Quelle surprise aujourd’hui, un très beau livre était dans ma boite aux lettres.
Une promeneuse, qui choisit son itinéraire sur une carte. Elle avance, observe,
le paysage, l’eau, l’air, la nature, puis soudain elle déclenche pour nous rapporter
des images, du réel, qui paraissent irréelles, avec une alchimie qui relève du rêve.
« je suis peut-être enfoui au sein des montagnes » Rainer Maria Rilke
peut-on lire sur une page,
Des auteurs magnifiques accompagnent les photographies. Héloïse Conesà, conservateur en chef du département des Estampes et de la Photographie à la Bibliothèque nationale de France, signe » A la cime des yeux « . Michel Collot (podcast) professeur de littérature française, nous parle de :
« Paysages rêvés réels » « La montagne rêvée » sous la signature d‘Yves Millet
C’est dans les poèmes de Philippe Jaccottet qu’elle a puisé les textes
qui accompagnent à chaque page ses photographies sublimes,
car il s’agit vous l’avez deviné de Nathalie Savey, ( son site) photographe, qui nous permet de partager ses vagabondages. Il faut la suivre et se perdre dans ses pages à la découvertes de points de vues, poétiques, porteurs de grâce, contempler, le réel, à la quête de l’émotion, qu’elle nous communique à travers ses photographies.
Elle nous donne envie, de découvrir ses paysages, dans le silence, à la recherche de l’indicible beauté de la nature.
C’est une très belle oeuvre, un livre d’artiste, publiée par l’Atelier Contemporain de Strasbourg et son dynamique éditeur François Marie Deyrolle
Nathalie Savey vit et travaille à Strasbourg Extrait en PDF
Je lui souhaite un grand succès, je la remercie pour son très beau cadeau,
ainsi que l’Atelier Contemporain de Strasbourg et son dynamique éditeur François Marie Deyrolle
Le Schaulagerprésente, l’exposition FURURE PRESENT, une rétrospective de la collection Emanuel Hoffmann, crée dès 1933. C’est une formidable chance d’explorer
le lieu et la collection, en plongeant dans les entrailles, en grimpant dans les étages,
du lieu dont les architectes sont les très réputés suisses , Herzog et de Meuron.
Le Schaulager, qui abrite la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a pour mission à la fois d’entreposer, étudier et présenter l’art moderne et contemporain. Il s’adresse d’abord aux spécialistes, ainsi qu’aux enseignants et étudiants. Les expositions et manifestations ouvertes à un public plus large sont occasionnelles.
Maja Oeri, fille de Vera Oeri-Hoffmann est la présidente actuelle de la fondation Emmanuel Hoffmann. Elle a aussi créé, en 1999, la fondation Laurenz, du nom de son fils décédé. La fondation Laurenz a en particulier soutenu la création du Schaulager.
Un concept lancé par Maja Oeri ; il s’agit d’un espace qui se situe entre l’entrepôt d’un musée et le musée lui-même, puisque les pièces qui s’y trouvent peuvent être vues.
La Fondation Lorenz a aussi créé un poste de professeur pour l’art contemporain à l’Université de Bâle. Cette fondation soutient aussi, à hauteur de près de 50 millions de francs suisses, la création de la nouvelle aile du Musée d’art de Bâle (Kunstmuseum) Origine de la Collection Emanuel Hoffmann (1896-1932) a étudié le droit à Bâle et à Berne. Il a préparé son doctorat dans l’ entreprise chimique et pharmaceutique, fondée par son père Fritz Hoffmann-La Roche.
En 1921, il a épousé Maja Stehlin. Avec leurs trois enfants, Andrew (1922-1933), Lukas (* 1923) et Vera (1924- 2003), le jeune couple vit d’abord à Paris, puis à Bruxelles, où Emanuel Hoffmann de 1925-1930, dirige la branche belge de l’entreprise familiale .En 1930 la famille retourne à Bâle, où Emanuel Hoffmann devient directeur adjoint au siège de F. Hoffmann-La Roche AG . Le jeune couple s’ engage résolument dans l’art et a acquiert ses premières œuvres de leurs amis artistes. En 1930 Emanuel Hoffmann est nommé à la Commission de la Convention de Bâle, puis un an plus tard en prend la présidence.
À ce titre, il accorde une attention accrue et se consacre à la promotion de l’art contemporain en créant un Art club. En 1932 Emanuel Hoffmann meurt, prématurément à 36 ans dans un accident de voiture. En sa mémoire, et dans la continuité de l’engagement d’ Emanuel Hoffmann pour l’art contemporain, Maja Hoffmann-Stehlin fonde en 1933, la Fondation Emanuel Hoffmann.
Maja Sacher-Stehlin (1896 -1989). Originaire d’une famille d’architectes, a étudié la sculpture à Munich et a ensuite suivi des cours chez le sculpteur Antoine Bourdelle à Paris
Veuve, elle a épousé en 1934 , en seconde noce, le Chef d’orchestre Paul Sacher.
L’architecture de la nouvelle maison commune sur le Hofgut Schoenberg à Pratteln est conçue par Maja Sacher-Stehlin elle-même. Elle en était directeur des travaux et a conçu les intérieurs. Sur le Schoenberg elle avait un atelier où elle crée ses sculptures. De 1940 à 1964, elle était la première femme membre de la Commission de l’Art Public Collection de Bâle. La collection de la Fondation Emanuel Hoffmann, a été donnée en 1941 en tant que prêt permanent de l’Art Public Collection de Bâle, pour la rendre plus visible.. Jusqu’en 1979, elle était présidente de la Fondation Emanuel Hoffmann. Son dernier grand projet a été la création du Musée d’art contemporain de Bâle, qui a été fondée en Europe comme le premier musée art contemporain, le Gegenwartskunst de Bâle.
Pour son engagement et son esprit visionnaire, en 1980 la ville de Bâle a honoré Maja Sacher-Stehlin à titre posthume, en donnant son nom à la place située devant le Musée d’art contemporain.
Le Schaulager présente l’exposition future présentent la première fois depuis plus de trente ans un large aperçu de la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann.
La Fondation est dédiée à la collecte et la présentation de l’art contemporain. Dans les espaces d’exposition uniques, complétés par des présentations dans les autres pièces du Schaulager, la collection peut être vue dans une zone de plus de 5000 m², dans les espaces publics et dans les environs de Bâle.
Depuis 1941, l’année où la fondatrice laisse la collection en prêt permanent à la Öffentliche Kunstsammlung, la Fondation Emanuel Hoffmann est étroitement liée à cette institution. En termes d’ouverture et de générosité, le contrat qui les unit, pratiquement inchangé jusqu’à aujourd’hui, est un modèle du genre. Il permet ainsi d’intégrer les œuvres de la Fondation dans la collection du musée pour renforcer et compléter celle-ci. Les visiteurs réguliers du Kunstmuseum et du Museum für Gegenwartskunst connaissent donc déjà bon nombre d’œuvres d’art de la Fondation Emanuel Hoffmann, parmi lesquelles l’on pourrait citer la Girafe en feu de SalvadorDalí, La Tour Eiffel de Robert Delaunay ou l’ensemble Joseph Beuys et son légendaire Schneefall (Chute de neige).
Le conseil de la Fondation, dont le directeur ainsi que le président de l’OeKB sont des membres de droit, s’emploie toujours activement à l’acquisition d’art contemporain. Notamment ces vingt dernières années, sous la présidence de Maja Oeri – petite-fille de Maja Sacher –, la collection a considérablement augmenté.
Depuis plus de trente ans, une première occasion est désormais offerte de découvrir l’essentiel de cette collection. Des tableaux, sculptures et dessins, ainsi que des installations, photographies et vidéos sont présentés dans un enchaînement chronologique allant de la modernité classique jusqu’à notre époque actuelle; des œuvres plus anciennes et familières en côtoieront d’autres, qui n’ont été que peu voire jamais exposées.
L’exposition FUTURE PRESENT montre combien la collection de la Fondation Emanuel Hoffmann s’est constituée avec rigueur et continuité au fil du temps, quels accents elle a voulu mettre, quels choix souvent audacieux elle a su opérer pour évoluer en restant tournée vers l’avenir. La devise « Confiance en l’avenir », formulée à l’origine par la fondatrice, reste pleinement d’actualité.
L’exposition PRESENT FUTURE est comme un « voyage à travers différents mouvements artistiques du 20e siècle jusqu’à aujourd’hui », de l’art moderne à l’art contemporain.
Elle comprend des peintures, sculptures, dessins et installations, photographies et vidéos.
A l’affiche les premiers modernes classiques, avec les œuvres de Max Ernst, Hans Arp et Joan Miró ou le célèbre tableau de Salvador Dalí girafe en feu et la Tour Eiffel par Robert Delaunay.
Des œuvres significatives de la première moitié du 20e siècle sont présentées par les chutes de neige d’installation emblématique de Joseph Beuys ou des exemples importants d’œuvres de Bruce Nauman. D’autres œuvres remarquables par Jeff Wall, Katharina Fritsch, Robert Gober, Tacita Dean, David Claerbout, Thomas Demand, Elizabeth Peyton ou Peter Fischli et David Weiss, et de nombreux autres témoins de l’évolution de l’art contemporain au cours des dernières décennies.
Jusqu’au 31.01.2016, vous pouvez voir les œuvres exposées dans les étages et au sous-sol du Schaulager, organisées en 25 sections ainsi que desinstallations en extérieur Comptez une demi-journée Publication : un immense catalogue, en allemand
NEUERSCHEINUNG
FUTURE PRESENT.
DIE SAMMLUNG DER EMANUEL HOFFMANN-STIFTUNG Un livret guide, avec un plan, accompagne l’exposition, ( allemand, anglais et français). Information Horaires :
Mardi, mercredi, vendredi 10.00-18.00 Jeudi 10.00-20.00
Samedi, dimanche 10.00-18.00 Tram n° 11depuis St Louis Grenze ou Gare SBB
arrêt Schaulager
www.schaulager.org Visite guidée en Francais 06.09. | 13.00-14.00
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« Je pars de la Nature, mais j’arrive à l’abstrait, à la composition qui ne reproduit pas, aux couleurs qui ne sont plus celles d’objets réels, qui sont des couleurs tout court »
Pionnier en Europe de l’Art dans la nature dès la fin des années 60, Nils-Udo fait appel à différentes techniques : la photographie, le dessin, la peinture, l’installation, la sculpture avec des éléments naturels.
C’est aux couleurs de la nature qu’il apparaît au vernissage de la Fondation François Schneider.
« Je fais partie de la Nature. Je m’y intègre et y agis comme tout autre élément naturel. Je fais partie de la Nature. Le destin de l’arbre est le nôtre. Sa vie et sa mort sont notre vie et notre mort.»
La Nature est au coeur de son art. A travers ses installations qui séduisent par leur simplicité, Nils-Udo la met en scène en collectant, façonnant, modelant ce qu’il trouve dans les paysages qu’il traverse. C’est ainsi que naissent des oeuvres sobres et féériques. Lorsqu’il réalise une installation, la Nature devient son atelier. Une installation au Hirtzenstein : La Mousse
Pour cette exposition, Nils-Udo a réalisé une installation au Hirtzenstein, situé au dessus du village de Wattwiller. Cette forêt porte en elle les traces de la Première
Guerre Mondiale. Un chapelet de bunkers marque le terrain. Il est évident que le
regard de Nils-Udo ne pouvait se détourner de cette réalité.
Avant la réalisation de chaque oeuvre, Nils-Udo commence par observer la nature et s’imprègne du paysage, puis il associe les éléments qui l’entourent.
Il utilise tout ce qui est végétal ou minéral. Il travaille manuellement, composant des assemblages de formes, de couleurs, de matières révélant ainsi les qualités esthétiques de chaque élément. la Mousse plan d’accès Les photographies et les peintures.
L’art de Nils-Udo est éphémère, un coup de vent peut tout balayer et anéantir son travail. C’est pour cela qu’il ne se déplace jamais sans son appareil photo pour capturer ces instantanés d’une composition qui porte en elle sa fragilité. Ses photographies permettent d’immortaliser ses installations. Mais en aucun cas, Nils Udo cherche à réaliser une photo documentaire. Il s’agit vraiment d’une photo artistique qui implique une réflexion sur le choix des couleurs, le cadrage ou encore la lumière.
Nils-Udo a pratiqué la peinture depuis les années 60 avant d’entrer « dans le motif » et y organiser son image. Depuis quelques années, il est revenu à ses premières sensations picturales. Lorsqu’il peint dans son atelier de Riedering, il peint plusieurs jours d’affilée, sans s’arrêter. Puis vient la représentation de la Nature sur la toile.
Nils-Udo pratique une peinture réaliste qui ne s’épuise pas dans une simple
figuration. Elle relève plutôt de la transposition d’une impression fugace. les 4 éléments Nils-Udo nous livre ses oeuvres sur le thème des 4 éléments. Peintures, photographies et vidéos témoignent des nombreuses pérégrinations de cet infatigable voyageur à travers le monde.
En célébrant la Nature comme il le fait, Nils-Udo nous oblige non seulement à
redécouvrir ce que notre oeil et nos sens ne perçoivent plus, mais nous place face à nous-mêmes, nous rappelant sans cesse notre fragilité. Ses oeuvres connaissent aujourd’hui un vaste et légitime rayonnement international. Elles se sont construites au fil du temps, dans une quête patiente et par un travail tenace et des remises en cause. A travers ses installations, ses photographies et sa peinture, Nils-Udo est pleinement en accord avec l’eau, l’air, la terre et le feu.
Il est dans son élément : la Nature
NILS-UDO – Entretien avec Auguste Vonville
8 avril 2015 à Riedering AV : Tel Jean-Jacques Rousseau, Nils-Udo, solitaire, part en promenade. Ses
déambulations lui permettent de se fondre dans la Nature. Un arrêt, un regard,
quelquefois une prise de vue. Puis vient le moment de la poésie, la réorganisation, l’arrangement d’un espace de Nature par le biais d’une installation souvent éphémère.
La photo est là pour l’immortaliser. Les oeuvres de Nils Udo sont nimbées de toute sa modestie et sa sensibilité. L’artiste révèle ainsi la beauté, les curiosités de la nature, et sa fragilité.
La Nature pour vous, c’est quoi ?
NU : La Nature, pour moi c’est le Tout. Ce n’est pas seulement ce que nous voyons, ce qui nous entoure. Pour moi, ça va jusqu’au soleil, la lune, jusqu’à l’Univers, jusqu’à la fin de toutes choses, ça m’entoure, ça m’englobe, j’en fais partie, je suis dedans, je me mêle dedans, je fais partie d’elle. AV : Est-ce qu’il y a une réflexion sur le Divin dans cette approche ? NU : C’est un aspect que j’essaie d’éviter, mais je pense que ça et là on peut voir dans mes réalisations ce thème inévitable, ce sont des choses qui s’installent malgré moi. On peut les découvrir dans le titre de certaines de mes oeuvres. AV : Êtes-vous en situation de contemplation quand vous êtes dans la Nature ? NU : Cela vient automatiquement, je suis ouvert à tout phénomène naturel qui m’entoure, et je réagis à ma manière sur ce qui me touche le plus. Cela peut être une couleur, une structure, une forme, un coup de vent, un matériau, une topographie particulière, l’eau, la boue, la pierre, la tourbe, et ainsi de suite. J’ai travaillé la première fois avec la tourbe en Irlande, j’ai réalisé une série de pièces pour le Galway Art Festival dans la région du Connemara. J’ai découvert la tourbe, elle est très molle, on peut modeler beaucoup de choses avec cette tourbe-là, et j’étais fasciné. Voilà la façon dont je réagis. AV : Vous avez réalisé une oeuvre intitulée Fleur bleue en hommage à Novalis.
La Fleur bleue est devenue le symbole du Romantisme. Etes-vous en filiation avec les Romantiques allemands ? NU : Oui bien sûr. Le Romantisme est très présent. On me dit souvent que je recherche la Beauté, mais ce n’est pas du tout mon sujet. Je ne suis pas quelqu’un qui recherche la Beauté, elle s’installe tout simplement.
Commissaire de l’exposition : Auguste Vonville, directeur artistique et culturel de la Fondation François Schneider Un catalogue de l’exposition est en vente à l’accueil du musée. Du 20 juin au 13 septembre Centre d’Art Contemporain Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller
Tel: + 33 (0)3 89.82.10.10
Fax : +33 (0)3 89.76.75.49 Visites guidées par Auguste Vonville
– Nocturne les vendredis à 20h30 Vendredi 3 juillet, 7 août, 4 septembre
– Dimanche après-midi à 14h30
Dimanche 2 août, 16 août, 30 août, 13 septembre Possibilité de visites guidées pour des groupes
Tel : +33 (0)3 89 82 10 10
info@fondationfrancoisschneider.org
http://www.fondationfrancoisschneider.org
Ouverture Du mercredi au dimanche de 10h à 18h
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Chaque année la Fondation François Schneiderorganise le concours “Talents Contemporains” pour mettre en valeur sept artistes s’exprimant sur le thème de l’eau. Dédiée à la création contemporaine sur le thème de l’eau, la fondation a pour ambition de permettre chaque année à des artistes encore inconnus de révéler leur talent.
A travers le concours “Talents Contemporains”, François Schneider souhaite soutenir ces créateurs par l’acquisition de leurs oeuvres et leur mise en valeur au Centre d’Art Contemporain de la Fondation.
LAURÉATS DU CONCOURS 2014 « TALENTS CONTEMPORAINS »
Monsieur Renaud Auguste-Dormeuil pour son oeuvre, From here to Here,
Projet d’installation
Monsieur Benoît Billotte pour son oeuvre, Wind Drift, Dessin
Madame Gaëlle Callac pour son oeuvre, L’ABC de l’eau, Dessin
Madame Cécile Carrière pour son oeuvre, Barques, Dessin
Monsieur Jeremy Laffon pour son oeuvre Circuit fermé, Projet d’installation
Monsieur Gustavo Millon pour son oeuvre D/H, Photographie
A l’unanimité, le « Talent d’Eau 2014 » a été attribué à Madame
Elizaveta Konovalova pour sonoeuvre Altstadt, Installation
Altstadt signifie « vieille ville » en allemand.
L’installation est composée de briques de maisons disparues,
détruites au cours des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale.
Ces briques rejetées dans le fleuve l’Elbe ont été polies par les ressacs de l’eau et se transformant en galets.
L’installation Altstadt comprend ainsi ces galets de couleur rouge façonnés
par les années et le tumulte des eaux. Le rectangle placé au sol constitué
des galets placés du plus grand au plus petit s’affine progressivement et tend à disparaître.
L’eau qui a travaillé les pierres est ainsi l’idée sous-jacente de la transformation des éléments créés par l’Homme. Cette gradation de taille jusqu’au grain de sable
symbolise la disparition orchestrée par les mouvements de l’eau.
L’exposition des oeuvres des lauréats « Talents contemporains 2014 » sera présentée en fin d’année 2016 au Centre d’Art Contemporain de la Fondation. Objectifs du concours “Talents Contemporains”
• Inciter les artistes à s’approprier ce thème qui appartient à l’histoire de l’art depuis toujours.
• Les amener, par leur geste artistique, à réfléchir, à regarder, à analyser et critiquer, à détourner et utiliser l’eau, ses propriétés, ses symboles, ses outils, ses enjeux.
• Offrir aux artistes une visibilité auprès de tous les publics.
• Favoriser l’échange et leur mise en réseau avec les acteurs culturels. • Éveiller le public, notamment les plus jeunes, à l’art contemporain, et leur permettre, à travers le thème de l’eau, de ressentir et de mieux percevoir la diversité des regards.
Présentation du thème : l’eau
L’eau, essentielle à la vie et au développement de l’humanité, est multiple et singulière.
Elle est symboliquement un des quatre éléments naturels qui, avec l’air, le feu et la terre, composent l’univers.
Elle est au coeur des mythes et des religions. Á la fois signe et symbole, elle change de forme en permanence. L’eau est certes une ressource naturelle mais pour une grande partie de la planète, elle est le bien le plus rare.
Modalités du concours
Ce concours est ouvert aux candidats de toutes nationalités, de tous âges, et dans les six disciplines des arts plastiques suivantes : dessin, installation, peinture, photographie, sculpture et vidéo.
Dans les disciplines « installation » et « sculpture », les artistes ont la possibilité de présenter soit des oeuvres existantes soit des projets. Pour les quatre autres disciplines, seules des oeuvres existantes peuvent être présentées.
Chaque année, la Fondation François Schneider consacre pour le concours
“Talents Contemporains” une enveloppe globale maximale de 300 000 euros qui se décompose en deux parties :
Une enveloppe de 150 000 euros pour l’acquisition des oeuvres.
Parmi les candidats, seront choisis :
• d’une part les bénéficiaires des “Talents Contemporains”, 6 lauréats recevront chacun 20 000 euros
pour l’acquisition de leur oeuvre,
• et d’autre part une oeuvre, considérée par le Grand Jury International comme la plus prometteuse,
verra son créateur élu “Talent d’Eau” et recevra 30 000 euros pour l’acquisition de son oeuvre.
Une enveloppe de 150 000 euros pour la réalisation des oeuvres présentées sous forme de projets.
Pour les artistes qui présentent leurs oeuvres (installation ou sculpture) sous forme de projets, les dossiers devront comporter une estimation budgétaire des frais de réalisation (y compris frais d’acheminement et d’installation de l’oeuvre). Ces frais seront pris en charge par la Fondation dans la limite d’un budget global de 150 000 euros.
Le concours “Talents Contemporains” donne lieu à une exposition collective au Centre d’Art Contemporain et à une édition bilingue présentant les travaux des lauréats.
APPEL À CANDIDATURE “TALENTS CONTEMPORAINS 2015” L’appel à candidature du concours 2015 “Talents Contemporains” est ouvert du 4 avril 2015 au 15 décembre 2015 à minuit (heure locale). L’inscription ainsi que la constitution du dossier de candidature doit se faire via notre site internet :
www.fondationfrancoisschneider.org
Pour choisir les lauréats du concours 2014 “Talents Contemporains”, quatre Comités d’Experts ont sélectionné les oeuvres ou projets de 41 finalistes parmi les 744 artistes candidats, originaires de 63 pays répartis sur les 5 continents.
C’est le 29 mai, à l’issue d’une journée de délibération du Grand Jury International,
que, Jean-Noël Jeanneney, Président du Jury, a annoncé les 7 lauréats du concours2014 “Talents Contemporains”. Composition du Grand Jury International: Jean-Noël Jeanneney : Président du Grand Jury International Michel Grilli : Responsable des acquisitions d’art contemporain de la B.E.I. Daniel Lelong : Directeur de la Galerie Lelong (Paris, New York) Rosa Maria Malet : Directrice de la Fondation Joan Miró à Barcelone Fabrizio Plessi : Artiste, représente l’Italie à la 42e Biennale de Venise, 1986
Composition des Comités d’Experts :
– François Dournes, de la Galerie Lelong à Paris
& Bernard Goy, Conseiller pour les Arts Plastiques de la Région Alsace (DRAC – Strasbourg).
– Sophie Kaplan, Directrice de la Criée de Rennes
& Florence Ostende, Commissaire d’exposition.
– François Hébel, Directeur artistique, Fondateur de Foto/Industria, Bologne
& Agnès Sire, Directrice la Fondation Henri Cartier Bresson.
– Pierre-Marie Eudes, Conseiller artistique
& Auguste Vonville, Directeur culturel de la Fondation François Schneider.
Fondation François Schneider
27 rue de la Première Armée
68700 Wattwiller
+ 03.89.82.10.10
texte fondation
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Le rendez-vous de l‘art
du 5 – 8 mars 2015 au Parc des expositions Karlsruhe
Venus de onze pays, 210 galeristes, dont 32 nouveaux
participants, transforment les halls du parc des expositions
en un lieu vivant dédié à l’art. Art KARLSRUHE présente un panorama allant de l’art moderne
classique à l’art contemporain et rassemble les oeuvres
de tous les mouvements importants de cette période.
Dans les 4 halls, l’éventail s’étend de l’impressionnisme,
l’expressionnisme et la Neue Sachlichkeit au néo-expressionnisme,
au Street Art et aux récentes créations contemporaines
en passant par les courants majeurs de l’aprèsguerre
comme l’Art informel, l’Art concret, ZÉRO et le Pop Art.
La claire structure architecturale des halls, avec 160
one-artist shows, 19 espaces sculptures et de nombreuses
aires de repos, crée un paysage artistique favorable à
l’observation et la concentration pour pouvoir acquérir les
oeuvres en toute détente.
Le commissaire est Ewald Karl Schrade
Robert Capa et la photographie contemporaine hongroise/ PHOTO ART BUDAPEST, invité à art KARLSRUHE
En 2015, la photographie occupe, une fois de plus, une place majeure au salon art KARLSRUHE. En 2013, les portraits et clichés de reportages de Gisèle Freund issus de la collection Marita Ruiter connurent aussi un immense succès.
Placé lui aussi sous le signe de l’art photographique, le 12e salon art KARLSRUHE (vidéo) présente dans le hall 1 un concentré de la photographie hongroise. La Hongrie a donné naissance à plusieurs photographes de renommée internationale comme László Moholy-Nagy, André Kertész, Brassaï, Lucien Hervé ou Martin Munkacsi. Sous le titre « PHOTO ART BUDAPEST, invité à art KARLSRUHE », le Musée national hongrois,
le Robert Capa Center, la Galerie Várfok et la INDA Gallery de Budapest s’unissent pour offrir au public un regard sur cette grande tradition photographique hongroise.
Tandis que les deux galeries et le Robert Capa Center donnent un aperçu de la vitalité de la scène photographique hongroise contemporaine, le Musée national se consacre à l’œuvre d’Endre Ernö Friedmann (1913-1954), entré dans l’histoire de la photographie et du photojournalisme sous le pseudonyme de Robert Capa.
Pour art KARLSRUHE, Éva Fisli, commissaire du Musée national hongrois, rassemble huit œuvres-clés de Capa. Cette exposition, accompagnée d’une projection, de magazines originaux et de diverses publications qui témoignent de la vie mouvementée et de l’œuvre du célèbre photographe, permet aux visiteurs de découvrir les histoires derrière les images et, en particulier, le rôle de la photographie dans l’appropriation visuelle de l’histoire. Pour sa part, le Robert Capa Center, inauguré en 2013 à Budapest pour le 100e anniversaire de Capa, présente à art KARLSRUHE un solo show conçu par la commissaire Krisztina Jerger et dédié à Gábor Gerhes, photographe et artiste conceptuel né en 1962.
Les surfaces d’exposition de la INDA Gallery et de la Galerie Várfok, également dans le hall 1, montrent de manière impressionnante comment l’actuelle scène photographique hongroise reste attachée à ses racines tout en explorant de nouvelles et captivantes voies artistiques. Avec des artistes photographes tels que Lajos Csontó, Imre Drégely, Ágnes Eperjesi, Gábor Kerekes, Balázs Telek (INDA Gallery) ou Ákos Czigány, Péter Korniss, Mátyás Misetics (Várfok), c’est un large panel de la nouvelle génération de photographes hongrois qui nous invite à faire la connaissance d’un important paysage photographique encore peu connu chez nous.
Fidèle à sa tradition, art KARLSRUHE consacre en 2015 son exposition spéciale à un exemple emblématique de la vitalité des collections dans le Bade-Wurtemberg.
Minimalisme des formes, emploi de matériaux comme le métal ou les miroirs et monochromies en blanc, argent et bleu sont les caractéristiques des nombreuses oeuvres que l’entrepreneur souabe, Peter Schaufler et son épouse, Madame Christiane Schaufler-Münch, ont rassemblées pendant plus de trois décennies. Leur importante collection, présentée au SCHAUWERK, le musée privé du couple, compte plus de 3500 objets appartenant essentiellement au mouvement ZÉRO, à l’Art minimal, l’Art conceptuel et l’Art concret. Pour art KARLSRUHE, la directrice de SCHAUWERK, Barbara Bergmann, met en scène, sous le titre „Some like it cool“, 30 oeuvres majeures et représentatives de cette collection, parmi lesquelles se trouvent plusieurs travaux de Sylvie Fleury, Imi Knoebel, Thomas Ruff et Ugo Rondinone.
quelques galeristes français : JP Ritsch- Fisch de Strasbourg qui présente Paul Amar artiste de l’art brut
La galerie L’Estampe de Strasbourg, présente Christophe Hohler et Erro
La Galerie Oniris de Rennes présente l’abstraction géométrique.
Quelques galeries allemandes
Valentien de Stuttgart présente des valeurs sûres comme Horst Antes, Philipp Bauknecht, Willi Baumeister, Moritz Baumgartl, Alfred Hrdlicka, Anna Ingerfurth, Pablo Picasso,
et un « suiveur » de Lucas Chranach Jan Peter Tripp
La galerie Zaiss d’Aalen présente les derniers travaux de Raymond Waydelich (représentant la France à la Biennale de Venise en 1978)
Dans la même galerie Michel Cornu et ses délicates branches sur papier de chanvre
C’est une foire qui d’adresse à tous, amateurs comme collectionneurs, qui reviennent
fidèlement d’après les galeristes. Elle est bien agencée avec des espaces aérés, pour les galeristes, comme pour les sculptures qui y sont nombreuses.
Un shuttel conduit les visiteurs de la gare jusqu’à la foire et ceci gratuitement. photos de l’auteur
Une panne de mon fournisseur d’accès Internet m’a empêchée
d’écrire plus complètement et plus rapidement mon compte rendu,
j’en suis désolée. 😡
Si vous avez soif de pureté, c’est à Wattwiller qu’il vous faut aller. Non seulement pour la qualité de son eau, mais pour la nouvelle exposition de la Fondation Schneider, « La Collection » dont le commissaire et scénographe est Gusty Vonville, le nouveau directeur artistique et culturel.
Le jardin de sculptures propose ainsi une exposition permanente des oeuvres emblématiques de la Fondation, que l’exposition la Collection permet de redécouvrir.
Toutes les oeuvres extérieures démontrent ainsi à quel point l’eau est synonyme de jeu et l’on voit apparaitre régulièrement la main de l’artiste qui cherche à canaliser, à transvaser, à remplir, à verser, à éclabousser, donnant ainsi une allure tantôt tumultueuse, tantôt calme avec ce secret désir de revenir au mythe de Narcisse.
Pour l’ancien de Fernet Branca, son premier essai à la Fondation François Schneider est transformé en coup de maître.
Associant des oeuvres issues de la collection, à des oeuvres prêtées par les artistes, ou des créations nouvellement présentées, Gustave Vonville, réalise une présentation fluide et intelligente avec des cartels soulignant la luminosité et permettant une approche littéraire et poétique de l’exposition.
Vous avez pu voir, les expositions passées, consacrées à Fabrizio Plessi, les Talents contemporains 2012 et encore Narcisse, la Fondation choisissant parmi les jeunes artistes émergeants les nouveaux talents, les incluant dans son fonds et leur consacrant des expositions, puis en créant dans le futur une vente aux enchères, qui leur permettra d’être cotés. C’est lors du vernissage du 27 février qu’ont été révélés les nouveaux talents 2013, qui seront présentés en 2015.
PourPatrick Bailly-Maître-Grand, l’exposition La Collection dévoile des photographies récentes de l’artiste et une installation, Boule d’eau, (ci-dessus) acquise en 2013 par la Fondation François Schneider. Dans cette installation, la science, l’optique, et l’art se mêlent pour créer un objet fascinant, réceptacle du décor qui l’entoure, telle une photographie. D’autres oeuvres de PBMG prêtées par l’artiste vous permettront de mieux connaître l’inventivité de l’artiste, surtout si vous avez manqué sa dernière exposition au MAMCS et en simultané au musée Nicéphore Niépce en 2014.
C’est sûrement à sa première formation d’architecte que le sculpteur Thierry Dufourmantelle doit sa passion pour la science des matériaux. Lors d’une résidence à la Casa Vélasquez en 1986, il commence à mettre au point la technique du ciment cloisonné : des formes évocatrices, telles que des croissants ou des silex, sont coulées en ciments, maintenues par des barres d’acier soudées. Leurs surfaces sont traitées d’enduits pigmentés avant d’être poncées. Ces éléments subtilement modelés sont suspendus à une structure rigide par des tiges en métal traçant ainsi un dessin dans l’espace. Dans La Cascade, la sensation de mouvement suggéré par ce dispositif est encore accentuée par la descente progressive des formes. De fer et de ciment, les gouttes aux formes étranges que l’on croit parfois reconnaître descendent en cascade. Elles restent suspendues dans l’espace à des tiges métalliques, comme des marionnettes enfermées dans leur cage en attente de la représentation.
Thierry Dufourmantelle, la Cascade 1988
Installée en France depuis une vingtaine d’année, l’une des préoccupations majeures du travail d’Ilana Isehayek (les toupies d’eau, en lien vidéo plus haut) est de créer un lien entre le passé et le présent, l’histoire et le vécu. A travers un langage sobre, utilisant le bois et l’acier, elle a développé un langage très personnel où les éléments comme les toupies sont récurrents, créant un univers du jeu et de l’aléatoire.
Gigi Cifali, finaliste du concours Talents contemporains 2012 de la Fondation François Schneider, travaille sur la mémoire des lieux liés à l’eau. Dans sa série, Absence of water, il dépeint l’état de délabrement des piscines et bains publics construits à l’époque victorienne au Royaume-Uni. Ces endroits en vogue au début du XXe siècle, témoignent des changements de conditions de vie et de l’évolution des goûts. Dans cette série, l’absence est ressentie de manière poignante, provoquant un sentiment de nostalgie pour un passé révolu.
Après la nostalgie, on baigne dans la poésie de Sylvie de Meurville (le Mont d’ici) Sculpteur multimédia, scénographe, directrice artistique, Sylvie de Meurville s’attache aux lieux pour lesquels elle crée mettant ainsi en évidence dans ses créations les particularités de ceux-ci. Conçu en lien étroit avec l’architecture de la Fondation François Schneider,
Le Mont d’ici évoque une géographie immergée faisant référence au Hartmannswillerkopf, sommet qui surplombe le Centre d’Art de la Fondation. Cette montagne fut l’un des principaux lieux de combats de la Première Guerre mondiale.
Les lignes de crête étaient alors désignées par « cuisse gauche » ou « cuisse droite » tant le paysage était devenu intime aux soldats bloqués sur ce sommet. Sensible à cette personnification de la nature, l’oeuvre prend l’échelle humaine. L’eau arrive par des résurgences capillaires, elle baigne le corps de la montagne puis se déverse dans un bassin inférieur.
Son oeuvre prêtée est toute de délicatesse, le Molkenrain, 2014, ainsi que tous les paysages
stratifiés blancs.
Dans ses Recherches photographiques, Meei-Ann Liu, mêle photographie et calligraphie créant ainsi des paysages imaginaires. Dans cette série, elle a juxtaposé le motif de l’eau avec une vue qui ressemble à la surface d’un rocher tout en rappelant une vue aérienne.
Ce jeu savant avec le réel repose sur des différences d’échelle et sur l’association entre certaines formes de la nature, des topographies de paysage abstraites.
Toujours dans la totale poésie, le mur de larmes et Danaé, ainsi que L’exil et le royaume,
ou encore Le chant des sirènes d’ Hélène Mugot
Dans Mur de larmes – une installation composée d’environ 400 gouttes de cristal de tailles différentes piquées dans un mur –, une lumière extérieure naturelle ou artificielle devient partie intégrante d’un paysage de transparence, l’artiste jouant précisément sur les reflets et scintillements de cet élément. Pour Danaé, elle met en scène l’image de la surface de la mer, la source lumineuse provenant cette fois de l’intérieur même de l’oeuvre.
The last but not the least, l’incroyable Laurence Demaison, digne compagne de Patrick Bailly Maître Grand, par son art de la photographie, dont le travail photographique est exclusivement dévolu à l’autoportrait depuis 1993. Dans une relation tendue, voire sévère, elle déforme sa propre image, la transforme et la recrée, usant des vastes possibilités qu’offre l’outil photographique. Son objectif tente de matérialiser des images mentales, sans manipulations ultérieures aux prises de vue. Les procédés qu’elle utilise pour nous offrir ces images étranges sont exclusivement ceux de la photographie argentique classique, sans aucun recours à des artifices numériques.
L’ensemble Les Eautres est constitué de 90 photographies qui représentent le reflet du visage de l’artiste dans l’eau en mouvement. Les ondulations de la surface créent des déformations infinies. Avec son appareil photographique, Laurence Demaison a tenté de saisir leurs images à la surface de l’eau,
Pluie 2012 5 photographies, 83 x 60 cm
– Les sources 6 photographies, 120 x 50 cm
– L’eau de là 173 x 93 cm
« Je ne crois pas au génie surtout en photographie » JP Charbonnier
En avant plan une belle paire de fesses qui n’a presque rien à envier à Kim Kardashian, 2 jeunes femmes se prélassent au bord de la Seine, au loin se dessine la silhouette familière du chevet de Notre Dame de Paris, telle est la couverture du petit livre écrit par Emmanuelle de l’Ecotais, sur Jean-Philippe Charbonnier.
A l’intérieur le titre de la photo, capillotracté « le derrière de Notre Dame »
Si vous poursuivez votre lecture, ce sont des photos en noir et blanc qui s’offrent à vous. Cela n’évoque pas forcément le titre « L’œil de Paris » mais justifie le sous-titre « l’art du grotesque en photographie » JP Charbonnier est dans la réalité brute, voire la provocation, on le sent à la lecture des titres de ses images, autant qu’à la vue de celles-ci, il est sans complaisance, sans compromis.
Il ne délivre aucun message et photographie le monde tel qu’il est, il se garde du flou américain de la période d’après guerre. L’une de ses photos préférées, « prise le 14 juillet 1945 à Paris »
fut refusée par un magazine américain (trop de grain, pas assez nette !), alors que lui trouvait au contraire que la beauté venait justement de son naturel. Une entorse à son principe « l’enfant flou- Paris 20e »
Si vous commencez à tournez les pages de ce petit livre, vous ne pourrez vous arrêter. Le plaisir des images, avec les clins d’œil amusés, tendres, ironiques, parfois féroces, impressionnantes (les jambes de Marisa Berenson), les baisers qui n’ont rien à voir avec celui de Doisneau, les titres donnés par l’artiste, questionnent, pourquoi est-il si peu connu ?
Je vous laisse découvrir tous ces trésors.
C’est un livre indispensable pour tout amateur de photos et d’humour.
Sa mère, Annette Vaillant était écrivain et la fille d’Alfred Natanson, (beu-frère de Misia) un des fondateurs de la Revue blanche et de l’actrice Marthe Mellot ; son père, Pierre Charbonnier, était peintre.
Baigné dans ce milieu artistique, Charbonnier se tourna vers la photographie en 1939, en fréquentant l’atelier du portraitiste de cinéma Sam Lévin.
Il s’exila en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, puis, à partir de 1948, fut successivement rédacteur en chef technique du journal Libération, collaborateur de France Dimanche et Point de Vue. Avec Édouard Boubat et Jean-Louis Swiners, il fit partie du trio de tête des reporters pour le magazine Réalités à partir de 1950. Durant les années 1950, il est également un prolifique photographe de mode, photographiant les mannequins à Paris en extérieur.
Dans les années 1960, il se tourna vers la photographie commerciale, travaillant pour de grands groupes comme Carrefour ou Renault ainsi que pour le Ministère du Travail. Il enseigna à l’ESAG Penninghen et en Angleterre.
Invité par Michel Tournier, Charbonnier participa aux premières Rencontres d’Arles en 1970 en tant qu’invité d’honneur avec notamment l’exposition « Denis Brihat, Jean-Philippe Charbonnier, Jean-Pierre Sudre » présentée par Michel Tournier.
Il décida de quitter le magazine Réalités en 1974 pour porter son attention sur son voisinage parisien de la cathédrale Notre-Dame de Paris et réalisa des reportages fouillés sur son environnement.
Comparable à Walker Evans, Charbonnier, par ses reportages dans le monde entier et en particulier par ses sujets saisis dans son environnement proche en France, est un témoin de la deuxième moitié du XXe siècle. Charbonnier est mort à Grasse le 28 mai 2004.
Merci pour l’envoi de ce livre aux Editions Séguier
3, rue Séguier
75006 Paris
www.editions-seguier.fr
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