"lac et autres contes" Pierre et Jean Villemin

vidéo Pierre et Jean Villemin

C’est par la magie d’Internet que j’ai fait la connaissance des frères Villemin.
Leur DVD, « lac et autres contes » est une symphonie impressionniste, avec des tons délicats, des ombres portées, des dégradés, des flous à la RKN, la nature comme je l’aime, qu’ils savent si bien regarder.  : « forêt noire », « lac », et « oiseau de nuit »  vous emportent loin des gadgets actuels, vers des rêves d’ailleurs, de beauté, de mystère, des paysages atmosphériques. Vous croyez être dans la Petite Camargue du Sud de l’Alsace (sans les promeneurs), lorsque vous vous enfoncez dans les sous-bois, que l’eau coule et que le paysage devient étrange.
Paysages sans présence humaine, d’où on s’attend à voir apparaître des elfes, forêt, arbres, eau, beaucoup d’eau (où sont les sirènes et autres fées ?) le passage des saisons, quoique intemporel.
Au visionnage, au début je m’interrogeais sur la voix off, sa musicalité lancinante allait-elle  m’endormir, bercée par le ton grave et monocorde ? J’ai en mémoire les excellentes vidéos ou K7 d’Alain Jaubert, dont la voix berçait mes insomnies  … Et bien non, cela concorde et vous entraîne, comme ces magiciens qui arrivent à vous hypnotiser.
Le réveil est lent, le souvenir est tenace.
« Pierre et Jean Villemin sont des conteurs, conteurs d’un autre temps, de ces temps où se perpétuait la tradition orale, où les légendes se colportaient dans de longues soirées passées à écouter les voix »….. extrait d’un texte de Léa Bismuth
Pierre et Jean Villemin travaillent en équipe depuis 2002.

le DVD
Jean Villemin est artiste plasticien :
 Il a bénéficié de commandes publiques du Ministère de la Culture, Fondation de France.
Il est  Lauréat de plusieurs concours de sculpture
Ses œuvres sont visibles au Frac Alsace et  dans des collections particulières
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages.

Pierre Villemin enseigne la vidéo à l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine – Metz
Depuis 1999, Il réalise une dizaine de films courts diffusés et primés dans plusieurs festivals internationaux.
Avec Mémoire carbone, commande du Musée de la Mine du Carreau de Wendel, il développe une écriture visuelle poétique et expérimentale sur la dernière mine lorraine de charbon.
Il est programmateur et responsable du réseau de diffusion et production, sonore et visuel en Lorraine, Les Yeux de l’Ouïe.
Si vous avez la chance de voir leur travail dans une exposition, un festival, chez un particulier, au FRAC, n’hésitez pas, c’est un bon moment de rêveries et de dépaysement assurés, comme un goût de retour vers l’enfance et les contes racontés ou lus.

Poissons Rouges

 

Henri Matisse, Intérieur, bocal de poissons rouges (1914) © Succession H. Matisse

 
Parmi les paires ou les séries de tableaux réalisées à partir d’un même motif par Matisse, il y a celles sur les poissons rouges.
Les animaux marins et les poissons, fréquents chez Matisse, sont des signes notoires de son évolution vers une peinture simplifiée et synthétique. Son maître, Gustave Moreau lui avait dit avec clairvoyance et d’un léger ton de reproche : « Vous allez simplifier la peinture… » ou encore, «Vous n’allez pas simplifier la peinture à ce point-là, la réduire à ça. La peinture n’existerait plus… ». En effet, les poissons rouges de Matisse sont « simplifiés ». Pour les « synthétiser » il a regardé ceux des estampes japonaises d’Hiroshigé ou d’Hokusaï, même s’il n’en suit pas les sinuosités expressives que l’on retrouve chez nombre d’artistes de la tendance « art nouveau » ; il a vu  au Louvre les dauphins stylisés des vases grecs et a copié (pendant 6 ans) « La Raie » de Chardin, qu’il appelle « la grande nature morte au poisson » ; et surtout il les a observés directement. D’ailleurs  il déclara qu’il fallait remplacer le séjour à l’Ecole des Beaux Arts par un long séjour au jardin zoologique.
Le poisson rouge, cet autre placide et silencieux, prétexte à la mobilité de l’œil et à la plasticité de l’espace, sert  les objectifs de condensation, d’identification, de méditation et de repos visuel que Matisse confère à sa peinture. En ce sens, Matisse, très sensible aux œuvres orientales, tapisseries, céramiques et enluminures, qu’il a vu entre 1893 et 1901 à Paris et à Munich, a une vision comparable à celle des artistes orientaux. Aussi n’est ce pas un hasard si le motif du bocal de poissons rouges apparaît dans les œuvres exécutées pendant ou après ses deux voyages au Maroc en 1912-1913.
Pebeo

Robert Cahen – La peinture en mouvement – Les œuvres du musée Unterlinden

La peinture en mouvement
Les œuvres du musée Unterlinden sous le regard de
Robert Cahen  – Installations vidéo
Du 4 avril – 31 décembre 2013

Robert Cahen devant le panneau de la Résurrection du Retable d’Issenheim – Matthias Grünewald (1475-1528)

Le Musée Unterlinden, qui célèbre cette année le 160ème anniversaire de son ouverture, annonce l’exposition « La peinture en mouvement, les œuvres du musée Unterlinden sous le regard de Robert Cahen, » du 4 avril au 31 décembre 2013.
Pionnier de l’art de la vidéo et de l’utilisation de l’électronique dans le traitement des images, l’artiste restitue, dans cette création, des images des œuvres majeures des collections du musée et particulièrement celles d’art moderne, qui ne sont pas visibles en raison des travaux d’extension. Ainsi, Robert Cahen et son associé Thierry Maury
(Pixea Studio) ont capté des images en effectuant des mouvements lents de façon à créer une respiration cinématographique apportant vie au sujet du tableau et donnant ainsi l’illusion que la peinture s’anime. L’idée est d’appréhender les œuvres, sous un certain regard, en privilégiant des points de vues originaux, qui se concentrent sur les visages des personnages présents, notamment dans les œuvres de Picasso, Renoir, Victor Brauner, Chaissac et bien sûr Grünewald.
La présentation de cette création s’articule sur deux niveaux.
Dans le cloître du musée, l’installation vidéo est composée de six cylindres dans lesquels le visiteur est invité à regarder les images et à s’en approcher.
Dans la galerie, à l’étage, lieu propice au passage des visiteurs, les créations vidéo sont visibles sur des cadres numériques, disposées dans six vitrines parmi les objets exposés.
« Les images poétiques et envoûtantes de Robert Cahen traduisent parfaitement l’esprit du musée. Elles laissent envisager la mise en lumière de nos collections telles qu’elles seront présentées dans l’extension du Musée réalisée par Herzog et de Meuron«  indique Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice chargée des collections d’art moderne et contemporain.
Compositeur de formation, Robert Cahen  (1945) est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (classe de Pierre Schaeffer). En 1971, il devient membre actif du Groupe de Recherches Musicales (GRM). Chercheur à l’ORTF, Robert Cahen est un pionnier dans l’utilisation des instruments électroniques.
En 1992, il est lauréat de la Villa Médicis hors les murs.
Parallèlement à son travail de composition, il expérimente l’image et la vidéo et oriente progressivement ses recherches vers ces nouveaux media en les traitant de la même façon que les sons. L’identité du travail de Robert Cahen, artiste vidéo depuis 1973, se distingue dans le traitement des ralentis, des oscillations et des mises en mouvement. L’artiste organise et transforme les images, multiplie les points de vue en y associant des sons afin de créer un univers poétique,  jusqu’à l’expérimentation physique de l’œuvre dans sa mise en espace. Considéré comme l’une des figures les plus significatives dans le domaine de la création vidéo, son travail est reconnaissable à sa manière de traiter les ralentis et à sa façon d’explorer le son en relation avec l’image pour construire son univers poétique.
Dès sa première vidéo en 1973, – L’Invitation au Voyage -, il manipule l’image et la rend malléable. Il réalise en 1983 –  Juste le Temps – fiction vidéo de 13’, considérée comme une œuvre charnière pour la vidéo des années 80.
Les œuvres de Robert Cahen sont présentes dans de nombreuses collections publiques en France (Mnam, Paris et Mamcs, Strasbourg) et à l’étranger (MoMA, New York; Harris Museum, Preston; ZKM, Karlsruhe).
Heure Exquise distribue son travail vidéo,  un coffret dvd les oeuvres de 1973-2007  a été édité par Ecart Production, RKN fait partie de la Galerie Lucien Schweitzer, (Luxembourg)
Commissaire de l’exposition : Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice au musée Unterlinden
Cette exposition bénéfice du soutien du Cercle des Mécènes Unterlinden et du mécénat en nature de deux entreprises : Frans Bonhomme (tubes en PVC) et Telefunken (cadres numériques).
Autour de l’exposition
Ouverts à tous
Objet du mois de septembre : Promenade autour du cloître des Unterlinden,
« installer un regard », les œuvres du musée sous le regard de Robert Cahen avec l’artiste et de Frédérique Goerig-Hergott
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Visites guidées les dimanches 5 mai, 2 juin, 23 juin et 22 septembre à 10h30
Tarif normal : 10 € / 5€ pour les membres de la Société Schongauer et les détenteurs de la Carte Culture
Réservé aux membres de la société Schongauer Jeudi 23 mai à 18h : Visite guidée par Robert Cahen et Frédérique Goerig-Hergott
Informations pratiques
Musée Unterlinden1 rue d’Unterlinden – 68000 Colmar
Tél. : 03 89 20 15 51
info@musee-unterlinden.com
www.musee-unterlinden.comHoraires
De mai à octobre, tous les jours de 9h à 18h.
De novembre à avril, tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Fermé le mardi et le 1er novembre.
Et 1 mai et 25 décembre
Tarifs d’entrée
Tarif normal : 8 € Tarif groupe (15 personnes), seniors et Carte Cézam : 6 €
Tarif réduit (12/18 ans, et étudiants – de 30 ans) : 5 €
Tarif famille (à partir de 2 enfants) :
Tarif normal pour le(s) adulte(s), 3€ par enfant (12/18 ans)
Gratuité pour les enfants – de 12 ans, les membres de la société Schongauer, les porteurs du Pass Musées, les scolaires de l’Académie de Strasbourg du Land Bade-Wurtemberg ainsi que les enseignants accompagnateurs.

Sommaire de mars 2013

Week end de l’art contemporain – performance au FRAC Alsace

04 mars 2013 : Week-end de l’art contemporain en Alsace
08 mars 2013 : Art Kalsruhe 2013 10e salon
13 mars 2013  : Des vitraux de Hans Erni dans le temple de Martigny
21 mars 2013 : Sam Szafran, 50 ans de peinture
22 mars 2013 : Collection Renard à la Fondation Beyeler
29 mars 2013 : « Interférences / Interferenzen. Architecture. Allemagne – France, 1800-2000 »

« Interférences / Interferenzen. Architecture. Allemagne – France, 1800-2000 »

Interférences vue de l’exposition

Cette vaste exposition d’architecture, d’art et d’histoire, présentée au Musée d’art Moderne et Contemporain de Strasbourg (MAMCS) très dense, dresse un panorama inédit des interactions architecturales et urbaines entre France et Allemagne, des lendemains de la Révolution française et de l’Empire à nos jours. Elle propose une nouvelle manière d’aborder l’histoire franco-allemande au regard de l’architecture et de l’urbanisme.
 De Karl-Friedrich Schinkel à Jean Nouvel, en passant par Gottfried Semper, Viollet-le-Duc, Le Corbusier ou Rudolf Schwarz, les architectes, artistes et intellectuels qui ont oeuvré à l’intersection des civilisations française et allemande sont présentés.


Les édifices et les territoires n’ont cessé d’être des enjeux dans les relations entre la France et l’Allemagne au cours des deux derniers siècles. L’exposition explore à travers le prisme des villes, monuments, débats et grandes figures intellectuelles, l’espace architectural européen tel qu’il a évolué au cours des deux derniers siècles.
Une attention particulière est également portée aux relations en miroir entre les grandes villes comme Paris et Berlin, aux territoires frontaliers transformés par le jeu des annexions et des occupations, comme Strasbourg, Metz, la Rhénanie et la Sarre. Riche de plus de 400 oeuvres et objets rarement ou jamais exposés, « Interférences / Interferenzen. Architecture. Allemagne – France, 1800-2000 » rend compte du dynamisme de ces échanges, ces regards croisés, ces « interférences, à travers une grande variété de supports : plans et dessins d’architectes, maquettes, photographies, films, livres et oeuvres d’art parmi lesquelles des oeuvres majeures de Victor Hugo, Fernand Léger, Marcel Gromaire et Gerhard Richter. Fernand Léger,

Le parcours, qui suit un fil chronologique, ménage également un certain nombre d’approches thématiques tout en favorisant croisements et confrontations. La scénographie conçue par Béatrice Julien,  en forme de cathédrale présente les objets, répartis dans des absides, tout en formant une belle unicité.

Les neuf sections rythmant l’exposition mettent en lumière les débats à propos du gothique et du classicisme, les développements de l’âge industriel, la question des nouvelles urbanités et des nationalismes à la fin du XIXe siècle, les esthétiques de la réforme, la modernité dans l’entre-deux-guerres, l’occupation et la reconstruction, la spectacularisation de l’architecture, la crise du moderne et le retour à l’urbanité dans les années 1960 à 1980 et enfin, les perspectives européennes depuis la chute du Mur de Berlin. La Ville de Strasbourg et ses architectures remarquables se situent au coeur de l’exposition.

L’histoire de la Neustadt (ou ville allemande) fait l’objet d’un développement particulier, inscrit dans la dynamique d’extension du périmètre du classement Unesco que la municipalité a initiée. Sont également représentés les cités-jardins et les plans d’urbanisme de Paul Schmitthenner datant de 1942, les cités ouvrières (gravure de Cacheux) à l’initiative d’Emile Muller (Mulhouse).
L’évocation de Strasbourg se clôt sur la passerelle de Marc Mimram (2004), qui relie Strasbourg à Kehl.

Commissaires généraux : Jean-Louis Cohen, historien de l’architecture et Professeur à New York University et Hartmut Frank, historien de l’architecture et Professeur à la Hafen-City Universität de Hambourg.

Frank Harmut et Jean Louis Cohen

Un livre-catalogue d’exposition réunissant une vingtaine d’auteurs et 450 illustrations accompagne l’exposition. Cette exposition est réalisée en partenariat avec le Deutsches Architekturmuseum de Francfort, qui la présentera du 28 septembre 2013 au 13 janvier 2014. Elle bénéficie du label de l’Année franco-allemande – Cinquantenaire du Traité de l’Élysée.

Informations pratiques :
Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg 1 place Hans Jean Arp –
67000 Strasbourg
Horaires : du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Fermé le lundi Tarifs : 7 euros (réduit : 3,5 euros) www.strasbourg.musees.eu
Passmusées.
Une série d’animations et d’activités sont organisées pour l’occasion que vous pouvez consulter dans le lien ci-dessus.

du 30.03 > 21.07.2013

Collection Renard à la Fondation Beyeler

Sam Francis

La Fondation Beyeler est la bénéficiaire d’une généreuse donation de trente-trois œuvres de la collection d’art du couple français Claude et Micheline Renard. En raison de la grande estime qu’ils éprouvaient pour Ernst Beyeler et pour son musée, les Renard ont exprimé le vœu explicite de transmettre à la Fondation Beyeler les œuvres clés de leur collection. Cadre chez Renault, Claude Renard (1928–2005) a été en 1967 l’initiateur de la création de la division « Recherches, art et industrie », fondant ainsi la première grande collection d’entreprise d’art contemporain en France. Avec sa femme Micheline, il a conçu et organisé, toujours dans le cadre de l’association
« L’incitation à la création », de nombreuses expositions d’art contemporain à l’abbaye de Sénanque. Cet engagement durable et cette passion pour l’art se sont concrétisés à travers une remarquable collection de toiles, de sculptures et de travaux sur papier d’artistes internationalement reconnus comme Jean Fautrier, Jean Dubuffet, Sam Francis, Jean Tinguely, Antoni Tàpies, Sigmar Polke et Jean-Michel Basquiat – des artistes qui sont souvent devenus des amis du couple Renard. La transmission des pièces de la donation de la Collection Renard à la Fondation Beyeler est à l’origine de la rencontre entre deux collections, largement différentes certes par leur profil et leur portée, mais qui se caractérisent par des parallèles et des points de contact tout à fait opportuns.

Alors que la Collection Beyeler illustre de manière exemplaire l’art moderne de la fin du XIXe jusqu’au début du XXIe siècles à travers de nombreux chefs-d’œuvre, la Collection Renard se concentre sur un petit nombre d’œuvres d’artistes internationaux de l’après-guerre. On ne peut manquer d’être frappé par d’étroites correspondances entre ces deux collections, qui ne portent pas seulement sur le choix des artistes, mais concernent également les critères artistiques et la prédilection pour certaines positions esthétiques. Ces correspondances s’expriment de façon particulièrement significative dans les œuvres de Jean Dubuffet, Sam Francis et Antoni Tàpies – trois artistes représentés aussi bien dans la Collection Beyeler que dans la Collection Renard. Avec les œuvres de ces représentants majeurs de l’art d’après-guerre principalement, la Collection Renard apporte une contribution substantielle qui vient renforcer et compléter le fonds de la Fondation Beyeler.

La donation Renard permet en outre à certains artistes encore absents de la Fondation Beyeler d’y faire leur entrée, une présence qui élargit la collection de façon cohérente par des apports de toute première importance. On peut citer ainsi Jean Fautrier, Jean Tinguely, Sigmar Polke et Jean-Michel Basquiat, dont les œuvres permettent de prolonger de façon dynamique certains fils conducteurs déjà existants de la Collection Beyeler. L’intégralité des œuvres données — dont certaines n’ont encore jamais été montrées en public — est présentée dans le cadre de cette exposition, ce qui permet à de nombreux visiteurs de les découvrir pour la toute première fois.
Le commissaire de cette exposition est Raphaël Bouvier.
Fondation Beyeler, Beyeler Museum
AG, Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Heures d’ouverture de la Fondation Beyeler :
tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Images courtoisie de la Fondation Beyeler

Sam Szafran, 50 ans de peinture

En 1999, avant la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence, la Fondation Pierre Gianadda  présentait une grande rétrospective de cette oeuvre inclassable et méconnue, révélant la série des «Ateliers», celle des «Rocking Chairs», ou encore les «Escaliers». Jean Clair, commissaire de l’exposition, ancien directeur du Musée Picasso à Paris et vieil admirateur de Sam  Szafran, jetait un regard perspicace sur les dessins de son ami, «prétextes à un jeu abstrait, d’une parfaite maîtrise, qui anime l’inanimé et qui donne… la puissance de la vie à l’inerte».
De Sam Szafran, on connaît déjà les grands formats( 7.50 sur 3.50 de haut) la céramique, l’escalier qui peut être vu de la rue, «Escalier» en 2005, sont composées de 220 carreaux peints à la main, formant un décor de 7 mètres 50 de long et 3 mètres 50 de haut,qui orne la pavillon qui porte son nom, et qui est orné du côté jardin de phylodindron sur fond blanc, autre plante habituelle de SSZ, «Feuillages» en 2006.

Leur graphisme tendu, touffu, oppressant crée une oeuvre à l’atmosphère automnale. Dans cette commande, Sam Szafran aurait trouvé «le goût, sinon la confiance, du monumental.» C’est ainsi qu’il s’est attaqué à « Cosmos » en hommage à Jean Clair et à son exposition de 1999, à la Fondation Pierre Gianadda dont il était le commissaire .
La céramique a été réalisée dans l’atelier de Joanet Artigas, dans son atelier de Gallifa près de Barcelone. La Fondation expose les dessins préparatoires de ces oeuvres monumentales. Après avoir travaillé pendant des années sur des formats moyens, il n’a pas hésité à s’attaquer à une autre grande toile terminée, il y a juste 1 mois pour l’exposition de Gianadda. La rétrospective martigneraine comporte quelques unes de ces très grandes œuvres, Daniel Marchesseau, le commissaire confiant :
«Il y a quelques morceaux de bravoure. C’est éclatant et d’une très grande puissance.» Cette oeuvre n’a cessé depuis de surprendre, reprenant des thèmes anciens et les développant par séquences. Ses villes se déplient aujourd’hui «telles un jeu de l’oie, dans un jeu de miroirs déformants». La virtuosité de lignes et des compositions, le jeu des couleurs et de la lumière, est guidée par une réflexion sans cesse renouvelée.
Daniel Marchesseau reprend le mot de Léonard de Vinci pour en parler :
«La puissance de ce travail est d’être pleinement cosa mentale», une affaire d’intellect, autant qu’une réussite plastique et esthétique. Il réinvente la nature, avec une virtuosité qui transcende les ateliers et cages d’escaliers. Ce sont des intérieurs et non des paysages, des palettes de couleurs avec une atmosphère .

Hommage à Jean Clair pour son
exposition « Cosmos »
2012
Aquarelle
250 x 300 cm (cadre 270 x 320
cm)
Collection particulière
© Patrice Schmidt

L’homme est à la fois secret et bavard, (Daniel Marchesseau,) l’exposition peut être l’apothéose de son parcours, difficile, hiératique, douloureux. Il laisse une œuvre extrêmement rare, exprimée avec beaucoup de pudeur, de lenteur, à travers un prisme de vie qui est d’abord un terrain douloureux, par sa naissance, son parcours pendant la guerre, il échappe à la rafle du Vél’ d’hiv, alors que son père est déporté parmi les premiers à Auchwitz, en 1944 les wafen SS le prennent à la gare d’Orléans, il a à peine 10 ans, il est embarqué pour Drancy, il n’échappe que de très peu, au dernier convoi pour les camps. Ce parcours forge ce tempérament plus que révolté et facilite ce désir de fuite en avant. Cet instinct de survie le conduit encore aujourd’hui à créer.

Lilette enceinte
1965
Fusain
73 x 53 cm
Collection particulière
© Jean-Louis Losi, Paris

Il connu très tardivement la réussite, avec sa compagne Lilette, ils ont donné naissance à un fils handicapé. Tout ceci a constitué le moteur de sa création. Le corpus de ses œuvres est limité à 2 000 oeuvres, 800 à l’aquarelle et 1200 au crayon ou au pastel. L’artiste est totalement autodidacte. Il passe une partie de son adolescence en Australie, où il parcourt la National Gallery où il découvre l’art des grands illustrateurs du 18e s, qui vont l’influencer et dont la coloration britannique et marginale vont être déterminant dans son originalité.

1981
Pastel à l’huile sur quatre feuilles de papier
montées ensemble
154 x 113.5 cm
Collection du Centre Pompidou, Mnam/Cci –
achat en 1982. no inv. AM
1982-35
© ADAGP
© Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist.
RMN-Grand Palais / Droits réservésAnnées de galère au retour en France, il quitte sa famille à l’âge de 17 ans, connaît les petits boulots, puis il s’intéresse à la gravure de Dürer. Il se réfugie au Louvre et au musée d’histoire naturelle Il apprend l’art du dessin, s’inscrit aux cours du soir de dessin de la ville de Paris, gagne misérablement sa vie et s’installe dans le quartier de Montparnasse. En 1953, il s’inscrit à l’atelier de la Grande Chaumière et rencontre d’autres artistes (Ipoustéguy, Pélayo, Clavé). Une rencontre importante est celle avec Django Rheinardt, en 1955, qui lui donne la passion du jazz. A la fin des années 50, il se lie avec des sculpteurs, Jacques Delahaye, Alberto et Diego Giacometti en 1961, Raymond Mason, Joseph Erhardy. D’autres influences se font sentir après ses rencontres avec Nicolas de Staël et Jean-Paul Riopelle, des peintres qui lui ouvrent les portes de l’abstraction. En 1958, retour à la figuration. Sam Szafran reçoit une première boîte de pastels. Il abandonne la peinture à l’huile. Il expose pour la première fois dans la galerie de Max Kaganovitch, grâce à Riopelle, en 1963. César et Ipoustéguy le signalent ensuite au galeriste Claude Bernard qui l’expose dès l’année suivante.

Sam Szafran

La série des «Choux» date de cette époque. Il épouse Lilette Keller, originaire de Moutier en Suisse…… il se rapproche d’Arrabal, Roland Topor et Jodorowsky, se lie d’amitié avec Henri Cartier Bresson auquel il donne des cours de dessin. Il développe une nouvelle série, les «Imprimeries». Il s’installe à Malakoff en 1974, dans une ancienne fonderie, et amorce la série des «Escaliers». De 1986 date l’apparition des grandes aquarelles des Ateliers, des Serres et des Escaliers:
«Mon obsession des plantes a trouvé là le meilleur terrain pour s’exprimer». Dans les années 90, il découvre un nouveau support pour ses aquarelles, la soie, et explore des compositions en mosaïque à partir de polaroïds. Dans la série des «Escaliers», les images se déploient en lames d’éventail. Il a le sens du vertige hallucinant, l’appréhension de l’espace, qu’il nous fait partager, les végétations sont à l’intérieur, les gammes de couleurs se déploient dans ses toiles avec somptuosité, il joue avec les ombres portées des fenêtres dans ses cages d’escaliers. Il décline à l’infini, une variété de tons, allie pastel et aquarelles. Dans ses dessins il manie le fusain avec tout autant de dextérité.

«l’une des oeuvres les plus secrètes et les plus poétiques de ce temps».
Alain Weinstein, producteur de France culture :
« entretiens avec Sam Szafran. »
Sam Sz 78 ans, a fait un énorme effort pour cette exposition, en matière de communication, il a librement ouvert son cœur.
RENSEIGNEMENTS
Tel_: + 41 27 722 39 78 Fax_: + 41 27 722 52 85
Contact_: info@gianadda.ch site_: www.gianadda.ch
HORAIRES DE L’EXPOSITION Tous les jours_: 10h à 18h
COMMENT S’Y RENDRE Correspondance gare CFF par bus (arrêt Fondation Pierre Gianadda) ou train Martigny- Orsières (gare Martigny-Bourg). Train panoramique Chamonix – Mont-Blanc – Châtelard – Martigny: 1 h 45. Paris – Lausanne (TGV) – Martigny: 5 h
images courtoisie de la Fondation Gianadda

Des vitraux de Hans Erni dans le temple de Martigny

 

Femme à l’enfant vitrail de Hans Erni

C’est à 15 km d’Ecône, qu’a été construit le temple protestant de Martiny, en 1932.
Au hasard d’une  consultation des archives, Léonard Gianadda, apprend que c’est son grand-père maçon, d’origine piémontaise, devenu entrepreneur, qui  a construit cet édifice.
Autre coïncidence l’année 1932 est l’année de naissance d’Annette Pavid protestante, épouse de Léonard Gianadda catholique. Le couple se heurtant à l’intolérance des ultra conservateurs  doit « s’exiler »  dans le canton de Vaud, pour se marier.
détail vitrail Hans Erni

Comme l’église réformée de Martigny est vétuste, la communauté locale entreprend des travaux de rénovation. Le pasteur Pierre Boismorand consulte Léonard Gianadda, l’homme qui a lancé la Fondation du même nom à trois pas de l’église réformée, ami de Hans Erni, afin que celui-ci le sollicite pour un projet de vitrail pour la rénovation du temple.
Hans Erni, dans la fougue de ses 102 ans, accepte immédiatement d’exécuter et d’offrir le projet et Léonard  Gianadda offre la fabrication. C’est un verrier de Reims, l’atelier Marq qui travaille d’arrache-pied, pour transposer les esquisses d’Erni du papier au verre.
D’un vitrail unique,  devenu 3, auxquels on rajoute 4, puis 5, le nombre s’est multiplié par 12, offerts par Hans Erni et Léonard Gianadda. Ce sont d’admirables vitraux nimbés de couleurs et de lumière qui se dressent à présent dans le temple. Un seul a subi quelques bris au montage, et sera complet dans un mois. Croyant ou athée, vous ne pouvez qu’être touché et illuminé par leur splendeur.
L’artiste suisse n’en est pas à son coup d’essai avec l’atelier de Reims, qui a déjà réalisé avec lui les vitraux de l’église oecuménique de Sihlcity à Zurich.
La fontaine Ondine qui se trouve devant la fondation a été ornée par Erni, un rond point à Martigny, surmonté d’un minotaure est son œuvre, parmi d’autres créations
Le parvis de l’église sera agrandi, un parking à l’arrière de l’église sera aménagé.
Vitrail Hans Erni

Sur les dessins grandeur nature, première transposition des esquisses, Benoît Marq, le maître verrier, a tiré la ligne de plomb et choisi les couleurs. L’atelier dispose d’un grand nuancier de 1200 tonalités. « Dans ce travail particulier des verres gravés, la peinture intervient comme un accompagnement, explique Alain, le peintre-compagnon. C’est une traduction du geste de l’artiste. Vous voyez les grands gestes qu’Erni a lancés sur la maquette, ces grands aplats de couleur, et ce mouvement qui est général ! Cette vie, c’est étonnant ! »
Vitrail H Erni

Pour donner du mouvement et du relief, Alain utilise de la peinture à la grisaille faite de limaille de fer. « Avec elle, on arrive à modeler la peinture en lui donnant plus ou moins d’intensité, en atténuant les couleurs trop fortes, en les adoucissant. Si on a envie de souligner quelque chose, on accompagne le trait, on fonce les teintes. On peut aussi retirer de la peinture à la grisaille pour redonner davantage de brillance à certaines parties de l’œuvre. »
Une fois le vitrail monté, l’équipe juge de l’effet de la lumière à travers les couleurs.
« C’est un moment très important. On a une idée à peu près exacte de ce que donnera le vitrail in situ en le regardant indirectement dans un miroir », explique Mme Marq. Au passage, elle tient à éradiquer deux idées reçues touchant à l’art du vitrail: « On ne coule pas du plomb entre les parties de verre. On fait le sertissage avec des baguettes de plomb très malléables. Et au préalable, on ne colorie pas le verre ». Le verre est fabriqué et soufflé, déjà coloré, par la verrerie Saint-Juste-sur-Loire avant d’être livré par plaques à l’atelier Marq.

Une fois montées, peintes, retouchées, les pièces du vitrail sont cuites à plus de 600 degrés. Les couleurs prennent alors leur vraie teinte, plus douces, et le verre est scellé par le plomb.
Hans Erni a choisi des tons assez forts, car il faut tenir la lumière,
Si les portes des églises sont souvent fermées, à Martigny, elles ne devraient plus le rester longtemps. « Notre souhait, dit le pasteur Pierre Boismorand, c’est que le plus de personnes  possible puissent entrer dans notre église, y voir quelque chose de beau, en sortir heureuses et grandies, touchées par une parole si elles viennent lors d’une célébration. Rajouter de la lumière, de la couleur, des nuances, de la beauté dans une église, cela me semble tout à fait pertinent »
C’est aussi le souhait de Hans Erni, qui a essayé d’exprimer une atmosphère de paix dans le projet de ses vitraux, (attesté par une lettre manuscrite adressée à Annette Gianadda)
A ne manquer sous aucun prétexte lors de votre passage à Martigny.
photos de l’auteur sauf la 1

Art Kalsruhe 2013 10e salon

L’ouverture du dixième salon Art KARLSRUHE le 6 mars 2013, était assurée par le directeur du Deutscher Kulturrat (Conseil culturel allemand) Olaf Zimmermann, le journaliste d’art Hans-Joachim Müller, mais aussi la directrice du salon Britta Wirtz et le commissaire d’exposition Ewald Karl Schrade .

Art Karlsruhe 2013

« Avec passion pour l’art »,  sa devise, le parcours des 35 000 m² de surface d’exposition, favorise la confrontation avec les œuvres d’art et leur plus forte perception, tout en invitant à l’achat plaisir en toute détente. Pas moins de 200 One-Artist-Shows, 20 espaces sculpturaux et de nombreuses oasis de repos procurent un meilleur aperçu et une promenade agréable dans les halls. VIP et presse se côtoyaient ce jour et savouraient le plaisir de partir à la découverte. 48 000 visiteurs sont attendus du 7 au 10 mars pour découvrir l’actualité de l’art. Les créations plastiques déjà établies sont délibérément mises en balance avec des expériences artistiques récentes. C’est ce qui fait la séduction particulière du salon.
La structure thématique des halls apporte aussi une plus grande clarté.
Dans le hall 1, vous trouverez essentiellement les éditions, la photographie et les objets d’art, les halls 2 et 3 étant entièrement consacrés à la peinture et aux sculptures.
Pour mieux les apprécier, les « Nouvelles Positions » sont regroupées dans un hall qui leur est réservé : le hall 4 (dm-arena). L’atmosphère du salon n’est pas uniquement caractérisée par des halls lumineux et par l’agencement architectural généreux des stands choisi par le Commissaire du salon, d’exposition Ewald Karl Schrade L’ambiance est détendue et la bonne humeur est de mise ; à l’écart de la cohue régnant habituellement sur les foires d’art, les artistes, les galeristes et les amateurs d’art se retrouvent à cette exposition pour des échanges intensifs, d’égal à égal
Strumbelkapelle

En exclusivité, l’édition spéciale « Liebe, Glaube, Hoffnung » [« Amour, foi, espoir »] de Stefan Strumbel, la jeune star de l’actuelle scène artistique allemande, marque ce dixième salon. Dès le foyer on hésite entre art et kitch, Christ en croix, écureuil avec une bombe, inscriptions contestataires, devant ces gigantesques installations. Dans le hall 4 du salon c’est une chapelle qui est dressée, « StrumbelKapelle » , un toit rayé noir et blanc avec un écusson « Holy Heimat » au-dessus un clocher rose, surplombée d’une croix dorée, à l’intérieur de la chapelle un autel avec une croix, Heimat en guize de Christ, des tableaux, avec des squelettes et des cœurs, sorte de memeto mori, en guise de vitraux, des bougies, des livres, avec les mêmes signes, sur les côtés les mêmes croix roses, avec l’inscription « heimat », une série de bancs d’église, pour permettre aux visiteurs, de contempler et de se recueillir, il ne manque même pas le tronc (factice), pour recevoir les symboliques offrandes.

Ailleurs aussi des croix, j’en ai vues composées avec des petits escargots sculptés, des objets d’usage courant détournés, un ange très musclé, affalé, aux ailes déployés, tenant une corbeille de pomme en guise de tête, à la Villa del Arte, des sculptures menaçantes, grimaçantes de morts, au milieu d’une série de coucous (horloges) à têtes de mort (Meine Heimat), un autre Christ sur du bois entouré de néon , sans oublier le pape mis en cage, une sculpture énorne d’un grand cardinal à la Galerie Vertes Modern de Zurich, elles marqueront de leur empreinte Art KARLSRUHE 2013.
Marcos Tamargo

Marcos Tamargo à la galerie Gaudi, montre d’étonnantes toiles abstraites à la lumière ambiante, qui s’illuminent et se transforment en portrait ou en paysages insolites. A la galerie ART-isotope (Dortmund), des toiles d’Eberhard Bitter, qui font penser aux hommes de Christophe Hohler dans leur désarroi, des sculptures de Guido Messer déjà présentées. Chez janinebeangallery (Berlin) Peter Simon Mülhaüber, montre des sculptures de bronze, à l’aspect soyeux, des bras sortant du mur, des têtes, des parties de corps, des adolescentes plongées dans leurs rêves et leur « spiritualité » dit-il.
Theresa Peter Simon Müllhaüber

Les 3 PUNTS GALERIA (Barcelone) dans la dm-arena, une étrange bibliothèque où têtes et livres se côtoient, voisine avec des sculptures d’hommes nus fort laids grimaçants.
Dans le hall 2, la galerie Rigassi (Berne) présente entre autres des travaux de Tilmann Krieg et Arnulf Rainer, la galerie Scheffel (Bad Homburg)

a dans ses cartons un bronze de Magdalena Abakanowicz, des dessins de Jaume Plensa, des dessins au fusain et des sculptures de David Nash, Max Uhlig et Bernar Venet.
Michael Schultz (Berlin, Séoul, Beijing) qui expose des oeuvres de Stephan Kaluza.
Magdalena Abakanowicz

L’artiste coréen déjà croisé à Solo à Art Basel  Bâle a attiré de nombreux curieux avec ses compositions JeongMin Suh
Eva et Adèle ont trouvé leur sculptrice Birgid Helmy (Galerie Cerny de Wiesbaden) qui les immortalise dans le marbre et l’or.
Eva und Adele Birgid Helmy

Dr. Marita Ruiter a placé au centre des regards, dans le hall 1, l’exposition temporaire de photographies de la collectionneuse luxembourgeoise, les portraits et reportages légendaires de l’icône de la photographie Gisèle Freund. On s’attarde devant les photographies d’Aragon, Elsa Triolet, Sartre, Simone de Beauvoir, Philipp Roth, Ionesco sur son canapé, Hermann Hesse lisant, Peter Ustinov avec son cigare, un paysage dévasté par le feu de Patagonie, tous ces personnages dans des attitudes caractéristiques et inattendues parfois.
Gisèle Freund

A l’extérieur de l’immeuble des sculptures accueillent les visiteurs.
Image 1 courtoisie Art Karlsruhe
Photos de l’auteur
 

Week-end de l’art contemporain en Alsace

16 + 17 mars 2013

 
 
Chaque année, le réseau des lieux d’art contemporain en Alsace vous propose au printemps le Week-end de l’art contemporain. Foisonnement de propositions artistiques : expositions, rencontres, ateliers, concerts,performances, projections…
autant d’événements singuliers qui rythment la vie culturelle alsacienne du troisième week-end de mars. Parcours en bus gratuit Pour les curieux, possibilité de profiter d’un parcours en bus gratuit le dimanche au départ du Bas-Rhin et du Haut-Rhin.
Pour les passionnés, un fil rouge, création artistique originale offerte par les structures participantes, invite à une expérience unique.
Pour informations et réservations
L’accès au bus est gratuit dans la limite des places disponibles.
Inscrivez-vous jusqu’au 12 mars :
+33 (0)3 88 58 87 55 info@artenalsace.org
Parcours vers le Haut-Rhin
Fahrt Richtung SüdEN
Rendez-vous | Abfahrt
9h CEAAC
Espace Lézard
La Filature
La Kunsthalle possibilité de se restaurer sur place
Essen im Cafe vor Ort CRAC Alsace
FABRIKculture
18h30 Arrivée prévue à Strasbourg
Parcours vers le Bas-Rhin
Fahrt Richtung NordEN
Rendez-vous | Abfahrt 9h La Filature
Schaufenster
Frac Alsace
Musée Würth France Erstein
possibilité de se restaurer sur place Essen im Cafe vor Ort
Stimultania
Musée d’art moderne et contemporain
Le dimanche 17 mars, dans le cadre du Week end de l’art contemporain en Alsace,
Kerwin Rolland, artiste qui travaille le son, interviendra sur les ondes de
Radio Campus Mulhouse pour proposer à l’écoute des pièces sonores créées par des artistes contemporains (ni musiciens, ni spécifiquement spécialistes du sonore). Il racontera les intentions, les conditions de création, et les moyens parfois surprenants utilisés pour produire ces oeuvres sonores.
Les Événements samedi 14 mars 2013
Strasbourg
Stimultania
14h visite guidée de l’exposition
16h visite guidée de l’exposition
19H apéro-mix de clôture : DJ et Hots dogs
Syndicat Potentiel
14h u19h présentation d’éditions et découverte de R-Diffusion Strasbourg, Réseau de diffusion d’ouvrages et revues d’art contemporain & Extension urbaine de l’exposition Erstein Musée Würth France Erstein
16h, visite guidée « transcendantaliste » avecles compagnies Le Talon Rouge et Des Châteaux en l’air. Parcours original et décalé dans les salles d’exposition (durée 1h).
15h30 visite accompagnée par un artiste de l’exposition |
Schaufenster
17h30 vernissage de l’exposition avec présentation des éditions originales 18h30 performance « Histoire de l’art » de Julie Vayssière, durée 15 min
Colmar Espace Lézard
14h30 Lézatelier de Mme Villaume (durée 3h)
Accessible sur réservation au Lézard
Mulhouse
La Kunsthalle  
La Filature-Scène Nationale  
Musée des Beaux-Arts
13h45 à 17h Dialogues N°8 : Regards croisés à l’occasion des expositions :
Walter Niedermayr,
Appareances ; Lendemains de lumière et
Sous nos Yeux (partie 1).
Le public est invité à parcourir trois lieux et à discourir autour des questions du paysage. . 13h45 RDV à la Filature
15h RDV au Musée des Beaux-Arts
16h RDV à la Kunsthalle
Possibilité de rejoindre le groupe à tout moment
La Kunsthalle
15h Visite guidée de l’exposition
Ateliers pédagogiques d’arts plastiques 14h-15h + 15h-16h + 16h-17h
atelier « parents-enfants » (de 5 à 12 ans)
17h vernissage autour de l’oeuvre de Patrick Corillon de la collection du Frac Alsace au Centre de Ressources
Altkirch CRAC Alsace 16h Visite guidée de l’exposition + performance de
Guillaume Barth

Les Événements DIMANCHE  15 mars 2013

Strasbourg

MAMCS (Musée d’art moderne et contemporain)
15h + 16h « rencontre-atelier à deux voix » autour de l’oeuvre La nuit de Vincent Bioulès. Mini-ateliers et discussions pour révéler (un peu) la magie de cette oeuvre monumentale de 1978. Cette animation s’adresse aux participants du circuit en bus
Stimultania
14h visite guidée de l’exposition
16h visite guidée de l’exposition
18h apéro-concert de Chausse Trappe + Réveil des Tropiques (noise rock)
Paf : 5 euros

Syndicat Potentiel
14h à 19h présentation d’éditions et découverte de R-Diffusion Strasbourg,
Réseau de diffusion d’ouvrages et revues d’art contemporain & Extension urbaine de l’exposition

Erstein Musée Würth France Erstein
11h visite guidée (traditionnelle) en allemand (traditionnelle)
14h visite guidée « transcendantaliste » avec les compagnies Le Talon Rouge et Des Châteaux en l’Air. Parcours original et décalé dans les salles d’exposition. |
15h30 visite guidée (traditionnelle) en Français

Sélestat Frac Alsace

11h ”It’s a little world“,
Performance de Giulia Francini et Inès Sassi (actrice : Claire Aprahamian)
Performance 15h « Émetteur / Récepteur », performance d’Agathe Berthaux et Iris Yolal  Performance 15h30 visite accompagnée par un artiste de l’exposition

Mulhouse
La Kunsthalle
11h visite guidée apéritive
15h visite guidée de l’exposition
Führung 16h Lecture-performance de Jean-Michel Espitallier

Hégenheim FABRIK culture
11h vernissage en présence des artistes
Vernissage 16h30 visite guidée de l’exposition
Saint-Louis
Forum de l’hôtel de ville 14h-18h rencontre avec l’artiste

CRAC Alsace

15h visite guidée de l’exposition + performance de Guillaume Barth
téléchargez le programme ici