A World Not Ours

Jusqu’au 27/8/2017 à la Kunsthalle de Mulhouse

A World Not Ours est une exposition collective
consacrée à la crise actuelle des réfugiés et
les déplacements forcés de population causés par
la guerre en Syrie et dans d’autres zones de conflit.
L’exposition, dont le premier volet a été inauguré
l’été dernier à l’Espace Pythagorion de la
Schwarz Foundation, sur l’île de Samos en Grèce,
cherche à contrebalancer la vision réductrice ou
partielle d’une crise trop souvent limitée à des images
d’embarcations de fortune et de traversées périlleuses
depuis la Turquie ou la Libye.
L’idée est de se pencher sur l’avant et l’après de ces
moments dramatiques.

Alors que la première partie de l’exposition était
consacrée à l’expérience de la fuite, au voyage périlleux
et à l’économie clandestine qui entretient la précarité
des réfugiés, le volet mulhousien se penche davantage
sur l’accueil réservé aux réfugiés, sur les procédures
légales et les réalités quotidiennes auxquelles ils sont
confrontés, « la terre promise » atteinte.
Cette seconde partie s’attache également à observer
la façon dont les européens vivent la crise migratoire,
à explorer les problèmes de représentation de la
souffrance et à poser la question de la « propriété »
des images de réfugiés et du droit de les représenter.

A World Not Ours regroupe artistes, photographes,
cinéastes et militants qui pour beaucoup sont originaires
du Moyen-Orient ou du Sud-Est de l’Europe, de régions
directement confrontées au danger, à la guerre et à l’exode.
Ils ont une expérience personnelle, voire intime, du
traumatisme et de la souffrance collective.

Utilisant des médiums aussi divers que l’installation,
la photographie, la vidéo et l’art action, ils nous plongent
au cœur de la condition des réfugiés et révèlent
la complexité de l’origine du problème en le situant
dans un contexte plus large.
Les artistes participants :

Azra Akšamija (1976, Bosnie-Herzegovine)
Taysir Batniji (1966, Palestine)
Tanja Boukal (1976, Autriche)
Ninar Esber (1971, Liban)
Aslan Gaisumov (1991, Tchétchénie)
Mahdi Fleifel (1979, Emirats Arabes Unis)
Stine Marie Jacobsen (1977, Danemark)
Sven ’t Jolle (1966, Belgique)
Sallie Latch (1933, Etats-Unis)
Eleonore de Montesquiou (1970, Estonie/France)
Giorgos Moutafis (1977, Grèce)
Marina Naprushkina (1981, Biélorussie)
Juice Rap News (créé en 2009, Australie)
Somar Sallam (1988, Syrie/Algérie)
Mounira Al Solh (1978, Liban)
Diller Scofidio & Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan,
et Ben Rubin en collaboration avec Robert
Gerard Pietrusko et Stewart Smith, d’après une idée
de Paul Virilio (international)
Commissaire d’exposition :
Katerina Gregos, assistée de Sarita Patnaik.

≪ Et si c’était moi ? Comment réagirais-je ? ≫
Espérons que l’exposition  soulèvera la question.
Les migrations vont rester l’une des questions
brûlantes de notre époque, de plus en plus de
gens seront contraints de fuir pour des raisons environnementales, économiques ou politiques,
et nous devons repenser en termes de générosité
et d’hospitalité réciproque la notion de
cohabitation sur une planète
de plus en plus interconnectée.
C’est l’un des grands défis de
notre temps, et la solution ne peut être
une politique de division et d’exclusion.

Festival Météo
Alan Curran en workshop à La Kunsthalle
Stage de 3 jours de musique improvisée
Lundi 22 — Jeudi 24 août
Concert de clôture
Jeudi 24 août R 17:30
Cette année, La Kunsthalle est partenaire du festival
Météo et accueille un workshop d’Alvin Curran, dans
son espace d’exposition. Ouvert à 20 participants,
Alvin Curran invite les musiciens à improviser avec
la composition ou composer avec l’improvisation.
Il étudie avec eux l’influence des déplacements et
des positions ≪ assis, couche ≫ sur le type du jeu et
propose d’y inclure tous types d’objets métalliques résonnants.
Le stage donnera lieu a une représentation
publique jeudi 24 aout a 17:30.
L’atelier est réservé de préférence
aux instruments acoustiques sans amplification.
Informations, inscriptions, programme complet
du festival sur www.festival-meteo.fr

 

Alexandre Rodtchenko

Jusqu’au 2.10.2017 Alexandre Rodtchenko
au musée Unterlinden de Colmar
D’entrée la scénographie, vous plonge dans le
mouvement constructiviste, de l’avant garde russe.
L’écriture cyrillique se charge du dépaysement, l’espace
est aménagé de manière à entrer dans les règles énoncées par
le maître. Le jeu des lignes, diagonales, cercles, obliques,
les codes des couleurs, jaune, rouge et bleu, délimitent
les sections de présentation, que l’on peut saisir
d’un coup d’oeil en contemplant l’ensemble de l’exposition,
du travail et des découvertes innovantes de Rodtchenko.
A
vec plus d’une centaine d’oeuvres issues de la collection
du Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine de Moscou,
e
lles regroupent les années charnières  entre 1917 et 1936.

Alexander Lavrentiev, commissaire de l’exposition
et petit-fils de l’artiste, Frédérique Goerig-Hergott,
conservatrice en chef au Musée Unterlinden
et commissaire se sont inspiré de la présentation de
Rodtchenko
à l’exposition universelle de 1925 au Grand Palais à Paris,
pour accrocher les travaux sur les cimaises du musée Unterlinden.

C’est ainsi que l’on peut retrouver certaines oeuvres dans l’exposition,
les affiches, la quasi totalité des travaux, mais aussi les photos
telles que Rodtchenko les a présentés.

Rodtchenko, affiche, » Il n’y a pas de meilleure tétine » slogan de Maïakovski

L’exposition inclut l’ensemble de ses travaux de recherche, la
peinture abstraite, les dessins et aquarelles, ses constructions
spatiales et projets d’architecture, ses travaux de design et de
publicité, les couvertures de livres et de magazines et bien sur
ses photographies.

Les modèles auxquels Rodtchenko se réfère dans ses premiers
manifestes sur la peinture abstraite sont Christophe Colomb,
Thomas Edison, Charlie Chaplin, tous trois découvreurs-inventeurs
de territoires tant géographique, artistique que scientifique.
La démarche artistique de Rodtchenko trouve sa synthèse dans ses
recherches théorisées dans ses manifestes et présentées en 1921 à
Moscou dans l’exposition collective 5 x 5 = 25 (avec Popova, Tatline,
Stepanova et Vesnine). Il breveta la ligne comme base de ses travaux
constructivistes, les éléments plats comme matériel pour ses
sculptures et ses architectures, la matière comme élément
constitutif de la forme et l’idée de révocation de la couleur
(au profit du noir et blanc).

Il utilise largement son principe constructiviste dans le design,
les objets (céramique, costumes…), le mobilier et la publicité,
introduisant le photomontage et la typographie dans le graphisme.
Dans la photographie, il se distingue par des cadrages aux
points de vue audacieux (jeux d’angles), la représentation en série
de bâtiments, d’objets et d’évènements, montrant l’importance
du schéma géométrique dans la composition photographique.
Représentant de l’Avant-garde russe, Rodtchenko joua
un rôle important dans la construction du Pavillon soviétique
(conception du Club Ouvrier) de l’exposition internationale
des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925.

Fait moins connu, il apporta également dans la capitale
française l’ensemble de son travail (peintures, dessins, affiches,
livres, plans et projets) dans la perspective d’une exposition
dans une galerie.

Une partie de ces oeuvres existe toujours et a été donnée
par ses héritiers en 1991 au Musée d’État des Beaux-Arts
Pouchkine de Moscou. Depuis, le musée organise de nombreuses
expositions à travers le monde pour promouvoir l’oeuvre
de Rodtchenko.
L’exposition colmarienne est la première de cette ampleur
proposée par le musée Pouchkine et consacrée à cet artiste en France.
Commissaire de l’exposition :
Alexander Lavrentiev
Commissaires au musée Pouchkine :
Natalia Avtonomova, Alla Lukanova, Alexei Savinov
Commissaire au Musée Unterlinden :
Frédérique Goerig-Hergott assistée de Marion Sortino
Soirées Triptyk
Jeudi 24 août à 18h30
Soirée exceptionnelle
avec Gérard Leser qui vous dévoilera les histoires
fantastiques du Musée, suivie d’un dîner gastronomique
préparé par le chef Aurélien Paget au Café
Restaurant Schongauer.
Jeudi 21 septembre à 18h30Soirée Rodtchenko
avec Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice en chef
Le Café Restaurant Schongauer du Musée Unterlinden
vous propose une soirée unique durant laquelle vous pourrez
assister à une visite guidée de l’exposition Rodtchenko
Collection Musée Pouchkine. La visite est ensuite suivie
d’un dîner gastronomique préparé par le chef Aurélien Paget.
Tarif | 50€
Places limitées, réservation indispensable
| + 33 (0)3 68 09 23 80 ou cafe@musee-unterlinden.com
Visite guidée proposée par la Société Schongauer |
Rodtchenko
Horaire : 14h
Date : 22 juillet 2017
Horaire : 14h
Date : 29 juillet 2017

21 rue La Boétie au musée Maillol

Jusqu’au 23 juillet au musée Maillol
« J’ouvre prochainement de nouvelles galeries
d’Art moderne, 21, rue La Boétie, où je compte faire
des expositions périodiques des Maîtres du XIX
e et des
peintres de notre époque. J’estime toutefois que le défaut
des expositions actuelles est de montrer isolément l’oeuvre
d’un artiste. Aussi ai-je l’intention d’organiser chez moi des
expositions d’ensemble d’Art décoratif.
Bien des personnes, qui ne sont pas assez sûres de leur goût
ou du goût des Artistes, pris séparément, verraient leur tâche
facilitée en jouissant d’un coup d’oeil d’ensemble de l’étroite
réunion de tous les Arts dans l’atmosphère d’une habitation privée. »
Paul Rosenberg (1878-1959)

Nicalas de Staël

L’exposition 21 rue La Boétie retrace le parcours singulier
de Paul Rosenberg (1881-1959), qui fut l’un des
plus grands marchands d’art de la première moitié
du XXe siècle. Elle rassemble une soixantaine de chefsd’oeuvre
de l’art moderne (Pablo Picasso, Fernand Léger, Georges Braque,
Henri Matisse, Marie Laurencin…), pour certains inédits
en France et provenant de collections publiques majeures
telles le Centre Pompidou, le Musée d’Orsay, le Musée Picasso
à Paris, ou encore le Deutsches Historisches Museum de Berlin,
ou d’importantes collections particulières comme celle de
David Nahmad. De nombreuses oeuvres sont directement liées
au marchand, pour avoir transité par ses galeries, à Paris ou
à New York, alors que d’autres renvoient au contexte historique
et artistique de l’époque.

Conçue par Tempora et réalisée par Culturespaces,
cette exposition bénéficie du soutien actif de la petitefille
de Paul Rosenberg, Anne Sinclair, auteur du livre éponyme
21 rue La Boétie (paru aux Editions Grasset & Fasquelle, 2012).
Marchand d’art passionné, homme d’affaires avisé
et amateur éclairé, Paul Rosenberg fut l’ami et l’agent
des plus grands artistes de son temps, qui allaient devenir des
maîtres incontestés de l’art moderne. Sa galerie mythique a
servi de pivot à la peinture moderne en France, et plus largement
en Europe et aux Etats-Unis.

La carrière de Paul Rosenberg permet d’appréhender sous un
prisme nouveau le double tournant, dans l’histoire de l’art, que
représentent l’émergence de l’art moderne, puis, dans la tourmente
de la Seconde Guerre mondiale, le déplacement du centre mondial
de l’histoire de l’art de Paris vers New York, en pleine crise de
la Seconde Guerre mondiale. Mêlant histoire de l’art, histoire
sociale et politique, l’exposition met en lumière un moment
crucial du XXe siècle, dont Paul Rosenberg a été un témoin
emblématique, à la fois acteur et victime.

Elle fait résonner les liens que Paul Rosenberg entretenait avec
Aristide Maillol, que le marchand défendait dans sa galerie.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Elie Barnavi,
Benoît Remiche, Isabelle Benoit, Vincent Delvaux
et
François Henrard, de l’équipe Tempora. Elaine Rosenberg,
belle-fille de Paul Rosenberg, à New York, a permis la
mise à disposition de ses archives, et Anne Sinclair est la
marraine de l’exposition.
SCÉNOGRAPHIE : HUBERT LE GALL


Paul Rosenberg vend ce qu’il aime moins pour acheter et
défendre ce qu’il aime vraiment – une méthode qui se lit
dans l’espace de sa galerie, disposée sur deux étages où le visiteur
et acheteur potentiel est invité à aller du plus familier au plus osé.
Et, loin de tuer l’ancien pour faire place nette au nouveau, il inscrit
celui-ci dans les pas de celui-là. La trajectoire de Picasso est à cet
égard révélatrice : Picasso et le cubisme, Picasso et Ingres, Picasso
et Renoir…
Georges Braque

À travers le choix d’une vingtaine d’oeuvres de premier plan
(Picasso, Léger, Braque, Masson, Sisley, Cézanne), le
visiteur est amené à mieux comprendre dans cet espace les choix
esthétiques et commerciaux opérés par Paul Rosenberg au sein
de sa galerie et par là même, à appréhender un moment clé de
l’histoire de l’art.
L’exposition traite de l’irruption brutale de la politique dans l’art.
Si Paris est encore préservée, la menace pèse sur l’Allemagne
nazifiée des années 1930. La notion d’« art dégénéré »
(Entartete Kunst) est illustrée notamment dans la double
exposition de juillet 1937 à Munich, où l’on voit, à des fins de
propagande, « l’art allemand » opposé à un art dit « dégénéré ».
Conséquence de la politique menée par les nazis contre l’art moderne
dit « dégénéré » : la vente de Lucerne de 1939, et cette question
lancinante – faut-il acheter aux nazis ?

La position intransigeante de Paul Rosenberg se confronte à
celle, bien plus accommodante, de nombre de ses confrères,
ou encore de certaines institutions muséales (Liège, Bâle…).
Entre le goût du profit des uns, avides d’acheter des chefs-d’oeuvre
à vil prix, et le projet véritable de sauver les oeuvres, les motivations
des acquéreurs sont variées. Cependant, nombres d’acheteurs
potentiels s’entendent pour ne pas surenchérir.
Georges Braque

Partant de la France occupée, de Paris à New York en passant
par Bordeaux, avant d’embarquer pour l’Amérique,
Paul Rosenberg pense avoir mis en sécurité une partie
de ses tableaux en lieu sûr dans un coffre-fort à Libourne mais
celui-ci sera pillé par les soldats allemands.
En parallèle au parcours singulier de Paul Rosenberg est
évoquée la spoliation des oeuvres d’art par les nazis, leur
regroupement dans la salle des « Martyrs » au Jeu de Paume
puis le travail de pistage et de sauvetage des oeuvres d’art par
Rose Valland, alors attachée de conservation de cette institution.
À la même époque, cruelle ironie de l’histoire, la galerie de la
rue La Boétie est réquisitionnée par les Allemands et devient
l’Institut d’Etudes des Questions juives. A l’issue du conflit,
Paul Rosenberg reprend possession de sa galerie parisienne.
Ne pouvant se résoudre à rouvrir son commerce, il met le lieu
en vente mais prend soin, au préalable, de faire desceller les
mosaïques de marbre commandées à Georges Braque en 1929,
témoignage de leur lien d’amitié.
Pablo Picasso Madame Rosenberg et sa fille

L’histoire rocambolesque de la découverte par le lieutenant
Alexandre Rosenberg
, fils et futur successeur de Paul,
de plusieurs dizaines d’oeuvres de la collection de son père
dans un train allemand saisi par son unité au nord de Paris.
Un extrait du film de fiction de John Frankenheimer,
Le Train, illustre à sa manière cet épisode.
Il est présenté le périple en France et en Suisse que
Paul Rosenberg, accouru dès 1946 des Etats-Unis pour
récupérer ses oeuvres volées.
L’accent est plus particulièrement mis sur les vicissitudes
d’une toile depuis sa sortie des mains de l’artiste
jusqu’à sa situation actuelle.

Robe bleue dans un fauteuil ocre de Henri Matisse
sert d’exemple du trajet parfois sinueux que peut emprunter
une oeuvre. La toile fut achetée par Paul Rosenberg
au peintre en 1937, volée par les nazis quatre ans plus tard
dans le coffre-fort de Libourne et destinée à la collection
particulière de Göring, achetée dans l’après-guerre par
l’armateur norvégien Niels Onstad au marchand parisien
Henri Bénézit et installée enfin au Centre d’Art Henie-Onstad
(HOK) dans la banlieue d’Oslo avant d’être finalement restituée
à la famille Rosenberg en 2012.
De par leur destinée, ces tableaux portent en eux l’histoire du siècle.
 

14 juillet 2017

La rue Mosnier aux drapeaux, 1878
Edouard Manet

Belle fête à tous

Sommaire du mois de juin 2017

Robert Cahen et son galeriste Jean François Kaiser à Art Basel 2017

03 juin 2017 : Wolfgang Tillmans engagé
05 juin 2017 : Hebdoscope sous la baguette de Valérie Cardi
17 juin 2017 : Art Basel 2017
20 juin 2017 : Otto Freundlich, Communisme cosmique
22 juin 2017 : Cézanne révélé
27 juin 2017 : Wim Delvoye

Hebdoscope sous la baguette de Valérie Cardi

C’est un anniversaire biculturel
Pour les vingt ans d’Hebdoscope sous la baguette de
Valérie Cardi, la Commanderie de Rixheim accueille
du 3 au 5 juin l’exposition « Art dans la serre »
sous les signatures de

Daniel Depoutot, Anina Gröger et Eléna Androuais.
Vingt ans, ça se fête ! Voici deux décennies que
Valérie Cardi a pris la tête du magazine franco-allemand
Hebdoscope. Depuis, le périodique installé confortablement
dans le sillon du bilinguisme a ajouté une corde écologique
à son engagement en faveur du dialogue culturel.
Rien donc de plus naturel de fêter l’anniversaire à
travers une exposition franco-allemande déroulée
sur le fil rouge de la nature. Cela explique que l’on peut
croiser Valérie Cardi dans les allées de
l’Eco-musée d’Alsace, où elle est active.

Organisée en partenariat avec la ville de Rixheim
et les Rencontres de la Commanderie, la Fête de la
biodiversité, la ville de Karlsruhe en
collaboration avec l’association BBK Bezirksverband
Bildender
Künstlerinnen und Künstler,
l’exposition ambitionne d’inscrire une
action concrète dans le cadre du partenariat franco-allemand.
Se partagent ainsi l’affiche Daniel Depoutot, artiste plasticien à
l’univers bien particulier, collaborateur de l’ hebdoscope
depuis deux ans, la plasticienne et illustratrice allemande
Anina Gröger et la jeune designer strasbourgeoise
Eléna Androuais

Daniel Depoutot est le dessinateur des planches
publiées dans le magazine. Cela dit, il faut l’avoir
rencontré dans son atelier du  Port-du-Rhin.
C’est un déferlement, avant tout sonore,
de sa création, le crayon est remplacé par la
scie électrique.
Il découpe, assemble des déchets, des rebuts,
pour livrer des oeuvres qui interpellent, amusent,
séduisent, déroutent, par leur ingéniosité,
mais aussi par leur laideur. Ses automates
trouvent leur place dans les musées.

A la commanderie, il  expose des  dessins et
ses personnages  facétieux, sortis de ses mains
expertes et de son imagination.
Quelques oeuvres à son actif, parmi d’autres :
l’horloge du millénaire à Strabourg
Raides boules au Musée Würth
Le concert apocalyptique d’un artiste jubilatoire

Anina Gröger , artiste allemande native de  Pforzheim
est de plein pied avec le thème de la nature. Ses toiles
sur papier d’architecte éclatent de couleurs.
Elle les applique à la main, au pinceau, avec un mouchoir
parfois, ce qui leur donne ce resplendissement mat, un
jeu de couleurs infini, délicat. Ses grandes toiles suspendues
dans la serre, jouent avec les reflets du soleil,
et ont des allures de paravents, mais aussi de vitraux.
La superposition des pigments à l’huile donne un
résultat impressionniste à ses oeuvres.
Certaines aquarelles montrent un « sfumato »
étrange, dont elle a le secret, paysages de rêve,
nuages ?
Rien d’étonnant dans ce cas à son étroite
collaboration avec le musée des bijoux de
Pforzheim, dont l’éclat de son travail ne peut
que magnifier ceux-ci.

Eléna Androuais
, est tout droit sortie de
l’école de design de Strasbourg
c’est par la communication visuelle et
par l’éco-design qu’elle présente un cycle
de vie, qui est universel et qui s’inscrit
tout à fait dans le thème de la nature.
Voici une petite vidéo que vous pouvez
visionner en cliquant ici
 

Sommaire du mois de mai 2017

Ludwig Kirchner expo Zurich Kunsthaus

01 mai 2017 : Fête du travail
02 mai 2017 : Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer
03 mai 2017 : Talents Contemporains 5e édition
12 mai 2017 : Ernst Ludwig Kirchner – Les années berlinoises
29 mai 2017 : Cold Wave

Talents Contemporains 5e édition

Le Centre d’Art Contemporain de la Fondation
François Schneider, présente les oeuvres des
sept lauréats de la cinquième édition du concours
« Talents Contemporains », jusqu’ au
10 septembre 2017.

Akmar, Julie Chaffort, Rebecca Digne, Mathilde Lavenne, Benoît Pype, Alex Seton et Zhang Kechun, il manque Rebecca Digne, Mathilde Lavenne

Chaque année, le Concours permet de découvrir,
grâce à des oeuvres de qualité et déclinées dans différents
mediums – installations, vidéos, photographies ou sculptures -,
les « talents » du XXIe siècle.
Akmar, Julie Chaffort, Rebecca Digne,
Mathilde Lavenne,
Benoît Pype, Alex Seton et
Zhang Kechun sont les lauréats de l’édition 2015,
parmi les 42 finalistes sélectionnés.
Originaires de différents pays (Australie, Chine, Pays-Bas,
France) et issus de formations artistiques variées,
ils représentent un panel de la création contemporaine
mondiale, sélectionnés par le Grand Jury International
composé de figures majeures de la culture.
Chaque année, plus de 2000 artistes de 90 pays
proposent
leur candidature.
Chacun offre une approche de l’eau avec un regard personnel.
Mutation d’un territoire pour l’un, modernisation pour
l’autre, voyages, migration, dérives, autant de sujets et de
réflexions que ces artistes intègrent dans leurs oeuvres tour à
tour décalées, engagées, introspectives, humoristiques
ou poétiques. Il ressort cette année, de la part des artistes
sélectionnés, un travail commun sur la lenteur,
une nouvelle approche de la temporalité, le calme, la minutie,
la contemplation, la solitude, « de la poésie dramatique »
d’après le commissaire Auguste Vonville.
Le Concours « Talents Contemporains » permet ainsi de
participer à un décloisonnement des frontières et
des mediums, et de faire connaître des artistes prometteurs.
Les sept lauréats reçoivent chacun 20 000 euros pour
l’acquisition de leur oeuvre. Une enveloppe de 160 000
euros est consacrée à la réalisation des oeuvres présentées
sous forme de projets comme aide à la production.
Akmar, née en 1976 – Pays-Bas, pour son oeuvre
Seascapes [according to MAYA2009],
compare le processus de la pensée de l’homme avec
celle de l’ordinateur. Si les progrès dans la pensée
de l’homme vont  de pair avec un niveau croissant
d’abstraction, les progrès dans la pensée de l’ordinateur
vont de pair avec une simulation de plus en plus
importante du monde réel.
S’installe alors une «Love Story» entre la nature
et la science. L’installation se compose de quatre
vidéos affichant chacune  une mer artificielle différente.

vidéo, 2015 Julie Chaffort, née en 1982 – France,
pour son oeuvre Montagnes noires, vidéo, 2015
Le gris de la mer a rattrapé le ciel. Un orage éclate.
Une apparition. La pluie arrive doucement.
Deux minutes de dérive. La tête dans le brouillard.
Seuls. Est-ce réel ? Où vont-ils ?
il faut souligner, la qualité picturale de ses vidéos.

Rebecca Digne, née en 1982 – France, pour son
oeuvre Climats, vidéo 2014
Les pièces de Rebecca Digne sont des évocations
énigmatiques qui saisissent l’espace de projection et
d’exposition comme un « lieu de résistance face au temps ».
L’image, à la fois sujet et médium, est exploitée comme
un territoire où s’entremêlent des enjeux liés à la question
de l’attente, du temps, de l’identité, du geste ou du rituel.

Mathilde Lavenne, née en 1982 – France,
pour son oeuvre Focus on infinity, vidéo, 2015
Le film est l’histoire d’un voyage qui commence à bord
d’un bateau, une traversé à la fois physique et symbolique.
Il implique un retour à soi après avoir effectué un
déplacement, une rencontre, un trajet d’un point à un autre.
Il est d’ailleurs construit sous la forme d’une boucle temporelle
et évoque dans sa structure même un cycle, une réversibilité.
La présence du bateau est porteuse de sens tant il fait référence
aux rêves et aux mythes au même titre que l’eau, élément
du rêve par excellence.
Benoît Pype, né en 1985 – France, pour son oeuvre
Chutes libres, installation,
Les sept oeuvres Chutes libres de Benoît Pype sont
nées de la chute d’une goutte de métal en fusion
dans un volume d’eau, générant une variété de formes
accidentelles et spontanées aux contours aléatoires.
Ce procédé est inspiré du rituel du «Bleigiessen»,
pratique divinatoire issue des cultures germaniques
au cours de laquelle l’observateur interprète les formes produites.

2013 Alex Seton, né en 1977 – Australie,
pour son oeuvre Deluge in a paper cup,
sculpture,
Cette oeuvre est une expression de cette préoccupation
de la fluidité du temps. Matériellement les éléments
individuels traînent ensemble dans une relation
précaire dépendant du flux constant de l’eau.
La coupe de marbre reste au sommet du support en bois.
Ils sont maintenus ensemble par le gonflement des jointures
en bois, l’eau débordant goutte après goutte dans la coupe.
Une fois mis en marche, l’eau ne peut pas être retirée,
ou alors les joints en bois se rétrécissent et se désagrègent,
la coupe de marbre tombe et se brise, et le plateau en
oxyde d’acier rouille. L’eau est à la fois conduit et destructeur
de vie.
2015 Zhang Kechun, né en 1980 – Chine, pour son oeuvre
The yellow river, photographie, 2012
L’oeuvre The Yellow River nous montre un homme
solitaire sur un îlot, en pleine conversation téléphonique.
Celui-ci est un batelier, en charge de transporter les groupes
de touristes sur son canot pneumatique. Dans cet étrange
scénario, le seul être humain apparaît comme microscopique
face à une étendue d’eau à perte de vue, peut-être une
allusion à la puissance démesurée de cette ressource si précieuse.
Marie Terrieux directrice culturelle de la Fondation François Schneider

AUTOUR DE L’EXPOSITION
Visite guidée avec les artistes

Visites guidées tout public
Deux dimanches par mois à 15h. 14 et 28 mai ;
11 et 25 juin ; 9 et 23 juillet ; 13 et 27 août et
le 10 septembre
Annonce des lauréats du Concours
« Talents Contemporains » 2016
Vendredi 19 mai de 18h à 20h
Nuit des Musées
Samedi 20 mai de 18h à minuit
Découverte nocturne du jardin de sculptures,
de l’exposition et rencontres avec une sélection
des finalistes de « Talents Contemporains » 2016.
Atelier famille : Fragilité et matière
20 juillet et 10 août de 14h30 à 17h30
À partir de l’oeuvre d’Alex Seton,
deux ateliers ouverts aux familles pour
s’essayer à la sculpture.
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée.
Nuit des Etoiles
Samedi 29 juillet de 18h à minuit
Pour la deuxième année consécutive,
la Fondation propose, aux amoureux du ciel étoilé,
sa terrasse panoramique pour profiter de cette
nuit aux étoiles filantes.
Festival de musique Météo/Campagne
Mercredi 9 août à 19h
Dans le cadre du Festival 2017, une performance
visuelle et sonore de l’artiste Tomoko Sauvage
aura lieu à la fondation.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Au Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS)
jusqu’au 30 juillet 2017
« Rien n’a jamais cessé de commencer »
: énigmatique et poétique, cette phrase de Pierre
Mercier (1946-2016)

Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
vidéo avec défilement d’un texte de Charles de Bovelles, 6’30

donne son titre à un projet
collaboratif qui réunit le Musée d’Art moderne

et contemporain de Strasbourg (MAMCS),
la Haute école des arts du Rhin (HEAR) et
le LaM –
Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut
– trois lieux qui ont

accompagné le parcours de l’artiste.

Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Cibachrome, bois graphité, verre, 68×52 cm.
Musée des beaux-arts, Calais


Cette manifestation pluridisciplinaire incluant
une exposition sur deux sites
, ainsi qu’un festival,
entend
rendre compte de la pensée et de l’oeuvre
Pierre Mercier, tant dans le champ des arts visuels,

photographie, dessin, sculpture, vidéo, installation
ou encore performance, que dans son rôle de

formateur-informateur dans les différentes
écoles d’art

(Dunkerque et Strasbourg) où il a enseigné.


La question de la transmission et du flux comme
moteur et témoin du vivant et de l’humain s’avère, en

effet, centrale dans son parcours d’artiste-enseignant.
Au MAMCS, une exposition au parcours globalement
chronologique – depuis les années 1980

jusqu’aux dernières vidéos réalisées en 2015 –
vise à mettre en lumière une pensée en constellation,

nourrie de philosophie, de poésie et d’histoire de l’art.
Outre les quelque cent oeuvres (photographies,

vidéos, dessins, installations) réunies dans cette
présentation, de nombreux carnets et documents

d’archives témoignent de l’intérêt de Pierre Mercier
pour le Moyen Âge, la
peinture de vanités, l’art du
portrait et l’oeuvre d’Auguste Rodin.

Au fil de ses « Promenades » – ainsi nomme-t-il les
vidéos que le regardeur est invité à expérimenter
visuellement (montage alternant texte et image, travail sur le

fragment, le ralenti…) – Pierre Mercier propose une
lecture vivante et singulière de Gilles Deleuze,

Félix Guattari, Charles de Bovelles, Ludwig Wittgenstein,
Jacques Lacan devenus personnages à part
entière.
Les écrits de Robert Graves et de Jean-Pierre Vernant
sur les mythes et ceux d’André Leroi-
Gourhan sur
le geste et la parole nourrissent également sa démarche
qui allie réflexion sur l’image et
développement
d’une oeuvre plastique où se multiplient les tentatives
de traiter de la mobilité, la
symétrie, le double, la couleur,
la dialectique horizontal/vertical ou encore le diagramme.

Cultivant le « faire » dans toutes ces acceptions y compris
l’expérimental, le mal fait, le grossier, le

bricolage et le grotesque.

Pierre Mercier a développé une oeuvre multidirectionnelle
où l’humour et la dérision sont bien souvent invités.
De ses premières photographies en noir et blanc


sur le thème des travailleurs dans la rue à ses vidéos
réalisées en Iran, de ses séries mettant en scène des pièces

viandes à ses dessins sur papier journal, en passant par
ses sculptures vivantes ou encore aux
nombreuses
promenades vidéos, l’exposition propose une circulation
dans une oeuvre ramifiée qui
interroge l’art autant
que la vie, « jusqu’au bonheur »
(titre emprunté au roman de Patrick Varetz lu par

Pierre Mercier pour son oeuvre Promenade Obscure, 2015)
Pierre Mercier, les vanités

Commissariat : Barbara Forest, conservatrice au MAMCS
et Estelle Pietrzyk, directrice du MAMCS

Avec le conseil scientifique de : Joëlle Pijaudier-Cabot,
directrice des Musées de la Ville de
Strasbourg,
Marie-Thérèse Champesme, commissaire d’expositions
indépendante, responsable de la
Villa La Brugère,
Christophe Boulanger, attaché de conservation au
LaM et commissaire d’expositions
indépendant,
Dominique Viéville, Conservateur général du
patrimoine, ancien directeur du musée
Rodin.
Autour de l’exposition :
Vendredi 28 avril : journée d’études à l’Auditorium
des Musées (MAMCS). Programmation et modération : Christophe Boulanger, attaché de conservation en charge de l’art brut, LaM.
Samedi 20 mai : Nuit européenne des musées.
Programmation de deux performances.
Samedi 17 juin à 14h30 :
visite « Le temps d’une rencontre » avec Francisco Ruiz
de Infante, artiste plasticien, réalisateur et enseignant
à la HEAR
Vendredi 19 mai à 12h30 et mardi 23 mai à 14h30
: visite « 1 heure, 1 œuvre »
Manifestations partenaires
LaM – Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut

L’exposition organisée par le LaM se tiendra du
18 novembre 2017 à fin février 2018 à
Villeneuve d’Ascq (59).

www.musee-lam.fr/

Sommaire du mois d'avril 2017

Kirchner : Erna mit Japanschirm
Zurich

Erna Schilling
01 avril 2017 :