Ambiance déjantée, soirée à décibels, tranches réussies.
Si vous avez envie d’un peu de folie, de crier votre enthousiasme, votre dégoût, votre dépit, vos bonheurs, vos malheurs, de vous déhancher, vous remuer, vous secouer, vous rouler par terre, comme votre voisin ou voisine, venez à Tranches de Quai, c’est le lieu « branché » la soirée récré de l’école des beaux arts de Mulhouse.
Entre les dessins, les vidéos, les installations, les performances, il faut signaler celle de Anne Zimmermann, en compagnie du batteur et complice Alex Kittel. Alex qui a débuté la soirée en nous gratifiant d’une étonnante musique, avec son groupe « …… » Avec talent et brio (oui il était de la partie – — pfttt —-) Anne lit des notices dont elle a jonché le sol en début de spectacle, tout en gambadant à travers le hall, ( Nijinski en pantalon ? ) force bisous, œufs et autres ingrédients jetés sur son complice complaisant, Alex. Elle hurle (j’ai dit hurler moi ?, en fait elle ne sussure pas …) son ennui du monde, du tout bio, des vieux magazines des salles d’attente, du commerce équitable, du politiquement correct, en quelque sorte. Elle nous fait part des découvertes d’un chercheur américain sur les valeurs et qualités du sperme, et sur son mode d’emploi qui peut influer l’humeur des dames. Ceci avec démonstration à l’appui à l’aide de subterfuges naturalistes dont elle a le secret.
(point n’étant besoin d’avoir recours aux américains pour connaître une vérité vieille comme le monde …)
Hélas la vidéo étant trop lourde je ne peux vous faire profiter que de la dernière partie et fin.
Sachez que Anne Zimmermann sera à Hégenheim le 25 avril pour une autre performance, en compagnie de Frédéric Weigel, alsacien, vivant à Takasaki-shi, Gunma-Ken, au Japon, qui expose à la FABRIKculture de Hégenheim pendant son séjour en France, jusqu’au 25 avril, horaires vendredi, samedi et dimanche 11 h à 17 h, entrée libre. Hurlements à l’extérieur, où une jeune femme armée d’un porte voix vantait les mérites de je ne sais trop quoi.
Cris et hurlements, dans les couloirs du Quai à partir de toutes les vidéos, ou encore des films documentaires projetés. Puis un instant magique, sans cris, sans hurlements, sans un son, sans musique, une danseuse asiatique, par de simples gestes et mouvements de danse, entraîna d’autres danseurs qui se mouvaient sans un son, tout cela allant crescendo, tantôt en solo, en couple, entraînant le public conquis, pour finir en transes et applaudissements. Hélas j’ai scratché la vidéo.
Belle soirée à refaire.
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Non que je la considère comme un poisson, mais je voulais vous entretenir de son voyage
La Petite Sirène de Copenhague part en Chine pour son premier voyage. Le voyage de la Petite Sirène a suscité de vifs débats ces deux dernières années au Danemark, jusque dans les milieux politiques, et notamment à Copenhague, où la majorité des habitants étaient hostiles à son absence pour huit longs mois.
Pour « des raisons pratiques et de sécurité », la Petite Sirène, considérée comme un joyau du patrimoine, prendra l’avion jusqu’à Shanghai, les autorités danoises ayant abandonné l’idée de la transporter par bateau, comme prévu initialement.
AFP – La célèbre Petite Sirène a quitté jeudi son rocher du port de Copenhague pour l’exposition universelle de Shanghai, saluée par des danses et des chorales d’enfants danois et chinois pour son premier voyage depuis près d’un siècle hors du Danemark.
Des centaines de personnes s’étaient pressées à l’entrée du port, agitant des drapeaux, pour accompagner ce départ pour la Chine de cette statue quasi-centenaire, héroïne du conteur Hans Christian Andersen.
Sous un soleil printanier, au terme d’une cérémonie de discours, de danses, de chants et au milieu d’acclamations, « la grande dame de Copenhague », a été soulevée dans les airs par une grue géante, marquant le début d’un périple controversé jusqu’à Shanghai où elle sera le clou du pavillon danois.
Le visage ému, Christa Rindom, une institutrice accompagnée de son fils de 8 mois, reconnaît qu’elle a « un pincement au coeur » de voir partir ce symbole de Copenhague. « Elle va me manquer, même si je suis fière qu’elle voyage pour voir le monde et représenter le Danemark », confesse-t-elle à l’AFP.
Le voyage de la Petite Sirène a suscité de vifs débats ces deux dernières années au Danemark, jusque dans les milieux politiques, et notamment à Copenhague, où la majorité des habitants étaient hostiles à son absence pour huit longs mois.
Mais la mairie de Copenhague, propriétaire de la statue, a néanmoins décidé de lui offrir son premier voyage, après des mois de vive polémique.
Ce départ jusqu’en novembre montre « que les Danois veulent bien partager leurs joyaux avec les autres cultures », s’est félicité le ministre danois de l’Economie et du Commerce Brian Mikkelsen, lors de cette cérémonie.
A l’adresse de certains esprits chagrinés, le ministre a rappelé, que « contrairement au conte d’Andersen » dont elle est l’héroïne, « la Petite Sirène rentrera au port de Copenhague » à la fin de l’année.
Pour « des raisons pratiques et de sécurité », la Petite Sirène, considérée comme un joyau du patrimoine, prendra l’avion jusqu’à Shanghai, les autorités danoises ayant abandonné l’idée de la transporter par bateau, comme prévu initialement.
Le départ réel aura lieu dans les jours qui viennent, à une date gardée secrète, la statue devant être préparée et descellée des rochers où elle repose habituellement.
La sirène ne sera pas totalement dépaysée en Chine, puisqu’elle emportera avec elle des tonnes d’eau du port de Copenhague, une eau très propre où les visiteurs du pavillon danois à Shanghai pourront se baigner au cours de l’exposition universelle, du 1er mai au 31 octobre.
La sculpture de bronze d’Edvard Eriksen, de 175 kilos et de 1,65 mètre de haut, est depuis sa création en 1913 une des grandes attractions touristiques du pays scandinave.
Renversée, décapitée, amputée d’un bras, objet de multiples agressions depuis les années 1960, elle a eu une vie mouvementée, au gré de l’actualité. Elle a été aussi déguisée en musulmane voilée d’une burka, aspergée de peinture rouge, rose, verte, ou armée de jouets sexuels.
Inspirée par le conte d’Andersen, elle avait été commandée en 1909 par le fils du brasseur de la bière danoise Carlsberg, Carl Jacobsen.
La réalité a rejoint la fiction ou la rencontre des esprits farceurs ….
Un squelette est apparu, hier à Copenhague, à l’emplacement habituel de la célèbre statue de la Petite Sirène qui, elle, est en route pour la Chine pour y être exposée. Hanne Strager, responsable des expositions au Muséum d’histoire naturelle de Copenhague, auteur de cette blague de 1er avril, a expliqué que la figure était constituée d’une moitié de squelette humain et d’un espadon. images Internet
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Après une pause déjeuner, précédée d’une visite guide de l’exposition « l’ombre des mots » les peintures à l’encre de Chine de Gao Xingjian et les aquarelles de Günter Grass au Musée Wurth, nous avons poursuivi notre périple en visitant la Chaufferie, un moment de vraie jubilation devant les toiles de Christian Zimmert « Par l’opération du St-Esprit » se moque t’il de la culture en général ou des grands maîtres en particulier ? L’artiste n’est pas présent pour répondre à nos questions. J’ai adoré « Manipulation génétique, 1989 », (clic) parce que 2 dames n’y ont vu que leurs sempiternelles conserves, asperges et pois …. Ah souvenirs envolés …. Mais aussi un clin d’œil spécial à mon amie Malou « Tintin au lit à Sète à 77 ans.
Il faudrait les citer toutes,
c’est irrévérencieux, drôle,
autour de Latour, Poussin,
Braque, Matisse, Courbet et les autres ….
en fait je vous incite fortement à aller vous régaler.
Puis ce fut le CEAAC, ou Gérald Wagner nous invita à partager les visions ambivalentes, à la fois contemplatives et mélancoliques que portent les artistes contemporains sur notre monde post-moderne. Quelques vidéos et photos de l’exposition « En présence » avec les oeuvres de Becky Beasley, Katinka Bock et sa ligne d’éléments naturels qui courent sur le mur, Tacita Dean ou l’histoire de la poire en bouteille, Wolf von Kries et la vitrine de Léon Vraken, un vrai cabinet de curiosités, nous ont captivés et enchantés tout en nous questionnant sur les inventions du futur.
Avec le Syndicat Potentiel, – accueilli, par Jean François Mugnier – le choix est autre, Cigdem Mentesoglu, citoyenne turque, avec « made in Connotation » nous interpelle avec son installation où des images sont projetées sur un lit, entouré de barbelés, sommeil certes, mais songes ou cauchemars, souvenirs d’un ailleurs discriminant ? Métaphore de la distance dans les relations interpersonnelles écrit-elle.
Des dessins suspendus le long des murs démentent la distance et nous rapprochent agréablement du propos de l’artiste. Bernard Goy, conseiller pour les arts plastiques, de la Direction Régionale des affaires culturelles, nous fit un rapide survol sur les relations DRAC/FRAC/CRAC et l’art contemporain.
Puis ce fut l’apothéose de la journée, la visite au MAMCS – Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg – de l’exposition « La photographie n’est pas l’art », collection Sylvio Perlstein Ce fut une déambulation dans l’histoire de la photographie, avec des œuvres de premier ordre d’une collection exceptionnelle.
Fasciné de longue date par le surréalisme, le collectionneur belgo-brésilien Sylvio Perlstein a réuni une collection exceptionnelle fortement axée autour de ce mouvement. La photographie y tient une place de première importance et Man Ray, que Sylvio Perlstein a connu et dont il possède des tirages d’époque parmi les plus célèbres (entre autres chefs d’œuvre, le Violon d’Ingres, l’Érotique Voilée ou encore La Prière), apparaît comme le cœur de cette collection très personnelle. Man Ray est, en effet, l’artiste autour duquel la collection se constitue, donnant à Sylvio Perlstein le goût de réunir les artistes phares des premières heures du surréalisme. Ainsi, les années 1920 et 1930 sont-elles remarquablement représentées par les artistes et les œuvres les plus emblématiques du mouvement fondé par André Breton. Depuis la tonsure en forme d’étoile de Marcel Duchamp sous l’objectif de Man Ray, le même Duchamp étant présent avec une photographie « rectifiée » (le fameux L.H.O.O.Q), jusqu’à Jean Cocteau posant au milieu des masques pour Berenice Abbott, en passant par plusieurs tirages de la Poupée de Hans Bellmer ou encore un des autoportraits travestis de Claude Cahun, l’exposition concentre les plus belles images du surréalisme tout en s’intéressant aux développements contemporains que le mouvement a pu prendre.
Au fil des quelque 200 photographies réunies à cette occasion, le visiteur peut voir comment le regard du collectionneur s’est intéressé de façon très cohérente et toujours plus exigeante à un aspect précis de la création depuis les icônes de la photographie d’hier jusqu’aux créateurs d’aujourd’hui, le surréalisme demeurant le fil rouge de cet ensemble d’une rare qualité. L’exposition montre également quelques œuvres non-photographiques minutieusement choisies dans la collection Perlstein, notamment les œuvres de Warhol, Bruce Nauman ou encore Pistoletto.
Le groupe s’est séparé avec regret, en suggérant de renouveler l’aventure au moins deux fois l’an !
Photos et vidéos de l’auteur sauf l’avant dernière
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Vous avez pu voir ses photos dans le mensuel NOVO, la page centrale que j’avais intitulée « playmate ». Sa Lampgirl éclairait l’intimité du Kunsthaus L 6 de Freiburg, pendant la Regionale 2010. Déconstruire / reconstruire, une image de la femme
À dix ans, Marianne Maric s’enfuit en pleine nuit par la fenêtre de sa chambre après avoir vu L’Enfant sauvage de Truffaut à la télévision. Au bout de quelques heures passées toute seule dans la forêt de la Hardt à observer le manège des sangliers en rut et les combats de cerfs, elle s’endort au bord d’un ruisseau. Au petitmatin, elle est découverte inanimée par un garde forestier qui la ramène à la vie avant de la raccompagner chez ses parents, lesquels ne s’étaient même pas aperçus de sa disparition.
Après cet épisode marquant, Marianne se jure de tout faire pour devenir artiste, afin de réaliser ses fantasmes les plus fous, sans que plus jamais personne ne puisse la ramener à la raison. Quinze ans plus tard, une heure après avoir obtenu le diplôme de l’école supérieure des beaux-arts de Nancy qui lui ouvre grandes les portes de l’inconnu, elle croit reconnaître le garde forestier qui lui a sauvé la vie en couverture d’un magazine pornographique.
Choquée, Marianne décide de retourner au coeur de la forêt munie de son appareil photographique pour tenter de comprendre le monde cruel des hommes. C’est là le point de départ d’un travail influencé à la fois par la photo de mode adulte, les contes de fées de l’enfance et les blessures secrètes de l’adolescence. PHILIPPE SCHWEYER «Depuis que j’ai commencé à faire de la photographie il y a sept ans, je prends mes amies proches pour unique modèle. Mon travail, qui consistait au départ à les photographier dans des mises en scène sophistiquées, généralement situées en extérieur, a glissé vers une approche plus tridimensionnelle du corps de la femme, que j’ai envisagé comme une sculpture. La photographie est aussi pour moi un moyen de suspendre le temps. Mes amies perdent leur identité, on ne voit jamais leur visage. Elles ressemblaient à des jouets cassés ;
poupées aux membres disloqués, petits robots brisés. Mon esprit est ensuite devenu une sorte de sanctuaire dans lequel ces corps objectivés étaient autorisés à reprendre vie. Je les imagine se mouvoir à nouveau lentement, timidement. Ces créatures, que j’ai tout d’abord décidé de figer, je leur redonne vie, au risque qu’elles semblent tout à coup pouvoir échapper à mon contrôle. J’envisage le corps à la manière de William Klein : “une extraordinaire et
fascinante architecture qui vaut vraiment la peine d’être photographiée”. Je tue d’un clic. Initialement je voulais figer ces filles vivantes, maintenant je veux donner vie à ces objets. Cela n’a qu’un seul motif : me permettre de donner une forme au sujet/objet que je veux créer.
Les filles lampes ont tout d’abord été une manière d’incarner une image de la femme transmise dans notre “société du spectacle”. Puis ce travail s’est inscrit dans un projet plus large, une fois le costume terminé, un modèle “vivant” s’en vêtissait puis prenait place sur une base pivotante blanche dans une salle obscure. Le publicavait le choix d’allumer ou non la lampe, la fille, la pièce… J’ai voulu immortaliser cet instant, ce moment où la femme devient une simple pièce de mobilier. C’est ainsi que sont nées ces photographies.» MARIANNE MARIC photo 1 de l’auteur photos 2 et 3 courtoisie de l’artiste extrait de la revue « Le Regardeur »
Le Regardeur, art contemporain dans le Lot
est édité par le Conseil Général du Lot et diffusé gratuitement.
La Kunsthalle propose ce jeudi 25 mars à 18 h 30, une conférence sur le thème de
“La sculpture contemporaine” en marge de l’exposition “Les sculptures meurent aussi”. Elle sera animée par Valérie Da Costa en présence aussi de Lorenzo Benedetti, commissaire invité de la Kunsthalle.
Valérie Da Costa est historienne de l’art et critique d’art. Elle est Maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université de Strasbourg et responsable de la rubrique Arts Visuels pour la revue Mouvement.
Parmi ses publications, elle a, entre autres, publié un livre sur Germaine Richier (Ed. Norma, Paris, 2006) et a notamment écrit sur plusieurs sculpteurs contemporains comme Michel Blazy, Anita Molinero, Elsa Sahal, Daniel Dewar&Grégory Gicquel, Javier Pérez, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Peter Buggenhout, Berlinde de Bruyckere, Stéphane Thidet….Elle organise en juin 2010 une journée d’études sur la sculpture contemporaine (Situations de la sculpture contemporaine) au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg
La conférence sera suivie d’un débat. Entrée libre
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Ce dimanche a démarré en douceur à la Kunsthalle de Mulhouse, pour la visite de la dernière exposition de Lorenzo Benedetti, « Les sculptures meurent aussi » La Kunsthalle mulhousienne a fait le choix d’une politique d’exposition que l’on peut aisément qualifier d’austère… Ce qui ne dispense pas l’amateur d’art contemporain d’aller à la découverte.
Le lieu a reçu récemment l’onction ministérielle de Frédéric Mitterrand. Comme pour les deux précédentes, le commissaire italien demeure dans une cohérence du choix, privilégiant le questionnement sur la matière et l’objet à travers une famille d’artistes conceptuels ou minimalistes.
Avec « les sculptures meurent aussi », référence au film (1953) de Resnais et Marker, Lorenzo Benedetti invite à s’interroger sur la dimension du temps dans les œuvres mais aussi sur le temps comme matériau : « Ces œuvres s’intéressent davantage à la métaphore du cours du temps qu’à la problématique de la matérialité. » Les Sculptures… réunit sept artistes internationaux dont la démarche repose sur la mémoire et le souvenir (les petits totems très «arte povera» de Francesco Arena portant les portraits de Darwin, Kafka, Hannah Arendt etc.), la fragilité (Alex Cecchetti et sa « pyramide » de plaques de verre mais aussi des interventions sur des statues du parc de St Cloud), le débris ou les objets rejetés par la société (Oscar Tuazon et la grande sculpture en poutres de bois), les répliques d’un monde absent ou disparu (Guillaume Leblon), la distance infranchissable entre l’objet et sa trace (Michael Dean) ou les objets glanés (Ida Ekblad)…
Enfin, il y a Fountain, une installation de cinq containers industriels contenant, chacun, 1000 litres d’eau de la fameuse Fontaine de Trevi à Rome. Mandla Reuter travaille sur les relations entre l’intérieur et l’extérieur et sur l’identité et la dissociation de l’espace. Prélevée dans la fontaine, cette vraie eau constitue une sculpture en « mouvement » et accessoirement l’occasion d’un hommage fellinien à la… sculpturale Anita Ekberg. texte Pierre-Louis Cereja , l’Alsace le Pays. Pour nous conduire, une cinquantaine de personnes vers le FRAC Alsace de Sélestat, où « L’Art est un jeu. Tant pis pour celui qui s’en fait un devoir » (Max Jacob, Conseils à un jeune poète, 1945)
2 charmantes personnes, pleines d’attention, Clarisse chargée de la communication à la Kunshalle et Sophie chargée de comm au Lézard de Colmar. Durant tout le parcours elles nous dévoilent la suite du programme, avec compétence et gentillesse, force documentation, vidéos etc….
C’est Anne-Virginie Diez dont la compétence n’est plus à démontrer qui nous accueille.
Cette exposition est construite à partir d’œuvres de la collection du Frac Alsace. Celles-ci renvoient à des choix artistiques affirmés et à la conduite de projets de direction qui encadrent le développement des Frac. Elles sont également destinées à une diffusion vers des publics larges. À ce titre, elles ont été inscrites par le Frac Alsace dans son nouveau dispositif de diffusion par ensembles thématiques Expomobiles. Les œuvres choisies ici sont principalement empruntées aux ensembles J’ai toujours rêvé d’être un artiste et C’est arrivé près de chez vous. Le premier témoigne de la fondamentale liberté d’invention formelle des artistes. Le second rassemble des œuvres dont le ressort est d’engager un face-à-face critique et tendu avec la réalité et l’actualité. Sont également présentés dans cette exposition l’atelier de mise en peinture monté par le peintre Franck Bragigand en partenariat avec l’association Envie à Strasbourg et l’intervention artistique de la photographe Fernande Petitdemange au Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole d’Obernai.
Cette exposition a donc valeur de témoignage de l’autonomie des œuvres d’art et de leur irréductibilité aux discours, autant que de dispositif critique des missions d’un Frac. Comme toute démarche de sensibilisation, elle interroge la responsabilité de l’institution à énoncer des discours sur l’art et leur valeur face à l’œuvre. Les discours véhiculent des clés de lecture, quand parfois l’intuition et le regard suffiraient. Comment donner accès aux potentiels de savoir et d’expérience d’une œuvre, qui par essence procède d’une pensée transversale et paradoxale ? Olivier Grasser – Directeur du Frac Alsace
C’est ainsi que l’on voit une vidéo de Pascal Bernier, où après les avoir scotchées il massacre allègrement des fleurs. Nous assistons au désastre impuissants, mais qui n’a pas eu envie de faire plus que d’effeuiller une marguerite ?
Le travail de Franck Bragigand repose sur une démarche artistique où les objets du quotidien sont élevés au rang d’oeuvres d’art. Depuis plusieurs années, l’artiste collabore avec Envie, association de réinsertion sociale spécialisée dans le traitement et la valorisation de matériel électroménager destiné à la vente. Sollicité en 1999 par l’association strasbourgeoise ACECA pour participer à une exposition à l’occasion des dix ans d’Envie à Strasbourg,
Franck Bragigand a proposé une idée somme toute originale: mettre en peinture chez Envie et par ses personnels des réfrigérateurs d’occasion, pour les inscrire ensuite dans son réseau de diffusion commerciale. Suivant des procédures et une technique déterminées par l’artiste, une peinture monochrome et épaisse est appliquée sur les réfrigérateurs. Ceux-ci sont ensuite proposés à la vente.
Franck Bragigand transforme ainsi un objet fabriqué à des milliers d’exemplaires en oeuvre d’art unique. À partir de cette expérience, l’artiste réalisa des productions ponctuelles de ces réfrigérateurs. Il faut souligner que le travail est exéuté en milieu clos, sans souci de la toxicité de la peinture. Sophie Staklin
À la façon dont on composait jadis un herbier, Fernande Petitdemange entretient avec les plantes qu’elle sélectionne un rapport d’intimité privilégié. Le soin qu’elle a de les cueillir, de les suspendre dans le vide pour les faire sécher, puis de les disposer bien à plat sur un fond résolument blanc pour en tirer une image photographique participe d’une procédure quasi clinique qui vise à faire surgir de ses modèles quelque chose d’une troublante beauté.
Dans le droit fil d’une photographie dite « objective », mais paradoxalement teintée d’énigme, la série des douze Étrangers anonymes de Fernande Petitdemange s’offre à voir comme autant de figures méticuleusement décrites. Il semble y aller d’un soin tout à la fois d’anatomie et de dissection et le résultat plastique le
dispute au dessin d’analyse. Philippe Piguet Frank Scurti, un bâton fabriqué à l’aide de cannettes de soda recouvertes d’une peau de serpent, tel un ready-made du bâton de Cadéré. Paul Pouvreau, Natures mortes et tableaux vivants, les photographies de Paul Pouvreau cultivent le singulier et l’incongru. Familières d’un travail de composition qui les fait appartenir à la photographie plasticienne, elles sont toujours au bord de quelque chose, entre visible et insensible, entre invisible et sensible. Son art qui consiste à mettre en jeu tant les stéréotypes culturels que les codes visuels, sociaux et économiques de notre
environnement vise à faire de notre monde le théâtre d’un quotidien déroutant et dérisoire, l’artiste n’ayant pas son pareil pour créer des images où la fiction le dispute à la réalité sans que l’on ne sache plus vraiment laquelle est l’une, laquelle est l’autre. à suivre
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du vendredi 5 au samedi 13 mars 2010
Dédié à l’expression artistique allemande, française et suisse, TRANS(E), trans(e)versal et trans(e) frontalier, propose pour sa troisième édition des spectacles de théâtre, musique, danse, vidéo et des installations à la croisée des langues et des formes, créés par des artistes emblématiques mais aussi par des nouveaux talents à découvrir.
Laissez-vous trans(e)porter par des œuvres à la pointe de la création contemporaine !
entrée libre GOYA de Rodrigo Garcia – Christophe Greilsammer
Ce spectacle est une déambulation dans la ville. Vous montez dans un bus et vous voyagez dans une écriture, un univers. Il ne s’agit pas de n’importe quel monde, car vous êtes chez Rodrigo Garcia, l’artiste argentin le plus
brillant de la décennie, celui qui secoue littéralement la France depuis qu’il y crée ses spectacles-performances, provocateurs, radicaux et géniaux.
Il est l’auteur de Goya, texte que Christophe Greilsammer met en scène en tâchant d’en respecter le caractère irrévérencieux. Et le mot reste faible concernant Garcia. Un père entraîne ses fils et un philosophe dans un périple
qui doit les mener aumusée du Prado où sont exposées des oeuvres de Goya.
Mais il les embarque surtout dans une logorrhée où s’entremêlent le foot, la culture gratuite pour tous, la consommation de substances illicites, la rage de vivre, l’art en partage, le goût de la fête…
Dans le bus qui traverse la ville, le comédien partage son bout de scène improvisée avec un DJ qui mixe en direct, ajoutant à l’aventure une note rock and roll. Et ça n’est que le début de l’histoire. Parce que dans le bus, l’acteur ne s’en tiendra pas là. Suspense, surprises et soubresauts assurés. La promenade est tellement agréable, que vous avez envie de partager avec le comédien et que vous laissez, aller à lui parler et à parler à votre voisin, au grand dam de Sara Bernard, qui faisait partie des spectateurs. Puis il vous quitte pour aller jouer au foot, et vous vous sentez abandonné, sa présence vous manque déjà ! C’est à la descente du bus, que SB rousse, vous interpelle vertement, pour vous prier de rester dorénavant devant votre téléviseur,, c’est que nous y étions dans le bus et devant la télé … que vous manquez de respect à l’acteur, je veux bien être coupable, mais il y a l’art et la manière de dire les choses, même si l’on est mécontente. Je la rencoie aussi à l’opéra dans le passé, où le public discourait et dînait ! La prochaine fois, il faudra afficher : silence et éteignez votre portable, quoique je n’ai pas téléphoné…. Je présente encore une fois mes excuses au comédien qui a eu la grâce de me pardonner illico ! traduction Christilla Vasserot / musique Samuel Colard / photos, vidéo Bertrand Gondouin / régie générale
Sébastian Dalphrase / avec Xavier Brossard et DJ T-Killa
Production Cie l’Astrolabe. Coproduction le festival Ososphère / La Filature, Scène nationale – Mulhouse.
Avec le soutien de la ville de Strasbourg / de la Région Alsace. Avec l’aide de Flecher Voyages à Ohnenheim.
Créé en septembre 2009 au festival Ososphère de Strasbourg. Texte de la pièce paru aux Éditions Les
Solitaires Intempestifs.
tarif plein 25 ¤ / réduit de 5,50 à 20 ¤LE DECOR A L’ENVERS
une proposition de Sophie Kaplan directrice du Centre Rhénan d’Art Contemporain avec Ulla von Brandenburg (Allemagne), Yves Chaudouët (France), David Cousinard et Sarah Fauguet (France), Aurélien Froment (France), Franziska Furter (Suisse), Ann Veronica Janssens et Michel François (Belgique), William Kentridge (Afrique du Sud), Lutz & Guggisberg (Suisse), Estelle Vernay (France)
Venus d’Allemagne, de France, de Suisse et d’ailleurs, déjà largement reconnus sur la scène internationale ou récemment découverts, les artistes du Décor à l’envers déploient leursoeuvres dans les espaces d’exposition de La Filature et quelques fois en poussent les murs.
Faisant écho à la pluralité des arts proposés par la Scène nationale, l’exposition questionne les liens qui unissent arts de la scène et arts plastiques et comment ceux-ci se nourrissent les uns des autres.
Certaines oeuvres ou artistes ont un lien direct avec la programmation. Il en est ainsi de l’oeuvre de Ann Veronica Janssens etMichel François qui est aussi l’élément central du décor de The Song de Anne Teresa De Keersmaeker, présenté à La Filature en octobre 2009, mais aussi de William Kentridge qui a cosigné Woyzeck on the
Highveld, programmé en décembre 2009, et de Yves Chaudouët qui a réalisé les décors de Territoires de l’Âme de Jonathan Pontier, invité en janvier 2010. D’autres oeuvres sont entièrement habitées par la question du décor. À travers elles, celui-ci fonctionne à la fois à vide (il n’est pas lié à un spectacle) et à plein (il vaut pour lui-même et en lui-même). C’est le cas du rideau d’Ulla von Brandenburg, de l’installation d’Estelle Vernay ou de l’oeuvre de David Cousinard et Sarah Fauguet, spécialement conçue pour l’occasion et qui habite le parvis de La Filature. D’autres enfin sont reliées au thème par un fil plus subjectif : elles construisent des univers qui sont autant de décors possibles pour des mondes singuliers : les grands dessins de Franziska Furter, qui campent des paysages monumentaux, et l’installation de Lutz & Guggisberg sont de ceux-là.
La plupart des oeuvres rassemblées ici peuvent être, à divers titres, qualifiées de spectaculaires. L’exposition interroge sur le sens du «spectaculaire» et met en avant la jubilation et la magie que n’en finit pas de procurer la rencontre des oeuvres d’art.
entrée libre aux horaires d’ouverture de La Filature – 11 h le restaurant du festival
pour le déjeuner et dès 18h le programme du festival
télécharger le document au format PDF
Le festival TRANS(E) est présenté avec le soutien du Goethe-Institut / du Consulat général de Suisse à Strasbourg / du Consulat général d’Allemagne à Strasbourg. photos et vidéos de l’auteur – sauf la photo 2 de Thomas Ladlein et Greislhammer Un autre spectacle grandiose sur les percussions de Fritz Hauser : mais le diable marche à nos côtés.
Vous pouvez en lire la critique que j’ai reproduite dans les commentaires, à laquelle je souscris entièrement, tant j’ai été prise par l’envoûtement des danseurs et de la musique, qui monte crescendo. Toutes mes excuses au danseur vedette malien, que j’ai filmé à l’envers, tant j’étais encore dans les transes…. Si je la redresse je perds le son, cela serait dommage de perdre ses explications.
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Du 11 février au 13 juin, la CaixaForum de Madrid reçoit une rétrospective des 25 ans de trajectoire plastique de Miquel Barceló (Majorque, 1957),
Très influencé par l’art brut, Miquel Barceló a proposé une alternative singulière aux tendances dominantes de l’art contemporain. Tout d’abord, face à la rhétorique de l’abstrait, si habituelle et rebattue dans les années quatre-vingt, l’artiste de Majorque revendiquait l’expressivité du figuratif. Ensuite, face aux discours conceptuels complexes, très à la mode dans les années quatre-vingt-dix, son œuvre a su rester fidèle aux principes du travail manuel et n’a jamais perdu son intérêt pour les textures, les couleurs et les formes de la matière. Il est un représentant incontournable de l’art espagnol, le plus international et apprécié du moment. Le spectateur peut découvrir sa riche expérience artistique, chargée en mystère et en adrénaline. Au total, ce sont plus de 200 œuvres à parcourir : peintures, sculptures, affiches, livres et carnets de voyage…
Pour l’évènement, l’artiste prête au centre social et culturel de la Obra Social « La Caixa », une de ses meilleures sculptures, El Gran Elefant Dret (2009). Un éléphant en bronze de sept mètres de haut, installé sur la place publique qui donne accès à la Caixa Forum.
Cette exposition inédite permet d’apprécier sa foisonnante biographie artistique qui s’étend de 1982 à nos jours, ne résiste pas à un passionnant voyage parmi ses vastes toiles. Le spectateur semble envoûté par le rythme trépidant, énigmatique et mystérieux de l’œuvre de Barceló.
Une salle en retrait, plongée dans une semi-obscurité, une chapelle toute de mystère et de recueillement, est particulièrement émouvante, une crucifixion, des sculptures de crânes d’animaux, des toiles en presque noir et blanc, des toiles ocres, que vous pouvez retrouver sur la vidéo du vernissage. Le gorille blanc sur la plage, 1999 était sous une autre forme à la Biennale de Venise, tragique dans sa solitude, tracé à grands coups de couteau, visage à la bouche hurlante d’effroi, les bras en croix, sur fond d’océan écumeux.
Ses autoportraits, sont saisissants, surtout celui où l’aspect « animal-fou / loup garou » est terrible.
Dans son catalogue, les œuvres voisinent, avec d’autres qu’il cite en référence, qui l’ont inspirée, tel que le Paysage pour aveugles sur fond vert II.1989 ,il cite Ribera, Richter, Tanguy, Richard Long
L’objectif de l’exposition est d’offrir au grand public l’occasion de vivre l’art de Barceló comme une véritable expérience personnelle. Ainsi, il a choisi lui-même les toiles et les sculptures qu’il jugeait les plus représentatives de sa carrière artistique, quelques-unes venant de sa collection privée.
J’ai été émerveillée, par sa série d’aquarelles de Sangha, vendeuses de tomates un jour venteux, 2000. ou encore Le vent, 1999 où le rouge tragique d’un personnage, de sa barque renvoie à Turner ou à la barque de Dante de Delacroix. Des présentoirs sont consacrés aux aquarelles.
Mais aussi de nombreuses toiles montrent la série des Dogons, déjà vues à Venise, déserts de sables jaunes, bleus avec des personnages anonymes et des troupeaux cheminant.
Une peinture pour aveugles en relief, sur fond vert, que les gardiens vous empêchent de toucher ……
D’autres toiles consacrées à la corrida, à la cuisine espagnole, un moment idéal pour se pencher sur la production artistique de Miquel Barcelo.
C’est une occasion spéciale pour le public, qui aura l’opportunité de s’aventurer dans son monde matériel, dans ses voyages physiques ou mentaux dans l’espace-temps, dans son utilisation d’éléments insolites, dans sa représentation du monde humain et animal, et dans son rapport à la tradition. Le catalogue en espagnol et en anglais est tout à fait abordable 20 €.
les photos sont interdites, aussi je vous présente les scans du catalogue
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Placé sous le signe de l’ « Eldorado de l’art » Art Karlsruhe propose 210 galeristes. La coexistence harmonieuse entre peintures et sculptures, d’art moderne et contemporain, permet une ambiance dégagée, aérée, une aisance de visite, où l’on peut se mouvoir agréablement entre les espaces et discuter avec les galeristes et artistes présents. Depuis la gare de Karlsruhe, un schutlle vous conduit à la « Messe » et vous en ramène, organisation allemande sans reproche.
Devant l’entrée une série de sculptures, un hélicoptère (Europeen Award), une coccinelle (der Kâfer ein deutsches wunder), 3 géants de Josef Lang, quelques autres sculptures en acier. La voix du Maître de Christophe Fleuroy galeriste à Bischoffsheim, présente : « Cueillir l’ombre » un groupe de sculptures en bois et bronze de Christian Lapie, personnages sans visages qui cueillent dans ce lieu le bleu du ciel, tout en évoquant le poids de la mémoire.
Un catalogue d’un prix abordable – 18 € – pèse son poids, vous est proposé, avec une présentation en français.
Les 4 halls sont immenses, chaque accès affiche la liste des galeristes, un guichet où une hôtesse vous renseigne et met à votre disposition le plan de la messe.
Dans le Hall 3, J’ai croisé, un autre sculpteur, Jorg Wiele, originaire de Schloss Mochental , galerie Vömel, auteur de : Scheibenmandala, 2007, une oeuvre originale, qui tournent sur un roulement à billes, en faisant miroiter les 5 disques, tantôt en cuivre, laiton, plomb, acier, dorés à la feuille, patiné à la cire, quelques disques calligraphiés à l’écriture sanskrit. Il est très disert, malheureusement il ne parle que l’allemand, tel un magicien, un grand bâton dans sa main, un peu comme un montreur de foire, tout en amabilité, un peu feu follet, lutin malicieux, il fait rouler son œuvre et discute allègrement avec le public, nous échangeons malgré mon allemand un peu hasardeux.
Un peintre Thomas Kohl, artiste allemand, dont la palette lumineuse n’est pas sans rappeler celle de Turner, expose à la galerie Melsheimer de Köln. De l‘aquarelle mélangée à du verre pulvérisé, chauffé à 700 ° permet une peinture sur verre qui donne un résultat prodigieux de couleurs chaudes. Le même artiste expose dans le Hall 2 à la galerie Heufelder de Munich, des peintures dans les mêmes tonalités de rêveries poétiques.
Et enfin celle que vous attendez tous la pétulante Anne-Sophie Tschiegg, dont les galeristes Werner et Helena Vayhinger avaient déjà vendu quelques « baby- peintures »
Dans la même galerie, une toile intrigante de Jan Peter Tripp, der Skalpel, acrylique, où un corps en découpe,(clic) nous tient un propos sur sa vision des choses, tantôt en nu tenant négligeament une paire de lunettes, ou un autre découpe habillée tient d’une main ferme une loupe. La vérité toute nue, vue à distance avec un lorgnon, la vérité cachée sous les vêtements scrutée à la loupe ?
Une grande dame de Jörge W, Schirmer marche à grands pas, elle évoque un autre homme nu rencontré à Art Basel, qui avait la particularisté d’être mince ou gros selon l’endroit d’où on l’observe, qui attisait la curiosité voire les rires.
Une série de livres figée dans le marbre ou quartz brésilien, évoque Anselm Kiefer, mais ceux-ci sont vierges de tout feu. Vous l’avez compris, je n’ai pas résisté à la mise en abîme dans l’oeuvre de Martin C. Herbest : Garden Delights