Transposition à la Kunsthalle de Mulhouse


Exposition d’Anna Ostoya
La couleur éclate, dans le ventre de la baleine.
Le « white cube », éclairé à la lumière naturelle de fin de journée
est un plaisir pour les yeux.

Anna Ostoya-transpositions vue d'exposition 6 - crédit La Kunsthalle
Anna Ostoya-transpositions vue d’exposition 6 – crédit La Kunsthalle

Une proposition de Martha Kirszenbaum, commissaire d’exposition
associée à la Kunsthalle en 2014,
jusqu’au 24 août 2014
La commissaire déjà  connue pour la précédente exposition collective
d’artistes polonais :  The Night of the Great Season
a eu comme objectif, cette fois essentiellement de présenter le travail
d’une femme artiste. Leur nationalité polonaise les lie certes, mais aussi leur amitié et le fait d’avoir travaillé à New York pendant quelques 4 ans.
Anna Ostoya (née en 1978 à Cracovie, Pologne, vit et travaille à Brooklyn, États-Unis) développe un ensemble d’oeuvres singulières et critiques se référant à l’esthétique avant-gardiste en recyclant des images, matériaux et histoires préexistantes.
Sur une période de huit mois, Anna Ostoya,  s’est inspirée pour cette exposition de l’histoire et de l’architecture du bâtiment de La Kunsthalle.
Anna Ostoya-transposition 5- crédit La Kunsthalle
Anna Ostoya-transposition 5- crédit La Kunsthalle

Lors de sa première  visite à la Kunsthalle,  impressionnée par la beauté du lieu, sa dimension, son ventre de grande baleine avec ses arêtes, son imagination lui a suggéré
de suivre un plan de travail et d’établir des règles lui permettant d’expérimenter différents modes de prise de décision.
Transposition VIII, 2014 Impression pigmentaire d’archive, acrylique, email et ruban d’aluminium sur toile Archival pigment print, acrylic, enamel, and aluminum ribbon on canvas 100 x 200 cm / 39.37 x 78.74 in Courtesy de l’artiste et de Bortolami Gallery, New York ©La Kunsthalle Mulhouse
Transposition VIII, 2014
Impression pigmentaire d’archive, acrylique, email et ruban d’aluminium sur toile
Archival pigment print, acrylic, enamel, and aluminum ribbon on canvas
100 x 200 cm / 39.37 x 78.74 in
Courtesy de l’artiste et de Bortolami Gallery, New York
©La Kunsthalle Mulhouse


Transpositions comprend une série de dix larges compositions dans lesquelles un carré – forme prisée par les suprématistes et modernistes – se déplace d’une oeuvre à l’autre, à la manière d’une chaîne de montage ouvrière. Les matériaux et techniques hétérogènes utilisés par l’artiste s’étendent de la peinture à l’huile, à l’acrylique ou à la laque, du papier journal à la feuille de palladium, du textile. Réutilisant les matériaux de ses oeuvres précédentes et se réappropriant des traditions perceptibles de l’histoire de l’art, ses compositions sont des investigations historiques reflétant permanence et transition, continuité et rupture.
Anna Ostoya transposition
Le résultat démontre que ce ne sont pas des peintures, ni des collages, un spectre très large, mais des compositions, d’un ensemble réfléchi spécifiquement pour le lieu.
Pour la construction de ses compositions elle part du carré, elle modernise le suprématisme comme forme pure, un carré commence à droite de chaque composition se promène de tableau en tableau, tout le long de l’installation, pour finir tout à gauche dans la dernière composition. Au passage, on peut voir Anna Ostoya, en autoportrait.
Le titre de l’exposition « Transposition » reflète cette idée de transfert, de transition, dans un contexte social, politique et culturel.
Malgré le jeune âge ou peut-être à cause du jeune âge du commissaire
et de l’artiste, on peut s’étonner du retour aux années 70,
surtout au niveau de la Kunsthalle, qui nous a habitué à des présentations plus contemporaines.
L’exposition est accompagnée de la première édition monographique (non présente le jour du vernissage) qui envisage l’oeuvre d’Anna Ostoya comme un ensemble cohérent, et représente l’aboutissement d’années de pratique artistique et de vives discussions avec des commissaires, écrivains et penseurs.
 
Anna Ostoya Transposition
Anna Ostoya a étudié à la Städelschule à Francfort et au Whitney Independent Study Program à New York. Ses travaux ont été inclus dans Manifesta 7 (2008) et la 2ème Biennale d’Athènes (2009). Les principales expositions personnelles se sont tenues notamment à la galerie Bortolami à New York (2001 et 2013) ; Silberkuppe à Berlin (2011 et 2013) ; Tegenboschvanvreden à Amsterdam (2011) ; Foksal Gallery à Varsovie (2010). Récemment, ses collages et photomontages ont été présentés dans l’exposition « New Photography 2013 » au Museum of Modern Art à New York.
Martha Kirszenbaum (1983) est une commissaire d’exposition indépendante. Elle vit à Los Angeles. Elle est, depuis janvier 2014, directrice et curatrice de Fahrenheit, un nouveau centre d’art et programme de résidences à Los Angeles. L’exposition Transpositions bénéficie du soutien de l’Institut Polonais de Paris
Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Samedi et dimanche de 14h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h
Fermé le 15 août 2014
Entrée libre
Kunstapéro
Coordonnées
La Kunsthalle Mulhouse /
Centre d’art contemporain
La Fonderie 16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
tél : + 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
www.kunsthallemulhouse.com
 
 

The Night of the Great Season

Alina Szapocznikow-Autoportrait II
The Night of the Great Season à la Kunsthalle de Mulhouse, jusqu’au 11 mai 2014
L’exposition s’articule autour du surréalisme polonais, retraçant les influences historiques en art, théâtre et littérature de ce mouvement plutôt méconnu. Elle s’attache également à décrypter une tendance observée dès les années 2000 chez une jeune génération d’artistes polonais, à la fois influencée par les techniques des surréalistes du début du XXe siècle, telles que la représentation des rêves ou l’écriture automatique, et se plaçant en opposition avec les générations artistiques polonaises précédentes, celles de l’art critique et du réalisme des années 1990.
Les artistes présentés dans l’exposition sont à l’origine d’oeuvres conçues en creux de la réalité, souvent basées sur le hasard et le subconscient, où dominent le fantastique, la magie et l’imaginaire, d’une manière souvent sombre et parfois dérangeante. L’incipit de l’exposition présente des dessins de Bruno Schulz (Drohobycz 1892 – 1942),
Bruno Schulz-Groteska. Kataryniarz na podwórku
artiste de l’avant-garde juive polonaise dans les années 1930-40, qui combine un humour surréaliste à une attention réaliste aux détails, infusant son oeuvre graphique et littéraire d’un sens aiguisé de la vie quotidienne.
Assassiné en pleine rue par un officier nazi en 1942, il laissa derrière lui des dizaines de dessins et nouvelles, dont Les Boutiques de Cannelle et Le sanatorium au croque-mort.
Le tracé poétique et mystérieux de sa plume comme de son crayon reflète une vie de village polonais d’avant-guerre où chaque élément semble avoir été transformé et glorifié en rêves par l’imagination de son auteur. Les années de l’immédiat après-guerre sont marquées en Pologne par une nécessité de se détacher du souvenir traumatique de la Seconde Guerre Mondiale, autant que de la rigidité du nouveau régime qui vient d’être instauré.
C’est dans ce contexte que s’opère dans les milieux artistiques une fuite vers l’imaginaire, incarnée par la formation du groupe de Cracovie, dont feront notamment partie
Tadeusz Kantor et Erna Rosenstein.
Personnalité majeure de la création polonaise de l’après-guerre, peintre, scénographe, poète, acteur, auteur de happenings proche de Dada, Tadeusz Kantor (Wielopole Skrzyńskie 1915 – Cracovie 1990), qui expliquait l’absence du surréalisme polonais par la prévalence du catholicisme, acquit une renommée mondiale en tant qu’homme de théâtre. Son action théâtrale consista en une illustration visuelle des mécanismes de la mémoire au travers de séquences successives d’images irréelles, de bribes de souvenirs, de scènes obsessionnelles et de situations absurdes, transformant personnages et objets au gré de son imaginaire. D’origine juive polonaise, Erna Rosenstein (Lvov 1913 – Varsovie 2004) a survécu à l’Holocauste.
Erna Rosenstein-Stan Sie
Éduquée à Lvov puis ayant vécu à Cracovie, elle est très marquée par le concept de l’abject lié à l’excès et à la dégradation des éléments, cher à Georges Bataille. Ses oeuvres graphiques suggèrent un engagement féministe incluant corporalité, sensualité et sens de la différence, tout en évoquant l’écriture automatique. Le corps féminin et la tragédie de la Seconde Guerre Mondiale sont autant de thèmes développés par la sculptrice et photographe Alina Szapocznikow (Kalisz, Pologne 1926 – Passy, France, 1973) qui élabora des moulages de parties de corps transformés en objets du quotidien tels que des lampes ou des cendriers, exprimant un lignage avec l’importance du fétichisme érotique de l’objet chez les surréalistes, autant que ses sculptures et photographies rappellent la volonté de ces derniers de bousculer la hiérarchie du corps et de désorienter le spectateur face au statut de l’objet et de l’image. (voir ci-dessus)
Agnieszka Polska
Agnieszka Polska (1985, vit et travaille à Varsovie et Amsterdam), ses animations et photographies sont des collages visuels d’images piochées dans des magazines d’art et des journaux des années 1960 qui confèrent à sa pratique un aspect documentaire. Elle revisite souvent le modernisme polonais en recyclant des matériaux historiques et des photographies d’archives qu’elle transforme en travaux narratifs et mélancoliques. Sa série de photocollages Arton (2010), faisant référence à l’artiste conceptuel et performeur polonais Włodzimierz Borowski, figure un assemblage organique et presque fantastique de fragments d’éléments biologiques et d’élégantes sculptures faites de branches et de boue.
Jakub Juiolkowski - Planet
Enfin, l’exposition présente des tableaux et dessins de deux jeunes artistes polonais
Jakub Julian Ziółkowski (1980, vit et travaille à Zamość) et Tomasz Kowalski (1984, vit et travaille à Cracovie). Le premier dépeint des paysages hallucinatoires à la végétation surnaturelle et aux figures humaines sombrement inquiétantes, proches du fantastique de Jérôme Bosch comme du grotesque de Robert Crumb. Le second manie la mise en abyme avec détail, en faisant référence aux mannequins et marionnettes de Schulz et Kantor, aux expériences enfantines et à la mémoire fragmentée.
Tous deux viennent de la région de Galicie, au sud-est de la Pologne, où s’est développée une culture teintée de splendeur baroque, de poésie éclatante et d’une certaine forme de spiritualité qui semble les avoir fortement marqués. C’est aussi de cette même région qu’était originaire Bruno Schulz, auquel les deux jeunes artistes semblent porter intérêt et admiration.
Thomas Kowalski  et Martha Kirzenbaum
La commissaire Martha Kirszenbaum (née en 1983) est commissaire d’exposition indépendante basée à Paris et à Los Angeles. Elle a travaillé au Département Media and Performance Art du Museum of Modern Art à New York (2006- 2007), au Cabinet de la Photographie du Centre Pompidou (2007) et comme assistante de recherche au New Museum à New York (2008-2010). Elle est depuis janvier 2014, directrice et curatrice de Fahrenheit, un nouveau centre d’art et programme de résidences à Los Angeles. Elle contribue régulièrement à Kaleidoscope et à d’autres publications, et a animé un séminaire sur les pratiques curatoriales à l’Université Paris VII et Parsons Paris. Jakub Julian
Visites guidées
Visites guidées de l’exposition
les samedis, dimanches à 15h – entrée libre
Pour les groupes, renseignements et réservations au 03 69 77 66 47
Visites enfants renseignements au 03 69 77 66 47
Adresse
La Kunsthalle Mulhouse
Centre d’art contemporain La Fonderie 16, rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
Tél. : +33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
www.kunsthallemulhouse.com
Les rendez-vous
Tutti de Zahra Poonawala : jusqu’au 4 avril

Tutti Zahra Poonawala

Installation sonore interactive proposée en partenariat avec Mulhouse Art Contemporain.
Entrée libre, hall de la Fonderie.
Kunstapéro : jeudi 3 avril à 18h00
Des œuvres et des vins à découvrir : visite guidée suivie d’une dégustation de vins, en partenariat avec l’association Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle des Vins de France. Participation de 5 € / personne, inscription au 03 69 77 66 47 ou
kunsthalle@mulhouse.fr
Journée de découverte des métiers des arts visuels :
jeudi 10 avril de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00
L’occasion pour les étudiants et demandeurs d’emploi d’entrer dans les coulisses des métiers des arts visuels, de découvrir la mécanique d’une exposition et de rencontrer des professionnels. Un parcours de 2h (départ toutes les heures), en partenariat avec la HEAR (Haute Ecole des Arts du Rhin) et Sémaphore.
Renseignements et inscription obligatoire auprès de Sémaphore 03 89 66 33 13
Kunstprojection : jeudi 10 avril à 18h30
Une sélection de films expérimentaux issus de la collection de l’espace Multimédia gantner de Bourogne présentée en écho à l’exposition.
Entrée libre
RDV famille : dimanche 13 avril à 15h00
Une visite – atelier proposée aux enfants et à leurs parents.
A partir de 6 ans Gratuit sur inscription au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr
 
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Sous nos yeux (partie 2)

Un projet d’exposition proposé par Abdellah Karroum
(vidéo du Furet mulhousien)
jusqu’au 17 novembre 2013  à la Kunsthalle de Mulhouse.
Avec les oeuvres de :

Camille Henrot

Camille Henrot-grosse fatigue9 extrait

Née à Paris en 1978, elle vit et travaille à Paris et New York.
Le travail de Camille Henrot se développe depuis ces dix dernières années grâce à un examen minutieux de la nature et des cultures. Assumant l’héritage croisé des cultures populaires et des pratiques expérimentales, son travail s’empare des objets et des images qui constituent notre environnement immédiat. Ses oeuvres complexes résultent souvent d’une recherche approfondie.

Grosse fatigue

(2013) raconte l’histoire du monde en une succession de fenêtres sur l’écran d’un ordinateur sur un rythme très « slam ». À la fois anthropologue et collectionneuse, elle s’intéresse à l’origine des pyramides égyptiennes, aux pèlerinages en Inde, à la littérature, à la musique africaine. Elle opère ce qu’elle appelle un « dépliement intuitif du savoir» à travers une série de plans dévoilant les trésors renfermés dans les prestigieuses collections du Smithsonian Institute de Washington, plans eux-mêmes travaillés de l’intérieur par des images capturées sur internet et des scènes tournées dans des lieux aussi différents qu’une animalerie ou un intérieur domestique et qui apparaissent comme des pop up à la surface de l’écran.
Camille Henrot a reçu le prix du Lion d’argent pour la meilleure jeune artiste de la 55e Biennale de Venise.
Vidéo installation – 13’
Courtesy the artist and Kamel Mennour, Paris

Mustapha Akrim, Gabriella Ciancimino, Shezad Dawood, Ninar Esber, Patricia Esquivias, Pedro Gomez-Egana, Camille Henrot, Mohamed Larbi Rahali, Younès Rahmoun et Oriol Vilanova.

Ten Dirhams, 2013
Série de 4 peintures – Acrylique sur canevas – 200×110 cm
Courtesy de l‘artiste

Mustapha Akrim
Né en 1981, il vit et travaille à Rabat et Salé au Maroc.
Mustapha Akrim, jeune artiste originaire de Salé, fait partie de la jeune génération « Made in Morocco ». Ses œuvres questionnent la nature du travail. Il s’interroge sur le concept de travail, ses relations avec la jeunesse actuelle, le chômage, le marché de l’emploi et les changements constants de la société.
Comme il l’explique lui-même, son travail “met en place des chantiers de réflexion et de production qui réinventent le rôle de l’artiste comme citoyen”.
Les oeuvres présentées à La Kunsthalle représentent des billetsde banque illustrés par des scènes de travailleurs. Ce sont des images fortes et symboliques d’une certaine idée de la modernité, de la femme et de l’homme en pleine action…
Ces scènes bien connues des marocains sont ici réemployées comme des images de propagandes. Mustapha Akrim projette de re/présenter chaque décennie depuis les années 60 par un billet.
http://mustaphaakrim.blogspot.fr

Gabriella Ciancimino
Née en 1978 en Italie, elle vit et travaille à Palerme.
Gabriella Ciancimino se concentre sur les relations qui transforment l’oeuvre
d’art en un moment de rencontre ou de confrontation. Elle crée des Zones
Franches où des communautés différentes peuvent tisser des liens et explorer de nouvelles possibilités dans la diversité de leurs expressions.

The Flow of Flowers: “Cartographie Directionelle”, 2012
Composition of drawings, mixed media on paper (detail) – 400×320 cm
Courtesy of the artist and L’appartement22, Rabat, Morocco

Shezad Da wood
Né en 1974 à Londres, il y vit et travaille.
Shezad Dawood s’intéresse à la multiplicité des possibles liés à un jeu entre cultures, histoires et fictions. Il utilise le film, la vidéo et la peinture ; son travail est multimédia. Il questionne le processus de l’image, en train de se faire et se défaire, par l’utilisation de différents points de vue ou d’identification.

Ninar Esber
Née en 1971 à Beyrouth,
elle vit et travaille à Paris et Beyrouth.
Ninar Esber est artiste plasticienne et écrivaine.
Son travail propose une vision poétique du monde, avec le corps comme élément symbolique commun. En 2000, elle s’engage dans une démarche impliquant son corps dans des performances ou des films vidéo jouant sur une certaine lenteur, aux limites de l’immobilité. Les idées de suspens et
de teasing se trouvent confrontées à l’architecture (murs, tours, promontoires), aux objets quotidiens (étagères, tables, chaises) ou aux mythologies contemporaines (supers-héros, chanteurs ou acteurs populaires, pin up…). La performance constitue un élément décisif dans ses vidéos (les scènes sont filmées en temps réel, et ne font l’objet d’aucun montage, chaque scène étant constituée d’une performance exécutée en une seule prise).
Ninar Esber

Patricia Esquivias
Née en 1979 à Caracas,
elle vit et travaille à Madrid.
Patricia Esquivias crée des vidéos qui mixent images trouvées et histoires, anecdotes personnelles dans des récits qui véhiculent ses réflexions sur la culture contemporaine. Elle est généralement narratrice de ses films, dans lesquels elle réunit des clips vidéo, des images de magazines, des photos,
des dessins et d’autres petits objets. La caméra de Patricia Esquivias est souvent fixée devant un ordinateur portable et le spectateur ne voit que sa main faisant défiler des images numériques, lançant des vidéos ou insérant des images, tandis qu’elle parle.

 Pedro GÓmez-Egaña
Né en 1976 en Colombie,
il vit et travaille au Danemark et en Norvège.
Pedro Gómez-Egaña a recours aussi bien à la sculpture qu’à la vidéo, la photographie ou aux oeuvres in situ qui explorent notamment les liens entre mouvement et temporalité. Certaines de ses oeuvres consistent en des mises en scène complexes où les spectateurs assistent aux transformations de compositions sculpturales.
Son travail souligne également l’importance du temps dans les concepts de désastre, d’angoisse ou de catastrophe, si prévalant culturellement, tout en résistant à la logique du choc qui s’impose dans les médias. Il en résulte des oeuvres à la fois ludiques et fantomatiques, qui vont de la vidéo performative à la production théâtrale élaborée, avec ses dispositifs de réception soigneusement mis au point.
Anytime Now est l’histoire d’une suite d’accidents/de désastres
joués à l’aide de papiers découpés. Les trois films présentés
dans l’exposition rejouent un même scénario dans trois décors différents.

Anytime Now, 2008
Vidéo
Crédit et courtesy : Pedro Gómez-Egaña

 Mohamed La rbi Ra hali
Né en 1956 à Tétouan, il y vit et travaille.
Mohamed Larbi Rahali n’a pas de formation artistique bien qu’ayant fait un passage à l’école des Beaux-Arts de Tétouan au Maroc. Différents métiers lui ont permis de maîtriser plusieurs techniques : menuiserie, mécanique, métiers du bâtiment.
Sa passion est la mer, il a été marin pêcheur pendant une dizaine d’années. Dans sa ville de Tétouan, il récupère des boîtes d’allumettes, souvent jetées par les clients des cafés, qui deviennent le support de ses décors. Le fond des boîtes accueille paysages, portraits, dessins géométriques, collages.
Tous les sujets que lui inspirent la télévision, les discussions glanées, la ville au jour le jour, etc. peuvent devenir source d’inspiration et s’inscrire au fond d’une boîte qu’il a toujours en poche. Il raconte son quotidien, narre des histoires sur ces petites surfaces qui réunies, constituent un journal, un parcours à suivre.

Omri / ma vie, 1984-2009
Boites d’allumettes et objets – Dessin techniques mixtes
Crédit : l’artiste

Younès Ra hmoun
Né en 1975 au Maroc,
il vit et travaille à Tétouan.
Younès Rahmoun développe une oeuvre multiple, mêlant des influences provenant de son univers personnel, de ses origines, croyances et expériences. Déclinant un vocabulaire de chiffres, de couleurs et de formes, l’artiste crée des œuvres souvent esthétiques, d’où émane une quête d’universalité. Loin
de se restreindre à l’utilisation d’un seul et même médium, il explore avec curiosité les possibilités que lui offre son époque.
Sa pratique va ainsi de l’installation au dessin en passant par les nouvelles technologies et le multimédia.
Younès Rahmoun présente à La Kunsthalle, une nouvelle version de
«Zahra-Zoujaj» (fleur-verre), une oeuvre réalisée avec les Maîtres verriers de Meisenthal. Il tente de donner corps à l’immatériel, de donner matière à une philosophie, à un rapport au monde qui formule son être. Pour lui, la fleur est la
chose la plus belle qui soit. Elle naît, prend forme en silence…
Dans Zahra-Zoujaj, le point rouge représente une graine de la fleur, il est une métaphore du coeur qui lui-même est la source de tout acte humain.

Oriol Vilanova Né en 1980 à Barcelone, il vit et travaille à Paris.
Oriol Vilanova est diplômé en Architecture. Artiste et éditeur, sa pratique peut prendre différentes formes, elle se situe à la croisée de la performance, de la documentation et de la publication mais revêt toujours une dimension littéraire et romanesque, s’emparant de thèmes tels que l’immortalité, les relations entre le temps, la mémoire et l’histoire ou l’héroïsme – incarné selon lui, dans sa version moderne, par Donald Trump ou Michael Jackson.
Forjadores de Imperio (bâtisseurs d’empire) est une collection de 30 cartes postales collectées dans des marchés aux puces. Elles ont été publiées après la guerre civile espagnole (1939), sous le nom des bâtisseurs d’empire. Cette série de portraits du dictateur Francisco Franco et de son équipe révèle les personnages et l’image qu’ils ont voulu donner d’eux-mêmes. La liste devainqueurs de la guerre apparaît comme le portrait collectif d’une promotion. Cette galerie de portraits massivement diffusés par ceux qui se présentaient comme les Sauveurs, Libérateurs et Constructeurs d’une nouvelle utopie.
Oriol Vilanova la rattache à la réalité de la guerre civile espagnole et rappelle que l’armée nationale était alors constituée d’une escorte de presque 100000 soldats recrutés en Afrique du Nord et plus précisément dans le Rif marocain.

Sous nos yeux est un projet en plusieurs parties, composé d’expositions, de résidences d’artistes et de rencontres.
À Mulhouse, Abdellah Karroum, commissaire associé à La Kunsthalle en 2013, propose deux expositions, une émission de radio et de nombreuses nouvelles oeuvres. Le projet explore le vocabulaire d’un groupe d’artistes qu’Abdellah Karroum a baptisé, pour la première fois au Maroc, la « Génération 00 », et qui partagent une même approche
artistique en ce début de XXIème siècle. « 00 » renvoie à l’idée de rupture avec une histoire de l’art linéaire et favorise le dialogue entre l’Art et l’Histoire en replaçant chaque production dans son contexte d’une part et chaque artiste en tant que citoyen qui s’interroge sur des questions fondamentales telles que le mouvement, la résistance ou la liberté dans le monde, d’autre part. Issu d’un environnement culturel et social bien précis, le concept de Génération 00 a très vite été repris dans des projets de conférences sur plusieurs continents. Les problèmes soulevés par l’idée de « Génération 00 » dépassent le cadre de l’art et ne se limitent pas à une seule région du monde.
A La Kunsthalle Mulhouse, Sous nos yeux investit pour la seconde fois le même lieu d’exposition, faisant suite au premier volet présenté en début d’année 2013. Le troisième opus sera présenté début 2014 au MACBA, Musée d’Art Contemporain de Barcelone. La majorité des oeuvres de ce projet sont nouvellement produites et commandées par La Kunsthalle et le MACBA.
Sous nos yeux est imaginé comme un chantier exploratoire des formes d’exposition dont l’objet est de relier la production de chaque oeuvre à une proposition artistique comme une réponse qui positionne l’artiste dans le monde.
Le quotidien et l’immédiat interagissent avec l’histoire et le lointain. Le travail est déplacé de son lieu de production comme un geste vers son site d’exposition, comme une image ou la répétition de ce geste.
Sous nos yeux (partie 2) poursuit l’exploration du contexte d’émergence de l’oeuvre et des conditions de son exposition. Par opposition à la première partie dans laquelle les oeuvres définissaient un espace ouvert, dans ce deuxième volet, l’espace est construit, morcelé, et s’apparente à des pages successives et alignées. Dans une « mise en page » originale, associant l’idée d’un livre ouvert à celle d’un labyrinthe architectural, le spectateur a le choix de lire ou naviguer au gré des multiples « entrées » dans l’oeuvre.

Abdellah Karroum est chercheur et directeur artistique basé entre Paris, Rabat et Doha. Son travail concerne les questions de création d’espaces et le vocabulaire de l’art. En 2002, il fonde L’appartement 22, lieu de rencontre et d’exposition dont les premières expositions JF_JH interrogent la société. Ce lieu devient progressivement coopératif
dès 2004, associant des commissaires internationaux en
« Délégation Artistique » (Curatorial Delegation). En 2007,
L’appartement 22 étend ses activités vers la R22-radio. Abdellah Karroum a été commissaire associé aux biennales de Dakar en 2006, Gwangju en 2008. En 2009, il a organisé une proposition pour l’articulation d’oeuvres et de lieux pour la
3e Biennale de Marrakech. Il est Directeur artistique du Prix International d’Art Contemporain de la Fondation Prince Pierre de Monaco depuis 2012, et commissaire associé pour La Triennale au Palais de Tokyo de Paris et directeur
artistique du projet « Inventer le monde-l’artiste citoyen », de la Biennale du Bénin 2012. Il est, depuis juin 2013,
Directeur du Mathaf : Arab Museum of Modern Art, Doha (Qatar).
Heures d’ouverture Coordonnées
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h La Kunsthalle Mulhouse / La Fonderie
Samedi et dimanche de 14h à 18h Centre d’art contemporain
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h 16 rue de la Fonderie
Fermé lundis, mardis et le 1er novembre 2013 68093 Mulhouse Cedex
Entrée libre tél : + 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
Kunstapéro
Jeudis 3 octobre et 7 novembre à 18h00
Concert de l’OSM • Électron Libre
Vendredi 4 octobre à 20h00 à La Kunsthalle
Plus loin que la misère, il nous faut regarder
Sous les yeux d’un architecte
Conférence de Philippe Rahm
Jeudi 10 octobre à 19h00
Kunstdéjeuner
Vendredi 11 octobre à 12h15
Kunstprojection
Jeudi 14 novembre à 18h30
Écrire l’art
Lecture-performance de Michaël Batalla
Dimanche 17 novembre à 15h00
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, Michaël Batalla, poète,
s’immerge dans l’univers de Sous nos yeux et compose autour des oeuvres
exposées. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores,
textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les
oeuvres au travers du langage spécifique de l’écrivain

Play & Replay, première biennale de la photo à Mulhouse

Le temps fort de la première biennale de la photographie organisée à Mulhouse par l’association L’Agrandisseur se déroulera du 15 au 22 juin.

 
La Biennale de la photographie de Mulhouse est née de la volonté de rapprocher le public de la photographie lors d’un temps fort et fédérateur. A partir du Musée des Beaux-arts, les expositions se déploient dans différents lieux culturels mulhousiens et sont complétées par des installations in situ, ainsi que par un programme de projections et rencontres avec les photographes.
La programmation défend des artistes internationaux, avec la volonté de découvrir de nouveaux talents autour d’une thématique à chaque fois renouvelée.
Les photographes de l’édition 2013 se positionnent dans l’ère numérique et questionnent la légitimité des différents usages de la photographie à travers un regard lucide porté sur nos sociétés
contemporaines et leurs développements.
L’une des caractéristiques de la photographie à l’ère numérique est l’usage de processus post-photographiques. Les artistes jouent et rejouent avec des photographies déjà existantes, les leurs ou celles des autres. Il est courant de
« rebattre les cartes
de son oeuvre », de s’approprier des images connues ou anonymes pour en
déplacer la signification, ou encore rendre compte de projets utopiques. Avec cette première édition ce sont les enjeux mêmes du médium photographique qui sont interrogés au sein de pratiques émergentes.
Play & Replay met en jeu les notions de circulation des images, mais aussi de
partages, d’échanges et de découvertes.
La Biennale de la photographie de Mulhouse 2013 présente les expositions et performances de Dorothée Baumann (CH), Isabelle Le Minh (FR), Cristina de Middel (ES), Michel François (BE), Nathalie Wolff (FR) et Matthias Bumiller (DE), Laura Martin (FR) et Marie Quéau (FR).


Des soirées de projections permettront de découvrir des photographes prometteurs ou

déjà confirmés, parmi eux le collectif Exposure12 (DE), les étudiants de la HEAR – Haute école des arts du Rhin ou encore Joachim Schmid et Tiane Doan na Champassak.
La Biennale a lieu les années impaires, en alternance avec la Biennale d’art contemporain Mulhouse 00.
La direction artistique et le commissariat des expositions sont assurés par
Anne Immelé, photographe, docteur en art et
enseignante en photographie.
 Le lancement de la manifestation a eu lieu cette semaine au Musée des beaux-arts. Mulhouse a une histoire avec la photographie, comme l’a rappelé Anne Immelé, initiatrice de l’association L’Agrandisseur et commissaire d’exposition de la première biennale de la photographie. À travers notamment Adolphe Braun qui, au XIXe siècle, avait développé une entreprise de reproduction de photos pour collecter des fleurs qui servaient de motifs pour les tissus fabriqués dans les entreprises textiles de la région. Plus tard, la photographie a trouvé sa place au sein de l’AMC dirigée par Paul Kanitzer et plus récemment encore, la Filature, scène nationale, a accordé une place privilégiée à l’image dans sa galerie. D’autres institutions et structures privées comme la Kunsthalle, centre d’art contemporain de Mulhouse ou la galerie Hors-Champs sont des structures qui font la part belle à la photographie contemporaine. Ces lieux sont des partenaires privilégiés de cette première biennale qui a choisi pour thème
« Play & Replay ». « Volver », de Mexico à Mulhouse
Objectif de cet événement : promouvoir des photographes de renommée internationale, exposer des jeunes artistes émergents, défendre une dimension esthétique forte et réfléchir au rôle de l’image dans la société, tout en touchant un public large. Après une première entrée en matière avec l’affichage dans divers quartiers de la ville de photographies de Michel François, la biennale s’invite au Musée des beaux-arts. L’association Mac (Mulhouse art contemporain) a édité à 900 exemplaires une photographie de Michel François intitulée Volver ,
 créée spécialement pour la biennale. Ces reproductions sont offertes aux visiteurs qui passent au musée.
Il s’agit de la reproduction de deux sculptures sur le campus universitaire de Mexico City. Un endroit qui était un terrain vierge dans les années soixante-dix, sur lequel on a disposé à l’époque une série de sculptures monumentales modernistes.
« Depuis, la végétation a repris le dessus, c’est devenu un immense terrain vague à l’abandon, fréquenté par des marginaux, une zone où il y a de la drogue, de la prostitution et les sculptures sont devenues un support à graffiti »,
indique le photographe qui joue et rejoue avec l’évolution du statut de ces œuvres mais aussi leurs formes géométriques. Les visiteurs découvriront au rez-de-chaussée de la Villa Steinbach, des photos prises à Mulhouse, sur les lieux où sont affichées d’autres images de l’artiste qui expose donc simultanément à Mulhouse et à Mexico.
Le Musée des beaux-arts accueillera trois autres artistes dans le cadre de la biennale, à partir du 15 juin.

représentants des structures participantes à la Biennale de la photo

Photographier l’aura Dorothée Baumann, jeune photographe suisse, s’est immergée dans un centre de recherche fondamentale en neurosciences, le Brain & behaviour laboratory (BBL) de Genève. En marge de l’exposition qui lui est consacrée, elle invitera également le spectateur à se faire photographier à son tour « par un appareil de photographie d’aura ». Ces portraits polaroïds seront inclus dans l’accrochage.
Cristina de Middel, photographe d’origine espagnole, vit à Londres et travaille pour la presse et des ONG. On pourra découvrir son exposition The Afronauts, série d’images créées à partir d’un fait réel : le projet d’un programme spatial mis en place en Zambie en 1964… Ce programme avait pour but d’envoyer sur la lune dix chats et douze astronautes, il n’a jamais été réalisé, faute d’argent. L’artiste a réalisé, à partir de la documentation qu’elle a collectée, la reconstitution photographique poétique de ce rêve avorté. Elle a conçu les personnages, les costumes, les décors, sans jamais mettre les pieds en Zambie…
Troisième artiste dont on découvrira le travail au dernier étage du musée :
Isabelle Le Mihn qui présentera divers travaux dont une série de photos Trop tôt, trop tard, les peintures Lointain si proche qui posent la question de l’original et de la copie, une série intitulée Les Liseuses , portraits de femmes réalisés en studio au début du XXe siècle et détournés par l’artiste…
La biennale propose beaucoup d’autres rendez-vous aux curieux d’images et de leurs détournements.
Le magazine Novo (à consulter en ligne ou à emporter chez soi )consacre un hors-série à cet événement, disponible dans tous les lieux culturels de la région.

 Affichage urbain
14 juin – 15 septembre
Michel François (BE)
Galerie de la Bibliothèque Grand-rue
14 juin – 15 septembre
Nathalie Wolff (FR) et Matthias Bumiller (DE), Le troisième but // Spiel auf zwei Tore
Galerie Hors-champ
14 juin – 7 juillet
Laura Martin (FR), Mutiraõ – une résidence à São Paulo
La Vitrine
14 juin-7 juillet
Marie Quéau, This is for fight / this is for fun
Exposition associée : La Kunsthalle
Daniel Gustav Cramer avec  TEN WORKS
31 mai-26 août
Programmation croisée : Galerie de la Filature
Cyril Hatt – Nicolas Lelièvre – Jacques Perconte BLOW UP
du 2 mai au 7 juillet

texte presse + emprunté à Frédérique Meichler

photos presse + 2 photos de l’auteur (4 + 5) .

 

Week-end de l’art contemporain en Alsace

16 + 17 mars 2013

 
 
Chaque année, le réseau des lieux d’art contemporain en Alsace vous propose au printemps le Week-end de l’art contemporain. Foisonnement de propositions artistiques : expositions, rencontres, ateliers, concerts,performances, projections…
autant d’événements singuliers qui rythment la vie culturelle alsacienne du troisième week-end de mars. Parcours en bus gratuit Pour les curieux, possibilité de profiter d’un parcours en bus gratuit le dimanche au départ du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
Pour les passionnés, un fil rouge, création artistique originale offerte par les structures participantes, invite à une expérience unique.
Pour informations et réservations
L’accès au bus est gratuit dans la limite des places disponibles.
Inscrivez-vous jusqu’au 12 mars :
+33 (0)3 88 58 87 55 info@artenalsace.org
Parcours vers le Haut-Rhin
Fahrt Richtung SüdEN
Rendez-vous | Abfahrt
9h CEAAC
Espace Lézard
La Filature
La Kunsthalle possibilité de se restaurer sur place
Essen im Cafe vor Ort CRAC Alsace
FABRIKculture
18h30 Arrivée prévue à Strasbourg
Parcours vers le Bas-Rhin
Fahrt Richtung NordEN
Rendez-vous | Abfahrt 9h La Filature
Schaufenster
Frac Alsace
Musée Würth France Erstein
possibilité de se restaurer sur place Essen im Cafe vor Ort
Stimultania
Musée d’art moderne et contemporain
Le dimanche 17 mars, dans le cadre du Week end de l’art contemporain en Alsace,
Kerwin Rolland, artiste qui travaille le son, interviendra sur les ondes de
Radio Campus Mulhouse pour proposer à l’écoute des pièces sonores créées par des artistes contemporains (ni musiciens, ni spécifiquement spécialistes du sonore). Il racontera les intentions, les conditions de création, et les moyens parfois surprenants utilisés pour produire ces oeuvres sonores.
Les Événements samedi 14 mars 2013
Strasbourg
Stimultania
14h visite guidée de l’exposition
16h visite guidée de l’exposition
19H apéro-mix de clôture : DJ et Hots dogs
Syndicat Potentiel
14h u19h présentation d’éditions et découverte de R-Diffusion Strasbourg, Réseau de diffusion d’ouvrages et revues d’art contemporain & Extension urbaine de l’exposition Erstein Musée Würth France Erstein
16h, visite guidée « transcendantaliste » avecles compagnies Le Talon Rouge et Des Châteaux en l’air. Parcours original et décalé dans les salles d’exposition (durée 1h).
15h30 visite accompagnée par un artiste de l’exposition |
Schaufenster
17h30 vernissage de l’exposition avec présentation des éditions originales 18h30 performance « Histoire de l’art » de Julie Vayssière, durée 15 min
Colmar Espace Lézard
14h30 Lézatelier de Mme Villaume (durée 3h)
Accessible sur réservation au Lézard
Mulhouse
La Kunsthalle  
La Filature-Scène Nationale  
Musée des Beaux-Arts
13h45 à 17h Dialogues N°8 : Regards croisés à l’occasion des expositions :
Walter Niedermayr,
Appareances ; Lendemains de lumière et
Sous nos Yeux (partie 1).
Le public est invité à parcourir trois lieux et à discourir autour des questions du paysage. . 13h45 RDV à la Filature
15h RDV au Musée des Beaux-Arts
16h RDV à la Kunsthalle
Possibilité de rejoindre le groupe à tout moment
La Kunsthalle
15h Visite guidée de l’exposition
Ateliers pédagogiques d’arts plastiques 14h-15h + 15h-16h + 16h-17h
atelier « parents-enfants » (de 5 à 12 ans)
17h vernissage autour de l’oeuvre de Patrick Corillon de la collection du Frac Alsace au Centre de Ressources
Altkirch CRAC Alsace 16h Visite guidée de l’exposition + performance de
Guillaume Barth

Les Événements DIMANCHE  15 mars 2013

Strasbourg

MAMCS (Musée d’art moderne et contemporain)
15h + 16h « rencontre-atelier à deux voix » autour de l’oeuvre La nuit de Vincent Bioulès. Mini-ateliers et discussions pour révéler (un peu) la magie de cette oeuvre monumentale de 1978. Cette animation s’adresse aux participants du circuit en bus
Stimultania
14h visite guidée de l’exposition
16h visite guidée de l’exposition
18h apéro-concert de Chausse Trappe + Réveil des Tropiques (noise rock)
Paf : 5 euros

Syndicat Potentiel
14h à 19h présentation d’éditions et découverte de R-Diffusion Strasbourg,
Réseau de diffusion d’ouvrages et revues d’art contemporain & Extension urbaine de l’exposition

Erstein Musée Würth France Erstein
11h visite guidée (traditionnelle) en allemand (traditionnelle)
14h visite guidée « transcendantaliste » avec les compagnies Le Talon Rouge et Des Châteaux en l’Air. Parcours original et décalé dans les salles d’exposition. |
15h30 visite guidée (traditionnelle) en Français

Sélestat Frac Alsace

11h ”It’s a little world“,
Performance de Giulia Francini et Inès Sassi (actrice : Claire Aprahamian)
Performance 15h « Émetteur / Récepteur », performance d’Agathe Berthaux et Iris Yolal  Performance 15h30 visite accompagnée par un artiste de l’exposition

Mulhouse
La Kunsthalle
11h visite guidée apéritive
15h visite guidée de l’exposition
Führung 16h Lecture-performance de Jean-Michel Espitallier

Hégenheim FABRIK culture
11h vernissage en présence des artistes
Vernissage 16h30 visite guidée de l’exposition
Saint-Louis
Forum de l’hôtel de ville 14h-18h rencontre avec l’artiste

CRAC Alsace

15h visite guidée de l’exposition + performance de Guillaume Barth
téléchargez le programme ici
 

Sous nos yeux (partie1) Kunsthalle Mulhouse

 

Sous nos yeux

 
Sous nos yeux est un projet en plusieurs parties fait de rencontres, d’expositions et de publications. La proposition curatoriale explore des démarches artistiques comme autant d’écritures et d’inventions de matériaux. La petite histoire inscrit chaque oeuvre entre un lieu spécifique d’investigation et un espace commun d’intervention. Cette correspondance se révèle, dans le projet Sous nos yeux (partie1), tel un fil rouge, et prend la forme d’un rapprochement entre les montagnes du Rif, comme exemple géographique et La Kunsthalle de Mulhouse, son histoire, ses activités et sa fréquentation. Que le lieu d’investigation retenu par l’artiste soit réel ou virtuel, il nous amène à lire et penser les idées des oeuvres dans la grande histoire. C’est avec cette perspective, certes expérimentale, que le projet Sous nos yeux associe les artistes, les chercheurs et les professionnels de l’art et d’autres sciences humaines, inscrivant la notion d’oeuvre aux côtés des autres productions de la civilisation. Cette première partie se déploie entre divers lieux physiques, investis par les productions artistiques, dont La Kunsthalle est le quartier général.
La R22 radio est associée au projet comme un espace de dialogue, encadré par l’écrivaine et artiste Georgia Kotretsos, en collaboration avec la radio universitaire de Mulhouse (Radio Campus). R22 radio : www.radioapartment22.com
Radio Campus Mulhouse : www.radiocampusmulhouse.fr
 Abdellah Karroum est chercheur et directeur artistique basé entre Cotonou, Paris et Rabat. Son travail concerne les questions de création d’espaces et le vocabulaire de l’art. Commissaire invité à La Kunsthalle Mulhouse, Abdellah Karroum travaille sur le projet Sous nos yeux qui se poursuit au MACBA, Musée d’Art Contemporain de Barcelone en 2014.
Abdellah Karroum



 Adel Abdessemed (voir  Decor aux Unterlinden ) étudie tout d’abord à l’École des Beaux-Arts d’Alger. Il quitte l’Algérie en 1995 puis étudie à l’École des Beaux- Arts de Lyon. Il obtient une bourse d’artiste qui lui permet de se rendre à New York et d’y exposer en 2001. Il utilise la vidéo, la sculpture, la photographie et le dessin. Il met à l’épreuve les limites sociales, culturelles et politiques aussi bien dans les sociétés musulmanes qu’occidentales. Son travail aborde le thème de l’exil depuis son départ précipité d’Alger et de l’École des Beaux-Arts, le jour même de l’assassinat de son directeur, lors de la guerre civile des années 1990. La liaison qu’il entretient avec le monde témoigne d’une réalité malade de violences et d’exodes. La référence à Ulysse et à la Méditerranée est une constante dans son oeuvre. L’art est une « porte de sortie ». Son travail propose un langage de la transgression pour briser les tabous liés au corps et aux idéologies.
Les Mappemondes
Les Mappemondes Adel Abdessemed

 Elles sont réalisées avec le recyclage de métaux, boîtes de conserve et autres produits de consommation de masse. La carte est faite de l’assemblage de ces morceaux imprimés, marqués, pour reconstituer un monde « pris en otage par la publicité ». La Mappemonde proposée pour Sous nos yeux, composée d’océans rouges et de continents rouges, est d’une violence silencieuse. L’artiste invente un vocabulaire, dans lequel le concept d’oeuvre d’art implique celui de responsabilité. A.K.
Gabriella Ciancimino Née en 1978 à Palerme en Italie, elle y vit et travaille. Après avoir étudié la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Palerme, Gabriella Ciancimino participe en 2003 à la création du collectif d’artistes UAU (United Artists Unknown). A cette occasion s’éveille son intérêt jamais démenti pour l’interaction entre les cultures et qui joue un rôle déterminant dans sa pratique. Elle se concentre sur les relations qui transforment l’oeuvre d’art en un moment de rencontre ou de confrontation. Elle crée ainsi des Zones Franches où des communautés différentes peuvent tisser des liens et explorer de nouvelles possibilités dans la diversité de leurs expressions. Son travail s’articule autour d’actions in situ et d’oeuvres collectives intégrant plusieurs médias (vidéo, musique, installation, dessin, graphisme, photo). Elle a exposé à l’American Academy de Rome (2009), au RISOMuseo d’Arte Contemporanea della Sicilia de Palerme (2010), à L’appartement 22 de Rabat (2010). Elle a contribué au Volume 1 du projet « Sentences on the banks and other activities » à Amman en 2010, ainsi qu’au « Projet pour le pavillon marocain de la 54e biennale de Venise » en 2011, et a participé à la biennale du Bénin en 2012. Plusieurs de ses oeuvres ont été acquises par des collections publiques comme le Museo del Novecento de Milan ou le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille. Le Jardin de la Resistance, 2013 Une oeuvre qui se développe depuis la première résidence réalisée par l’artiste dans le Rif, notamment en relation avec la coopérative de femmes Noua’Rif en 2011. À Mulhouse, Gabriella Ciancimino mène une recherche sur l’histoire des résistances et propose des productions collectives, en collaboration avec différents groupes d’étudiants, d’artistes ou de personnes de la vie associative. A.K

 Badr El Hammami Né en 1979 au Maroc, il vit et travaille à Valence en France. Arrivé en France en 2001, Badr El Hammami est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Valence depuis 2009. Badr El Hammami expérimente de façon poétique le concept de frontière autour d’un ensemble d’installations, textes, photographies, vidéos et performances. Il questionne cette notion arbitraire sans laquelle l’étranger ne serait pas. Son statut d’étranger en France lui permet une lecture paradoxale des cartes et des territoires. Lorsque Badr regarde une carte, il ne voit pas « des pays juxtaposés, ni des formes », mais « un réseau de lignes, une forme rhizomique qui connecte tous les territoires ».
Cote a Cote, 2012, série de photographie et d’objets Cette première oeuvre photographique a été réalisée en dialogue avec les vendeurs ambulants, en majorité des Sénégalais en transit, dans les rues de Rabat. Lors de sa résidence à Mulhouse, l’artiste produit une « pièce » en relation avec la monnaie d’échange dans le Rif des années franquistes espagnoles, notamment en circulation dans la zone de Melilla. Cette oeuvre fait écho à la première, dans un devenir figé. A.K.

 Pedro Gómez-Eg aÑa Né en 1976 en Colombie, il vit et travaille au Danemark et en Norvège. Pedro Gómez-Egaña est un artiste colombien. Il a étudié la composition musicale et les arts plastiques au Goldsmiths College de Londres et à l’Académie Nationale des Arts de Bergen, ainsi que dans le cadre du programme national de recherche norvégien sur les arts. Pedro Gómez-Egaña a recours aussi bien à la sculpture qu’à la vidéo, la photographie ou aux oeuvres in situ qui explorent notamment les liens entre mouvement et temporalité. Certaines de ses oeuvres consistent en des mises en scène complexes où les spectateurs assistent aux transformations de compositions sculpturales. Son travail souligne également l’importance du temps dans les concepts de désastre, d’angoisse ou de catastrophe, si prévalant culturellement, tout en résistant à la logique du choc qui s’impose dans les médias. Il en résulte des oeuvres à la fois ludiques et fantomatiques, qui vont de la vidéo performative à la production théâtrale élaborée, avec ses dispositifs de réception soigneusement mis au point. Anytime Now, 2008, vidéo Réalisée à L’appartement 22, Rabat. Le film, conçu au départ comme une performance pour caméra, est réalisé en extérieur sur le seuil de l’espace d’exposition. Pendant le tournage, le projet est dérouté par un événement extérieur qui rattrape le scénario initial : les cris des manifestants qui se lèvent au milieu de la performance, occupent le champ sonore de l’oeuvre et la ramène à la réalité du lieu de production et de son contexte politique. A.K.

 
 Younès Rahmoun Né en 1975 au Maroc, il vit et travaille à Tétouan. Younès Rahmoun est l’un des artistes les plus actifs de la «génération 00s» au Maroc. Cette génération développe un vocabulaire artistique inspiré des réalités sociales des années d’alternance politique et de transition démocratique dans le Maroc des années 2000, et dans le contexte global de l’art auquel ils participent. Depuis sa sortie d’école en 1999, il expérimente et pratique les interventions dans le paysage pastoral du Rif, comme dans l’oeuvre « Tammoun » ou « Ghorfa », et dans les musées, à l’instar de l’exposition « l’objet désorienté » organisée par Jean-Louis Froment, dans une réflexion sur le passage de l’art « de l’esthétique à l’éthique ». Il développe une oeuvre multiple, mêlant des influences provenant de son univers personnel, de ses origines, croyances et expériences. Déclinant un vocabulaire de chiffres, de couleurs et de formes, l’artiste crée des oeuvres souvent esthétiques, d’où émane une quête d’universalité. Loin de se restreindre à l’utilisation d’un seul et même médium, il explore avec curiosité les possibilités que lui offre son époque. Sa pratique va ainsi de l’installation au dessin en passant par les nouvelles technologies et le multimédia. Younès Rahmoun présente une cartographie de la Ghorfa, et des productions réalisées en amont ou après la réalisation de l’oeuvre comme espace architectural dans les montagnes du Rif. L’artiste propose une intervention pour inscrire les lignes de son parcours dans un aller/retour entre le paysage initial de son oeuvre et l’espace urbain de son exposition. A.K.

 
 LMDP dont l’idée est de n’en avancer aucune, s’est joint par cette disposition naturelle à la proposition Sous nos yeux d’Abdellah Karroum et la Kunsthalle Mulhouse. Espérant ainsi aller voir de plus près encore cette condition des évidences et de leurs contraires, qui interroge aux yeux du groupe le matériau même du travail de l’art. LMDP est une forme de petit poème pour dire aussi que dans cette posture de travail tout se résout dans la possibilité de l’oeuvre. Abdellah voulait qu’on voit Marrakech, finalement tout le monde se verra à Mulhouse !
visites guidées, Kunstapéro, visites d’enfants etc … à voir sous Kunsthalle
photos courtoisie Kunsthalle
sauf la 2 et la dernière

Cours Publics – Thème 2013 : L’ART IMMATERIEL

Vous avez apprécié les cours du Louvre en 2012, vous êtes impatient de connaître les nouveautés de 2013, en voici le programme, présenté par Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle et Isabelle Lefèvre de l’Université de Haute Alsace.
Cours Publics est un cycle de cours proposé conjointement par le Service Universitaire de l’Action  Culturelle de l’Université de Haute-Alsace, la Haute école des arts du Rhin et La Kunsthalle.
Autour d’une thématique, quatre intervenants présentent un courant artistique, un pan de l’histoire de l’art permettant de re-contextualiser la création contemporaine.
Les cours, assurés par des personnalités universitaires ou du monde de l’art sont ouverts à tous, sur inscription.
Thème 2013 : L’ART IMMATERIEL
Depuis le XXème siècle, des artistes tendent à faire disparaitre la matière de l’oeuvre. Quels sont les mouvements, les formes qui incarnent cette évolution immatérielle de l’art ? Quels perceptions et rapport à l’oeuvre cette dématérialisation induit-elle ?
Cycle thématique de 4 séances de 1h30 heure de 18:30 à 20:00 – La Fonderie / Grand Amphithéâtre
1 – Jeudi 14 février 2013 / Les situationnistes : au-delà de l’art ?
par Patrick Marcolini

2 – Jeudi 7 mars 2013 / L’art performance : débordements et immatériel par Michel Collet
3 – Jeudi 14 mars 2013 / Exposer l’immatériel par Mathieu Copeland
4 – Jeudi 21 mars 2013 / Des révélations autour d’une collection invisible ! par Béatrice Josse
Jeudi 14 février 2013 : Les situationnistes : au-delà de l’art ? par Patrick Marcolini
Le mouvement situationniste, lorsqu’il apparaît au début des années 1950, a pour ambition de transférer les capacités de création des artistes à l’ensemble de la population, et de les exercer non plus sur des oeuvres mais sur la vie quotidienne elle-même.
Cela est toutefois impossible à réaliser sans une révolution qui sortirait les masses de la passivité où les maintient le capitalisme avancé. Dans ces conditions, quel statut donner aux activités du mouvement : art politique, art sans oeuvres, art contextuel ? Ou bien s’agit-il d’un dépassement de la sphère artistique elle-même ?
Patrick Marcolini est conservateur de bibliothèque, docteur en philosophie et chercheur à l’Université de Toulouse II-Le Mirail. Il a publié Le mouvement situationniste. Une histoire intellectuelle (éditions L’Echappée, 2012).

Jeudi 7 mars 2013 : L’art performance : débordements et immatériel par
Michel Collet
La performance constitue une référence essentielle de l’art contemporain. Son histoire turbulente est aujourd’hui en cours de réévaluation. Historiquement rebelle aux tentatives d’assignation, la performance produit des gestes prodigieux ou si dérisoires parfois qu’ils peuvent être confondus avec le banal de la vie. Au centre de cet art immatériel : l’action. Nous nous attacherons à relever les lignes de sens qui traversent la performance comme art dé-spécialisé, véritable nébuleuse, née il y a un siècle avec les Futuristes et Dada et dont la vitalité étonnante est aujourd’hui réactivée par de nouvelles propositions…
Michel Collet est théoricien, il est responsable du Pôle Corps de l’artiste à l’ISBA Besançon. Performeur & curateur de nombreux événements en performance notamment de Locus Metropole en Europe, et à New York il est responsable avec Patrice Lerochereuil d’un événement dédié à l’art action, intitulé Blago Bung, à la Fondation Emily Harvey.

BlagoBung-performance-de-Lary-Litt-NY-2010-Balgo-Bung-Event

Jeudi 14 mars 2013 : Exposer l’immatériel par Mathieu Copeland
A travers ses projets d’exposition Mathieu Copeland s’intéresse à la dimension immatérielle et éphémère des oeuvres. Ne produisant pas de traces, ces oeuvres n’existent que dans le temps nécessaire de leur perception et de leur interprétation. Leur pérennisation n’est effective qu’en se fixant dans la mémoire. En outre, elles renégocient les rapports avec le spectateur et le lieu.
Mathieu Copeland, commissaire d’exposition indépendant, cherche à subvertir le rôle traditionnel des expositions. Il est notamment co-commissaire de « VIDES, Une Rétrospective – 2009 » au Centre Pompidou Paris et à la Kunsthalle de Bern, il a organisé de nombreuses expositions dont « Soundtrack for an Exhibition » et « Alan Vega » au Musée d’Art Contemporain de Lyon, « Une Exposition Chorégraphiée » à la Kunsthalle de St Gall (CH) et à La Ferme du Buisson à Noisiel (FR), et a initié les séries « Exposition
parlée », et « Exposition à Être Lue ».
Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps (1959)

Jeudi 21 mars 2013 : Des révélations autour d’une collection invisible ! par Béatrice Josse
En proposant l’acquisition d’oeuvres protocolaires et performatives, le Fonds régional d’art contemporain de Lorraine tente de revendiquer le peu de place laissé aux pratiques éphémères dans les collections alors même qu’elles ont une longue histoire derrière elles. Comment acquiert-on une performance, quelles sont les contraintes de conservation et comment les montre-ton ?
Autant de questions que vous vous posez sans jamais avoir eu de réponse.
Béatrice Josse est directrice du FRAC Lorraine. Avec une large place faite aux pratiques performatives, aux oeuvres protocolaires, la collection du Frac Lorraine constitue un véritable espace de réflexion et d’expérimentation, ouvert à la danse comme au cinéma.
Modalités d’inscription
Inscription uniquement par courrier auprès du Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace –
Maison de l’Etudiant – Campus Illberg -1, rue Werner 68100 Mulhouse
Tarif plein : 25 euros / tarif réduit 10 euros pour l’ensemble des conférences.
Bulletin téléchargeable ici : Bulletin d’inscription cours publics 2013 ou
sur : www.kunsthallemulhouse.com  (à venir)
Pour tout renseignement concernant l’inscription s’adresser au Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de
Haute-Alsace : 03 89 33 64 76 / isabelle.lefevre@uha.fr
 

Ça vous regarde

En 2013, le Frac Alsace fête ses trente années d’activité et met à l’honneur les œuvres de sa collection en lançant dès novembre 2012 un programme intitulé Elsass Tour.
Ce programme propose pendant 14 mois plus de 30 expositions et rendez-vous artistiques sur l’ensemble du territoire alsacien.

Bernard Calet, Constructions mobiles Frac Alsace

 
À cette occasion, La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace ont choisi de s’associer et d’accueillir pendant toute une année universitaire trois oeuvres de la collection du FRAC Alsace.
L’exposition Ça vous regarde regroupe les œuvres de Bernard Calet, Constructions mobiles, de Gérard Collin-Thiébaut, Distributeur automatique de Carnets d’images et d’Alain Séchas, Le chat bowling.

 
De 2012 à 2013, tout comme les Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) de chacune des 22 autres régions de France métropolitaine et de la Réunion, le Frac Alsace fête son 30e anniversaire.
L’action d’un Frac se déploie en priorité dans sa région, et pour cet anniversaire, en parallèle de manifestations collectives des Frac à l’échelle nationale et internationale, le Frac Alsace met à l’honneur les œuvres de sa collection en lançant dès novembre 2012 un programme intitulé Elsass Tour.
Alain Séchas le Chat Bowling collection FRAC Alsace

Pensé comme une tournée artistique fédératrice, allant à la rencontre des publics, ce programme propose pendant 14 mois plus de 30 expositions et rendez-vous artistiques sur l’ensemble du territoire alsacien. Elsass Tour permettra ainsi d’embrasser la diversité et la richesse de l’art contemporain : un art vivant, dont la recherche esthétique reflète l’engagement dans le monde d’aujourd’hui. Mais Elsass Tour, c’est aussi une dynamique d’engagement et de partage de valeurs avec plus de 30 acteurs culturels régionaux, appartenant au milieu universitaire et scolaire (lycées, collèges, écoles), au milieu associatif et autres bibliothèques, médiathèques, centres culturels et musées. Car tous réunis, le Frac Alsace et ses partenaires mutualisent la totalité des circuits d’enseignement, de production et de diffusion de l’art contemporain en Alsace.
Alain Sechas Le chat Bowling

Elsass Tour est une ambitieuse mise en partage de la collection et des savoir-faire du Frac Alsace en même temps que l’affirmation de son lien au territoire, pour célébrer 30 années de soutien aux artistes, 30 années de circulation des œuvres et 30 années de proximité avec les publics. Que soient ici remerciés les soutiens institutionnels du Frac, ces acteurs culturels partenaires, ainsi que toutes leurs équipes impliquées dans la mise en œuvre de l’Elsass Tour.
 
Elsass Tour

 
En octobre 2013, en prolongement de ce projet territorial, s’ouvrira Pièces Montrées, vaste projet institutionnel d’exposition conçu à partir de la collection du Frac Alsace, en partenariat avec le Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg (MAMCS), le Musée Historique de la Ville de Haguenau / Chapelle des Annonciades et la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis.
La collection du Frac Alsace comporte environs 1000 oeuvres,provenant de près de 500 artistes, régionaux, nationaux, internationaux. 30 % de cette collection sont présentés dans divers lieux de culture, musées, bibliothèques, médiathèques, écoles, centres d’art….

Il y a trente ans naissaient dans le paysage culturel français les Frac. Les Frac ont été conçus comme un dispositif d’aménagement culturel du territoire visant à multiplier en région les rencontres entre l’art contemporain et la population.
Structures légères et réactives, ils sont une manière efficace et unique d’aller au plus près des publics et de soutenir la création d’aujourd’hui. L’idée force était que ces collections constituées au fil du temps soient nationales, internationales et en mouvement, au service d’une région et dans un esprit de rayonnement sur tout leur territoire : centres d’art, écoles d’art et musées mais surtout établissements scolaires et universitaires, services publics, monuments historiques, hôpitaux, prisons…

Frac Alsace

En 30 ans, les 23 Fonds régionaux d’art contemporain ont acquis plus de 26 000 oeuvres représentant environ 4 200 artistes (dont 56,5% français). Chaque année, l’ensemble de leurs projets (480 en 2010) s’adresse à plus d’un million de personnes.

Avec le soutien de l’Etat et des collectivités territoriales qui en assurent elles-mêmes la maîtrise d’ouvrage, les Frac sont engagés dans la réalisation de nouveaux équipements confiés à des architectes de renommée internationale. Le Frac Alsace bénéficie en plus du soutien de la ville de Sélestat.

Les 23 Fonds Régionaux d’art contemporain sont réunis dans une entité « Platform »

autres projets et rendez-vous du FRAC Alsace, dans le cadre de ses 30 ans

Le deuxième rendez-vous des 30 ans se tiendra dans l’ensemble des régions à partir du printemps 2013 et par chapitres successifs. Le trentième anniversaire des Frac leur donne l’opportunité d’affirmer leur présence et leurs missions en régions. A cette occasion, chaque Frac donnera une carte blanche à un créateur qui choisira des oeuvres parmi sa collection et inventera un dispositif original (scénographique ou performatif, matériel ou immatériel) pour les présenter.
Cette invitation témoigne de la volonté des Frac de montrer combien l’artiste est au coeur de leurs activités, de la collection à la production d’oeuvres, en passant par l’exposition, la médiation et la diffusion. Les propositions conçues par les créateurs invités seront montrées dans un premier temps en région.

Dans un second temps, ces propositions seront réunies à l’occasion d’une exposition collective qui constituera le troisième rendez-vous des 30 ans. Cette exposition nationale, la première du genre à associer tous les Frac en un seul site, ouvrira ses portes à Toulouse, au Musée d’Art Moderne et Contemporain / Les Abattoirs, en septembre 2013.

Ce programme sera complété par un projet éditorial consacré aux usages et expérimentations des Frac à partir de leurs collections et donnera lieu à des rencontres publiques autour de l’art contemporain dans les régions.
L’aventure du trentième anniversaire des Frac se poursuivra par des expositions à l’international à partir de 2014, d’abord au Van Abbemuseum Museum à Eindhoven (Pays-Bas), puis en Asie du sud-est.

La programmation des 30 ans des Frac est organisée par les 23 Frac et coordonnée par PLATFORM, Regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain
(32, rue Yves Toudic / 75010 Paris / T. : 01 42 39 48 52 / www.frac-platform.com

 
Texte et photo 1 Frac
autres photos de l’auteur
 

zeichnen zeichnen, toujours toujours

Régionale 13
Commissariat : Sandrine Wymann et Sophie Yerly

ZeichnenZeichnen



Une ligne grise. A peine perceptible, vaguement tracee sur un coin de feuille blanche. Elle s’elance timidement, acquiert de l’assurance et s’affirme dans un ton assombri. La voie est libre, la ligne chemine, elle trouve les directions a suivre, les espaces a preserver. Elle connait intimement les regles de l’equilibre et s’enfuit quand une respiration s’impose. Elle s’epaissit, saisit de la noirceur, s’applique a occuper quelques centimetres carres. Son rythme s’accelere. Elle va et vient, tourne et s’enroule autour d’un centre qu’elle evite pour ne pas sombrer. Son corps s’etire et s’emmele, elle ne sait plus trop par ou s’echapper. Elle se repand et se perd, elle n’est presque plus ligne, elle est surface et noire. Une tache noire.

IMG_8794
La Kunsthalle presente une exposition de dessins.
Les artistes de zeichnen zeichnen, toujours toujours
Le bureau du dessin, Pierre Clement, Monika Dillier, Judith Marlen Dobler, Cedric Eisenring, Lena Eriksson, Mireille Gros, Noemie Kukielczynski, Elisa Martin, Marianne Mispelaere, Laetitia Oser, Clement Richem, Emanuel Rossetti, Claudia de la Torre, Tomi Ungerer, Gunter Walter, Ulrike Weiss, Anja Wicki et Shabnam
Zeraati.
Le bureau du dessin cree depuis 2008 des rendez-vous inedits autour des formes multiples du dessin.
Il peut s’agir de projets courts : rencontres, workshops, debats mais aussi d’expositions dans des lieux de differentes natures ou plus recemment d’editions qui engagent la participation d’etudiants de trois des etablissements superieurs d’art du grand Est : L’ESAL (Ecole superieure d’art de Lorraine), L’ENSAN (Ecole nationale superieure d’art de Nancy), l’HEAR (Haute ecole des arts du Rhin).
Mulhouse invite Le bureau du dessin qui presente Places assises, une proposition des professeurs & artistes : Edouard Boyer, Jean-Jacques Dumont, Jean-Claude Luttmann, Etienne Pressager et Alain Simon, invitant 74 etudiants.
La regle du jeu est la suivante : chaque etudiant dispose d’une chaise d’ecole, en bois et metal, proche de la celebre Mullca 510.
Elle delimite son espace.
A chaque chaise, les quatre pieds au sol, sont associes un ou plusieurs dessins qui engagent un dialogue avec celle-ci.

Tomi Ungerer
Ne en 1931, vit et travaille en Irlande.
Vulvodendrum penifloris, 1988
Planche du Portfolio Tomi Ungerers Botanik
« Der Kamasutra der Frösche (Le Kamasutra des Grenouilles), Erzählungen für Erwachsene (Contes pour Adultes), Tomi Ungerer’s Botanik (La Botanique de Tomi Ungerer), des livres qui relevent du pur genre erotique, appartiennent a une veine qui s’est developpee dans les annees quatre-vingts et quatre-vingt-dix. Elle renvoie a une sexualite joyeuse et innocente et par sa truculence, peut etre qualifiee de rabelaisienne.
Non seulement le monde animal, mais aussi la botanique lui ont donne l’occasion de creer un monde erotique extraordinaire. Les fleurs et les plantes qui en font partie resultent de l’assemblage et de la juxtaposition saugrenus d’organes genitaux humains. Les noms latins fantaisistes, tels Orchis clitoriderecta ou Voluptiphallus autofellator, qu’il a imagines pour cette serie, lui conferent un cote pseudo-scientifique qui renvoie aux herbiers du XVIIIe siecle.
Therese Willer (Tomi Ungerer : Graphic Art, Editions du Rocher, 2011)
Tomi Ungerer

 
les artistes des 3 régions : France, Allemagne, Suisse : Pierre Clément-Monika Dillier-Judith Marlen Dobler-Cedric Eisenring-Lena Eriksson-Mireille Gros-Noémie Kukielczynski-Elisa Martin-Marianne Mispelaëre-Laetitia Oser-Clément Richem-Emanuel Rossetti-Claudia de la Torre -Tomi Ungerer-Günter Walter-Ulrike Weiss-Anja Wicki-Shabnam Zeraati-
Ulrike Weiss
Nee en 1956, vit et travaille Fribourg-en-Brisgau.
Les materiaux legers et flexibles comme le tissu, la gaze, le papier japonais, la feuille plastique, sont a la base du travail d’Ulrike Weiss. Fortement inspiree par les lieux qu’elle habite, l’artiste a ajoute a ces supports des elements issus de ses sejours repetes au Maroc : l’ornement, la combinaison, l’histoire imagee et la repetition geometrique.
Le dessin dans Images croisées intervient comme une partie de l’installation qui joue egalement sur la transparence et la superposition des images.

Images croisées, 2012 Installation, 12 couches de tulle, dessins a l’encre de Chine   Ulrike Weiss Courtesy Ulrike Weiss
Clément Richem
Ne en 1986, vit et travaille a Strasbourg.
Clement Richem s’interroge sur la vie et cherche a en saisir le processus. Tout etre vivant ou element naturel etant le fruit du faconnement de l’histoire, il represente et communique son emerveillement face a cette complexite. Les effets du temps et des aleas sur la matiere sont au coeur de ses preoccupations.

Crayon noir sur papier 220 x150cm Clement Richem 2012, 2011
Mireille Gros
Nee en 1954, vit et travaille a Bale.
Les dessins Pink ink sont issus de deux longs sejours en Chine.
Le Wu Wei, est un concept philosophique traditionnel taoiste qui nomme une maniere de ne pas influer sur le cours du destin… Ici, l’encre rose coule sur le papier de chine yuan et fait naitre un dessin en utilisant le pinceau
et le papier de la maniere la plus minimale possible.
Dans cette serie Mireille Gros ne convoque ni theorie, ni concept, ni idee particuliere. Toutes les idees sont placees au meme niveau, sans preference, afin de privilegier le plus longtemps possible l’ouverture au comportement et au cours des choses.

Pink ink, 2011
Mireille Gros Encre sur papier chinois xuan 4 dessins 144 x 75 cm
Parallèlement à zeichnen zeichnen, toujours toujours, La Kunsthalle s’associe à La Filature pour présenter filmer, immer noch, une sélection de vidéos réalisées par les artistes sélectionnés de la Régionale 13.
filmer, immer noch
Jury video : Emilie George et Emmanuelle Walter
A travers une selection de 18 films courts, 16 artistes donnent un apercu de la scene video allemande, francaise et suisse. Singulieres, leurs propositions tendent vers des champs artistiques tres larges : du plan fixe au travelling, du rythme saccade au mouvement lent, de la narration au zoom sur la matiere, de la bande son au film muet, elles nous emmenent de la construction a la destruction, de l’apparition a l’effacement, du passe au present…
Projection à La Filature, Scene nationale, 20 allee Nathan Katz, Mulhouse
Du mardi au samedi de 11:00 a 18:30
Soirée inaugurale :
Vernissage de zeichnen zeichnen, toujours toujours : jeudi 22 novembre à 18:30 à La Kunsthalle. Suivi d’un Concert performance de I Apologize : jeudi 22 novembre à 20:30 à La Filature – Entrée libre Jean-Luc Verna, Pascal Marius et Gauthier Tassart
et filmer, immer noch, un choix de vidéos : jeudi 22 novembre 20:30 à La Filature
Egalement Du mardi au samedi de 11:00 à 18:30
Dimanche de 14:00 à 18:00 et les soirs de spectacles
Fermé du 24 décembre au 1er janvier
Entrée libre
Jean Luc la Verna

Bustour : dimanche 9 décembre, départ à 10:50 devant la Filature, 20 allée Nathan Katz
11.45 Kunst Raum Riehen \ 13:15 Projektraum M54, Bâle \ 14.15 Ausstellungsraum Klingental, Bâle \ 15.15 Kunsthalle Basel \ 16.30 Retour á Mulhouse, arrivée env. 18.00
Accompagné de Maren Ruben, artiste.
Réservation obligatoire – tarif 20€
Informations complètes sur www.regionale.org
Kunstapéro : jeudis 6 décembre et 10 janvier à 18:00
Des oeuvres et des vins à découvrir : visite guidée suivie d’une dégustation de vins, en partenariat avec l’association Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle des Vins de France.
Participation de 5 € / personne, inscription au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr
A word for a play : samedi 8 décembre à partir de 15:00
Radio Désir installe son studio d’enregistrement à la Kunsthalle, au programme deux performances :
15:00 Martina Sofie Wildeberger
16:00 Jue Löffelhof
Ciné-club, cycle Citations: : mercredi 12 décembre à 20:30
Fahrenheit 451, film de François Truffaut, 1966 (1h52)
Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d’être heureux. La brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des livres et de réduire ces objets en cendres.
Guy Montag, pompier zélé et citoyen respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour gagné par l’amour des livres.
En partenariat avec Musées Mulhouse Sud Alsace Amphithéâtre de l’Université de la Fonderie
Entrée libre
Kunstdéjeuner : vendredi 14 décembre à 12:15
Conversation autour d’une oeuvre suivie d’un déjeuner*
En partenariat avec l’Université Populaire
Gratuit, sur réservation
* repas tiré du sac
Concert dessiné Notes selon Notes : jeudi 20 décembre à 20:30
Bearboz (dessin), Markus Buser (mixage), Susanne Gärtner (flûte)
Entrée libre
texte Kunsthalle photo de l’auteur sauf la dernière (Jean Luc d la Verna)
 

Vincent Odon – Terrain de Jeu

Ou comment acquérir une oeuvre d’art à moindre frais !
 

Vincent Odon Terrain de Jeu

 
Pour la troisième année consécutive, la Kunsthalle Mulhouse et l’Office de Tourisme et des Congrès de Mulhouse et sa région s’associent pour offrir aux touristes mulhousiens une oeuvre d’art inédite et inattendue, à l’occasion d’ART’Basel, rendez-vous incontournable du monde entier, des collectionneurs et amateurs d’art, des curieux.
On se souvient de la première édition le « Baise en Ville » de Marianne Maric, qui fait une belle carrière en Europe, et même au-delà, (mes amis aux US l’ont apprécié) puis de la 2e,  la bouteille d’« Eau Lourde » oeuvre conçue par Claire Morel et Amandine Sacquin, prenant la Tour de l’Europe comme modèle,  qui se trouve relatée en nouvelle romancée, dans un livre titré « Raconte-moi l’eau », aux édititions Autrement.
Ces oeuvres sont toujours conçues en série limitée, pour le cas présent, ce sont 7000 exemplaires qui attendant les touristes, mais aussi les mulhousiens et collectionneurs, puisqu’il y a la possibilité d’en acquérir un exemplaire au prix de 3 €, à l’office du tourisme ou auprès de la Kunsthalle, des restaurateurs et commercants.
Vincent Odon, en résidence à la Kunsthalle, venant de la Champagne Ardennes, a créé Terrain de jeu. C’est en découvrant notre région, la densité de villes importantes, avec la proximité de Mulhouse, Colmar, Strasbourg, Bâle, Freiburg, la facilité de passage des frontières ont été autant de signes, qui l’ont fait opter pour une carte routière pas tout à fait comme les autres.
Montage carte subjective Terrain de Jeu

Son travail se situe entre dessin et sculpture. Au recto, une carte routière du pays des trois frontières a été entièrement redessinée à la main. Au verso, des dessins conceptuels et détournements évoquent les relations particulières au sein de ce territoire pas comme les autres. Des frontières que l’on passent sans s’en apercevoir, la possibilité de parcourir 3 pays en un clin d’oeil, voire un coup de pédale. Il n’a pas manqué de relever le pavement de la place de la Réunion, mais aussi celui des rues historiques de Colmar, mortel pour les chaussures à talons.
Vincent Odon Terrain de Jeu

D’entendre les diverses radios dans les trois langues, au cours de ses déplacements,  elles ont inspiré de petites phrases,  dans les trois langues,  teintées d’humour et de références aux lieux, éléments de repère, associés aux distances étirées artistiquement. Le cm habituel qui permet d’évaluer les distances est valable en diagonale, mais pas en hauteur, ni en largeur, c’est une oeuvre d’art avant tout, symbolisant, à la fois, la proximité, l’autonomie et le partage, mais aussi en référence à des carnets japonais que l’artiste a découverts, qui imposaient l’étirement, et donnaient naissance au titre
« Terrain de jeu« , vision un peu empirique de la perspective et de la distance.   Une carte étant la multiplication des points de fuite à l’infini, d’après ses lectures, lui a inspiré et lui a permis de respatialiser les éléments, dans un cheminement d’une vision cartographique personnelle.
Vincent Odon Terrain de Jeu

Avec le soutien de l’UMIH, les cartes routières seront mises à disposition dans les chambres d’hôtels à Mulhouse du 11 au 17 juin.
Dès le 6 juin, elles seront diffusées auprès des partenaires de l’opération (hôtels, restaurants, commerçants…) et proposées à la vente à l’Office de Tourisme.
« Les incidences de l’Histoire sur cette géographie frontalière m’ont donné envie d’exercer à mon tour quelques manipulations graphiques sur ce territoire et de me jouer des cartes. Intéressé par les carnets de voyage, les expériences topographiques et les cartes mentales, j’ai imaginé une carte qui fonctionne comme un récit de parcours. En mélangeant des représentations géographiques à des dessins effectués lors de mes déplacements, la carte qui en résulte permet de se repérer comme de s’y perdre. Dans l’esprit des objets détournés que j’ai pu réaliser, le détournement de la carte est lisible au travers des dessins et il traduit en même temps les détours que j’ai pu faire dans cette région. »
Vincent Odon – mai 2012