Épiphanies par Augustin Frison-Roche

Le Collège des Bernardins accueille à partir du 9 janvier 2025 « Épiphanies », l’exposition du peintre Augustin Frison-Roche. Dix-neuf toiles de toutes tailles se dévoilent sous les yeux des visiteurs plongés dans un univers onirique. La plupart des œuvres ont été créées dans le cadre d’une résidence aux Bernardins. Le monumental oculus « Assomption » sera visible avant son départ pour la cathédrale de Cambrai.

Depuis deux ans, le Collège des Bernardins et Augustin Frison-Roche travaillent à cette exposition dont la majorité des œuvres a été créée pour l’occasion.

Dès l’entrée dans la nef, le visiteur traverse une forêt de colonnes, qui laisse découvrir un paysage aux connotations rimbaldiennes, de la fin de la nuit à la lumière naissante de l’aube (Série “La forêt était devenue une immense basilique« ). Le visiteur est ensuite accueilli par l’Étoile, dressée à l’entrée de l’ancienne sacristie. Comme cette promesse qui attendait les Rois Mages, le visiteur suit un itinéraire qui saura le guider jusqu’à eux, œuvre phare monumentale de l’exposition, après avoir découvert “Les sept jours de la Création” , “L’Esprit” et “Cana”.  

                                               Les Rois Mages
« Augustin Frison-Roche voit au-delà. Il représente ce que nous aimerions contempler et qu’il nous rend sensible : un monde où la grâce ne fait qu’un avec le sauvage, où l’amour est à réinventer. »

Christiane Rancé, romancière et essayiste, préface du catalogue de l’exposition Epiphanies (bientôt en vente)

                                                    Les Noces de Cana
L’exposition répond à une programmation artistique qui s’ancre dans le calendrier liturgique. En février/mars 2024, François-Xavier de Boissoudy était venu exposer aux Bernardins sur le thème de la Croix pour la montée vers Pâques, Augustin Frison-Roche nous accompagne après Noël pour annoncer la Bonne Nouvelle. Titrée au pluriel, Épiphanies, Augustin Frison-Roche s’appuie sur la lettre aux artistes de Jean-Paul II :

« À tous ceux qui, avec un dévouement passionné, cherchent de nouvelles épiphanies de la beauté ».

Ce sont toutes ces épiphanies ou « apparitions » que l’artiste a voulu explorer dans cette exposition, celles qui sont visibles dans l’Histoire Sainte, dans la Création, dans la contemplation de la nature, et qui sont un manifeste pour la création artistique.    

Notez les dates dans vos agendas :

Visites-conférences :

Informations pratiques

Épiphanies par Augustin Frison-Roche : La réservation d’un créneau horaire pour visiter l’exposition est obligatoire. L’entrée est gratuite.

COLLÈGE DES BERNARDINS
01 53 10 74 44

Faire un don
Jours et heures d’ouverture
Du lundi au samedi de 10h à 18h. Fermeture les dimanches et les jours fériés.
‍Visite libre de la nef et de l’ancienne sacristie (sauf pendant les montages et les démontages).

Fermeture exceptionnelle de l’exposition Épiphanies d’Augustin Frison-Roche mercredi 12 février 2025 jusqu’à 14h30. La nef, la libraire La Procure et la Table des Bernardins restent accessibles.

Ouvertures nocturnes exceptionnelles de l’exposition Épiphanies d’Augustin Frison-Roche les 12, 13, 14 et 17, 18, 19 février jusqu’à 22h.

Métro : Maubert-Mutualité ou Cardinal Lemoine (ligne 10), Jussieu (ligne 7)
Bus : lignes 24 et 47, arrêt Maubert Mutualité – lignes 63, 86 et 87, arrêt St Germain – Cardinal Lemoine
Parking Maubert – Collège des Bernardins, 37 boulevard Saint Germain, 75005
ParisParking Lagrange – Maubert, 15 rue Lagrange, 75005 Paris

 

Le Boléro de Ravel

Œuvre-monument incarnant tous les aspects de la production et de la personnalité de Ravel, le Boléro se dévoile et se raconte.
A la Philharmonie de Paris jusqu'au 15 juin 2025
Commissaire
Pierre Korzilius
Conseillère musicale
Lucie Kayas

Le Boléro incarne presque toutes les caractéristiques de la production et de la personnalité de Ravel. Sous la forme d’une exposition dédiée à l’étude rayonnante de cette œuvre, la Philharmonie de Paris célèbre le 150e anniversaire de la naissance du compositeur et livre un portrait de l’artiste en forme de kaléidoscope. Le parcours propose une expérience audiovisuelle saisissante, en même temps qu’il réunit des objets patrimoniaux issus des collections françaises les plus prestigieuses, notamment de la maison-musée Ravel à Montfort-l’Amaury, où fut composé le Boléro.

Hymne à la danse

Monument de l’histoire de la musique, le Boléro est une composition paradoxale, tant pour Ravel que pour le public.

« Mon chef-d’œuvre ? Le Boléro, bien sûr ! Malheureusement, il est vide de musique », écrivait le musicien en 1928.

 Cette remarque à la fois provocante et espiègle masque un coup de génie : avec une économie extrême de moyens, un ostinato rythmique, deux motifs mélodiques, un crescendo orchestral et une modulation inattendue, Ravel crée un chef-d’œuvre universel, fruit d’une réflexion musicale radicale. Commande de la danseuse et chorégraphe Ida Rubinstein, le Boléro est d’abord pensé pour la danse.

Son rythme hypnotique évoquant les castagnettes saisit l’auditeur dès les premières secondes pour ne plus le lâcher. Maquettes de décors et dessins de costumes font revivre différentes productions du Boléro tout en évoquant d’autres partitions chorégraphiques de Ravel : Pavane pour une infante défunte, Daphnis et Chloé, La Valse.

Musique en images

Le visiteur éprouve dès la première salle l’expérience physique de ce crescendo orchestral envoûtant, grâce à un dispositif cinématographique unique dédié à l’interprétation du Boléro par l’Orchestre de Paris et son directeur musical Klaus Mäkelä. Plus loin, les multiples réinterprétations musicales et chorégraphiques de l’œuvre – dont celles de Maurice Béjart, d’Aurél Milloss ou de Thierry Malandain – se déploient en une partition audiovisuelle qui montre que, depuis 1928, le Boléro n’a cessé de fasciner les interprètes.

L’Espagne revisitée

Le Boléro – d’abord intitulé Fandango – s’inscrit dans toute une lignée d’œuvres ravéliennes inspirées par l’Espagne, de la Habanera de sa jeunesse à sa toute dernière pièce, Don Quichotte à Dulcinée, en passant par l’opéra L’Heure espagnole. Né à Ciboure, près de Saint-Jean-de-Luz, Ravel hérite de sa mère le goût de la musique espagnole et s’empare d’un imaginaire fait de sensualité et de rêve qu’il partage avec ses contemporains musiciens. Plusieurs œuvres d’art, comme Lola de Valence de Manet, apportent un écho pictural à ce goût pour une Espagne haute en couleur.

Une mécanique de précision

À la manière d’un enfant, Ravel se passionne pour toutes sortes de mécanismes, comme ceux des jouets et casse-têtes qui peuplent sa maison du Belvédère à Montfort-l’Amaury. Dans une lettre de 1928, le compositeur parle du Boléro comme d’une « machine ». Fils d’un ingénieur-inventeur, soucieux du moindre détail d’écriture et d’orchestration, Ravel excelle dans la production d’œuvres ciselées au mécanisme à la fois implacable et subtil, comme le Boléro. Il partage cette fascination avec de nombreux artistes de son temps, comme František Kupka ou Fernand Léger.

Podcast France musique

Informations pratiques

Cité de la musique – Philharmonie de Paris
221, avenue Jean-Jaurès
75019 Paris

Accès

Métro

Ligne 5 : station Porte de Pantin / Voir le plan du métro
Direct depuis la Gare du Nord (5 stations) et depuis la Gare de l’Est (6 stations).

Tramway

T3b : station Porte de Pantin / Voir le trajet

Bus

Ligne 75 : Panthéon – Porte de Pantin / Voir le trajet

Ligne 151 : Bondy-Jouhaux-Blum – Porte de Pantin / Voir le trajet

RER

Ligne E : station Pantin, puis empruntez le bus 151 pour rejoindre en quelques arrêts la Philharmonie de Paris / Voir le trajet

Revoir Cimabue

Cimabue détail
Pour la première fois,le musée du Louvre consacre une exposition à Cimabue, l’un des artistes les plus importants du 13e siècle. Elle est le fruit de deux actualités « cimabuesques » de grande importance pour le musée : la restauration de la Maestà et l’acquisition d’un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France en 2019 et classé Trésor national, La Dérision du Christ.
Jusqu'au  12 mai 2025
AILE DENON, 1ER ÉTAGE, SALLE ROSA (717)

Commissaire :
Thomas Bohl, conservateur au département des Peintures, musée du Louvre

Aux origines de la peinture italienne

Les années 1280-1290 furent le témoin d’un moment fondamental, révolutionnaire même, dans l’histoire de la peinture occidentale : pour la première fois, un peintre cherche à représenter dans ses oeuvres le monde, les objets et les corps qui l’entourent tels qu’ils existent. Cet artiste visionnaire, dont nous ne savons presque rien et dont seule une quinzaine d’oeuvres nous sont parvenues, c’est Cimabue (Florence, vers 1240 – Pise ?, 1301/ 1302).
La première exposition à lui être consacrée est le fruit de deux actualités de grande importance pour le musée du Louvre : la restauration de la Maestà,

Cenni di Pepo, dit Cimabue, La Vierge et l’Enfant en
majesté entourés de six anges (Maestà), 1280-1290, tempera
sur fond d’or sur bois (peuplier)

souvent qualifée « d’acte de naissance de la peinture occidentale » et l’acquisition en 2023 de La Dérision du Christ, un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France chez des particuliers en 2019 et classé Trésor National.


Ces deux tableaux, dont la restauration s’est achevée en 2024, constituent le point de départ de cette exposition, qui, en réunissant une quarantaine d’oeuvres, ambitionne de mettre en lumière l’extraordinaire nouveauté de sa manière et l’incroyable invention par laquelle il renouvela la peinture.
Elle écrit ainsi le récit passionnant d’un commencement.
Cimabue a ouvert la voie du naturalisme dans la peinture occidentale.

Avec lui, les conventions de représentation héritées de l’art oriental, en particulier des icônes byzantines, si prisées jusqu’alors, cèdent la place à une peinture inventive, cherchant à suggérer un espace tridimensionnel, des corps en volumes et modelés par de subtils dégradés, des membres articulés, des
gestes naturels et des émotions humaines. Il développe également une verve narrative que l’on pensait jusqu’à présent initiée par ses flamboyants successeurs, Giotto et Duccio.
Le parcours se poursuit avec la section construite autour du diptyque de Cimabue, dont le Louvre réunit pour la première fois les trois seuls panneaux connus à ce jour. La verve narrative et la liberté déployées par Cimabue dans cette oeuvre aux coloris chatoyants, et en particulier dans La Dérision du Christ, en font un précédent important et insoupçonné jusqu’alors à la Maestà de Duccio, chef-d’oeuvre de la peinture siennoise du Trecento.
Cimabue se relève dans ce petit panneau d’une inventivité prodigieuse,
en ancrant la composition dans le quotidien de son temps, en osant habiller les personnages de vêtements de son époque. Il fait ainsi écho aux préoccupations des Franciscains, promoteurs d’une spiritualité plus intériorisée et immédiate.

Duccio di Buoninsegna, La Vierge et l’Enfant avec trois franciscains,
dite Madone des Franciscains. Vers 1285-1288, tempera sur bois.
H. 24 ; l. 17 cm. Sienne, Pinacoteca nazionale. Su concessione del
Ministero della Cultura, Musei Nazionali di Siena

L’exposition se conclut par la présentation du grand Saint François d’Assise recevant les stigmates de Giotto, destiné au même emplacement que la Maestà du Louvre, le tramezzo (la cloison qui sépare la nef du choeur) de San Francesco de Pise, et peint quelques années après par le jeune et talentueux disciple de
Cimabue.

A l’aube du XIVe siècle, Duccio et Giotto, tous deux profondément marqués par l’art du grand Cimabue qui s’éteint en 1302, incarnent désormais les voies du renouveau de la peinture.

INFORMATIONS PRATIQUES

Horaires d’ouverture
de 9 h à 18 h, sauf le mardi,
Jusqu’à 21h le mercredi et le vendredi.
Réservation d’un créneau horaire recommandée
en ligne sur louvre.fr
y compris pour les bénéficiaires de la gratuité.

Marina Abramović en Suisse

Le Kunsthaus Zürich présente la première grande rétrospective de l’artiste Marina Abramović en Suisse, jusqu'  au 16 février 2025
L’exposition au Kunsthaus Zürich a été conçue en étroite collaboration avec
l’artiste. Mirjam Varadinis, curator-at-large du Kunsthaus Zürich, en a assuré le
commissariat. La rétrospective est réalisée en coopération avec la Royal Academy
of Arts, de Londres, le Stedelijk Museum d’Amsterdam et le Bank Austria
Kunstforum de Vienne.
 Mirjam Varadinis, la commissaire de l’exposition, “les réactions sont très variées”. 


Marina Abramović (*1946, Belgrade) est l’une des artistes contemporaines les
plus importantes. En plus de 55 ans de carrière, elle a réalisé des
performances légendaires qui sont entrées dans l’histoire (de l’art). 
Cette exposition comprend des oeuvres de toutes les périodes de la carrière de l’artiste et remet en scène live certaines performances historiques. Un nouveau travail est en outre créé spécialement pour le Kunsthaus, et implique directement le public.

Long durational performances

Marina Abramović a fait sa marque de fabrique de ses «long durational
performances»: des prestations inscrites dans la durée, exténuantes, dans
lesquelles l’artiste met à l’épreuve les limites du corps et de l’esprit et invite le
public à partager ces expériences avec elle.

Dans les oeuvres de ses débuts, elle
testait surtout les limites physiques. Dans ce domaine, on se souvient encore de
la série des «Rhythm Performances», dans lesquelles Marina Abramović exposait
son corps à des situations extrêmes, et expérimentait avec diverses formes de
perte de contrôle. Dans ses travaux plus récents, elle s’est plutôt intéressée à la
transformation mentale, au thème de la «guérison», et s’est attachée à proposer
une nouvelle expérience de soi aux visiteurs.

Avec ses «Transitory Objects»,
qu’elle réalise depuis le début des années 1990, Marina Abramović appelle le
public à interagir. Elle conçoit ces objets comme des outils permettant de mieux
se connaître soi-même. Pleine conscience, décélération, et partant, une autre
expérience du temps et de soi, ont toujours joué dans ces oeuvres un rôle central
– bien avant que ces thèmes ne soient en vogue dans la société. Par ailleurs,
l’artiste a développé la «méthode Abramović», un système destiné à approfondir
ces pistes avec le public, et à créer des possibilités pour vivre l’instant présent
plus consciemment et se connecter à ici et maintenant.

DES OEUVRES DE TOUTES LES PÉRIODES DE LA CARRIÈRE DE L’ARTISTE – UN
PUBLIC IMPLIQUÉ DANS LES PERFORMANCES

La vaste rétrospective organisée au Kunsthaus Zürich donne un aperçu du travail aux multiples facettes de cette artiste unique en son genre. On peut y voir des oeuvres de toutes les phases de sa carrière, relevant de différents genres: vidéo, photographie, sculpture et dessin.

Des performances iconiques sont également reproduites en live, comme «Imponderabilia» (1977) et «Luminosity» (1997).


Marina Abramović avait exécuté «Imponderabilia» pour la première fois à Bologne avec Ulay (1943–2020), son compagnon d’alors. Tous deux se tenaient nus à l’entrée du musée, face à face, et les visiteurs devaient se faufiler entre leurs corps. C’était une métaphore du fait que les artistes sont les piliers du musée, et que passer cette porte représente une expérience qui vous fait entrer dans un nouvel univers, celui de l’art. Cette expérience était et reste, à bien des égards, «impondérable», différente d’un individu à l’autre, mais dans tous les cas, elle constitue une rencontre puissante. À Zurich aussi, cette performance est présentée dès le début de l’exposition afin de conduire le public, physiquement et mentalement, dans un autre espace, voire de le mettre dans un autre état. En effet, la rétrospective organisée au Kunsthaus Zürich est bien plus qu’une exposition classique. C’est une expérience qui met en jeu les cinq sens, et invite le public à interagir et à participer directement. Cet accent mis sur les travaux participatifs fait de l’exposition une expérience unique et distingue la
rétrospective zurichoise des présentations qui l’ont précédée. Enfin, avec le

travail «Decompression Chamber», spécialement conçu pour le Kunsthaus
Zürich, Marina Abramović incite le public à faire halte un instant et à «décompresser», c’est-à-dire à se détendre et à adopter un autre état d’esprit, un autre état émotionnel, afin de se découvrir soi-même sous une forme nouvelle –mais aussi de percevoir autrement le monde.

RE-PERFORMANCES

Aujourd’hui, les re-performances ne sont plus réalisées par Marina Abramović
elle-même, mais par des performeurs et des performeuses locales. L’artiste
attache beaucoup d’importance à la transmission de son savoir à une nouvelle
génération. À cet effet, elle a créé le Marina Abramović Institute (MAI), qui
accompagne le processus de casting des performeurs et organise également des
événements avec de jeunes artistes de performance.

Vidéo

AUTOUR DE L’EXPOSITION: PROGRAMME / VISITES GUIDÉES

Les performances live de l’exposition, qui ont lieu tous les jours à intervalles
réguliers, s’accompagnent d’un programme de manifestations varié.
5 février: Marinas Choice: «The Space inbetween – Marina and Brasil»,
introduction de la commissaire Mirjam Varadinis.
Pour plus d’informations sur le programme, consulter
www.kunsthaus.ch/fr/besuch-planen/ausstellungen/marina-abramovic/ et
www.arthouse.ch.
Les visites guidées publiques en allemand ont lieu le dimanche à 11 h et le jeudi
à 18 h 30 (le jeudi 26 décembre: à 15 h).

Sommaire du mois de janvier 2025

Pont Neuf Paris

26 janvier 2025 : Lumières du Nord
25 janvier 2025 : Ma soeur Agnès
22 janvier 2025 : Tarsila do Amaral
7 janvier 2025  : « Arte Povera »
03 janvier 2025 : Surréalisme

Lumières du Nord

Edvard Munch, Train Smok 1900

Une exposition de groupe fascinante intitulée « Lumières du Nord » (26 janvier – 25 mai 2025) attend le public.
Commissaire : Ulf Kuster

La Fondation Beyeler présente l’exposition collective « Lumières du Nord ». L’exposition met l’accent sur un ensemble de près de 80 paysages peints entre 1880 et 1930 par des artistes originaires de Scandinavie et du Canada, dont des chefs-d’oeuvre de Hilma af Klint et Edvard Munch. Ces artistes partagent toutes et tous une même source d’inspiration : la forêt boréale. Une splendeur inouïe !

Les forêts s’étendant à perte de vue, la lumière rayonnante des jours d’été sans fin, les longues nuits d’hiver et les phénomènes naturels comme les aurores boréales ont donné naissance à une peinture moderne spécifiquement nordique qui exerce aujourd’hui encore une fascination et un attrait tout particuliers.
La forêt boréale, qui s’étend au sud et au nord du cercle polaire et compte parmi les plus grandes forêts primaires de la planète, est davantage dépeinte dans ces tableaux comme un paysage spirituel. Ce sera la première fois qu’un tel ensemble d’oeuvres est présenté en Europe.
L’exposition permet aux visiteuses et aux visiteurs de retracer le développement de la peinture de paysage nordique dans l’art moderne au fil d’oeuvres choisies de Helmi Biese, Anna Boberg, Emily Carr, Prince Eugen, Gustaf Fjæstad, Akseli Gallen-Kallela, Lawren Harris, Hilma af Klint, J.E.H. MacDonald, Edvard Munch, Ivan Chichkine, Harald Sohlberg et Tom Thomson, et d’ainsi découvrir des artistes qui leur sont probablement pour beaucoup encore inconnu·e·s.
L’exposition « Lumières du Nord » est réalisée par la Fondation Beyeler, Riehen/Bâle, et le Buffalo AKG Art Museum, Buffalo, New York.
Parallèlement à ces expositions temporaires, la Fondation Beyeler donnera à voir tout au long de l’année des oeuvres choisies de sa collection sous forme de présentations thématiques changeantes. La riche diversité de ces expositions pour l’année à venir promet de faire le bonheur des amateurs·rices d’art et des visiteurs·ses du monde entier.

Boreal Dreams

Sur commande de la Fondation Beyeler, l’artiste contemporain danois Jakob Kudsk Steensen (*1987) a créé une nouvelle installation numérique, qui est présentée pour la première fois dans le cadre de l’exposition
« Lumières du Nord ». Dans Boreal Dreams, l’artiste se penche sur les effets de la crise climatique sur l’écosystème de la zone boréale en concevant des mondes virtuels, fondés sur des données scientifiques issues de la recherche de terrain et sur la technologie des jeux vidéo.

Lien vers l’expérience we

Vidéo Fondation

Programmation associée « Lumières du Nord »

Événements
L’art au petit déjeuner – en allemand
L’art de la méditation
Artist Talk avec Jakob Kudsk Steensen – en anglais
Soirée cinéma avec Ingmar Bergman – en allemand
Café conversation « Puiser sa force dans la forêt » – en allemand
Visites accompagnées
Agendas à consulter ici

Informations pratiques

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler :
Tous les jours de 10 à 18 heures, le mercredi jusqu’à 20 heures

Depuis la gare SBB ou Db
Tram 2 arrêt Messeplatz puis tram 6 arrêt Fondation

Ma soeur Agnès

Elle est partie vers d’autres cieux,

Biographie par Soeur Edith Ritter

Le psaume de ce jour nous a invitées à redire sans fin les merveilles de Dieu. Rendons grâce pour

Sœur Marie Agnès Boetsch (Sr Jean-Jacques)

qui est entrée dans la paix de Dieu. ce 15 janvier 2025

Sœur Marie Agnès est née le 6 juillet 1938 à Kingersheim dans le Haut-Rhin et a fait profession le 5 août 1958. Son premier lieu de mission a été l’Institution Ste-Clotilde à Strasbourg où elle a assuré de 1958 à 61 des cours d’enseignement et suivi des Etudes universitaires à la Faculté de Strasbourg. Après l’obtention du Certificat d’Aptitude Pédagogique pour les Collèges d’Enseignement général, elle a rejoint la communauté des sœurs de Saverne pour enseigner au CEG filles, de 1961 à 69. Faire vivre aux jeunes des valeurs qui leur permettent de découvrir leurs capacités, de les ouvrir à leur environnement, aux autres, sans oublier de les sensibiliser à la beauté et à la créativité, a été force et dynamisme tout au long de sa carrière d’enseignante. Avec ces mêmes convictions, Sœur Marie Agnès s’est mise au service des jeunes au Collège Gambetta de Riedisheim de 1969 à 75, à la Providence Nord à Vendenheim de 1976 à 80 et à l’Institut Sonnenberg à Carspach de 1982 à 1997.

Des séjours de convalescence et de repos ont marqué sa vie à plusieurs reprises et l’ont amenée à quitter l’enseignement en 1997. Mais elle n’est pas restée inactive. Le souci de servir, allié à son talent d’artiste, a été à la source de ses engagements. C’est ainsi qu’elle a dirigé la chorale à la Maison de retraite St-Morand à Altkirch, mais aussi la chorale d’enfants et la chorale paroissiale à Largitzen. Dès que les besoins se faisaient

–  sentir, elle n’a pas-hésité à offrir son temp-&pour Elu soL:tien scolaire, des.-ss.n.i.ices paroissiaux.et autres.

C’est avec joie qu’elle se rend disponible pour de nombreuses activités auprès des sœurs et résidents de l’Ehpad St-Antoine. Elle a rejoint en 2006 la communauté Biecheler. Traverser la route depuis la communauté pour participer aux célébrations et soutenir le chant a été pour elle source de bienfait.

Sœur Marie Agnès a puisé confiance et foi dans le cœur à cœur avec son Seigneur, Dieu de la Vie. En août 2023, elle a été accueillie à l’Ehpad Bois Fleuri à Guebwiller pour bénéficier d’une prise en charge médicale plus adaptée. C’est là qu’elle a vécu son passage vers la Vie qui ne con aît plus de souffrance. Puisse le Dieu de toute tendresse l’accueillir dans la joie éternelle.

Les obsèques seront célébrées le lundi 20 janvier 2025 à 14h30 à la Maison Mère à Ribeauvillé.

Sœur Marie Agnès BOETSCH

06.07.1938 – 15.01.2025

Ses paroles le 6 juillet 2024, avec Madeleine et moi, jour anniversaire de ses 86 ans

Tarsila do Amaral

Peindre le Brésil moderne

Jusqu'au 2 février 2025, au Musée du Luxembourg
Exposition organisée par le GrandPalaisRmn et le Musée Guggenheim Bilbao
Commissariat général : Cecilia Braschi, Docteure en histoire de l’art et
commissaire d’exposition indépendante
Scénographie : Véronique Dollfus
Signalétique : Atelier JBL - Claire Boitel
Lumière : Abraxas Concepts

Figure centrale du modernisme brésilien, Tarsila do Amaral (1886-1973) est l’une des artistes les plus connues et aimées au Brésil. Dès les années 1920, elle a été la créatrice d’une oeuvre originale et évocatrice, puisant dans l’imaginaire indigéniste et les instances modernisatrices d’un pays en pleine transformation.


Évoluant entre São Paulo et Paris, Tarsila do Amaral est une passeuse incontournable entre les avant-gardes de ces deux capitales culturelles. Après avoir forgé, à Paris, un univers iconographique « brésilien», mis à l’épreuve du cubisme et du primitivisme en vogue dans la capitale française,
sa peinture est à l’origine du mouvement 


« anthropophagique », né à São Paulo en 1928. Faisant référence à la pratique indigène du cannibalisme comme « dévoration de l’autre » dans le but d’en assimiler ses qualités, il décrit, métaphoriquement, le mode d’appropriation et
de réélaboration constructive, de la part des Brésiliens, des cultures étrangères et colonisatrices.

Au croisement de plusieurs cultures, dont les identités se définissent les unes par rapport aux autres, etsans échapper au paradoxe de représenter un Brésil populaire et « authentique », pourtant interprété par son regard de femme blanche, aristocrate, érudite et cosmopolite, l’oeuvre de Tarsila do Amaral soulève aussi des questions sociales, identitaires et raciales et nous invite à repenser les clivages entre tradition et avant-garde, centres et périphéries, cultures savantes et populaires. 

Si Tarsila do Amaral a été largement reconnue et exposée dans son pays d’origine, encore rares sont les expositions qui lui ont été consacrées à l’étranger. Cette première rétrospective en France (avec environ 150 oeuvres rassemblées) souhaite combler ce manque, à l’heure où le Brésil occupe
une place de plus en plus importante dans les discours critiques et historiographiques de l’art « mondialisé » et où les artistes femmes commencent à retrouver leur place dans les récits de l’histoire de l’art.
Parcourant sa riche production des années 1920, liée au modernisme brésilien, au mouvement « Pau Brasil » (1924-1925) et à celui de l’« Anthropophagie»

(1928-1929) – où des paysages aux couleurs vives et aux lignes claires alternent avec des visions oniriques, mystérieuses et fascinantes – cette rétrospective est aussi l’occasion de présenter des aspects moins connus, voire inédits, de la carrière de l’artiste. Si sa dimension politique et militante est perceptible dans les oeuvres des années 1930, connotées par un réalisme à forte vocation sociale, le gigantisme onirique des années 1940, la géométrie presque abstraite de certaines compositions tardives, ainsi que la façon dont l’artiste réactualise, jusqu’aux années 1960, sa production antérieure, ne font que confirmer la puissance d’une oeuvre ancrée dans la culture de son temps, toujours originale et prête à se renouveler.

Informations pratiques

L’application mobile gratuite du Musée du Luxembourg
Le Musée du Luxembourg met à disposition une
application mobile gratuite qui offre un parcours
thématique intitulé Visages du Brésil autour de
cinq oeuvres de l’exposition (en français et en anglais).
L’application est téléchargeable sur le lien suivant


Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard
75006 Paris
Téléphone
01 40 13 62 00
Ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne tous les lundis jusqu’à 22h
Accès
Métro St Sulpice ou Mabillon
RER B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat

« Arte Povera »

Emma Lavigne, conservatrice générale et directrice générale de la Collection PinaultCommissariat : Carolyn Christov-Bakargiev, spécialiste internationalement reconnue du mouvement italien.
L’exposition « Arte Povera » à la Bourse de Commerce — Pinault Collection
vise à retracer la naissance italienne, le développement et l’héritage international du mouvement. Jusqu'au 20 janvier 2025




La commissaire Carolyn Christov-Bakargiev réunit dans l’ensemble du musée plus de 250 oeuvres des treize principaux protagonistes de l’Arte Povera — Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz, Marisa Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Emilio Prini et Gilberto Zorio — auxquelles s’ajoutent de nouvelles commandes, confiées à la fois à des artistes de ce groupe historique et à des artistes internationaux issus des générations suivantes, dont la création résonne étroitement avec la pensée et la pratique de l’Arte Povera.

La Bourse de Commerce — Pinault Collection présente une exposition d’envergure dédiée à l’Arte Povera. Le commissariat est confié à
Carolyn Christov-Bakargiev,
Celle-ci s’appuie sur l’important fonds d’Arte Povera de la Collection Pinault, mis en résonnance avec ceux des Castello di Rivoli Museo d’Arte Contemporanea (Turin), Fondazione per l’Arte Moderna e Contemporanea CRT (Turin), Kunstmuseum Liechtenstein — Vaduz, Museo e Real Bosco di Capodimonte (Naples), Galleria d’Arte Moderna (Turin), Centre Pompidou (Paris), Tate (Londres). La commissaire ouvre un dialogue inédit avec des oeuvres anciennes et contemporaines, ancrant l’Arte Povera dans une perspective temporelle élarg

PLUS DE 250 OEUVRES EN DIALOGUE

Outre le noyau d’oeuvres des treize artistes associés à l’Arte Povera, l’exposition comprend des pièces et des documents qui retracent les étapes clés de ce que l’on peut considérer comme les prémices du courant. Ces épisodes trouvent leurs racines dans la culture du bassin méditerranéen — des présocratiques à la pensée lucrétienne — et informent du rapport particulier entre modernité et ruralité qui a caractérisé l’Italie jusqu’à la seconde moitié du 20e siècle, en suivant une trajectoire, d’ascendance franciscaine, qui
traduit une volonté d’appauvrir l’oeuvre. Dans l’exposition, chacun des treize artistes est associé à une personnalité, un mouvement, une époque ou un matériau qu’il estime comme une profonde influence, à l’image de Giorgio De Chirico pour Paolini et une peinture d’icône de Sano di Pietro pour Marisa Merz.

SALON

Dans le Salon, l’artiste Pier Paolo Calzolari expose Senza titolo (Materassi)
(1970), une série de six matelas couverts de tubes réfrigérants. L’artiste transforme les objets les plus simples et les plus quotidiens en éléments de composition d’un tableau vivant.
Chacun pourvu de son propre motif fait de tubes, se couvrant progressivement de givre, les matelas deviennent comme des êtres vivants. La mise en évidence de l’énergie qui les parcourt, la blancheur spectrale, le bruit des moteurs autant que la froideur de l’ensemble font de cette installation une expérience totale, où la vue, l’ouïe et le toucher du spectateur sont sollicités.

ROTONDE

Les treize artistes y sont présents, se faisant écho les uns aux autres, recréant l’intense magma collégial et expérimental des premières années de l’Arte Povera. Le premier arbre sculpté de Giuseppe Penone y côtoie le premier
igloo de Mario Merz,

tandis que la première sculpture réfrigérée de Pier Paolo Calzolari dialogue avec la première Direzione (1967) de Giovanni Anselmo, rendant sensible l’essentielle continuité entre l’humain, le végétal et le monde minéral. L’espace de la Rotonde figure aussi un espace extérieur abolissant l’idée même de musée avec la fontaine fumante d’Alighiero Boetti, Autoritratto (Mi Fuma Il Cervello) (1993-1994).

PASSAGE

Pour cette exposition, les 24 vitrines du Passage réactivent la pensée de
Walter Benjamin et des passages parisiens comme une lecture du 19e siècle se transformant en autant de jalons temporels et contextuels, et rappelant le terreau d’où émerge l’Arte Povera. Y figurent les artistes de l’avant-garde italienne de l’après-guerre, tels que Lucio Fontana, dont les toiles trouées donnent aux artistes l’exemple d’un art qui s’affranchit de
l’espace du tableau, ou Piero Manzoni, par la dimension libre et provocatrice de son usage des matériaux. D’autres vitrines exposent la dimension plus internationale des influences de l’Arte Povera, qu’il s’agisse de l’Internationale situationniste ou du groupe japonais Gutai.

Une constellation de protagonistes y apparaît, des artistes aux galeristes, des critiques aux figures de théâtre, tel que le metteur en scène polonais Jerzy Grotowski qui ont participé à l’élargissement de la définition de l’art, l’ouvrant aux nouveaux médias, à la performance, à l’expérimentation.

GALERIES / FOYER / STUDIO

Dédiant à chaque artiste fondateur de l’Arte Povera un espace spécifique,
l’exposition offre un généreux aperçu de leur oeuvre, en mettant l’accent sur des pièces majeures de l’histoire du courant, issues de la Collection Pinault ou prêtées par des institutions de renommée internationale. En correspondance avec chacun d’eux, la commissaire a associé leur pratique à une influence sous-jacente — un matériau, un artiste, un mouvement ou une époque.

Galerie 2 : Jannis Kounellis / Marisa Merz / Mario Mer

Jannis Kounellis, Marisa Merz et Mario Merz ont fortement contribué à
révolutionner le rapport au matériau. Tous les trois peintres de formation, ils se sont progressivement détachés du cadre de la peinture pour embrasser l’immensité des possibilités permise par le monde contemporain, sans jamais céder aux sirènes du progrès technologique :
Mario Merz « troue » des objets communs par des néons pour célébrer la continuité entre naturel et artificiel tandis que Kounellis

se tourne vers le charbon, la laine et le feu pour revenir à une forme de réalité archaïque. Marisa Merz tisse de manière visionnaire aussi bien des souliers que des formes géométriques au moyen de fils de nylon et de cuivre.

Galerie 3 : Michelangelo Pistoletto

Retraçant les différentes dimensions de la pratique de Pistoletto, l’espace
est ici habité par les « objets en moins » et les « tableaux miroirs » de l’artiste, pour lesquels il insère des figures, humaines, objectales ou architecturales, en papier peint et, plus tard, en sérigraphie, sur des surfaces réfléchissantes. Le miroir englobe le spectateur, permet de créer un tableau infini, où les visiteurs deviennent des éléments de composition. Animé par l’idée d’une forme d’utopie collective, Pistoletto conçoit sa pratique comme un engagement
social total, à l’image de Pace (1962-2007) réalisé lors des manifestations contre la guerre en Irak.

Galerie 4 : Alighierio Boetti

Alighiero Boetti pensait l’art comme une activité participative, un jeu basé
sur l’ordre et le désordre. Son attention s’est portée sur les matériaux les plus simples, « pauvres », au travers de manipulations élémentaires : accumulations, répétitions, mises en relation, actions à la portée de chacun. Souhaitant se défaire de l’imagerie de l’artiste vu comme un génie solitaire, Boetti orchestra sa propre disparition au sein d’un duo fictif,

« Alighiero e Boetti », se tournant également vers des formes de créations collectives, à l’image des Mappa et des techniques de tissage. Les multiples itérations de ses planisphères rendent également compte des évolutions géopolitiques.

Galerie 5 : Giuseppe Penone

Giuseppe Penone crée sa première oeuvre, « Alpi Marittime » (1968-1985),
alors qu’il est encore étudiant. Ces six images de manipulation sur quelques arbres et un ruisseau de son bois familial contient la quasi-totalité de la pratique à venir de l’artiste : une attention portée aux processus de croissance et de fabrication du vivant, au sein desquels Penone va s’insérer, sans chercher pour autant à les dominer. Ses Alberi visent à réattribuer à des poutres la forme des arbres qu’elles furent en suivant les cernes du bois. Chez Penone,
l’action artistique se situe au plus près du rythme du vivant.

Il me faudrait encore citer Galerie 6 : Pier Paolo Calzolari / Giovanni Anselmo,


Galerie 7 : Giulio Paolini / Pino Pascali / Luciano Fabro, Foyer : Gilberto Zorio,
Studio : Emilio Prini

C’est une vaste exposition qui demande quelques visites

Informations pratiques

Bourse de Commerce — Pinault Collection
2, rue de Viarmes
75 001 Paris (France)
Tel +33 (0)1 55 04 60 60
www.boursedecommerce.fr
Ouverture tous les jours (sauf le mardi), de 11h à 19h et en nocturne
le vendredi, jusqu’à 21h

Surréalisme

Max Ernst, L'ange du foyer, 1937
© Adagp, Paris, Crédit photographique : Vincent
Everarts Photographie

Didier Ottinger, directeur adjoint du Musée national d’art moderne, et Marie Sarré, attachée de conservation au service des collections modernes, présente le Surréalisme au Centre Pompidou jusqu'au 13 janvier 2025.


Conçue à la façon d’un labyrinthe, retraçant plus de quarante années d’une exceptionnelle effervescence créative, de 1924 à 1969, l’exposition
« Surréalisme » célèbre l’anniversaire du mouvement né en 1924 avec la publication du Manifeste fondateur d’André Breton.

À la fois chronologique et thématique, le parcours est rythmé par 14 chapitres, qui regroupe près de 500 œuvres, évoquant les figures littéraires ayant inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade…) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l’artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt…

Une traversée magistrale du surréalisme dans les arts.

Entrée des médiums

En 1919, André Breton et Philippe Soupault rédigent à quatre mains Les
Champs magnétiques, un ouvrage dans lequel il se livre à l’expérience d’une
écriture automatique libérée du contrôle de la raison. Cette recherche d’une
expression immédiate associe l’artiste surréaliste à la figure du médium.