Armures & Robes de soirée au musée Tinguely

s-bastian.1242509711.JPGLa demeure du « métallier » éclairé Jean Tinguely ouvre ses portes à la haute école et l’extraordinaire artisanat des robustes armures en plaques, avec une exposition sur la « mode » masculine en acier pour la guerre, le tournoi et la parade. L’art du vêtement féminin moderne est représenté par des modèles du couturier Roberto Capucci, roberto-capucci.1242509357.JPGet des œuvres d’Eva Aeppli et Niki de Saint Phalle et des figurines d’Oskar Schlemmer apportent le composant existentiel à ce théâtre du monde. Tout sous le regard de divers « engins de guerre » de Tinguely, Luginbühl et Spoerri, de même la bande dessinée « Apocalypse » de M. S. Bastian – un survol de la culture, vacillement entre étonnement et parodie, frayeur et envoûtement.
La majorité des armures proviennent de l’Arsenal de Graz en Styrie, auxquelles se joint une délégation Suisse de Soleure les deux derniers arsenaux historiques d’Europe. Pour couronner ces quelques soixante armures, douze exemples d’apparat prêtés par la Hofjagd- und Rüstkammer Vienne, dialoguent avec douze robes sculptures de Roberto Capucci, couturier italien qui a souvent puisé son inspiration dans ces « robes » masculines en métal, telles une « seconde peau ».
landfraf-von-hessen.1242509601.JPGUne mise-en-scène inhabituelle transforme le musée en scène de théâtre.
L’exposition montée par l’Arsenal d’État de Graz autour des armures de Styrie, Autriche,  a été conçue de manière tout à fait nouvelle et adaptée pour la station bâloise, où les armures historiques et leur fonctionnalité technique sont mises en rapport avec des œuvres de Jean Tinguely.
L’Arsenal fut établi à l’origine comme dépôt d’armes et de matériel de guerre de l’État de Styrie face à la menace de l’Empire Ottoman. Vers le milieu du 18ème siècle, sur la demande des États, il fut décidé de maintenir l’Arsenal d’État en monument à la bravoure de la Styrie. L’Arsenal de Graz est ainsi devenu une des collections d’armures les plus imposantes et complètes au monde.ava-aeppeli.1242509488.JPG
L’exposition à Bâle ne traite pas les circonstances historiques qui ont poussé à constituer un tel dépôt de guerre à la frontière du sud-est de l’Empire Habsbourgeois au 16ème siècle pour contrer la menace ottomane. Les armures seront traitées au-delà de leur fonction initiale de protections pour le corps humain surtout comme vêtements qui, à la manière de leurs modèles en étoffe, obéissaient aussi aux courants de la mode. Il en ressort clairement combien la volonté d’esthétisme surmontait les exigences techniques tout en s’en servant. D’une part, l’armure retient son attribution fonctionnelle qui, tout en garantissant une haute protection, doit offrir à qui la revêt la mobilité ; d’autre part, plusieurs détails dont la teinte, la gravure de la surface dure de l’acier trahissent l’inspiration du modèle en étoffe. robert-capucci-2.1242510091.JPG
 Des panneaux dans l’exposition expliquent les processus du travail du métal pour une meilleure compréhension de l’art de l’armurier.
Eros et Tanatos,  opposé à l’univers male et froid de l’homme de fer, l’élément féminin, tendre et sensuel, est représenté par des modèles du couturier Florentin Roberto Capucci. Ce dernier conçoit ses robes tel des sculptures, elles se prêtent donc particulièrement à un dialogue avec des armures historiques, puisque leur douce enveloppe en étoffe correspond tout en contrastes à la dure coque en acier des armures. Cette antithèse est à la base d’un principe humain trouvé déjà dans la mythologue antique qui donnait pour époux à Vénus, la sensuelle déesse de l’amour, l’habile forgeron Vulcain – un thème repris dans de nombreux tableaux représentant Vénus dans la forge de Vulcain.
oskar-schlemmer.1242510258.JPGIl y a plus de dix ans eut lieu déjà à Vienne une exposition demeurée célèbre par l’audace de sa mise en scène qui confrontait des créations de Capucci à des armures de parade historiques. La relation entre l’éclat de l’acier poli et le drapé soyeux des robes du soir accentue dans le cas présent le caractère festif de la présentation, tout en reliant les armures aux machines fantastiques de Jean Tinguely, tel « hannibal » par leur côté fonctionnel. Ainsi, les deux rôles essentiels d’une armure, tant vêtement de parade que carapace protectrice, ouvrent une nouvelle perspective sur les arsenaux historiques, dont la Suisse aussi en possède quelques uns.
Jusqu’au 30 août 2009.
   photos de l’auteur

New Museum of Contempory Art de New York

new-museum-new-york.1240535970.jpgCe musée  dédié à l’art contemporain, situé auparavant dans Chelsea, a défrayé la chronique lors de son déménagement à Bovery. Le nouveau bâtiment dessiné par le groupe d’architectes japonais SANAA est une petite merveille : un empilement de blocs décentrés, aux proportions inégales, recouvert d’une peau métallique. L’effet visuel est saisissant, mais la vraie surprise est ailleurs. Ce curieux système d’emboîtement a permis de créer des espaces d’exposition inédits, fluides, éclairés par les espaces dégagés grâce au décrochements des structures imbriquées. C’est très astucieux et efficace.
Au rez – de chaussée ce qui correspond au first floor chez les américains (au bout de quelques errements ont fini par comprendre)
 « Urban  China : informal Cities »
C’est une exploration multiforme de la manifestation physique de Terre magazine urbain en Chine.
Fondée en 2005, en milieu urbain en Chine il est le seul magazine consacré aux questions de l’urbanisme et publié au sujet de la Chine.urban-china-new-museum.1241802262.JPG
Urban Chine utilise le terme « informalisme » comme un terme fourre-tout qui combine les notions de l’économie informelle ou souterraine, de l’économie populaire avec, en langue vernaculaire des modes de refaire les objets, les bâtiments, et la vie. L’idée de l’économie informelle est particulièrement consécutif à la lumière de la rigueur avec laquelle l’ordre des villes chinoises ont toujours été planifiée et contrôlée.
Au 1e étage, j’entre dans une salle, un groupe de personne discutent de façon très informelle. Il s’agit de :
Jeremy Deller: It Is What It Is: Conversations About Iraqjeremy-deller-about-iraq.1241801585.jpg
Conversations à propos de l’Irak, une nouvelle rencontre de l’artiste britannique Jeremy Deller. Dans un effort visant à encourager le public à débattre de la situation actuelle en Irak, un carrefour où s’expriment les participants, dont des anciens combattants, des journalistes, des universitaires et des ressortissants iraquiens qui ont une connaissance dans un domaine particulier de la région et / ou une expérience de première main de l’Irak. Ils ont été invités à s’installer dans la galerie dans le but d’encourager la discussion avec les visiteurs du Musée. Mon anglais étant trop sommaire je m’éclipse.
Au 2e étage, de grands coussins sur lesquels on s’allonge vous accueillent dans une salle obscure. La Projection de « Minotaur » de Daria Martin représentant un duo chorégraphié par la légendaire pionnière de la danse et du mouvement Anna Halprin, basée sur la sculpture du Minotaure de  1886 d’Auguste Rodin.daria-martin.1241801874.jpg Martin a juxtaposé soigneusement les mouvements des deux danseurs avec les images de la sculpture de Rodin. Un danseur, d’âge mûr, très beau et une jeune femme, liane. Des images de la sculpture dans un livre, un point de vue de l’extérieur boisée de Halprin, du nord de la Californie, où le studio de danse se trouve, et les plans de tournage de Halprin. Ce faisant, elle crée un complexe multicouches et la synthèse des diverses formes d’art, le cinéma, la danse et la sculpture, tout en méditant sur le processus par lequel l’art est fait, et l’évolution de la dynamique sexuelle entre les hommes et les femmes tel que consacré dans la sculpture et dans la performance imaginée par Halprin. C’est d’une beauté et d’un érotisme torride.
Au 3 e étage « Musée de Hub »: au New Museum est guidée par trois grands thèmes directionnel: Imagined Past, Present Imagined et Imagined avenir.michael-blum-exodus-2048.1241801646.jpg
 Michael Blum, dans l’installation de l’Exode 2048 transforme le musée en tant que centre d’espace pour la durée de l’exposition, ce qui représente un futur imaginaire où le musée lui-même comme une fiction d’un camp israélien pour les réfugiés. L’imaginaire actuel est représenté dans Lidwien van de Ven, la liberté d’expression, à l’origine d’une installation au Van Abbemuseum et recréé ici comme un poster dans le Musée. Une représentation particulière et le dépistage organisé par l’artiste pour examiner la question de l’islamophobie, des nouveaux modes de pensée de droite en Europe, et la politique de la citoyenneté et l’immigration.vue-new-museum-bovery.1241802922.jpg
Au (4)e cinquième étage une vue panoramique sur downtown permet une autre vision par rapport aux grands buildings luxueux de la 57e  à la 43e rue.
photos 1 & 6 de l’auteur

Vincent van Gogh – Entre terre et ciel: Les paysages

van-gogh-les-champs-de-ble.1241314964.jpgD’avril à septembre 2009, le Kunstmuseum de Bâle  présente une spectaculaire rétrospective quasi globale des paysages du peintre légendaire Vincent van Gogh. 70 tableaux – tant des œuvres de premier plan mondialement célèbres que des toiles peu connues du grand public – présentent l’art de van Gogh sous un jour entièrement nouveau. Ils sont complétés par 40 chefs d’œuvre contemporains qui appartiennent à la collection du Kunstmuseum Basel et servent de cadre à l’approche révolutionnaire de la peinture des paysages qui est propre à van Gogh. Il manque toutefois le très célèbre « Champ de blé au corbeaux » .
Une introduction multimédia à la vie et à l’œuvre du peintre, permet au  public d’entrer brièvement de plein pied dans l’exposition.  Le Kunstmuseum compte en faire l’événement artistique phare d’Europe en 2009.
Après un autoportrait à l’estampe japonaise, qui accueille les visiteurs, où les yeux verts émeraude de Van Gogh regardent fixement droit devant eux, une toile très colorée (bleu-blanc-rouge)  » la fête au 14 juillet  »  presque abstraite, étonne parmi les van-gogh-autoportrait-a-lestampe.1241315424.jpgtoiles terreuses de Nueven.  Puis la palette s’éclaircit avec son séjour à Arles, sa vie nous est contée au fil des œuvres accrochées chronologiquement, grâce à un audio-guide dernier cri. Le mythe du peintre maudit, fruste, grossier et ignare est définitivement démenti. Au fil de la déambulation dans les salles et des commentaires, on apprend à quel point son travail acharné était une recherche systématique et constante, de juxtaposition de couleurs selon la méthode de Chevreuse, de séries, des tryptiques assez étonnants, qui se justifient plus par les couleurs, que par la composition ou le sujet traité.  Une splendide toile en van-gogh-moisson-en-provence.1241315668.jpgprovenance du musée d’Israel de Jerusalem a retenu mon attention : un champ de blé où toutes les couleurs voisinent, du vert foncé au vert plus clair, en passant par les mauves, les jaunes, les rouges, les ocres, qui prend les 2/3 de la toile, des personnages dans le champ, un bande jaune précédant un méplat de vert, puis dans le fond la ville, avec un moulin, des maisons vertes aux toits rouges, des cheminées fumantes, par grand mistral, des clochers, une ville, des arbres, puis un fonds de ciel, bleu foncé, puis un halo vert en son centre entoure un immense soleil jaune, soleil levant ou soleil couchant, lui-même ne s’est pas prononcé.
Une autre toile « Champ de Fleurs en Hollande » démontre à quel point Van Gogh a appliqué la technique de Chevreul, en opposant les couleurs complémentaires, le van-gogh-champ-de-fleurs-en-hollande.1241317537.jpgrouge au vert, le bleu au jaune.  Le pont à Asnières permet de voir son étude de la lumière sur l’eau, Il y a aussi une série sur les cyprès, grandioses, ou tourmentés lorsqu’il est à St Paul de Mausole à St Remy, malade. On apprend aussi qu’il a peint les oliviers, pour surprendre ses éventuels clients.
Seul personnage, un portrait de Mademoiselle Gachet au piano. (pas d’illustration).
L’exposition est un enchantement pour les yeux, la progression chronologique, avec des couleurs des paysages de la Hollande (Nuenen), tristes, gris, s’éclairent avec son séjour en Arles, puis à  Auvers sur Oise, période qui est la plus féconde de sa carrière, où tantôt il est heureux, preuve les lettres  qu’il adresse à son frère Théo, mais aussi où s’achève tristement sa vie, avec le suicide que l’on connaît à l’âge de 37 ans. Il repose au cimetière d’Auvers sur Oise, son frère Theo dans la tombe voisine, les deux tombes sont reliés entre elles par du lierre, qui selon la légende proviendrait du jardin du Dr Gachet.
L’oreille coupée, une information qui vient à point
vincent-van-gogh-portrait-a-loreille-coupee.1241608869.jpg
C’était visiblement un acte de mutilation. Un acte qui laissait transparaître la déficience de la santé mentale du peintre. Le 24 décembre 1888, dans sa maison d’Arles, Vincent Van Gogh se serait coupé l’oreille gauche à l’aide d’une lame de rasoir. En tout cas, c’est ce qu’on croyait depuis plus de 120 ans. Aujourd’hui, cette théorie est remise en cause par deux universitaires allemands, Hans Kaufmann et Rita Wildegans dans un ouvrage sur l’artiste.
392 pages entièrement consacrées au peintre hollandais et à cette nuit particulière, où Vincent Van Gogh, animé par une crise de folie, se tranche l’oreille, l’enveloppe dans du papier journal et se recouche, ensanglanté.
Selon les deux auteurs, Paul Gauguin serait directement lié à cette fameuse oreille coupée. C’est à la suite d’une nouvelle dispute entre les deux peintres – qui ne partagent pas le même avis sur l’exercice de l’art – que Vincent Van Gogh aurait perdu son lobe. Mieux, Gauguin la lui aurait coupé. L’indice, selon les auteurs : Gauguin, étant précipitamment reparti pour Paris le lendemain du drame, excellait dans l’escrime et le maniement d’armes civiles. Van Gogh, prostré, n’aurait rien dit à la police, dans le but de protéger son ami.
Les deux peintres, qui entretenaient une relation conflictuelle, d’amitié profonde empreinte de rivalité, ne se seraient jamais revus après cet épisode. Vincent Van Gogh s’est suicidé, sept mois plus tard.
La théorie des historiens allemands sera soutenue le 17 mai à Bâle, à l’occasion d’une exposition consacrée au peintre hollandais.
Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de lire les commentaires je joins le lien vers la vidéo de Benoit Landais, spécialiste du peintre des Tournesols, où il démonte cette thèse mise en avant par des universitaires allemands
En réponse à de nombreuses demandes
les détenteurs du pass-musées peuvent acquérir leur billet d’entrée uniquement auprès  des guichets du Kunstmuseum (Dufourstrasse – juste à droite du musée) au prix de 18 francs suisses, au lieu des 28 frcs ch, 5 ch frcs l’audio-guide en français.

Sommaire d'avril 2009

01 avril 2009 : Le poisson d’avril serait-il un maquereau
04 avril 2009 : Metropolitan Museum of Art (2)
11 avril 2009 : Metropolitan Museum of Art
12 avril 2009 : Joyeuses Pâques
16 avril 2009 : Scapa memories
19 avril 2009 : Chinetik 
21 avril 2009 : Dvorak ou l’apogée du violoncelle
24 avril 2009 : Le musée des automates à musique à Seewen
26 avril 2009 : Les fenêtres au musée Würth d’Erstein

Les fenêtres au musée Würth d’Erstein

 

collection-wurth-henry-moore.1240531895.JPGDepuis les années soixante, Reinhold Würth a constitué l’une des plus importantes collections d’entreprise d’art moderne et contemporain. Aujourd’hui, la collection Würth basée en Allemagne, compte près de 12000 œuvres : peintures, sculptures et dessins. Elle reflète autant les coups de collection-wurth-hoflehner.1240532479.JPGcœur de l’amateur d’art que les grands mouvements artistiques du XXe et du début du XXIe siècle.

Traversant les courants de l’art moderne avec des œuvres néo-impressionnistes, expressionnistes et surréalistes (Camille Pissarro, Alfred Sisley, Paul Baum, Heinrich von Zügel, Max Liebermann, Edvard Munch, Ernst Ludwig Kirchner, Gabriele Münter, Emil Nolde, Max Beckmann, Max Ernst, René Magritte et André Masson), la collection permet également de parcourir les évolutions de l’abstraction géométrique et de l’abstraction lyrique avec des œuvres notamment de Serge Poliakoff, Alberto Magnelli, Auguste Herbin, Aurélie Nemours, Sonia Delaunay-Terk, Victor Vasarely, Jean Dewasne, Jean Deyrolle, André Heurtaux, František Kupka, Hans Hartung, Max Bill, Josef Albers, Henryk Stazewski, Robert Jacobsen. 
collection-wurth-jacobsen.1240532031.JPG 

Riche en outre d’un bel ensemble d’œuvres de tendance néo-figurative, la collection comprend de nombreuses œuvres des artistes Markus Lüpertz, Georg Baselitz, Anselm Kiefer, Bernd Koberling, Rainer Fetting, Jörg Immendorff, Helmut Middendorf ou Dieter Hacker.

 

 

La collection qui compte de très nombreuses peintures, accorde néanmoins une place importante à la sculpture. Elle présente ainsi des pièces significatives d’artistes aussi divers que Jean Arp, Horst Antes, Anthony Caro, Henry Moore, Eduardo Chillida.
 
Par ailleurs, toujours attentif aux créateurs de son temps, Reinhold Würth s’intéresse particulièrement à des parcours singuliers : il noue ainsi une relation privilégiée avec Alfred Hrdlicka, Christo & Jeanne-Claude, José de Guimarães et Robert Jacobsen, dont il suit le travail en mécène convaincu.
Le Musée Würth France Erstein est situé immédiatement à côté du siège social de Würth France, collection-wurth-178.1240531150.JPGaux abords du parc paysager de l’entreprise.
Une confrontation entre les deux bâtiments sous-tend le programme architectural des cabinets lyonnais de Jacques et de Clément Vergély : la transparence du vaisseau de verre du siège exprime un contrepoint à l’opaque géométrie des murs de béton brut du Musée.
 
collection-wurth-wortuba-torse.1240532638.JPGLa grande variété de la collection Würth a déterminé le projet. L’édifice abrite trois salles adaptées à l’hétérogénéité des dimensions des œuvres : une nef monumentale au rez-de-chaussée, et à l’étage deux beaux espaces, pour une surface d’exposition totale de 800 m2. La conception technique de l’éclairage, conçue par Marc Fontoynont, maître d’œuvre notamment de la mise en lumière de la salle de la Joconde au Louvre, privilégie l’apport optimal de la lumière naturelle dans les salles.

 

collection-wurth-arp.1240532264.JPGCe sont les ouvertures vers l’extérieur qui sont aussi une grande réussite de ce musée. Tableaux incorporant le paysage, avec une telle évidence, véritables mises en valeur, en lumière, quelquefois diffuse des œuvres, pour une bonne conservation, un bonheur infini pour le regard.

 

 

Le musée des automates à musique de Seewen (Suisse)

Le musée des automates à musique de Seewen (SO) abrite une des collections les plus importantes au monde de boîtes à musique suisses à cylindres et à disques, de montres et de bijoux munis de mécanismes à faire de la musique et d’autres automates à musique datant du 18e siècle à nos jours..
musee-des-automates.1240176088.jpgCe musée, propriété de la Confédération, est une des destinations touristique préférée du nord-ouest de la Suisse, et avec son programme varié de manifestations, il est également apprécié comme lieu culturel. De style moderne, le bâtiment est en phase avec son environnement géographique : il est de ce calcaire jaunâtre caractéristique du Jura.
Le musée ne se visite qu’avec un guide. Ce tour instructif  dure une heure et permet d’assister à des démonstrations commentées d’automates à musique.
Les promenades dans le «Schwarzbubenland» sont un plaisir à tous les âges. Le Musée des automates à musique est situé dans un superbe paysage jurassien, qui invite à la promenade et aux randonnées, mais tout aussi agréable en voiture, à travers les vallons fleuris et boisés, de ce doux printemps.
La visite guidée commence par l’atelier, où les curieux pourront jeter un coup d’œil sur les dessous des automates et découvrir la technique des musiques mécaniques. Comment le son est-il produit, sur quels supports est-il gravé, comment fonctionnent les instruments mécaniques? Un cours accéléré plein de suprises.
Au Salon Bleu, l’accent est mis sur le plaisir de l’écoute. Les démonstrations indiquent le prestige dont jouissait la musique mécanique dans les salons de la bourgeoisie cossue et de la noblesse, il y a encore deux ou trois générations. Sont présentés non seulement des boîtes à musique suisses à cylindres et à disques, mais aussi un piano mécanique
La salle ArtSon, l’atelier et le Salon Bleu abritent des boîtes à musique suisses à cylindre et à disque, qui représentent le cœur de la collection du Musée de Seewen.

Alors qu’on avait perdu sa trace depuis de longues années, l’orgue du Britannic, le navire jumeau du Titanic naufragé en seewen-18.1240177830.JPG1912, a selon toute vraisemblance été retrouvé au Musée des automates à musique de Seewen.

L’instrument, dont l’existence est attestée par des dessins et des photographies, est resté introuvable durant près d’un siècle. La découverte eut lieu à l’occasion de la restauration de l’orgue Welte-Philharmonie du Musée des automates à musique.

Christoph E. Hänggi, directeur du musée, raconte:

 « Les facteurs d’orgues mandatés ont nettoyé trois endroits sous le sommier de l’orgue, habituellement inaccessibles, et sont tombés par trois fois sur le même indice : Britanik. »
seewen-27.1240178059.JPG« Nous avons toujours cru que notre orgue Welte-Philharmonie datait des années 1912 à 1914, mais il nous manquait des données historiques pour la période avant 1920. Les catalogues historiques Welte de nos archives spécialisées contiennent bien une photographie d’un orgue dans la cage d’escalier du Britannic, mais jusqu’à présent, nous étions bien loin de penser qu’il pouvait s’agir de notre orgue ».

Le restaurant panoramique est très convivial, il offre une vue superbe sur le Jura suisse et complète agréablement la visite.

vidéo, photos 2 et 3 de l’auteur

Dvorak ou l’apogée du concerto pour violoncelle

Dans la saison proposée par l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, nous avons pu entendre ces dernières années de brillants interprètes du violoncelle tels qu’Anne Gastinel, Jean-Guihen Queyras, Sonia Wieder-Atherton, Henri Demarquette, Wenn Sinn Yang ou Wolgang Emmanuel Schmitt.
xavier-phlilips.1239930500.jpgFormé par Maurice Gendron et Philippe Muller, Xavier Philips participa au concours Rostropovitch et tissa des liens avec ce grand maître avec qui il travailla de nombreuses années. Ce week-end, il interprétait magnifiquement ce concerto avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse qui était dirigé pour l’occasion par Stefan Blunier.
Parmi les différents concertos pour violoncelle, le concerto de Dvorak est sans aucun doute le plus populaire pour le public. La période romantique —le XIXe siècle— va être particulièrement profitable au violoncelle avec des œuvres écrites par Johannes Brahms, Robert Schumann, Édouard Lalo, Camille Saint-Saëns, Antonín Dvořák, Jacques Offenbach (1819-1880) (qui jouait magnifiquement bien du violoncelle quand il ne composait pas d’opérettes).
Dans ce contexte, Dvorak (1841-1904) apparaît comme un compositeur romantique par excellence. Ses origines font de lui le successeur d’un autre compositeur tchèque, Smetana et ses influences musicales ont été déterminées par des rencontres avec Brahms et  Liszt. 
Fils d’aubergiste, il se prend de passion pour la musique dès son plus jeune âge en jouant du violon avec son instituteur du village; en 1857, l’un de ses oncles l’inscrit dans la classe d’orgue du conservatoire de Prague.
Tour à tour altiste à l’opéra de Prague puis organiste, il progresse dans son apprentissage de la composition et se fait connaître du public praguois en produisant sa cantate patriotique : Hymnus. Cette oeuvre tente d’animer un mouvement de renaissance nationale où la musique concourt au redressement patriotique.
D’abord professeur de composition au conservatoire de Prague, Dvorak connaît une renommée croissante et internationale, particulièrement en Angleterre où il effectue une dizaine de voyages entre 1884 et 1896 et aux Etat-Unis où on le nomme directeur du conservatoire de New York entre 1892 et 1895.
Son expérience de musicien d’orchestre lui permet de découvrir un vaste répertoire classique et contemporain. Il joue sous la baguette de Bedrich Smetana, Richard Wagner, Mily Balakirev.
Célèbre dans tout le monde musical, il est nommé de 1892 à 1895 directeur du Conservatoire national de New York. Il y tient une classe de composition. Sa première œuvre composée aux États-Unis, est la 9e symphonie dite « Du nouveau Monde ». Son succès est foudroyant et ne s’est jamais démenti depuis sa première audition.
Son séjour en Amérique du Nord voit naître d’autres compositions très populaires comme le 12e Quatuor et le merveilleux Concerto pour violoncelle, qui sera terminé en sol européen.
La fin de sa vie est surtout consacrée à la composition d’opéras dont le plus célèbre reste Rusalka, créé en 1901. Pendant cette période, il dirige également le Conservatoire de Prague.
Sa musique est colorée et rythmée, inspirée à la fois par l’héritage savant européen et par l’influence du folklore national tchèque mais aussi américain (negro spirituals ou chansons populaires). Dvořák est l’un des rares exemples de compositeur romantique ayant abordé avec succès tous les genres, à la seule exception du ballet. Bien que sa musique ait eu du mal à s’imposer en France, Dvořák était considéré de son vivant comme un personnage de stature internationale.
Le Concerto pour violoncelle n° 2 en si mineur est une oeuvre toute imprégnée de la nostalgie de l’exil puisqu’il à été composé par Dvorak dans sa période américaine et profondément inscrit dans ses racines nationales. Très intériorisé, lyrique, le phrasé du violoncelle atteint son point culminant dans l’adagio. Richesse mélodique, beauté de la matière sonore, engagement spirituel de l’interprète, cette oeuvre représente en elle-même la quintessence du romantisme.
L’œuvre se situe chronologiquement entre la neuvième et dernière symphonie et ses Poèmes symphoniques. Il eut l’idée de la partition après avoir écouté le concerto pour violoncelle n° 2 de Victor Herbert, compositeur américain d’origine irlandaise, chef d’orchestre, violoncelliste et qui est connu essentiellement pour ses opérettes.
La création eut lieu le 19 mars 1896 à Londres accompagné par l’orchestre de la société philharmonique sous la direction du compositeur.
L’impérieuse entrée du violoncelle en mode majeur dans le premier mouvement ouvre de nouveaux horizons. Le développement nous invite à un étonnant voyage intérieur : le violoncelle se fait tour à tour fougueux, passionné, révolté. L’orchestre devient féerie quand le soliste entonne son second thème, un chant d’amour d’un lyrisme exacerbé.
Le second mouvement est introduit par le choral des bois. Lorsque le violoncelle apparaît, c’est pour nous chanter une mélodie aussi émouvante que celle du largo du Nouveau Monde.
Le troisième mouvement  présente un finale très rythmé dans l’esprit des danses slaves. Une marche énergique, inquiétante, inéluctable, monte crescendo et s’empare de tout l’orchestre.
Le violoncelle apparaît au sommet et reprend ce thème étourdissant. Le dernier passage méditatif, avant la furia conclusive, a été ajouté quand Dvořák a appris la mort de sa belle-sœur et amour de jeunesse.
On y vit aussi un ultime hommage à son ami Tchaïkovski récemment disparu. Il ne faut cependant pas oublier que ce procédé d’introduire une méditation dans la coda est très prisé de Dvořák.
La perfection de l’œuvre n’a pas manqué de surprendre Johannes Brahms : « Pourquoi diable ne m’a-t-on pas dit que l’on pouvait écrire un concerto pour violoncelle comme celui-ci ? Si seulement je m’en étais douté, j’en aurais écrit un depuis longtemps. »
La musique de sa Bohême natale fait partie intégrante de son âme et de son génie. S’il a été sensible aux influences venues de l’ouest, voire du Nouveau monde lors de son long séjour à New York, son inspiration est toujours restée profondément ancrée dans les rythmes, les harmonies, les coloris parmi lesquels il s’est formé au milieu du 19è siècle et qui donnent à toute sa musique son poids de nostalgie et son irrésistible enthousiasme. 
Belle traversée musicale que ce voyage dans le nouveau monde et aux confins de l’Europe centrale…
Hélène Mouty

Chinetik

Le tricycle chinois entre culture du quotidien et intervention artistique  
Une exposition du Musée Tinguely et Littmann Kulturprojekte  jusqu’au  19 avril 2009   cimg0060.1239931523.JPG Si le pousse-pousse était communément répandu dans toute la Chine avant l’ère moderne, sa place a été occupée au 20ème siècle par le vélo à trois roues. Dans la capitale Beijing (Pékin) le vélo à trois roues ou tricycle était omniprésent. Inimaginable de se représenter une rue fréquentée, un marché, une rue commerciale ou un quartier de loisirs, voire une déchetterie sans tricycles. Plus de 30 exemplaires de ces véhicules furent rachetés dans les rues de Pékin par Littmann Kulturprojekte, certains avec, d’autres sans leur chargement. Les tricycles avec cargaison furent laissés tels quels, ceux qui n’en avaient pas furent confiés à des artistes avec la mission de les transformer. Ces deux groupes de tricycles sont maintenant réunis dans une exposition au Musée Tinguely. Un seul exemplaire figure dans l’ensemble, véhicule de seconde main, en état de marche mais sans précision quant à son utilisation originelle. Si Jean Tinguely était encore en vie, les termes « Chine » et « Cinétique » (mouvement) l’inciteraient peut-être spontanément à créer celui de « Chinetik ».  Leur présentation sur des socles les élevant au rang d’objets d’art, les tricycles – auparavant des plateformes de commerce (« vitrines » mobiles), cuisines sur roues, cages à animaux ou véhicules servant à divers transports (aliments, ustensiles de ménage, meubles, détritus) – perdent leur caractère d’objets ethnographiques illustrant la culture au quotidien pour devenir des pièces de musée. Par opposition sont exposés des tricycles reconvertis en objets d’art. Divers artistes à l’est (Chine)cimg0156.1239931831.JPG et à l’ouest (Europe, USA) furent mandatés de reconcevoir des tricycles neutres et sans chargement et de leur insuffler un contenu artistique. La seule condition à laquelle ils devaient se soumettre était de respecter l’état de marche des tricycles ; sinon, ces divers artistes (dont entre autres Wang Guangyi, Thomas Virnich, Ulrike Schröter, Peter Kogler, Daniele Buetti, Robert Rauschenberg, Guillaume Bijl, Stephen Craig) pouvaient donner libre cours à leur fantaisie. Le Musée Tinguely en collaboration avec Littmann Kulturprojekte présente sous le titre « Chinetik » cette première exposition d’interventions d’artistes originaires de Chine et d’Allemagne, de Belgique, d’Irlande, des Pays-Bas et d’Autriche ainsi que des États-Unis et de Suisse côte à côte avec des tricycles originaux avec leur chargement, derniers témoins d’un aspect de la culture chinoise au quotidien.cimg0063.1239931663.JPG Le tricycle se fait de plus en plus rare dans la vie de tous les jours en Chine grâce à la forte augmentation de la prospérité due à la mondialisation, surtout à Pékin où en vertu des Jeux Olympiques de 2008 il y eut un extrême élan de modernisation. Au milieu des années 1990 les tricycles étaient partout, en 2008 ils étaient devenus rares. Qu’en est-il du tricycle dans la Chine de demain? Est-il simplement une pièce de musée à classer entre objet ethnologique ayant trait à la vie quotidienne et intervention artistique?

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Scapa memories – une collection



Au Musée Tinguely de Bâle jusqu’au 19 avril 2009
L’exposition au Musée Tinguely offre un aperçu de la collection excentrique de Ted Scapa. Le célèbre dessinateur scapa.1239846196.JPGhumoriste suisse, né en 1931 aux Pays-Bas, collabora à la presse internationale avant de prendre en mains les rênes de la maison d’édition Benteli à Berne qu’il dirigea pendant plus de trente ans. Le programme pour enfants à la télévision suisse alémanique DRS, Das Spielhaus (La Maison du jeu), lui valut une grande notoriété dans les années 1960 et ’70. Aujourd’hui, Scapa vit et travaille comme artiste indépendant et dirige des ateliers de créativité.
L’exposition SCAPA Memories documente la relation qu’entretient Scapa avec l’art. Elle fait pénétrer le visiteur dans sa collection qui est un dialogue très personnalisé entre tradition et modernité. L’art est un besoin vital dans la vie de Scapa. Les œuvres et objets qu’il a assemblés au cours de sa vie ne traduisent pas la poursuite d’une stratégie consciente mais plutôt son intuition. Ce biotope culturel dans lequel vivent  et travaillent Ted Scapa et son épouse Meret depuis plus d’un demi-siècle est le reflet de la vision et de l’expérience du monde et de l’art chez Scapa.
Le mot préféré de Scapa, « créativité », est en même temps son message et le critère de sélection qui valut pour l’assemblage de sa collection. Une autre impulsion de sa passion débordante de collectionneur sont les Memories, ses souvenirs de nombreuses rencontres avec des artistes du monde entier, tantôt ceux qui évoluèrent en des liens d’amitié de toute une vie que ceux, plus spontanés, le fruit du hasard et de son enthousiasme. Avec les années est né un bric-à-brac inspiré qui reflète tout à fait la créativité débordante de l’homme Scapa, mais aussi de l’artiste connu pour sa création de lampes et de tapis.
Son importante activité d’éditeur (env. 1500 titres) amena Scapa à faire la connaissance d’un grand nombre d’artistes, de galeristes, de collectionneurs et de gens de musées – mélange magique  et stimulant. Il ne fréquenta pas seulement de grands noms tels Joan Miró ou Aimé Maeght, mais entretenait surtout des relations étroites et chaleureuses avec un groupe élargi d’êtres qui apprit à connaître son hospitalité légendaire. La publication de catalogues lui valut de rencontrer les maîtres de l’art graphique dont des peintres allemands du groupe des « nouveaux sauvages » tels Georg Baselitz, Markus Lüpertz, A. R. Penck, Jörg Immendorff, les Suisses Martin Disler, Peter Stämpfli ou Alfred Hofkunst.
scapa-memories.1239846017.JPGDans la collection de Scapa, qui a tout d’un cabinet de curiosités, des lettres-dessins aux couleurs intenses de son ami Jean Tinguely et une machine sculpture côtoient tout naturellement des objets rituels et des ustensiles quotidiens provenant de cultures et d’époques les plus diverses. Leur sont associées de monumentales œuvres graphiques d’artistes de renom du 20ème siècle, ainsi des exemples d’Antoni Tàpies ou Frank Stella, mais également des figures chinoises en terre-cuite et des sculptures en bois, des masques et des reliefs en provenance d’Afrique.
Dans son Eldorado, son château sur les bords du Lac de Morat, figures, objets et œuvres graphiques peuplent le salon, la salle à manger, les rebords des fenêtres et toutes les corniches, tables et armoires, linteaux de portes et paliers, les œuvres débordent depuis la cuisine jusqu’aux toilettes.
Devant les œuvres graphiques empilées le long des murs, des figures africaines d’hommes et de femmes le plus souvent nus, tantôt petites tantôt surdimensionnées, des masques et des tambours placés avec justesse devant les tableaux, auxquels parfois ils s’accordent par leurs tons ou leurs formes, ou, au contraire, posés n’importe comment, par manque de place probablement. De nouvelles acquisitions viennent rejoindre le groupe et l’œuvre d’art totale acquiert une nouvelle apparence, sans toutefois perdre de son impact.
Ce « cabinet de curiosités » est source d’inspiration pour Ted Scapa, l’instigation pour sa propre production artistique. Il est autant fasciné par les visages expressifs et souvent bizarres des objets d’art non-européens qu’il l’est par les possibilités d’expression que permet la technique de reproduction des œuvres graphiques d’artistes modernes.
Avec une insouciance nonchalante, il lui importe peu que les figures africaines soient des œuvres originales ou des copies d’après d’anciens modèles. Il ne prend pas en considération le contexte de leurs origines et encore moins une quelconque provenance scientifique prouvée. Ce qui importe pour lui c’est qu’une perfection artisanale ait été préservée, garantissant la survie sans perdre de son pouvoir d’expression. C’est ainsi que l’artiste Ted a sa propre approche à l’art, et pour Ted, le communicateur en art, qui avec son Spielhaus a réveillé l’instinct de création chez les enfants de tout un pays, une reproduction bien faite a autant de valeur que sa communication optimale. En tant qu’éditeur, qu’homme du mot écrit et exégète de l’impression, il accorde une plus grande importance à l’art reproductible.
L’exposition au Musée Tinguely présente 120 œuvres de la collection de Scapa ainsi qu’un film de Roy Oppenheim qui documente la vie de Scapa et sa relation particulière à l’art.
Artistes représentés:
Georg Baselitz / Stefan Berger-Teichmann / François Burland / Alexander Calder / Luciano Castelli / Eduardo Chillida / Christo und Jeanne-Claude / Jan Cremer / Martin Disler / Rainer Fetting / Sam Francis / Keith Haring / Alfred Hofkunst / Karl Horst Hödicke / Jörg Immendorff / Paul Klee / Bernhard Luginbühl / Markus Lüpertz / Felix Müller / Claes Oldenburg / A. R. Penck / Arnulf Rainer / James Rosenquist / Niki de Saint Phalle / Ted Scapa / Meret Schaap / Richard Serra / Peter Stämpfli / Saul Steinberg / Frank Stella / Bert Stern / Antoni Tàpies / Jean Tinguely / Bernar Venet
photos et vidéo de l’auteur

Joyeuses Pâques

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la résurrection – Retable d’Issenheim de Matthias Grünewald au musée Unterlinden de Colmar

La date de Pâques, mobile dans notre calendrier actuel, a été fixée, après trois siècles de controverses, par le concile de Nicée en 325. La règle, toujours en usage, est la suivante : « Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune [pleine Lune] qui atteint cet âge au 21 mars [équinoxe] ou immédiatement après ». D’après cette règle, Pâques peut donc occuper, selon les années, trente-cinq positions dans le calendrier, du 22 mars au 25 avril inclus.
    Si l’on choisit d’analyser la période des sept cents premières années du calendrier grégorien, de 1583 à 2282, on constate que, sur les trente-cinq positions possibles de la date de Pâques, les plus rares sont le 24 mars (seulement en 1799 et en 1940) et le 22 mars (1598, 1693, 1761, 1818). Au contraire, les positions de Pâques les plus fréquemment observées sont le 16 avril (30 occurrences), puis les 31 mars, 5 avril et 11 avril (29 occurrences chacune).
  (encyclopédie universalis)