Le dernier cri de Jesus « mon père pourquoi m’avez-vous abandonné ? »
Ce titre peut être inversé à tous moments.
Né en 1974 en Normandie, Vincent Gicquel passe son enfance à construire des cabanes et, quand il pleut, à reproduire dans l’atelier de son père les tableaux des pères de la modernité (Van Gogh, Monet ou Picasso…).
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Il développe alors un attachement très profond pour la peinture à l’huile et un peu plus tard pour la philosophie tragique. Lecteur de Schopenhauer à qui la philosophie n’a rien rapporté mais beaucoup épargné, Vincent Gicquel choisit de devenir peintre car dit-il.
« j’avais trop d’humour pour être tueur en série. »
L’église de Trévérien
Depuis juillet 2022, un chemin de croix contemporain orne les murs de l’église de Trévérien (Ille-et-Vilaine). Une œuvre commandée par le plus célèbre enfant de la commune, l’homme d’affaires milliardaire et propriétaire du Stade rennais, François Pinault.
L’église, modeste, construite au début des années 1870, réclamait un bon coup de frais. L’an dernier, François Pinault – qui gâte aussi régulièrement les enfants de Trévérien avec des coups de pouce pour des voyages, des invitations dans les musées, des dons de matériel informatique – a accepté de financer la restauration.
– On a fait une liste des travaux à faire en se disant qu’il allait choisir, raconte le maire, Vincent Melcion. Il a dit oui à tout. Et même à un peu plus, avec ce qui est venu se greffer après.

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Une œuvre « en souvenir de sa mère »
À l’intérieur du bâtiment religieux, le tableau du XIXe siècle du retable sud, représentant le Christ Sauveur, a été restauré. L’ensemble de l’électricité a été mis en conformité. Les lustres et tous les bancs de l’église ont été remis à neuf, récupérant leur teinte d’origine. Sans compter des travaux de maçonnerie et de peinture, la réfection de l’escalier du clocher, et le calvaire, devant l’édifice, qui a été complètement refait.
« Il ne restait plus que le socle, et en mauvais état, poursuit le maire. La commune de Meillac nous a trouvé un beau christ qui n’a jamais servi. Il a fallu trouver le bois pour faire la croix. Maintenant, le calvaire a belle allure.
Mais le clou de cette restauration, c’est le Chemin de Croix, sur proposition de François Pinault, « en souvenir de sa mère », explique Vincent Melcion.

« Par sa modestie, l’église est le plus bel écrin, pour l’émouvant et splendide Chemin de Croix »
elisabeth
François Pinault, le mécène de Trévérien
« C’est ici que j’ai tout appris »
François Pinault
François Pinault retrouve l’école de son enfance à Trévérien
En toute simplicité, le grand patron François Pinault a dévoilé la plaque de l’école qui porte désormais son nom. Une initiative portée par la municipalité. Il était entouré de son épouse, ses fils, Dominique et François-Henri, Salma Hayek, l’épouse de celui-ci, et ses petits enfants. Un moment très émouvant pour le milliardaire.
« C’est dans ce genre de moment que l’on se rend compte que le temps passe vite. »
À bientôt 86 ans, il les fêtera le 21 août, François Pinault a connu un sacré voyage dans le passé, jeudi 2 juin 2022, au cœur de l’école primaire de Trévérien (Ille-et-Vilaine) qu’il a fréquentée de 1941 à 1947.
« J’y suis rentré à 5 ans alors que je parlais le patois que l’on n’appelait pas encore le gallo. C’est ici, grâce à deux instituteurs, M. et Mme Cadiou à qui je tiens à rendre hommage, que j’ai tout appris. À parler français, à lire, à écrire et à compter. »

Ces écoliers sont choyés grâce à la générosité de François Pinault
Coup de pouce pour des voyages, invitations dans les musées, don de matériel informatique… Les écoliers de Trévérien sont gâtés par François Pinault. Ancien élève de l’école, l’homme d’affaires se soucie régulièrement des besoins de l’établissement pour assurer une bonne éducation des enfants.
L’école de Trévérien est sûrement l’une des mieux équipées du département. Elle peut compter, sans même le demander, sur la générosité de son bienfaiteur, François Pinault. Né aux Champs-Géraux (Côtes-d’Armor), l’homme d’affaires a grandi et a suivi sa scolarité dans la petite commune de Trévérien.
Un voyage à Venise et une visite à Guernesey
Ce n’est pas la première fois que les enfants de Trévérien bénéficient de la générosité de l’homme d’affaires. « Dès qu’il le peut, il les associe à des actions d’éducation et des actions culturelles. » De cette façon, les écoliers ont été invités en 2019 à Hauteville House, la maison de Victor Hugo à Guernesey, complètement restaurée grâce au mécénat de Pinault Collection. En 2017, cinquante élèves avaient bénéficié d’un coup de pouce pour finaliser un voyage à Venise, où ils avaient été invités dans les deux musées de la collection Pinault. Plus récemment, ils ont également visité l’exposition Debout, de la collection Pinault au couvent des Jacobins, à Rennes.
Une BD de la Passion du Christ ?
Un Chemin de Croix, c’est un peu une bande dessinée retraçant les différents moments de la Passion du Christ. Il est décliné en quatorze stations, de la condamnation de Jésus à son dernier souffle.
« Les chemins de croix sont apparus au début du dix-neuvième siècle,
explique Roger Blot, 77 ans, responsable diocésain du patrimoine religieux et spécialiste de l’art sacré. Jusque-là, la Passion était racontée dans les verrières, derrière l’autel, comme dans les églises voisines des Iffs ou bien de La Baussaine. »
L’église de Trévérien avait d’ailleurs déjà un chemin de croix, constitué de petites croix carrées en laiton, dont on voit encore la trace sur les murs de la nef. « Le nouveau est sans doute le quatrième ici », estime le père Roger Blot.

Qu’a-t-elle donc de si particulier, cette œuvre ? L’auteur, le peintre Vincent Gicquel, 48 ans, a été choisi par François Pinault. En 2018, plusieurs de ses tableaux ont été présentés dans l’exposition Debout, qui présentait des œuvres de la collection Pinault au Couvent des Jacobins à Rennes. L’artiste revendique des influences aussi différents que Michel-Ange, Picasso pour la couleur, Hergé pour le dessin…
« L’œuvre de Vincent Gicquel interroge toujours de façon puissante le destin de l’homme et sa place dans le monde, explique la brochure de présentation. C’est la raison pour laquelle François Pinault s’est adressé à lui. »

Les quatorze stations sont toutes du même format, comme dans la grande majorité des chemins de croix. Ici, ce sont des peintures d’environ 80 cm par 60, sobrement disposées dans un cadre de bois clair. Ils ont été installés plus bas que le précédent, sous la corniche, à hauteur de regard. Là aussi, ça a été mûrement réfléchi.
«

« François Pinault nous a fait un beau cadeau »
La couleur dominante est le bleu vert. Un seul tranche, dans le fond de l’église, la station VI. Tout en rouge, où le visage du Christ apparaît sur le linge que lui a passé sur le visage, Sainte Véronique. Un autre portrait retient l’attention, celui de la Mère de Jésus (numéro IV), où on lit l’horreur, la détresse et la fatigue. Sans oublier le dernier tableau : « Une expiration qui n’a pas fini d’être une inspiration, commente Roger Blot. François Pinault, c’est un humaniste, il nous a fait un beau cadeau. Pour le peintre, c’est un événement dans sa vie. C’est une œuvre d’art qui interroge, qui fait parler.
Si prêtres et élus restent très discrets sur le montant des travaux, ils espèrent que ce Chemin de Croix attirera des visiteurs. Mais, pour le moment, l’église n’est ouverte que le dimanche. Le maire a son idée :
« On a prévu que les visiteurs viennent chercher les clés à la mairie, aux heures d’ouverture (tous les matins sauf le mercredi et le jeudi après-midi). »
Roger Blot, lui, rêve que les portes des églises soient toujours ouvertes. C’est la volonté du diocèse comme du Département. Une église toujours fermée est moins respectée qu’une église ouverte.
Et à Trévérien, ce trésor est désormais pour tous.
NB : pour notre groupe l’accès n’a pas posé de problème

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Art Basel 2022
Le Parlement de Bretagne
Le Couvent des Jacobins à Rennes


Dimanche, le bus confortable nous a transporté vers l’église de Trévérien. La simplicité de cette église est un écrin pour le magnifique, émouvant,
Dinard. La Villa Greystones de François Pinault classée monument historique

Le titre de la série fait référence à un ouvrage du 16e siècle (1587),





David Zuccolo a certes de nombreux homonymes, (google) mais rien ne vaut l’original.







Au milieu du XXe siècle, Charmion von Wiegand bénéficie d’une reconnaissance en tant qu’artiste associant les principes de l’abstraction géométrique aux formes et aux couleurs du symbolisme d’Extrême-Orient.
En 1941, après sa critique du pamphlet Five on Revolutionary Art dans lequel Piet Mondrian est qualifié de « véritable artiste révolutionnaire », Charmion von Wiegand contacte l’artiste qui vient d’émigrer aux États-Unis. Cette rencontre aura de profondes répercussions sur le parcours de Charmion von Wiegand. D’une part, elle introduit Mondrian dans la société new-yorkaise et écrit des articles sur son travail, d’autre part elle corrige ses textes et réalise des esquisses pour le premier état de Victory Boogie-Woogie (1942–44), une peinture inachevée de Mondrian. Le peintre néerlandais influence également son oeuvre pictural. Son vif intérêt pour l’approche artistique de Mondrian renforce sa conviction que l’abstraction géométrique ne doit demeurer purement formelle, mais peut également restituer une idée.
Charmion von Wiegand, Night Rhythm, 1948
Charmion von Wiegand

Edgar Degas la jeune femme à l’ibis
Edouard Manet
Manet
Degas
Dans
Le parcours rend aussi plus saillant ce que la modernité picturale, en son point d’émergence, puis d’essor et de succès, eut de conflictuel, d’hétérogène, d’imprévu. Il donne enfin toute sa valeur à la collection de Degas où, après le décès de Manet, ce dernier prit une place de plus en plus impérieuse. La mort les avait réconciliés.
Győző Vásárhelyi, dit Victor Vasarely était un artiste hongrois-français né en 1906 à Pécs, en Hongrie et décédé en 1997 à Paris, en France. Il est considéré comme l’un des pionniers de l’art optique, également connu sous le nom 












La Chapelle de l’Observance à Draguignan accueille l’exposition Vasarely, le solfège plastique, le processus créatif du père de l’Op’art du samedi 29 avril au dimanche 17 septembre.



L’exposition s’ouvre sur une série de portraits croisés, Basquiat par Warhol, Warhol par Basquiat. Elle se poursuit avec les premières collaborations. Initiées par le galeriste des deux artistes, Bruno Bischofberger, ces oeuvres profitent de la participation du peintre italien Francesco Clemente (né en 1952). Après cette quinzaine d’oeuvres à trois, Basquiat et Warhol poursuivent leur collaboration avec enthousiasme et complicité, à un rythme presque quotidien. L’énergie et la force de leurs échanges incessants conduisent les visiteurs tout au long du parcours dans la totalité des galeries de la Fondation rythmé par des oeuvres capitales telles que Ten Punching Bags (Last Supper) ou la toile de 10 mètres African Mask.
Warhol comme un aîné, un personnage clé du monde de l’art, initiateur d’un langage inédit et d’un rapport original à la culture populaire. En retour, Warhol trouve avec Basquiat un intérêt renouvelé pour la peinture. Avec lui, il se remet à peindre manuellement, à très grande échelle. Les sujets de Warhol (titres de presse, logos de General Electric, de la Paramount, des Jeux Olympiques) servent de structure à de véritables séries qui scandent le parcours.
Cette œuvre à six mains prend un autre tournant lorsque Andy Warhol et Jean-Michel Basquiat décident de prolonger leur collaboration. Au sein de la Factory, leur geste se libère, tandis que les formats de leurs toiles augmentent pour atteindre jusqu’à 8 mètres de large (Chair, 1985) et près de 3 mètres de haut (6,99, 1984 et Mind Energy, 1985), brouillant encore davantage les frontières entre beaux-arts et communication visuelle de masse. Les toiles de Basquiat et Warhol dégagent de grandes zones vides aux couleurs vives et unies pour favoriser l’expressivité de leur style. La complémentarité des deux peintres triomphe, mariant l’esthétique « à vif et directe » du premier et celle 




