Qui est donc Jacob, également appelé « Israël » ?

Jürgen Ovens (1623-1678), Jacob combattant l’Ange (XVIIème siècle, huile sur toile, 106 x 139 cm), Nationalmuseum, Stockholm (Suède). Domaine public.

Qui est Jacob dans les Écritures ? Pourquoi se fait-il appeler le père d’Israël ? Qui lui confie cette mission ?

 
 

« Salomon, mais vous êtes Juif ? »

Un week-end, un peu déprimés par la grisaille hivernale parisienne, on a re-regardé Les Aventures de Rabbi Jacob, mythique film sorti en 1973 réalisé par Gérard Oury avec l’immense Louis de Funès en acteur-star.

4 minutes 14 secondes avec Louis de Funès, Emmanuel Lévinas, Jack Sparrow et Jacky Ickx.
 

Après avoir tenté vainement de reproduire la chorégraphie de notre scène préférée, on s’est demandé d’où venait les noms de Jacob et d’Israël dans la Bible (on a tous nos obsessions). Et on a trouvé la réponse ! (PRIXM)

Le texte biblique durant lequel Jacob se fait appeler Israël

Aujourd’hui on vous parle d’un épisode où Jacob tente d’échapper à son frère ennemi et fait une rencontre nocturne mystérieuse. Qui est donc cet homme avec qui il lutte toute la nuit ? Attention le texte n’est pas évident évident…

Et il [Jacob] se leva dans la même nuit et prit ses deux femmes et les servantes du même nombre, avec ses onze enfants et il traversa le gué [Endroit d’une rivière que l’on peut traverser à pied] de Iaboc.

Ayant fait traversé tous ceux qui lui étaient attachés, il resta seul et voici, un homme luttait avec lui jusqu’au matin. Comme il voyait qu’il ne pouvait pas l’emporter sur lui, il toucha le muscle de sa cuisse et aussitôt il s’affaiblit.

Et il lui dit :
— Laisse-moi aller, car déjà l’aurore se lève.

Il répondit :
— Je ne te laisserai pas sans que tu m’aies béni.

Il dit :
— Quel est ton nom ?

Il répondit :
— Jacob.

Et il lui dit :
On n’appellera plus ton nom Jacob, mais Israël car tu as lutté avec Dieu et si contre Dieu tu as été fort, combien plus, contre des hommes tu l’emporteras.

Et Jacob lui demanda :
— Dis-moi par quel nom tu t’appelles.

Il répondit :
— Pourquoi demandes-tu mon nom ?

Et il le bénit en ce même lieu. Et Jacob appela le nom de ce lieu Phanuhel, en disant :
— J’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.

Et le soleil se leva sur lui aussitôt après qu’il eut traversé Phanuhel et lui-même il boitait du pied.

Chapitre 32, versets 23-32 du Livre de la Genèse, dans l'Ancien Testament. Traduit par les équipes du programme de recherches La Bible en ses traditions.
Jacob luttant avec l’Ange (détail), fresque d’Eugène Delacroix (1798-1863). Église Saint-Sulpice (Paris). La lutte de Jacob avec l’Ange est un épisode du livre de la Genèse.

Qui est Jacob dans la Bible ?

Jacob, personnage biblique exceptionnel

Jacob est l’un des plus grands personnages de la Bible, un patriarche. Sur le Wall of Fame de l’Écriture, il est au coude-à-coude avec David, Moïse ou Abraham son grand-père !​​​​​​ Son nom revient souvent dans la formule qui évoque Dieu comme « le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Ce qui est logique puisqu’il est le fils d’Isaac et le petit-fils d’Abraham.

Jacob est aussi un personnage biblique charnière, puisqu’il se situe entre deux moments de l’histoire :

J'ai recherché ce texte, car mes souvenirs de catéchisme s'étaient mélangés
De ce fait je confondais un peu tous les personnages de la Bible.
Cela permet de mieux comprendre "l'Oeuvre qui va suivre" de Silvère Jarrosson
et le thème proposé par Bruno Bouché, directeur artistique du CNN opéra du Rhin, qui y a trouvé son inspiration, pour créer le ballet "danser avec Schubert", en regardant dans une des chapelles latérales, de l'église St Sulpice à Paris, la peinture d'Eugène Delacroix, d'après le texte de la genèse : Jacob et la lutte avec l'Ange.

Sommaire du mois de février 2023

Wayne Thiebaud Flood Waters LAC Fondation Beyeler actuellement

17 février 2023 : ALCHIMIA NOVA – Anne Marie Maes
14 février 2023 : Espèce d’animal ! Un bestiaire contemporain
14 février 2023 : Un bestiaire contemporain au Séchoir suite
10 février 2023 : La roue = c’est tout, Nouvelle présentation de la collection Tinguely
08 février 2023 : Vagamondes
02 février 2023 : Jean Tinguely : l’Éloge de la folie
01 février 2023 : Trésor national : le musée d’Orsay s’enrichit d’un exceptionnel tableau de Caillebotte

ALCHIMIA NOVA – Anne Marie Maes

Anne-Marie Maes devant les colonnes de Winogradsky

Du 17.02 au  30.04.2023 à la Kunsthalle de Mulhouse
Commissariat : Sandrine Wymann directrice de la Kunsthalle
L’exposition est réalisée avec le soutien de DMC.

« Nous sommes contaminés par nos rencontres : elles changent ce que nous sommes pendant que nous ouvrons la voie à d’autres. Comme la contamination modifie les projets de mondes en chantier, des mondes mutuels ainsi que des nouvelles directions peuvent émerger. »

Anna Lowenhaupt Tsing, « Le champignon de la fin du monde ».

L’artiste

Comment définir Anne Marie Maes ? C’est une artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Bruxelles. Elle se présente comme apicultrice, mais elle combine, les sciences avec l’art, c’est une poétesse magicienne. C’est également une oratrice, intarissable, multilingue, qui saute du français à l’anglais et au latin, du fait de ses connaissances étendues en sciences, en jardinage, ingénierie, fabriquante des métiers à tisser, d’un alambic pour parfum, et j’en oublie. C’est une artiste que l’on peut rattacher au genre art et science.

L’histoire qu’écrit Anne Marie Maes est celle d’un monde vivant en constante transformation. Elle use de ce principe dans l’élaboration de son propre travail et certaines de ses œuvres sont entièrement basées sur des phénomènes d’évolution. Elles fermentent, poussent, se reproduisent, se décomposent… Il n’est pas rare de croiser dans ses expositions des distillations dans des alambics, des cultures bactériennes ou microbiennes dans des aquariums. Les organismes vivants sont en quelque sorte ses partenaires privilégiés, elle engage avec eux des collaborations multiples et renouvelées. C’est bien sous le signe de la collaboration, qui passe toujours et d’abord par la rencontre, qu’Anne Marie Maes est venue à Mulhouse.

Son Travail

Elle développe depuis de nombreuses années un travail qui s’appuie sur la recherche scientifique, la biologie, l’étude des micro-organismes d’une part, les sciences numériques et la passion du jardinage d’autre part. Dans son jardin à Bruxelles, elle cultive les plantes qui lui servent de matière première pour ses expérimentations, elle installe aussi les ruches qui lui permettent d’étudier le comportement des abeilles. C’est en les observant qu’elle trouve sa propre représentation du monde, celle qu’elle livre dans chacun de ses projets et qui, au fil du temps, s’étoffe de précisions et de beautés.

 Le livre de la nature, Anne Marie Maes l’explore par l’étude et l’expérimentation, non pas pour vérifier des hypothèses, procédé qu’elle laisse à ses partenaires scientifiques, mais pour mieux la raconter à travers ses œuvres. Elle a la rigueur et la curiosité du scientifique mais aussi la liberté et le sens du beau de l’artiste. Son monde ne se réduit pas à un ensemble de phénomènes, elle l’aborde par le sensible, elle le touche, le ressent, éventuellement lui emprunte des systèmes qu’elle reproduit ou essaye dans son atelier. Ses procédés de narration sont multiples. Elle raconte par la couleur.

Naturelles, extraites ou combinées, ses couleurs sont fidèles à celles de la nature, elle s’autorise à les prélever, parfois les classer, souvent les magnifier quand elles deviennent œuvres. L’élément graphique est un autre de ses artifices visuels.    Il peut être le sien, répondre à des lois strictes, géométriques, se soumettre à des répétitions de formes, inspiré de récurrences qu’elle relève et fait siennes. Il est souvent une ligne, celle des trajectoires des abeilles dans la ruche ou des rhizomes partout présents dans la nature. Elle peut aussi le confier au hasard des organisations naturelles ou au développement des micro-organismes qui produisent leurs propres dessins.

Dans ses projets, Anne Marie Maes a aussi recours à des figures de style. La métaphore, par exemple la forme du tissage dont les entrelacs renvoient aux réseaux, lui permet de rendre compte de la complexité de ses observations. Ailleurs, l’accumulation lui sert à donner un effet de profusion par l’énumération de quantité de formes, de phénomènes, de processus ou de couleurs.

En septembre 2021, Sandrine Wymann a été contactée par Pierre Fechter, microbiologiste au CNRS à Strasbourg qui souhaitait entamer une collaboration avec un artiste pour provoquer un autre regard sur les bactéries, sujet d’étude de son laboratoire. En échangeant avec Christopher Crimes de la Fondation [N.A!] Project, l’invitation d’Anne Marie Maes, artiste soutenue par la fondation depuis plusieurs années, lui est apparue comme une évidence. Dès lors un réseau de savoirs, de curiosités et d’intérêts s’est créé et a porté le projet jusqu’à l’exposition. L’artiste a rencontré les biologistes, ils ont partagé des connaissances, des outils et se sont révélés des objectifs et des méthodes de travail.

Anne Marie Maes a découvert une région, ses plantes, ses terrains et a souhaité les placer au centre de son projet. Pierre Fechter et son équipe ont découvert ce qu’était la recherche par l’art, ses libertés et son lien avec les publics.

À ce binôme, s’est rattaché un groupe de cueilleurs, pré-leveurs qui ont eu pour mission de récolter les plantes, les organismes et les champignons qui ont servi de matière aux expériences et à la production des œuvres de l’artiste. Se sont aussi impliqués les ambassadeurs [N.A!] Project de l’entreprise Solinest, en participant à la fabrication de certaines œuvres, celles qui ont été préparées quelques mois avant l’exposition et qui rejoindront la collection de l’entreprise à Brunstatt à l’issue de leur présentation à La Kunsthalle.

Enfin, un dernier groupe partenaire a très activement pris part au projet : les étudiants en Master Critique- Essais, écritures de l’art contemporain de l’Universite de Strasbourg ont rédigé et coordonné la présentation de l’exposition et une interview d’Anne Marie Maes et de Pierre Fechter publiées dans le journal d’exposition. En quelques rencontres, ils se sont approprié le projet et l’ont magnifiquement restitué et prolongé à travers leurs questions et leurs présentations.

L’exposition à son tour laissera une place belle à la rencontre avec les publics que nous nous réjouissons d’accueillir et qui pourront venir et revenir voir les œuvres se transformer en l’espace de deux mois et demi. Des temps d’ateliers, présentations, débats rythmeront le projet qui ne fait sens, pour chacun de ceux qui l’ont voulu, que dans l’échange et la découverte de l’autre, ce que nous aimons designer comme des temps de fertilisations croisées.

Texte Sandrine Wymann

                 Bibliothèque de curiosités

SUR LA CROISSANCE ET LA FORME

Anne Marie Maes est fascinée par les processus par lesquels la nature crée des formes : comment les abeilles créent des rayons de miel dans la ruche, comment elles s’auto-organisent en essaims, comment les plantes poussent et forment des motifs géométriques, ou comment les bactéries et les levures créent collectivement des surfaces matérielles formant des biotextiles. Elle observe et analyse ces processus, les isole ou les fait apparaître dans des conditions artificielles, puis crée des œuvres d’art à partir de cette recherche artistique dans de nombreux médias différents : installations, vidéo, audio, photos et sculptures. Ces œuvres d’art vont souvent au-delà d’une pure expérience esthétique, même si le sens de la beauté est toujours présent. Elles intriguent car elles amènent le spectateur à s’interroger sur les processus de croissance naturelle qui leur ont donné naissance. Elles soulèvent des questions sur la durabilité de notre mode de vie et de nos processus de fabrication actuels.

Ses Expériences

Elle travaille avec une gamme de médias biologiques, numériques et traditionnels, y compris des organismes vivants. Sur le toit de son studio à Bruxelles, elle a créé un laboratoire en plein air et un jardin expérimental où elle étudie les organismes symbiotiques et les processus que la nature utilise pour créer des formes.

Les projets à long terme “Bee Agency” et “Laboratory for Form and Matter” – dans lesquels elle expérimente avec des bactéries et des textiles vivants – fournissent un cadre qui a inspiré un large éventail d’installations, de sculptures, de photographies, d’objets et de performances – tous à l’intersection de l’art et de l’écologie.

Anne Marie Maes a exposé ses œuvres dans des centres d’art et des festivals du monde entier. Elle a reçu une mention honorable à Ars Electronica pour son projet de recherche en cours intitulé “The Intelligent Guerrilla Beehive”.

A visiter son site
 annemariemaes.net

Informations pratiques

Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h Samedi et dimanche de 14h à 18h
Fermé les lundis et mardis + du 7 au 10 avril 2023 Entrée libre et gratuite

Coordonnées
kunsthalle@mulhouse.fr / www.kunsthallemulhouse.com

Les notices ont été réalisées par Rose Defer, Louise Delval-Kuenzi, Marine Le Nagard, Théo Petit-D’Heilly, Caroline Schikelé, Maïta Stébé étudiants en Master Critique-Essais, écritures de l’art contemporain de l’Université de Strasbourg.

                           Performance au Palais de Tokyo

COLLOQUE
« Associer l’artiste et le chercheur pour penser une société contemporaine »
Jeudi 30 mars → de 15h à 20h30
Entrée libre
Table ronde « Associer l’artiste et le chercheur pour penser une société contemporaine » ; Visite de l’exposition Alchimia Nova suivie d’une performance d’Anne Marie Maes ; Buffet & présentation de la Inland Academy.

Le colloque a pour objectif de mettre en lumière les apports qui résident dans les collaborations croisées entre artistes, chercheurs, et acteurs du milieu socio-économique, au travers du cas de la collaboration entre Anne Marie Maes et Pierre Fechter, soutenue par le Fonds [NA!] Project.

Avec la participation de :

  • Christophe Chaillou, enseignant à l’Université de Lille & Charge de mission Art & Sciences, Vice- Présidence Valorisation et Lien Science-Société.
  • Fernando Garcia-Dori, artiste, initiateur de la Inland
  • Guillaume Logé, chercheur associé à l’Universite Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseiller artistique, docteur en esthétique, histoire et théorie des arts et en sciences de l’environnement.
  • Anne Marie Maes, artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à
  • Luc Steels, scientifique et artiste belge, pionnier de l’intelligence artificielle en Europe

Modérateur : Alexis Weigel

RENCONTRE
« Conférence gustative » – Temps public avec Pierre Fechter
Jeudi 13 avril → 18h30 Entrée libre

En mars 2023
En Mars 2023

Kunstapéro : des œuvres et des vins à découvrir
Jeudi 9 mars à 18h30
Visite commentée de Alchimia Nova suivie d’une dégustation de vins en écho à l’exposition.

Participation à la dégustation de 5€/personne, inscription obligatoire (places limitées) au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr

En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle des Vins de France.

Kunstdéjeuner
Jeudi 16 mars à 12h15

Pendant la pause méridienne, visite commentée de l’exposition Alchimia Nova, suivie d’un déjeuner pour poursuivre les échanges en toute convivialité.

Participation au repas de 10€/personne, sur inscription au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr
Déjeuner concocté par l’association EPICES.

Visites commentées de l’exposition
Les samedis 25 mars et 29 avril à 16h00

Découvrez l’exposition Alchimia Nova à l’occasion d’un échange avec une médiatrice du centre d’art.

L’équipe de médiation du centre d’art vous propose une visite commentée tous les derniers samedis du mois.
Entrée libre et gratuite.

Espèce d’animal ! Un bestiaire contemporain

1)- 17 février au  26 mars 2023, une exposition collective au Séchoir
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
20 artistes :
Margot Agnus - Myrtille Béal - Léonard Bullock - Vincent Campos - Chéni - Victoria David - Kim Détraux - Louise Dumont - Violetta Fink - Gilles Gaudel - Goulven Le Maître - Yoshikazu - Kiki DeGonzag et Florent Ruch - Katarina Kudelova - Barbara Leboeuf - Lobis - Carole Masson - et Jan Stevens - Christophe Meyer - Florent Meyer - Jessica Preis - Jean-Christophe Przybylski
2 Commissaires : Sandrine Stahl présidente du Séchoir et Mathieu Stahl

2)- Une nouveauté : un Runspace ? Cet espace s’appelle LE MOUVOIR, Anne Zimmermann  nous fait le plaisir d’inaugurer ce Runspace.
17 FÉV - 26 MARS – UN MUR, UN ARTISTE, UNE PIÈCE
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
3)- Bêtes de foire !
Spectacle de marionnettes Pan Puppet Project 
samedi 25 février 16h00

4)- Concert : GRAND MARCH
samedi 11 mars 18h00



Jessica Preiss
5)-les cailloux au fond des poches de virginia
exposition solo
Vincent Campos & Claudine Gambino-Cibray
Hommage au regretté andré maïo 1968–2022

« Animal, on est mal
On a le dos couvert d’écailles
On sent la paille
Dans la faille
Et quand on ouvre la porte
Une armée de cloportes
Vous repousse en criant
“Ici, pas de serpent !”
Animal, on est mal
Animal, on est mal
Animal, on est mal. »
Gérard Manset

Avant propos

« Espèce d’animal ! » L’expression renvoie le sujet à un état primitif d’idiot, d’âne bâté. Mais qui est l’idiot ? L’animal ou l’homme ?
Dans ses Métamorphoses, Apulée a utilisé sciemment ce préjugé en transformant Lucius en âne doué de raison pour mieux rendre compte de la vacuité du monde.
Plus proche de nous, des artistes comme Louise Bourgeois, Annette Messager,
Sophie Calle ou Pierre Huygues ont exploité la figure animale comme outil
de médiation ou « objet transitionnel ».
L’idée de cet appel est de réunir un bestiaire contemporain pour
transformer le Séchoir en un cabinet de curiosités hétérogène avec des
représentations d’animaux réels, imaginaires, monstrueux, chimériques,
des pièces où la figure animale prend une place centrale mais où les hommes
et femmes ne sont pas loin, par anthropomorphisme ou zoanthropie.
Chaque proposition interrogera notre humanité. Le tout nous forcera à
reconsidérer notre rapport au monde animal aujourd’hui.
Animal, on est mal ?

Conclusion

Tout ce préambule, pour vous inciter à venir au (à Le) Séchoir
soit pour le vernissage, soit dans la journée ou en nocturne.
Pour obtenir le livret de l’exposition il faut scanner le QR code affiché
dans l’exposition. (économie, écologie)
Devenir membre EN ADHÉRANTi ici
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Informations pratiques

Le Séchoir
25 rue Josué Hofer,
La Tuilerie, 68200 Mulhouse
Au dernier étage, accessible aux personnes à mobilité réduite
• ACCÈS EN BUS
La ligne C7 de Soléa vous déposera
devant Le Séchoir, arrêt LESAGE.
• ACCÈS EN VOITURE
Prendre la sortie 17 de l’A35.
Parking gratuit devant Le Séchoir.

@ suivre ici Continuer la lecture de « Espèce d’animal ! Un bestiaire contemporain »

Un bestiaire contemporain au Séchoir suite

Hommage à andré maïo 1968–2022

Malgré son décès, André Maïo nous pousse de l’avant. Il insuffle un vent
d’ouverture et de folie douce à une équipe de bénévoles qui oeuvrent de
manière professionnelle à accueillir les artistes et tous les publics dans un
esprit de respect, de curiosité et de partage.
Le Séchoir vous est ouvert.  Venez nous rendre visite !
L’équipe du Séchoir
Nocturne à partir du 11 mars 2023 jusqu’à 22 h



Anne Zimmermann

espace runspace
le mouvoir Anne Zimmermann
17 FÉV – 26 MARS – UN MUR, UN ARTISTE, UNE PIÈCE
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
Anne Zimmermann est une artiste plasticienne qui vit en Alsace à Wittersdorf.
En 2003 elle crée un personnage au nom de Paula Orpington.
Personnage mi-femme,
mi-poule fabriqué avec 50 peaux
de poulets naturalisées.
Elle habitera ce personnage jusqu’en 2008. Ce personnage décéda
symboliquement en 2010 et a été autopsié lors d’une performance organisée par la Kunsthalle de Mulhouse.
Depuis, sa réflexion se poursuit sur les rapports que l’on entretient avec le monde animal. Elle installe en 2016, une série d’oeuvres en extérieur avec des ruches et des papillons en partenariat avec La Filature de Mulhouse et Coal avec le projet Stuwa. Cette réflexion se poursuivra en 2018 avec Homsweet home, exposition en partenariat avec l’O.N.F. Suisse. Résidence qui marquera le début d’une série de prises de vues d’animaux forestiers ainsi qu’un partenariat avec le Zoo de Mulhouse en 2022. Une exposition sera prévue dans le parc zoologique en avril 2023.
En parallèle, elle est directrice artistique de la Forêt Enchantée à Altkirch. Son atelier est installé à Motoco depuis 2020.

Pratiques
4 rue de la source
68130 Wittersdorf
MOTOCO
13 rue des brodeuses
(1er étage sur rendez-vous)
68100 Mulhouse
Contact
06 71 53 42 60
contact@anne-zimmermann.com
www.anne-zimmermann.com
www.facebook.com/zimmer.anne
www.instagram.com/zimmermannanne1
Qu’est-ce qu’un Runspace ?
Terme qui vient du langage informatique :
Le Runspace est un espace de travail séparé du programme principal qui
permet d’exécuter une tâche en parallèle.
Appliqué au domaine de l’Art contemporain, cela devient un espace
limité qui accueille un artiste sur le principe : un espace, un artiste, une
oeuvre (adaptée à l’espace).
Le Séchoir a décidé de créer en son sein un tel espace qui accueillera en alternance un artiste du Séchoir et un artiste extérieur, en parallèle de ses autres cycles
Les cailloux au fond des poches de Virginia

Vincent Campos & Claudine Gambino-Cibray
Proposition sonore de Jean-Louis Davoigneau
17 FÉV – 26 MARS – EXPOSITION SOLO
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
I
nstallation se composant de cinq pièces céramiques qui mêlent présence
sculpturale et environnement sonore et prend source dans l’oeuvre de Virginia
Woolf.


Grès émaillé et oxydé, bois, mousse expansée, pierres grises – Dimensions
variables.
Cette oeuvre a été réalisé avec le soutien de la DRAC Grand Est et de la région
Grand Est.

Le thème de l’eau, de la dérive rencontre par-delà les circonstances de vie de
l’auteure, les mythes de Narcisse ou encore d’Ophélie. Eaux dormantes, eaux noires, flux de l’inconscient, eaux troubles de la mélancolie qui rejoignent celles de l’écriture de Virginia.
Deux grandes pièces de 1.40 m, « fontaines » déversant leur flux.
Des pièces plus petites, au sol, vasque, pierres amoncelées au sol et autres
éléments céramiques céramiques « flammes » ou «flux » enserrant une
chaise.

Pratique

25 rue Josué Hofer,
La Tuilerie, 68200 Mulhouse
Au dernier étage, accessible
aux personnes à mobilité réduite.
ACCÈS EN BUS
La ligne C7 de Soléa vous déposera
devant Le Séchoir, arrêt LESAGE.
ACCÈS EN VOITURE
Prendre la sortie 17 de l’A35.
Parking gratuit devant Le Séchoir.
www.lesechoir.fr

Vagamondes

Pour sa 11e édition, le Festival Vagamondes continue de questionner la notion de frontières (géographiques, idéologiques, sociétales…) et explore cette année la thématique du genre !
lire l’édito de Benoît André, directeur de La Filature

« TROUBLE » EST UN MOT APPARU 
DANS LA LANGUE FRANÇAISE AU XIIIE 
SIÈCLE. IL ENGLOBE CE QUI REMUE, 
CE QUI OBSCURCIT, CE QUI DÉRANGE.
SMITH (France Culture / Par les temps qui courent)

CETTE 11e ÉDITION EXPLORE LA THÉMATIQUE DU GENRE !
15 spectacles // 1 exposition // 2 projections // 1 atelier // des rencontres
9 structures culturelles partenaires

WEEK-END D’OUVERTURE
du vendredi  17 au dimanche 19 mars 2023

LAFILATURE.ORG (à voir ici)

Jeanne Added + Vatican Soundsystem
Superpartners (SMITH & Nadège Piton)
Benjamin Millepied
Phia Ménard

Olivier Letellier
Caty Olive & Nosfell

Sorour Darabi
Elli Papakonstantinou
Cie Roland Furieux – Laëtitia Pitz & Xavier Charles
Alexandre Ethève, Jean-Claude Gallotta
Léa Girardet et Julie Bertin
Chloé Dabert

Johanny Bert
Monsieur K.
Juliette Steiner

Silvère Jarrosson au Musée Unterlinden

Silvère Jarrosson dans les ateliers de l’OnR, lors de la peinture des décors de Danser Schubert au XXIe siècle, 2021 © Anne-France Dardenne

Installation monumentale « en mouvement » du peintre Silvère Jarrosson
au Musée Unterlinden
En partenariat avec l’Opéra national du Rhin
04.03 – 27.03.2023
sous la direction artistique de Bruno Bouché du Ballet de l'Opéra national du Rhin

« L’oeuvre qui va suivre »

Pendant tout le mois de mars 2023, le Musée Unterlinden de Colmar accueillera l’installation monumentale « L’oeuvre qui va suivre » de l’artiste Silvère Jarrosson. Cet ensemble composé d’immenses oeuvres peintes dont ses toutes dernières créations spécifiquement conçues en écho aux collections du musée, propose une évocation abstraite de paysages lointains, parmi lesquels les visiteurs seront invités à déambuler.

Entièrement modulable, cette installation qui a été imaginée par ce « peintre du mouvement » prendra place dans le vaste espace de la « Piscine » du musée et se reconfigurera au fil de la série de spectacles aux multiples formats (performances, conférences, concerts, etc.) qui seront donnés sous la direction du Ballet l’Opéra national du Rhin (OnR), en interaction avec les oeuvres.

Le propos

Le propos du peintre Silvère Jarrosson , qui fut danseur à l’Opéra national de Paris, est ici de faire naître un univers abstrait immersif et évocateur, en repoussant les limites de ce qu’il est convenu d’appeler la danse, et en faisant appel à la force évocatrice des mouvements les plus inattendus.

Le danseur

D’abord danseur à l’École de danse de l‘Opéra national de Paris, Silvère Jarrosson se voit obligé de mettre fin à sa carrière de danseur en 2011 suite à une blessure. Tout en démarrant alors un cursus universitaire en biologie, il commence à peindre. Depuis, l’artiste conçoit son travail pictural telle une chorégraphie et retranscrit les liens entre les mouvements de la peinture, du corps et de la nature à travers ses toiles :

« Il existe un lien entre danse et biologie, entre mouvement dansé et mouvement physiologique […]. Je voudrais l’exprimer en peinture »,

confie-t-il.

L’ONR

« L’oeuvre qui va suivre » présentée au printemps 2023 à Colmar a été conçue dans le droit fil de ses créations pour la scénographie du spectacle
« Danser Schubert au XXIe siècle » monté en 2021 par l’OnR, en le complétant de nouvelles oeuvres grand format créées spécifiquement pour le Musée Unterlinden. Cette installation monumentale et immersive invitera les visiteurs à une déambulation, pour un voyage entre danse et peinture. Par sa capacité à se déplacer dans l’espace, elle accompagnera les danseurs de la compagnie du Ballet de l’OnR dans un ensemble de pièces et de performances.

« L’oeuvre qui va suivre, celle à venir, en perpétuelle transformation, fait référence aux formats multiples de ce projet (exposition mouvante, nombreuses performances, déambulation dans le musée) autant qu’à ma propre démarche picturale au cours de laquelle les oeuvres naissent, se suivent et s’engendrent les unes les autres. Cette démarche traduit un rapport ouvert à la création, dans ses formats, ses niveaux de lecture, son accessibilité, vivante et en perpétuelle réinvention. »
précise Silvère Jarrosson.

OEuvre 1, Présentée au cours de l’installation monumentale au Musée Unterlinden, Silvère Jarrosson

Le cursus

Silvère Jarrosson est né en 1993 à Paris. Diplômé de l’école de danse de l’Opéra de Paris en tant que danseur, il se consacre à la peinture abstraite depuis 2013.
Lauréat de la Fondation Claude Monet en 2018, il donne une exposition monumentale à l’Académie des Beaux-Arts de Riga ; l’occasion pour lui d’affirmer son style, radicalement abstrait mais empreint d’évocations naturelles ou chorégraphiques. Passé par la Villa Medicis en 2019, pour un projet ponctuel, puis par la Collection Lambert en 2020 et 2021, il multiplie les expositions en France ou à l’étranger. Son travail intègre de nombreuses collections dont celle du Mobilier national.
Le critique Jean-Louis Poitevin lui dédie une monographie (Silvère Jarrosson, génèse et gestes, Éditions Marcel, 2020). En 2021, après une exposition monumentale à la Chapelle de la Salpêtrière à Paris, il réalise pour l’Opéra national du Rhin la scénographie du programme
« Danser Schubert au XXIe siècle ».

Tout récemment, quelques unes de ces oeuvres ont été présentées à Paris lors de Private Choice 2022.

Ballet de l’Opéra national du Rhin

Partie prenante de cette installation monumentale – une programmation conçue par le CCN • Ballet de l’Opéra national du Rhin, sous la direction artistique de Bruno Bouché

 


« L’oeuvre qui va suivre » de Silvère Jarrosson sera en perpétuel mouvement et ne cessera de se renouveler.
Au gré d’une programmation diverse et plurielle, avec des intervenants d’exception, l’installation de Silvère Jarrosson en sera elle-même l’un des protagonistes, en entrant en interaction avec les danseurs, acteurs, chanteurs, musiciens, … et le public.

Clément Hervieu-Léger de la Comédie-Française, le violoniste Théotime Langlois de Swarte, les danseurs du Ballet, les chanteurs de l’Opéra Studio, ou encore les musiciens de l’Orchestre symphonique de Mulhouse prendront part à cet agenda multiforme, au croisement de nombreuses disciplines.
Cette expérience proposée à tous s’inscrit ainsi dans la volonté de dialogue entre les collections du Musée Unterlinden et la programmation du Ballet de l’Opéra national du Rhin.
Les peintures, les sculptures du musée, les pas de danse, les notes de musique se répondront au fil d’une déambulation parmi les arts et inviteront les visiteurs à se laisser emporter.

 

Retenez les dates du 17 et du 18 mars à Colmar au Musée Unterliden
avec la participation de Cynthia Fleury
3 chorégraphes, 6 danseurs, sur le thème de la blible
"La lutte de Jabob avec l'Ange"
musique JS Bach et Schubert
L’exposition
Découvrez (ou redécouvrez) les décors de Danser Schubert au XXIe siècle – œuvre monumentale (10×5 mètres) du peintre Silvère Jarrosson – lesquels trouvent une seconde vie exposés au sein de l’espace de la « Piscine » du Musée Unterlinden. D’autres œuvres spécialement conçues en écho à la collection permanente du Musée se joignent à cette installation.

Du 5 au 24 mars

 
« Happy Family »
Venez vivre au cœur du musée un moment de rencontre et de création en famille en compagnie du peintre Silvère Jarrosson et de Bruno Bouché ! Entre danse et peinture, mouvements et toile, explorez les dynamiques de votre corps et ceux de la peinture lors d’une expérience inédite au cœur de l’installation L’Œuvre qui va suivre à une échelle XXL ! Un moment ludique à vivre en famille.

Dim. 5 mars 14h (2h)
Pour les enfants dès 3 ans et leurs parents

Informations
 
Programme Danseurs-chorégraphes
Place à l’émergence ! Découvrez trois pièces imaginées par des chorégraphes issus du Ballet de l’OnR : Pierre-Émile Lemieux-Venne, Rubén Julliard et Noemi Coin.

Jeu. 9 mars 19h (1h)

Réservation
 
Lecture et danse
Célèbre la terre pour l’ange
Lecture de poésies de Rainer Maria Rilke par Clément Hervieu Léger, sociétaire de La Comédie-Française. Accompagné par des extraits chorégraphiques de Bless – ainsi soit-Il chorégraphié par Bruno Bouché. Musique par le pianiste Maxime Georges.

Ven. 10 mars 19h (1h)

Réservation
 
Atelier et conférence
Handiversité
Le danseur et coach en développement Hamid Allouache, référent Handicap/Diversité, propose un atelier de danse aveugle tout public (1h), suivi d’une conférence sur la vulnérabilité (1h).

Mar. 14 mars 10h (2h)

Informations
Concert
Poèmes à la nuit

Deux musiciennes de l’Orchestre symphonique de Mulhouse vous proposent un programme hommage à Rainer Maria Rilke, avec des œuvres de Beethoven, Hindemith, Poulenc et Connesson pour clarinette (Juncal Salada-Codina) et basson (Odile Meisterlin).

Jeu. 16 mars. 19h (1h)
Réservation
 
Performance
Autour de Bach

Création performative qui fera se rencontrer les gestes de la peinture, de la musique et de la danse avec Silvère Jarrosson, le violoniste Théotime Langlois de Swarte et le danseur Marin Delavaud sur une chorégraphie de Bruno Bouché.

Ven. 17 mars 20h (50 min)

Réservation
 
Performance
Du retable d’Issenheim aux Rainbows

Une création performative et déambulatoire de Bruno Bouché et Silvère Jarrosson au sein de la salle du Retable d’Issenheim et des salles du musée avec une dizaine de danseurs du Ballet de l’OnR.

Sam. 18 mars 11h et 14h30 (1h)

Informations et réservation
 
Discussion
Rilke et l’Ouvert

Avec Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, Pantxika De Paepe, historienne de l’art, spécialiste du Moyen Âge, Silvère Jarrosson et Bruno Bouché.

Sam. 18 mars 16h (1h)

Réservation
 
Concert de clôture
Œuvres intimes et lyriques

Les jeunes chanteurs de l’Opéra studio de l’Opéra national du Rhin, Liying Yang (mezzo-soprano), Glen Cunningham (ténor), Oleg Volkov (baryton-basse) ainsi que les pianistes-chefs de chant Hugo Mathieu et Levi Gerke vous proposent une soirée riche et éclectique, mêlant des œuvres de Verdi, Brahms, Bernstein, Bizet, et plus encore …

Ven. 24 mars 19h (1h)

Réservation

Horaires d’ouverture
Musée Unterlinden

Mercredi au lundi : 9h – 18h
Mardi : fermé
Clôture des caisses 30 minutes avant la fermeture du Musée.
Jours fériés de fermeture : 1.1., 1.5., 1.11., 25.12

Accueil téléphonique du lundi au vendredi de 8h à 12h :
+33 (0)3 89 20 15 50

Sommaire du mois de décembre 2022

Barthélémy Toguo, le Pilier des Migrants, Louvre Paris

31 décembre 2022 : Chers lecteurs
28 décembre 2022 : Mort de Maya Ruiz-Picasso
25 décembre 2022 : Noël au musée
20 décembre 2022 : Taffele – une exposition Originale
18 décembre 2022 : Raymond Waydelich, sur-médaillé
16 décembre 2022 : Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort
14 décembre 2022 : DIALOGUE MONET – MITCHELL
12 décembre 2022 : Tapisseries de la Dame à la licorne
10 décembre 2022 : Amazing TRANSFORMERS so cute
6 décembre 2022   : Born in Ukraine – La Galerie nationale d’art de Kyiv à l’honneur
4 décembre 2022   : Alice Neel, un regard engagé
2 décembre 2022   :   Curt Glaser collectionneur, « l’art en fuite »

Amazing TRANSFORMERS so cute

CHEFS-D’ŒUVRE DE LA COLLECTION FRIEDER BURDA EN DIALOGUE AVEC DES ÊTRES ARTIFICIELS

 « Transformers», au musée Frieder Burda de Baden-Baden jusqu’au 30 avril   2023

« Machines have less problems, I’d like to be a machinee, wouldn’t you ? »
Andy Warhol

Commissaire : Udo Kittekmann

On a rarement vu un musée aussi vivant. Rencontrez des avatars, des machines humaines mobiles, qui parlent et qui apprennent. Observez la richesse des mouvements, des paroles et la réactivité des êtres transformés. Écoutez attentivement une souris blanche animatronique s’adresser à une bougie. Laissez-vous séduire par un personnage qui anime des réactions subjectives et objectives, entre excitation et répulsion.
 Que nenni ! Dans mes pérégrinations j’ai rencontré :

 

  • Au musée Maillol à Paris « Hyperréalisme. Ceci N’est Pas Un Corps » ici
  • A la Fondation Beyeler : « Duane Hanson pour les 25 ans de la Fondation Beyeler » ici
  • A la Bourse de Commerce de François Pinault la souris de Ryan Gander
    vous accueille à l’entrée et fait la joie des petits et des grands.
    La Bourse de Commerce vous offre un tote-bag à l’effigie de la souris .
    Si vous êtes membre du Cercle, et elle figure aussi sur la carte de membre
    2022
Les promesses de l’intelligence artificielle

L’automatisation de la vie, la transformation de nos environnements sociaux se poursuit. L’intelligence artificielle et ses promesses prennent le relais et créent des formes d’existence semblables à la vie. L’homme pousse au progrès – et se trouve depuis longtemps au seuil de sa propre remplaçabilité.
Avec l’exposition «Transformers», le musée Frieder Burda tente une expérience et se transforme en un dispositif expérimental hybride et utopique. Il thématise et présente des êtres artificiels qui inspectent de manière critique le musée et ses chefs-d’œuvre classiques. La fiction : Une nouvelle situation de dialogue qui joue sur le subjonctif du «Que se passerait-il si» d’un avenir radicalement modifié.

Les chefs d’oeuvre de la collection

                                                                 Markus Lupertz 1941

Pablo Picasso, Jackson Pollock, Willem de Kooning, Gerhard Richter, Sigmar Polke, entre autres : ils ont tous, à leur époque, modifié les attentes classiques vis-à-vis d’une œuvre d’art. Avec les chefs-d’œuvre importants de la collection de Frieder Burda et la rencontre avec des êtres artificiels, des espaces d’expérience multidimensionnels se combinent et s’interconnectent ainsi dans le musée, dans lesquels les visiteurs doivent d’abord se situer eux-mêmes. Il y a de la vie dans le musée, nous grandissons au sein du métavers – même si elle n’est pas réelle, mais seulement un reflet de notre monde actuel de plus en plus transformé par l’artifice.

Les artistes invités

Les artistes invités, Louisa Clement (*1987), Ryan Gander (*1976), Timur Si-Qin (*1984) et Jordan Wolfson (*1980), font tous partie d’une génération qui a grandi dans un monde numérique. Dans leur biographie comme dans leurs créations, ils reflètent les sphères de pouvoir croissantes des possibilités virtuelles.

Louisa Clement

Les représentantes
Avec ses trois représentantes de la production actuelle (2022), rassemblées en tant qu’invitées de l’exposition au milieu de la présentation des oeuvres de Georg Baselitz, Sigmar Polke et Gerhard Richter, l’artiste crée des copies réalistes, d’elle-même. Elle les a apprêtées selon un choix de tenues tout à fait séduisantes. Il s’agit d’avatars, créés à partir d’un scan 3D, le matériau de leur enveloppe extérieur est en silicone, le squelette en métal. Un chatbot est également implanté dans leur corps. Il utilise l’intelligence artificielle pour
converser avec les humains en langage quasi naturel. Pour l’instant elle ne s’exprime et ne répond qu’en anglais.
Avec le temps, la poupée parlante promet de devenir de plus en plus intelligente et de s’épanouir dans le rôle de sa créatrice, y compris dans son rayonnement érotique sophistiqué, qui la rend aussi inaccessible que disponible. Elle pratique le langage des Jésuites, en répondant à une question quelque peu trop personnelles, par une question.
Exemple :
Quelle âge avez-vous ?
réponse : c’est un secret et vous ?
Les « hommes-machines » de Louisa  Clément sont des « appareils d’influence »,
intelligents et communicatifs. Ils peuvent imiter les expressions humaines, ils sollicitent leur désir -et pourtant ils ne peuvent les satisfaire.
« Dans chaque oeuvre » dit l’artiste  « il y a une partie de moi à l’intérieur, qu’on livre avec l’oeuvre ». En effet, des êtres artificiels comme ceux qui se mêlent maintenant à nous , portent toujours du vivant dans l’inerte.

Ryan Gander

« Un enfant est le microcosme d’un spectateur parfait[…], il n’a pas le bagage culturel des adultes, il n’est pas intimidé quand il se trompe[…] »
Voilà l’une des déclarations de l’artiste britannique Ryan Gander. Il a utilisé pour sa sculpture animatronique, d’une souris blanche, la voix d’enfant enregistrée de sa fille, alors âgée de 9 ans. Une voix aiguë et enfantine enchaîne des phrases, en bégayant :

« Bien sûr, d’une certaine manière, eh bien« 

Petite, impuissante, enfantine, encore incapable de s’exprimer clairement –
On sent que la souris a quelque chose d’important à dire, mais n’arrive pas à trouver les mots nécessaires.

Timur Si-Qin

Le titre de l’exposition, Transformers, est tiré du film d’action et de science fiction américain du même nom, Transformers, (2017), extrêmement populaire,
Il est basé sur une série de jouets également du même nom, qui est encore commercialisée, avec beaucoup de succès, dans le monde entier.
L’intrigue du film repose sur une race de machines extra-terrestres intelligentes sur la planète Cybertron, qui ont la capacité de transformer leur corps en d’autres formes. Autrefois en harmonie sur leur planète et gouvernant ensemble, ils se divisent en bons (les Autobots) et en méchants
(les Decepticons), qui se battent dans une guerre civile pour le pouvoir exclusif sur l’univers.
En se basant sur les affiches martiales du film Transformers, Timu Si-Qin a réalisé en 2011, une série d’images encadrées intitulées Mainstream.


Distingué par « Destroy » et « Protect » ,
celles-ci sont recouvertes de feuilles de plantes de formes, de tailles et d’espèces les plus diverses, soulignant dans un premier temps la distance supposée entre l’idée de nature et le « non-humain »
Selon un thèse du 21e siècle, l’ancienne distinction fondamentale entre technique et organique doit être remise en question depuis longtemps et n’a plus qu’une fonction symbolique.
« Je ne vois pas de séparation entre la ‘culture populaire’ ou ‘commerciale’ et le monde naturel »
« Je réfléchis toujours à la manière dont nous sommes imprégnés de publicité dans notre vie quotidienne et je trouve cela très beau, car elles apparaissent plus ou moins selon les mêmes principes que les feuilles des plantes : en effet, elles poussent pour occuper tout espace utile dans lequel, elles peuvent puiser de l’énergie« 

Jordan Wolson

Alors qu’il se rendait au centre ville de New York, Jordan Wolson a écrit ces lignes dans le cadre d’un monologue pour son fascinant personnage robotique
Female Figure. L’artiste né à New York en 1980 est connu pour ses oeuvres percutantes et inquiétantes qui explorent les conditions et les stratégies actuelles de l’art, de la technologie et des médias de masse et de formats variés.

« Female Figure » dit l’artiste, « incarne la tension entre le subjectif et l’objectif, entre l’excitation et la répulsion. Elle est mon interprétation de (ma propre) masculinité.
Il s’agit en outre de violence et de questions relatives à (ma) sexualité. J’ai réfléchi
à l’idée de me voir comme auteur d’une fiction dans laquelle ce que la culture dit être vrai et ne l’est pas – je ne suis pas. Mais bien sûr que c’est vrai et que je le suis »
Sur fond musical d’Applause de Lady Gaga et de Graceland de Paul Simon, Wolson anime physiquement et psychiquement son personnage inquiétant et manipulateur. Enfin, il démontre avec une acuité intellectuelle et artistique, comment la technologie infiltre et harcèle notre perception. Un peu coquine et impudique, tout en étant délibérément sale, à la fois érotique et émotionnellement séduisante, la sculpture peut aussi servir de métaphore pour une époque corrompue.

Information importantes
VISITES GUIDÉES
Visites guidées publiques (en allemand)
Samedi et dimanche 11h et 15h

Frais de participation: 4 €
Les billets sont disponibles à la réception

Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h

Ouvert tous les jours fériés.

le port d’un masque FFP2. est recommandé

Sommaire du mois de novembre 2022

30 novembre 2022 : ST-ART 2022, 26e édition
28 novembre 2022 : SurréAlice – une double exposition
25 novembre 2022 : L’art mystique de Laurent Grasso
20 novembre 2022 : Stephen Dock, photographe
15 novembre 2022 : Raymond Stoppele, le vénitien
11 novembre 2022 : La modernité déchirée
10 novembre 2022 : Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne
7 novembre 2022  :  Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps
5 novembre 2022 :   Jacques Thomann – le regard poétique
2 novembre 2022  :  L’art brut – Collection Würth