Où sommes-nous

Judith Albert
Träumender See, 2017 ; Installation vidéo, 12’30’’, couleur, sans son

A la Kunsthalle de Mulhouse jusqu’au 10 novembre 2019
Judith Albert (CH), Dana Claxton (CA), Nik Forrest (CA), Katrin Freisager (CH), Capucine Vandebrouck (FR)
une proposition de Chantal Molleur (CH), Aaron Pollard (Ca) et Sandrine Wymann (FR),

Capucine Vandebrouck, Katrin Freisager

La Kunsthalle Mulhouse présente en partenariat avec White Frame,
Bâle
et OBORO, Montréal « Où sommes-nous« , l’exposition explore
les thèmes de l’invisible, du passage et de la mémoire.
Où sommes-nous, une affirmation, un état,  et non une interrogation.
L’absence intentionnelle du point d’interrogation, désigne
ainsi comme point de départ à la fois l’endroit que nous occupons
physiquement dans l’espace d’exposition et les croisements plus
abstraits que nous percevons entre cet espace, les dispositifs de
présentation et les propositions artistiques.
Elle englobe 22 oeuvres présentées à travers une scénographie offrant
une multitude d’approches pour explorer des questions fondamentales associées au cadre, à la narration, à l’image fixe et animée.
Où sommes-nous trouve à Mulhouse sa deuxième variation.

Capucine Vandebrouck

Capucine Vandebrouck, née à Tourcoing , vit et travaille à Strasbourg, travaille à partir de matériaux fragiles, premiers.
Ils fondent, s’évaporent, se consument. Ils nous renvoient
à la fugacité des situations et affichent avec beaucoup de poésie la
complexité des choses. Ses oeuvres ne s’installent pas entre deux
certitudes, elles intègrent le doute et composent avec l’éphémère.
Placée devant le mur de telle sorte à projeter l’image qui lui fait face, la
loupe, à la manière d’une caméra obscura renverse le paysage et donne
à voir le monde à l’envers.

En cela, elles s’affranchissent aussi du point d’interrogation préférant
jouer délibérément de leur nature insaisissable et des espaces qu’elles occupent.
Les photographies de Katrin Freisager, zurichoise,  sont denses et enveloppantes.
Katrin Freisager, née à Zurich, vit et travaille à Zurich et Bâle,
présente pour cette exposition un papier peint mural
de 3 mètres sur 3. (photo 1) Cette image a été mise en scène par l’artiste
dans la nature en forêt. La construction sculpturale composée de bas
de nylon et de branches s’intègre dans son environnement naturel et
devient par l’intermédiaire de la photographie un élément en soi.
L’intervention de l’artiste mêle Land Art et photographie.

Dans sa série Liquid Landscape, Katrin Freisager crée des paysages
imaginaires et archaïques. Les photographies sont très énigmatiques.
Par un processus qui lui est propre, l’artiste mélange à une grande
quantité d’eau, encres, pigments, huiles et autres substances.
L’objectif pour elle est de développer des images qui se rapprochent
le plus possible de son imaginaire bien que n’ayant pas le contrôle
de tout le processus. Ses expériences se déroulent en studio photo et sont
entièrement mises en scène. En créant des gros plans sur les pigments
et des amalgames obtenus, l’artiste saisit des nuances et des détails
étonnants. Comme un alchimiste, Katrin Freisager crée pour nous
des paysages qui semblent échapper à toute référence précise, tout
en ayant la capacité d’évoquer des lieux et des situations, qui n’ont
jamais existé.


Nik Forest, née à Edinburgh et basée à Montréal, travaille à l’aide de différents médiums dont la vidéo, le son, le dessin et l’installation. Ses vidéos expérimentales ont été deiffusées dans des nombreux festivals, galeries et musées en Amérique du Nord et en Europe.
Ses oeuvres figurent dans des collections du
Musée des Beaux-Arts du Canada, du Conseil des arts de
Saskatchewan et de l’Université Concordia. Sa pratique explore et
défie la normativité, se tournant souvent vers des stratégies
plus abstraites, des procédés analogiques et des silences, par
lesquels de simples gestes qui pourraient passer inaperçus
acquièrent une réelle signification.

Judith Albert est née  à Sarnen (CH), vit et travaille à Zurich.
Elle a vécu deux ans à Paris et étudié les Beaux-Arts au
Collège d’Art et de Design de Zurich. Depuis 1997, elle expose
régulièrement en Europe et à travers le monde. Sa pratique
englobe plusieurs formes d’expression incluant le langage,
l’intervention artistique, la vidéo, la photographie et la performance.
Depuis 2006, elle crée des oeuvres dans l’espace public en
collaboration avec Gery Hofer.

Cette installation vidéo à 2 canaux traite du mot, du langage et leurs
diverses possibilités d’interprétation. Elle éclaire avec délicatesse et
une grande liberté de composition les thèmes de la résolution, de la
transition, du changement, du chaos et de l’imagination. L’installation
déploie un large éventail de questions sur le début de notre histoire
et le pouvoir de la narration.

Dans une courte séquence onirique, une tache imprévisible se
transforme à l’horizon en un nuage sombre. Elle finit par absorber
son propre créateur et l’éloigner ainsi du précipice.

Artiste pluridisciplinaire, née à Yorkton (USA), vit à travaille à Vancouver
Dana Claxton travaille dans le domaine du cinéma, de la vidéo, de la performance et de la photographie.

Ses oeuvres ont été récompensées maintes fois et ont été présentées et collectionnées à travers le monde.
Dana est professeure associée au Département d’histoire de l’art, d’art visuel et de théorie de l’Université de la Colombie-Britannique.
Dans son travail, elle s’intéresse à la beauté, à l’esprit et aux politiques socioculturelles autochtones. La Première Nation de
Wood Mountain Lakota est sa réserve familiale.

Cette vidéo rend hommage à Johnny Cash tout en le critiquant. Elle
a réintroduit une voix Lakota dans l’histoire de Wounded Knee telle
qu’elle est racontée dans la chanson populaire Big Foot, enregistrée
en 1972 dans l’album America, qui commémore 200 ans de l’histoire
des États-Unis.

Rendez-vous autour de l’exposition :

ATELIER « BRODER LA MACHINE
Du mercredi 25 septembre au dimanche 6 octobre
Rendez-vous au TILVIST Coff’tea shop
23, rue de la Moselle – Mulhouse
Renseignements et horaires
sur kunsthallemulhouse.com
Entrée libre
RENDEZ-VOUS FAMILLE
Dimanche 29 septembre → 15:00 – 17:00
Visite/atelier pour les enfants à partir de 6 ans et leurs
parents
Gratuit, sur inscription
VISITES GUIDÉES
Dimanche 29 septembre → 16:00
Dimanche 27 octobre → 16:00
Entrée libre
KunstapÉro
Jeudi 3 octobre → 18:30
Jeudi 7 novembre → 18:30
En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain
et la Fédération Culturelle des Vins de France
Sur réservation, 5€ / personne
KUNSTDÎNER
Jeudi 10 octobre → 19:00 – 23:00
En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain
et la Fédération Culturelle des Vins de France et ÉPICES
Sur réservation, participation de 50€ / personne

Sommaire du mois de juin 2019

Gregory Forstner, The Ship of Fools

La photo en exergue est issue de l’exposition de Gregory Forstner à la Fondation Fernet Branca
(billet à venir)
20 juin 2019 : Basim Magdy
17 juin 2019 : Elger Esser, MORGENLAND
13 juin 2019 : Art Basel 2019
10 juin 2019 : Céleste Boursier-Mougenot
08 juin 2019 : William Kentridge A Poem That Is Not Our Own
07 juin 2019 : Francisco de Goya de l’été 2020, Fondation Beyeler
05 juin 2019 : Rebecca Horn
01 juin 2019 : Helmut Federle

Basim Magdy

Un Paon et un Hippopotame se lancent dans un Débat Existentiel, une exposition monographique de Basim Magdy.
Jusqu’au 25 août 2019, à La Kunsthalle  de Mulhouse
commissaire : Sandrine Wymann

Le sujet du bac philo 2019
À quoi bon expliquer une œuvre d’art ?

A point nommé …
En un premier temps, je vais tenter de comprendre moi-même, à travers le texte de Sandrine Wymann

Un Paon et un Hippopotame se lancent dans un Débat Existentiel rassemble un ensemble de pièces inédites, des peintures, des photographies et des films. Les oeuvres colorées de Basim Magdy impriment nos rétines
durablement et nous forcent à considérer le monde tel qu’il nous entoure. L’artiste aborde des questions philosophiques majeures avec humour et dérision.

Attiré par les sciences, l’inexplicable, l’impressionnant, Basim Magdy reconnait par ailleurs un attrait pour la beauté des mots, la musicalité d’un son ou l’harmonie d’une gamme colorée. Artiste d’origine égyptienne, il a gardé de ses ancêtres le goût des grands projets. Que ce soit en peinture, en photographie ou en images filmées, Basim Magdy compose à partir de prélèvements du monde qu’il observe. Il extrait des images, il les façonne, les détourne comme un scientifique tente des expériences à partir du réel pour obtenir une réalité secondaire. Il obtient alors une nouvelle matière avec laquelle il questionne l’existentiel ou raconte une histoire plus personnelle.

Basim Magdy

D’entrée l’on est frappé, par la peinture, chose plus qu’inhabituelle à la Kunsthalle, avec ses murs impersonnels.
La peinture est majeure dans l’oeuvre de Basim Magdy. Qu’elle couvre
les murs ou soit oeuvre en soi, elle est une matière suffisamment
malléable pour se prêter aux expériences physiques qu’il mène.
Elle est d’abord couleur. La gamme colorée de Basim Magdy est vaste
et riche de fondus ou de juxtapositions. Il confronte largement les
tons, les rapproche pour les révéler et les mettre en dialogue avec ses
motifs narratifs.

Basim Magdy

La peinture est aussi repère. Basim Magdy introduit dans ses images,
qu’elles soient fixes ou animées, un principe de calques qui sont
autant d’étapes de sa recherche ou du développement de sa pensée.
En construisant ses peintures par des jeux de lignes et de repères,
il invite les spectateurs non pas à suivre le même processus mais à
s’emparer des interstices et y introduire leurs propres superpositions.
La peinture enfin est figuration. Les oeuvres peintes de Basim Magdy
ont une valeur narrative. Elles s’inscrivent dans un univers proche de
la science-fiction, l’homme y est souvent représenté dans une posture
de choix face à son futur. Il est en prise avec des espaces étranges, des
installations démesurées ou des situations incontrôlables qui relèvent
à la fois de l’imaginaire et du défi

L’exposition de Basim Magdy à La Kunsthalle Mulhouse prend
place entre deux films : 13 Règles Essentielles pour Comprendre le
Monde et New Acid. Entre les deux, l’artiste installe son monde qui
ne ressemble à aucun autre, dans lequel il brouille volontiers les
références et développe ses propres interrogations.
Tour à tour collectionneur, raconteur d’histoires et de fictions,
chercheur, manipulateur, chimiste, philosophe, Basim Magdy
accumule quantité de matières visuelles, d’objets et d’appareils en
tous genres. Il n’est pas un artiste reclus, plutôt un voyageur, un
observateur infatigable, un curieux de tout ce qui le relie à la vie. Il
faut imaginer dans son atelier des classeurs remplis d’images, des
étagères lourdes de pierres, de caméras et de divers instruments.
Ce ne sont pas des sujets en soi mais autant de ressources et de
matières pour formuler chacun de ses projets.

Basim Magdy

La  photographie est le medium qui relie directement
la pensée de Basim Magdy à la réalité du monde qu’il
arpente. Sur le mode de la collecte, il accumule des
images qui sont autant de matériaux dans lesquels il
puise au fur et à mesure de ses projets.
Les photographies grand format appartiennent à
une série avec laquelle il a expérimenté des procédés
chimiques.
Chaque image a subi une décoloration qui l’a tout à
la fois sublimée et altérée. C’est en réagissant à des
produits usuels, aussi ordinaires que du vinaigre, du
coca ou d’autres sodas que les images se sont transformées
et se sont révélées sous l’emprise de dominantes
colorées.
Chaque ensemble de la série Someone tried to lock
up Time est pensé comme une référence à une part
de l’Histoire méconnue, presque anecdotique que
les livres n’ont pas nécessairement choisi de retenir.
Sous forme de constellations, mettant en présence
un ensemble de photographies, Basim Magdy écrit
par l’image, parfois combinée aux mots, des poèmes
qui rendent hommage à des non-événements, à des
épisodes qu’il fixe pour leur beauté ou leur absence.

Basim Magdy

À la photographie, le film apporte l’animation que Basim Madgy utilise afin d’ouvrir davantage le champ de complexité des situations.
Il entremêle les récits, croise les images, superpose les techniques et obtient
des films qui se regardent comme des poèmes visuels.
Filmé en Super 8 puis transféré sur support numérique,
13 Essential Rules for Understanding the World,
se regarde comme un avant-propos à l’exposition.
En cinq minutes, l’artiste pose les fondements d’un travail
qui se déploie entre opinions fortes et absurdités.
Les images défilent lentement, une voix énonce en 13 points presque avec autorité, les règles à respecter si l’on veut s’accommoder du monde tel qu’il est. Sur une musique lente, peut-être inquiétante, ses recommandations se succèdent et fixent un ton entre humour et désillusion.

Basim Magdy

Pingpinpoolpong
À travers cette pièce, Basim Magdy réinvente le pingpong
et lui rajoute des niveaux de complexité. Aux règles traditionnelles,
chaque joueur peut introduire des obstacles qui viendront entraver
le jeu de l’adversaire. S’engage alors une partie dans laquelle
il faut accepter le hasard et l’échec, deux notions habituellement peu appréciées des joueurs.

L’artiste invite les visiteurs à poster sur Instagram des
photos, des vidéos, leurs règles ou nouvelles idées pour
le jeu avec le hashtag #dearbasim.

KUNSTDÉJEUNER
Vendredi 21 juin → 12:15-13:45
Visite suivie d’un déjeuner tiré du sac.
Gratuit, sur inscription
VISITE GUIDÉE
Dimanche 23 juin → 16:00
Entrée libre

KUNSTAPÉRO
Jeudi 4 juillet → 18:30 – 20:30
Des oeuvres et des vins à découvrir.
En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain
et la Fédération Culturelle des Vins de France
Sur réservation, 5 € / personne

RENDEZ -VOUS TENNIS DE
TABLE – PERDU C’EST GAGNÉ !

Dimanche 30 juin  de 16:00 – 18:00
Venez pratiquer le tennis de table artistique ! L’oeuvre interactive Pingpinpoolpong est une drôle de table de jeu qui invite à célébrer l’échec et à embrasser le hasard. Ce rendez-vous sera une opportunité offerte
aux joueurs d’activer une pièce qui ne manque ni d’humour, ni de philosophie. Le public est bienvenu pour encourager les joueurs ! En rebondissant sur les valeurs de l’olympisme – excellence, amitié et respect
– ce rendez-vous réunira sur le terrain jeu et valeurs humaines.
En partenariat avec l’association Mulhouse Tennis de Table
Gratuit, sur inscription pour les joueurs (tout public initié à partir de 6 ans), entrée libre pour les spectateurs.

Pour la visite, munissez-vous de la brochure explicative, car à
La Kunsthalle, nom à consonance germanique, les cartels et
certains textes sont « in english », si vous n’avez pas fait anglais
en 1e ou 2 langue, ou téléchargé un traducteur sur votre smartphone,
vous êtes largué.

Horaires d’ouverture
Entrée libre
Du mercredi au jeudi → 12:00 – 18:00
Samedi et dimanche → 14:00 – 18:00
La Kunsthalle Mulhouse Centre d’art contemporain
La Fonderie 16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
Tél : + 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
www.kunsthallemulhouse.com

Sommaire du mois de mars 2019

Sommaire du mois de Février 2019

Banksy en me
musée Frieder Burda de Baden Baden

01 février 2019 : 1518, LA FIÈVRE DE LA DANSE
03 février 2019 : Sigmund Freud, du Regard à l’Ecoute
05 février 2019 : Le jeune PICASSO – Périodes bleue et rose
10 février 2019 : Tomi Ungerer
14 février 2019 : Clément Cogitore
17 février 2019 : Roots Canal avec Cyprien Gaillard
20 février 2019 : Gina Folly au Kunsthaus Baselland
25 février 2019 : La Brique, The Brick, Cărămida
27 février 2019 : Banksy @ Museum Frieder Burda

La Brique, The Brick, Cărămida

Une exposition présentée dans le cadre de la
Saison France – Roumanie
Curateur : Ami Barak
Jusqu’au 28 avril 2019  à la Kunsthalle de Mulhouse


Pusha Petrov, Marsupium, 2010 | Courtesy de la
collection privée d’Ovidiu Șandor
Dans le cadre de la Saison France-Roumanie 2019,
La Kunsthalle propose La Brique, The Brick, Cărămida,
une exposition d’oeuvres contemporaines roumaines.
Cette exposition fait suite au souhait du collectionneur

et mécène de Timișoara, Ovidiu Șandor de partager ses
choix et sa passion pour l’art dans cette ville française
jumelée avec la sienne, Mulhouse.
L’occasion est offerte ainsi d’entrouvrir les portes d’un
monde intime, d’avoir un aperçu sur un pan du récit moderne
et contemporain roumain et de mieux comprendre l’histoire
complexe de ce pays. Cette exposition présente une scène
artistique engagée et créative depuis l’aube du 20ème siècle
à nos jours.
Le titre de l’exposition est emprunté à une oeuvre
emblématique d’Ana Lupaș, effigie iconique des
avant-gardes
de l’après-guerre et incontestablement
une découverte majeure des plus grands musées du
monde. Elle pose, ainsi, une brique à un édifice
qui se veut l’acte fondateur d’une entreprise culturelle
ambitieuse.

Sont à (re)découvrir à La Kunsthalle de Mulhouse, les figures
de proue d’un panthéon universel telles Constantin Brâncuși,
Andrei Cădere, Ana Lupaș ou encore Geta Brătescu…
mais aussi des personnalités marquantes du monde
contemporain comme Adrian Ghenie, Victor Man,
Ciprian Mureșan, Mircea Cantor, Ioana Nemeș ou
Andra Ursuța.

Mircea Cantor

La nouvelle génération, qui commence à se faire connaître
hors des frontières nationales, s’avère remarquable.
L’exposition est également l’occasion d’inviter deux artistes roumains,
Pusha Petrov et Alex Mirutziu, à produire et présenter de nouvelles
oeuvres. Leurs deux projets, conçus pour l’occasion, rejoindront
l’ensemble constitué de la collection et renforceront la présence
d’une jeune scène roumaine.
Pusha Petrov

La Kunsthalle est un établissement culturel de la Ville de Mulhouse.
La Kunsthalle bénéficie du soutien du Ministère de la Culture
et de la Communication-DRAC Grand Est et du Conseil
départemental du Haut- Rhin. Elle fait partie des réseaux d.c.a /
association française de développement des centres d’art,
Arts en résidence – Réseau national, Versant Est et Musées
Mulhouse Sud Alsace.
Alex Mirutziu

LES ARTISTES
Ion Bârlădeanu, Ioana Bătrânu, Marius Bercea, Horia Bernea,
Ștefan Bertalan, Ion Bitzan, Constantin Brâncuși, Brassaï,
Geta Brătescu, Victor Brauner, Michele Bressan, Andrei Cădere,
Mircea Cantor, Roman Cotoșman, Constantin Flondor,
Adrian Ghenie, Ion Grigorescu, Marcel Iancu, Pavel Ilie,
Mi Kafchin, Ana Lupaș, Victor Man, Dan Mihălțianu, Alex Mirutziu,
Florin Mitroi, Ciprian Mureșan, Gellu Naum, Paul Neagu, Ioana Nemeș,
Miklós Onucsan, Andrei Pandele, Dan Perjovschi, Pusha Petrov,
Lea Rasovszky, Diet Sayler, Șerban Savu, Decebal Scriba,
Arthur Segal, Sigma, Liviu Stoicoviciu, Mircea Suciu,
Doru Tulcan, Andra Ursuța
Andra Ursuța

Journal de l’exposition à télécharger
Evènements programmation
(Kunstapéro-visites guidéesweek end de l’art contemporain)
Vue de l’exposition la Brique

Conférence Marges et co-temporanéité.
Situations d’avant-garde de l’art en Roumanie par Bogdan Ghiu :
jeudi 21 mars à 18h30 à La Kunsthalle
La situation géopolitique des différentes zones de la Roumanie,
pays « frontalier » (une des plus complexes et intéressantes
étant la région de Timisoara), inclue les citoyens et les
artistes roumains dans plusieurs histoires à la fois,
en interdisant, dans la modernité locale, l’Histoire unique,
le principal paradoxe dont notamment l’art a joué dans ce
pays étant celui de la marge, qui pourrait mener à
une re-interprétation globale du contemporain comme
co-temporanéité (ou « collage ») d’identités, situation de
plus en plus caractéristique du monde mondialisé.

COURS PUBLICS 2019 à la Fonderie

Cours Publics est un cycle de cours proposé conjointement
par La Kunsthalle, le Service Universitaire de l’Action
Culturelle de l’Université de Haute-Alsace et
la Haute école des arts du Rhin.


Les cours, assurés par des personnalités universitaires ou
du monde de l’art sont ouverts à tous sur inscription.
Autour d’une thématique, trois intervenants présentent un
courant artistique, un pan de l’histoire de l’art qui permettent
de recontextualiser la création contemporaine.
Thème 2019 :
COLLECTIONNEURS ET COLLECTIONS D’ART
Collectionneurs compulsifs, calculateurs, passionnés,
il y a autant de collectionneurs que de collections.
Qui sont-ils ? Quelles sont leurs motivations ?
Quelles relations établissent-ils avec les artistes ?
Influencent-ils le devenir d’une oeuvre ?
Dans le jeu de l’art contemporain, la figure du collectionneur
est à la fois familière et méconnue. Inscrit dans une tradition,
possiblement confondu avec le commanditaire,
le collectionneur a toujours su faire évoluer son regard
et ses choix en fonction des époques qu’il traversait.
Il a accompagné d’importantes évolutions formelles jusqu’à,
pour certains, prendre des positions courageuses aux côtés
des artistes. Par leurs rôles et leurs choix, non seulement
les collectionneurs soutiennent la création mais développent
aussi des ensembles qui fixent une époque et lèguent une histoire.
À travers des témoignages et des analyses historiques,
ce cycle tentera de démystifier le personnage du collectionneur
et de lui reconnaitre une place primordiale parmi les acteurs de l’art.
Cycle thématique de 3 séances de 1h30 de 18:30 à 20:00
à l’Université de Haute-Alsace / Campus Fonderie Mulhouse
– en Amphithéâtre
Jeudi 28 février Collectionner en Alsace de François Pétry
Jeudi 28 mars – Documentation et reportages
photographiques chez les collectionneurs de Rémi Parcollet

Jeudi 25 avril The Sarajevo Storage de Pierre Courtin

Cycle thématique de 3 séances de 1h30 de 18:30 à 20:00
à l’Université de Haute-Alsace / Campus Fonderie Mulhouse
– en Amphithéâtre.
16 rue de La Fonderie-68093 Mulhouse
La Kunsthalle Mulhouse Service Universitaire de l’Action
Culturelle de l’UHA
Tél. +33 (0)3 69 77 66 28 Tél. + 33 (0) 3 89 33 64 76
Jeudi 28 février 2019
François Pétry
Collectionner en Alsace
Partant des recherches menées sur la collection des Horn,
commanditaire de l’Aubette à Strasbourg, élargies en s’appuyant
sur sa pratique personnelle, François Pétry propose de retracer
le cheminement, la démarche du collectionneur et les caractéristiques,
objectifs et fins d’une collection.
François Pétry est conservateur en chef honoraire du patrimoine.
Il est agrégé d’histoire, ancien conservateur régional de
l’archéologie, puis des monuments historiques (en Alsace).
Sa collection est nourrie de curiosité et de recherche.
Jeudi 28 mars 2019
Rémi Parcollet
Documentation et reportages photographiques chez
les collectionneurs.

Le recours à la photographie documentaire, notamment aux
reproductions, était jusqu’à récemment l’un des rares moyens
d’accéder aux collections privées. L’anonymat qui caractérisait
encore l’agencement des oeuvres dans un contexte d’intimité se
dissipe désormais, les collections s’ouvrent au public et s’exposent.
Pourtant ces expositions de collections restent manifestement
tributaires d’une mise en espace conçue en référence à leur cadre
d’origine et les reportages photographiques chez les
collectionneurs le démontrent.
À travers différentes études de cas
(Chambres d’amis à Gand en 1987, Passions privées au Musée
d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1995 et L’intime le collectionneur
derrière la porte, à Maison Rouge Fondation Antoine de Galbert
en 2004), il propose de faire observer qu’une collection d’oeuvres
d’art s’inscrit à la croisée de relations et de références que la photographie
garde en mémoire, révèle et met en lumière.
Historien de l’art, Rémi Parcollet travaille sur l’histoire des
expositions, à partir d’approches contemporaines des archives visuelles,
du patrimoine et des humanités numériques et du traitement des
images dans l’histoire des musées.
Postdoctorant au LabEx « Création Art et Patrimoine » en 2012-2013,
il a travaillé à la mise en place du programme histoire des
expositions au Centre Pompidou, dont il a initié le catalogue raisonné.
Commissaire associé à l’Institut Français pour l’exposition
Panorama, il a été co-commissaire de l’exposition
SoixanteDixSept Experiment au Centre Photographique d’Ile de
France (2017) dans le cadre du quarantième anniversaire du
Centre Pompidou, il codirige depuis 2010 la revue Postdocument.

Jeudi 25 avril 2019
Pierre Courtin
The Sarajevo Storage
Débutée en 2001, la collection de Pierre Courtin se compose
aujourd’hui de plus de 350 pièces. Explorant les frontières entre le
travail de collection, le geste artistique et la monstration des
oeuvres en galerie, elle affiche singulièrement le parti pris de son
ambivalence : vraie-fausse collection où se côtoient oeuvres
« complètes » et oeuvres fragments qui sont comme autant de souvenirs
d’expositions, de reliques, d’objets cultuels qui semblent
renvoyer non sans ironie à la vanité de tout acte de collection,
son désir de s’inscrire dans une histoire, une temporalité « supra humaine ».
Toute collection a une valeur marchande et opère une certaine
partition entre valeur d’usage et valeur d’échange, système basé sur
la valeur monétaire. La collection de Pierre Courtin acquise sans
argent et n’ayant aucune vocation à en produire, n’a pas de valeur
marchande et constitue une sorte d’utopie personnelle et affective,
sentimentale.
Figure atypique d’un engagement artistique protéiforme,
qui se définit lui-même comme un acteur, au sens théâtral du terme,
de l’Art. Artiste, galeriste, commissaire d’exposition, collectionneur,
mais aussi iconoclaste, philanthrope sans argent et bricoleur.
Pierre Courtin a dirigé le centre d’art et la galerie
Duplex100m2 à Sarajevo de 2004 à 2017. Il est le commissaire de
plus de 150 expositions personnelles et collectives réalisées à Sarajevo,
Budapest, Vienne, New-York, New-Orleans, Paris…
Modalités d’inscription
Inscription uniquement par courrier auprès du Service
Universitaire
de l’Action Culturelle de l’Université
de Haute-Alsace –
Maison de l’Etudiant – Campus Illberg
– 1, rue Werner 68100 Mulhouse

Tarif plein : 20 euros / tarif réduit 10 euros pour l’ensemble
des conférences. Entrée libre pour les étudiants de la HEAR et de

l’UHA.
Bulletin téléchargeable sur : www.kunsthallemulhouse.com
Pour tout renseignement concernant l’inscription s’adresser au
Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de
Haute-Alsace : 03 89 33 64 76 / isabelle.lefevre@uha.fr

Sommaire du mois de septembre 2018

l’Oiseau de Brancusi à la Fondation Beyeler

02 octobre 2018 : Miro au Grand Palais de Paris
05 octobre 2018 :  Mon Nord est Ton Sud
19 octobre 2018 : Füssli, Drame et Théâtre
23 octobre 2018 : « Joana Vasconcelos, I Want to Break Free », au MAMCS
26 octobre 2018 : Namibie l’art d’une jeune génération au musée Würth
29 octobre 2018 : Radiophonic Spaces au Musée Tinguely
30 octobre 2018 : Mathieu Pernot à la Filature de Mulhouse

Mon Nord est Ton Sud

Jusqu’au 11 novembre 2018 à la Kunsthalle de Mulhouse
L’objet de l’exposition Mon Nord est Ton Sud, n’est pas de
développer une analyse sur ce qui rapproche ou éloigne
Mulhouse et Freiburg im Breisgau mais de prendre le
prétexte de ces deux villes pour observer des réalités plurielles
et développer une réflexion sur ce qui différencie deux sujets,
deux situations a priori proches voire confondues.
Sandrine Wymann

Katrin Ströebel

L’exposition est construite autour d’une autre idée de
l’exotisme : il existe plusieurs espaces qui se côtoient, dont
l’espace géographique à l’intérieur desquels les objectifs,
les visées ou les attentes sont pluriels parfois même
contradictoires.
les artistes :
Bertille Bak – Chto Delat – Gil & Moti – Jan Kopp
Georg ia Kotretsos – Katrin Ströbel -Clarissa Tossin
– Maarten Vanden Eynde

Gil & Mot
i
(nés respectivement en 1968 et 1971 en Israël, ils vivent
et travaillent aux Pays Bas)

Ce duo d’artistes masculins affiche clairement son identité :
couple homosexuel, ex-juifs israéliens immigrés aux Pays-Bas.
De là découle tout leur travail qui prend la forme d’installations,
de peintures, dessins, films et photographies. Réunis depuis 1998, ils
partagent tout, chaque moment, mêmes vêtements, mêmes clés,
même portefeuille… À eux deux, ils se sont fabriqué une nouvelle
individualité hors norme, bien décidés à explorer sans concession les
thèmes socio-politiques qui les animent, comme celui des minorités
discriminées, du racisme, de l’altérité.
En 2014 est né le projet Dutch Volunteers. La première
condition pour pouvoir s’inscrire comme volontaires
d’une ONG néerlandaise et partir dans les territoires Cisjordaniens
afin d’apporter leur aide aux palestiniens, était
qu’ils abandonnent leur nationalité israélienne pour devenir
des citoyens néerlandais. Cette nouvelle nationalité
obtenue, ils ont pu se rendre à la fois dans les territoires
occupés et en Israël. Les oeuvres présentées dans Mon Nord
est Ton Sud sont des témoignages de plusieurs communautés
qui se côtoient sans savoir se rencontrer.
Jan Kopp (né en 1970, il vit et travaille
à Lyon en France)

Dessin, vidéo, sculpture, performance, l’ensemble de ces médiums
sont présents dans la pratique de Jan Kopp, pourvu qu’ils
lui laissent la possibilité de prolonger une rencontre.
L’« être ensemble » est un thème qu’il explore sous
différentes formes aussi bien participatives que
contemplatives. Il s’intéresse à la ville qui est un
vivier formidable d’architecture mais aussi de
chaos, d’organisations sociales et de personnes.
Elle lui offre des espaces à arpenter et des détails
à observer.
Utopia House est un projet et une oeuvre nés de l’écoute et
de la rencontre. La commande initiale était de réhabiliter un foyer
décati d’élèves de lycée, d’offrir à de jeunes adolescents un espace
de vie agréable. En les écoutant, Jan Kopp s’est aperçu
que l’envie d’évasion était au moins aussi forte que
la demande d’un nouveau lieu de convivialité.
À ce message, il a répondu par Utopia House, une
sculpture habitable qui est à la fois un bateau et
une habitation. Construite collectivement par une
mise en commun de savoir-faire et d’immenses
énergies, l’oeuvre a ensuite navigué pendant
plusieurs semaines de Mulhouse à Lyon, aller retour.
Georg ia Kotretsos (née en 1978 à Thessalonique en Grèce,
elle vit et travaille à Athènes)
Georgia Kotretsos, a grandi
en Afrique du Sud, étudié aux Etats-Unis puis est
revenue travailler en Grèce. De là, elle développe
une oeuvre très inscrite dans l’actualité du monde
qu’elle observe à partir de son statut de femme
artiste grecque. La question du savoir, de son
partage et le débat sont au coeur de son engagement.
Activiste, elle a un travail de photographie, de
dessin, de sculpture mais elle est aussi à l’initiative
de rassemblements, de conférences, de textes qui
traduisent autant sa parole que celles de ceux qu’elle
engage à ses côtés.
En avril 2016, elle entreprend la première
expédition liée à son projet The Phototropics. En
partant sur l’île d’Ithaki, l’objectif est de mener un
voyage de recherche pour explorer le phénomène
du phototropisme appliqué aux mouvements
humains. Sur place, elle déploie des gestes
éphémères, comme inscrire le mot « HELP » en
anglais et en arabe sur les plages avec les parasols
des vacanciers. Les expéditions suivantes la mènent
au Maroc à Merzouga dans le désert, autre point
stratégique de la migration humaine, puis aux
grottes d’Hercule point de départ de nombreux
migrants. Les photographies et dessins présentés
dans Mon Nord est Ton Sud documentent les
voyages successifs tandis que les sculptures
attenantes rappellent la fragilité des états jamais
définitivement installés.
Pour construire votre visite / parcours au sein de
l’exposition :
Emilie George / Chargée des publics
emilie.george@mulhouse.fr
+33 (0)3 69 77 66 47
Éventail des visites à thème téléchargeable sur
www.kunsthallemulhouse.com

Sommaire du mois de juillet 2018

01 juillet 2018 : MANGUIN La volupté de la couleur
05 juillet 2018 : Chagall, Lissitzky, Malévitch. L’avant-garde russe à Vitebsk (1918-1922)
11 juillet 2018 : Ma vie est un roman
13 juillet 2018 : Jan Fabre – Ma nation : l’imagination
15 juillet 2018 : Noeuds Négatifs – Etienne Chambaud
16 juillet 2018 : L’Atlas des Nuages à la Fondation François Schneider
20 juillet 2018 : Kupka – Pionnier de l’abstraction
22 juillet 2018 : La Biennale Internationale de St Paul de Vence
29 juillet 2018 : La Sécession à Vienne