Temps contre Temps – Robert Cahen

Jusqu’au 27 septembre 2015, le musée du Temps de Besançon
accueille Robert Cahen, artiste-vidéaste, pour la présentation de trois
de ses installations vidéo dans l’espace du Grand Comble au
troisième étage du musée :
Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige « Mémoriale »,
Traverses et Temps contre Temps.

Robert Cahen, Pierre Boulez, L’art de diriger, 2011 Entretien/réalisation Robert Cahen 11mn, projection sur moniteur Montage Thierry Maury Production : Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Pixea Studio avec le soutien du festival Musica © ADAGP Paris 2015
Robert Cahen, Pierre Boulez, L’art de diriger, 2011
Entretien/réalisation Robert Cahen
11mn, projection sur moniteur
Montage Thierry Maury
Production : Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains, Pixea Studio avec le soutien du
festival Musica © ADAGP Paris 2015

Né en 1945, Robert Cahen est un pionnier de l’art vidéo. Son oeuvre, empreinte de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions de temporalités et notamment au rapport musique et temps, rythme et silence.
Cette exposition met l’accent sur une facette de sa vaste production artistique, reconnue dans le monde entier. Son parcours de poète aux semelles de vent donne le vertige
Robert Cahen, Le Maître du temps - Pierre Boulez dirige «Mémoriale», 2011. Interprété par l’Ensemble Intercontemporain, 7’, deux projections HD en boucle sur une surface, couleur, sonore. Guillaume Brault, chef opérateur, Frédéric Prin, ingénieur du son. Production : Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Photographies : Nicolas Fussler. Collection de l’artiste © ADAGP Paris 2015
Robert Cahen, Le Maître du temps – Pierre Boulez dirige «Mémoriale», 2011.
Interprété par l’Ensemble Intercontemporain, deux projections HD en boucle sur une surface, couleur, sonore. Guillaume Brault, chef opérateur, Frédéric Prin, ingénieur du son.
Production : Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
Photographies : Nicolas Fussler.
Collection de l’artiste © ADAGP Paris 2015

Dans l’installation, Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige « Mémoriale », Robert Cahen filme le chef d’orchestre Pierre Boulez dirigeant sa pièce, composée en 1985 et interprétée par l’Ensemble Intercontemporain. Ici, l’artiste ne filme que Pierre Boulez et met en scène la gestuelle du chef d’orchestre, expression physique du rythme de la musique et plus largement du passage du temps.
Cette pièce centrale de l’exposition permettra aussi de créer un lien avec le Festival de Musique et le Concours International des Chefs d’Orchestre à l’automne prochain.
Cette pièce était présentée lors de l’exposition de Robert Cahen « Entrevoir » au
Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg en 2014 (MAMCS)
Photo Robert Cahen ©
Photo Robert Cahen ©

Avec Traverses, l’image, encadrée tel un tableau, est envahie par un brouillard, qui enveloppe, cache ou révèle des personnes. Enfants, hommes et femmes se succèdent lentement et seront « mangés, happés » par cette matière blanche. Ces actes d’apparition et de disparition se succèdent, donnant forme au passage du temps et renforçant son sentiment de fugacité, dans une atmosphère poétique.
Robert Cahen, Temps contre temps, 2014 4mn, projection vidéo en boucle, noir et blanc,sonore Image Robert Cahen Production Pixea Studio Collection de l’artiste © ADAGP Paris 2015
Robert Cahen, Temps contre temps,
2014
4mn, projection vidéo en boucle, noir et
blanc,sonore
Image Robert Cahen
Production Pixea Studio
Collection de l’artiste
© ADAGP Paris 2015

L’installation vidéo Temps contre Temps, quant à elle, s’inscrit dans une vision plus large de l’histoire de l’art en mettant en scène la rencontre entre Indestructible Objet (1923-1959) de Man Ray et Infiltration homogène pour piano à queue de Joseph Beuys (1966), ou la rencontre entre deux temporalités : celle rythmée du métronome et celle silencieuse du piano.
Ces pièces était présentées lors de l’exposition de Robert Cahen « Entrevoir » au
Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg en 2014 (MAMCS)
Ces oeuvres ont été choisies pour leur capacité à entrer en résonance avec les collections du musée du Temps, que ce soit par l’expression du passage inéluctable et éphémère du temps ou par la représentation du rythme dans un contexte musical. C’est aussi l’occasion de continuer à faire dialoguer des collections historiques sur la mesure du Temps avec des oeuvres plus contemporaines.
Commissariat scientifique
Emmanuel Guigon, directeur des musées du Centre
Laurence Reibel, conservatrice du musée du temps
Assistés de Marion Gloret, attachée de conservation
Musée du Temps
Scénographie
Thierry Maury, Pixea studio
Equipe technique des musées du Centre
Graphisme
Jean-François Devat, PAO de la Ville de Besançon
un petit bijou qui correspond bien au travail de Robert Cahen
le Catalogue d’exposition
« Temps contre Temps – Robert Cahen – Installations vidéo »
Edition, Ville de Besançon, 2015
80 pages, couleur, 9 €
ISBN 978-2-906610-38-5
La liste des expositions et des pays visités par l’artiste est immense,
vous pouvez la consulter dans le catalogue
Musée du temps
96 Grande Rue
25000 Besançon (France)
Tél. +33 (0)3 81 87 81 50
Fax : +33 (0)3 81 87 81 60
www.mdt.besancon.fr
www.facebook.com/mdt.besancon
Horaires d’ouverture
Ouvert du mardi au samedi de 9 h 15 à 12 h
et de 14 h à 18 h.
Dimanche et jours fériés de 10 h à 18 h.
Fermé le lundi et les 1er janvier, 1er mai,
1er novembre et 25 décembre.
Tarifs
Plein tarif : 5€.
Tarif réduit : 2€50
(plus de 60 ans, Amis des Musées hors
Besançon, Villes jumelées, COS Ville de
Besançon, Carte Cezam/Fracas)
Tarif réduit le samedi et tous les jours une
heure avant la fermeture du musée.
Entrée gratuite : pour les moins de 18 ans,
Entrée gratuite pour tous les dimanches et
jours fériés
Renseignements et réservations à l’Office de Tourisme.
Téléphone : 03 81 80 92 55

Nuit des Musées de Bâle

Les musées de Bâle ouvrent leurs portes la nuit !
le vendredi 16 janvier.
nuit des musées
Une nuit pour découvrir ou redécouvrir la richesse culturelle de notre voisine suisse.
Passer toute une nuit au musée, enfin une partie.
C’est l’expérience que propose chaque année la ville de Bâle, la ville où il y a un musée à tous les coins de rue ou presque !
Et pour cela, elle y met les moyens avec une quarantaine de musées et institutions participant à l’évènement, comme le Gegenwart Kunstmuseum Basel, l’Anatomisches Museum ou le Naturhistorisches Museum Basel ou encore le Musée de la musique qui inaugurera à cette occasion sa nouvelle exposition sur les guitares, sans oublier tous les autres.
Mais ce n’est pas une simple visite d’une exposition ou la découverte des collections que l’on vous propose, c’est surtout une expérience à vivre, avec des rendez-vous concoctés par chacun des participants : des visites guidées, des concerts, des lectures, des projections, des conférences, des jeux et toutes sortes d’animations.
Accès Transport, buvette etc …
Pour la nuit des musées de cette année, la Fondation Beyeler vous invite à un triple voyage de découverte :
Beyeler
les visiteurs ne pourront pas seulement partir sur les traces de l’origine du monde dans les oeuvres de Gustave Courbet ou se laisser ensorceler par les paradis aux couleurs éclatantes de Peter Doig.
Les collages vidéo fascinants de Marco Brambilla et leurs images époustouflantes transforment également la Fondation Beyeler en un spectaculaire cinéma 3D.
Des ateliers captivants et des visites guidées en plusieurs langues, un jeu dans le musée à vous couper le souffle, ainsi qu’un bar à glaces et les délices du Restaurant Berower Park complètent ce programme.
Programme de la Nuit des musées à la Fondation Beyeler :
Courbet
« L’ORIGINE DES MONDES »
16 janvier 2015, 18h00 – 02h00
Megaplex 3D Trilogy
« L’origine des mondes » de Marco Brambilla 18h00 – 02h00
L’artiste vidéo Marco Brambilla présente sa Megaplex Trilogy en 3D Civilization (2008, 3:00 min.),
marco Brambilla
Evolution (2010, 3:04 min.)
et Creation (2013, 4 min.) au musée.
Entretien avec l’artiste Marco Brambilla 20h00
Michiko Kono, Associate Curator à la Fondation Beyeler, s’entretient en anglais avec l’artiste.
Atelier 1: Les quatre éléments 18h00 – 21h00 Expériences artistiques à l’Atelier
Atelier 2: Cavernes, grottes, ténèbres nocturnes 18h00 – 23h00
Expériences artistiques au Musée Jeu dans le musée
« Couper les images en quatre » 18h00 – 24h00
Un amusant jeu d’enquête invite à explorer les fascinantes expositions
« Gustave Courbet » et « Peter Doig ».
Des animations à Fernet-Branca
Fernet Branca
Preuve en est faite encore avec la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis qui participe également à l’opération.
Elle ouvrira ses portes à partir de 18h30 avec la visite libre de l’exposition
« Prendre le temps » en présence des artistes Denis Ansel, Joseph Bey, Robert Cahen, Bernard Latuner, Guido Nussbaum et Germain Roesz, Daniel Dyminski.
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Ce dernier détruira l’une de ses œuvres pendant une performance, de 21h à 21h30.
De 18h30 à 20h, les enfants pourront participer à un workshop sur le thème du cadavre exquis.
Ils laisseront place ensuite jusqu’à 2h aux étudiants de la HEAR qui présenteront le projet Checkpoint, à la fois geste, performance, diffusion sonore, sur le corps et l’espace.
After party dans les clubs bâlois
Et la nuit n’est pas finie ! Quand les musées éteignent les lumières, ce sont les clubs qui allument les spotlights : on peut ainsi écouter de la musique dans une ambiance lounge de 22h à 2h au BKB Lounge, puis danser à partir de 2h dans les clubs de la ville : Die Kuppel, HeK, Hinterhof, Nordstern.
Attention, contrairement à l’édition française et européenne de la Nuit des Musées 2015, la Nuit des Musées bâlois n’est pas entièrement gratuite. Pour avoir accès à toutes ces animations, il faut acheter un billet, de 24 francs suisse, valable dans tous les musées participants et sur une partie du réseau de transport en commun.
Museums-Pass-Musées: Echangez votre billet de la nuit des musées contre une remise de CHF 9.- ou EUR 6,- sur présentation du Museums-Pass-Musées
(pass annuel plein tarif).
Il ne reste plus qu’à vous concocter un chouette programme.

 

Sommaire de décembre 2014

Chers lecteurs,
une année 2014 riche en expositions laisse place à un programme  2015,  alléchant,
Belle année artistique, oui l’art rend heureux,
Belles découvertes, rencontres, lectures.
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– PAUL GAUGUIN à la Fondation Beyeler
8.2.2015 – 28.6.2015

– Les Tudors (18 mars – 19 juillet 2015) Musée du Luxembourg
– Velázquez (25 mars – 13 juillet 2015) Grand Palais, galeries nationales
– Jean Paul Gaultier (1er avril – 3 août 2015) Grand Palais, galeries nationales
– Icônes américaines. Chefs-d’oeuvre du SFMOMA et de la collection Fisher (8 avril – 22 juin 2015) Grand Palais, galeries nationales
– Cap sur l’Amérique. Napoléon de Waterloo à l’île d’Aix (22 avril – 21 juillet 2015) Château de Malmaison / Musée Napoléon de l’île d’Aix Napoléon Ier ou la légende des arts (24 avril – 27 juillet 2015) Palais impérial de Compiègne
– Art Fiction, de la ville aux étoiles (22 mai – 27 septembre 2015) Vieille Charité, Marseille Echanges au Néolithique.
– La Première industrie du luxe (juin – novembre 2015) Musée national de la Préhistoire, Les Eyzies-de-Tayac
– Fragonard amoureux (16 septembre – 24 janvier 2016) Paris, musée du Luxembourg
– Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1842) (23 septembre – 11 janvier 2016) Grand Palais, galeries nationales
– Joie de Vivre (26 septembre – 17 janvier 2016) Lille, palais des Beaux-Arts
– Picasso et l’art contemporain (titre provisoire) (7 octobre – 29 février 2016) Grand Palais, galeries nationales
-Lucien Clergue (13 novembre – 15 février 2016) Grand Palais, galeries nationales

Anish Kapoor, sous les ors de Versailles

60 ans, sera ainsi le 8e artiste à intervenir dans les différents espaces du domaine, après l’Américain Jeff Koons en 2008, le Français Xavier Veilhan en 2009, le Japonais Takashi Murakami en 2010, le Français Bernar Venet en 2011, la portugaise Joana Vasconcelos en 2012, l’Italien Giuseppe Penone en 2013, et l’artiste coréen Lee Ufan cette année.


Sommaire de décembre :
01 décembre 2014 : Peter Doig à la Fondation Beyeler
02 décembre 2014 : Haïti au Grand Palais
11  décembre 2014 : Degas à la Staatliche Kunsthalle Karlsruhe – Classicisme et expérimentation
13 décembre 2014 : Une collection abondante à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny
15 décembre 2014 : Jeff Koons restrospective à Beaubourg
24 décembre 2014 : Joyeux Noël

ST’ART 19e 2014

Capture
ST-ART est devenue, au fil de ses 18 éditions, une vitrine de l’art contemporain sous toutes ses formes et un rendez-vous culturel majeur, incontournable pour les collectionneurs et les amateurs d’art à la recherche d’oeuvres marquantes , à Strasbourg.
C’est la 2e foire française en ancienneté, après Paris, ouverte sur l’Europe et sur le monde, elle est un moment privilégié de rencontres et d’acquisition d’oeuvres.
Foire d’Art Contemporain à taille humaine, adaptée aux 30 000 visiteurs qui s’y rendent, ST-ART continue à construire son caractère unique et son rôle au milieu de la scène internationale.
 St'Art
Un peu moins conceptuelle, avec quelques traits belligérants, 90 galeries participantes,ST-ART est le rendez-vous avec des galeristes provenant de : Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, Luxembourg s’ajoutent ponctuellement celles originaires des Pays Bas, de Suède, de Hongrie, de Suisse, du Danemark, de Turquie, de Roumanie, de République Tchèque ou encore de Corée du Sud et du Japon Cette année, la Foire d’Art Contemporain innove et crée un espace dédié où chaque galerie pourra exposer une oeuvre à moins de 1 000 € permettant ainsi à un public plus large d’accéder à l’art sous toutes ses formes. De plus, pour la première fois cette année, une quinzaine de galeries ont été invitées à présenter, au delà de leur stand, un focus sur un artiste (one man show), un concept ou encore un espace consacré au dessin Galeries participantes : Galleria Punto Sull’Arte, Galerie Phylactère, Galerie Lazarew, Galerie Mario Bermel, Ergastule, Galerie Virginie Barrou Planquart, Radial art contemporain, Galleria Forni, Xavier Ronse Gallery
 

Silvi Simon, série de Lunes, Galerie Yves
Silvi Simon, série de Lunes, Galerie Yves Iffrig

 
La foire présente tous les ans les ouvres d’un collectionneur, cette année, c’est tout à fait original et non classique :
Madeleine Millot-Durrenberger (vidéo)
Elle met en regard des photos d’artistes, d’oeuvres connues, originales, datées et signées, avec un cartel explicatif, se donnant le rôle de passeur, en proposant un JEU, comme un exercice d’admiration et d’observation, qui aurait le courage de toucher au sacré de certaines icônes de notre mémoire collective.
Mes choix, coups de cœur et focus, arbitraires et subjectifs :
Galerie Chantal Bamberger – Strasbourg,
 Gérard Titus-Carmel
Gérard Titus-Carmel

Peintre, dessinateur et graveur, Gérard Titus-Carmel s’est formé à la gravure et à l’orfèvrerie à l’École Boulle à Paris de 1958 à 1962 et réalise depuis une oeuvre très liée à l’écriture, la poésie et la littérature. Travaillant par série autour d’un objet ou d’un thème, ce qui l’amène à concevoir des installations où c’est un objet qui se dégrade.
Gérard Titus-Carmel vient d’être couronné, le 19 novembre 2014, du Grand Prix artistique (Peinture) de la Fondation Simone et Cino del Duca en 2014, par l’Académie des Beaux Arts de Paris.

« Ces derniers temps, une flore inconnue s’est sournoisement développée dans l’espace de l’atelier. Des conditions particulièrement favorables ont sans doute aidé sa forte croissance, presque monstrueuse : palmes souples et alanguies, feuilles acérées achevant un fouillis de tiges tordues qu’on devine élastiques et difficilement cassantes, bouquets épineux et buissons fous sont montés à l’assaut des murs, les couvrant déjà à demi. Il s’agit maintenant d’élaguer, d’étêter, de couper et d’égaliser : je ferai, me dis-je, une haie droite et bien taillée de cette forêt sans âge et si peu respirable que l’envie de border de bandes de couleur, en haut et en bas, ces grands fusains noirs, afin d’en contenir l’expansion, m’est naturellement venue à l’esprit. Comme s’il s’agissait d’intimer à cette touffeur l’ordre de s’en tenir là, à une hauteur qui n’est pas à dépasser et, du même coup, d’en estimer la formidable vitalité à la seule échelle de mon corps. Autrement dit, j’ai pris mesure de mon corps à toiser cet exubérant jardin. « 

Feuillées Le Temps qu’il fait 2004
On se souvient de son travail sur le retable d’Issenheim

Gérard Titus-Carmel
Françoise Pétrovitch
L’ESGAA propose sur son stand une exposition consacrée à l’artiste Françoise Pétrovitch. L’installation de 5 à 7 cages en verre, où des coeurs, des petites créatures, des parties du corps, sont emprisonnés ou prêts à s’évader.  Les oeuvres sont  réalisées avec la collaboration du Centre International d’Art Verrier de Meisenthal.

Françoise Pétrovitch
Françoise Pétrovitch

et la jeune chinoise Huiyu YAN créant des roses, des sculptures en verre, travaillant sur la transparence, les reflets, des splendeurs
Huiyu YAN
Huiyu YAN

Galerie Bertrand Gillig – Strasbourg,
Laure ANDRE
Elle se définit elle-même comme plasticienne, car elle exerce son art sur tous types de médias, dont les plus incongrus, comme des pétales de monnaies du pape, des hosties, des boites d’entomologie, des napperons, des robes, etc … elle a même réalisé des oeuvres en moulage de chocolat. Son propos s’architecture autour de la mémoire : souvenirs des défunts, des objets qui leur ont appartenu, de la trace qu’ils ont laissée de leur passage sur terre, et notamment l’entretien de celle-ci à travers les actes de dévotion. De ceci découle aussi un travail sur la mort et sur la peur de la blessure et de l’accident. Sans oublier son évocation, sur Oradour sur Glanes à partir d’archives, trouvées dans un grenier de la famille.
Merveilleux travail tout de finesse et de délicatesse.
Laure André
Laure André

Galerie Arnoux – Paris,
A l’écart des modes passagères la Galerie Arnoux s’est donné pour vocation, depuis bientôt 30 ans, de faire découvrir ou redécouvrir les avant-gardes abstraites des années 50. Parallèlement au « deuxième marché », elle se consacre essentiellement à des expositions ou rétrospectives de peintres ou sculpteurs, le plus souvent en exclusivité, dont elle soutient le travail à long terme.! L’abstraction des années 50 est sans aucun doute l’un des principaux mouvements d’avant-garde du siècle dernier. Il commence enfin à prendre la place qu’il mérite auprès des collectionneurs avertis heureux de trouver, notamment à la galerie, des oeuvres historiques à des conditions financières encore abordables.
Arnoux Galerie
Galerie Pascal Gabert (vidéo)
Galerie Christophe Fleuroy
avec ses fidèles Waydelich, Montanaro etc ..

Christophe Fleuroy
Une galerie coréenne
« Les œuvres ne sont pas à vendre ».
La peintre coréenne Hwang Eun Sung en habit d’apparat explique :
« Les œuvres appartiennent à une fondation, qui nous a fait venir ici. Je souhaite juste me faire connaître et partager mes émotions. Je suis chrétienne, très pratiquante, et peindre est comme prier pour moi. Vous voyez cette ligne verticale dans la peinture ? Cela traduit le moment où la foi me touche. »
Oeuvres assez hermétiques, mais je vais me plonger dans le catalogue remis par son fils, et commenté par le critique d’art Patrick Gilles Persin présent dans la galerie
Hwang Eun Sung
Hwang Eun Sung


L’Estampe – Strasbourg,
présente ses dernières éditions de Erro, Adami, Klasen, Villeglé, et Hervé Di Rosa, mais continue de présenter et de soutenir activement des artistes d’autres mouvements comme Tony Soulié ainsi que des artistes régionaux tels que Christophe Hohler, Roger Dale et Raymond Waydelich.
ERRÓ
Influencé par la culture populaire autant que par la BD, nous retrouvons dans les oeuvres qu’il nous propose une palette d’images inscrites dans l’histoire de l’art sous forme de référence à Fernand Léger, Lichtenstein, Picasso… La technique de l’aquagravure contribue à donner une nouvelle forme à ses compositions hautes en couleurs et en références.
Erro et Di Rosa
 
Un émule de Tinguely, Jacques Leblanc
récupérant la ferraille pour créer des oeuvres hétéroclites, essentiellement des navires et des grues.
Jacques Leblancphotos de l’auteur
vidéos Ouvre tes yeux
Ouvretesyeux

Prendre le temps à la Fondation Fernet Branca

ANSEL / BEY/ CAHEN / DYMINSKI / LATUNER / NUSSBAUM / ROESZ

vous convient » à prendre le temps » à la Fondation Fernet Branca

à vos agendas
Du 20 septembre 2014 au 8 mars 2015


La Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis est heureuse d’accueillir l’œuvre de
7 artistes indépendants (photo, manque Germain Roesz). Associés à une historienne d’art, Fleur Chevalier, les artistes se proposent d’exposer leur évolution en confrontant leur travail et en croisant leurs trajectoires sur la scène contemporaine, de 1970 à aujourd’hui.
4 décennies. 7 visions du monde. 7 parcours singuliers.

              Visite guidée, germain Roesz, Robert Cahen, Denis Ansel

Par tranches de dix ans, « Prendre le temps » veut observer l’ouverture de ces 7 expériences sans en boucler le sens, comme on pourrait l’attendre d’une rétrospective, ainsi que restituer, intact, le foisonnement complexe et les incertitudes de tout itinéraire artistique. Nul apogée dans la carrière d’un artiste sinon une négociation permanente avec le principe de réalité, traversée par l’histoire de l’art et l’influence des courants qui ont marqué la période contemporaine – Figuration narrative, Nouveaux Fauves, Anti-art, art conceptuel, Support-Surface, Colorfield painting, musique concrète et minimaliste… – sans oublier, bien sûr, leurs figures tutélaires.
7 artistes, une histoire.
Germain Roesz, Daniel Dyminski, Robert Cahen, Guido Nussbaum, Bernard Latuner, Denis Ansel, Joseph Bey

Analytique, Germain Roesz désosse la grammaire de la peinture et joue du pinceau comme on frappe des percussions, le rythme dégageant de puissants refuges colorés dans l’espace dense de ses jungles optiques.
Aveuglée par ses soleils polychromes, la rétine trouvera le repos dans les paysages lunaires de Joseph Bey. Ses Plaques accidentées, poncées, érodées comme le sol qu’il aime fouler, inlassable, lorsqu’il marche par monts et par vaux, résonnent avec les horizons détricotés à l’oscilloscope par Robert Cahen dans son installation vidéo Paysages-Passage. Sa formation de compositeur en musique concrète lui a appris à traiter l’image comme des sons : « il aiguise notre regard, et […] nous conduit à mieux voir et à mieux entendre le monde » (Stéphane Audeguy).
C’est l’autodestruction qui, à l’échelle humaine, socio-économique et personnelle, occupe Daniel Dyminski, dont la peinture satirique entretient un dialogue permanent avec ses performances, visant à démystifier le sacro-saint statut de l’artiste.
« Je suis trop vieux pour être punk ! », déclare Guido Nussbaum (vidéo), qui se taille volontiers le costume burlesque d’un prestidigitateur-loser. Et pourtant, son travail polymorphe, entre photo, vidéo, peinture et sculpture ne cesse de discourir sur la fonction et l’image publique de l’artiste dans la société. Il manquait un Chaplin à l’art contemporain.
Loin de la dérision, frontal, Bernard Latuner a trouvé sans détour sa place de lutteur dans la société en optant pour le militantisme. Sa peinture indignée recycle des photos documentaires au cinéma en passant par les news pour mieux haranguer les foules passives de spectateurs. Car c’est bien un mode alternatif de « consommation » des images que proposent ces 7 artistes, à l’instar de Denis Ansel, moine copiste du visible, iconodoule critique dont les toiles interrogent la béance entre la représentation et son sens, un vide qu’il tente de palier dans son travail récent en restaurant l’aura des clichés banals qu’il prend pour modèles.
Pour en arriver là, chacun a pris le temps de se perdre, de se chercher, de se redécouvrir, le plus souvent à l’écart du marché de l’art. C’est cet écart avec le monde et le torrent des mass media qui les rapproche.
texte : Fleur Chevalier


Commissaire associée aux artistes de l’exposition : Fleur Chevalier
Directeur de la Fondation Fernet-Branca : Pierre-Jean Sugier. pjsugier@fondationfernet-branca.org

                Vidéos de Robert Cahen et toiles de Joseph Bey

Conférence
« Une Fondation pour demain »
Vendredi 7 novembre 2014 à 19h30.
Pour débattre, sont invités :
– Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght
– Marie‐France Bertrand, directrice du Musée Wurth, représentante de la Fondation Wurth située en Allemagne.
– Isabelle Gaudefroy, directrice de la programmation Fondation Cartier
– Pierre‐Jean Sugier, directeur Fondation Fernet‐Branca, médiateur du débat.

Le débat se prolonge autour d’un buffet.
Entrée 7 euros, gratuit pour les membres du Club des Amis de la Fondation Fernet‐Branca

 Ouverture :
Tous les jours,
de 14h00 à 19h00 sauf lundi et mardi
Tarif
8 € 6 €
– Groupes 10 personnes minimum
– Etudiants de moins de 26 ans
– Carte Cezam 0 €
– Enfants de moins de 12 ans,
– MuseeumsPass
 

Il s’en est fallu de peu, Kunsthalle de Mulhouse

Exposition collective
Avec la participation de Martine Feipel & Jean Bechameil, Omar Ba, Hassan Darsi, Vincent Ganivet, Bouchra Khalili, Radenko Milak
Une proposition de Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle
jusqu’au 16 novembre 2014
Kunsthalle, il s'en est fallu de peu
De l’énoncé d’un projet à son éventuel avènement, la route est longue et les détournements, les accidents souvent de mise. Il s’en est fallu de peu conte des histoires ratées ou détournées. Ce n’est pas une exposition qui se projette mais qui suggère, selon la formule de Georges Didi-Huberman, de prendre l’histoire à rebrousse-poil pour révéler la « peau sous-jacente, la chair cachée des choses ».
À la manière d’un archéologue, il importe de remonter le temps et de trouver l’origine des événements. Il faut se retourner, comprendre ce qui a prévalu à ce que nous sommes en mesure d’observer et de juger. Une grande idée, un ordre naturel, la volonté de trouver mieux ou de maitriser une situation. De l’anecdote à l’Histoire, les fausses routes sont nombreuses mais ne peuvent être comprises sans que l’on se penche sur la mémoire des choses.
L’échec et la vanité se lisent entre les images des oeuvres présentées. Mais si l’histoire entière est faite à la fois de prophéties et de tragédies, il est cependant permis de croire que le temps suit normalement son cours et qu’inévitablement le recommencement est la plus belle issue possible. Il s’en est fallu de peu rassemble des sculptures, des peintures et des vidéos de sept artistes qui travaillent sur le fil de l’Histoire.
Sandrine Wymann

Martine Feipel & Jean Bechameil
Le travail de Martine Feipel & Jean Bechameil traite des questions d’espace. Leur travail tente, de manière destructive, de montrer la complexité d’idées cachées dans la façon traditionnelle de construire l’espace et en même temps essaie d’ouvrir une perception pour une réflexion alternative. Dans leurs oeuvres, l’art et la société vont de pair.
Martine Feipel et Jean Bechameil proposent trois bas-reliefs représentant un immeuble, logement typique des grands ensembles des années 60. La construction est représentée vue du Sud, du Nord puis distordue, prête à s’effondrer. Ces sculptures, entre réalisme et fiction, renvoient aux grands ensembles qui ont émergé dans les années 60, telles des solutions évidentes aux besoins de logements en périphérie des villes. De la solution aux problèmes, ils ont incarné une évolution sociale et urbaine des villes occidentales.
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Les oeuvres d’Omar Ba racontent une histoire qui cherche à éliminer les frontières entre l’Afrique et l’Europe, le passé et le présent, le bon ou le mauvais. Peintes le plus souvent sur du carton ondulé, matériau brut que l’artiste affectionne particulièrement, les compositions se déclinent en détails précisément peints : des médailles, des paysages, des feuilles, d’autres végétaux qui constituent le répertoire foisonnant de l’artiste, offrant alors différents niveaux de lecture. Dans Il s’en est fallu de peu, Omar Ba expose deux peintures et une installation. Entre allégories et représentations d’une histoire contemporaine, ses oeuvres laissent transparaître ses origines et son regard critique sur les relations entre l’Afrique et le monde occidental. Chacune de ses oeuvres rassemble une quantité de personnages, objets, symboles, édifices, lieux, végétaux qu’il réunit dans une même composition pour raconter une histoire à la fois fictionnelle et universelle marquée par les détails, le tout dans un florilège de couleurs.
 

Vincent Ganivet C.3.1.3, 2012 Parpaings, in studio © Vincent Ganivet Courtesy de la galerie Yvon Lambert, Paris
Vincent Ganivet
C.3.1.3, 2012
Parpaings, in studio
© Vincent Ganivet
Courtesy de la galerie Yvon Lambert, Paris


Vincent Ganivet développe une démarche artistique de l’absurde et de l’éphémère, de l’accident et de l’équilibre, et crée des oeuvres à partir de matériaux bruts, d’objets et de phénomènes quotidiens détournés de leur fonction initiale. Il reprend des formes élémentaires et des principes architecturaux pour les mener à une sorte de construction incertaine, mais qui impressionne par le savoir-faire avec lequel elle gère le contre-emploi. L’artiste construit dans Il s’en est fallu de peu, une sculpture en brique qui incarne le point d’équilibre à partir duquel on peut toujours observer l’édifice mais aussi s’imaginer le pire et son effondrement. D’un moment à l’autre tout peut basculer. La rupture n’est jamais loin du défi mais son éventualité est ici source de motivation et de grandeur.

Radenko MilakRadenko Milak s’intéresse à la place de l’image dans la mémoire individuelle et collective. Ses aquarelles à l’encre de chine et ses peintures à l’huile transforment films, reportages ou images de presse en petites icônes. Elles sont la trace de faits politiques et historiques, chacune se réfère à un cliché que l’artiste a soigneusement choisi, souvent sur internet. En s’appropriant les images des autres puis en les reproduisant, il rend hommage à l’Histoire telle qu’elle nous est transmise mais ne nie pas pour autant la potentialité narrative autonome de chaque récit individuel. Pour Il s’en est fallu de peu, Radenko Milak a peint une série d’événements, de personnages ou d’idées qui ont traversé le 20e siècle. Tous ont marqué leur époque, ses désirs de progrès, de tolérance ou d’égalité mais tous aussi ont connu une triste chute ou une fin décalée. Dans un désir d’accumulation et de surenchère, l’artiste retrace un siècle trépident et incroyablement engagé.

Venez découvrir tous les artistes, lors des différents RDV proposés par  la Kunsthalle

@ vos agendas :
Visites guidées : tous les dimanches à 15h00
Conférence
Jeudi 16 octobre
— 18:30 à La Kunsthalle
Les grands ensembles en France : du rêve au cauchemar de Maurice Blanc suivie d’une rencontre avec les artistes Martine Feipel et Jean Bechameil Pour Le Corbusier, les grands ensembles devaient être des «cités radieuses» et le creuset dans lequel s’invente la civilisation urbaine de demain. Ils sont devenus des espaces de relégation et la conférence analyse pourquoi et comment. Maurice Blanc est professeur émérite de sociologie à l’Université de Strasbourg. Il a dirigé l’école doctorale des Humanités, le Centre de Recherche en Sciences Sociales (CRESS) et a mis en place le Master interdisciplinaire: «Aménagement et urbanisme». Il est aujourd’hui rédacteur en chef de la revue interdisciplinaire «Espaces et Sociétés» et membre du réseau euroméditerranéen: «Développement durable et lien social»(2DL iS). Martine Feipel et Jean Bechameil, duo d’artistes luxembourgeois. Leurs dernières oeuvres portent sur l’architecture moderniste et utopiste des années 50-70, et plus spécialement sur les habitations sociales de cette époque- les Grands Ensembles- dont la démolition ou la rénovation sont aujourd’hui l’enjeu de débats et de polémiques. En partenariat avec les Journées de l’architecture. Entrée libre
KUNSTDÉJEUNER
Vendredi 17 octobre — 12:15
Visite à thème « Questions obliques » suivie d’un déjeuner* Sous la forme d’un jeu, les cartes de Questions obliques interrogent, de manière parfois surprenante et décalée, le visiteur sur sa perception de l’exposition. En partenariat avec l’Université Populaire. Gratuit, sur inscription au 03 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
*repas tiré du sac
MÉDITATION
Jeudi 30 octobre à partir de 17:30 jusqu’à 21:00
Une séance de méditation ouverte à tous, d’après une oeuvre des gens d’Uterpan
Ouvert à tous, entrée libre
KUNSTAPÉRO
13 novembre — 18:00
Des oeuvres et des vins à découvrir : visite guidée suivie d’une dégustation de vins, en
partenariat avec l’association Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle
des Vins de France.
Participation de 5€ / personne, inscription au 03 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
ÉCRIRE L’ART
Dimanche 16 novembre — 15:00
Lecture performance de Cécile Mainardi, poète
Sous la forme d’une mini-résidence de quatre jours, Cécile Mainardi, poète, s’immerge dans l’univers de Il s’en est fallu de peu et compose autour des oeuvres exposées. Dialogues, créations, collaborations, poésies visuelles et sonores, textes et expressions permettent de visiter, voir, concevoir et revoir les oeuvres au travers du langage spécifique de l’écrivain.
Cécile Mainardi est une poète française. Elle vit entre Nice et Paris. Elle a été pensionnaire de la Villa Médicis en 1998 et en résidence à la Villa Arson en 2005. Son travail a fait l’objet de performances, interventions, lectures publiques et de créations radiophoniques, dont un Atelier de Création Radiophonique de France Culture : l’Eau super-liquide. Parmi ses dernières oeuvres : La Blondeur (les Petits Matins, 2006), Je suis une grande Actriste (l’Attente, 2007), L’Immaculé Conceptuel (Les Petits Matins, 2010), Rose Activité Mortelle (Flammarion, 2012).
 
 

Céleste Boursier-Mougenot, persistances

Exposition à l’ Aubette 1928 Strasbourg
jusqu’au 22|11|2014
L’Aubette 1928 accueille l’artiste Céleste Boursier-Mougenot dans le cadre de la programmation d’expositions temporaires consacrée aux formes les plus actuelles et pluridisciplinaires de l’art.
Céleste Boursier-Mougenot
Musicien de formation, Céleste Boursier-Mougenot réalise depuis une vingtaine d’années des installations qui prennent en compte leur lieu de présentation, leur environnement et donnent une place au visiteur qui en fait partie intégrante le temps de sa visite. L’artiste s’attache à rendre perceptible le potentiel musical de situation ou d’objets les plus divers en élaborant des dispositifs dont les formes varient mais qui toujours font de l’écoute le motif central de l’œuvre. Les formes sonores ainsi créées, que Céleste Boursier-Mougenot qualifie de vivantes, livrent une nouvelle perception de l’espace avec lequel elles entrent en résonance.
Céleste Boursier-Mougenot présente deux installations à l’Aubette 1928, parmi lesquelles une est produite pour l’exposition. Dans la salle des fêtes, Céleste Boursier-Mougenot développe une nouvelle version de l’installation videodrones (2000-2011) recomposant sur fond des décors de Theo Van Doesburg le paysage urbain environnant de la place Kléber filmé en direct et dont la bande son résulte « du bruit des images » ou plus exactement de la modulation du signal vidéo amplifié et converti en audio.
La subtilité du travail ingénieux de l’artiste demande quelques explications, pour la bonne compréhension et son appréciation.

 
videodrones, 2000-2014 (extrait de la vidéo)
Installation audio et vidéo, technique mixte,
Six caméras vidéo, six projecteurs
Vidéo, système multi canal de traitement et de diffusion audio, différents sofas.
Videodrones, présentée dans la salle des fêtes, donne à voir les mouvements de la vie publique captés par six caméras orientées sur la place Kléber. Ce flux d’images produit, via un amplificateur, une gamme sonore, dont la forme s’apparente à un bourdonnement continu, résonant dans l’espace. L’intensité sonore est modulée en fonction de l’exposition des caméras à la lumière, au mouvement, à la vitesse et à la taille des personnes et objets qui traversent leurs champs. Chaque flux d’images en provenance d’une caméra devient une source sonore qui s’ajoute à la composition. Les images captées sur la place sont ainsi diffusées par six caméras en temps réel sur les murs latéraux et le plafond de la salle des fêtes et se surimpriment aux décors géométriques réalisés en 1928 par Theo Van Doesburg, créant ainsi une étonnante mise en abyme du décor de Van Doesburg.
Au centre de l’espace, un meuble crée par le designer Stéphanie Marin, permet l’immersion dans cette oeuvre dont l’imaginaire peut se saisir et exploiter le potentiel fictionnel, autant qu’être troublé par le surdimensionnement des images projetées, créant une réalité seconde, hypnotique.
videodrones est issue d’une série d’installations audio et vidéo développées depuis 2000 par Céleste Boursier-Mougenot.
Conçue pour le Foyer-bar de l’Aubette, une nouvelle installation intitulée bruitformé est à découvrir au moment de l’ouverture de l’exposition. Un microphone capte la fluctuation de fréquences acoustiques audibles ou non qui adviennent et sont analysées pour insuffler un ensemble de sculptures fragiles, éphémères, utopiques qui forment un paysage atone.
Céleste Boursier-Mougenot, persistance IFoyer-bar
persistance I, 2014
Sculpture, technique mixte
Pompe à air, réservoir, solution tensioactive, modulateur électronique avec entrées audio,
microphones, socle en bois, tuba harmonium
Céleste Boursier-Mougenot a conçu pour le Foyer-bar de l’Aubette persistance I, oeuvre
composite formée d’un euphonium (sorte de tuba) présenté seul au milieu de la pièce conçue en 1928 par Sophie Taeuber-Arp. La substance mousseuse qui s’en échappe doucement résulte de approches, pièce sonore présentée dans le Ciné-dancing, en fonction des variations mélodiques de ce chant. A mesure que le son produit la mousse, celle-ci entoure l’instrument puis s’écoule lentement sur le socle rugueux sur lequel l’instrument est déposé. Un jeu de matière se créer alors ; la matière sonore donnant forme à la mousse aérienne et soyeuse, qui est entravée, à mesure de sa dissolution, par le matériau irrégulier et ingrat habillant le socle.
L’articulation de différentes matières, qu’il s’agisse du cuivre du tuba, des fines bulles de la
mousse ou du crépi industriel, fait apparaitre persistance I comme une concrétion
contemporaine, figurant, au moyen du caractère symbolique de l’instrument, le caractère révolu de cet espace, autrefois lieu festif et sonore.

Céleste Boursier-Mougenot , persistance I, 2014
Céleste Boursier-Mougenot , persistance I, 2014

Ciné-dancing
approches, pièce musicale pour voix, Joana Preiss, 23 mns, 1993
immersions, pièce musicale pour violon et altos, 66 mns, 1993
approches et immersions sont deux pièces musicales composées par Céleste Boursier-
Mougenot en 1993 pour la pièce De mes propres mains de Pascal Rambert présentée pour la première fois au festival Théâtre en mai à Dijon.
Dans le ciné-dancing de l’Aubette, approches, composition pour quatre voix à capella, est mise en espace et diffusée via huit haut-parleurs. Les quatre pistes, qui donnent à entendre les variations harmoniques de la monodie, se multiplient et se superposent. Ces variations vocales illustrent l’épisode du chant des sirènes, mythe fondateur de l’Odyssée, lors duquel Ulysse et son équipée parviennent à résister au pouvoir de séduction du champ des sirènes. Cet épisode s’entend comme une métaphore de l’aliénation et de la domestication de la nature légitimée par le progrès et la modernité, concepts développés par Max Horkheimer et Theodor Adorno dans La dialectique de la raison.
approches est accompagnée d’immersions, pièce pour quatuor de violons et d’altos, écrite et jouée par l’artiste.
Il vaut mieux ne pas être trop nombreux, pour déguster pleinement cette  délicieuse musique.
Né en 1961 à Nice, Céleste Boursier-Mougenot vit et travaille à Sète et expose depuis une dizaine d’années dans les lieux importants de l’art contemporain comme la Barbican Art Gallery à Londres ou la maison rouge – Fondation Antoine de Galbert à Paris. Lauréat de l’International Studio Programm du PS 1 en 1998-99,  Céleste Boursier-Mougenot a également été lauréat du David pour l’art contemporain en 2009 puis nommé pour le Prix Duchamp en 2010. En 2014, une importante exposition intitulée perturbations lui a été consacrée aux Abattoirs à Toulouse.
Céleste Boursier-Mougenot représentera la France à la Biennale de Venise en 2015.
Céleste Boursier-Mougenot et Camille Giertler
Commissariat : Camille Giertler, responsable de l’Aubette 1928
 photos de l’auteur
 

Art Basel Unlimited

Art Basel 2014
Le plus grand musée du monde a ouvert ses portes depuis lundi, pour les chanceux détenteurs de cartes VIP. Bâle reste sans aucun doute l’épicentre mondial du marché de l’art et de l’art contemporain, malgré l’étendue de la foire après Miami, à Hong Kong.
Dans la section « Art Unlimited » on voit des installations immenses, essentiellement pour le cru 2014.  78 oeuvres d’art de grand format dont le commissariat est assuré par  Giani Jetzer  voir ici la vidéo du vernissage
Dès l’entrée gauche : Kara Walker
Richard Long et Zhang Huan à l’entrée droite
 Richard Long et Zhang Huan
Kara Walker, avec une fresque de citoyens de guerre civile, Trevor Paglen, avec son prototype de satellite,Trevor Paglen Julio Le Parc et son mobile rouge, John Bock
Julio Le Parc
Ysumasa Morimura et sa centaine d’autoportraits, Hamish Fulton et la Skyline du Népal, Alice Channer et sa grande marée, Sam Falls et son voile jaune abstrait.
, Hamish Fulton, Skyline du Népal Michelangelo Pistoletto avec la giuria. Tacita Dean, Quatemary, nous montre la photogravure d’un volcan en effervescence, avec des magmas de lave. La très longue sculpture-chemin de Carle André lui offre une belle mise en valeur.
Racita Dean Sur ce chemin on croise l’artificiel Rock de Zhan Wang, un portail aux couleurs crues de Ron Gorchov. Cathy Wilkes nous emmène dans un univers de pauvreté, de dénuement.
Cathy Wilkes
Recueillement dans la chapelle rouge de Rodney MacMimllian, Fantome de Thomas Houseago. L’installation de l’artiste conceptuelle allemande Hanne Darboven ( 1941-2009) s’étale sur un espace de 25X25m. « Children of this world, rassemble tout pour l’enfance.
Hanne Darboven
Celle du belgo-camerounais Pascale Marthine Tayoux sur 15x15m. est un « capharnaüm » sorte de marché égalitaire. Dans un autre espace l’américain Sterling Ruby montre une accumulation de ses sculptures figuratives bariolées en tissu, créées entre 2011 et 2013 ; avions, bouches, sarcophages, baptisées « Soft work ».
Sterling Ruby
Très spectaculaire : la « Matrice di Linfa » arbre coupé en deux de 48 mètres de long de Giuseppe Penone, qui a été montrée dans la cour vitrée de l’école des Beaux Arts de Paris en 2009, perd de son aura, par le gigantisme, heureusement que l’on retrouve des oeuvres de l’artiste dans plusieurs galeries, même si elles sont déjà connues.
Penone
Une des oeuvres les plus étonnantes d’ Art Unlimited est celle du chinois Xu Zhen qui représente des copies de sculptures antiques occidentales, surmontées de sculptures asiatiques. De l’interpénétration des cultures. Dubitative ….
 Xu Zhen
un peu de zen et de poésie grâce à Lee Ufan et
Lee Ufanet Anne Veronica Janssens
Anne Veronica Janssenes
Ou encore en chaussant des patins pour glisser sur le sol blanc, on peut se laisser éblouir, par l’ambiance de Doug Wheeler
Doug Wheeler
Quelques vidéos à signaler : Cartsen Nicolai qui explore diverses théories de perception,
reflétées dans deux miroirs latéraux.
Carsten Nicolai
ou encore le film de Mikhael Subotzky, sur le tournage d’un film, avec des figurants tantôt
indiens, tantôt soldats de l’armée coloniale, avec le making off du tournage.
Les New Women de Yang Fudong ou encore me and me de Ming Wong
ou encore Haroun Faroki
Yang Fudong
 

Robert Cahen, Entrevoir au MAMCS

Robert Cahen
Jusqu’au 11 mai
la  commissaire, qui a choisi la thématique est  Héloïse Conesa, la scénographie a été conçue par Thierry Maury,
Le poète dit « Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité »
extrait du journal d’un inconnu de Jean Cocteau

Pas de chemise bleue ? interroge une admiratrice de l’artiste, en effet c’est de violet qu’il s’habille (la chemise) ce jour de vernissage
Le violet est une couleur royale qui représente la subtilité, le mystère, le romantisme, l’idéalisme, la protection, la mélancolie, la fraicheur, la pureté, la paix et le luxe. (dictionnaire)
Le violet est, dans la synthèse soustrative [……… ] une couleur secondaire issue du mélange entre le bleu et l’orange et, dans la synthèse additive (lumière), etc …
C’est toute la caractéristique de l’oeuvre de Robert Cahen.
Dans l’exposition Entrevoir du Musée d’Art Moderne et contemporain de Strasbourg ce sont les deux dernières décennies qui sont montrées, 16 vidéos et installations, dans l’espace conséquent du musée.  Elle nous donne l’occasion d’
« Entrevoir » :
Subtilité, mystère, romantisme, idéalisme, mélancolie, fraîcheur, pureté, paix, sérénité, lumière, spiritualité.
Certaines oeuvres déjà connues, mais aussi des nouveautés comme « Entrevoir » qui donne son titre à l’exposition. Une mystérieuse traversée de la forêt vosgienne, nous mène à travers champs,  avec une tonalité bergmanienne, à la recherche des Fraises Sauvages.
L’Entre, les passants du monde. Françoise Endormie.
Robert Cahen Visions Fugitives
Dès l’entrée du musée, les Visions Fugitives laissent entrevoir cette partie d’Asie que l’artiste aime tant.
Jeune compositeur, ancien élève de Pierre Schaeffer,  à l’orée des années 70, diplômé du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris Service de la recherche de la RTF, qui l’intègre dans son équipe en tant que chercheur, responsable de recherches à l’INA, pour ensuite produire ses propres créations.  Robert Cahen rencontre à New York un certain Nam June Paik (1977),  année au cours de laquelle  il pose les bases de son travail de l’image. Lauréat, hors les murs, de la Villa Médicis à Rome, (1992) il parcourt le monde. Professeur associé au Fresnoy, dans les années 2012, il réalise un film sur Pierre Boulez, le maître du temps dirigeant  « Mémoriale » que l’on peut voir de face comme de dos.
Le fil conducteur  des oeuvres de Robert Cahen interroge le temps, le passage, la mémoire, l’apparition et la disparition. Autant de façons de réfléchir sur l’humain et sa “finitude”, dans une gravité mélancolique qu’illustrent des pièces comme Suaire ou Françoise endormie, Traverses.  La foule ou la rue sont des sujets récurrents dans son travail, un poète de l’intériorité, de l’introspection méditative dont témoignent fortement ses Portraits.
Robert Cahen
Robert Cahen est à l’image de certains oiseaux migrateurs qui voguent d’un continent, l’autre, à la rencontre de la beauté et de la poésie du monde, qui sont au cœur de son travail . Mais qu’est-ce qui fait courir Robert Cahen ? Il n’est jamais à court d’idées, un projet à Macao juxtapose un autre aux Philippines, la Patagonie, l’Argentine, proustien et baudelairien, dans sa recherche du temps, qu’il ne perd jamais, en tentant de l’arrêter, par des effets qui lui sont si personnels, reconnaissables, flous, poétiques.
« C’est en regardant longtemps de l’eau tomber, et en écoutant le bruit de sa chute, que le temps semble s’arrêter ».Robert Cahen
Robert Cahen Entre
Du pôle nord, à l’équateur, en passant par l’Asie, les Etats Unis,  l’Europe, l’Alsace,  aux antipodes du monde, tout l’intéresse. Les traces de ses envolées sont visibles. Son œuvre vidéo est là pour nous montrer ses voyages et la réalité qu’il en extrait.  Dans ses nombreux voyages, il regarde défiler, le paysage, les gens. C’est ainsi que l’on croit percevoir, des souvenirs d’enfance, de vie d’adultes de tous âges, de toutes nationalités, avec une préférence pour l’Asie, des références cinématographiques à Hitchcock teintées d’érotisme, de fétichisme. Ce sont des rencontres, des apparitions, des disparitions,  qui évoquent le passage éphémère des choses et du temps. Ce temps suspendu, étiré, proustien dixit Stephan Audeguy, saturnien, onirique, où les personnages effectuent des passages, pour devenir flou avant de disparaître.
Robert Cahen
Les images sont musicales, les sons qui les accompagnent sont une évidence, le compositeur de musique concrète a rejoint l’œil du cinéaste, non pas comme dans un documentaire, mais dans un conte de souvenirs, une invitation à voir et regarder les choses, la beauté du monde, par le prisme du poète.
Dans un temps ralenti, arrêté,  pour mieux voir et en même temps nous faire toucher du regard, sinon de la conscience de l’éphémère de la vie. De l’eau qui coule, des corps qui flottent, comme le temps, la vie qui s’écoulent de façon immuable. Par cela même c’est une évocation constante de la mort, voire d’êtres chers disparus.
Contempler, pour en extraire les grâces, il a inventé un rapport à la beauté du monde. Affinité touchante avec les estampes, un désir de rendre au monde sa réalité, un rapport au temps et à l’éternité, tout en nous emmenant dans son voyage dans l’imaginaire.
C’est un personnage touchant, aux rêves communicatifs, ses amis du monde entier peuvent témoigner de sa curiosité, de sa cordialité, de son amabilité, et de son ouverture au monde.
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Bill Viola sculpteur du temps

Bill Viola, Ascension 2000
du  05 Mars 2014 au  21 Juillet 2014 au Grand Palais Paris
« Je suis né en même temps que la vidéo »,
dit souvent Bill Viola (site officiel), qui vit le jour en 1951.
Bill Viola est spiritualité, humanité, un artiste charismatique.
C’est à un voyage initiatique, une expérience sensorielle et intime que nous convie Bill Viola. (vidéo)

Biographie de Bill Viola
 lien

Bill Viola et Kira Perov

Vous pouvez visionner ci-dessous :
La vidéo de la conférence de presse
La vidéo du vernissage
Avec vingt œuvres magistrales, soit plus de trente écrans et des heures d’images, Bill Viola au Grand Palais constitue l’une des plus larges rétrospectives consacrées à l’artiste. Plongée dans l’obscurité presque totale, la scénographie y est millimétrée au service d’une puissance visuelle rarement atteinte.
Tout est parti de l’enfance pour Bill Viola. Un jour il est tombé dans un lac, à l’âge de 6 ans, il a coulé au fond. C’est son oncle, qui en plongeant, l’a sauvé en le ramenant à la surface. Bill le repoussait, sans se rendre compte. Il a vu le monde le plus beau, qu’il n’avait jamais pu contempler, avec des plantes qui ondulaient, une lumière bleue, la lumière sous-marine qui est absolument extraordinaire, lorsqu’on est sous l’eau il n’y a pas de gravité, on flotte, il aurait voulu rester dans cet élément, s’il n’avait pas été repêché. Il n’a pas eu vraiment peur, s’est senti très bien dans l’élément aquatique, à partir de ce moment il n’a plus jamais eu peur de la mort.
Une des premières œuvres qu’il a faite a été Reflecting Pool, le bassin miroir.
C’était l’expression d’une quasi noyade,
Bill Viola Reflecting Pool
The Dreamers (2013), est la plus récente œuvre,
« je suis toujours en relation avec l’eau, avec les fluides, comme l’électricité,
une force active qui vibre en nous et qui vit et qui relie les gens, qui est essentiel »
Bill Viola
C’est une installation composée de sept grands écrans plasma, qui présentent dans une même salle, sept personnes immergées dans le fond d’un cours d’eau. Elles ont les yeux fermés et paraissent sereines. L’eau ondule sur leurs corps et anime subtilement leurs mouvements. Le son de l’eau qui coule envahit l’espace, tandis que la pièce se remplit progressivement de rêves.
Bill Viola, The Dreamers, 2013, extrait
Les quatre décennies de l’œuvre de Viola sont représentées dans l’exposition du Grand Palais , de The Reflecting Pool(1977-79) à The Dreamers (2013): films vidéos (Chott El Djerid (A Portrait in Light and Heat), 1979), installations monumentales (The Sleep of Reason, 1988), portraits sur plasma (The Quintet of the Astonished, 2000),
Bill Violapièces sonores ( Presence, 1995), sculptures vidéos (Heaven and Earth, 1992), œuvres intimistes (Nine Attempts to Achieve Immortality, 1996) ou superproductions (Going Forth By Day, 2002). Tous les genres de l’œuvre de Bill Viola sont là, et toutes ses grandes séries emblématiques, des Buried Secrets du pavillon américain de Venise en 1995 (The Veiling) aux Angels for the Millennium (Ascension, 2000), des Passions (Catherine’s Room, 2001) à The Tristan Project (Fire Woman et Tristan’s Ascension, 2005), des Transfigurations (Three Women, 2008) aux Mirages (The Encounter, 2012)
Le déluge
Walking the Edge (2012),
Pensée en dialogue avec l’artiste comme un voyage introspectif, cette exposition propose un itinéraire en trois temps, autour des questions métaphysiques majeures :
Qui suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je?
Dans ses œuvres, Bill Viola interroge la vie, la mort, la transcendance, la renaissance, le temps et l’espace, utilisant souvent la métaphore d’un corps plongé dans l’eau pour représenter la fluidité de la vie. Ses images cherchent à fournir une autre perception de ces questions fondamentales qui caractérisent l’existence humaine. Une dimension qui confère à son travail une puissance d’universalité particulière, au-delà de tout courant ou de toute mode, et qui explique que cet œuvre vidéo fascine depuis quarante ans aux quatre coins du monde.
Bill Viola, Tristan
« La transformation est une chose importante, une force qui agit en permanence un processus lent, qui permet la construction d’un nouvel être humain, qui se produit au moyen de ce que nous voyons de ce que nous lisons, et apprend aussi des erreurs que nous commettons, une chose merveilleuse chez l’humain, est le changement et l’évolution, la liberté de changer d’avis est une des choses les plus importantes pour l’humain. » BV
Bill Viola a énormément voyagé durant sa carrière : au sein des Etats-Unis, Italie, Japon, France, Indonésie, Australie, Allemagne, Tunisie… Chaque destination étant une source d’innovation pour l’artiste. Dans son voyage à Java et à Bali notamment, où il a pu enregistrer de la musique traditionnelle et des spectacles. Au Canada, afin d’enregistrer des paysages de la Prairie en hiver, ou dans le désert du Sahara pour filmer des mirages, à l’aide de téléobjectifs adaptés à la vidéo. Son voyage spirituel en Inde, dans le Ladakh, fût aussi pour lui une occasion de filmer et d’observer l’art et les rituels religieux. Il a été l’élève puis l’assistant du pionnier de l’art vidéo, le sud coréen, Nam June Paik.
Bill Viola
L’usage de la technologie vidéo par Bill Viola convoque un univers d’images digitales s’inscrivant dans l’histoire de l’art. On trouve dans l’exposition des références aux grands maîtres tels que Goya (The Sleep of Reason, 1988) et Jérôme Bosch (The Quintet of the Astonished, 2000). Le spectaculaire polyptyque Going Forth By Day (2002) forme un vaste ensemble mural de tableaux digitaux dans le même esprit que les fresques de Giotto dans la basilique Saint-François d’Assise – sommet inégalé de l’installation artistique selon Viola et référence ultime de l’artiste1932/2006)
 
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Le public va prendre ce qu’il souhaite dans ses œuvres, il ne veut rien imposer, il fait partie de l’œuvre en y pénétrant, en la regardant, en s’y attardant, en y revenant. Trop d’informations de publicité est pollution. Il a aimé le calme et le silence comme dans son passé familial.

Peter Sellars et Bill Viola ont travaillé ensemble lors de la création du Tristan et Isolde de Wagner à l’Opéra Bastille en 2005, spectacle repris cette année dans le même lieu. L’artiste a conçu pour le célèbre metteur en scène américain un tableau vidéo projeté en toile de fond comme décor.  Peter Sellars parle de leur collaboration et du regard qu’il porte sur l’œuvre de Bill Viola.

Commissariat : Jérôme Neutres , conseiller du Président de la Réunion des musées nationaux–Grand Palais et Kira Perov, Executive Director du Studio Bill Viola scénographie : Bobby Jablonski, directrice technique du Studio Bill Viola et Gaëlle Seltzer, architecte à Paris.
catalogue de l’exposition, Studio Bill Viola
en français, 24,5 x 29 cm, 180
pages, 160 ill., relié, 35 €
augmenté par l’application Ipad Iphone etc …
Certaines photos proviennent du site du Grand Palais et d’Internet
autres photos de l’auteur