Pour poursuivre en beauté notre séjour Lillois, nous nous sommes rendu au Tri Postal, une référence en terme de création contemporaine depuis Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture. Claire Morgan
Place au rêve et à la magie dans le cadre de l’exposition Phantasia !
On pousse ici les portes d’un royaume imaginaire peuplé de créatures étranges, où triomphent les simulacres et le faux-semblant. Les artistes se font tour à tour démiurges et maîtres de l’illusion. Avec Phantasia, une imagination débridée règne au Tripostal. Folkert de Jong
Les artistes tiennent le visiteur en dehors du réel et l’ordinaire au cours d’une déambulation menant dans des mondes où se succèdent l’inexplicable, le féérique et le fictif. Borre Saethre
Les oeuvres sont souvent immersives et théâtrales pour semer le trouble dans notre perception du temps et de l’espace. Un regroupement d’oeuvres baroque, poétique et hautes en couleur signés par les artistes Nick Cave, Leandro Erlich, Carsten Höller, Paul Mc Carthy, Théo Mercier, Robert Monis, Michelangelo Pistoletto, Yohyi Yamamoto… Théo Mercier photos de l’auteur
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Une étrange ménagerie a cherché refuge au Musée de l’Hospice Comtesse, dans le Vieux Lille. Huang Yong Ping, Wu Zei en est l’initiateur. Installé en France depuis la célèbre exposition « Magiciens de la terre » réalisée par le centre Pompidou en 1989, l’artiste chinois réalise depuis des oeuvres qui parlent de migration et de déplacement de territoires en confrontant des univers culturels contradictoires. Pas étonnant qu’il se soit inspiré de l’Arche de Noé pour imaginer ce rassemblement, superbe et incongru. Point d’être humain sur ce navire gigantesque, mais des animaux dont certains sont morts ou bien mal en point : l’artiste met ainsi en scène le paradoxe d’une arche qui transporte la vie, mais aussi la violence inhérente à toute société. Huang Yong Ping
Non loin, Wu Zei, complète ce bestiaire. Parmi les autres présences inquiétantes, sous le jubé et dans la chapelle, une pieuvre immense de 25 mètres de large et de 8 mètres de haut, recouvre notamment le plafond de ses tentacules déployées… Walking up language
Dans la chapelle, Pharmacy évoque une nature qui, à l’image de la médecine, peut être tantôt remède, tantôt poison.
photos de l’auteur
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Quelques « Métamorphoses » Urbaines Nick Cave Surrational – Gare Lille Europe Ross Lovegrove Ufo Gare Lille Flandres
François Schuiten Dentelle Stellaire rue Faidherbe
Jean François Fourtou La Maison tombée du ciel Fujiko Nakaya – Nuage de mer et Yoko Kusama – les Tulipes de Schangaï Lilian Bourgeat Le Dîner dz Gulliver au Tri Postal
Pierre Delavie à Contre Pierre Facade de l’hôtel des Postes
François Schuiten Facade de la Voix du Nord
Subodh Gupta Gol Hungry église Ste Marie Madeleine AES+F – Parade des Anges gare St Sauveur
Robert Cahen -une des Cartes Postales -Paysages Urbains Mur Euralille
ainsi queMuModéjà vu à Mulhouse
photos de l’auteur
Edward Hopper Captain’s Upton House 1927 Edward Hopper est certes un grand peintre, malgré les critiques, parfois très inspirées entendues de-ci de-là. Sans avoir vu la rétrospective, tout le monde est familiarisé par des affiches, par des photos, par la reprise d’autres artistes, avec l’image de 3 personnages attablés au bar, les pompes à essence violemment éclairées de stations services,
l’ouvreuse pensive, prostrée et tellement seule dans ce cinéma de New York, la femme seule assise sur un lit regardant vers la fenêtre, cette autre assise sur un lit, lisant une lettre, consultant un guide voyage selon certains commentateurs, l’homme le visage pensif, tournant le dos à la femme, et l’inverse, toujours dans une chambre, le couple quoique ensemble et semblant si distant, la maison oubliée, au bord d’une voie ferrée, qu’Hitchcock a reprise dans Psychose. Il y a aussi ces femmes en voyage, en train, dans une salle d’attente, au bureau, au restaurant, que l’on regarde de façon presque indiscrète. Toutes ces toiles ambigües expriment la solitude, la culpabilité. Edward Hopper paysage
Hopper réussit mieux que personne à exprimer ce sentiment d’étrangeté, un peu inquiétante, avec des images nettes et précises, révélant nostalgie, mélancolie, un sentiment trouble de déjà vu pourtant.
Ses peintures figurent la rue, la contemporanéité, l’urbanisme, décrit avec détails, dès les années 1925.
La femme en robe verte, l’homme prostré, le chien aux aguets seul exprimant un intérêt pour le monde. Des pièces vides où la recherche de la lumière est évidente. Jo Hopper
Son épouse Jo, seule quasi modèle de ses toiles, peinte sans complaisance, est omniprésente, Un sentiment désabusé, transpire partout, mésentente du couple ? ennui, dépression de l’artiste ?
Il n’y a personne dans les espaces, les personnages restent immobiles, regardent vers la mer, tournés vers l’attente dont on ignore tout, les lignes sont très composées, l’architecture est très ordonnée. Son passé de dessinateur de presse, lui permet cette dextérité. L’horizontalité des objets est mise en valeur, un lit, une table, un comptoir, des routes, un parapet, le gazon, une scène de cabaret, le sol, une fenêtre ouverte, coupé par une verticalité, permettant le reflet des ombres. Edward Hopper Stations
D’aucuns lui reprochent de mal « peindre » (de la confiture étalée) les disproportions des membres, une carnation pas très flatteuse, la chair triste, sans attrait, excluant le désir, une texture décevante.
Ma visite de l’exposition en 2010 à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne.
L’exposition au Grand Palais est différente, une autre approche, plus complète pour la connaissance de l’artiste. Edward Hopper Compartiment C
Elle se termine par un rayon de lumière jaune dans une chambre bleue, la fenêtre ouverte sur le bleu de la mer. J’y ai vu : Edward Hopper un peintre solitaire et solaire, avec des images qui restent dans la mémoire. Prolongée jusqu’au 28 janvier 2013
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Le retable de Konrad Witz, œuvre majeure du patrimoine genevois, est de retour au Musée d’art et d’histoire (MAH). Depuis juillet 2011, cette pièce de 1444 a été soustraite au regard du public pour bénéficier d’importants travaux de restauration et de conservation.
Aujourd’hui le retable est à redécouvrir, au musée d’art et d’histoire de Genève, avec sa nouvelle chromatique et des éléments mis à jour. Sa restauration, d’un montant de 200 000 CHF (166 000 €), a été réalisée grâce au soutien de la Fondation Hans-Wilsdorf.
Photos courtoisie du conservateur et restaurateur Victor Lopez du MAHG
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Tout commence avec Auguste Rodin. Mis au défi par Léonard Gianadda, Marcel Imsand présente sa première exposition personnelle à la Fondation en 1985.
Il enchaîne en interprétant, avec son regard, les sculptures de Giacometti, exposées en 1986. Des liens étroits se tissent. Marcel Imsand devient un familier des lieux, croque les moments forts des vernissages et des concerts, fixe pour la postérité les artistes qui défilent à Martigny et, surtout, capte une atmosphère, une ambiance. Devant son objectif, les Anne-Sophie Mutter, Isaac Stern, Barbara Hendricks, ou Teresa Berganza traversent les jardins et le parc de sculptures sur un petit nuage ; ils font vibrer les milliers de spectateurs venus les applaudir à la Fondation.
FONDATION PIERRE GIANADDA
Rue du Forum 59
1920 Martigny, Suisse
RENSEIGNEMENTS
Tel : + 41 27 722 39 78
Fax : + 41 27 722 52 85
Contact : info@gianadda.ch
site : www.gianadda.ch
HORAIRES DE L’EXPOSITION
Tous les jours : 10h à 18h à l’invitation de la Fondation Gianadda, texte et photos courtoisie de la Fondation
+ 3 photos de l’auteur
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Pour sa première exposition après rénovation, la Chapelledes Annonciades du musée historique de Haguenau nous a gratifié d’une exposition magnifique de couleurs. Anne-Sophie Tschiegg,coloriste de talents, nous a émerveillés une fois de plus, en nous montrant toute l’ampleur de son imagination. Des fleurs sur fond de rayures, des gammes, des pluies, des collages, passant avec virtuosité de l’abstraction à la figuration, organique ou végétale , avec poésie, délicatesse et générosité, elle est conforme à sa réputation de dompteuse de la couleur. Un ingénieux cabinet de curiosités montrait les sources de son inspiration, mais aussi son environnement, ses maîtres. Cette fois les 365 ou 366 ciels sur papier de paquets gitanes ont laissé la place à de somptueuses toiles de pluies et d’orages, sur des campagnes magnifiées.
Le lieu empreint de (presque) religiosité se prêtait à merveille, et donnait un cachet tout à fait particulier à ce vernissage. Les discours des diverses personnalités reflétaient l’étroite complicité entre Anne Sophie et Haguenau depuis de très longues années, dans le domaine culturel, en illustrant de sa touche personnelle les affiches et magazines de la ville, petit Lautrec à sa manière.