Art Basel Unlimited

L’artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ?
sujet  du bac série ES

série S
Une oeuvre d’art a t’elle toujours un sens 

 

Art Basel Unlimited
sous ce lien quelques photos et vidéos du vernissage du lundi 15 juin
Interview with the Curator of Art Basel’s ‘Unlimited’ Sector, Gianni Jetzer
 Unlimited, la plate-forme unique d’Art Basel pour les oeuvres d’art qui transcendent
le stand traditionnel d’un salon d’art, présente cette année 74 projets de galeries
participant à l’exposition. Pour la quatrième année consécutive sous la curatelle de
Gianni Jetzer, curateur par mandat spécial au Hirshhorn Museum and Sculpture Garden à Washington DC, Unlimited présente une puissante sélection d’oeuvres par des artistes de renommée internationale tels que
Ai Weiwei, Kenneth Anger, John M. Armleder, Ed Atkins, Kader Attia, Julius von Bismarck, Martin Boyce, Martin Creed, Olafur Eliasson, Hans-Peter Feldmann, Dan Flavin, Gilbert & George, John Gerrard, Shilpa Gupta, Jeppe Hein, Pierre Huyghe, Robert Irwin, Jannis Kounellis, Ryan McGinley, Bruce Nauman, Roman Ondák, Pedro Reyes, David Shrigley, Gary Simmons, Lorna Simpson, Sturtevant et Zhang Enli.
les habituelles Eva et Adèle
Eva et Adèle
Depuis son introduction à Art Basel en 2000, Unlimited est devenu un élément clé
de l’exposition, fournissant aux galeries une occasion d’exposer des sculptures de grande
dimension, des projections vidéo, des installations, des peintures murales, des séries
photographiques et de l’art de la performance qui ne pourraient pas être présentées sur
un stand de galerie habituel.
Les temps forts d’Unlimited incluent ‘Stacked’ d’Ai Weiwei (2012), créé à partir de 760 bicyclettes Forever symboliques, les vélos les plus largement utilisés en Chine, présenté par Galleria Continua (San Gimignano, Beijing, Boissy-le-Châtel).
AiWeiWei
Présenté par la Galerie Thaddaeus Ropac (Paris, Salzbourg), ‘Gonzalez-Torres Untitled (Blue Placebo)’ (2004) par Sturtevant est une répétition de l’oeuvre conceptuelle la plus emblématique de l’artiste américain d’origine cubaine, mort du sida en 1996. Affirmant son engagement en faveur d’un contenu sans sacrifier pour autant l’esthétique, évoquant des thèmes aussi forts que la perte, la mort, le sida, la politique et le système de santé. Elle est constituée de bonbons emballés dans du papier bleu que les visiteurs ramassent, sans penser au concept de l’oeuvre.
Sturtevant
Lisson Gallery (Londres, Milan, New York, Singapour) présente l’oeuvre de
Pedro Reyes intitulée ‘Disarm (Mechanized) ll’ (2014), qui fait partie de son projet international ambitieux dans lequel des armes à feu confisquées sont utilisées pour fabriquer des instruments de musique.
L’installation de grande dimension de Kader Attia, ‘Printemps arabe’ (2014), (vidéo) présentée par Galleria Continua (San Gimignano, Beijing, Boissy-le-Châtel), traite de l’échec de la révolution qui a balayé le Moyen-Orient en début 2011. L’idée derrière cette oeuvre a été déclenchée par le pillage du Musée égyptien du Caire. Pour son installation, Attia utilise ces mêmes vitrines, qui ont été brisées durant l’attaque, et que le musée continue d’exposer comme un acte commémoratif. Chaque fois que l’oeuvre est montrée, l’artiste rejoue les révoltes en détruisant encore et encore les vitrines avec des pierres. L’oeuvre donne à réfléchir sur la manière dont les émeutes sont motivées par l’idée révolutionnaire utopique d’améliorer le monde à travers le changement.
Kader Attia
Présentée par la Luciana Brito Galeria (São Paulo), l’installation d’Hector Zamora consistant en huit parachutes suspendus et intitulée ‘OG-107 Scenery’ (2012) défie les limites de la pesanteur terrestre tout en commentant sur les structures politiques.

Hertor Zamora
Hertor Zamora

Aussi simple qu’il puisse paraître de marcher pour la plupart de nous, pour les personnages dans l’oeuvre vidéo de Martin Creed, (vidéo) intitulée ‘Work N° 1701’ (2013), présentée par Gavin Brown’s enterprise (New York, Los Angeles) et Hauser & Wirth (Zurich, New York, Londres), cela représente un effort concerté; leurs allures et leurs rythmes deviennent une partie apparente de leur personnalité.
Stephen Friedman Gallery présente l’oeuvre participative de David Shrigley
intitulée ‘Life Model’ dans laquelle une sculpture de trois mètres de haut est
exposée dans une salle traditionnelle d’une classe de dessin d’après nature, où les visiteurs seront invités à dessiner ce qu’ils voient. Elle trouve beaucoup d’émules.
David Shrigley , Life Model
David Shrigley , Life Model

Tanya Bonakdar Gallery (New York) présente l’oeuvre d’Olafur Eliasson intitulée ‘Your space embracer’ (2004),  ( vidéo) d’une signification historique dans sa pratique, utilisant la lumière à la fois comme outil et comme sujet.
Olafur Eliasson
L’oeuvre de John Gerrard ‘Solar Reserve (Tonopah, Nevada)’ (2014), présentée par Thomas Dane Gallery (Londres) est une simulation par ordinateur d’une centrale électrique entourée de 10 000 miroirs qui s’ajustent en temps réel en fonction de la météo.
Le spectacle de Julius von Bismarck ‘Egocentric system’ (2015), présenté par Marlborough Fine Art (Londres, New York, Madrid, Barcelone, Monaco), est une représentation en direct par l’artiste dans un paraboloïde tournant, qui dure pendant toute l’exposition.
Egalement sur une scène, l’installation de Gary Simmons intitulée ‘Recapturing Memories of the Black Ark’ (2014), présentée conjointement par Simon Lee Gallery (Londres, Hong Kong, New York), Metro Pictures (New York), Anthony Meier Fine Arts (San Francisco) et Regen Projects (Los Angeles), est une installation sculpturale conçue pour des représentations musicales en direct. Inspirée par les traditions indigènes brésiliennes,
l’installation d’OPAVIVARA! intitulée ‘Formosa Decelerator’ (2014), présentée par A Gentil Carioca (Rio de Janeiro), est une installation interactive où les visiteurs peuvent se prélasser dans des hamacs et créer leurs propres mélanges de thés.
OPAVIVARA!  ‘Formosa Decelerator’
OPAVIVARA! ‘Formosa Decelerator’

L’installation vidéo de Wu Tsang intitulée ‘DAMELO TODO // ODOT OLEMAD’ (2010-2011/2014) associe la fiction au documentaire pour aborder le sujet des ‘espaces sécurisés’. Le film se base sur une nouvelle de Raquel Gutierrez et sur les propres expériences de Wu Tsang. L’oeuvre est présentée par Galerie Isabella Bortolozzi (Berlin). Présenté par Long March Space (Beijing), le tableau de Liu Wei intitulé ‘The East No. 5’ (2015) est une peinture murale à l’huile de lignes verticales et horizontales, son plus grand tableau à ce jour.
Wu Tsang ‘DAMELO TODO // ODOT OLEMAD’ (2010-2011/2014)
Wu Tsang ‘DAMELO TODO // ODOT OLEMAD’ (2010-2011/2014)

Présentée par Hauser & Wirth (Zurich, New York, Londres) et ShanghART Gallery (Shanghai, Beijing, Singapour), l’oeuvre de Zhang Enli intitulée ‘Space Painting’ (2014) est créée à partir de 205 cartons, dont l’intérieur est peint par l’artiste.
Zhang Enli
David Zwirner (New York, Londres) présenter‘European Couples’ (1966-1971) par
Dan Flavin. Englobant neuf oeuvres, l’installation, dédiée à des amis et collègues européens qui ont influencé Flavin, démontre l’intérêt de l’artiste pour les configurations sérielles et permutationnelles. Présentées ensemble, elles produisent un environnement immersif, spécifique au site, de lumière et de couleur.
Dan Flavin
Fergus McCaffrey (New York, Saint-Barthélemy) présente ‘An Extended Gray Scale’ (1973), qui donne un aperçu de l’investigation de Robert Irwin, de la peinture minimaliste, commençant par une toile blanche et se terminant par une toile toute noire.
Marcia Hafif
Présenté par Sprüth Magers Berlin London (Berlin, Londres), le film le plus emblématique de Kenneth Anger, ‘Inauguration of the Pleasure Dome’ (1954-2014) est projeté dans sa version rééditée la plus récente. Jamais présentée au public jusque-là en entier, la série par Emilio Vedova ‘…in continuum’ (1987-88), présentée par Galleria dello Scudo (Vérone) est un groupe de 109 oeuvres sur toile de diverses dimensions placées pour envahir l’espace architectural.
Peter Freeman, Inc. (New York, Paris), Galerie Jocelyn Wolff (Paris) et Skopia P.-H. Jaccaud (Genève) présentent collectivement la plus grande ‘Wallformation Gelbmodellierung’ (1980-1981) par Franz Erhard Walther. Cette oeuvre, qui n’a pas été exposée depuis 1989, peut être vue simultanément comme une image, une sculpture ou un espace d’action. Elle sera est prészentée avec des photos historiques de l’activation originale de l’artiste.
Franz Erhard Walther Présentée par Galerie Thomas Zander (Cologne) ‘Office at Night’ (1986) est l’une des pièces séminales et historiques de Victor Burgin qui
déconstruit le célèbre tableau d’Edward Hopper du même nom.
L’oeuvre expérimentale de Gianni Colombo intitulée ‘Architettura cacogoniometrica. Ambiente’ (1984), présentée par A arte Invernizzi (Milan), est fabriquée avec des colonnes en PVC et redéfinit l’idée environnementale et spatiale de l’art à l’époque.
Gianni Colombo
Les marionnettes en verrerie de Wael Schawsky démontrent les guerres de religion
du temps des croisades. Chaque marionnette est différente et apprêtée de façon originale,
sans que l’on puisse distinguer les ennemis. Installation intelligente, qui démontre que nous sommes manipulés, dans tous les domaines, au nom d’un idéal politique, religieux,
mercantile.
Wael Shawsky, Cabaret, Crusades, thre secrets of Karbala, 2014
Wael Shawsky, Cabaret, Crusades, thre secrets of Karbala, 2014

Un endroit où je ne me suis pas aventurée  c’est dans la tonnelle de
Gregor Schneider: u r 19, Liebeslaube. (vidéo)
Gregor Schneider, Liebeslaube
 
reportage Dominique Bannwarth, l’Alsace
Un catalogue en édition limitée, publié par Hatje Cantz Publishers, accompagne l’exposition et comprend des textes descriptifs et des images sur chaque sur chaque oeuvre d’art. Le catalogue est en vente à l’exposition et en librairie. Prix: CHF 40.

Jorge Méndez Blake

Une proposition de Sandrine Wymann – directrice de la Kunsthalle.
Projets pour une Possible Littérature
C’est après avoir était perturbée et émue par le travail de Jorge Méndez Blake, découvert à la Biennale d’Istambul 2013, qu’elle décida de l’inviter à la Kunsthalle de Mulhouse, pour une exposition monographique.
Jorge Méndez Blake
Sandrine Wymann : je suis tombée dans l’espace principal de ce grand hall, d’emblée  face à un grand mur, presque bloguée par un mur de briques, qui semblait tout à fait banal.
Je me suis rendue compte que le mur n’était pas tout à fait droit, qu’il comportait en son milieu une ondulation, en y regardant de plus près, on voyait posé au sol, à l’endroit exact de la courbure un petit livre. C’est ce petit livre qui, couches de briques après couches de briques, qui générait cette ondulation et qui modifiait le forme générale de ce mur.
Emue par l’idée qu’un petit livre de poche, de surcroît, était en mesure de perturber cette immense construction, qui bloquait le regard, qu’il suffisait à tout remettre en question.
Ne pose t’on pas souvent cette question dans les émissions littéraires : » quel est le livre qui a changé votre vie ?  »
Là il s’agissait du « Château » de Franz Kafka, livre inachevé. »
La notion d’inachevé est très présente dans le travail de Jorge Méndez Blake,
qui nous donne à réfléchir de manière différente. Le grand mur est remplacé
par une série d’installations très géométriques, posées sur des socles,
des mises en abîme, architecturées, chacune ayant une spécificité précise,
littéraires et poétiques.
Projets pour une Possible Littérature est la première exposition de
Jorge Méndez Blake dans un centre d’art français.

Jorge Méndez Blake Projet pour une possible littérature
Jorge Méndez Blake Projet pour une possible littérature

Artiste mexicain, né en 1974, il vit à Guadalajara et appartient à une génération d’artistes sud-américains aujourd’hui extrêmement présente sur la scène internationale.
Par le dessin, l’installation ou des interventions environnementales,
Jorge Méndez Blake rapproche la littérature de l’art. Dans son travail, les textes font sens et ce sens, il le traduit en formes ou en images. Il l’amplifie dans un langage conceptuel savamment construit et s’implique dans des jeux de réécritures. Aussi bien dans ses installations monumentales que dans ses gestes les plus simples, il installe dans ses oeuvres un rapport physique entre les écrits choisis et le lecteur devenu spectateur.
Son travail crée de nouvelles connexions entre littérature et architecture. Ses oeuvres élargissent les lectures possibles entre auteurs, textes et architecture en les plaçant dans de nouveaux contextes.
Sandrine Wymann  et Jorge Mendez Blake
Jorge Méndez Blake a envisagé l’exposition à La Kunsthalle, comme l’occasion de revenir sur certaines pièces déjà existantes, mais aussi d’en produire de nombreuses nouvelles. Il organise une présentation qui, de manière presque encyclopédique, décline et rassemble les bâtiments, les livres, les maquettes et d’autres constructions ; soit un assemblage très complet des éléments formels constitutifs de son oeuvre.
Le résultat est un ensemble de petites propositions toutes porteuses d’un projet pour une possible littérature.
Jorge Mendez Blacke, Pour une possible littérature
SWJe ne pensais pas aux « scènes » dans le sens d’espace de jeu
mais plutôt d’espaces dans lesquels des éléments – figuratifs ou abstraits
– sont rassemblés pour stimuler une pensée, la tienne ou la nôtre…
de la même manière que tu apprécies les auteurs qui installent des
scènes et permettent un prolongement de leur pensée. Cela m’amène
à t’interroger sur l’utilisation des tables comme supports. Quelle place
leur attribues-tu dans tes installations ?
JMB Les objets sont liés aux lieux dans lesquels ils sont exposés,
notre perception change selon qu’on place quelque chose sur une surface
solide blanche ou sur une table. La table en fait davantage un accessoire
de théâtre, un élément placé là dans un but précis et limité dans le temps,
comme sur une scène. La sculpture comme accessoire (et non comme
installation) est une façon d’envisager le temps et la pensée dans leur
brièveté et leur intensité.
From an Unfinished Work (The Journal of Julius Rodman), 2014 Aluminium, laque, sérigraphie 85 pièces Dimensions variables Courtesy de l’artiste et des galeries Messen de Clercq,
From an Unfinished Work
(The Journal of Julius Rodman), 2014
Aluminium, laque, sérigraphie
85 pièces
Dimensions variables
Courtesy de l’artiste et des galeries Messen
de Clercq,

La publication du roman The Journal of Julius Rodman d’Edgar
Allan Poe avait débuté dans le Burton’s Gentleman’s Magazine
en 1840, mais il arrêta ses contributions au Chapitre 6, alors
que douze chapitres étaient prévus. L’oeuvre resta incomplète
jusqu’à la mort mystérieuse d’E.A. Poe en 1849. La dernière
page de l’oeuvre, le moment auquel le roman s’arrête, reste
autant une fin qu’un début. Ici matérialiséepar des pages en
aluminium froisées.
Jorge Mendez Blake, Emily Dickinson’s House
Jorge Mendez Blake, Emily Dickinson’s House

La maison d’Emily Dickinson
Emily Dickinson’s House
La poétesse américaine Emily Dickinson (1830-1886) est née
dans sa maison d’Amherst, Massachussetts, et y vécut la plus
grande partie de sa vie sans en sortir. Les manuscrits de ses
poèmes ont été trouvés après sa mort dans un coffre fermé à clé
dans sa chambre.
Double Balcony, 2015 Bois, méthacrylate, métal 119 × 100 × 100 cm Courtesy de l’artiste et des galeries Messen de Clercq,
Double Balcony, 2015
Bois, méthacrylate, métal
119 × 100 × 100 cm
Courtesy de l’artiste et des galeries Messen de Clercq,

un BALCON
a BALCONY
Nous pouvons blâmer Shakespeare d’avoir initié cette tendance
à lier les balcons aux histoires d’amour. Le balcon sépare toujours les amants ;
c’est un obstacle, une distance.
Autour de l’exposition
la chronique d’Alice Marquaille (sur la photo ci-dessus a Balcony)
sur l’expo diffusée sur radio MME .

La chronique est à 1h02min40 très précisément
Kunstapéro, visites guidées, ateliers-workshops, résidences,
petit livret-guide de l’exposition

Réception « Art Basel »
Vendredi 19 juin Rdv  à  19:00
La Kunsthalle est partenaire des grandes foires de Bâle
et organise un déplacement de Bâle à Mulhouse pour
visiter l’exposition :
Projets pour une Possible Littérature à La Kunsthalle.
Navette gratuite au départ d’Art Basel
RDV à 18h15 – angle Isteinerstrasse/ Bleichestrasse –
Retour à Bâle à 21h
Entrée libre
 

Sommaire de juin

Sylvie de Meuville, le Mond d'ici, Fondation François Schneider
Sylvie de Meuville, le Mond d’ici, Fondation François Schneider

09 juin 2014 : Transposition à la Kunsthalle de Mulhouse
11 juin 2014 : Krištof Kintera « I Am Not You » au musée Tinguely de Bâle
14 juin 2014 : 14 Rooms – Ping & Pong
21 juin 2014 : Art Basel 2014, l’édition 45
23 juin 2014 : Narcisse, L’image dans l’onde

Art Basel 2014, l'édition 45

Anish Kapoor
Art Basel reste la Mecque du commerce de l’art, « the place to be » du 20 et 21 e s, de l’art moderne et contemporain.
La 45e édition de la foire s’est ouverte sous la co-direction de Marc Spiegler,  avec 285 galeries, et 78 oeuvres d’art de grand format dans la section Unlimited, dont le commissariat est assuré par Giani Jetzer (dont je vous ai parlé dans le billet précédent) internationales de renom, provenant de 34 pays à travers les 5 continents.
Art Parcours est programmé par Florence Derieux, directrice du Frac Champagne.
Les films d’Art Basel sont projetés au Stadkino Basel, les conversations et Salon Talks se trouvent dans le Hall 1. Complété par  Desing Miami/Bâle, qui présente les dernières créations en matière de desing.image005
Dans le Hall 3, 14 Rooms (détail ci-dessous) une série d’installations et de performances qui continue jusqu’au 23 juin.
Adèle et Eva
Les satellites d’art Basel comme La Liste et Solo. Hall 2.1 on retrouve Statements , la section d’Art Basel consacrée aux galeries émergentes ou encore Features qui privilégie des projets artistiques.
Quelques performances comme cette jeune femme suisse, Milo Moire qui a tenté d’entrer nue  à Art Basel, qui imperturbable s’est glissée dans la file d’attente de la caisse, mai qui a été refoulée. Une autre Carmen était affalée sur la place de la Messe, comme Esmeralda aux pieds nus et sales, les chaussures abandonnées plus loin attiraient les badauds et photographes. On ne saurait plus se passer d’elles : les  élégantes Eva et Adèle, font partie de l’ambiance, c’est tout juste si elles surprennent encore avec leur changement quotidien de toilettes.
Carmensita
Les galeries
Les grands noms, valeurs sûres, restent égaux à eux-mêmes en présentant les œuvres de 4000 artistes.
Dans le hall principal 2.0 , où se concentrent tous les grands noms qui font le marché : Marian Goodmann, Ropac, Gagosian, Templon, Jablonka, Lahumière, Hauser et Wirth, White Cube, Nahmad, Templon, Aquavella, Pauli, Thomas (à ne pas rater) Meier,  Kamel Mennour, Emmanuel Perrotin ,Richard Nagy ltd., David Zwirner, Air de Paris, Lindau,  et quelques nouveaux venus comme les Brésiliens  A Gentil Carioca ou l’israélien Dvir Gallery , sans oublier la galerie Beyeler du nom du fondateur
d’Art Basel, Ernst Beyeler  qui a permis pour notre plaisir la Fondation du même nom.
Beyeler, Balthus et Giacometti
La « galerie » (elle n’existe plus)  Beyeler présente : Le Passage du Commerce Saint-André de Balthus, peinte en 3 ans,  étrange rencontre, une scène de rue, on y voit un homme (Balthus ?) de dos avec sa baguette, les personnages sont lunaires, une jeune fille au premier rang, de celles qui parsèment l’oeuvre de Balthus, un homme accroupi un enfant qui joue, un petit chien, une vieille dame qui passe au fond. On a envie de le suivre, d’entrer dans le tableau. Nous sommes face à une énigme que l’on tente de comprendre.
Au fond de la rue au n° 8, il y a une serrurerie, avec une clé en or. La guillotine a été expérimentée à cet endroit, sur des moutons, d’où le petit « chien-mouton » . C’est un facteur de clavecin,  habitant au numéro 9 de cette rue , qui a inventé la clé qui permet le déclic, à la lame de la guillotine, de tomber à distance, sans que l’on ai besoin de la grosse lame. C’est un endroit révolutionnaire où Marat faisait imprimer l’Ami du Peuple.
La toile est accompagné de l’homme qui marche de Giacometti.
Gagosian, ne cherchez pas les cartels il n’y en a pas, puis ne prenez pas trop au sérieux le gardien de Hulk, vous pouvez visiter juste pour le plaisir des yeux : Jeff Koons, Stingel et les autres :
La nature avec le Kitch
Jeff Koons
Daniel Templon  : l’indien  Jitish kallat un groupe de sculptures
Jitish Kallat
Penone chez Pauli de Lausanne
Penone
les Picasso,  Miro, Magritte, Calder de Nahmad
Picasso
Marion Goodman : William Kentridge
William Kentridge
Galerie Taddhadeus Ropac : Yan Peu-Ming, l’aigle royal
Yan Pei-Ming
White Cube : Damien Hirst, les frères Chapman
Chapman, Hirst
La galerie Landau Fine Art est un musée à elle seule
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Ainsi que la Galerie Thomas : Hans Richter
Richter
Adel Abdessemed à la Gallery Dvir
Adel Abdessemed
Je ne parlerai pas des prix faramineux pratiqués, pour moi c’est abstrait. Tout ce public qui s’affaire, se presse dans les galeries, discute, semble enclin à investir, au-delà du goût pour l’art. Cela se termine dimanche 22, rendez-vous est déjà donné pour l’année prochaine de June 18–21 à Bâle, Hong Kong 2015, March 15–17,Miami Beach
2015, December 3–6.
poete
photos de l’auteur
j’aime la conclusion de l’article d’Harry Bellet dans le Monde
S’il reste du temps et de l’énergie, on peut poursuivre par une exposition du jeune prodige américain Paul Chan au Schaulager, du vieux prodige, lui aussi américain, Charles Ray, au Kunstmuseum – on suggérera amicalement au lecteur d’en profiter pour faire un saut à Riehen, où la Fondation Beyeler montre une belle exposition de Gerhard Richter, et une autre de Peter Doig. Si vous ne le faites pas pour eux, faites-le en mémoire d‘Ernst Beyeler : s’il n’avait pas eu, il y a plus de quarante-cinq ans, l’idée de créer cette foire…

Art Basel Unlimited

Art Basel 2014
Le plus grand musée du monde a ouvert ses portes depuis lundi, pour les chanceux détenteurs de cartes VIP. Bâle reste sans aucun doute l’épicentre mondial du marché de l’art et de l’art contemporain, malgré l’étendue de la foire après Miami, à Hong Kong.
Dans la section « Art Unlimited » on voit des installations immenses, essentiellement pour le cru 2014.  78 oeuvres d’art de grand format dont le commissariat est assuré par  Giani Jetzer  voir ici la vidéo du vernissage
Dès l’entrée gauche : Kara Walker
Richard Long et Zhang Huan à l’entrée droite
 Richard Long et Zhang Huan
Kara Walker, avec une fresque de citoyens de guerre civile, Trevor Paglen, avec son prototype de satellite,Trevor Paglen Julio Le Parc et son mobile rouge, John Bock
Julio Le Parc
Ysumasa Morimura et sa centaine d’autoportraits, Hamish Fulton et la Skyline du Népal, Alice Channer et sa grande marée, Sam Falls et son voile jaune abstrait.
, Hamish Fulton, Skyline du Népal Michelangelo Pistoletto avec la giuria. Tacita Dean, Quatemary, nous montre la photogravure d’un volcan en effervescence, avec des magmas de lave. La très longue sculpture-chemin de Carle André lui offre une belle mise en valeur.
Racita Dean Sur ce chemin on croise l’artificiel Rock de Zhan Wang, un portail aux couleurs crues de Ron Gorchov. Cathy Wilkes nous emmène dans un univers de pauvreté, de dénuement.
Cathy Wilkes
Recueillement dans la chapelle rouge de Rodney MacMimllian, Fantome de Thomas Houseago. L’installation de l’artiste conceptuelle allemande Hanne Darboven ( 1941-2009) s’étale sur un espace de 25X25m. « Children of this world, rassemble tout pour l’enfance.
Hanne Darboven
Celle du belgo-camerounais Pascale Marthine Tayoux sur 15x15m. est un « capharnaüm » sorte de marché égalitaire. Dans un autre espace l’américain Sterling Ruby montre une accumulation de ses sculptures figuratives bariolées en tissu, créées entre 2011 et 2013 ; avions, bouches, sarcophages, baptisées « Soft work ».
Sterling Ruby
Très spectaculaire : la « Matrice di Linfa » arbre coupé en deux de 48 mètres de long de Giuseppe Penone, qui a été montrée dans la cour vitrée de l’école des Beaux Arts de Paris en 2009, perd de son aura, par le gigantisme, heureusement que l’on retrouve des oeuvres de l’artiste dans plusieurs galeries, même si elles sont déjà connues.
Penone
Une des oeuvres les plus étonnantes d’ Art Unlimited est celle du chinois Xu Zhen qui représente des copies de sculptures antiques occidentales, surmontées de sculptures asiatiques. De l’interpénétration des cultures. Dubitative ….
 Xu Zhen
un peu de zen et de poésie grâce à Lee Ufan et
Lee Ufanet Anne Veronica Janssens
Anne Veronica Janssenes
Ou encore en chaussant des patins pour glisser sur le sol blanc, on peut se laisser éblouir, par l’ambiance de Doug Wheeler
Doug Wheeler
Quelques vidéos à signaler : Cartsen Nicolai qui explore diverses théories de perception,
reflétées dans deux miroirs latéraux.
Carsten Nicolai
ou encore le film de Mikhael Subotzky, sur le tournage d’un film, avec des figurants tantôt
indiens, tantôt soldats de l’armée coloniale, avec le making off du tournage.
Les New Women de Yang Fudong ou encore me and me de Ming Wong
ou encore Haroun Faroki
Yang Fudong
 

14 Rooms – Ping & Pong

14 ROOMS (vernissage public vidéo)
En prélude à la grande semaine à venir, voici la présentation en
live-art réalisé par 14 artistes de renommée internationale
à l’occasion dArt Basel 2014
14 Rooms
La Fondation Beyeler, Art Basel et le Theater Basel ont le plaisir de présenter
’14 Rooms’, une grande exposition de live-art qui se tient à Bâle du 14 au 23 juin 2014. Placée sous la responsabilité des commissaires Klaus Biesenbach et Hans Ulrich Obrist, l’exposition présente des œuvres performatives d’artistes tels que Marina Abramović, Allora et Calzadilla, Ed Atkins, Dominique Gonzalez-Foerster, Damien Hirst, Otobong Nkanga, Roman Ondák, Santiago Sierra, et Xu Zhen. Avec son concept général d’exposition signé Herzog & de Meuron, ’14 Rooms’ est une collaboration entre la Fondation Beyeler, Art Basel et le Theater Basel. Les commissaires de l’exposition Klaus Biesenbach, directeur du MoMA PS1 et conservateur en chef général au Museum of Modern Art, et Hans Ulrich Obrist, co-directeur des expositions et programmes et directeur des projets internationaux à la Serpentine Gallery,
le Staf de 14 Rooms
ont invité 14 artistes internationaux à présenter chacun une pièce en explorant la relation entre l’espace, le temps et la présence physique sous la forme d’une œuvre d’art dont la ‘matière’ est un être humain.
Cette approche qui donne aux visiteurs un aperçu d’une pratique plus performative et interactive leur fait découvrir une nouvelle situation à l’intérieur de chacune des 14 pièces et les confronte à une variété d’expériences immersives et intimes.
Les projets de Ed Atkins, Dominique Gonzalez-Foerster, et Otobong Nkanga seront des nouvelles œuvres spécialement conçues pour Bâle. Parallèlement à ces premières mondiales, des œuvres historiques et rarement exposées d’artistes illustres du monde entier seront présentées à Bâle. L’exposition ’14 Rooms’ inclura ‘Revolving Door’ (2011) de Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla

montrant un groupe de danseurs qui se mettent spontanément en rang et commencent à tourner autour de la pièce en un mouvement circulaire, balayant les visiteurs tandis qu’ils se déplacent à travers la pièce.
Dans son exploration des frontières sociales et des inégalités socioculturelles, Santiago Sierra met en scène une succession de vétérans de divers conflits passés qui se tiennent debout, chacun tourné vers un angle d’une pièce de 5 mètres par 5, et qui ont ordre de ne quitter leur poste que lorsqu’ils sont solennellement remplacés par un autre vétéran en imitant la relève de la garde
.
Santiago Sierra
L’œuvre précoce, relativement inconnue de Damien Hirst ‘Hans, Georg’ (1992), composée d’un cast à rotation de couples de vrais jumeaux, assis en dessous de deux de ses propres tableaux à pois identiques, sera également présentée lors du salon.
Damien Hirst
Luminosity’ (1997) de Marina Abramović place un acteur sur une selle de vélo fixée sur un mur plongé dans une lumière crue et explorant les thèmes de la solitude et de l’élévation spirituelle, acteur totalement nu, qui fait penser à un crucifié, en l’occurrence c’était une très belle actrice.
Swap’ (2011) de Roman Ondak
 Roman Ondák
demande à un acteur assis derrière une table de choisir un objet et lorsque des visiteurs entrent dans la pièce, ils peuvent troquer cet objet contre un objet quelconque qu’ils souhaitent échanger tandis que dans ‘In Just a Blink of an Eye’ (2005) de l’artiste chinois Xu Zhen, un corps flotte dans les airs comme s’il était gelé, défiant le temps et la gravité et incitant l’assistance à remettre en question la réalité et à réfléchir sur l’impossibilité apparente de l’œuvre.
Xu Zhen
Otobong Nkanga,  propose une performances (vidéo) où elle nous interroge sur le rôle de la femme africaine et du poids des coutumes, dans un gospel assez prégnant.
Otobongo Nkanga
Si les artistes eux-mêmes ne sont pas présents dans leurs œuvres, ils donnent des instructions aux acteurs sur la manière dont jouer selon leurs spécifications, ce qui fait que plus de 70 exécutants – essentiellement de la région de Bâle – participent à l’exposition.
Pour contempler l’oeuvre de Laura Lima, Man/Woman=Fleh-Flat, 1997, c’est à vous de faire auparavant une performance : vous accroupir ou mieux vous allonger, afin d’apercevoir,  presque à raz du sol, à travers les 45 cm, un personnage allongé sur le sol, en compagnie d’une simple lampe, expérience de la solitude, mais aussi de voyeur.
Laura Lima, Woman=Flesh-Flat 1997
Autre performance pour voyeur : Joan Jonas : Mirror Check, 1970, une jeune femme nue, examine son corps en promenant un miroir sur toutes les parties, comme si elle créait un autoportrait.
Jordan Wolson clos la visite avec Female Figure. 2014, sa marionnette-danseuse lascive, room où l’on ne peut accéder que par paire, ce qui produit de l’attente.
L’exposition ’14 Rooms’ se tient dans le hall 3 du salon de Bâle, à quelques minutes à pied du Messeplatz.
L’exposition ouvre au public avant Art Basel le samedi 14 juin et restera ouverte jusqu’au lundi 23 juin, soit un jour de plus que le salon.
L’exposition ’14 Rooms’ s’accompagne d’un programme éducatif conçu et organisé par la Fondation Beyeler.
C’est une expérience inédite à Art Basel à visiter sans modération, avec de belles surprises.
Commissionné initialement sous l’appellation ’11 Rooms’ par le Festival International de Manchester et la Manchester Art Gallery, ce projet a ensuite été présenté sous le nom de ’12 Rooms’ au Festival International des Arts RUHRTRIENNALE 2012-2014 et vient plus récemment d’être mis en scène sous le titre ’13 Rooms’ par Kaldor Public Art Projects au Pier 2/3, dans le quartier Walsh Bay de Sydney, en avril 2013. La liste des artistes a été en partie modifiée à chaque édition. Ann-Christin Rommen, Marc Bättig et Samuel Leuenberger sont les producteur de l’exposition.
Vous trouverez plus d’informations sur ’14 Rooms’ sur artbasel.com/basel/14rooms.
Un Catalogue publié par Hatje Cantz Verlag est en vente à 14 Rooms.
Billets 14 Rooms
Billet à la journée (possibilité d’entrer et sortir à volonté) : CHF 18.–
Billet à la journée réduit pour étudiants/seniors : CHF 12.–
Groupes de 10 personnes et plus : CHF 15.– par personne
Dates et heures d’ouverture 
14 Rooms
Du samedi 14 au lundi 23 juin 2014
Tous les jours de 10 h à 19 h,
sauf le lundi 16 juin 2014, de 10 h à 17 h.
photos et vidéos de l’auteur
dès qu’il y avait des corps nus, les photos étaient interdites, mais vous pouvez les trouver, en lien dans mon billet, car ils existent sur Internet.

Art Basel 2013

La 44e édition d’Art Basel a fermé le dimanche 16 Juin 2013.

Art Basel 2013 secteur Unlimited vue

Les galeries ont déclaré des ventes exceptionnellement fortes à tous les niveaux.
Bâle est redevenu le lieu de rencontre central pour le monde de l’art international, plate-forme de l’art contemporain et moderne.
Art Basel, parrainé par l’UBS, a attiré un record de 70.000 visiteurs, générant une fréquentation de 86.000 au cours des show des six jours.
Les représentants et les groupes de plus de 70 musées du monde entier ont assisté aux spectacles, aux côtés de grands collectionneurs privés du Nord et Amérique du Sud, en Europe et en Asie.
Chiharu Shiota – In Silence 2002/2013

Un nombre important d’artistes ont assisté à l’édition de cette année, y compris: Kader Attia, Tom Burr, Thomas Demand, Meschac Gaba, Theaster Gates, Isa Genzken, Dominique Gonzalez-Foerster, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Noriyuki Haraguchi, Roni Horn, Christian Jankowski, Idris Khan, Jorge Macchi, Steve McQueen, Matt Mullican, Sean Scully, Jim Shaw, John Stezaker, Eduardo Terrazas, Mickalene Thomas, Tunga et Danh Vo.
Les visiteurs à l’exposition ont relevé la qualité exceptionnelle des œuvres exposées, ce qui explique, la quantité des ventes effectuées par des galeries dans tous les secteurs, tout au long de la semaine. De nombreux exposants ont réalisé des ventes plus fortes le jour du vernissage à l’ouverture de l’exposition. Art Basel a présenté 304 galeries du monde entier présentant le travail de plus de 4.000 artistes, en présentant des expositions thématiques, de plusieurs artistes ou d’un artiste solo.
 
Chen Zen – Purification Room 2000

 
Des galeries du monde entier ont fait leurs débuts au salon de Bâle cette année, venant de Belgique, Brésil, Chine, France, Allemagne, Grèce, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas, les Philippines, la République de Singapour, la Corée du Sud, Espagne, Turquie, Royaume- arabes unis, Etats-Unis.
Le nouveau Hall 1 conçu par les célèbres architectes bâlois Herzog & de Meuron qui ont redéfini la Messeplatz, et a été apprécié par les nombreux visiteurs. Il abritait Unlimited,, Statement, le secteur des magazines, de même que le salon utilisé pour les conversations et les affichages du Salon. C’est un monde, comme Basel World où on entend toutes les langues et où la réalité des difficultés quotidiennes n’a pas court.
CaféFavela installé sur la place devant Art Basel, n’est qu’un clin d’œil  du plasticien japonais Tadashi Kawamata.
Le secteur Galleries est le lieu du marché avec, à l’étage, globalement les nouvelles tendances (plutôt consensuelles) et au rez-de-chaussée, la dimension muséale. Une galerie munichoise Thomas, a particulièrement retenue mon attention avec des toiles de Max Ernst et Edvard Munch Léger et Klee, Beckmann et Richter, DamienHirst
Edward Munch

Dans le secteur Unlimited on trouve des valeurs sûres comme Wolfgang Laib, Ai Weiwei, mais aussi Chen Zhen :« Purification Room ». Malgré tout, pour ceux qui ne comptent et ne peuvent rien acheter, c’est le plus grand musée du monde, pour le plaisir des yeux. Peintures, installations, performances, vidéo, photo et sculptures il suffit de déambuler dans la Mecque de l’art, ce n’est pas utile d’avoir un bagage de l’Ecole du Louvre, ou un doctorat en histoire de l’art, pour comprendre, car parfois il n’y a rien à comprendre…
Art Design faisait face à Unlimited avec des prestations somptueuses, dont des bijoux signés Anish Kapoor.
Art Basel Parcours se tenait dans le secteur de la Kaserne à Klingental.
Vidéo TV du vernissage Art Unlimited
photos de l’auteur

Art Basel 43 2012

 

Rodney Graham 2012 Black Tree Gallery New York

Cette grande entreprise qu’est ART Basel, ne connaît pas la crise.
Les collectionneurs sont présents plus que jamais, c’est ici qu’est donné le ton du marché de l’art. Art Basel, après son extension à Miami, se tiendra aussi à Hongkong l’hiver prochain, étant donné l’explosion du marché chinois, c’est l’opportunité à saisir. Ce sont 300 galeries venant de 36 pays des six continents, qui sont habilitées à venir faire du business sur les bords du Rhin, sélectionnés par un rigoureux comité international.
Art Basel est une fête pour les yeux, entre jeudi et dimanche, lorsque le grand public, simples visiteurs arrivent (65 000 environs) aux  stands, les jeux sont faits. L’essentiel ou les plus belles pièces ont trouvé preneur, car c’est un lieu pour faire des affaires. Si on a la chance d’avoir une carte VIP ou une carte de presse, on croise, des personnes venant du monde entier. On se rend bien compte que le chômage et la crise, n’atteingent pas ce milieu-là.
Du côté d’Art Unlimited, rien de vraiment novateur, vous pouvez voir quelques œuvres et l’interview de Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle de Mulhouse, qui cette année fait partie du réseau, par le journaliste Dominique Bannwarth.
Du côté des galeries, c’est un régal, on peut en prendre plein les yeux.
Gallery Pauli avec une valeur sûre Giuseppe Penone
Giuseppe Penone Galerie Pauli

Hauser et Wirth avec Ron Mueck
Ron Mueck Woman with Sticks

Pipilotti Rist,
 
 
Paul McCarthy
Paul McCarthy

 
Damien Hirst Gallety White Cube

 
La galerie Mayer avec les 7 sorcières de Tinguely, La galerie canadienne Landau avec des oeuvres de la succession Picasso, mis en vente par Marina Picasso, des Magritte, Miro, Jawlensky.
Art Basel est le plus grand musée du monde à notre portée, même si l’on ne peut se rendre acquéreur, cela vaut le déplacement pour les amateurs et les curieux.
Jusqu’à dimanche au prix de 40 ch fr pour la journée.
les artistes présentés en ligne
Desing Miami, Art Parcours  Art Film et les satellites comme  la Liste, Solo project  ArtFair font partie de l’ensemble des réjouissances.
Le CRAC Alsace et la Kunsthalle de Mulhouse se sont associés au programme

Le Schaulager Satellite

A l’occasion d’Art Basel, (14 au 17 juin 2012)  le Schaulager sera au centre de l’action. Pendant deux semaines, il vous invite à visiter le « Schaulager Satellite », un pavillon temporaire sur la MessePlatz à Bâle, lieu d’exposition conçu par les architectes Herzog & de Meuron.

Schaulager Satellite Bâle 2012

Dès le 4 juin jusqu’au 17 juin de 10 h à 20 heures, Schaulager Satellite, en visite libre.
Immanquable et incontournable en tête de pont d’Art Basel, dans une présentation à multiples facettes,  vous pourrez découvrir le monde du Schaulager et de ses activités dans les coulisses. A l’image du Schaulager, sis au « Dreispitz » au Müenchenstein  dans la banlieue bâloise, le pavillon Satellite en place et en pointe d’Art Basel, est de forme triangulaire, selon la conception des architectes suisses Herzog & de Meuron.
Le Schaulager actuellement en travaux, ne présentera pas d’exposition en 2012.
 
Schaulager Muenchenstein

Chef-d’œuvre des architectes Herzog et De Meuron, c’est un lieu particulier, musée, entrepôt, qui abrite la collection de la Fondation Emmanuel Hoffmann .
 
Maya Oeri, présidente de la Fondation Laurenz-Stiftung :
Maya Ori présidente Laurenz Stiftung

 
En 1999 en mémoire de notre fils  Laurenz Jakob, décédé prématurément, mon époux Hans U. Bodenmann, et moi-même nous avons créé la Laurenz-Stiftung.
La collection de la Fondation Emmanuel Hoffmann, est le cœur du fond du Schaulager. Dès 1933 Maja Hoffmann-Stehlin, plus tard, Maja Sacher (1896-1989), (dont l’époux était le chef d’orchestre Paul Sacher, (voir la Fondation Paul Sacher à Bâle) a fondé pour continuer le travail commencé par son défunt premier mari Emmanuel Hoffmann, ce lieu d’Art Comptemporain dédié à la nouvelle création.

Maya Sacher par Andy Warhol

Maja Sacher poursuivit de manière cohérente, les trois principaux objectifs de sa fondation: la collection, la conservation et la communication de l’art contemporain orienté vers l’avenir.
En 1941, elle a confié la collection Hoffmann-Laroche par un prêt permanent au Kunstmuseum Basel et, en 1980 elle a initié et a rendu possible la construction du premier musée au monde d’art contemporain.
Les travaux entrepris par Maya Oeri et son comité donneront un nouvel essor à l’institution, qui à l’avenir, en s’agrandissant, abritera à côté des espaces d’expositions,  une bibliothèque, un centre de recherche pour les universitaires, un lieu d’études, des espaces pour la création, la restauration d’œuvres, la conservation, afin de rester dans la continuité de l’idée d’ouverture initiée par Maya Sacher.

Schaulager Satellite_schaufenster Photo: Tom Bisig

 
Dans le Satellite, des maquettes des expositions anciennes, ainsi que des maquettes des  œuvres de la Fondation sont exposées. Sur les écrans défilent en continu des films d’information et des vidéos d’artistes.
C’est ainsi que l’on peut avoir un cours de rattrapage et se faire plaisir  avec Cindy Sherman, Robert Gober, Monika Sosnowska, David Claerbout, Francis Alÿs, Peter Fischli et David Weiss, Fiona Tan, Dieter Roth, Tacita Dean, Katarina Fritsch, Jeff Wall, Andrea Zittel, John Baldessari, Thomas Demand, Ilya Kabakov, Paul Chan, Gary Hill, Matthew Barney.
 
L’exposition 2013 du 1 mars   au 1 juillet,  sera consacrée à Steve McQueen
photos 1 et 3 de l’auteur
autres photos courtoisie du Schaulager

L'art d'être femme de ménage

Ma perle, connaissant mes hobby, mes phobies, mon bazar, mon zouk, me voyant toujours lire sans lunettes, me demande prudemment :
– Est-ce normal cette paire de lunettes par terre ?
Moi :
– Mais alors pas du tout, contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas une œuvre d’art.
Serait-elle une adepte de Duchamp ?
Lunettes sur tapis de soie
Je lui raconte qu’un jour, une autre de nos dévouées perles, alors que j’étais en train de gagner les quatre sous qui me permettaient de la rémunérer, s’est escrimée à nettoyer pendant de longues heures, à mes frais (normal), la garniture en cuivre du four, qu’elle imaginait encrassé. Nous partons dans un immense éclat de rire. Rassurée, elle me tend les lunettes que je range rapidement sur le bureau de mon conjoint.
Je me plonge dans la lecture de la presse quotidienne. L’actualité déborde d’histoires de femmes de ménage en mal avec des mâles, manifestant, réunissant les ligues des droits de la femme, du travail, etc. Signe des temps et de l’emploi services menacé, soupçonné d’être une niche fiscale, alors que c’est une mesure honorable de contribution à la pénurie de l’emploi, alors que sa suppression serait un encouragement manifeste au travail au noir et aux cumuls des emplois.
Et surprise voici ce que je lis sous la plume d’Arronax dans Le Post, un quotidien :
« La pauvre femme de ménage du musée de Dormund avait cru bien faire. En trouvant cette vieille baignoire encrassée et patinée sous quelques planches de bois elle avait décidé de lui redonner du brillant. Mais voilà cette baignoire était… une œuvre d’art. Et la patine, déposée avec un œil d’artiste et avec minutie… ». Intitulée : « Quand des gouttes d’eau commencent à tomber du plafond », il s’agissait d’une œuvre de l’artiste allemand Martin Kippenberger, dont j’avais visité la rétrospective au Moma, aujourd’hui décédé, estimée à 800.000 euros ! « Il s’agissait », car la baignoire propre est désormais redevenue un objet tout à fait banal. En regardant cette image prise au Moma en 2009, vous comprendrez aisément cette pauvre dame, désapointée devant l’univers kafkaien de la rétrospective d’où son titre.

Martin Kippenberger The Happy End of Franz Kafka's "Amerika"

Dans ce musée, les femmes de ménage sont censées respecter une distance d’au moins 20 centimètres entre elles et les œuvres d’art, a indiqué la porte-parole de la ville, rapporte Le Matin. Le problème, pour la femme de ménage, c’est sans doute de ne pas avoir pu imaginer qu’une baignoire sale puisse être une œuvre d’art ! Le Matin rappelle aussi qu’en 1986, « Fettecke » (littéralement « coin gras »), une motte de beurre suintante de l’artiste allemand Joseph Beuys installée dans un musée de Düsseldorf, avait elle aussi été « nettoyée ».
Cette autre anecdote est racontée dans tous les cours d’histoire de l’art contemporain. Il s’agit de la « Chaise de graisse ».
Joseph Beuys, Fat Chair - Darmstadt

Avez-vous été surpris, vous aussi, par des œuvres d’art trop réalistes ? ajoute le rédacteur. Réponse : oui, et je n’étais pas la seule, à maintes reprises, à Art Basel j’ai eu pitié de cet agneau le pied englué dans un pot rouge de peinture noire de l’artiste Javiez Tellez à la Galerie Kilchmann,
Javiez Tellez Art Basel

cet autre ami de l’homme en faïence, levant la patte contre une table à la Guinguette, où la décontraction est de mise, mais il y a les limites de l’hygiène élémentaire pour un lieu qui sert des denrées aussi délicieuses. Les ballots de Jason Rhoades, laissés à proximité du pénétrable en briques rouges de Kendell Geers le jour du pré-vernissage, j’ai soupçonné l’organisation d’Art Basel de ne pas avoir terminé la préparation, surtout lorsque l’on connaît la propreté de nos amis helvètes.
Qui n’a pas été tenté de ramasser à Art Basel 2010 le portefeuille laissé intentionnellement à terre et indécrochable, par un artiste dont j’ai oublié le nom, où j’ai pu observer l’attitude des visiteurs qui se baissaient, ravis de l’aubaine et se relevaient avec une pointe de déception.
Mais là où je me suis fait totalement piéger, c’est au ZKM de Karlsruhe, où une pièce était aménagée comme l’antichambre d’un salon de réception. On voyait à travers les persiennes des couples aller et venir, discuter et danser. Dans l’antichambre comme dans une maison bourgeoise, se trouvaient à l’accueil une table fleurie avec un livre d’or, contre un mur une cheminée où flambaient des bûches, accroupi devant et si près, un petit garçon, qui ne pouvait être que factice, sous le grand lustre, se tenaient des soubrettes accortes en robes noires et tabliers blancs, avec une coiffe blanche (nous voilà revenus à notre fil conducteur)
ZKM

multipliées par quatre et tellement semblables qu’on aurait pu les prendre pour des quadruplés. Je m’approche du maître d’hôtel policé, tout aussi avenant et souriant que le reste du personnel, hésitant, vrai ou factice ? J’hésite entre lui faire des grimaces ou le toucher, le pincer ? non j’ai de la retenue, arrivent mes amis, nous parions, certains lui adressent la parole, lui sourient, lui soufflent au visage, lui offrent une cigarette, n’y tenant plus, je tente une phrase dans la langue de Goethe :
Maître d'hôtel ZKM

« si sprechen deutsch, mein Herr »
Réponse du maître d’hôtel « Natürlich meine dame, bitte ».
Éclats de rire général, la farce était bien menée.
Photos de l’auteur sauf la 3