Bruce Nauman: Disappearing Acts

C’est jusqu’au 26 août au Schaulager de Bâle
Voir ici la vidéo du vernissage
Bruce Nauman (vidéo) est sans doute l’artiste le plus influent
de notre époque.
Le Schaulager de Bâle présente la plus large rétrospective
depuis 25 ans, en collaboration avec le Moma.
C’est l’événement artistique du printemps. C’est la beauté
cruelle de l’art de Bruce Nauman depuis 50 ans. Il analyse
le plaisir et le fardeau de la condition humaine.
L’exposition réunit des œuvres rares avec des œuvres
clés connues. Il propose également une première mondiale
pour découvrir les dernières œuvres de l’artiste :
l’impressionnante sculpture Leaping Foxes (2018)
et la vidéo 3D Contrapposto Split (2017).

Installation view: Bruce Nauman, Leaping Foxes, 2018
 ProLitteris, Zurich, photo: Tom Bisig, Basel

Pour la première fois en Europe, la projection vidéo monumentale
Contrapposto Studies, créée en 2015/2016.
Parallèlement à l’exposition du Schaulager, trois œuvres de
Nauman de la collection Emanuel Hoffmann Foundation
sont présentées au Kunstmuseum Basel.
Que veut dire être un animal social, que veut dire être piégé
dans un cycle éternel de conventions, de schémas de pensées,
de processus maniaco mécaniques.
Prétentieux, existentialiste ?
C’est sûr, mais Bruce Nauman enracine son regard critique
dans l’humour noir, en en faisant un usage immodéré, il l’adoucit.
« Allez-vous en sortez de ma tête et de cette pièce ! »

C’est ce qu’il grogne en direction du visiteur.
La petite salle n’est éclairée que par une ampoule de 10 watts.
on entend une voix qui répète toujours les mêmes mots.
Mais qui peut se permettre ça ? Qui est Bruce Nauman ?
Jetons un coup d’œil.
Bruce Nauman Accession

Dans son travail, il explore des thèmes tels que la langue,
l’espace et la corporéité et explore les structures de pouvoir
et les conventions sociales. Avec sa remise en question persistante
des valeurs esthétiques et morales et des habitudes de voir,
Nauman défie constamment notre perception et notre imagination.
Nauman

C’est BN sur son cheval, c’est un excellent cavalier, il a emporté
son chapeau de cow-boy à Bâle.
Mais devoir venir montrer son œuvre Shaolin à Bâle plutôt
que de rester dans son ranch du nouveau Mexique, bien sûr
il trouve l’expo très bien, mais goûte peu le battage médiatique.
Bruce Norman est quelqu’un de très timide il n’est pas
question d’interview télé.
Installation view: Bruce Nauman, Green Horses, 1988
 © Bruce Nauman / 2018, ProLitteris, Zurich, photo: Tom Bisig, Basel

La conservatrice qui le connaît depuis longtemps :
« à mon avis il s’agit toujours de qui nous sommes dans
quelle mesure on est enraciné
dans cette terre, parfois on
a l’impression de flotter dans les espaces immenses,

et on ne sait pas dans quelle direction on va, si on est sincère
avec sa propre expérience.

Dans les espaces immenses du Schaulager, c’est une sorte
de parcours chronologique qui
est présenté.
Vidéos, sculptures, installations, les célèbres néons,
photographies,
des bruits,
des sons, des croquis,
plus de 170 œuvres
.
La surcharge visuelle est un concept, c’est une stratégie,

l’œuvre exige beaucoup de temps et de dépense physique. »
Bruce Nauman Corridor

La question du temps c’est ce qui nous fait vivre, nous existons
dans le temps, BN nous en fait prendre conscience.
Le temps est un matériau, il s’agit bien de temps et d’espace,
le jeune Bruce Nauman a été un pionnier de l’art vidéo et
de la performance. Dans une boucle éternelle il sort de son
studio où il se promène dans l’une de ses premières
installations « Couloir » (Corridor) Il filme pendant des semaines
son studio vide la nuit, en utilisant la monotonie des images,
ce qu’on croit être le non-sens , le néant, l’absurde. Il aiguise
nos sens fatigués. Une souris qui galope devient un évènement,
puis un chat.
BN est minimaliste, son domaine c’est la répétition infinie
et son modèle avoué c’est Samuel Beckett.
Bruce Nauman

Dans l’œuvre de Bruce Norman rien n’est jamais sûr.
Ce dont il doute le plus ce sont les réponses que l’on nous
donne d’autorité. Ce que veut BN, c’est que le spectateur soit
aux aguets qu’il fasse attention, en pleine conscience, ce sont des
instructions très utile pour ce moment étrange de l’histoire actuelle.
« Fais attention enfoiré »
c’est ce qu’on voit dans le miroir.
Il y a beaucoup de politique dans l’art de BN, mais il ne le dirait
pas ainsi.
Les pensées tourbillonnantes, des têtes coupées, du bétail égorgé,
torturé ou un manège d’ordures d’art animalier et d’art commercial,
penser voilà le plus grand effort de l’art.
Si nous parvenons à rester dans l’ambiguité, sans en être effrayé,
et à comprendre qu’elle nous donne accès à plus de possibilités,
à une autre vérité, nous pouvons vraiment élargir notre
horizon.
Bruce Nauman, the Heads Fontains

Physiquement il faut étendre le champ expérience, c’est ce qui se
passe quand on se glisse dans ce couloir voit on prend la place
du jeune Nauman dans sa vidéo.
Très célèbre aussi ces cages, comment ne pas penser à Guantanamo.
Bruce Nauman nous lance un défi , en temps que citoyen nous devons
rester vigilant, sur nos gardes et résistant.
Installation view: Bruce Nauman, Contrapposto Studies,  2015/2016
 © Bruce Nauman / 2018, ProLitteris, Zurich, photo: Tom Bisig, Basel

On peut spéculer aussi sur sa dernière grande vidéo,
Contrapposto Studies, dont on a pu apercevoir
un projection à Art Basel, ici il se dissout, il se désintègre, se divise
en fragments morbides d’un corps vieilli, à moins qu’il ne célèbre
la force centrifuge anarchique des parties de son corps,
est-ce l’autoportrait d’un artiste insaisissable ?
En tout cas l’exposition est très riche et dense.
Un programme de conférences, de visites
accompagne
l’exposition
Un catalogue en allemand et en anglais.
Schaulager
Ruchfeldstrasse 19
CH-4142 Münchenstein / Basel
T +41 61 335 32 32
F +41 61 335 32 30

Ouverture

Tuesday–Sunday 10 a.m.–6 p.m.
Thursday to 8 p.m.
Closed Mondays
On public holidays (Easter, 1 May, Ascension Day,
Pentecost, 1 August)
10 a.m.–6 p.m.
During Art Basel (11 – 17 June 2018)
Monday–Sunday 10 a.m.–8 p.m.
Wednesday 12–8 p.m.
Entrance tickets
Tickets valid for three visits to Schaulager incl.
one entrance to the Kunstmuseum Basel Collection
(not transferable)
regular CHF 22, reduced CHF 15
Events, guided visits and art appreciation
are included in the ticket price
Online tickets
Print-at-home-Tickets available on starticket.ch
By Train
Take tram no. 11, bound for Aesch Dorf, from the
Basel SBB station to the “Schaulager” stop (approx. 10 min).

Sommaire du mois d'avril 2018

Didier Paquignon
exposition Sens contresens à Fernet Branca

10 avril 2018 : Tintoret, Naissance d’un génie
15 avril 2018 : John Hilliard à la Filature de Mulhouse
17 avril 2018 : Cataracte
18 avril 2018 : “Quand j’ai plus d’bleu, j’mets du rouge”
24 avril 2018 : MADHOUSE
29 avril 2018 : Cataracte II

“Quand j’ai plus d’bleu, j’mets du rouge”

C’est ainsi que ce prof diplômé en Lettres Modernes  et en
Arts Plastiques, Matthieu STAHL, s’approprie la phrase
de Picasso,
“Quand j’ai plus d’bleu, j’mets du rouge”

Après avoir balancé son porc, dans l’édition précédente
« Position libre« , c’est le mouvement et la couleur qu’il met
en avant, résultat d’un travail mené entre mars 2017 et
avril 2018. Les fées se sont penchées sur son berceau,
car il est aussi musicien, au sein du groupe PJ@MelloR.
Dans la nouvelle exposition du Séchoir  dont il est
membre fondateur, Madhouse, il laisse courir librement le geste et
la couleur, en compagnie de 14 artistes.
« Né en 2043 (!), je suis tombé dans la peinture rapidement pour
n’en jamais ressortir.
Mon travail est porté par une interrogation constante sur le langage,
sur son utilisation comme outil de relecture du monde dans lequel
je vis et j’évolue. Mon travail interroge l’espace urbain et la manière
dont nous l’appréhendons en fonction des aléas de déplacement,
de rencontres, de temps. Ce que j’en perçois, je le transforme en
paysage abstrait, « carte heuristique » de mes propres déplacements
physiques et/ou émotionnels dans une réalité urbaine.

Je rends compte de ce monde, dans lequel je vis aussi, par
la construction d’images à partir d’éléments simples (lignes
brisées, traces, fragments de phrases) combinés et recombinés
à l’infini. Je dresse une cartographie sensible d’un espace fait
de tension, de colère apaisées par une recherche d’équilibre par
la couleur et la ligne. L’énergie punk mixée avec des influences
Street Art, les deux tempérées par un vocabulaire abstrait
volontairement simple. Eviter l’esthétisme sans pour autant
perdre de vue son intérêt. Une poésie urbaine. »
Des trucs en rouge ou pas. Sur papier, toiles ou carton. Du rouge
sang, du rouge qui tâche ou tache, énervé ou pas, ce sera en
fonction de mon humeur du jour ou de la nuit, du monde.
Du rouge en (R)évolution. Ça a démarré le 1er mars 2017.
M.S
.

En effet vous pouvez constater sa recherche par le geste et le rouge
notamment par un haïku  qui vole sur une partition en papier,
en notes ou signes noirs, sur fond rouge.
Autre variante, sur fond bleu, toujours le rouge où le pinceau court
en liberté, avec une touche de japonisme et un zeste de torii.

Il vous donne rendez-vous pour le VERNISSAGE
Le vendredi 20 avril à partir de 18h30 suivi d’une
soirée mémorable !
avec une foultitude d’évènements associés

Le Séchoir, rue Josué-Hofer, à Mulhouse.
Exposition Madhouse visible du vendredi
20 avril au 27 mai.
Visite en accès libre, le samedi et le dimanche,
de 14 h à 18 h.

John Hilliard à la Filature de Mulhouse

Jusqu’au 19 mai 2018, à la Galerie de la Filature de Mulhouse,
« Je ne considère pas la photographie comme un mensonge,
mais comme un médium qui ne montre pas une vérité unique… »
A l’heure de la photo numérique pour tous, des selfies
à tous vents, John Hilliard, propose ses points de vue
multiples en matière de photographie.
Depuis la fin des années 60, le travail de John Hilliard
ne cesse de questionner la photographie comme moyen
de représentation, soumettant à un examen critique ses
limites et ses lacunes tout en célébrant sa spécificité
technique.
Dans sa pratique, la photographie n’est pas une simple
reproduction du réel ; elle est une vaste discipline
incluant la prise de vue, l’éclairage, l’échelle des plans,
la perspective, la mise en scène. L’image se construit à
partir d’un projet artistique, de sa conceptualisation,
de sa mise en oeuvre et de son mode d’exposition. La
photographie est un instrument critique, de distanciation,
une machine de vision et de fiction, et se départit du
critère d’objectivité – fondamental dans la tradition
documentaire et descriptive –, pour s’inscrire pleinement
dans le champ de la création contemporaine.
Hilliard explore constamment ce qui distingue la photographie
d’autres médias artistiques tels que la peinture, le dessin
ou la sculpture, pour interroger sa place dans les arts
visuels contemporains.

L’exposition à La Filature comprend un ensemble de travaux
principalement réalisés entre 2006 et 2015, complétés
par quelques photographies antérieures des années 70
et 90. Différents thèmes et approches sont représentés qui
donnent un aperçu de la diversité de l’oeuvre de Hilliard.
Des travaux tels que Body Double (2011)

Body Double copyright John Hilliard

ou
Two Objects Of A Known Size (2013)
explorent l’éclairage, les positions de l’objectif ou l’échelle
des plans. Hilliard y expérimente différents aspects du médium,
les conditions de la (re)production de l’image ainsi
que la subjectivité de la perception du spectateur.
Dans une série d’oeuvres plus récente, Hilliard extrait
certains détails des images, les agrandit et les ramène au
premier plan, cachant partiellement les images qui échappent
au regard du spectateur. Les motifs agrandis, surimposés,
qui recouvrent les images, forment une sorte d’écran et
introduisent ainsi un nouveau niveau de langage dans l’image.
Cette méthode découle de l’intérêt du photographe à
construire un espace photographique unique ouvrant plus
largement notre champ perceptif.
Two Objects of A Known Size No.1 copyright John Hilliard

 
On trouve toujours, dans l’oeuvre de Hilliard, plusieurs
oppositions en jeu, telles que la figuration et l’abstraction,
les images panchromatiques et monochromes, l’analogique
et le numérique, la photographie et la peinture
(ou la sculpture), soulignant ensemble l’ambivalence et
la complexité du médium.
Trente deux oeuvres exposées sont visibles du
mardi au samedi de de 11 h à 18 h 30
le dimanche de 14 h à 18
et le soir des spectacles

Sommaire du mois de mars 2018

Anselm Kiefer, le Jardin de Klingsors, 2015-2017

01 mars 2018 : Le « trésor Gurlitt » au Kunstmuseum de Berne
02 mars 2018 : Etre moderne : le MoMA à Paris
08 mars 2018 : Journée de la femme
10 mars 2018 : The Live Creature à la Kunsthalle de Mulhouse
11 mars 2018 : La rétrospective de l’oeuvre de César
16 mars 2018 : RE-SET : assimilation et transformation dans la musique et dans les arts visuels depuis 1900
20 mars 2018 : La Picasso Story au Kunstmuseum de Bâle
23 mars 2018 : L’évasion photographique – Adolphe Braun
28 mars 2018 : Anselm Kiefer, Für Andrea Emo

L’évasion photographique – Adolphe Braun

Une découverte, l’œuvre d’Adolphe Braun d’une dimension
extraordinaire, un pionnier au 19e siècle.

La guerre est terminée depuis quelques mois à peine pendant
l’hiver 1870/71, des milliers de soldats sont morts de faim
et de froid. Adolphe Braun est alsacien et photographe.
Il a installé son appareil à plaques et à immortaliser les vestiges
de cette guerre franco-allemande. Les prises de vue montrent
le vide laissé par les pertes.
Il a été certainement très surpris par la guerre, mais il n’a
pas été mobilisé, il n’a pas participé lui-même au combat.
Ses fils Gaston et Henri Brown en revanche oui beaucoup.
Henri Brown son fils est né est mort plus tarder à la suite
d’une blessure de guerre.

Sur une photo on voit Henri, Gaston et leur cousin
qui posent fièrement  juste après la guerre.
Ils étaient en tout, environ 15 000 soldats, la moitié d’entre
eux sont morts pendant les six mois d’hiver suivants,
qui ont été très froids et très violents.
On voit très bien, que la guerre est passé par là,
et quand en tant que français les images devaient de
véhiculer un certain patriotisme.
Des centaines de clichés se trouvent aux Etats Unis,
en Allemagne, mais surtout en France au
musée Unterlinden de Colmar.
On y préserve de précieux albums qu’Adolphe Braun
a confectionné pour l’empereur Napoléon III.
Ce dernier appréciait tellement son travail qu’il lui a octroyé
le titre de « photographe de sa Majesté l’Empereur »
Par le format, l’état de conservation et le poids on se rend
compte que ces ouvrages n’ont pas pu être consultés
fréquemment, ni trop souvent manipulés, ni notés.
C’est une grand chance que l’on peut consulter aujourd’hui
ces trésors qui ont été cachés très longtemps.
Qui était Adolphe Braun ?
13 juin 1812 Naissance à Besançon, En 1822 la famille Braun
déménage à Mulhouse, ville dont elle est originaire.
1828
Entame sa formation de dessinateur à Paris.
1834
Mariage à Paris avec Louise-Marie Danet.
Ouvre son premier atelier de dessin à Paris mais rencontre des
difficultés financières.
1842
Publie un « Recueil de dessins servant de matériaux,
destinés à
l’usage des fabriques d’étoffes, porcelaines,
papiers peints […]
».
Ces lithographies peintes à la main sont offertes à la Société
Industrielle de Mulhouse afin de renouveler les modèles de
convention utilisés par les dessinateurs dans les manufactures
de toiles imprimées.
Ce cliché de 1857, est l’un des rares où l’on peut voir, ce pionnier
de la photographie.
à droite
Adolphe Braun,
L’exposition universelle de 1855 rend cet alsacien célèbre à Paris.
Il expose des fleurs photographiées, 350 photos le jeune média
offre un aspect magique et nouveau. La grâce des fleurs et leur
délicatesse sont rendus d’une manière exquise et les visiteurs
s’extasient.
Panoplie de gibier, le photographies ont trouvées leur public,
mais pas encore leur marché.
Ce sont des tirages grand format par contact, ce qui veut dire
que la plaque de verre est exactement de la même dimension que le
négatif, à savoir 80 cm par 60.
Ce qui est intéressant ne pouvait absolument pas commercialiser
ses photos.
Elles atteignent des prix trop élevés pour l’époque, environ 50,00 Fr.
somme pour laquelle on pouvait acquérir facilement une toile
de bonne qualité d’un peintre pas trop connu.
Pour l’opinion publique les photographes n’avaient pas du tout
le statut d’artiste à l’inverse des peintres.
A voir le trophée de chasse de Claude Monet à côté de la nature morte.
Cette photographie de Braun a été prise en 1862, il s’agit
du château de Chillon sur les rives du lac de Genève, quelques années
plus tard Gustave Courbet a peint le même décor à partir du
même point de vue. En 1871, cette photographie signée Adolf Brown
montre des ruines du palais des Tuileries à Paris elle a servi de modèle
à un tableau de Meissonnier.
L’entreprise Adolf Brown connaît une grande notoriété à partir
du moment où il dépose le brevet du procédé du tirage au charbon
avec sélection des pigments de couleurs.
En 1883 il obtient l’exclusivité pour les droits pour les œuvres
du musée du Louvre. Suivent 33 000 reproductions.
Il photographie même le plafond de la Chapelle Sixtine, peint
par Michel-Ange.

Pour ce faire outre l’autorisation du pape qui lui accorde
un « Permessso » il fait construire un échafaudage mobile qui
lui permet de circuler librement à l’intérieur de la Chapelle et
de l’Eglise.
A partir de cet échafaudage il a pu photographier les détails de
chaque personnage. Ainsi il a pu faire des études qui éclairent
la manière de peindre de Michel Ange et qu’il a ensuite publiées
séparément.
L’entreprise familiale reprise par ses fils nous promet encore
de belles découvertes comme ce Panoramas des Alpes qui compte
aujourd’hui parmi les photographies paysagères les plus
impressionnantes du 19 e.
La beauté artistique de ses reproductions est indéniable, il fournit
un accès immédiat à ses décors. Ces clichés de montagnes sont
sans fin et il apparait toujours de nouveaux décors fascinants.
Soucieux de ne pas voir disparaître une mémoire photographique
et industrielle, Pierre Braun, arrière-petit-fils d’Adolphe Braun,
démarche en vain les milieux mulhousiens et le ministère des
Affaires culturelles. En 1968, il donne au Musée Unterlinden
la partie du fonds photographique de la société Braun consacrée
aux paysages et aux portraits. Les photographies de fleurs
et d’oeuvres d’art – négatifs et tirages – sont cédées au Musée
d’Impression sur Etoffes de Mulhouse tandis que le
département du Haut-Rhin reçoit les tirages et les plaques des
photographies d’oeuvres d’art. Depuis 1994, les plaques sont
conservées dans des locaux provisoires à Wesserling (Haut-Rhin) ;
les tirages ont été déposés en 1987 au CERARE (Centre Rhénan
d’Archives et de Recherches Economiques) puis en 2009
aux Archives municipales de Mulhouse.
Le don originel de 1968 comportait 20 000 négatifs
sur plaques 
de verres au collodion et quelques centaines
de tirages anciens
.
De 1976 à 1998, il s’est enrichi d’albums et de tirages isolés donnés
par d’anciens employés de la société Braun.
Cette politique d’acquisition a pu être menée grâce à
Christian Kempf,

Dr Ulrich Pohlman et Christian Kempf,
photographe et collectionneur

photographe et collectionneur établi à Colmar, qui a été
l’intermédiaire exclusif entre les donateurs et la
Société Schongauer, gestionnaire du Musée Unterlinden.
Avec près de 150 mètres linéaires d’objets photographiques,
le fonds photographique du Musée Unterlinden rassemble
10 500 plaques
de verre et 55 000 tirages issus de la société
Braun, 20 000 plaque de verres et 112 000
tirages issus de la société Mayer & Pierson.
Cet ensemble, désigné sous le nom de
« fonds Braun », émane donc en réalité de deux
grandes sociétés photographiques françaises
distinctes jusqu’en 1876.
Les 2 commissaires devant l’affiche du Cervin et le lac Riffelsee
Raphaël Mariani (Unterlinden) et le Dr Ulrich Pohlman ( Münschner Stadtmuseum)
expo Adolphe Braun

Exposition à découvrir, un parcours thématique en 10 sections
au musée Unterlinden de Colmar
« L’évasion photographique – Adolphe Braun », réalisée
d’après une exposition originale conçue par le
Stadtmuseum de Munich.

Jusqu’au 14 mai 2018
www.musee-unterlinden.com
Directrice du Musée Unterlinden
Pantxika De Paepe, conservateur en chef
Horaires :
Lundi, Mercredi 10-18h
Jeudi 10-20 h
Vendredi – Dimanche 10-18h
Mardi : fermé
À partir du 30.03. :
Lundi, Mercredi 9-18h
Jeudi 9-20h
Vendredi – Dimanche 9-18h
Mardi : fermé
Tarifs :
Plein / 13 € – Réduit / 11 €
Jeunes (12 à 18 ans et étudiants – de 30 ans) /8 €
Familles / 35 €
Gratuit / moins de 12 ans
Passmusées
certaines photos courtoisie du musée Unterliden

La Picasso Story au Kunstmuseum de Bâle

Jusqu’au 12.08.18 au Kunstmuseum de Bâle
Cette histoire singulière débute par une catastrophe.
Le 20 avril 1967, un avion de la compagnie charter
bâloise Globe Air s’écrase sur l’île de Chypre, provoquant
la mort de 126 personnes et la faillite de Peter Staechelin,
propriétaire de la compagnie. Pour payer ses dettes, il vend
quatre oeuvres d’art achetées par son père, dont un van Gogh.
Mais quand il annonce vouloir aussi vendre les deux tableaux
de Pablo Picasso, « Les Deux frères » et
l’« Arlequin assis »
Choqués par le projet de vente, le musée ainsi qu’une
grande partie des citoyens de Bâle s’efforcèrent d’obtenir
un droit de préemption.

Grâce à une vaste campagne de collecte de fonds, dont la
légendaire « Bettlerfest », 2.4 millions de francs furent
rassemblés.
Contre le montant de 6 millions de francs qui devait
provenir des comptes publics, le référendum fut saisi:
avant la votation, la ville entière débattit durant des semaines
de la valeur de l’art moderne et particulièrement des oeuvres
de Picasso
En décembre, l’électorat bâlois approuva la coquette somme par
un résultat qui fut pour beaucoup surprenant.

Picasso avait suivi les évènements depuis la commune française
de Mougins. Après le succès du vote, il invita le directeur du
Kunstmuseum Basel, Franz Meyer, dans son atelier. Ravi de
l’enthousiasme de Bâle à l’égard de son art, il offrit à la ville,
pour cette occasion, quatre autres de ses oeuvres.
La mécène Maja Sacher-Stehlin fut également inspirée
par l’engagement des citoyens de Bâle et fit don au musée
d’une importante toile cubiste de Picasso en guise de cadeau
de Noël.
En 1968, les sept nouvelles oeuvres de l’artiste purent être
présentées au Kunstmuseum Basel pour la première fois.
Un grand moment
L’entrée des sept Picasso en 1967 et les circonstances exceptionnelles
qui lui sont associées comptent parmi les grands moments
de l’histoire de la collection du Kunstmuseum Basel qui remonte
à 1661. Ces évènements sont aujourd’hui encore des facteurs
d’identification importants pour la ville.

À l’occasion du 50ème anniversaire, l’exposition lance un nouveau
regard sur la « Picasso-Story » et fait la lumière, au-delà des récits
bien connus, sur le « miracle de Bâle », les moments clés et les
acteurs des évènements. Même s’il était autrefois certainement
porté par l’esprit de l’époque, le vif débat sur la valeur de l’art et
sa relation avec la ville n’a rien perdu de son actualité.

Une observation minutieuse montre que la discussion fut menée
jadis dans le même climat de tensions s’agissant des critères
artistiques, des arguments financiers solides ou des intérêts stratégiques
muséaux qui déterminent encore aujourd’hui les pensées
et les actions de tous ceux qui sont impliqués dans la collection
du Kunstmuseum — qu’il s’agisse du public, des artistes de la ville,
des mécènes ou du directeur. Dans des interviews, le musée reprend
ce rapport à l’actualité en juxtaposant des documents historiques
et des voix de l’environnement actuel du musée.
Les Bâlois ont sauvé leurs deux Picasso.
Picasso, âgé de 86 ans à l’époque, invita, dès le lendemain,
le directeur du Kunstmuseum, Franz Meyer, dans sa maison à Mougins.
« Picasso lui a dit de choisir une des toiles de l’année 1967
qui remplissaient son atelier »,
raconte Kurt Wyss, ancien photographe du journal bâlois
National Zeitung , témoin de la scène. Franz Meyer a demandé
au maître espagnol de poser deux toiles « Vénus et l’Amour »
et « Le Couple » côte à côte.
« Je ne sais pas laquelle des deux choisir. »
Face à l’indécision du Bâlois, Jacqueline Picasso suggère
à son mari : « Pourquoi pas les deux ? Ils doivent rester ensemble… »
Picasso acquiesce. Puis, dans la salle à manger où ils allèrent boire
un thé, était posée en évidence contre un mur une toile,
« Homme, Femme et Enfant » de la période rose comme les
deux tableaux sauvés par les Bâlois. Toile qui date de la période
« Fernande » Olivier, où le couple souhaitait un enfant.
Picasso rajouta cette toile, qu’il avait gardée 61 ans, au
« cadeau » pour les Bâlois, ainsi qu’une grande esquisse
des Demoiselles d’Avignon.

Un court métrage résume les évènements. Les informations locales
et internationales se trouvent dans un livre et affichés,
avec des documents,des extraits de la presse et  des photographies.
L ’engagement dans l’ombre Fondations, dons et commission
artistique
Le président actuel de la commission artistique,
le Prof. Dr. Felix Uhlmann, explique dans une interview (—> iPad
sur une table) la mission du comité – du conseil et du soutien de
la direction jusqu’aux décisions d’achats, de dons et de prêts.
Les petites et les grandes contributions données par les bienfaiteurs
issus de divers domaines de la société .
Exposition: Dr. Eva Reifert, commissaire d’exposition,
Christoph Stratenwerth, muséographe
Conservateur responsable des programmes: Daniel Kurjakovic
Assistante scientifique et recherche: Claudia Blank (Kunstmuseum Basel),
Claudia Klausner (teamstratenwerth)
Scénographie: EMYL GmbH

Dada Africa, sources et influences extra-occidentales

Exposition organisée à Paris par le Museum Rietberg Zurich
et la Berlinische Galerie Berlin, en collaboration avec
les musées d’Orsay et de l’Orangerie.
Dada, mouvement artistique foisonnant et subversif, naît à
Zurich pendant la Guerre de 14-18 et se déploie ensuite à travers
plusieurs foyers, Berlin, Paris, New York…
Par leurs œuvres nouvelles – poésie sonore, danse, collages,
performance –, les artistes dadaïstes rejettent les valeurs
traditionnelles de la civilisation, tout en s’appropriant les formes
culturelles et artistiques de cultures extra-occidentales, l’Afrique,
l’Océanie, l’Amérique.

Le Musée de l’Orangerie propose une exposition sur ces
échanges en confrontant œuvres africaines, amérindiennes
et asiatiques et celles, dadaïstes, de Hanna Höch, de Jean Arp,
de Sophie Taeuber-Arp, de Marcel Janco, de Hugo Ball, de
Tristan Tzara, de Raoul Haussmann, de Man Ray, de Picabia….
Ainsi sont évoquées les soirées Dada, avec plusieurs archives,
film de danse et documents sonores, musicaux, mais aussi la
diversité, l’inventivité et la radicalité des productions Dada –
textiles, graphisme, affiches, assemblages, reliefs en bois,

poupées et marionnettes – face à la beauté étrange et la rareté
d’œuvres extra-occidentales, statue africaine Hemba, masque
africain de Makondé, masque Hannya du Japon, proue
de pirogue de guerre maori…

Le propos a toute sa place au musée de l’Orangerie,
berceau de la collection Jean Walter – Paul Guillaume.
Celui-ci, grand marchand d’art africain, a joué un rôle
de premier plan dans cette confrontation qui s’opère sur
fond d’interrogations sur l’hybride, le genre, la posture coloniale.
En contrepoint de l’exposition sont présentées dans le musée
des œuvres de deux artistes contemporains :

– deux photographies de l’artiste Athi-Patra Ruga issues
d’une performance et d’une réflexion sur l’identité…
A Vigil for Mayibuye (from the Exile series), 1915 et
The Future White Woman of Azania, 2012
– un ensemble d’œuvres (tapisseries, photographie et dessins)
d’Otobong Nkanga dont deux tapisseries In pursuit of Bling,
2014.
Athi-Patra Ruga réside et travaille à Johannesburg.
Explorant les frontières entre la mode, la performance
et l’art contemporain, Athi-Patra Ruga expose et subvertit
le corps confronté aux structures, aux idéologies et à la
politique. Débordant de références multiculturelles éclectiques,
d’une sensualité charnelle sous-tendue d’humour, ses
performances, vidéos, costumes et images photographiques
créent un monde où l’identité culturelle n’est plus déterminée
par l’origine géographique, l’ascendance ou l’aliénation
biologique, mais bien plus par une construction hybride.
Otobong Nkanga, artiste formée au Nigeria et à Paris,
vit et travaille à Anvers. Les dessins, installations, photographies,
performances et sculptures d‘Otobong Nkanga interrogent
de différentes manières la notion de territoire et la valeur
accordée aux ressources naturelles.
Dans plusieurs de ses travaux Otobong Nkanga réfléchit
de manière métonymique les différents usages et valeurs
culturelles connectés aux ressources naturelles, explorant
ainsi comment sens et fonction sont relatifs au sein de cultures,
et révélant les différents rôles et histoires de ces matières,
tout particulièrement dans le contexte de sa propre vie et
de ses souvenirs.
Cette présentation a été rendue possible grâce au soutien
de Fabienne Leclerc / Galerie In Situ, Paris.

Commissariat général
Ralf Burmeister, directeur des archives d’artistes
à la Berlinische Galerie de Berlin

Michaela Oberhofer, conservateur des Arts d’Afrique
et d’Océanie au Museum Rietberg de Zurich

Esther Tisa Francini, directrice des archives écrites
et des recherches de provenance au Museum Rietberg de Zurich

Commissariat pour l’étape parisienne
Cécile Debray, conservatrice en chef du patrimoine, directrice
du musée de l’Orangerie
Cécile Girardeau, conservateur au musée de l’Orangerie
Assistées de Sylphide de Daranyi, chargée d’études
documentaires, et Valérie Loth, chargée de recherches,
au musée de l’Orangerie
Se termine le 19 février 2018

Basel Short Stories D’Érasme à Iris von Roten

Jusqu’au 21 mai 2018, au Kunstmuseum Basel | Neubau

Commissaire : Josef Helfenstein
Une nouvelle manière de visiter le Kunstmuseum de Basel,
sans se préoccuper de l’histoire de l’art,
en visite libre le premier dimanche du mois.

Portraits de diverses familles bâloises crédit photo Julian Salinas avec le Directeur du Kunstmuseum Josef Helfenstein

L’exposition Basel Short Stories est consacrée à l’abondante
collection du Kunstmuseum Basel célèbre dans le monde
entier et souhaite en présenter les aspects méconnus sous
un nouveau jour. Des épisodes de l’histoire de Bâle –
certains célèbres, d’autres tombés dans l’oubli, des événements
quelconques ou entrés dans l’histoire, parfois insolites –
sont réunis dans une présentation kaléidoscopique et
mis en lumière grâce aux collections du Kunstmuseum.


Les Basel Short Stories présentent sous un angle nouveau
le potentiel considérable de la collection publique bâloise
aux visiteurs à travers un dialogue varié entre des pièces
oubliées ou rarement exposées et des oeuvres iconiques
de la collection. L’exposition se veut le reflet de chacune
des sections de la collection, des maîtres anciens jusqu’à l’art
contemporain. Elle apporte un nouvel éclairage à l’humaniste
Érasme de Rotterdam, au chef-d’oeuvre Le Christ mort
au tombeau de Hans Holbein le Jeune,

Böcklin, Holbein, Ray

à la dessinatrice et naturaliste Maria Sibylla Merian, à l’historien
de l’art
Jacob Burckhardt, au philosophe
Friedrich Nietzsche
,
mais aussi au congrès de Bâle de 1912, aux patineurs
artistiques Frick et Frack, à l’inventeur du LSD
Albert Hofmann
et à la militante pour les droits des
femmes, Iris von Roten.

Iris von Roten et Miggeli Aebersold 1959

En racontant une histoire, chacune des salles se joint
au choeur des voix de l’exposition.
Le musée présente cette multiplicité d’acteurs, de voix
et de situations comme un ensemble complexe, instable
et en perpétuelle évolution.
Dans Basel Short Stories, l’histoire de l’art soumise
aux canons artistiques est reléguée au second plan au profit
d’une mise en regard qui associe librement oeuvres
d’art et documents
. Celle-ci repose sur l’abondante histoire
des idées et du quotidien de Bâle impliquant des personnalités
liées à la ville.

Maria Sybilla Merian

Neuf salles d’exposition proposent de retracer de courtes
histoires visuelles à travers des oeuvres d’art, des objets et
des documents conservés dans les collections du
Kunstmuseum et de la Emanuel Hoffmann-Stiftung,
et au sein de collections bâloises particulières et publiques.
Plusieurs salles ont été conçues et aménagées en étroite
collaboration avec les artistes Silvia Bächli, Pipilotti Rist
et Not Vital, dont les oeuvres sont également présentes dans
la collection publique.


Plusieurs événements seront organisés autour de l’exposition
Basel Short Stories, à l’instar des soirées transdisciplinaires
« Criss Cross » lors desquelles plusieurs intervenants
proposeront d’explorer certains des thèmes abordés dans
l’exposition sous différents angles. Leur réflexion entrera en
résonance avec des débats de société actuels et convoquera
d’autres disciplines telles que l’art, la science et la culture
populaire.

Johannes Grützke : Böcklin, Bachofen, Burckhard et Nietzsche sur le pont (mittleren) du Rhin

Ces soirées seront consacrées à diverses
thématiques parmi lesquelles les substances psychotropes,
les questions liées à l’écologie, les processus de paix, les formes
de féminisme et l’intrication entre sport et industrie du spectacle.
Par ailleurs, des coopérations telles que « Looping Journey »,
projet sous la direction de Gare du Nord lors duquel des
chorales d’amateurs proposeront une mise en musique
expérimentale de l’exposition, et « Kultur Stadt Plan »,
projet basé sur les Basel Short Stories (conçu par
Franziska Schürch et Isabel Koellreuter, historiennes de
la culture), viendront littéralement relier l’exposition à la ville.


L’exposition Basel Short Stories propose à chacun – visiteur
assidu ou occasionnel – de (re)découvrir la collection et de porter
un regard neuf sur sa genèse et ses trésors insoupçonnés.
Grâce à son aspect transdisciplinaire – art, science, culture
quotidienne et culture populaire –, elle est accessible à
un grand nombre de visiteurs.

Dans le cadre de l’exposition paraît une abondante publication
aux éditions Christoph Merian Verlag avec des reproductions,
citations, extraits de textes historiques et écrits de spécialistes
de différents domaines.
Parmi les contributions, citons entre autres celles de Andreas Beyer,
Andrea Bollinger, Bodo Brinkmann, Maike Christadler, Gabriel Dette,
Patrick Düblin, Søren Grammel, Anita Haldemann, Josef Helfenstein,
Michael Kessler, Andrea Maihofer, Ariane Mensger, Charles Ray,
Sabine Söll-Tauchert, Monica Stucky, Hortensia von Roten,
Regina Wecker et Maja Wismer.

Nill-Gruppe 1888 et Wolfgang Tillmanns

Le catalogue en allemand bénéficie du soutien de :
Christoph Merian Stiftung Stiftung für das
Kunstmuseum Basel

Horaires
Lu fermé
Ma–Me 10.00–18.00
Je 10.00–20.00
Ve–Di 10.00–18.00
ENTRÉE LIBRE
Entrée libre dans la collection et les expositions temporaires :
les mardi, mercredi, vendredi et samedi de 17h à 18h,
ainsi que le premier dimanche de chaque mois.
L’entrée libre n’est pas valable pour les
grandes expositions temporaires
passmusées
Depuis la gare SBB tram n° 2  ou 1 arrêt Kunstmuseum

Mohamed Bourouissa Urban Riders

Le 1er février, le comité de collectionneurs de l’ADIAF
a dévoilé les noms de quatre artistes nommés
au Prix Marcel Duchamp 2018 : Mohamed Bourouissa,
Clément Cogitore, Marie Voignier et Thu Van Tran.
Ils exposeront au Centre Pompidou à partir du 10 octobre.
Jusqu’au 22 avril 2018

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
consacre la première exposition institutionnelle en France
à Mohamed Bourouissa. Remarqué dans les expositions
prospectives Younger than Jesus au New Museum à
New York (2009) et Dynasty au Palais de Tokyo et au
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris (2010),
le plasticien franco-algérien, né à Blida en 1978, est
aujourd’hui l’un des artistes majeurs de sa génération.
Dès les premières séries photographiques
Périphérique (2005-2008) et Temps mort (2008) se
dégagent les principes de son travail : l’observation de la
société par ses marges et les pratiques collectives où la
dimension humaine occupe une place centrale.

L’exposition Urban Riders, s’articule autour du film
Horse Day réalisé à Philadelphie, dans le quartier défavorisé
de Strawberry Mansion, au Nord de la ville et dont la
réalisation a marqué une étape décisive dans son évolution.
Durant huit mois, le temps d’une résidence, il s’est intéressé
aux écuries associatives de « Fletcher Street » qu’il a
découvertes grâce aux images de Martha Camarillo,
une photographe américaine.

Territoire de réparation et de cristallisation des imaginaires,
fondé par des cavaliers afro-américains, les écuries de
« Fletcher Street » accueillent
les jeunes adultes du quartier et offrent un refuge aux chevaux
abandonnés. Sans pour autant documenter une réalité,
l’artiste s’est emparé de l’histoire du lieu, de l’imagerie
du cowboy et de la conquête des espaces.

Au fil des mois, Mohamed Bourouissa s’est attaché à créer
des conditions d’échange et de partage avec la communauté
locale. Le film, de facture cinématographique, retrace ce projet.
Il rend compte avec force d’une utopie urbaine.
Fasciné par l’histoire de la représentation des cowboys noirs,
il synthétise des questionnements récurrents :
l’appropriation des territoires, le pouvoir, la transgression.
Horse Day s’accompagne d’un corpus d’environ
quatre-vingt pièces. Un ensemble d’oeuvres graphiques
traduit la liberté et la richesse du langage plastique de l’artiste.
Croquis sur le vif, dessins préparatoires, story-board du film,
collages, encres, aquarelles relatent l’origine du projet et
son élaboration. En regard de cet ensemble, sont présentés
des portraits de cavaliers et les costumes des chevaux.

Prolongeant la métaphore du « tuning » des éléments de
carrosseries sont agencés et deviennent le support des images
du film.Montré sous différentes versions notamment au
Stedelijk Museum (Amsterdam) et à la Fondation Barnes
(Philadelphie), l’exposition se réinvente au
Musée d’Art moderne sous une forme amplifiée.

À travers un programme de workshops invitant des artistes,
Mohamed Bourouissa prolonge une réflexion sur l’histoire
collective et la représentation des identités.
Avec ce projet, le musée renouvelle son soutien à l’artiste
dont la série photographique Temps mort et le film Legend
figurent dans les collections permanentes
Commissaires
Odile Burluraux
Jessica Castex
Un livre d’artiste rassemblant l’ensemble de ses oeuvres
sur papier est publié par Paris Musées à l’occasion de l’exposition.
France culture La Dispute d’Arnaud Laporte le podcast
les divers avis sur l’exposition
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson 75116 Paris
Tel. 01 53 67 40 00
www.mam.paris.fr
Ouvert du mardi au dimanche De 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h