles, entre une croyance s’appuyant sur le paganisme et l’autre sur le religieux.
Le cromlech d’Alkrich en vidéo
Pérégrinations, rencontres de hasard dessinent une nouvelle manière de voir ensemble,
le terrain d’action de nos guides, la dimension performative minimale : les lieux familiers, ordinaires de notre quotidien, que l’on ne voit plus par accoutumance, par habitude.
Leur travail est un repérage, fait de recueils d’informations minimales, un partage d’imaginaires, qui leur demande tout de même une préparation et une rencontre avec les historiens et bibliothécaire des villes visitées. Chez les 2 M D&D il y a du visible qui nous est remontré par le langage.
Nous nous sommes quittés après une crêpes-partie au CRAC d’Alsace , où je vous invite à visiter la très belle exposition « Pour une République des Rêves » en nous promettant de nous retrouver, très bientôt pour une nouvelle aventure déambulatoire, satisfaits de notre fin de journée ensoleillée et contents des discussions, échanges et nouvelles rencontres toujours enrichissantes.
photos mélangées avec celles d’Elli Humbert du CRAC et les miennes, ainsi que mes vidéos « amateur »
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Ce sont les vacances aussi je recycle quelques chroniques d’actualité….
Mon tour de vélo se cantonne à ma région.
Après avoir franchi le premier obstacle, qui n’est pas le moindre, enfiler un cuissard, qui si vous n’êtes pas Miss France, vous fait ressembler à un figurant de chez Disney, le reste devient plaisir.
Evidement, la deuxième épreuve, qui est la plus risquée est de rejoindre le lieu des réjouissances, les bords du canal. Pour cela il faut emprunter les couloirs de la mort, tracés par un adjoint à la circulation, qui n’a jamais du quitter son bureau et qui doit être un réel pervers. Il a quitté son bureau, car le parcours s’est amélioré. Mais je reste sceptique, et je m’interroge sur le bon sens, des nouvelles pistes qui vous arrivent à contre-sens ….
Tantôt il fait alterner les pistes cyclables avec les pistes pour piétons, tantôt les couloirs disparaissent, en pleine circulation intense. Cela persiste. Mais j’ai trouvé des détours charmants :
Si vous avez déjoué tous ces pièges, les voitures, les bus, les camions qui n’ignorent pas qu’ils sont les plus forts, la nature est à vous. Evitez malgré tout de vous aventurer dans les endroits brousailleux, où vous conduit votre curiosité, car si vous attrapez un plat, le jour
d’une finale de tennis télévisée, vous n’aurez pas l’outrecuidance d’appeler ô secours votre moitié. Faites appel à l’éclusier qui aimablement vous déposera vers votre lieu de départ
(je le remercie ici), car évidement je suis repartie à pieds, en attachant mon vélo à la Croix du Burn sous la protection de la Vierge. Sous la chaleur et ne voulant rien manquer du paysage, j’ai récolté de superbes ampoules à la plante des pieds !
Mon but étant quoiqu’il se passe, d’arriver là :
La semaine vous croisez, des jeunes gens en rollers, certains rajoutent une épreuve supplémentaire surtout les pères, ils poussent un landau ou une poussette. Vous croisez des familles, à deux, à plusieurs, des touristes, surtout les nordiques, les suisses ou les allemands, avec un équipement complet, certains font suivre leur bicyclette par un petite voiturette, dans la quelle ils ont mis leurs bagages, ou encore où cahotent leurs enfants, pour faire plus joli et pour que l’on devine leur pays d’origine, ils y hissent leurs couleurs. Les plus redoutables sont les groupes, tels des gnous, ils envahissent la voie, tracent leur route, ne se préoccupant que peu du paysage, ils avalent des kilomètres, les hordes d’Attila du 21e s. Ils me rappèlent ces groupes dans les musées, qui croient que le lieu leur appartient. La tenue réglementaire est de rigueur, cuissard, maillot, casque, lunettes, gourde, vélo, gants tout est uniforme, même couleur, idée unique, un véritable peloton.
Si vous êtes flâneuse, comme moi, curieuse du paysage, c’est un bonheur sans fin, les oiseaux, les papillons, l’eau, les arbres, les fleurs, les bateaux, les passages d’écluses, les mariniers, les plaisanciers, puis si vous êtes silencieux, des grues cendrées se montrent sur la rive. Des pêcheurs se livrent à leur passion, bien abrités et bien équipés, sur la rive d’en face. Puis tout ce silence est brisé par l’arrivée de la Micheline qui tantôt file vers la vallée, tantôt revient vers la ville.
Je me contrains à ne pas poser pieds avant d’arriver vers l’étape de récompense : loupé à cause du plat, aussi j’ai marché jusqu’à la guinguette au bord de l’eau.
Elle porte bien son nom, chaises, tables recouvertes de nappes en broderies anciennes, chemises de nuit de grand’mère brodées, suspendues sur des fils à linge, cadres anciens, miroirs anciens, faïence, poteries.
L’endroit est tellement agréable, que certaines personnes, informées par le bouche à oreille, y viennent en voiture, à pieds. L’accueil est charmant, des tartes, maisons, mais aussi des tartes flambées et d’autres mets alsaciens, en font un relais quasi gastronomique. Ne révélez ce lieu divin qu’à vos amis.
la récompense est là :
photos et vidéos de l’auteur
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« l’anomique d’aujourd’hui risque bien d’être le
canonique de demain » Michel Maffesoli (« Le temps des tribus« , )
Quel était la trame de ce jeu ? Comment qualifier la chose : flânerie, promenade, visite guidée, parcours orienté, performance, classe verte pour adultes avec enfants autorisés.
Va t’on nous distribuer un questionnaire à la fin de la sortie pour éprouver notre mémoire, nos oreilles et nos yeux, notre niveau de culture générale ? Les questions fusaient parmi les participants du parcours entre la Kunsthalle de Mulhouse et le Crac d’Alsace à Altkirch, 2 visions opposées d’architecture.
Nos guides, artistes anthropologues, sociologues les « Michel en 2 D ou M D&D » –
Michel Dector et Michel Dupuy, s’attachent à de tous petits riens, le petit détail, les bouts d’existence de nos villes les rattachant à des faits, historiques, sociologiques. Ils nous apprennent à voir et à regarder des signes discrets, souvent invisibles à l’œil et à les mettre en correspondance avec des faits, réels ou imaginés. Leur discours bien rodé, leur permet de dérouler un fil bien huilé, empreint de poésie avec 7 points précis dans les villes respectives.
7 mon chiffre porte bonheur, les 7 jours de la semaine, les 7 nains de Blanche Neige ? les 7 péchés capitaux ? les 7 femmes de Barbe bleue, les bêtes de l’Apocalypse ?
Le premier point nous révèle une inscription à peine apparente sur un mur gris, CRS hors de Lipp, est-ce une solidarité manifestée par les syndicalistes du musée Schlumpf pour leurs collègues de Besançon s’apparentant à une situation similaire dans les années 70, une mémoire préservée, officielle, involontaire ? Ils utilisent un joli terme : caviar d’âge, pour dépeindre, les diverses couches, recouvrant l’inscription au fil du temps.
Puis nous voilà arrêtés devant un mur surmonté d’un quadrillage de barbelés nos guides lui trouvent une beauté géométrique dans sa qualité plastique, le dessin intérieur se répétant sur le contour comme un rinceau, patiné par la rouille du temps. Croisillon unique ancien, opposé à la nouveauté du mur, sert-il de valeur pédagogique, est-il visionnaire des radars installés sur nos routes, par son incitation à ne pas franchir le mur ?
Trois beaux arbres se trouvent dans ce jardin ouvert au public où se trouve l’ancienne villa Jacquet, anciens industriels, dont le nom évoque le musée du papier peint de Rixheim.
Des essences diverses, dont un impressionnant marronnier, unique dans un jardin public de la ville, des hêtres pourpres et un cèdre de l’Atlas incitent à la quiétude. Sur le mur une inscription à peine décelable
Chiffres apocalyptiques ? sous l ‘oeil de Michel D cela peut correspondre à la somme
de 22 . C’est à dire, en extrayant les 3/ 8/ 5/ 6, en les replaçant dans l’ordre numérique dans l’alphabet, cela donne le mot « chef » attention les f…. j’ignore si j’ai saisi réellement cette explication, je suis ouverte à toute suggestion…
Puis nous tombons en arrêt devant une publicité sur un volet roulant Lakal, quésaco ?
Un palindrome s’exlament les plus savants.
Fondée en 1924 et située à la frontière franco-allemande, LAKAL bénéficie d’une double culture dont les bénéfices rayonnent sur l’ensemble de l’entreprise. Cette particularité leur permet d’appliquer à l’élaboration de leurs produits une rigueur incomparable et une
créativité continuellement renouvelée.
Nous y voilà, cela prend forme, grille, CRS, store = frontière, slogans, murmure le groupe à l’affût …
Nouvel arrêt devant une poubelle par terre à l’intérieur du cercle les lettres FR à l’extérieur les lettres UE. Nos guides n’ayant pas trouvé d’explication plausible se sont basés par analogie sur une histoire improvisée, hypothétique : l’Europe serait-elle le boulet de la France ? autre suggestion émise par l’artiste écolo, Yves Carrey « la France serait-elle la poubelle de l’Europe ? » Toutes les suggestions seront examinées.
Chemin faisant, notre but étant de rejoindre la gare SNCF de Mulhouse pour nous rendre en train à Altkirch, nous traversons le square de la gare, et ô scandale l’élégante grille surmontée d’un chapeau a été victime d’un acte de vandalisme, cette césure interrompt la monotonie de l’ensemble, c’est là que trouve sa justification la citation de Michel Maffesoli.
C’est un penseur de la post modernité, influencé entre autres par Nietszche et le situationnisme, (qu’il a fréquenté à Strasbourg).
Le désordre dionysiaque trouve ici sa part créatrice – Maffesoli suggère de rester très attentif aux conflits, aux désordres, employant une méthode de suspension morale pour comprendre ce qui est en gestation dans l’apparente décomposition des valeurs d’aujourd’hui. (merci à Michel D.)
Puis nous passons devant l’anneau brisé, sculpture de Louis Perrin, sur fonds d’un hommage à la 2e DB et aux combattants de la 2e guerre mondiale, montrant la souffrance des alsaciens et des » malgré-nous » pendant l’occupation (annexion ?), avec la perspective de la gare en toile de fonds.
Puis nous prenons le train, c’est là que l’on nous distribue un petit papier, enfin le questionnaire attendu ? Que nenni, c’est un sondage clientèle de la SNCF, inventée pour l’occasion ? Point 7 du premier parcours ?
la suite altkirchoise dans un prochain billet.
Ayant scratché mes photos de dimanche en voulant les redimensionner, je suis retournée sur les lieux du crime, avec un seul témoin, ce qui explique que j’ai mélangé les photos d’Elli Humbert du CRAC aux miennes, grand merci à elle.
clic sur les images pour les agrandir
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photo provenant du catalogue de l’exposition des frères Dufy au musée Marmottan en 2011
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