MUSÉE DE LA MER FORT ROYAL – ILE SAINTE-MARGUERITE CANNES
Jusqu’au 20 septembre 2015
La Ville de Cannes présente une exposition temporaire de
photographies et de peintures de l’artiste-plasticien Nils-Udo au Musée de la Mer.
Rendez-vous culturel incontournable de la Côte d’Azur, le Musée de la Mer, sur l’île Sainte-Marguerite, accueille chaque été des expositions de photographes, de grands voyageurs ou d’artistes plasticiens.
Les musées de Cannes exposent depuis près de 25 ans des artistes dont
l’aura internationale participe au rayonnement de la Ville. De grands photographes voyageurs comme Bernard Plossu (1997), Nicolas Bouvier (1999), Bruce Chatwin (2001) et Ella Maillart (2005) ont ainsi été présentés.
Des photographes plasticiens comme Mimmo Jodice (2002), Olivier Mériel (2005) et Georges Rousse (2013) ont également ponctué avec cohérence la ligne artistique des expositions.
La présence à Cannes de Nils-Udo, dont les oeuvres jalonnent les collections des grands musées français et étrangers, contribue à la sensibilisation du public à l’art contemporain et plus particulièrement au mouvement Land Art et à l’art environnemental.
Cet artiste allemand a gardé de son enfance campagnarde, passée au bord d’une rivière, le
goût des espaces naturels qu’il retranscrit dans son travail. Les
milieux aquatiques et forestiers ont ouvert son imaginaire et forment la trame de ses oeuvres. Cet amour pour la Nature s’est renforcé, à l’âge adulte, par des promenades
et des voyages. Nils-Udo parcourt le monde, sécateur en poche, pour créer, in situ, des installations artistiques éphémères dont ses photos gardent la trace.
Nils-Udo, artiste-plasticien allemand, est né en 1937 en Bavière où il vit et travaille.
A partir de 1955, l’artiste suit des études d’arts graphiques aux Beaux-Arts de Nuremberg avant de s’installer à Paris en 1960. Pendant une dizaine d’années, il se consacre à la peinture.
En 1972, il renonce provisoirement à cet art et commence à travailler avec les éléments de la nature. Parallèlement Nils-Udo étudie la photographie.
Depuis Hommage à Gustav Mahler, l’une de ses premières installations, dans le Chiemgau en Allemagne, l’artiste n’a cessé de voyager pour créer, dans de nombreux pays, des oeuvres éphémères in situ. Ces réalisations feront de lui un des pionniers du Land Art en Europe. Nils-Udo photographie ses installations dans la nature, afin de conserver une trace de leur existence. En 1980, il reçoit le 1er prix de la Triennale Internationale de la photo de Fribourg.
En 2004, parallèlement à ses oeuvres dans la nature, il reprend définitivement la peinture.
Ses travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions.
dont les plus récentes :
● Exposition 4 éléments – eau, air, terre, feu, Fondation François Schneider, Wattwiller, et installation monumentale La Mousse dans la forêt des Vosges
● Exposition Peintures et photographies, Kaneko Art, Tokyo
● Exposition Sur l’eau, île Sainte-Marguerite, Cannes, et réalisation de l’installation La Mer sur l’île
● Installation Das Blaue Land, Murnau, Haute-Bavière, Allemagne
● à venir Réalisation de l’installation monumentale Sanctuaire pour l’abbaye de Jumièges, pour 2016
Le Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer ou Domaine des Collettes à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), labellisé Musée de France, est dédié au peintre impressionniste Auguste Renoir (1841-1919).
Le domaine et le musée ont été entièrement rénovés et la collection du « Musée Renoir » y a retrouvé sa place Le musée a reçu le label Maisons des Illustres depuis juin 2011.
Le Domaine des Collettes est une villa située au 19 chemin des Collettes à Cagnes-sur-Mer, classée au titre des monuments historiques et labellisée « Patrimoine du XXe siècle ».
Sur le site de la ville, il est précisé qu’une navette vous y conduit, depuis la place.
Cela doit être en été, car la seule navette disponible en ce jour de juin conduit au château.
Aussi nous nous mettons à la recherche de cette autre navette, et surtout de son arrêt (aléatoire).
Le chemin grimpe allègrement entre les belles villas. Enfin elle apparaît et nous emmène
pendant bien 20 mn un peu au-delà du musée. Les 10 mn de grimpette pédestre annoncées doivent passer par le chemin des écoliers, non visible pour un touriste.
Immédiatement nous avons un coup de cœur pour le lieu, calme, l’oliveraie, les orangers,
la vue, depuis les chambres et la terrasse, un lieu paradisiaque. La maison demeurée en l’état avec le chevalet mobile de Renoir, aux cimaises recouvertes de belles toiles, est paisible et très peu visitée.
Après avoir découvert Cagnes-sur-Mer en 1903, Auguste Renoir ayant des problèmes de santé, se fixe enfin en achetant le « Domaine des Collettes », propriété de trois hectares, le 28 juin 1907, après avoir eu un coup de cœur pour son oliveraie centenaire, ses orangers et sa fermette du XIXe siècle. Il aurait voulu habiter l’ancienne ferme rustique (devenue la boutique du musée), mais Madame Renoir désirant une maison spacieuse, il fait construire en 1908 une demeure de style néo-provençal avec deux ateliers d’artiste par l’architecte de Biot Jules Febvre. Il s’y installe à l’automne 1908, peint et sculpte durant onze ans avec sa femme Aline et leurs trois enfants, Pierre, Jean et Claude, jusqu’à sa disparition le 3 décembre 1919 à l’âge de 78 ans. sa dernière oeuvre
Bas-relief aux danseuses de Renoir. Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer.
Il réalise dans cette demeure sa « période cagnoise » ou « dernière période » en s’inspirant de son domaine. Il aborde alors également la sculpture entre 1913 et 1918 avec Richard Guino puis avec Louis Morel. Il reçoit dans sa villa ses contemporains Henri Matisse, Aristide Maillol, Amedeo Modigliani, Auguste Rodin, Pablo Picasso, Claude Monet …
À sa disparition, il lègue le domaine à son fils Claude Renoir qui y vit jusqu’en 1960.
En 1959, le « domaine des Colettes » sert de décor au Déjeuner sur l’herbe, film de Jean Renoir qui tourne ainsi dans la maison de son enfance.
En 1960, la ville de Cagnes-sur-Mer achète le domaine pour en faire un musée d’une douzaine de pièces « où tout est demeuré en l’état ». Le parc est ouvert au public.
Les musées nationaux enrichissent avec le temps les collections du musée avec des œuvres de Pierre Renoir, Albert André, Aristide Maillol, Marcel Gimond, Richard Guino, Raoul Dufy, Pierre Bonnard entre autres. Villa de Renoir, Domaine des Collettes est une villa située au 19 chemin des Collettes à Cagnes-sur-Mer
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Pour ceux qui n’habitent pas à Paris ou en région parisienne, aller à Versailles est toujours une épreuve. Prendre le RER, vieux, sale, bruyant, rempli de touristes venant du monde entier, puis arrivés à Versailles Rive gauche, il faut essayer de ne pas être bousculé et noyé dans la masse compacte, des groupes avec signes distinctifs.
Puis c’est l’épreuve des pavés juste devant le château, dont les ors rutilent au soleil.
Un immense serpent humain qui monte et descend, attend le viatique pour pénétrer dans le château, cela promet des heures d’attente sous l’amorce de canicule en ce début de juillet.
Nous pénétrons dans les jardins qui sont en accès libres, en dehors des jours de grandes eaux. Là tout de suite, le public est moins dense, certains sont à l’abri, adossés au mur du château côté Galerie des Glaces. Nous sommes éblouis par la magnifique perspective, du parc, soulignée par les oeuvres d’Anish Kapoor.
D’emblée nous sommes happés par C-Curve sur la Terasse où le public s’agglutine pour des selfies.
Nous allons au-delà attirés par Sky-Miror qui de dos comme de face est étrange et prête aux rêves de grands espaces. L’architecture et le paysage qui s’y reflètent
traduisent un monde instable et changeant, déconstruisant l’espace environnant.
Puis nous mettons une belle heure à situer le Bosquet de l’Etoile, pas de fléchage
depuis le côté droit en nous inspirant du plan téléchargé sur le site de Versailles, nous interrogeons les ouvriers qui s’activent dans les alentours, ils ignorent tout, ce n’est pas leur priorité. Après avoir interrogés des touristes qui eux, ont un plan des jardins, avoir croisés les mêmes visiteurs à la recherche de l’installation n°4, nous sommes récompensés de notre ténacité, Star Grove apparait dans le Bosquet de l’Etoile, d’un rouge flamboyant, nous approchons, un garde habillé avec les couleurs de l’installation nous invite à y pénétrer, à en vivre l’intériorité et à voir révélés les surprenants espaces dissimulés depuis l’extérieur.
‘L’expérience à laquelle aspire, l’artiste la propose avec des matériaux chargés comme la cire grasse de couleur rouge sang qui renvoie à la chair et aux entrailles.
La fascination que l’on peut éprouver face à ces sculptures va de pair avec un sentiment d’inquiétante étrangeté.
Exposer le vide, insister sur les contrastes, expérimenter de nouveaux matériaux en prenant parfois le risque d’une certaine violence dans le résultat caractérisent la sculpture de Kapoor.
Attiré par tout ce qui se rattache au corps, il s’intéresse à la face cachée des objets, au négatif de la forme’ ( Alfred Pacquement, commissaire de l’exposition,)
C’est en somme une expérience un peu semblable, à une échelle différente , qu’on a pu découvrir au Grand Palais en 2011, le gigantesque Leviathan d’Anish Kapoor, une immense structure gonflable pénétrable à l’intérieur de sa sombre membrane comme visible de l’extérieur, provoquant une expérience physique autant qu’un choc esthétique pour tous ceux qui y ont été confrontés. (Alfred Pacquement) Il faut avouer, que depuis l’allée centrale, le Bosquet de l’Etoile est bien fléché, comme nous l’avons constaté plus tard…
Depuis le Bosquet de l’Etoile nous nous dirigeons vers le tant décrié Dirty Corner.
qui se révèle, une corne d’abondance (hommage à Louis XIV ?), avec un grand pavillon, d’une couleur de rouille, entourée de rochers bruts et certains très rouges. Le pigment est resté un matériau souvent utilisé par l’artiste qui accorde à la couleur une importance rare chez les sculpteurs.
Il a pu le déposer à l’intérieur de cavités creusées dans la pierre, contribuant ainsi à créer un vide mystérieux
. « Je ne veux pas réaliser une sculpture qui ne soit qu’une forme, cela ne m’intéresse pas vraiment. Ce que je veux faire, c’est une sculpture qui traite de la croyance, de la passion ou de l’expérience »a déclaré Kapoor (vidéo)
Puis nous nous dirigeons vers la pelouse du Char d’Apollon où se trouve Descension ,
(vidéo) là peu de monde,
Le mouvement tourbillonnant, inquiétant, descendant dans un grand bruit d’eau, est à l’opposé des grandes eaux triomphantes de Versailles, humilité de l’artiste ?
Au retour nous faisons à notre tour quelques photos devant C-Curve, où les personnages se reflètent à l’envers, une caractéristique du travail de l’artiste, tant vu àArt Basel et ailleurs.
Nous avons fait l’impasse sur la salle du jeu de Paume, et l’installation Shooting in the Corner, pour l’avoir déjà vue à Londres à la Royal Academy,
Evocatrice sans jamais figurer la réalité, la sculpture de Kapoor est “ paysage du corps ”. Les oppositions entre le brut et le poli, le plein et le vide, la masse et l’absence de masse caractérisent sa démarche.
Après des pauses bien méritées sous les arbres nous avons repris le RER, chauffé, retardé et bondé, trempé de sueur mais content de notre visite. jusqu’au 1 novembre 2015
Pour l’anniversaire d’Ernst Beyeler (* 16. juillet 1921 – † 25. février 2010)
je remets en ligne le billet que j’avais écrit lors de son décès Ernst Beyeler (* 16. juillet 1921 – † 25. février 2010) Ernst Beyeler, le fondateur de la Fondation Beyeler, est mort le 25 février 2010 au soir.
C’est un grand homme qui nous quitte au terme d’une longue vie, heureuse et bien remplie.
La Fondation Beyeler, Bâle, sa ville natale et le monde international de l’art lui doivent énormément. Depuis quelques temps sa haute silhouette se faisait de plus en plus rare dans son musée.
Il a rejoint au paradis des amoureux de l’art son épouse Hildy décédée en 2008.
Se rendre à la Fondation Beyeler, c’est comme aller à un rendez-vous d’amour, le cœur palpite, cheminant dans le sentier arrière de la Fondation, comme pour un pèlerinage, pressé de pénétrer dans le lieu, savourant à l’avance le plaisir que l’on sait trouver dans l’endroit. En revenir par le même sentier, rempli de l’émotion de la visite, se remémorant l’exposition, prolongeant indéfiniment le plaisir.
A force d’y aller, je crois que les œuvres m’appartiennent, je m’y sens comme chez moi.
Lorsqu’une œuvre de l’immense collection est absente pour un moment, je m’inquiète : aurait-elle été vendue ?
Dans ma naïveté et mon attachement je me suis enquis, à Art Basel, en voyant les oeuves phare exposées, auprès d’Ernst Beyeler, fondateur d’Art Basel, si elles étaient en vente.
« Jamais me répondit-il, c’est juste pour le plaisir des yeux. »
C’est aussi la Galerie Beyeler, au 9 de la Baumleingasse, de Bâle, avec ses expositions thématiques temporaires. Merci à lui de nous avoir permis d’accéder à son immense collection, choisie avec tant de discernement, de ne pas l’avoir enfermée égoïstement dans un coffre ou dans la zone franche de Genève. Merci de tout cœur.
Sa dernière apparition parue dans la presse régionale a été à l’occasion de la visite de Frédéric Mitterrand.
L’histoire. Parallèlement à leur importante activité de galeristes, les collectionneurs Hildy et Ernst Beyeler ont rassemblé au cours d’une cinquantaine d’années des œuvres particulièrement représentatives de l’art moderne. En 1982, la collection fut transférée en fondation et présentée au public pour la première fois dans son ensemble, en 1989, au Centro de Arte Reina Sofía à Madrid. La collection comprend aujourd’hui environ 200 tableaux et sculptures, témoignant d’un regard à la fois personnel et connaisseur sur les grands classiques de l’art moderne.
L’édifice a été conçu par l’architecte italien Renzo Piano. Outre des œuvres de Cézanne, Picasso, Rousseau, Mondrian, Klee, Ernst, Matisse, Newman, Bacon, Dubuffet, Baselitz et autres, la collection comprend vingt-cinq pièces représentant les arts d’Afrique, d’Alaska et d’Océanie et entretenant un dialogue étroit avec les peintures et sculptures de l’art moderne.
Le musée n’entend pas seulement abriter ses précieux chefs-d’œuvre, il se veut lieu public d’innovation. Un tiers des 3800 m2 de la superficie totale est donc réservé aux deux à trois expositions temporaires qui se tiennent chaque année. Le but de ces expositions est d’élargir la collection et d’en repousser les limites temporelles en instaurant un dialogue vivant avec le présent.
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