Robert Cahen à Macao

« La musique ne doit pas être le miroir de l’image,
mais son alter ego
 »
Robert Cahen

Robert Cahen
, ce poète aux semelles de vent a été
choisi pour fêter les 30 ans de l’Alliance française à Macao.
en présence de Eric BERTI
Consul General of France in Hong Kong and Macau
La vidéo installation de Robert Cahen  » Crossing of Time « 

et de son collaborateur  Thierry Maury sera projetée
lors du vernissage au Sofitel de Macao, samedi le 15 juillet,
at 4:00pm at the lobby
and the concert of Laurent Couson & Friends
“Tribute to Gainsbourg”
Sa réputation de vidéaste n’est plus à faire.
Vidéaste, réalisateur et compositeur de formation,
Robert Cahen est issu de la traversée des frontières entre
les arts. Diplômé du Conservatoire national supérieur de musique
de Paris en 1971, il a su enrichir la vidéo des expérimentations
techniques et linguistiques de la musique concrète.

Robert Cahen & Thierry Maury photo de Jorge Luis Vaca Forero

Chercheur à l’ORTF et pionnier dans l’utilisation des
instruments électroniques, il traite les images comme les sons,
les organise, les transforme, ouvrant les possibilités d’échange
entre les modèles, les paramètres de l’image et ceux de la musique.
Son travail est reconnaissable à cette manière d’explorer le son
en relation avec l’image mais aussi de traiter les ralentis,
qui rendent visible un « temps retenu », pour construire
un véritable univers poétique. Juxtaposition d’images fixes et
en mouvement, oscillation, multiplicité des points de vue,
expérimentation physique de la vidéo dans l’espace
constituent autant de traits caractéristiques de son oeuvre.
Dès sa première vidéo, L’Invitation au voyage (1973),
il manipule l’image et la rend malléable.
Voici ci-dessous la vidéo tournée pour les 30 ans de l’Alliance
Française à Macao ici
En 1983, il réalise Juste le temps, fiction de 13 minutes
considérée comme l’une des vidéos les plus
importantes des années 1980.

Tout le monde se souvient de sa vidéo « Sanaa passage en noir »
tournée au Yemen et projetée au festival Musica.
Lauréat de la Villa Médicis Hors les murs en 1992, il a également
remporté le Grand Prix du Videokunstpreis du ZKM
de Karlsruhe pour Sept Visions fugitives,
en 1995.
Plusieurs des installations et mono-bandes de Robert Cahen
ont rejoint les collections de prestigieux musées en France et
à l’étranger.
Macao, photo Robert Cahen

De Hong Kong à Buenos Aires, Barcelone, en passant par Strasbourg,
Mulhouse, Besançon, Colmar, Grenoble, Paris, il parcourt le monde.
Son exposition « Entrevoir » au MACMS de 2015, suivi d’une autre
« Temps contre Temps » au musée du Temps de Besançon,
sa participation au Festival Musica de Strasbourg en 2013,
où il présenta Le Maître du Temps – Pierre Boulez dirige
« Mémoriale »,
qu’il a revisité pour le musée des
instruments de musique et présenté à la Philharmonie
de Paris en 2017.


Ushba et Tetnuld, est un opéra-poème multimédia de Nicolas Vérin,
qu’il illustra avec sa vidéo tournée en Géorgie.
D’Argentine en Italie, d’Afrique en Amérique, de master class
en workshop, pionnier de l’art vidéo, son oeuvre, empreinte
de thématiques universelles, s’intéresse en particulier aux questions
de temporalités et notamment au rapport musique et temps,
rythme et silence. Sa vaste production artistique, reconnue
dans le monde entier est accessible dans un coffret de DVD
D’Allemagne (ZKM) en Chine, de la Filature de Mulhouse,
à la Fonderie,
ses Paysages Urbains à Lille, du Jeu de Paume
à Paris, il est le « Juif errant » terme utilisé par lui-même dans
son allocution, lors de sa nomination en qualité de
chevalier des Arts et Lettres.

On ne peut pas oublier sa « Peinture mise en mouvement«  au
musée Unterliden de Colmar avant les travaux de rénovation.
Avec ses amis artistes il a « pris le temps » à la Fondation
Fernet Branca.

Ses yeux bleus sont toujours à l’affût de l’insolite, comme du beau,
qu’il aime partager avec nous. Ses prises de vue, ses vidéos, font
le bonheur de ses admirateurs et des suiveurs sur Facebook.
Il lui arrive aussi de faire tomber un piano (festival Chopin),
mais aussi les mots et les objets.
Tout en se souvenant de ses maîtres, il encourage les jeunes
artistes à avoir confiance en eux et à aller de l’avant.
Depuis l’année dernière c’est Jean François Kaiser
qui est devenu son galeriste à Strasbourg.
en tournage à Macao

Cold Wave

 Jusqu’au 2 juillet 2017

Elles sont au nombre de trois, comme les trois grâces,
elles ont en commun le goût, pour le froid,
d’où le titre ( vague froide ou vague de froid), pour l’aventure, les extrêmes.
Par cette chaleur estivale vous pouvez vous rafraichir
en visitant cette très belle exposition.

Elles sont surtout photographe, exposées sur les cimaises,
de la Galerie de la Filature, grâce à l’œil connaisseur
d’Emmanuelle Walter, commissaire de l’exposition.
Aurore Bagarry, Camille Michel,  sorties de l’Ecole d’Arles,
Anna Katharina Scheidegger, a fait ses études à l’École
Nationale  Supérieure des Arts Décoratifs de Paris et au
Fresnoy, studio national des arts contemporains à Tourcoing.
Trois femmes photographient les glaciers des Alpes et paysages
du Grand Nord pour souligner la beauté mais aussi la fragilité
de ces lieux menacés de disparition.

Les paysages qu’elles photographient appartiennent à
une double tradition, celle  de la description poétique et
intimiste du paysage, et celle qui considère le paysage
d’un point de vue  scientifique et précis. Entre exploration
plastique et démarche documentaire, leurs images sont le
fruit d’une expérience – de la randonnée glaciaire dans
les Alpes ou de l’expédition en embarcation entre la Gaspésie
et le Groenland. Les couleurs et les matières sont celles
des lieux extrêmes : banquises s’évanouissant dans le ciel,
reliefs des moraines, pointes des glaciers.
Aurore Bagarry, Camille Michel et Anna Katharina Scheidegger
semblent révéler à notre regard la profondeur
de la terre engendrant la surface, épiderme du monde
dont le spectacle nous brûle et nous agite.

Aurore Bagarry
www.aurorebagarry.com

Aurore Bagarry est une photographe et vidéaste française.
Née le 2 juin 1982 au Mans, elle vit à Saint-Brieuc.
Aurore Bagarry est représentée par la Galerie Sit Down
www.sitdown.fr
Aurore Bagarry est diplômée de l’École Nationale de la
Photographie d’Arles et des Gobelins de Paris, l’École
de l’image en Photographie, option traitement des images.
Son travail appréhende la relation entre la photographie
et le document. Cette exploration a pris plusieurs
formes : le portrait en studio (série Quelle histoire !, 2008),
la pratique de l’errance (Journal Japonais, 2012),
l’archéologie (Louqsor 2030, 2008-2013) et plus  récemment
la photographie de montagne (Glaciers, 2012-2017).
Aurore Bagarry courtoisie

Ses recherches ont été soutenues par le prix LVMH en 2008,
le ministère des affaires étrangères en 2009 et le
Centre National des Arts Plastiques en 2013 et 2015.
Pour Aurore Bagarry, la carte n’est pas l’objectif mais le
point de départ d’une exploration contemporaine.
C’est à un inventaire photographique des glaciers qu’elle
procède.Elle restitue l’emplacement des fleuves gelés
et reporte les points de vue photographiques comme
cela se faisait au 19e siècle.
Courtoisie Aurore Bagarry

Le recours à la chambre photographique, l’infinie qualité
de détails et la totale maitrise technique des rendus
de lumière et de couleur, renvoient aux approches
documentaires les plus exigeantes. Le style en est adopté
mais les choix de points de vue, de lumière et de cadrage
troublent l’impression de « déjà vu ». Ces glaciers ne
ressemblent ni à ceux, actuels, issus de la conquête sportive,
ni à ceux enregistrés par les glaciologues  contemporains,
ni encore aux images « noir et blanc » des glaciers d’albumine,
de collodion ou de gélatine qui  ont pâli avec le temps.
La vision est revitalisée ici, via la couleur, dans la rencontre
extrême et sensible entre une jeune femme photographe et
des sites qui, s’ils ne sont plus considérés comme maudits,
n’en restent pas moins fascinants.
CAMILLE MICHEL
www.camillem.net

Camille Michel est une photographe française.
Née le 27 mars 1988 à Aulnoye-Aymeries, elle vit et
travaille à Paris.
Elle est lauréate du Prix Filature mulhouse015,
biennale de la jeune création contemporaine.
Depuis 2015, son travail est représenté par le studio
Hans Lucas www.hanslucas.com

Camille Michel est une photographe française ayant
étudié les arts à Paris 8 et la photographie à
l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles.
Ses photographies constituent des documentaires poétiques.
Dans son travail elle s’intéresse à la relation entre l’homme
et l’environnement, et à leurs impacts respectifs,
dans les sociétés proches de la nature. L’influence
d’une nature, parfois hostile, sur le mode de vie de l’homme
mais aussi les dommages humains sur l’environnement.
Quelles relations entretiennent l’homme et la nature au
21e siècle ? Que reste-t-il de la culture traditionnelle ?
Quel est l’impact de l’industrialisation ? Elle documente
avec la photographie la vie quotidienne de populations
et de communautés en période de bouleversements.
On imagine à peine cette jolie jeune femme partant en
expédition dans le grand nord, s’embarquant avec des
scientifiques.

Dans l’exposition Cold Wave, Camille Michel livre
le portrait d’un Groenland contemporain, tiraillé
entre tradition et modernité. Uummannaq est un documentaire
sur un village au Nord. Stories from the Sea résulte
d’un voyage sur un bateau d’expédition le long de la côte Ouest.
Sur l’île, les modes de vie et de consommation s’occidentalisent.
La pêche s’industrialise. Les chiens de traîneaux ne sont
plus beaucoup utilisés. Ils cohabitent maintenant sur la
banquise avec les voitures, les quads et les scooters.

Pack of dogs on ice looking for someone Camille Michel courtoisie

Les téléphones portables et les réseaux sociaux
sont à la mode ! Des infrastructures modernes marquent
le paysage : supermarchés, café, station-service.
Les importations de nourriture industrielle et
de produits européens permettent de rendre la vie
plus simple mais génèrent des problèmes de santé comme
le diabète et aussi une importante pollution.
Dans le village, tous les déchets sont brûlés en plein air.
Uummannaq, Greenland, 2015. Camille Michel courtoisie
Uummannaq, Groenland, 2015.

D’inquiétantes traces de dioxine ont été relevées dans
les eaux du lacs. La santé des habitants et la sécurité
alimentaire sont menacées. Beaucoup d’habitants partent
vers Nuuk la capitale ou le Danemark à la recherche de
travail et d’une vie plus confortable.
Le changement climatique est-il plus responsable
des problèmes que la course à l’économie globale moderne
qui transforme désormais la société Groenlandaise en
une société matérialiste ?
Anna Katharina Scheidegger
www.annakatharina.org


Anna Katharina Scheidegger pratique la photographie,
le film et la vidéo.
Née en 1976 en Suisse, elle vit et travaille à Paris.
Anna Katharina Scheidegger a fait ses études à
l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris
et au Fresnoy,
studio national des arts contemporains à Tourcoing.
Elle était membre de l’Académie de France à Madrid et est
actuellement artiste en résidence au MAC VAL (Musée d’Art
Contemporain du Val-de-Marne) et à la Cité internationale
des Arts à Paris.
Anna Katharina Scheidegger courtoisie

Ses oeuvres nous font découvrir des phénomènes urbains, le lien
passé et futur entre l’architecture, le pouvoir et la société.
Avec la photographie et la vidéo, elle affirme la primauté
du documentaire. Son travail l’amène progressivement vers
des sujets pesants, difficiles. Elle travaille de plus en plus
souvent sur des gens à la marge de la société, attirés par ces
extrêmes, s’approchant au bord de l’envergure des modèles
de vie possibles.
Anna Katharina Scheidegger courtoisie

Les glaciers suisses se sont considérablement réduits
durant le 20e siècle, avec un affaissement atteignant une
vingtaine de mètres au cours des quinze dernières années.
Pour les protéger du réchauffement climatique, les scientifiques
ont entrepris une opération audacieuse : chaque été, ils emballent
les glaciers les plus vulnérables dans des kilomètres de bâche
isolante pour les mettre à l’abri des rayons du soleil.
Témoignant de cette lutte acharnée, les images
d’Anna Katharina Scheidegger dégagent une esthétique
tragiquement extraordinaire.

Les villageois de la vallée de Fiesch en Suisse, dépendants
de la nature et du tourisme, s’arrangent avec Dieu, les esprits
et les projets scientifiques sans qu’aucun ne puisse exclure
l’autre, avec comme unique but de conserver le fondement
de leur communauté autant identitaire qu’économique,
le coeur de leur existence : le glacier d’Aletsch.
Dans cette vallée du bout du monde, entre mythes et sciences,
l’écologie et la tradition se fondent dans une avancée
imperturbable vers l’avenir.
Anna_Katharina Scheidegger courtoisie

Anna Katharina Scheidegger est lauréate de nombreux prix tels
que le prix Artiste-Air Suisse et le prix de la Photo de Berne.
Ses oeuvres font, entre autres, partie de la collection du CNAP
et de la Maison européenne de la photographie
rencontre, visite guidée en présence de Camille Michel
samedi 10 juin 11h
dans le cadre de mulhouse017 biennale de la jeune
création contemporaine
entrée libre en galerie
www.mulhouse.fr/fr/mulhouse-017
LA GALERIE DE LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE
Galerie en entrée libre
du mardi au samedi de 11h à 18h30
les dimanches de 14h à 18h et les soirs de spectacles
20 allée Nathan Katz – 68090 Mulhouse cedex
T +33 (0)3 89 36 28 28 – www.lafilature.org
La Filature, Scène nationale, est membre de Versant Est
Réseau art contemporain Alsace http://versantest.org
et de la Régionale

Talents Contemporains 5e édition

Le Centre d’Art Contemporain de la Fondation
François Schneider, présente les oeuvres des
sept lauréats de la cinquième édition du concours
« Talents Contemporains », jusqu’ au
10 septembre 2017.

Akmar, Julie Chaffort, Rebecca Digne, Mathilde Lavenne, Benoît Pype, Alex Seton et Zhang Kechun, il manque Rebecca Digne, Mathilde Lavenne

Chaque année, le Concours permet de découvrir,
grâce à des oeuvres de qualité et déclinées dans différents
mediums – installations, vidéos, photographies ou sculptures -,
les « talents » du XXIe siècle.
Akmar, Julie Chaffort, Rebecca Digne,
Mathilde Lavenne,
Benoît Pype, Alex Seton et
Zhang Kechun sont les lauréats de l’édition 2015,
parmi les 42 finalistes sélectionnés.
Originaires de différents pays (Australie, Chine, Pays-Bas,
France) et issus de formations artistiques variées,
ils représentent un panel de la création contemporaine
mondiale, sélectionnés par le Grand Jury International
composé de figures majeures de la culture.
Chaque année, plus de 2000 artistes de 90 pays
proposent
leur candidature.
Chacun offre une approche de l’eau avec un regard personnel.
Mutation d’un territoire pour l’un, modernisation pour
l’autre, voyages, migration, dérives, autant de sujets et de
réflexions que ces artistes intègrent dans leurs oeuvres tour à
tour décalées, engagées, introspectives, humoristiques
ou poétiques. Il ressort cette année, de la part des artistes
sélectionnés, un travail commun sur la lenteur,
une nouvelle approche de la temporalité, le calme, la minutie,
la contemplation, la solitude, « de la poésie dramatique »
d’après le commissaire Auguste Vonville.
Le Concours « Talents Contemporains » permet ainsi de
participer à un décloisonnement des frontières et
des mediums, et de faire connaître des artistes prometteurs.
Les sept lauréats reçoivent chacun 20 000 euros pour
l’acquisition de leur oeuvre. Une enveloppe de 160 000
euros est consacrée à la réalisation des oeuvres présentées
sous forme de projets comme aide à la production.
Akmar, née en 1976 – Pays-Bas, pour son oeuvre
Seascapes [according to MAYA2009],
compare le processus de la pensée de l’homme avec
celle de l’ordinateur. Si les progrès dans la pensée
de l’homme vont  de pair avec un niveau croissant
d’abstraction, les progrès dans la pensée de l’ordinateur
vont de pair avec une simulation de plus en plus
importante du monde réel.
S’installe alors une «Love Story» entre la nature
et la science. L’installation se compose de quatre
vidéos affichant chacune  une mer artificielle différente.

vidéo, 2015 Julie Chaffort, née en 1982 – France,
pour son oeuvre Montagnes noires, vidéo, 2015
Le gris de la mer a rattrapé le ciel. Un orage éclate.
Une apparition. La pluie arrive doucement.
Deux minutes de dérive. La tête dans le brouillard.
Seuls. Est-ce réel ? Où vont-ils ?
il faut souligner, la qualité picturale de ses vidéos.

Rebecca Digne, née en 1982 – France, pour son
oeuvre Climats, vidéo 2014
Les pièces de Rebecca Digne sont des évocations
énigmatiques qui saisissent l’espace de projection et
d’exposition comme un « lieu de résistance face au temps ».
L’image, à la fois sujet et médium, est exploitée comme
un territoire où s’entremêlent des enjeux liés à la question
de l’attente, du temps, de l’identité, du geste ou du rituel.

Mathilde Lavenne, née en 1982 – France,
pour son oeuvre Focus on infinity, vidéo, 2015
Le film est l’histoire d’un voyage qui commence à bord
d’un bateau, une traversé à la fois physique et symbolique.
Il implique un retour à soi après avoir effectué un
déplacement, une rencontre, un trajet d’un point à un autre.
Il est d’ailleurs construit sous la forme d’une boucle temporelle
et évoque dans sa structure même un cycle, une réversibilité.
La présence du bateau est porteuse de sens tant il fait référence
aux rêves et aux mythes au même titre que l’eau, élément
du rêve par excellence.
Benoît Pype, né en 1985 – France, pour son oeuvre
Chutes libres, installation,
Les sept oeuvres Chutes libres de Benoît Pype sont
nées de la chute d’une goutte de métal en fusion
dans un volume d’eau, générant une variété de formes
accidentelles et spontanées aux contours aléatoires.
Ce procédé est inspiré du rituel du «Bleigiessen»,
pratique divinatoire issue des cultures germaniques
au cours de laquelle l’observateur interprète les formes produites.

2013 Alex Seton, né en 1977 – Australie,
pour son oeuvre Deluge in a paper cup,
sculpture,
Cette oeuvre est une expression de cette préoccupation
de la fluidité du temps. Matériellement les éléments
individuels traînent ensemble dans une relation
précaire dépendant du flux constant de l’eau.
La coupe de marbre reste au sommet du support en bois.
Ils sont maintenus ensemble par le gonflement des jointures
en bois, l’eau débordant goutte après goutte dans la coupe.
Une fois mis en marche, l’eau ne peut pas être retirée,
ou alors les joints en bois se rétrécissent et se désagrègent,
la coupe de marbre tombe et se brise, et le plateau en
oxyde d’acier rouille. L’eau est à la fois conduit et destructeur
de vie.
2015 Zhang Kechun, né en 1980 – Chine, pour son oeuvre
The yellow river, photographie, 2012
L’oeuvre The Yellow River nous montre un homme
solitaire sur un îlot, en pleine conversation téléphonique.
Celui-ci est un batelier, en charge de transporter les groupes
de touristes sur son canot pneumatique. Dans cet étrange
scénario, le seul être humain apparaît comme microscopique
face à une étendue d’eau à perte de vue, peut-être une
allusion à la puissance démesurée de cette ressource si précieuse.
Marie Terrieux directrice culturelle de la Fondation François Schneider

AUTOUR DE L’EXPOSITION
Visite guidée avec les artistes

Visites guidées tout public
Deux dimanches par mois à 15h. 14 et 28 mai ;
11 et 25 juin ; 9 et 23 juillet ; 13 et 27 août et
le 10 septembre
Annonce des lauréats du Concours
« Talents Contemporains » 2016
Vendredi 19 mai de 18h à 20h
Nuit des Musées
Samedi 20 mai de 18h à minuit
Découverte nocturne du jardin de sculptures,
de l’exposition et rencontres avec une sélection
des finalistes de « Talents Contemporains » 2016.
Atelier famille : Fragilité et matière
20 juillet et 10 août de 14h30 à 17h30
À partir de l’oeuvre d’Alex Seton,
deux ateliers ouverts aux familles pour
s’essayer à la sculpture.
Tarif de 3 € en plus du billet d’entrée.
Nuit des Etoiles
Samedi 29 juillet de 18h à minuit
Pour la deuxième année consécutive,
la Fondation propose, aux amoureux du ciel étoilé,
sa terrasse panoramique pour profiter de cette
nuit aux étoiles filantes.
Festival de musique Météo/Campagne
Mercredi 9 août à 19h
Dans le cadre du Festival 2017, une performance
visuelle et sonore de l’artiste Tomoko Sauvage
aura lieu à la fondation.

« Pierre Mercier. Rien n’a jamais cessé de commencer »

Au Musée d’Art moderne et contemporain (MAMCS)
jusqu’au 30 juillet 2017
« Rien n’a jamais cessé de commencer »
: énigmatique et poétique, cette phrase de Pierre
Mercier (1946-2016)

Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
Pierre Mercier, Promenade sage, 2015
vidéo avec défilement d’un texte de Charles de Bovelles, 6’30

donne son titre à un projet
collaboratif qui réunit le Musée d’Art moderne

et contemporain de Strasbourg (MAMCS),
la Haute école des arts du Rhin (HEAR) et
le LaM –
Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut
– trois lieux qui ont

accompagné le parcours de l’artiste.

Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Pierre Mercier, Image ressentie, 1982.
Cibachrome, bois graphité, verre, 68×52 cm.
Musée des beaux-arts, Calais


Cette manifestation pluridisciplinaire incluant
une exposition sur deux sites
, ainsi qu’un festival,
entend
rendre compte de la pensée et de l’oeuvre
Pierre Mercier, tant dans le champ des arts visuels,

photographie, dessin, sculpture, vidéo, installation
ou encore performance, que dans son rôle de

formateur-informateur dans les différentes
écoles d’art

(Dunkerque et Strasbourg) où il a enseigné.


La question de la transmission et du flux comme
moteur et témoin du vivant et de l’humain s’avère, en

effet, centrale dans son parcours d’artiste-enseignant.
Au MAMCS, une exposition au parcours globalement
chronologique – depuis les années 1980

jusqu’aux dernières vidéos réalisées en 2015 –
vise à mettre en lumière une pensée en constellation,

nourrie de philosophie, de poésie et d’histoire de l’art.
Outre les quelque cent oeuvres (photographies,

vidéos, dessins, installations) réunies dans cette
présentation, de nombreux carnets et documents

d’archives témoignent de l’intérêt de Pierre Mercier
pour le Moyen Âge, la
peinture de vanités, l’art du
portrait et l’oeuvre d’Auguste Rodin.

Au fil de ses « Promenades » – ainsi nomme-t-il les
vidéos que le regardeur est invité à expérimenter
visuellement (montage alternant texte et image, travail sur le

fragment, le ralenti…) – Pierre Mercier propose une
lecture vivante et singulière de Gilles Deleuze,

Félix Guattari, Charles de Bovelles, Ludwig Wittgenstein,
Jacques Lacan devenus personnages à part
entière.
Les écrits de Robert Graves et de Jean-Pierre Vernant
sur les mythes et ceux d’André Leroi-
Gourhan sur
le geste et la parole nourrissent également sa démarche
qui allie réflexion sur l’image et
développement
d’une oeuvre plastique où se multiplient les tentatives
de traiter de la mobilité, la
symétrie, le double, la couleur,
la dialectique horizontal/vertical ou encore le diagramme.

Cultivant le « faire » dans toutes ces acceptions y compris
l’expérimental, le mal fait, le grossier, le

bricolage et le grotesque.

Pierre Mercier a développé une oeuvre multidirectionnelle
où l’humour et la dérision sont bien souvent invités.
De ses premières photographies en noir et blanc


sur le thème des travailleurs dans la rue à ses vidéos
réalisées en Iran, de ses séries mettant en scène des pièces

viandes à ses dessins sur papier journal, en passant par
ses sculptures vivantes ou encore aux
nombreuses
promenades vidéos, l’exposition propose une circulation
dans une oeuvre ramifiée qui
interroge l’art autant
que la vie, « jusqu’au bonheur »
(titre emprunté au roman de Patrick Varetz lu par

Pierre Mercier pour son oeuvre Promenade Obscure, 2015)
Pierre Mercier, les vanités

Commissariat : Barbara Forest, conservatrice au MAMCS
et Estelle Pietrzyk, directrice du MAMCS

Avec le conseil scientifique de : Joëlle Pijaudier-Cabot,
directrice des Musées de la Ville de
Strasbourg,
Marie-Thérèse Champesme, commissaire d’expositions
indépendante, responsable de la
Villa La Brugère,
Christophe Boulanger, attaché de conservation au
LaM et commissaire d’expositions
indépendant,
Dominique Viéville, Conservateur général du
patrimoine, ancien directeur du musée
Rodin.
Autour de l’exposition :
Vendredi 28 avril : journée d’études à l’Auditorium
des Musées (MAMCS). Programmation et modération : Christophe Boulanger, attaché de conservation en charge de l’art brut, LaM.
Samedi 20 mai : Nuit européenne des musées.
Programmation de deux performances.
Samedi 17 juin à 14h30 :
visite « Le temps d’une rencontre » avec Francisco Ruiz
de Infante, artiste plasticien, réalisateur et enseignant
à la HEAR
Vendredi 19 mai à 12h30 et mardi 23 mai à 14h30
: visite « 1 heure, 1 œuvre »
Manifestations partenaires
LaM – Lille Métropole musée d’art moderne,
d’art contemporain et d’art brut

L’exposition organisée par le LaM se tiendra du
18 novembre 2017 à fin février 2018 à
Villeneuve d’Ascq (59).

www.musee-lam.fr/

MOOC Une brève histoire de l’art

MOOC Une brève histoire de l’art,
de la Renaissance au XXe siècle

Le nouveau MOOC proposé par Orange et la
Rmn-Grand Palais débute ce lundi 24 avril
Les inscriptions sont ouvertes sur
www.mooc-brevehistoiredart.com
Comment distinguer Leonard de Vinci
de Michel-Ange ?
Un Monet d’un Manet ? Un Picasso d’un Braque ?
Et cette sculpture, doit-on l’attribuer au Bernin ou
à Rodin ?
Pour répondre à ces questions et bien d’autres
encore, Orange et la Rmn-GP se sont à nouveau
associés pour proposer un MOOC en 5 séquences.
Le MOOC Une brève histoire de l’art donne les clés
de compréhension des oeuvres du XVIe au XXe siècle,
et de solides tutoriels pour apprendre à lire un tableau,
une sculpture ou encore un monument. Le tout, sous
une forme ludique et pratique.
Il permettra à tous de rafraîchir ses connaissances
et de redécouvrir les chefs d’oeuvres de notre patrimoine
artistique. Il peut aussi être une base solide pour
tous les élèves et étudiants
qui préparent leurs épreuves d’histoire de l’art.
5 séquences pour 5 siècles d’histoire de l’art
– La Renaissance
– Le Grand siècle (XVIIe siècle)
– Les Lumières (XVIIIe siècle)
– Le XIXe siècle
– Le XXe siècle
Concrètement, comment cela se déroule ?
Chaque cours comprend des vidéos,
des ressources complémentaires, des activités
d’apprentissage et un forum de discussion.
Pour suivre les cours et toutes les activités
proposées, il faut compter environ 2 heures
par séquence, mais chacun détermine librement
le temps qu’il souhaite consacrer au cours et
l’ordre de ceux-ci.
À la fin de chaque séquence, un quiz ludique
permet de s’auto évaluer sur les connaissances
acquises et d’obtenir des « badges de connaissance ».
Le MOOC permet à chacun d’organiser librement
son parcours formateur, selon ses centres d’intérêt
et ses disponibilités car les cours sont accessibles 24h/24.
Il n’est pas nécessaire de se rendre disponible un jour
et une heure donnés.
Les participants doivent s’inscrire sur
www.mooc-brevehistoiredart.com pour pouvoir accéder
aux contenus, interagir avec les autres participants et
apprécier leur progression.

Histoires d’art au Grand Palais
Depuis la rentrée 2016, les conférenciers de la Réunion
des musées nationaux-Grand Palais proposent
Histoires d’art, des cours d’histoire de l’art pour tous.
De la découverte d’une histoire générale de l’art à
l’approfondissement de ses connaissances par le biais
de cycles thématiques, ils peuvent s’expérimenter en
famille.
Orange conçoit et propose un 6e MOOC avec ses
partenaires culturels
C’est le 6e MOOC proposé par Orange en partenariat
avec des institutions culturelles de renom. Le MOOC
Une brève histoire de l’art a été conçu avec
La Réunion des musées nationaux-Grand Palais,
tout comme les MOOC Impressionnisme en 2014
et le MOOC Picasso en 2015. Le MOOC Louis XIV a
été proposé en 2015 avec le Château de Versailles,
le MOOC Les origines de l’Homme avec le Musée
de l’Homme en 2016 et dernièrement le
MOOC L’instant figé avec le musée du Louvre.
Plus de 62 000 personnes ont déjà bénéficié
d’un enseignement à la fois rigoureux et convivial
basé sur des contenus de qualité.
En enrichissant sa collection de MOOC Culture,
Orange confirme son engagement dans la création et la
diffusion d’outils numériques pour démocratiser
l’accès au savoir et rendre la culture accessible au plus
grand nombre.
C’est gratuit

Sommaire du mois de mars 2017

Anonyme
18 boutons de redingote représentant les vues
du château et du parc de Versailles
XVIIIe siècle
Miniatures sur ivoire. D. 4 cm chacun
Versailles, musée Lambinet

Albrecht Durer, la petite touffe d’herbes (milieu des années 1490 ?)

dans l’exposition Jardins du Grand Palais

06 mars 2017 : Simone Kappeler « Fleur »
07 mars 2017 : Charles Fréger, Gernika* / La suite basque
10 mars 2017 : « Icônes de l’art moderne – la Collection Chtchoukine »
26 mars 2017 : Kiefer-Rodin
29 mars 2017 : Jardins au Grand Palais

Jardins au Grand Palais

Si vous possédez une bibliothèque et un jardin,
vous avez tout ce qu’il vous faut.
Cicéron

fresque de la Maison du Bracelet d’or de Pompéi

Jardins se veut un modeste écho à la phrase, souvent
reprise mais essentielle, de Foucault :
« Le jardin, c’est la plus petite parcelle du monde et puis
c’est la totalité du monde. »

150 ans après la publication de l’ouvrage fondateur
d’Arthur Mangin, Les Jardins : histoire et description et
quarante ans après l’exposition déterminante de la Caisse
nationale des monuments historiques et des sites en 1977,
Jardins, 1760-1820. Pays d’illusion, terre d’expérience,
l’engouement que suscite le patrimoine vert en France ne se
dément pas, avec aujourd’hui 22 000 parcs et jardins
présentant un intérêt historique, botanique ou paysager,
dont près de 2000 sont inscrits ou classés au titre des
monuments historiques. Jardins, dont le titre entend
refléter sobrement toute la diversité du sujet, considère à
la fois l’histoire de l’art des jardins et l’histoire des expositions
sur ce thème, qui n’a que rarement retenu l’attention
des institutions culturelles.
Giuseppe Penone
Verde del bosco con camicia [Vert du bois avec
chemise]
1984
Frottage de feuilles et couleur végétale

Si sa présence au musée semble fondée sur une
contradiction –le jardin, monument vivant, par nature
changeant, éphémère et in situ, n’est-il pas l’objet par
excellence d’une exposition impossible ? –
les liens entre le musée et le jardin sont en vérité étroits.
Lieux de savoir et de plaisir, qui naissent,
grandissent et meurent, ils sont aussi un espace
que peut arpenter, à son rythme, le visiteur.
Koîchi Kurita Soil Library/Loire [Bibliothèque de terres/Loire]
2017
400 terres provenant de la région de la Loire (de
sa source à la mer) et papier japonaisLe sujet est étudié dans sa définition essentielle : comme enclos,
entité délimitée au sein d’un territoire, espace
mis en scène et donc miroir du monde. Présenté dans les
Galeries nationales du Grand Palais, ce rassemblement
pluridisciplinaire de peintures, sculptures, photographies,
dessins, films, etc., n’est ni une histoire complète de l’art des
jardins, ni un état des lieux qui prétendrait à l’exhaustivité.
Albrecht Dürer

Des notions connexes, comme celle de nature, sont tenues
à l’écart d’un propos fermement centré sur son sujet mais
qui entend néanmoins montrer, comme dans un grand collage,
le jardin comme oeuvre d’art totale, qui éveille tous les sens,
et poser la question essentielle de la représentation.
Vue de l’exposition Jardins

Le parcours thématique, où s’entremêlent l’histoire de l’art
et celle des sciences, est construit comme une promenade
où le jardin « réel » – ni littéraire, ni symbolique, ni philosophique
– est entendu à la fois comme ensemble botanique
et construction artistique.
Gustave Klimt

Cette exposition « jardiniste », un mot d’Horace Walpole
repris par Jean-Claude-Nicolas Forestier, entend défendre
le jardin comme forme d’art et ses créateurs comme artistes.
Jardins se concentre sur les expérimentations menées
en Europe – et plus particulièrement en France – de la Renaissance
à nos jours. Si le jardin médiéval est souvent le point de
départ des grands panoramas de la discipline, l’histoire de l’art
comme celle de la botanique invitent à privilégier un autre
commencement.
Leopold Blaschka et Rudolf Blaschka, verre

A la Renaissance, les savants et les artistes
animés par une nouvelle démarche critique relisent
les sources antiques – illustrées par la présence inaugurale,
au sein de l’exposition, d’une fresque de la Maison du Bracelet
d’or de Pompéi – à la lumière d’une observation minutieuse de
la plante. Ces réinterprétations, accompagnées de véritables
révolutions artistiques incarnées par les extraordinaires
dessins d’Albrecht Dürer, conduisent aussi à la création
à Padoue (1545) du premier jardin botanique. Si les plantes y
sont toujours cultivées pour leur rôle utilitaire, leur
rassemblement a désormais aussi une vocation démonstrative
et sert de support à l’enseignement scientifique.
Cézanne, le Jardinier Vallin

L’hortus conclusus médiéval se brise et s’ouvre au monde,
avec des jardins qui s’enrichissent des découvertes des
grands explorateurs ; il s’ouvre aussi au paysage, entre
dans le champ des arts et devient un véritable projet pictural
pour des artistes qui disposent, notamment grâce à la
perspective, d’outils de représentations inédits et révolutionnaires.
De la petite touffe d’herbe d’Albrecht Dürer au
« jardin planétaire » de Gilles Clément, les jeux d’échelles
constituent un fil rouge de ce parcours. La visite commence avec
la terre, prélude à un vaste ensemble qui met à l’honneur les
éléments premiers et le vocabulaire des jardins.
Si l’exposition commence avec la bibliothèque de
Koîchi Kurita, elle se termine poétiquement avec les
deux vallons de pollen de fleurs de châtaignier
de Wolfgang Laib.
Wolfgang Laib sans titre 2015

Jusqu’au 24 juillet 2017
Grand Palais
accès square Jean Perrin
commissariat : Laurent Le Bon, conservateur général du
patrimoine, président du Musée national Picasso, Paris
commissaires associés : Marc Jeanson, responsable de l’Herbier
national du Museum national d’histoire naturelle ;
Coline Zellal, conservatrice du patrimoine, Musée national Picasso, Paris
scénographie : Laurence Fontaine

Tous les jardins sont sur France Culture !
à (ré)écouter sans modération
23/03/2017 – 17:59 —

Les 18 et 19 mars derniers, la nature était l’invitée d’honneur des ondes
de France Culture.
Voici une petite sélection d’émissions diffusées
pendant ces deux journées exceptionnelles sur
France Culture autour du thème du jardin.
A (ré)écouter ou podcaster sans modération ! 

 

Sommaire de février 2017

Totem, vibrations chamaniques, installation vidéo de
Robert Cahen réalisée pour le lieu, sera exposée dans
le hall de la Fonderie à Mulhouse du 14 mars au 1er avril 2017.

Mulhouse Art Contemporain présente, dans le cadre du
week-end de l’art contemporain,
du 17 au 19 mars 2017
une œuvre de l’artiste vidéo Robert Cahen.
L’association poursuit en cela son objectif principal
qui consiste à faire partager à tous les publics
la découverte des expressions multiples
de l’art contemporain, dont la vidéo est devenue,
ces dernières décennies, un des modes majeurs.
Dans cette discipline, il apparaît pertinent
d’offrir à Robert Cahen, l’un des représentants
majeurs y compris au plan international, de cette
écriture créative, une visibilité dans
sa propre ville.
Le choix du lieu, la Fonderie, la collaboration
avec La Kunsthalle, l’intégration de cette proposition
au week-end de l’art contemporain, illustrent
cette volonté de diffusion et de promotion de l’art
contemporain dans l’espace public mulhousien.
Vernissage-rencontre : mardi 14 mars à 18h00

Sommaire de Février 2017 :
01 février 2017 : Stephen Cripps. Performing Machines
05 février 2017 : De la Tête aux Pieds, dans la collection Würth
13 février 2017 :  L’OEil du collectionneur
15 février 2017 :  Thibaut Cuisset – « Campagnes françaises »
18 février 2017 :  Sigmar Polke, Alchimie et Arabesques
22 février 2017 :  Ane Mette HOL
25 février 2017 :  Collection Beyeler / L’Originale

Ane Mette HOL

Ane Mette HOL –
in the echoes of my room

Les p’tits papiers

 Laissez parler – Les p’tits pa-piers
À l’occasion – Papier chiffon
Puiss’nt-ils un jour – Papier buvard
Vous consoler – Laissez brûler
Les p’tits papiers – Papier de riz
Ou d’Arménie
Qu’un soir ils puiss’nt – Papier maïs
Vous réchauffer
On pourrait continuer  à l’envi la chanson de
Régine, tant elle s’adapte au travail imaginatif
de l’artiste :

Ane Mette HOL.
Une proposition de Sandrine Wymann
jusqu’au 30 avril 2017

in the echoes of my room est le titre de la première
exposition solo de l’artiste norvégienne
Ane Mette Hol dans un centre d’art français.
Elle dévoile un ensemble d’oeuvres en partie produites
et exposées pour la première fois à La Kunsthalle.
Ane Mette Hol
investit par le dessin la relation
de l’original à la reproduction.
Aucun support papier n’échappe
à son travail de précision et de patience : le papier kraft,
la photocopie, le papier de soie, le carton nu ou imprimé…
À la manière du copiste, elle reproduit la texture
et la matérialité de chacun de ses sujets au point
d’obtenir des facsimilés qu’elle confond dans
ses installations avec  des décors bruts et sans artifices.

L’artiste s’intéresse à des objets, souvent simples
et issus du quotidien qui ont pour point commun
une histoire de papier, d’impression ou de marquage.
Elle observe et retient ces objets apparemment
dépourvus d’intérêts, elle les révèle par la force
et l’incroyable virtuosité de son dessin.
Elle a redessiné l’empreinte de ses doigts sur la pellicule
projetée ci-dessous :

Ane Mette Hol est née en 1979 à Bodø et
vit et travaille à Oslo. Elle a fait ses études à
l’Académie Nationale des Arts
d’Oslo puis au Collège des Arts des métiers
et du design de Stockholm, de 2001-2006.
Son travail a été présenté maintes fois en Norvège
et à l’étranger, et récemment à la Städtische Galerie
de Delmenhorst, à la galerie Franz- Josefs Kai de
Vienne, à la galerie Taxispalais d’Innsbruck.
Ses oeuvres ont rejoint la collection du Centre Georges
Pompidou de Paris.
En 2016, elle a fait partie du programme de résidences
de Wiels à Bruxelles.


www.anemettehol.com

L’exposition bénéficie du généreux soutien
de l’ambassade de Norvège.
L’exposition est accompagnée d’une kyrielle de
rendez-vous, des conférences, des performances.
A consulter ici

Stephen Cripps. Performing Machines

Au Musée Tinguely de  Bâle jusqu’au – 1er mai 2017
Le Musée Tinguely présente la première grande exposition
monographique de l’artiste britannique d’exception
Stephen Cripps (1952-1982).

Stephen Cripps, Floating Fire Machine, 1975 Crayon, encre noire et bleue, fusain sur papier 29,5 x 41,8 cm © The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries (Henry Moore Institute Archive)
Stephen Cripps, Floating Fire Machine, 1975
Crayon, encre noire et bleue, fusain sur papier
29,5 x 41,8 cm
© The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries
(Henry Moore Institute Archive)

Dire que Stephen Cripps est dans la pure lignée de Tinguely
est un euphémisme. Il a ce même goût pour les machines
qui s’autodétruisent, les performances pour le fun,
pour la mécanique et sa fabrication.
STEPHEN CRIPPS. PERFORMING MACHINES
rassemble plus  de 200 oeuvres, parmi lesquelles quelques films
et « Sound Works », de nombreux dessins et collages, le tout donnant
une vue d’en-semble sur le riche univers de l’artiste et ses idées hors
du commun. Cripps s’intéresse au départ pour les sculptures et
machines cinétiques, mais aussi pour les feux d’artifice et le potentiel
poétique de la destruction ainsi que pour de nouvelles formes de musique,
et c’est à travers tout cela, notamment dans les champs performatifs,
qu’évolue sa pratique artistique hautement expérimentale.
Les performances de Cripps constituent des expériences radicales
et limites qui seraient aujourd’hui inconcevables compte tenu des risques
qu’elles représentent pour le public et leur environnement.
Bon nombre de ses idées sont retransmises via le dessin et bien souvent
n’ont pas été réalisées. L’art de cet artiste prématurément décédé (1982)
portait surtout sur l’expérimentation sonore.
En montrant toutes les facettes et médias du travail de Cripps,
le Musée Tinguely donne à le (re)découvrir pleinement.

Stephen Cripps, sans titre, (Machine Carrying Hot Air Balloon), 1970 – 1976 Crayon et gouache sur papier ligné 25,1 x 20,2 cm © The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries (Henry Moore Institute Archive
Stephen Cripps, sans titre, (Machine Carrying Hot Air Balloon), 1970 – 1976
Crayon et gouache sur papier ligné
25,1 x 20,2 cm
© The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries
(Henry Moore Institute Archive

Vie et oeuvre
La pratique artistique de Cripps échappe délibérément à toute
catégorisation. Il ne s’est en effet jamais fixé sur un médium donné.
Dans sa brève phase de création, depuis sa formation à la
Bath Academy of Art à Corsham (de 1970 à 1974) jusqu’à sa mort
prématurée (à l’âge de 29 ans), il a construit des machines et
installations interactives et réalisé des performances pyrotechniques.
Il a réalisé des sculptures cinétiques et mécaniques, il a produit des
Sound Works, il a expérimenté dans le domaine du film, mais il
a surtout aussi dessiné et effectué des collages.

Stephen Cripps, Collage, sans titre, (plangeur dans missile), 1970–1980 Papier, gouache et cire blanche sur carton 42 x 29,7 cm © The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries (Henry Moore Institute Archive)
Stephen Cripps, Collage, sans titre, (plangeur dans missile), 1970–1980
Papier, gouache et cire blanche sur carton
42 x 29,7 cm
© The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries
(Henry Moore Institute Archive)

Très souvent, Cripps associait toutes ces pratiques. L’éphémère,
le provisoire et l’expérimental sont les composantes majeures de son travail.
Chemin faisant, il a contribué à faire sortir l’art de ses limites,
selon le processus entamé dans les années 1960.

Le vaste éventail des projets artistiques de Cripps comprend des
« environments », qui proposaient alors de revoir notre notion de jardin
en tant que lieu de détente et faisaient ainsi résonner, notamment,
des bruits de tondeuses ou des aboiements de chiens. Au moyen d’un rotor
d’hélicoptère, l’artiste a fabriqué une machine qui attaquait l’espace
de la galerie tout en se détruisant elle-même. Il a également conçu
des installations impliquant une participation active des visiteurs,
comme par exempleStephen Cropps
Shooting Gallery : avec un pistolet arrangé, le public pouvait tirer sur
des cymbales, un xylophone et autres objets sonores. D’après les
descriptions de l’époque, ses performances pyrotechniques constituaient
des expériences multisensorielles, souvent aussi dangereuses non seulement
pour le lieu d’exposition mais aussi physiquement pour le public.
L’art de Cripps a évolué dans un milieu artistique propice aux échanges
et à la collaboration, notamment dans des endroits comme le
Butlers Wharf ou l’Acme Gallery qui offraient suffisamment d’espaces aux
inventions les plus radicales.

Stephen Cripps
Cripps et Tinguely
Cripps fut fortement inspiré par les sculptures-machines de Jean Tinguely,
ainsi que par ses actions avec des oeuvres d’art se détruisant elles-mêmes,
notamment l’Homage to New York (1960). Son mémoire de fin d’études
portait d’ailleurs sur « Jean Tinguely ». Le travail de l’artiste britannique
présente ainsi de nombreux liens avec son artiste modèle : l’aléatoire,
la destruction ou encore l’influence des éléments comme concept
esthétique sont des thèmes qui sous-tendent toute l’oeuvre des deux artistes.

Stephen Cripps, (Missile) Organ, 1970 – 1982 Collage avec papier, encre noire, crayon et crayon de couleur sur papier brun 29,5 x 65 cm © The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries (Henry Moore Institute Archive)
Stephen Cripps, (Missile) Organ, 1970 – 1982
Collage avec papier, encre noire, crayon et crayon de couleur sur papier brun
29,5 x 65 cm
© The family of Stephen Cripps/Leeds Museums and Galleries
(Henry Moore Institute Archive)

Exposition
Les oeuvres de Cripps étaient extrêmement éphémères et, en grande partie,
n’existent plus aujourd’hui. Faites de feu et de lumière, d’écho et de fumée,
elles se dissipaient bien souvent en pleine réalisation. Et même ses machines performatives n’ont jamais eu le caractère d’objets immuables,
mais ont été adaptées selon les contextes ou reconstruites à chaque fois.

En combinant des travaux sur papier, du matériel audio, des films et
des médias de documentation, l’hybridité qui caractéristique la pratique
performative multiple de Cripps (en termes de médias et de sensorialité)
est transposée dans l’exposition. Le dessin et les enregistrements sonores,
les éléments visuels et acoustiques se complètent pour donner un tout
s’adressant en même temps à l’oeil et à l’ouïe.

Stephen Cripps
Le travail de Cripps est présenté dans un groupement thématique qui
veut éviter les catégorisations strictes et laisser de l’espace aux
correspondances et associations.
L’exposition STEPHEN CRIPPS. PERFORMING MACHINES,
en mettant l’accent sur les dessins, entend placer au centre la notion
de multiplicité évoquée plus haut.

09_sc_drawignsandperformances_1980-19_450
Inconnus jusque-là, les Sound Works résonneront pour la première fois
au Musée Tinguely. Cripps collectionnait également des bruits, comme
ceux de tondeuses ou d’avions de chasse, qui étaient d’abord envisagés
comme du matériau artistique et devaient fournir le fond sonore
nécessaire à la conception de ses univers mécaniques.
Les recoupements cacophoniques qui en résultent correspondent
au caractère fondamental de son art, et à la fois au contexte bruyant
et parfois stressant du monde industrialisé et moderne,
qui sous-tend souvent le travail de Cripps.

Stephen Cripps
Montage de l’exposition et catalogue
Avant que le projet d’exposition ne prenne forme, deux années ont
été consacrées à l’étude et la classification des archives conservées au
« Stephen Cripps Archive ». Ce travail a été mené sur place par
le Musée Tinguely, en collaboration étroite avec le Henry Moore Institute, responsable de la succession de Cripps.

Stephen CrippsPublication
Le catalogue accompagnant l’exposition retrace le travail de Cripps
et la place notamment dans son contexte culturel et artistique immédiat
qui est le Londres des années 1970 et 1980. Cette publication, qui paraît en allemand et en anglais, comprend des contributions de Lisa Le Feuvre, Dominic Johnson,
Sandra Beate Reimann, David Toop et Jeni Walwin, ainsi que
interviews inédites et des échanges en galerie.

Stephen Cripps
Ce premier grand ouvrage scientifique sur l’oeuvre de Stephen Cripps en fera une référence pour l’approche et les recherches ultérieures à ce sujet.
En vente en boutique du musée et en ligne pour 48 CHF, ISBN : 978-3-9524392-8-9 (allemand) / ISBN : 978-3-9524392-9-6 (anglais),
Verlag für moderne Kunst
La commissaire de l’exposition est Sandra Beate Reimann et a été réalisée
en collaboration avec le Henry Moore Institute, Leeds. En outre, sont
présentés des documents du Acme Studio Archive.