Ateliers ouverts
Chez Bernard Latuner la vue sur les toits de Mulhouse est fantastique, sur l’aiguille du Temple St Etienne, on entend l’heure sonner.
Bernard prend des photos dans la presse de lieux en démolition ou très abîmés, il imagine peindre dessus une image de nature, ce bloc sortit de terre, et son retour à la nature. (retour de la nature à la nature) Il s’inquiète de du fait que l’homme veut transformer la nature en musée, en la domestiquant. Bernard Latuner
Bernard Latuner a convié Mathieu Husson aux pensées parallèles, il présente la maquette d’une palette en bois précieux d’acajou, provenant d’une forêt d’Amazonie péruvienne, clouée avec des clous dorés à la feuille d’or. Cette œuvre a été réalisée en résidence en Belgique.
C’est une œuvre militante pour s’élever contre la déforestation de l’Amazonie par les sociétés d’exploitation minière. Il aimerait revendre la palette aux enchères, afin de pouvoir reverser les fonds aux associations luttant contre la déforestation. Mathieu Husson
Parallèlement il y a un dessin d’un arbre qui repousse et des projets d’architectures utopiques pour des tours aux US voire même en Alsace.
Atelier Nomade
Cet atelier fonctionne comme une ruche où 7 photographes exposent et s’affairent.
Pendant l’année ils se réunissent à St Louis sous la houlette de Philippe Litlzer, pour échanger et confronter leurs idées, innovations et points de vue. On sent une belle cohésion entre eux.
Néophyte de l’histoire des appareils photos et de la photo en général, adepte du numérique, j’ai pris un grand plaisir, à les écouter exposer leur passion, leur manière de photographier, j’ai tenté de percer leurs secrets de prise de vue, les dispositions magiques qui restituent des images fantastiques. François Carbonnier
Ici on passe de l’appareil photo datant des Grecs de François Carbonnier, qui fonctionne sans pile, sans bouton, un petit trou laisse passer la lumière, puis il nous montre une chambre et un appareil qui fait des photos en noir et blanc avec une luminosité particulière, grâce à un film à sensibilité particulière, à Bernard Bay avec ses compositions originales en noir et blanc de carrefours, de voitures accidentées.
Bernard Bay
Renaud Spitz, (voir son album en ligne) absent ce dimanche montre des images très pures de bords de mer et de voyages au loin, dont on demeure curieux. Renaud Spitz
Puis il y a Jean Jacques Delattre dont les photos ressemblent à des peintures, Jean Jacques Delattre Sylvain Scubbi virtuose des prises de vue de la vitesse, des courses de vachettes comme si on y était. Marie Paule Bilgeravec sa vidéo visible aussi à la galerie Hors Champs.
Je crois que j’ai « raté » le 7eL.Georges. Une belle brochette d’artistes virtuoses de la photo, que je vous invite à suivre dans leurs expositions, collectives ou personnelles.
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Une gazette conçue comme une oeuvre d’art,
En ces jours de grisaille, ce menu rose, aux polices typographiques choisies, aux informations nombreuses, apporte le soleil dans nos assiettes et dans nos verres . Où la trouver ? Rien de plus simple : rendez-vous à l’Engel’s Coffee, à la Maison Engelmann,
15 rue de la Moselle, 68200 Mulhouse. Andrea Bon, le propriétaire vous y attend, pour vous proposer le meilleur, un café , importé d’Italie de l’entreprise Roen, où Sergio père avec son fils Enrico le torréfient au bord du lac de Garde. L’histoire de la torréfaction vous sera livrée en prime, si vous emportez et lisez l’édition spéciale de la Gazzetta.
Andrea Bon
En avant première de la Biennale de Venise, vous pouvez y déguster l’apéritif officiel de Venise : l’Aperosol, crée en 1919 par les frères Silvio et Luigi Barbieri à Vincenza, c’est un mélange de douceur et fraîcheur avec une légère touche d’amertume, une association addictive …., aussi appelé ordinairement ailleurs le Spritz, la recette est détaillée dans la brochure.
Le fin du fin, le jambon de San Daniele vient de la bourgade de San Daniele de la région du Frioul, d’une saveur et d’une texture incroyable,(vouspouvez me croire sur paroles…) il était longtemps monnaie d’échange avec l’empire vénitien et livré à la cour royale de Hongrie.
Qui dit café italien, dit glaces. Andrea Bon là encore offre le meilleur, biologique, artisanale et traditionnel, fabriqué dans notre ville, avec des matières premières comme les noisettes « Tonda Gentile del Piemonte » Pas d’OGM, 8 parfums fabriqués avec du lait pasteurisé « Schwarzwaldmilch » en provenance de Freiburg en Allemagne.
Pour être au goût du jour, l’Engel’s Coffee propose à ses visiteurs un menu participatifsur l’application Instagram, premier menu social , une première en Alsace.
Photographiez, commentez Postez. (à télécharger l’application sur vos smartphones et autres Iphones)
La rédaction et composition de la Gazzetta del Caffé a été confiée à Julien Di Giusto,(julien@marsrouge.com) et son agence Mars Rouge. Julien Di Giusto et Andrea Bon
Cette Gazzetta éditée à 3000 exemplaires est gratuite et peut être emportée, pour y lire toutes les informations et l’histoire des produits choisis avec soin par Andrea Bon, lors d’une visite pour un petit déjeuner, déjeuner, brunch et +… A l’Engel’s Coffee.
N’oubliez pas de consultez le plan du tram au dos de la Gazzetta, une surprise vous y attend …
En résumé, enseigne à consonance british, produits bio italiens (les meilleurs) accueil chaleureux, technologies actuelles. Espace Engelmann
photos de l’auteur
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A partir d’un album familial « cahier 1941 » elle construit des pièces en consultant les médias, de la période 2001 à 2013. Elle nous confronte avec les horreurs de la guerre, afin que nos conscience n’oublient rien.
Elle simule des ready made, en reproduisant des documents d’époque, en réécrivant à la main des articles de presse (11 septembre 2001) de journaux de la période concernée, en exposant des photos de masques à gaz etc …une vidéo, des maquettes.
Son désir « agir avec lenteur » dans cette période d’Ipad et d’immédiateté,
elle veut conserver les informations et archiver les documents, en les examinant au plus près.
Elle oeuvre comme une tisseuse d’évènements et de reconstitution de souvenirs, en s’inspirant de divers supports, en espérant conjurer les
horreurs de la guerre.
Marie Paule Bilger 11 septembre 2001
« Je me suis particulièrement intéressée à ce « corps social » et à cette masse dont Elias Canetti décrit si bien sa puissance de révolte ».
MP Bilger
Marie Paule Bilger
Une cabine de visionnage projette une vidéo « Springs » (lien vers) décrivant son cheminement
photos de l’auteur
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« morceaux choisis »
L’exposition au 35 rue des Vergers. Le fragment conserve la trace (… ) d’un réel qui se meurt perpétuellement… Fragments d’Ivresse – Hyeyoung Yun Entre accumulation et dispersion, il se manifeste comme le symptôme de la domestication contemporaine qui s’opère par la division toujours croissante des représentations et des gestes. Le fragment une esthétique au péril de l’éthique ? Pour l’artiste, cette circulation allant de l’apparition à l’évanouissement des formes peut être un moyen de déterminer le champ de sa pratique qu’être une manifestation sensible de son impression sur le monde. Texte du programme.
Les 2 premières oeuvres des hôtes, porte renaud et Siam Angie sont pour le moins minimalistes. Siam Angie est fanatique des pois, à tel point qu’elle les remarque partout et qu’elle porte une robe à pois. Aussi a t’elle collecté des rebus de capsules d’enjoliveurs des voitures PSA. A l’aide de ce matériau en forme de rond, elle a reconstitué sur le mur de l’appartement le motif de l’aération des façades des murs, qu’elle croise dans son quartier, en gardant le même espacement, à la même hauteur pour en recréer le même mouvement. Intitulé l’ « Echappement » lien entre les voitures utilisées par les voyageurs, l’air par l’aération des maisons, mais aussi les problèmes sociaux des travailleurs de PSA dont le travail se raréfie, ainsi qu’un clin d’oeil à son prénom Siam (SIAM). Siam Angie – Echappement Survivances de porte renaud, est un fragment architectural de clôture, recouvert de résidus organiques, en béton, que l’artiste a récupéré, afin d’en faire une nouvelle interprétation en le retravaillant comme une sculpture. Ce fragment est posé simplement contre un mur. Cela est le début vers un nouveau travail, faisant suite à une exposition plus ancienne, où il avait crée 2 colonnes factices complétant une colonne existante. porte renaud – Survivances Marina Krüger présente des « Mines de verre »
On se retrouve en « terrain miné » est-ce la raison du sous-sol ?
C’est un travail minutieux, parfois même fastidieux de plusieurs mois, qui a été nécessaire pour réaliser ces modèles. Elle appelle « mines de verre », ces sculptures créées à l’aide de bris de verre et de miroirs, qui brillent comme des objets précieux dans le sous-sol. Elle travaille essentiellement sur la notion de dualité entre attraction et répulsion. C’est récurrent dans tout ce qu’elle réalise.
Marina a un goût certain pour les brisures, les miroirs cassés, c’est ainsi qu’elle a imaginé une perfomance, un peu dans l’idée de celle de Niki de St Phalle, à la différence qu’elle demande aux visiteurs munis de frondes de sa fabrication et des cailloux servant de projectiles, de tirer sur leurs propres images reflétées dans les miroirs disposés sur les murs du jardin.
Tel Narcisse détruisant sa propre image, cela donne lieu à des phases inédites.
Hyeyoung Yun, c’est un travail sur le corps, intérieur, voire psychologique pour « Ivresse » extérieur pour « Peau »
Dans cette fresque couleur lie de vin, qui se termine couleur sang pour la signature, on pourrait se croire dans une leçon d’anatomie à la manière des mangas. C’est une BD où « Violetta ne se réveille jamais » Mais de quoi a t’elle abusé ? de vin, d’acide ? pour que ses organes soient apparents et en mouvement ? Son foie se révolte, son cœur bat, pire elle devient fantôme au point d’en être tourneboulée ….. ? Ivresse Hyeyoung Yun
Mon interprétation occidentale et cartésienne n’a rien à voir avec le poème en français, joliment rimé par l’artiste coréenne.
C’est Violetta qui ressent dans le plus profond de son être, la répercussion de l’aura que ses amis peuvent émettre. Le cheminement de cette exaltation est décrit à la perfection, comme une vague qui nous envahit, lorsque l’on éprouve un sentiment puissant et profond.
Peau, une vidéo est une sorte de vanité.
Cette fois, Hyeyoung vidéaste explore son corps, à la caméra, se servant de l’environnement du lieu, la salle de bains. C’est bien l’endroit propice pour cet excercice. Sa peau est inspectée avec minutie et sans complaisance, des lignes des pieds au stries de la bouche, la peau de la main, en passant par le pubis, la couleur de la salle de bain se confondant avec sa peau, réflexion sur l’évolution du corps, l’usure, la vieillesse.
Photos et vidéo de l’auteur.
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C’est un endroit cossu, en dehors des contingences et préoccupations actuelles. Un monde où il n’y a que des nantis et des puissants. Les nouveaux bâtiments de la foire de Bâle sont absolument somptueux, futuristes, fonctionnels, luxueux, garnis de moquette douce, afin que vos pas, glissent vers le bonheur de la dépense. C’est une tour de Babel où toutes les langues sont pratiquées. Tout est luxe, affairisme et somptuosité.
Mon parcours personnel :
A Basel World je me suis fait ‘refuser’ chez Bulgari, malgré mon badge, le communiquant tentant de m’expliquer en plusieurs langues que, si je n’avais pas de rendez-vous, je ne pouvais entrer …. Puis je n’y étais pas le jour dévolu à la presse, étant au fond de mon lit ce jour là. Puis habillée en pantalon 123 et pull Darel, je n’avais pas le look bling bling, ni les bijoux de la Castafiore…. de peur de les perdre ou de me les faire voler, parce que le vol ça existe, (St Petersbourg avril 2013) le croirez-vous?
Je n’avais pas mis mes super boucles d’oreilles en diamant achetées un jour de folie aux Champs Elysées. Encore moins des bagues à chaque doigt, parce qu’ils ont élargi hélas et que je préfère le toc, encore qu’ à la vue de certaines, je me serais laissée tenter.
J’ai photographié la vitrine d’une Chinoise, elle est sortie comme une furie, m’a demandé d’annuler la photo. Je lui ai expliqué que je venais d’acquérir mon Sony la veille (puisque qu’on m’avait délesté de mon Canon, il y a à peine 8 jours ) et que je ne savais pas comment supprimer une photo. Qu’à cela ne tienne, elle me l’a démontré, et hop plus de photo, malgré mon badge de presse. Autant le dire qu’elle ne m’a pas crue. Dites la vérité et on vous croira jamais.
Ce qui est un comble, lors de la remise du badge au presse center, on nous demande de signer une acceptation, en gros de ne pas photographier de près des bijoux ou montres, c’est l’explication succincte que l’on m’a fournie, lorsque j’ai demandé quelle était la teneur du texte que l’on me demandait de signer. Enfin c’est ce que j’ai traduit de l’anglais, avec mes connaissances sommaires. Les visiteurs eux, n’ayant rien signé, ne se privent pas de photographier, avec leur Iphone ou tablette ce qui leur plait, c’est un comble. Paradoxe « worldien » ? L’application Iphone de Basel Worl, que j’avais téléchargée, propose de faire la collecte de ses propres photos et vidéos ….
Je voulais aussi voir les montres Maurice Lacroix, puisque j’en possède une depuis 15 ans, mais là aussi il faut montrer patte blanche, à l’extérieur, il n’y avait que des montres d’hommes exposées.
Mon coeur s’est réjoui quand j’ai vu l’affichage de Corum. En effet lorsque nous étions jeunes mariés, nous avions acquis chaucun un montre Corum, splendide, un bijou qui faisait des envieux, aussi j’ai voulu voir les nouveautés. Lorsque je suis arrivée à la boutique, c’était comme chez Bulgari, il fallait un pass VIP pour accéder au « sein » des saints ! Je vous passe la succession de Longine, Oméga, etc … seule coquetterie de ma moitié. J’avais reçu une foule d’invitations des diverses marques présentes, auxquelles je n’avais pas répondues, à quoi cela m’aurait-il servi ? A faire une folie ?
Un seul commerçant m’a gentiment laissé prendre une photo d’une horloge en forme de fleur. « Chinese Flover Clock » une création originale, de Miki Eleta, que vous pouvez trouver à Zurich, Arbenstrasse 311. Chinese Flower Clock
Je suis rentrée chez moi, forte d’une nouvelle expérience, lestée de 5 kilos de kit presse composé de catalogues argentés sur tranche, de quoi alimenter les conversations branchées et dans le constat qu’il y avait décidément 2 mondes.
photos ‘autorisées’ de l’auteur
Visite commentée au Musée des Beaux-arts Dimanche 5 mai à 15h
Dans le cadre de l’exposition « Aujourd’hui pour demain »qui rassemble une sélection d’artistes actuels significatifs du monde de l’art, Mickaël Roy, commissaire de l’exposition, propose de décrypter les mécanismes et les problématiques de création d’aujourd’hui à travers les propositions tantôt frontales, tantôt discrètes de Stephan Balkenhol, Jeremy Deller, Rineke Dijkstra, Dewar & Gicquel, Claire Fontaine, Bethan Huws, Sigalit Landau, Nelson Leirner, Julian Opie, Ben Vautier et Ai Wei Wei.
Cette deuxième proposition d’Aujourd’hui pour demain poursuit le mouvement initié en 2012 en présentant une sélection d’œuvres d’artistes actuels internationaux, émergents ou confirmés, tous acteurs d’une scène de l’art mondialisée. Alors que la première proposition s’articulait autour de la notion fondamentale de l’espace de l’œuvre à travers des formes d’installations, ce nouvel accrochage accorde une place importante aux pouvoirs de l’image, peinte ou photographiée ainsi qu’à l’objet, manufacturé, culturel ou naturel. Imaginée pour faire apparaître des dualités en écho à une société dispersée, tiraillée, fragmentée, opposée et fissurée, l’exposition interroge souvent avec frontalité, tantôt avec un brin de légèreté, la véracité d’un monde en proie au spectacle, à la violence et à l’errance. Sigalit Landau – Gdansk # 3 (2011)
Considérée comme un commentaire possible, bavard ou silencieux, de l’édifiante course à l’amenuisement du genre humain, chacune des œuvres présentées témoigne de la capacité de l’artiste d’aujourd’hui à s’emparer du réel, souvent en décalage, pour mieux dire ce que tout un chacun regarde sans comprendre ou écoute sans entendre. Si l’art n’est qu’une affaire de publicité et si le quotidien est la description même de la trivialité, n’y a-t-il pas un leurre à se sentir confiant devant toute perspective, offerte ou imposée ? En guise de réponse ouverte à cette crise de confiance, onze œuvres prennent position et invitent à réfléchir par la création, sans détour ni illusion, à un refuge pour l’humanité.
texte Mickaël Roy
photos courtoisie musée des BA de Mulhouse
Basel World
Qui a dit qu’il n’y avait pas de muguet cette année ?
Il suffit d’aller à la Messe Platz à Bâle pour en trouver.
Joyeux 1 mai à tous mes lecteurs.