Stephane Couturier à l'Espace Malraux de Colmar

img_4375.1302118287.jpg« Pendant que nous nous perdions dans les subtilités pour savoir si la photographie fait partie de l’art contemporain, nous oublions l’essentiel, à savoir que la photographie a bouleversé profondément toute la création contemporaine » C’est ainsi que Marianne Chelkova adjointe à la culture de la ville de Colmar conclue son allocution de bienvenue en paraphrasant  Roland Barthes.

Depuis la naissance du numérique et son intrusion dans la photo, tout un chacun devient ou le croit du moins photographe, un petit bidouillage et il frôle la perfection, nous donne une vision subjective d’un monde édulcoré ou totalement conformiste. Les grands formats fleurissent et nous donnent à voir le spectaculaire, le pittoresque, l’insolite, ou la pauvreté du portrait non dépourvu d’acné juvénile.
La photo de Stephane Couturier résiste à ces courants et énonce sa pensée, sa perception, son rapport au monde. Ce monde en mutation cet univers qui se construit autour de nous. En effet S C travaille sur la notion du temps, sur les couches de temporalité, strates d’histoire éphémères, travail sur la trace du passé, du changement de nature sur la notion de fragments.
Dans sa photo peu d’anecdotes, peu d’humains, un autre regard sur la nature des choses, sur l’idée de passage. Les photos de Stephane Couturier consistent en un foisonnement  articulé de textures, de couleurs, de formes, un agencement de multiples évènements et éléments générés par les bouleversements de la mutation urbaine. La photo bascule dans l’abstraction, entre vision documentaire et œuvre plastique. Les architectures qui sont des volumes par essence, sont ramenées à la surface de l’image en font une œuvre frontale telle une peinture par des aplats . Au-delà de la forme nous pouvons faire lecture de ses photos à plusieurs niveaux
img_4363.1302118763.jpgdocumentaire, social, politique. La mondialisation intempestive accélère le nivellement architectural. St. C. sait saisir ces instantanés, en parcourant le monde tel un globe-trotter armé de sa chambre noire. Sa technique est l’argentique avec chambre.
Dans la mezzanine, les œuvres plus anciennes de 1997 à 2005, la seule manipulation effectuée par SC, quasi insoupçonnable, aussi simple qu’efficace, consiste à l’inversion de sens, gauche droite, et à l’intervention entre différentes formes.
Pour les dernière œuvres situées au rez-de-chaussée, « Melting point » plus récentes superposition de photos, pour essayer de perturber la visibilité à la narration d’une photographie, qui a beaucoup évoluée depuis une dizaine d’années, avec l’arrivée du numérique, qui a changé notre vision et notre regard sur la photographie. Ce qu’on croyait réel et vrai il y a une décennie, est sujet à suspicion, l’idée de l’artiste a été de réfléchir à cette évolution du regard des gens, de prendre 2 images en une, en les superposant, sans autre manipulation, sans changement de couleurs, pas de découpage, comme deux calques superposées, en jouant sur l’opacité de la transparence. Cela permet un vision du presque réel, avec la sensation du bruit de la chaîne de montage, comme en mouvement et en relief de l’endroit visité (l’usine Toyota ). C’est un travail de complexification et de densification de l’image, mais il correspond aussi à la complexification de la société où nous vivons, avec tous les nouvelles techniques liées à Internet, comme les ordinateurs, les Ipad et autres Iphones, qui permettent d’effectuer une foule de choses simultanément. De ce fait le regard a évolué.
C’est un parcours d’un travail d’une douzaine  d’années entre la France (Valenciennes) Shangar en Inde, ou les US, en partant d’une base classique, il désire garder l’ancrage du documentaire, en privilégiant la notion de fragments, une intervention dans le cadrage, ce que l’œil va regarder dans le sujet, et d’être moins narratif, en permettant un regard moins statique,  et de faire en sorte que la photo se rapproche d’une vidéo ou des tableaux photographiques avec des masses de couleurs, des compositions picturales. Il a appliqué ce même travail de superposition d’images à 2 enregistrements de vidéos, faits à Brasilia, dans l’axe monumental, avec le noeud autoroutier qui dessert toute la ville. A nous de détecter les incohérences, l’ambiguïté du regard, réalité ou fiction ? Réalité tangible ou réalité virtuelle., réflexion sur le monde qui nous entoure, avec un effet hypnotique, des photographies qui nous interpellent.

Jusqu’au 5 juin 2011-04-06 pour poursuivre à la LandersGalerie de Linz (Autriche)

Photos de photos et une vidéo d’un photographe que vous pouvez consulter dans mon album

Sommaire de Mars 2011

01 mars 2011 : TransRhein organise son 5e « Week-End de l’art contemporain » 
03 mars 2011 : Raymond Waydelich « archéologue du futur »
05 mars 2011 : Arman chez Tinguely
07 mars 2011 : Rappel 5e Week-end de l’art contemporain 
13 mars 2011 : Brochette d’artistes au ZKM de Karlsruhe pour « Narrathing the invisible » de Robert Cahen
15 mars 2011 : Fabiola
17 mars 2011 : Art Karlsruhe
19 mars 2011 : Jean-Jacques Delattre – Sartori et Kyoto’s Wall
23 mars 2011 : Le repos du crieur public – Zahra Poonawala-le-son-revele
Publier sur le blog du Monde relève de l’exploit actuellement, leur logiciel payant étant en « grève » quasi permanente, cela retardera d’autant la publication de mes billets.

Le repos du crieur public – Zahra Poonawala, le son révélé

le-repos-du-crieur-public.1300368469.jpgAlors que les circuits de formation, de production et de diffusion tendent d’ordinaire à organiser une séparation du visuel et du sonore en matière de lieux d’exposition, Zahra Poonawala a cherché à marier les sensations et à trouver un mode d’expression en rapport avec sa double formation de plasticienne et de musicienne.
Elle oeuvre donc, depuis ses débuts, à produire des propositions artistiques qui mettent en scène le son, le rendant plastique par le travail sur l’espace et par l’interaction avec le visiteur/auditeur, au moyen de procédés variés qui s’inventent et se complètent au fil des oeuvres.
L’approche plastique a ainsi permis à l’artiste de creuser par l’image des problèmes de perception musicale, par le contrepoint de l’image avec le son : ou comment incarner, en enregistrant chaque musicien séparément chez lui, autant d’individualités dans le son polyphonique d’un orchestre (L’orchestre décomposé, 2007). Ou encore, par le décalage des images vidéo opposées à l’image vivante du musicien, mettre en lumière le travail du rythme et le passage du temps dans une pièce musicale (Losing touch).
Le travail de Zahra Poonawala s’étend aussi à l’espace d’exposition. Le son peut ainsi devenir objet non de contemplation, mais d’expérience spatiale, avec sa densité, sa présence ou son absence. Ainsi par exemple, dans la pièce Hall (2007), la confusion créée par des sons captés à différents endroits mais retransmis sur un haut-parleur unique. Ce décalage spatial a trouvé sa contrepartie dans le temps avec Écoutez ce silence (2006), installation dans laquelle les sons sont retransmis avec un retard, ce qui accroît leur présence paradoxale dans l’espace.
img_4169.1300369946.jpgL’artiste s’est également faite compilatrice, agrégatrice, rassemblant par l’image des sons séparés : dans Bouquet Final¸ par exemple, où les vidéos de musiciens séparés dans l’espace forment une mosaïque polyphonique, une sorte d’orchestre virtuel. Enfin, dans son projet Public address system (entamé en 2007, mis en ligne sous une forme participative à partir de 2009), Zahra Poonawala filme le son sous forme de haut-parleurs publics du monde entier, et réalise, à partir d’une compilation vidéo, une manière d’atlas sonore. img_4167.1300369021.jpg
Ces images en quelque sorte « aveugles », où le hors-champ seul demeure pour évoquer le contexte absent, mettent l’accent sur un autre aspect important du travail de Zahra Poonawala : la réflexion sur la transmission et la retransmission. En musicienne au fait des multiples traitements et circuits de diffusion du son, l’artiste a oeuvré avec beaucoup de constance à partir de dispositifs qui abolissaient les distances ou les accroissaient. Qu’elle retransmette des images de son appartement pour évoquer le côté intime du travail (Lieu de travail intime) ou qu’elle filme les haut-parleurs des rues du monde entier, elle rend palpable les multiples distances et filtres qui s’interposent dans notre appréhension des choses et des êtres.
A Saint-Louis, Zahra Poonawala a trouvé une nouvelle traduction de sa recherche en transportant ces haut-parleurs, d’ordinaire distants et anonymes, dans l’espace d’exposition, nous imposant leur présence, mais aussi un radical dépaysement de leur monde sonore.
 
Stéphane Valdenaire
Du lundi au jeudi 8 h > 12 h et 13 h 30 > 17 h 30Le vendredi 8 h > 16 h 30Le samedi 10 h > 12 hOuvert les dimanches 13 mars et 10 avril de 14 h à 17 hForum de l’Hôtel de ville
21 rue Théo-Bachmann
68300 Saint-Louis / Alsace
Tél. +33 (0)3 89 69 52 00Visites dans l’exposition, tous les jours ouvrables
Sur demande préalable auprès de Stéphane Valdenaire, attaché culturel, Ville de Saint-Louis
03 89 91 03 04 s.valdenaire@ville-saint-louis.fr
http://www.saint-louis.fr/
 http://www.zahrapoonawala.org/
photo 2 et 3 de l’auteur

Jean Jacques Delattre – Sartori & Kyoto's Wall

img_4206.1300366438.jpg « Quand la vie croise mon objectif, je tente de la restituer dans sa plénitude; cette vie dans ma photo traduit alors ce bonheur qui m’a traversé, qui pourrait faire dire de moi que je suis un photographe épicurien » Jean Jacques Delattre photographe 
Le travail de Jean Jacques Delattre s’inscrit dans la continuité historique et culturelle en Alsace d’un intérêt pour le Japon qui perdure depuis le XIXe siècle, lorsque les membres de la Sociéré Industrielle de Mulhouse y puisaient leur inspiration.
L’actualité tragique de ce vendredi 11 mars, jour du vernissage prend un  écho poignant, où flotte l’inquiétude pour la population japonaise.
De son récent voyage au Japon, Jean Jacques Delattre nous dévoile des images très éloignées des clichés révélant les contrastes entre modernité et tradition, entre agitation des rues et silence des temples.
Dans ses photographies, les rues vidées de leur foule laissent apparaître les réseaux de signalisation qui n’orientent personne. Elles figurent parfois le décor d’une scène de théâtre en devenir ou qui vient de s’achever. Le photographe saisit le bon moment, l’instant précis d’un temps suspendu, celui d’un mouvement de corps dans l’espace, un geste, un regard, un sourire, un éclat de rire. Ailleurs, mais toujours dans le décor d’une rue, dans l’isolement d’un bar ou d’un lieu public, il retiendra le bonheur des uns, l’insouciance ou l’épuisement des autres.
D’une foule, il extrait et isole sur fond de mur carrelé des individus mettant ainsi en valeur la richesse de cette population.
Aucun effet mélancolique ou de pathos ne caractérise les photographies de JJ Delattre qui témoignent de son regard enthousiaste, respectueux et retenu sur une société qu’il découvre et nous révèle.
texte Frédérique Goerig
Responsable de l’association Lézard Colmar
Dimanche 20 mars présentation de l’exposition par le photographe de 10 à 11 h
Première séance du 19 mars – mission dans l’esprit street photographie de 14 h 30 à 18 h
Seconde séance du 16 avril – débriefing autour des images de 14 h 30 à 17 h 30
Entrée libre, particpation limitée à 10 personnes, réservations au Lézard : 03 89 41 70 77
Dans le cadre du Week end de l’art contemporain le Lézard est ouvert le 20 mars, de 10 h à 11 et de 14  h 30 à 17 h 30
jusqu’au 25 avril 2011

Extrait de l’Alsace le Pays du 13 mars 2011
Le soleil de l’Italie a brillé, vendredi soir, lors de l’inauguration du 24 e Salon photo de Riedisheim, avec la présence du couple Tiziana et Gianni Baldizzone, qui comme la plupart des invités, ont eu un peu de mal à prononcer le nom de la commune qui les accueillait.
Pourtant, tous les invités d’honneur, réunis sur l’estrade, connaissent Riedisheim et son salon, qui est devenu le plus grand rendez-vous du grand Est pour les amateurs de photo. « Une noce entre Peugeot et Riedisheim » que Charles Buttner, président du conseil général, espère déjà « fulgurante » pour le 25 e anniversaire qui s’annonce. Et pour ça, on peut faire confiance aux deux coprésidents, Thierry Edel et Michel Weber, qui, déjà cette année, ont mis la barre très haut en invitant ce qui se fait de mieux en matière de photo, comme Françoise Huguier, T & G Baldizzone ou Jean-Jacques Delattre, le régional de l’étape.

ma photo avec la photo de l’auteur des photos  -;)
 

Art Karlsruhe 2011

img_4001.1300310961.jpgElles étaient 212 galeries – dont quatre alsaciennes – venues de dix pays à participer à cette huitième édition d’Art Karlsruhe 2011 , devenue en quelques années l’un des grands rendez-vous du marché de l’art contemporain dans le sud de l’Allemagne – la foire revendique 40 000 visiteurs. Comment ne pas comparer avec la foire de Strasbourg, qui plafonne à 80 exposants et passe sous la barre des 25 000 entrées ?
A ceux qui craindraient, au fil des éditions, un effet de répétition, signalons le souci des organisateurs, à Karlsruhe, d’assurer un certain renouvellement, de près d’un quart du plateau, puisque 46 nouveaux marchands étaient présents.
J’ai retenu 2 galeries Alsaciennes, proposant des œuvres de 1er choix :
Chantal Bamberger de Strasbourg,  Pierre ALECHINSKY, Titus Carmel, img_4006.1300311140.jpgdont j’avais admiré le travail, en rapport avec le retable d’Issenheim, au Couvent des Bernardins à Paris. Les grotesques d’Ann LOUBERT, artiste qu’elle présentait déjà en 2009 à St’art, dont des toiles ont été acquises par le MAMCS, des lithographies de Robert MOTHERWELL, des estampes numériques d’un artiste, dont j’ai eu la chance de voir récemment l’exposition sur les « extases » au musée d’art et d’histoire de St Denis : Ernest PIGNON-ERNEST,
des gravures d’Arnulf RAINER, ainsi que des lithographies de TÀPIES et Jan VOSS
img_4075.1300312221.jpgCHRISTOPHE FLEUROV , « La Voix du Maître , présent l’année dernière avec les grandes sculptures de Chritian Lapie sur le parvis de la grande foire, présentait cette année, le même artiste, avec des sculptures d’une taille moins impressionnante, des jeux d’ombre du même artiste, ainsi que des pastels sur papier, du goudron sur papier mais surtout, de magnifiques eaux fortes de Pierre Soulages,  il avait opté pour le noir, sauf pour les gouaches sur papier, bleu, orange, jaune, vert d’Olivier Debré.
Un photographe a particulièrement attiré mon attention, pour la beauté et l’originalité de certaines de ses photos (Madeleine Castaing, Silvana Mangano). L’empressement de la Deutsche Fernseh s’explique aussi par le nom qu’il porte : François-Marie Banier.
img_4144.1300313100.jpg
La grande surface de la foire, disposée dans 4 halls, très aérés, permet une circulation très agréable entre les galeristes et les sculptures et les divers points de renseignements et de restauration, tout comme l’organisation de l’acheminement depuis la Deutsche Bahn avec le Messescheult prévu pour les visiteurs.
photos de l’auteur vidéos Internet

Fabiola

planche-musee-jj-henner.1300041554.JPGTout est partie d’une toile peinte par Jean Jacques Henner, peintre alsacien (1829 –1905), dont j’ai photographié tout à fait par hasard, la planche explicative, lors de mon passage au musée éponyme à Paris.
Sainte Fabiola appartenait à une grande famille patricienne, la « gens » des Fabiens. Elle connut quelques écarts matrimoniaux, divorçant d’avec son mari légitime pour en épouser un autre. Tous deux ne tardèrent pas à mourir. Alors, publiquement, elle fit pénitence et dépensa son immense fortune pour fonder à Rome le premier hôpital en Occident et un accueil pour les pèlerins. Saint Jérôme, qui fut très impressionné par sa forte personnalité, en écrivit la biographie.
Commémoraison de sainte Fabiola, veuve romaine, qui, au témoignage de saint Jérôme, après divorce et remariage se soumit à la pénitence publique et la rendit parfaite pour le bénéfice des pauvres. Après plusieurs années passées en Terre sainte, elle mourut à Rome en 399, pauvre là où elle avait été riche. Elle bénéficie d’une grande dévotion au Mexique, mais une ancienne reine de Belgique ne porte t’elle pas ce prénom ?
Le tableau, grâce auquel l’exposition actuelle n’existerait pas, est perdu. Donc, pas d’original pour l’instant, mais peut-être un jour réapparaîtra-t-il au hasard d’une vente, ou d’une succession, le mystère est entier pour l’instant.
fabiola_sl_medien_14_l.1300041825.jpgEt l’histoire continue et se développe surtout grâce à l’idée  de Francis Alÿs, un artiste belge réinstallé au Mexique, qui s’est pris  d’« amitié » ou « épris » comme l’insinuait malicieusement une journaliste, pour Sainte Fabiola, et décide de collectionner toute oeuvre artistique représentant sa sainte préférée : la « même » image, peinte, brodée, crayonnée, recouverte de nacre ou de haricots, ou de divers collages, en patchwork avec plus ou moins de savoir-faire ou de talent. Quelques 330 œuvres ou images sont dispersées dans la magnifique maison im Haus zum Kirschgarten, Basel, où le Schaulager s’est abrité pendant la période des travaux qui vont durer au moins pendant 2 ans. Le jeu consiste à dénicher les « Fabiola » au fil des pièces chargées de mobilier de grande valeur et de bibelots, de cette riche maison bourgeoise, et l’intérêt réside dans la découverte de la diversité des interprétations et de la restitution de l’oeuvre que ce soit par un amateur ou un arististe chevronné .
img_1691.1300041465.jpgLà où l’exposition trouve son apothéose, c’est dans un sorte de chapelle d’amour, où la sainte est entourée de part et d’autre d’une collection de têtes. (bien pensantes…) 
L’exposition depuis le 12 mars jusqu’au 22 août 2011, au 27 – Elisabeth Strasse de Basel.
les photos 1 et 3 sont de l’auteur
la photo 2 courtoisie du Schaulager 

Brochette d'artistes au ZKM de Karlsruhe pour "Narrathing the invisible" de Robert Cahen

pelerinage-au-zkm.1299971360.jpgQuand l’art se conjugue avec l’amitié, cela donne lieu à des rencontres, des colloques, des discussions, des soirées,  des échanges d’idées, des sorties comme celle de ce mercredi 9 mars 2011, au ZKM de Karlruhe à l’occasion de l’exposition de Robert Cahen, « Narrating the invisible »  montrer l’invisible.
Ses expositions l’une à Karlsruhe, l’autre à Luxembourg, à la Galerie Lucien Schweitzer,  intitulée : « d’un côté, l’autre «  on été le coup d’envoi par Ecart production, dont le créateur est Philippe Lepeut de l’édition d’un  Coffret  de 2 DVD (29 films) et 1 CD audio comportant 6 œuvres musicales inédites + 1 Livret 80 pages couleur
Textes | Stéphane Audeguy écrivain, ex-pensionnaire de la Villa Médicis | Hou Hanru
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De nombreux articles ont été consacrés à ses expositions et à la sortie du coffret, qui est en vente dans les boutiques de musées, de Beaubourg, du Jeu de Paume, du Palais de Tokyo, au MAMCS (Strasbourg) au ZKM de Karlsruhe.
Consultable à l’avenir dans les médiathèques et que vous pouvez acquérir directement chez Ecart production au prix de 40 € + 5 € de frais de port.
Robert Cahen pensionnaire hors les murs de la Villa Médicis en 1992, s’est ainsi prêté au jeu de l’appréciation et des critiques de ses amis artistes, qui oeuvrent dans des domaines, différents.
Denis Ansel dont personne n’a oublié l’exposition « ton beau Rouge Lucrèce », mais aussi le portrait de Jacky Chevaux à l’occasion de la rétrospective de ce dernier au musée des  BA de Mulhouse. Bernard Latuner et ses Peplum,  dont je vous réserve une visite d’atelier et une future exposition en octobre au musée des Beaux Arts de Mulhouse.
Joseph Bey, scientifique dont le travail en est le pur reflet de sa démarche intellectuelle. Les toiles à dominantes grises, lacérées, peintes, collées, poncées invitent à réfléchir sur l’origine de l’univers. Une abstraction qui tend vers une certaine idée de la disparition et rejoint l’idée de montrer l’invisible de RKN.
Les murs peints de Daniel Dyminsky ne peuvent échapper à personne qui visite Mulhouse.
Guido Nussbaum,  qui a coproduit avec RKN « Attention ça tourne »
est essentiellement connu en Suisse.
Dans une scénographie qui privilégie une pénombre intime où les œuvres sont autonomes mais « respirent » ensemble, Cahen propose aussi une nouvelle mise en espace de certaines de ses installations, comme Paysages-Passage (1983-2003), reprenant les images et les formes pour dessiner une nouvelle traversée des paysages. Jouant du ralenti (l’artiste fait sien le propos de Barthes : « Ralentir pour avoir le temps de voir enfin ») comme de la texture même des images, Cahen peut méditer -et nous avec lui- sur les vertus poétiques de l’image électronique. Point ici de propos militant ou politique mais une volonté de jouer avec les sensations impressionnistes du spectateur.arret-sur-image-de-hong-kong-song-video-de-robert-cahen-realisee-en-1989.1299977701.jpg C’est le cas avec Images de Chine, conçu pour l’opéra Cru d’automne de Xu Yi ou encore dans le rythme d’un temps différé de Paysages d’hiver ou du Cercle, deux œuvres qui appartiennent aussi aux voyages lointains de Cahen, ici dans l’Antarctique et l’Arctique. Et puis, il y a ces deux pièces magnifiques qui atteignent le spectateur au plus profond de lui-même. Tant Traverses que Françoise en mémoire parlent ni plus, ni moins que de l’existence qui glisse et passe… texte Pierre Cereja
Exposition prolongée jusqu’au 25 avril 2011

Rappel 5E « WEEK-END DE L’ART CONTEMPORAIN » en Alsace

weac.1299501002.jpgEXTRAITS DE « ABÉCÉDAIRE » :
6 PROPOSITIONS CHORÉGRAPHIQUES COURTES
DE FABRICE LAMBERT

« Abécédaire est une série de 26 propositions courtes d’environ
15 min qui ouvrent sur le questionnement du corps et de son
environnement, le statut de son dispositif (relation, rencontre),
mis en scène par un propos organisant les modes de perceptions. »
Fabrice Lambert

09h00 : « K comme Kaos » chez Stimultania – Strasbourg
10h30 : « T comme Territoires du temps »
au Musée Würth France – Erstein
11h45 : « C comme Corps » au Frac Alsace – Sélestat
14h30 : « M comme Mouvement » à La Kunsthalle – Mulhouse
15h30 : « A comme Abstraction » à La Filature – Mulhouse
17h00 : « L comme Lumière » au CRAC Alsace – Altkirch

Possibilité de découvrir les performances librement dans les lieux
ci-dessus au fil du réseau TRANS RHEIN ART le dimanche 20 mars
ou de voyager avec le bus à la journée au départ de Strasbourg et Mulhouse.

Circuits gratuits en bus – Dimanche 20 mars 2011

Deux itinéraires en bus parcourront l’Alsace au fil du réseau TRANS RHEIN ART, au départ à la fois du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Durant les trajets seront diffusées vidéos d’artistes et présentations des actions et projets des membres de TRANS RHEIN ART

L’accès au bus est gratuit (sur inscription et dans la limite des places disponibles)

Inscrivez-vous dès début mars pour une découverte privilégiée des propositions artistiques !
 03 88 58 87 55
 info@artenalsace.org

http://www.artenalsace.org/IMG/pdf/TRA_Brochure_2011_140x140-2.pdf

Haut-Rhin départ de Mulhouse

Départ à 9h / Rdv devant La Kunsthalle / Mulhouse
10:00 p 10:30 / Espace LÉZARD / Colmar
11:45 p 12:45 / CEAAC / Strasbourg
Déjeuner tiré du sac au Ceaac
13:30 p 14:00 / La Chaufferie / Strasbourg
14:15 p 15:00 / La Chambre / Strasbourg
15:15 p 15:45 / Syndicat potentiel / Strasbourg
16:00 p 16:45 / Espace apollonia / Strasbourg
17:00 / Retour vers Mulhouse

Bas-Rhin départ de Strasbourg

Au départ de Strasbourg
09:00 p 9:45 / Stimultania / Strasbourg
10:30 p 11:15 / Musée Würth France / Erstein
11:45 p 12:30 / Frac Alsace / Sélestat
Déjeuner tiré du sac au Frac Alsace
14:30 p 15:15 / La Kunsthalle / Mulhouse
15:30 p 16:15 / La Filature / Mulhouse
17:00 p 17:45 / CRAC Alsace / Altkirch
17:45 / Retour vers Strasbourg

Les membres du réseau TRANS RHEIN ART :
> Site verrier : Halle Verrière et Centre International d’Art Verrier – CIAV /
MEISENTHAL
> Les Géants du Nideck / OBERHASLACH
> Accélérateur de particules / STRASBOURG
> Apollonia – Échanges Artistiques Européens / STRASBOURG
> CEAAC – Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines /
STRASBOURG
> La Chambre / STRASBOURG
> La Chaufferie – Galerie de l’École supérieure des Arts décoratifs /
STRASBOURG
> Musée d’Art Moderne et Contemporain – MAMCS / STRASBOURG
> Polart / STRASBOURG
> La Société pour la Diffusion de l’Utile Ignorance / STRASBOURG
> Stimultania / STRASBOURG
> Syndicat Potentiel / STRASBOURG
> Musée Würth France / ERSTEIN
> Frac Alsace – Fonds régional d’art contemporain Alsace / SÉLESTAT
> Espace d’Art Contemporain André Malraux – EACAM / COLMAR
> Espace LÉZARD / COLMAR
> Institut Européen des Arts Céramiques – IEAC / GUEBWILLER
> La Filature, Scène nationale / MULHOUSE
> La Kunsthalle / MULHOUSE
> Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques / MULHOUSE
> Le Quai – École supérieure d’art / MULHOUSE
> CRAC Alsace / ALTKIRCH
> Espace d’art contemporain Fernet Branca / SAINT-LOUIS
> FABRIKculture / HÉGENHEIM
> Les ateliers ouverts / TOUTE LA RÉGION ALSACE
> La Fête de l’eau / WATTWILLER
> Mulhouse 00 / MULHOUSE

Arman chez Tinguely

img_3224.1299156722.JPG « Ici, Arman est à la maison… »
De fait, le Niçois Armand Pierre Fernandez et le Suisse Jean Tinguely partagent le fait d’avoir été de grands représentants des Nouveaux réalistes, le mouvement artistique fédéré, à la fin des années cinquante, par Pierre Restany.
« Au sein des Nouveaux réalistes, il y avait les Niçois avec Arman, Yves Klein, Martial Raysse, les Parisiens avec Hains ou Villeglé et les Suisses avec Tinguely, Spoerri et plus tard Niki Saint-Phalle. Il faut bien dire que les Niçois et les Suisses étaient plus proches les uns des autres que les Parisiens… »

Il fréquente les personnalités du Groupe de recherches musicales (GRM) dirigé par Pierre Scheffer, (maître dont ce réfère un autre artiste Robert Cahen )qui vient d’inventer des appareils permettant d’étirer le son ou de le ralentir, appelant cela des Allures d’objets en musique.
La signature du manifeste rédigé sur papier bleu Klein, à la craie rose, est présenté dans l’exposition, manifeste qui a été de très courte duréeimg_3398.1299157033.JPG, le temps d’une divergeance entre Yves Klein et Martial Raysse.
 Et Jean-Michel Bouhours, le commissaire de l’exposition parisienne comme de celle de Bâle, d’ajouter :
« Les univers d’Arman et de Tinguely se rejoignent. Ils avaient en commun le goût des rebuts, de la ferraille, des voitures de course. Mais surtout une forte propension à utiliser et à détourner l’objet de sa fonction initiale… »

 

Le Musée Tinguely montre du 16 février au 15 mai 2011 une importante rétrospective de l’artiste Arman (1928-2005). L’exposition a été réalisée en collaboration avec le Centre Pompidou de Paris où, présentée au public à l’automne dernier, elle a connu un succès notoire. Je la trouve mieux présentée dans le cadre de Tinguely. Avec quelques 80 œuvres provenant de musées et collections particulières ainsi qu’une sélection de films projetés en grand format, de bandes sonores et de documents divers, cette deuxième étape de l’exposition à Bâle propose en sept volets un regard unique sur le travail de l’artiste, du début des années 1950 jusqu’à sa période tardive dans les années 1990. Cinq ans après la mort de l’artiste, c’est la première fois qu’un musée suisse lui consacre une telle rétrospective. Après Yves Klein (1999), Daniel Spoerri (2001) et Niki de Saint Phalle (2003), le Musée Tinguely présente désormais un autre membre des Nouveaux Réalistes.

En sept parties l’exposition montre les principaux groupes d’œuvres de l’artiste, à commencer par ceux peut-être moins connus que sont les Cachets et les Allures d’Objets, réalisés sur papier et sur toile dans la deuxième moitié des années 1950. Au cœur de l’exposition figurent les formulations artistiques provocantes avec lesquelles Arman réagit à la société de consommation : ce sont ses célèbres Poubelles et Accumulations, img_3271.1299247359.JPGdans lesquelles il érige en œuvres d’art des détritus et autres objets quotidiens usagés, placés sous verre ou plexiglas. On retrouvera également des travaux issus de la série des Coupes et des Colères, img_3209.1299197904.JPGainsi que des Combustions et des Inclusions dans lesquelles, à partir du début des années 1960, l’artiste aborde sous des angles divers les notions de destruction, de déconstruction et de transformation des objets quotidiens. L’exposition propose enfin une sélection des monumentales Accumulations Renault, commandées par Renault et réalisées à la fin des années 1960 à partir de pièces automobiles sorties d’usine, ainsi que quelques peintures d’Arman lui-même et des inclusions de tubes de peinture. Celles-ci exprimeront de la fin des années 1960 jusqu’à son œuvre tardive à la fin des années 1990, ses questionnements sur la peinture abstraite et informelle.

 

Ses réalisations des années 1960 et 1970 sont d’une actualité frappante, dans la mesure où les Accumulations, les Colères (qui procèdent à la destruction d’un objet), mais surtout les Poubelles peuvent être comprises comme les traces archéologiques de notre société de consommation – avant même que la dégradation de la planète ne devienne l’un des thèmes majeurs de notre époque.img_3266.1299274765.JPG

En 1960, dans la lignée de la retentissante exposition de son ami Yves Klein, « Le Vide » à la galerie Iris Clert, Arman y organise « Le Plein », il remplit la galerie jusqu’au plafond de détritus et d’objets de rebut. Il  découvre au début des années 70 le plastique « massacast » à polymérisation extrêmement rapide, permettant de traiter des volumes beaucoup plus importants. Il y reprend la série des Poubelles en incluant cette fois-ci tous les déchets, y compris organiques. En 1972, sur une idée d’Arman, Jean Pierre Mirouze réalise « Sanitation », un film sur le ramassage et le stockage des ordures produites chaque jour par la ville de New York.

L’accumulation marque également l’aboutissement artistique d’un contexte familial où l’on cultibe la passion de la collection.arman-la-vie-a-pleines-dents.1299274434.jpg

 

L’exposition réalisée par le Centre Pompidou, Paris en collaboration avec le Musée Tinguely (Président du Centre Pompidou: Alain Seban/ Directeur MNAM/CCI: Alfred Pacquement/ commissaire de l’exposition: Jean-Michel Bouhours)

Musée Tinguely | Paul Sacher-Anlage 2 | Case postale 3255 CH-4002 Bâle | Téléphone + 41 61 681 93 20 | Téléfax + 41 61 681 93 21
Horaires: Du mardi au dimanche 11 – 18 h | Fermé le lundi

 

Un conférence en français sera donnée par Jean-Michel Bouhours le mercredi 12 avril 2011

photos de l’auteur

Raymond-Emile Waydelich, « archéologue du futur »

C’est la découverte, au marché aux puces de Strasbourg, du journal d’une jeune apprentie couturière de Neudorf qui fait entrer en 1973 son auteur, Lydia Jacob, dans la vie de Raymond-Émile Waydelich ! Elle ne le quittera plus et depuis plus de quarante ans, c’est à elle que l’artiste a voué son œuvre en une exploration quasi-archéologique de la vie de cette jeune Neudorfoise du siècle passé. Les boîtes-reliquaires qu’il lui dédie contiennent des fragments d’objets, des photos jaunies par le temps, des lettres soigneusement calligraphiées, des plumes, des objets divers comme autant de pièces d’un puzzle, témoins fragiles d’un passé disparu.
Fasciné par l’archéologue Heinrich Schliemann, le célèbre découvreur de l’antique ville de Troie, Raymond Waydelich est aussi l’auteur, depuis plus d’une vingtaine d’années, une œuvre inspirée en une vision très personnelle et poétique par une « archéologie du futur ». Il est ainsi devenu le créateur d’une série de « sites archéologiques » dont l’exploration développe une vaste réflexion sur notre monde d’aujourd’hui et ses errements :
1978 : première expédition archéologique et découverte de l’Homme de Frédehof en 2000 avant J.-C.
Cette œuvre, qui représentait cette année-là la France à la Biennale de Venise, est le premier jalon d’un vaste travail de mémoire où se mêlent présent et avenir, à travers le regard porté par l’artiste sur les traces de notre civilisation mises au jour par nos lointains descendants en 2000 après J.-C.
1983 : deuxième expédition et découverte du site de Grubierf en 3500 après J.-C.
Avec l’« Environnement Tiefgarage » dans le cadre de la construction d’un parking souterrain au cœur de la ville de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) a fourni quelques années plus tard à Raymond Waydelich l’opportunité de recréer cette fois-ci un véritable site, celui de Grubierf, fossilisant un garage souterrain contemporain et les véhicules qui y sont garés sous l’épaisse poussière des siècles et… de nouer une première collaboration avec le Musée Archéologique. Notre monde vu dans la perspective d’un observateur d’un lointain futur a permis à l’artiste de continuer à développer un propos original sur le devenir de notre civilisation détruite dans un grand cataclysme. Si la démarche est teintée d’un certain pessimisme, elle livre aussi un charme poétique, non dénué d’humour.
1994 : L’Ile d’Orsi, 3720 après J.-C. correspond à la troisième expédition. Les découvertes ont été présentées au Centre d’Art plastique de Vllefranche-sur-Saône.
1995 : Mutarotnegra, 3790 après J.-C. Pour la quatrième expédition, c’est l’emblématique cathédrale de Strasbourg enfoui sous les sables d’un vaste désert qui est mise en scène avec la découverte du site de Mutarotnegra, tiré du nom antique de la ville de Strasbourg/Argentorate en lecture inversée. Un cataclysme a détruit la cité qui dort ensevelie sous les sables et qui n’est plus localisée que par une flèche en grès rose finement sculptée qui émerge des dunes environnantes. Là encore, les objets mis au jour par les archéologues du futur qui explorent la cité engloutie en 3790 après J.-C. ont été intégrés dans un large parcours à travers les collections du Musée Archéologique.
En parallèle à l’exposition « Mutarotnegra » et pour prolonger sa démarche, l’archéologue Raymond Waydelich décide aussi de faire un superbe cadeau aux archéologues du futur ! L’idée d’un « Caveau pour le Futur « est lancée et c’est ainsi qu’il réalise, en septembre 1995, avec la complicité de la Ville de Strasbourg et d’un vaste réseau d’amis, un nouveau « site », localisé cette fois-ci au cœur de la ville. Ont été enterrés, place du Château à deux pas de la cathédrale et en face du Palais Rohan où était présenté les découvertes « archéologiques » de Mutarotnegra, de nombreux objets, documents et messages constituant la mémoire de notre civilisation et destinés aux archéologues de l’an 3790 après J.-C. Une plaque en fonte, incrustée dans le sol de la place du Château, commémore l’événement et rappelle la présence de ce « caveau pour le futur », auquel s’est largement associée la population par des messages destinés aux archéologues du futur. Le caveau ne doit en effet être ouvert sous aucun prétexte avant 3790 après J.-C. Un second caveau, baptisé « Lessak », a été réalisé avec le même succès, en collaboration avec le Sepulkralkultur Museum et la Ville de Kassel (Allemagne) en 1997.
2009-2010 : Alsace-Kreta : le nouveau « site archéologique » a été « mis au jour » en 3790 après J.-C. lors des toutes récentes fouilles menées sur une île proche du site de l’antique Mutarotnegra… Ce site spectaculaire a livré de nombreux « vestiges » qui sont présentés dans le cadre de cette exposition…

Musée Archéologique
L’exposition « ALSACE-KRETA/ Fouilles récentes de Mutarotnegra – 3790 après J.-C. », initiée par l’association « Alsace-Crète » et soutenue par la Direction régionale des Affaires Culturelles d’Alsace, est née d’une active collaboration entre la ville de Réthymnon, située au nord de l’île de Crète, et la Ville de Strasbourg, mais aussi entre les Régions d’Alsace et de Crète. Elle s’inscrit dans le cadre de la coopération culturelle existant depuis de longues années entre le programme européen d’échanges artistiques « Apollonia » et le Musée d’Art contemporain de Crète.
Après sa présentation à Réthymnon dans l’espace dédié de la Fortezza de Réthymnon entre mai et juillet 2010, l’exposition « Alsace-Kreta » conçue et réalisée par l’artiste alsacien Raymond-É. Waydelich dans le cadre d’une résidence artistique croisée, est accueillie en 2011 dans les salles du Musée Archéologique de la Ville de Strasbourg, où elle dialogue avec les collections permanentes du musée.
Cette sélection d’une quarantaine d’œuvres est composée en majorité de céramiques et de sculptures en terre cuite et en bronze inspirées par le riche passé archéologique de la Crète et par son vaste bestiaire mythologique. Ces créations ont été réalisées par Raymond-É. Waydelich selon les techniques traditionnelles des céramistes crétois de Margarites au cours de ses nombreux séjours dans l’île et, plus particulièrement, à l’occasion d’une récente résidence d’artiste en 2008-2009. Sur des formes séculaires, l’artiste alsacien a développé un décor fait de formes peintes et plastiques largement inspirées de sa propre vision de l’histoire et de la mythologie crétoises.
L’accueil de l’exposition à Strasbourg permet ainsi de renforcer davantage encore les liens entre Réthymnon et la Ville de Strasbourg et plus largement les échanges culturels entre l’Alsace et la Crète.
texte musée de Strasbourg
Photos de l’auteur