Le Théorème de Narcisse
Jean-Michel Othoniel

Jusqu’au 2 janvier 2022 à l’invitation du Petit Palais,
Jean-Michel Othoniel investit la totalité du musée et son jardin. Il s’agit
de la plus grande exposition personnelle de l’artiste à Paris depuis sa
rétrospective My Way au Centre Pompidou en 2011.

Pour l’occasion, en plus de 70 oeuvres nouvelles, Othoniel invente
Le Théorème de Narcisse : un homme-fleur, qui en se reflétant lui-même, reflète le monde autour de lui. Selon Gaston Bachelard,
« le narcissisme n’est pas toujours névrosant, il joue aussi un rôle
positif dans l’oeuvre esthétique. La sublimation n’est pas toujours la
négation d’un désir. Elle peut être une sublimation pour un idéal. »
L’artiste tisse une toile d’irréalité, d’enchantement, d’illusion,
de libération de l’imagination. Rivières de briques bleues, Lotus
et Colliers d’or, Couronne de la Nuit, Noeuds Sauvages et Precious
Stonewalls miroitants, ces oeuvres sont enchâssées dans le bâtiment,
suspendues aux arbres ou posées sur l’eau ; elles dialoguent avec
l’architecture du Petit Palais et les ors de son jardin.
Cette exposition est un message d’ouverture offert gratuitement au
public. Elle est placée sous le signe du ré-enchantement et de la
théorie des reflets que l’artiste développe depuis près de dix ans
avec la complicité du mathématicien mexicain Aubin Arroyo. Cette
invitation au rêve nous permet, le temps de l’exposition, de résister à
la désillusion du monde.

Commissariat
Christophe Leribault, directeur du Petit Palais
Juliette Singer, conservatrice en chef du patrimoine, responsable
des projets art contemporain du Petit Palais

Parcours de l’exposition

La Rivière bleue (2021)
Adressant un signal fort aux passants, une Rivière bleue en verre miroitant semble dévaler en cascade l’escalier d’honneur du Petit Palais. Réalisée in situ avec des briques en verre indien, cette sculpture-architecture joue sur le rapport d’expression entre deux couleurs : les teintes aigue-marine, froides et
nocturnes de la rivière bleue, répondent au jaune d’or solaire de l’exceptionnelle grille en ferronnerie
de Charles Girault (1851-1932), qui marque l’entrée du musée. Par cette installation opalescente, qui semble faite de pierres précieuses, Othoniel fait basculer l’architecture du musée vers celle d’un château de conte de fée ; la nuit en particulier, la magie opère, à travers un saisissant effet de flottement
et d’irréalité.

Le Jardin (26 sculptures, 2014-2021)
Un monumental lotus noir et or se dessine à travers la fenêtre
de la rotonde d’accueil. Comme les compagnons d’Ulysse qui,
dans l’Odyssée d’Homère, ne voulurent plus quitter l’île enchantée
des lotophages après avoir goûté à cette fleur magique, les
visiteurs sont invités par cette fleur à pénétrer dans le jardin
et à tout oublier, le temps d’une parenthèse enchantée. Celui-ci
recèle de nombreuses surprises, qui entrent en harmonie
avec l’esprit Art Nouveau du Petit Palais. Sur les mosaïques
colorées du péristyle, six noeuds d’argent, aux entrelacs parés
de perles réalisées en réalité en inox, reflètent tout ce qui
les entoure et notamment la colonnade en demi-cercle, et les
fresques de Paul Baudoüin (1844-1931) qui retracent le cycle
des saisons, avec les heures du jour et de la nuit. Ils ouvrent
ainsi sur l’infini du cosmos, et l’éternel recommencement.
Dans la verdure, au milieu des acanthes et des palmiers, se
révèlent d’autres merveilles : des Colliers précieux, accrochés
aux branches. Dorés, ils font écho aux guirlandes suspendues
du péristyle ; mais ils apportent aussi une autre dimension,
de l’ordre du désir et de la sensualité, tout comme les colliers
dressés au sol, dans les alcôves du péristyle. Dans les
bassins aux mosaïques turquoise et violette, évocateurs des
jardins orientaux, trois lotus dorés se mirent dans une eau,
dont l’image se reflète à son tour à travers les perles-miroirs
qui les composent. Ils rappellent la fleur jaune dans laquelle
Narcisse, épris de sa propre image, a fini par être transformé.
L’homme et son image, ici interrogés, peuvent être vus comme
le dédoublement de l’artiste et son oeuvre ; ou comme le visiteur qui, pris dans ce jeu, peut découvrir à travers ce reflet une certaine image méconnue du monde, et de lui-même.

La Couronne de la Nuit (2008)
Surplombant le magnifique escalier en spirale conçu par Charles Girault, la Couronne de la Nuit tient lieu de lustre
géant et surprend, telle une « folie » cachée. Faisant pendant à la fresque de Maurice Denis, l’Histoire de l’art français (1919-
1925) situé dans l’aile opposée, elle est dominée par des bleus profonds, outremer et aigue-marine, qui invoquent la Reine de
la Nuit, héroïne opératique de la Flûte enchantée de Mozart.
Ces teintes froides sont réchauffées çà et là par quelques perles rouges, comme autant d’étoiles. Deux coeurs renversés,
symbole romantique par excellence, occupent son centre, et sont surmontés d’une énorme boule-miroir, dite « affolante » qui sert habituellement à effrayer les oiseaux

La Grotte de Narcisse (46 oeuvres)
Espaces enfouis à l’abri des regards, les grottes sont, parfois,
érigées en sanctuaires. Platon, dans le mythe de la Caverne,
s’en sert pour montrer combien il est difficile pour les hommes, enchaînés dans leurs illusions, d’accéder à la vérité et de la
partager. Ici, l’Agora (2019), en briques argentées, forme un antre où se cacher seul ou à plusieurs pour renouer avec un dialogue simple et direct, à l’abri des regards, loin des surveillances vidéos et des réseaux sociaux.

Les Noeuds sauvages
Avec son « collier-cicatrice » exposé dans le jardin de la collection
Peggy Guggenheim à Venise, en 1997, Jean-Michel Othoniel
adopte le module de la perle de verre soufflée, qui devient emblématique de ses oeuvres. À l’autre bout du monde, au Mexique, un jeune mathématicien, Aubin Arroyo se consacre, dans les années 2000, à une nouvelle théorie des reflets. Il
utilise l’image virtuelle de perles miroirs comme base à ses
calculs de « noeuds sauvages ». En 2015, grâce au hasard d’Internet,
les colliers noués d’Othoniel, et les images virtuelles d’Arroyo confrontent leurs troublantes ressemblances.
Les deux hommes décident de se rencontrer et entament de
riches échanges. En 2017, Othoniel conçoit le Noeud infini, une
sculpture de verre miroité, qu’il offre à la salle des mathématiques de l’université Nationale de Mexico (UNA), où Arroyo présente le fruit de ses recherches. Issues pour les unes, de l’oeuvre personnelle d’un artiste et pour l’autre de travaux mathématiques, ces formes présentent d’étonnantes similitudes, elles ouvrent sur la notion d’un univers sensible présent dans l’infini mathématique. Cette théorie des reflets invite à une vision cosmique du « mythe de Narcisse ».

Au cours de la séance plénière du mercredi 14 novembre 2018, l’Académie des beaux-arts a élu Jean-Michel Othoniel au 5e fauteuil précédemment occupé par Eugène Dodeigne (1923-2015), dans la section de Sculpture


Sur France Culture podcast

Informations pratiques

Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h
Entrée libre et gratuite
Métro n°1
arrêt Champs Elysées Clémenceau

Elles font l’abstraction

Hélène Frankenthaler, Cool Summer 1962

L’exposition « Elles font l’abstraction » présentée au Centre Pompidou  jusqu’au 23 août 2021, propose une relecture inédite de l’histoire de l’abstraction depuis ses origines jusqu’aux années 1980, articulant les apports spécifiques de près de cent dix « artistes femmes ».

 


La commissaire générale Christine Macel et la commissaire associée pour la photographie, Karolina Lewandowska, revisitent cette histoire, tout en mettant en évidence le processus d’invisibilisation qui a marqué le travail des
« artistes femmes », à travers un parcours chronologique mêlant arts plastiques, danse, photographie, film et arts décoratifs. Les artistes y sont présentées, selon les termes choisis pour le titre, comme actrices et cocréatrices à part entière du modernisme et de ses suites.

Cette histoire au féminin remet en cause la limitation de l’étude de l’abstraction à la seule peinture, une des raisons pour lesquelles nombre de femmes en ont été écartées, une certaine approche moderniste rejetant la dimension spiritualiste, ornementale et performative de l’abstraction.

La perspective se veut également globale, incluant les modernités d’Amérique latine, du Moyen-Orient et d’Asie, sans oublier les artistes africaines-américaines qui n’ont eu de visibilité qu’à partir du début des années 1970, pour raconter une histoire à plusieurs voix et dépasser le canon occidental. Des espaces plus documentaires sont dévolus dans la scénographie à des expositions fondatrices, des actrices majeures de l’abstraction, des figures de la critique, notamment au sein des luttes féministes des années 1970 puis de leur relecture postmoderne.

Les questionnements

« Elles font l’abstraction » soulève par ailleurs de multiples questionnements.

Le premier concerne les termes mêmes du sujet : l’abstraction, ce langage à partir de formes plastiques qui s’épanouit au début du 20e siècle, embrasse en fait de multiples définitions.
Un autre porte sur les causes de l’invisibilisation spécifique des femmes dans les histoires de l’abstraction perdurant encore aujourd’hui. Peut-on continuer
à isoler des « artistes femmes » dans une histoire séparée, alors qu’on la souhaiterait plurivoque et non genrée ?
Il s’agit enfin de révéler les apports spécifiques des artistes présentées. Chacune à leur façon, ces artistes particulières, originales et uniques, sont partie prenante de cette histoire.

Le parcours

Ce sont 42 salles un peu labyrinthiques qui vont du Symbolisme, en passant par
Les Russes de l’avant-garde, les Expressionnismes abstraits, la Sculpture, le néo-concrétisme brésilien, au Abstractions cosmologiques. Un magnifique parcours qui demande attention et concentration.
Un podcast que vous pouvez télécharger et écouter sur votre smartphone,
enregistré par la commissaire Christine Macel  vous guide à travers l’exposition

Quelques jalons du parcours

Georgiana Houghton

Après des études artistiques, Georgiana Houghton se tourne vers le spiritualisme alors

en vogue en Angleterre. À partir de 1861, à l’aide d’une planchette à laquelle elle suspend des crayons puis à main libre, elle réalise des dessins abstraits inspirés par des guides spirituels, relevant du « symbolisme sacré ». En 1871, elle présente 155 dessins dans une galerie qu’elle loue à Londres. Malgré l’échec financier, quelques critiques lui sont favorables. Elle écrit que « ses œuvres ne pouvaient être critiquées selon des canons connus et acceptés de l’art ». Elle ne sera redécouverte internationalement qu’en 2015. Houghton se définissait comme artiste mais n’a pas conceptualisé son abstraction. Celle-ci relève encore d’un désir de « représentation » du transcendant. Il n’en demeure pas moins qu’en abandonnant le figuratif, elle a été la plus radicale de ces artistes spirites et elle se situe aux origines de l’abstraction à venir.

Hilma af Klint

Formée à l’Académie royale des beaux-arts de Stockholm où les femmes pouvaient étudier depuis 1864 − fait exceptionnel en Europe −, puis initiée au spiritisme, Hilma af Klint peint ses premières œuvres abstraites dès 1906, avec la série Primordial Chaos. Entre 1906 et 1915, elle réalise son œuvre centrale, les 193 Peintures pour le Temple. Influencée par la théosophie puis l’anthroposophie de Rudolf Steiner, elle reçoit des « commandes » d’êtres supérieurs rencontrés dès la fin des années 1890. Les découvertes de la théorie de l’évolution en biologie ainsi que de l’atome et de la théorie de la relativité en physique renforcent sa conviction que l’esprit domine la matière et que la conscience peut changer l’être. L’abstraction est pour elle la manifestation naturelle de l’esprit vivant qui relie tous les êtres. Cependant, ces œuvres sont plus a-mimétiques (elles n’imitent pas le réel) qu’abstraites, au sens de « formes pures » détachées de toute volonté de représentation. En 1932, af Klint soustrait volontairement son œuvre au regard, exigeant qu’elle ne soit dévoilée que vingt ans après sa mort. Elle n’aura donc pas de reconnaissance avant les années 1980. Mais l’ampleur et l’originalité de sa recherche en font une précurseure longtemps méconnue de l’abstraction symboliste de la fin du 19e siècle.

Sonia Delaunay-Terk

Sonia Delaunay-Terk étudie en Allemagne avant de s’installer à Paris en 1906. Elle y épouse Robert Delaunay en 1909 devant lequel elle s’est trop souvent effacée pour mieux entretenir son souvenir. Son abstraction colorée, exaltée par la loi des « contrastes simultanés », s’étend des beaux-arts aux arts appliqués, en une union originale entre art et vie quotidienne.
Par ses assemblages de morceaux de tissus ou de papiers colorés, elle réalise dès 1911 des œuvres abstraites. En 1913, La Prose du Transsibérien inaugure ses recherches sur les correspondances entre la couleur, le son, le mouvement et le rythme. Exilée en Espagne pendant la première guerre mondiale, elle ouvre à Madrid une maison de décoration et de mode, Casa Sonia, puis conçoit des costumes et ouvre sa propre maison de couture en 1925 à son retour à Paris. Évoluant dans un milieu essentiellement masculin, elle refusera toujours d’être perçue comme une « femme artiste ». Elle devra cependant attendre 1967 pour être enfin reconnue pour elle-même.

Sophie Taeuber-Arp

Artiste majeure de l’abstraction, Sophie Taeuber, fille d’une féministe avant l’heure ouverte aux arts, fréquente l’école de dessin du musée pour l’industrie et l’artisanat de Saint Gall en Suisse avant de recevoir une formation de textile et travail du bois à Munich. Elle développe son propre vocabulaire formel abstrait à partir de formes géométriques, sans passer par un processus d’abstraction. Elle décloisonne également les arts, mettant sur le même plan arts plastiques et arts appliqués. En 1915, lorsqu’en pleine guerre, Taeuber fait la connaissance de Jean Arp, elle a déjà une vaste culture, à la fois théorique et concrète. Ses essais de broderies et tissages impressionnent et influencent Arp. Son œuvre traverse ensuite toutes les époques et les médiums, de la danse dadaïste en 1916 et des têtes en bois tourné à partir de 1918, à ses réalisations à L’Aubette en 1928, en passant par ses contributions aux groupes phares de l’abstraction à partir des années 1930, jusqu’à son décès brutal en 1943.
Son abstraction épurée demeure imprégnée de mouvement et de rythme, caractéristiques de sa pratique de danseuse au milieu des années 1910. Eclipsé en partie par celle de son mari qui se réclamait pourtant de son influence, son œuvre rencontre une reconnaissance posthume amorcée par la Documenta 1 de 1955, où elle est l’une des rares femmes exposées.

« Eccentric Abstraction »

                 Louise Bourgeois, Eva Hesse, Lynda Benglis, Rose Marie Castoro.

 

En 1966, la critique d’art Lucy Lippard organise l’exposition « Eccentric Abstraction » à la Fischbach Gallery de New York. Elle y rassemble des artistes privilégiant des matériaux peu conventionnels, comme la fibre de verre ou le latex, dont les sculptures informes sont imprégnées d’un fort sentiment corporel. Leur abstraction à l’aspect organique répond de façon subversive et parfois humoristique à la modularité rigide de la forme minimale.
Des sculptures de Louise Bourgeois, Eva Hesse ou Alice Adams y sont présentées. L’œuvre sculpturale de Rosemarie Castoro, légèrement postérieure, relève d’une même déconstruction du formalisme géométrique de l’art minimal.
                                                        Apy Art centre collective
                                   la loi des femmes est vivante sur nos terres 2018

Informations pratiques

Le Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04
Métro : Hôtel de Ville, Rambuteau RER Châtelet-Les-Halles

Horaires
Exposition ouverte tous les jours de 11h à 21h, sauf le mardi

Museum Tinguely AHOY !

Das umgebaute Frachtschiff MS Evolutie auf dem Rhein vor dem Basler Münster© 2021 Museum Tinguely, Basel; Foto: Matthias Willi

Paris – Amsterdam – Bâle

Museum Tinguely AHOY ! Paris – Amsterdam – Bâle

A Paris le 17 juillet – 26 septembre 2021

Départ de Bâle depuis le 27 juin 2021

Le projet

À l’occasion de son 25e anniversaire, le Musée Tinguely entame cet été un grand voyage en bateau intitulé « Museum Tinguely AHOY ! » : à bord d’une péniche reconvertie, le musée fera ainsi découvrir de plus près l’art de Jean Tinguely (1925-1991), l’un des artistes suisses les plus importants et les plus novateurs du xxe siècle.

Le navire amarrera dans différents lieux qui ont marqué l’évolution artistique de Tinguely – de Paris à Bâle, en passant par Anvers et Amsterdam et la région métropolitaine Rhin-Ruhr. Le voyage a  débuté à Paris le 17 juillet, et, après un itinéraire de onze semaines à travers la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, le bateau reviendra à Bâle le 25 septembre 2021. Il présentera une exposition dans la coque du navire et une spectaculaire sculpture-fontaine sur le pont. Ce voyage anniversaire traversera onze endroits en tout et proposera, en collaboration avec des institutions partenaires locales, un programme varié de chaque fois deux jours – expositions, médiations culturelles et performances d’artistes contemporaines. Le trajet montre combien, dès le milieu des années 1950, l’artiste était inscrit dans un réseau international et quelles relations intenses le musée entretient aujourd’hui avec d’autres institutions. 
Le projet« Museum Tinguely AHOY ! » se déplace à bord d’une péniche reconvertie de 40 mètres de long, la MS Evolutie.

Anniversaire

À l’occasion de son 25e anniversaire, le Musée Tinguely fête
« 25 Years of Moving Art» jusqu’au mois de décembre de cette année.
Comme point fort des festivités, le musée se lance cet été dans une aventure qui mènera l’art par les voies fluviales, tout comme Tinguely lui-même aurait pu le faire. Avec cette expédition, le musée entend aussi afficher l’image qu’il a de lui-même et cultiver les partenariats existants, en susciter de nouveaux, et manifester, en cette année particulière, son souhait d’offrir au public une expérience culturelle tout à fait unique dans différents lieux d’Europe. Pour la fête d’anniversaire, prévue  du  25 au  26 septembre  2021, la péniche effectuera la dernière étape de ce grand voyage et retournera à Bâle, où elle accostera directement devant le Musée Tinguely.


Une exposition

Une exposition documentaire sur l’art de Jean Tinguely est présentée à bord de la péniche, avec des références particulières à chacune des étapes du voyage qui retracent la biographie de Tinguely en tant qu’artiste, voyageur, homme de réseaux et ami. Pour couronner le tout, la sculpture fontaine Schwimmwasserplastik  (1980)  de  Tinguely,  qui se trouve sinon devant le Musée Tinguely, est montée sur le pont de la péniche même.

Le voyage

Le voyage de la péniche MS Evolutie ira de Paris à Bâle en passant par Amsterdam. Ses différentes étapes se feront dans les lieux qui ont marqué la carrière de Jean Tinguely et la réception de son œuvre. La péniche a quitté Bâle le 27 juin et a effectué sa première escale à Paris le 17 juillet. De là, elle poursuit vers Anvers et Amsterdam,  puis remontera le Rhin jusqu’à  Bâle,  où  elle arrivera  pile  pour fêter le fameux anniversaire  pendant tout un week-end.
Le choix des escales correspond à des références historiques et des institutions significatives pour le travail de Tinguely.  Ce  parcours  illustre la  force  du réseau international de l’artiste  à  partir  du  milieu  des  années 1950  et l’importance continue de ce réseau aujourd’hui pour le Musée Tinguely.

« Museum Tinguely AHOY ! » est une occasion unique de découvrir le musée et l’artiste hors de Bâle, dans de nombreuses localités européennes en lien avec la vie de l’artiste. L’accès à la péniche dépend d’un lieu à l’autre de la réglementation sanitaire en vigueur dans le pays concerné.

Les étapes du voyage

Paris, du 17 au 18 juillet, RMN-Grand Palais, La Villette et Centre Pompidou

Paris est à la fois centre et lieu d’inspiration dans la carrière artistique du jeune Tinguely. À partir de 1954 ont lieu de nombreuses expositions en galerie suivies par de grandes rétrospectives muséales.

Anvers, du 28 au 29 juillet, Het Bos et Royal Academy of Fine Arts

À Anvers, Tinguely a participé à deux expositions collectives importantes: en 1957, à la rve Biennale voor Beeldhouwkunst, Middelheimpark, et en 1959 à Vision in Motion Motion in Vision au Hessenhuis.

Maastricht, du 2 au 3 août, Bonnefantenmuseum

Le Bonnefantenmuseum est un partenaire de coopération du Musée Tinguely dans différents projets.

Amsterdam, du 8 au 9 août, Stedelijk Museum Amsterdam

Au Stedelijk Museum d’Amsterdam ont eu lieu de nombreuses expositions novatrices avec des œuvres de Tinguely : Jean Tinguely: Tekeningen (1969), Jean Tinguely (1973), Jean Tinguely (1984), ainsi que l’exposition Bewogen Beweging (1961) et Dylaby: dynamisch labyrint (1962). Et plus récemment, en 2016-2017, la grande rétrospective : Jean Tinguely Machine Spectacle.

Gelsenkirchen, du 16 au 17 août, Kunstmuseum Gelsenkirchen et Musiktheater im Revier

En 1958-1959, à l’invitation d’Yves Klein, Tinguely a participé à la décoration de l’opéra, où il a installé un relief cinétique qui existe encore aujourd’hui.

Duisbourg, du 20 au 21 août, Wilhelm Lehmbruck Museum

En 1976, Tinguely a reçu le prix Wilhelm-Lehmbruck et en 1978, il a organisé la grande exposition Jean Tinguely: Meta-Maschinen. Plusieurs œuvres cinétiques spectaculaires se trouvent aujourd’hui dans la collection du musée.

Krefeld, du 25 au 26 août, Kunstmuseen Krefeld

En 1960, Tinguely présentait sa première exposition monographique au musée Haus Lange. Le premier relief multiple de Tinguely, à savoir le « tableau machine » Haus Lange de 1960, a été créé pour Krefeld.

Düsseldorf, du 28 au 29 août, ZERO Foundation

Tinguely était ami avec les artistes du groupe Zero. Il a participé à des expositions communes et été représenté à plusieurs reprises à la Galerie Schmela. En 1959, il y a mis en scène le lancer de son manifeste Für Statik depuis un avion.

Coblence, du 3 au 4 septembre,  Ludwig Museum Koblenz

Le Ludwig Museum Koblenz abrite dans sa collection des œuvres de Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle et Eva Aeppli.

Francfort, du 8 au 9 septembre, Frankfurter Kunstverein

En 1979, le Musée Stadel a présenté l’exposition Tinguely –  Luginbühl.

Mannheim, du 14 au 15 septembre, Kunsthalle Mannheim

L’art de Tinguely constitue ici un point fort de la collection. En 2002-2003, la Kunsthalle a présenté la rétrospective Jean Tinguely Stillstand gibt es nicht.

Bâle, du 25 au 26 septembre, Musée Tinguely


Fondé en 1996, cinq ans après la mort de Tinguely, le Musée Tinguely fête son 25e anniversaire en 2021.

La sculpture-fontaine Schwimmwasserplastik

Le point fort du projet « Museum Tinguely AHOY ! » est la Schwimmwasserplastik (1980) de Jean Tinguely, qui se trouve normalement devant le Musée Tinguely, dans le parc Solitude environnant. Elle est installée pour l’occasion sur le pont de la péniche.

Jean Tinguely, Schwimmwasserplastik (1980) 407 x 214 x 184 cm, ferraille, tuyaux d’arrosage, embouts, moteurs électriques Musée Tinguely, Bâle,
donation Paul Sacher
© 2021 Musée Tinguely, Bâle ; photo : Daniel Spehr

Actionnée par des roues peintes en noir, la sculpture-fontaine projette de l’eau dans toutes les directions à partir de cinq buses différentes ; en fonction du vent, ce spectacle de pulvérisation mécanique peut éclabousser le spectateur. Tinguely voulait que la fontaine déverse de l’eau à profusion et dans toutes les directions, comme un feu d’artifice. L’artiste aimait d’ailleurs particulièrement le caractère ludique de l’eau et a créé ainsi des formes éphémères qui en prolongent le jaillissement. De la même manière, il a augmenté ses sculptures de mouvements ou de sons pour générer des expériences sensorielles complètes

Informations pratiques Musée Tinguely

Itinéraire du navire : départ à Bâle le 27 juin 2021 / ire escale Paris, le 17 juillet 2021
/ Retour à Bâle, le 24 septembre 2021
Titre de l’exposition :
« Et tout ceci est vrai ! Sur les traces de Tinguely entre Paris, Amsterdam et Bâle »
détail àvenir
 présentation : du 17 juillet au 26 septembre 2021 sur la péniche
transformée MS Evolutie, « Museum Tinguely AHOY ! »
2e présentation : du 20 octobre 2021 au 23 janvier 2022 au Musée Tinguely (Journée portes ouvertes: le 19 octobre 2021 de 11h à 20h)
Adresse: Musée Tinguely I Paul Sacher-Anlage 1 l 4002 Bâle
Heures d’ouverture : de 10h à 20 h
Heures d’ouverture du bateau : du mardi au dimanche, de 11h à 18h

Sites Internet : www.tinguely.ch I www.mtahoy.com
Réseaux sociaux : @museumtinguely 1 #museumtinguely 1 #tinguely 1
#museumtinguely251 #museumtinguelyahoy 1 #tinguelyontour

photos Musée Tinguely

© 2021 Museum Tinguely, Basel; photo: Matthias Willi

 

Christian Boltanski

En hommage à l’artiste :
Retrouvez l’exposition de Christian Boltanski de 2019 intitulée :
Boltanski – Faire son temps   ici

Christian Boltanski, souvenir de Monumenta​​​​​​​

La « Monumenta » est une exposition d’art contemporain emblématique qui invite un artiste à occuper la nef du Grand Palais. En 2010, c’était l’artiste Christian Boltanski, mort en juillet 2021, qui avait investit cet espace monumental. En 2017, il livrait les secrets de fabrication de ses œuvres dans une masterclasse sur France Culture.

Ecouter

Palais Augmenté

La Rmn – Grand Palais et Fisheye créent le premier festival dédié à la création artistique en réalité augmentée, ouvert au grand public les samedi 19 juin et dimanche 20 juin (le vendredi 18 juin uniquement pour les professionnels).
Pendant deux jours, l’espace vide et monumental du Grand Palais Éphémère est transformé par cinq oeuvres en réalité augmentée, créées pour l’occasion par cinq artistes internationaux : Mélanie Courtinat, Lauren Moffatt, Mélodie Mousset, Manuel Rossner et Theo Triantafyllidis.
Deux écoles, GOBELINS, l’école de l’image et l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne sont également impliquées et présentent chacune une création de leurs étudiant.e.s.
Le public pourra découvrir ces oeuvres se déployant virtuellement dans l’espace du Grand Palais Éphémère, en déambulant munis de son smartphone ou d’un smartphone dernière génération qui lui sera prêté le temps de cette expérience inédite.

Les artistes et les oeuvres

Pour sa première édition, au sein du Grand Palais Éphémère, la programmation réalisée en partenariat avec Fabbula invite les artistes à multiplier les possibilités de perception du réel, à questionner et ré-enchanter notre regard sur le monde.
Mélanie Courtinat (née en 1993) propose Des empreintes sur la grève une installation interactive multi-utilisateur, rendue possible grâce à la 5G d’Orange. L’oeuvre propose aux visiteurs de déambuler dans un espace entre réel et virtuel, et de se connecter à ce dernier à travers l’écran du smartphone qu’ils tiennent dans la main. Oeuvre en mouvement perpétuel, cette dernière permet au public de laisser une trace virtuelle de son passage au Grand Palais Éphémère.
Manuel Rossner (né en 1989) Where to go from here (“Et Maintenant, où ?”) investit le Grand Palais éphémère par un parcours de sculptures digitales. Les visiteurs découvrent l’oeuvre avec leur smartphone, en suivant un avatar en réalité augmenté au sein de l’espace. Ils sont guidés à la frontière des mondes physiques et virtuels par Rossner, qui soulève la question : quelles sont les nouvelles technologies qui définissent notre société actuelle ? Les Champs de Mars, site de l’exposition universelle de 1878, sont une mise en exergue des développements technologiques de l’époque. Rossner propose de nouvelles innovations techniques à l’un des sites historiques des expositions universelles, par ses algorithmes dynamiques modernes. L’esthétique soignée de l’oeuvre, “signature du présent” (Byung Chul-Han) représente l’ère digitale
dans laquelle vitesse, flexibilité et gamification des rapports sont idéalisés. L’installation en réalité augmentée Where to go from here? met en lumière l’influence des nouvelles technologies sur le monde, par les mécaniques de gamification, et la “jouabilité” attendue de la vie quotidienne de nos jours.

Lauren Moffatt (née en 1982), transforme avec Contre-Plongée le Grand Palais Éphémère en un conservatoire rempli de fleurs fantastiques, et l’observateur est réduit à la taille d’un insecte. Cette oeuvre invite le public à explorer des
imaginaires décentralisés, où les humains sont rendus insignifiants par leurs homologues non-humains et peuvent ainsi faire l’expérience de l’interconnexion des espèces. Les plantes et les fleurs de l’oeuvre en réalité augmentée ont été créées en associant peintures à la main et scan photogrammétrique. L’échelle macroscopique des coups de pinceau,
généralement vus de très loin, révèle les détails qu’il est facile de manquer depuis notre point de vue humain.
Mélodie Mousset (née en 1981) propose une expérience dans le monde de HanaHana, vaste désert virtuel qui se peuple des interactions avec le public. Chacun peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques, et y faire fleurir des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Dans ce monde surréel, les bras sont non seulement des extensions des joueuses et joueurs, qui multiplient leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes, ce sont aussi des preuves matérielles de leur passage dans ce vaste bac à sable collectif. Le Grand Palais Éphémère devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, aussi virtuel que réel.

Theo Triantafyllidis (né en 1988) revisite l’esprit du lieu avec Genius loci, une installation augmentée à grande échelle et spécifique au Grand Palais Éphémère. Une créature géante flotte sous la voûte, se parlant à elle-même et au public, commentant la situation actuelle, et revenant sur l’histoire, la culture, l’architecture du bâtiment. La créature est arrogante, aguicheuse, sournoise, tour à tour odieuse et adorable. Elle se déplace dans les airs en prenant diverses poses, interpellant le public et l’engageant à jouer avec elle. Cette rencontre avec l’humour et le sublime sera une expérience collective,
rapprochant les visiteurs dans une expérience commune avec le virtuel.
GOBELINS, l’école de l’image, à Paris, associée à la médiation de l’événement, présente aussi l’oeuvre Japosta, le fruit d’une collaboration entre les étudiants de première et deuxième année du bachelor Graphiste jeu vidéo et de deuxième
année du bachelor Photographe et Vidéaste. Dans un jardin d’une ère future imaginée, la nature renaissante vient taquiner des vestiges architecturaux,
dans un processus de réappropriation inéluctable. Des pyramides brutalistes s’élèvent dans le ciel tel les temples d’un monde renversé, derniers témoins d’un anthropocène qui s’éteint. Une oeuvre soutenue par TikTok, partenaire du festival.
Enfin, l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne présente une série de projets en Réalité Augmentée créés par des étudiants en Bachelor Media & Interaction Design et en Master Photographie, qui sont accessibles à tous sur la façade
Eiffel du Grand Palais Éphémère et sur Instagram via smartphone.

Informations pratiques

Le samedi et le dimanche, le festival est ouvert au public gratuitement sur inscription.
Nous demandons au public de venir profiter de l’exposition muni de son téléphone portable (batterie quasi pleine).
L’application de l’événement, nécessaire à la visualisation des oeuvres, pourra être téléchargée au préalable sur les plateformes Androïd et Apple.
Des médiateurs seront présents pour accompagner les visiteurs le jour J, afin de répondre aux questions et de guider chacun dans la découverte de cette nouvelle technologie.
Fisheye (éditeur de magazine photo, producteur de contenus et incubateur de startup entre technologie et culture) défriche les nouvelles écritures de l’image. Depuis 2013, Fisheye produit des oeuvres et événements qui explorent l’immersif en s’associant aux plus grands artistes pionniers des technologies virtuelles.
Partenaires officiels : Orange, TikTok, Samsung, RATP
Associés : Fabbula, Blinkl
Partenaires institutionnels : ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, GOBELINS, l’école de l’image
ouverture : 10h – 18h
entrée libre sur réservation
réservations ouvertes le 31 mai 2021 sur palaisaugmente.fr
application « Palais Augmenté » disponible le 31 mai 2021
également sur Androïd et Apple
accès : métro : arrêt «La Motte Piquet Grenelle» par les lignes
6, 8 et 10 ; arrêt «Ecole Militaire» par la ligne 8
bus : arrêt «Ecole Militaire» par les Bus 28, 80, 86, 92
arrêt « Général de Bollardière» par les Bus 80 et 82

Le château de Versailles et le Grand Palais
de chez soi, comme si on y était

Alors que certaines frontières sont encore fermées, la nouvelle plateforme propose l’expérience de visite à distance dans
deux lieux exceptionnels : le château de Versailles et le Grand Palais. Accompagnés en direct d’un guide conférencier,
les visiteurs, en petit groupe, suivent des vidéos et contenus exclusifs et peuvent ainsi poser des questions comme ils le
feraient dans une visite guidée.

Le Grand Palais Révélé (Grand Palais)

Cette visite du Grand Palais, de la Nef jusqu’à sa toiture majestueuse, est une expérience unique car le Grand Palais est fermé pour travaux et qui ne sera plus accessible jusqu’en 2024. Elle permet d’explorer avec un guide des endroits
inaccessibles du bâtiment. Le Grand Palais constitue un résumé des goûts de la Belle Époque et marque en même temps la fin d’une certaine conception de l’architecture, d’une époque antérieure à l’ère de l’électricité et à la dimension du principal moyen de transport du XIXe siècle : le cheval. Récit inédit de la construction du Grand Palais en trois ans, survol aérien de la coupole, découverte des sculptures et des sculptures de la façade, visite accompagnée de la grande nef et du salon d’honneur, plongée dans les archives d’un siècle de salons et d’expositions sont les ingrédients d’une visite très particulière : le Grand Palais comme on n’a jamais vraiment l’occasion de le voir.

La matinée du Roi (Château de Versailles)

Cette visite de Versailles est destinée à faire vivre au public une expérience étonnante : la matinée du Roi.
Lever de soleil sur le château de Versailles : il est huit heures, c’est le réveil de Louis XIV. Le public suit, grâce au récit interactif du guide, une matinée au palais, avec son jeu d’étiquette à la cour. Il assiste dans la chambre à la cérémonie du petit et du grand lever, puis déambule à travers les salons du Grand appartement meublés. Une occasion unique de révéler les pièces les plus prestigieuses des grands appartements et de la Galerie des Glaces avec des vidéos permettant de découvrir en haute définition des détails des plafonds et décors ainsi que la Chapelle royale, tout juste restaurée, résonnant au son de l’orgue. Cette visite, disponible en français en anglais, pour les publics du monde entier, s’adresse aux passionnés de Versailles mais aussi à ceux qui n’ont pas encore eu la chance de s’y rendre et qui peuvent ainsi avoir
un premier contact avec le Château et ses espaces les plus emblématiques.

À propos de Re.Guide

Conçue par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, par Réciproque et par MyTourLive, soutenue par le Ministère de la Culture et lauréate de l’Appel à services numériques innovants 2020, Re.Guide est une plateforme proposant au
public une nouvelle expérience de visite à distance, scénarisées et animées par des médiateurs qualifiés grâce à une application leur permettant de diriger la visite en temps réel dans un environnement immersif. La crise sanitaire a permis de questionner les conditions de visite des espaces d’exposition, au travers des outils de visioconférence. Beaucoup de citoyens, d’élèves, de touristes sont empêchés d’accéder aux oeuvres et au patrimoine. Re.Guide a pour objectif de rendre accessible ce bien public et ces collections au plus grand nombre. Les séquences vidéos de Re.Guide élèvent la qualité de l’image à un autre niveau. Scénario mis au point avec des experts et des guides de terrain, tournages techniques dans des conditions exceptionnelles, HDR, 50 images/secondes, Ultra HD 6K, optiques spécifiques, montage d’archives rares. La réception en streaming haute définition est garantie jusqu’à l’utilisateur final via le réseau le plus rapide et le plus implanté au monde (Amazon Web Services), sous réserve d’une connexion internet stable de 5Mb/s minimum. Chaque visiteur peut recevoir une image de qualité adaptée à son niveau d’équipement technique.
en savoir plus sur www.reguide.fr

informations pratiques

durée : 1 heure
groupe : 20 participants
tarif : 10 euros
prochaines visites :
Le Grand Palais Révélé
17 juin à 18h30, 18 juin à 14h30 et à 18h30, 25 juin à 14h30, à 16h30
et à 18h30
programme complet des visites et réservations sur grandpalais.fr
La Matinée du Roi
15 juin à 16h, 16 juin à 21h, 17 juin à 13h, 19 juin à 14h
programme complet des visites et réservations sur chateauversailles.fr

Sommaire du mois de mai 2021

Paris gare de Lyon 19 mai 2021 le couvre-feu passe à 21 h, vite vite, retour en TGV !

29 mai 2021 : Les OEuvres vives de Geraldine Husson
20 mai 2021 : Peintres femmes, 1780-1830
12 mai 2021 :  Bruce Conner – Light out of Darkness
07 mai 2021 : Georges Senga, photographe congolais
01 mai 2021 : François Boucher, « peintre rococo »

Peintres femmes,
1780-1830

Marie-Victoire Jaquotot, inspiré par Raffaello Santo,
Corinne au Cap Misène (d’après Gérard)
1825 peinture sur porcelaine

Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, Paris, jusqu’au 4 juillet 2021, au Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard – 75006 Paris
Martine Lacas,
commissaire de l’exposition
Loretta Gaïtis et Irène Charrat, scénographie

 


« …comment pourront-elles trouver assez de temps pour être à la fois épouses soigneuses, mères tendres & surveillantes, chefs vigilants de leurs domestiques, & peindre autant qu’il est nécessaire pour le faire bien ? »
Abbé de Fontenay, Journal général de France n°71, 14 juin 1785, p. 283

Naissance d’un combat

Parcours du demi-siècle qui s’étend entre les années pré-révolutionnaires jusqu’à la Restauration, l’exposition Peintres femmes 1780-1830 (vidéo). Naissance d’un combat comprend environ 70 oeuvres exposées provenant de
collections publiques et privées françaises et internationales.
L’exposition s’attache à porter à la connaissance du public une question peu ou mal connue : comment le phénomène alors inédit de la féminisation de l’espace des beaux-arts s’articule à cette époque avec la transformation de l’organisation de l’espace de production artistique (administration, formation, exposition, critique) et une mutation du goût comme des pratiques
sociales relatives à l’art.

salle 1 : Le droit d’être peintres

l’anti-académisme et la féminisation des beaux-arts
Autour de 1780, controverses et rivalités s’attisent, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’Académie royale de peinture. Sa hiérarchie, ses privilèges et sa pédagogie suscitent un mécontentement qui n’est pas étranger à la crise socio politique en germe.
Dans le même temps, en marge du Salon officiel, le Salon du Colisée, l’Exposition de la Jeunesse, le Salon de la Correspondance suscitent l’engouement. On y découvre de jeunes peintres femmes de talent. La presse en parle.

                                      Elisabeth Louise Vigée Le Brun, 1800
Autoportrait de l’artiste peignant le portrait de l’impératrice Maria Féodorovna

L’admission en mai 1783 à l’Académie d’Élisabeth Vigée Le Brun et d’Adélaïde Labille-Guiard, déjà célèbres, crée l’événement. Le sujet passionne, déclenche les controverses. On limite à quatre le nombre d’académiciennes. La prééminence de la peinture d’histoire, fer de lance du programme de
restauration de la grandeur de l’école nationale, est menacée, s’inquiète-t-on, par la féminisation croissante des beaux-arts.
L’étude du nu, préalable indispensable au grand genre, est en principe interdit au « sexe faible » car contraire à la morale. Comme l’est la mixité que favorise l’ouverture croissante des ateliers de

Adélaïde Labille Guiard (1764-1794)
Portrait d’Elisabeth-Philippine-Marie-Hélène De France, Madame Elisabeth

formation aux demoiselles. Le débat fait rage, se politise.
La Révolution éclate. Le premier Salon libre ouvre en 1791, l’Académie royale de peinture est abolie en 1793. La même année, la Société populaire et républicaine des arts, mettant en balance vocation domestique et vocation artistique, interdit jusqu’en octobre 1794 aux femmes d’y adhérer. Mais rien
ne les empêche désormais d’exercer professionnellement ni d’exposer : seulement une trentaine dans les salons révolutionnaires, elles seront deux cents au milieu des années 1820.

Salle 2 : Entre Salon et critiques : être une artiste visible

Elle est consacrée à la formation, donc tout ce travail en atelier, ce changement de sociologie aussi, qui s’opère. La fin de cette section 2 aborde la question des réseaux de sociabilité, des amitiés, et aussi un phénomène nouveau, le voyage en Italie. Celui de la peinture de paysage, de plein air, qui rompt avec cette idée de la femme recluse dans l’espace domestique, autour de Sarazin de Belmont et d’un envoi

d’Hortense Haudebourt-Lescot, au salon quand elle était encore à Rome.

Salle 3 le salon

   Un des intérêts de l’exposition est d’avoir déplacé l’origine du point de vue sur les productions des artistes femmes. Les livrets des salons (avec les commentaires des oeuvres, les noms des exposant-e-s), les articles
de la presse en pleine expansion à cette époque, les oeuvres elles-mêmes (par qui ont elles été commandées ? achetées ? etc.),

les témoignages contemporains constituent un paysage totalement différent de celui que l’histoire de l’art traditionnelle nous a transmis : il est beaucoup plus complexe, et le sort des artistes femmes y apparaît moins tributaire qu’on a voulu le dire du schéma manichéen opprimées / oppresseurs, empêchées / favorisés, féminin / masculin. Il s’est donc agi de redonner toute sa place aux témoins et aux acteurs de l’époque dont la parole avait été occultée mais aussi aux oeuvres, à la démarche artistique.


Dans le salon une première zone, s’attache à montrer cette incursion des femmes dans la peinture d’histoire, mais très vite on a cette domination de la peinture de genre, qui emprunte à l’histoire nationale, et là, on rejoint la politique et l’idéologie qui prévaut de façon contemporaine.

Salle 4 « moi peintre »

Cette salle montre différents portraits qui expriment justement cette volonté de se présenter en tant qu’artistes, qu’elles se posent des questions de peinture, qu’elles réagissent par rapport à une mémoire historique de la peinture, reconsidérons-les comme des peintres.

Mes coups de coeur

 Isabelle Pinson
L’attrapeur de mouche
Fille d’un valet du Vicomte de Jaucourt et d’une femme de chambre d’Isabelle de Jaucourt, elle reçoit une éducation raffinée grâce à cette dernière, sa marraine. Formée dans l’atelier
de François-André Vincent puis, à la fin des années 1780, dans celui de Régnault, elle est, grâce au cercle amical des Jaucourt, en contact avec de nombreux représentants de l’élite artistique et intellectuelle comme le sculpteur Jean-Antoine Houdon pour lequel elle a très probablement posé. C’est lui, d’ailleurs, qui aurait favorisé la rencontre de la
jeune artiste et son mariage en 1792 avec André Pierre Pinson, ancien chirurgien major de la compagnie des Cent-suisses et artiste, qui est chargé en 1794 avec le peintre Anicet Lemonnier de seconder, en tant que modeleur en cire, le chef des travaux anatomiques à l’école de médecine, Honoré Fragonard. Sans surprise, elle est amenée à fréquenter le monde médical et à réaliser des portraits de médecins célèbres.
Isabelle Pinson expose au Salon entre 1796 et 1812.

Ana Geneviève Greuze
(1762-1842)Formée par son père, Jean-Baptiste Greuze, qui ouvrit un atelier de jeunes femmes au Louvre dans les années 1770, elle a peint des scènes de genres et des portraits. Selon un schéma traditionnel de transmission familiale et conformément au rôle longtemps dévolu aux filles et aux femmes de
peintres, particulièrement au sein de la corporation de saint Luc dont était issu Greuze, sa manière se confond avec celle du maître, « auteur » de toutes les oeuvres sorties de son atelier, très productif.

Joseph Benoit Suvée
L’invention du dessin (étude)
1776-1791

Le mythe de Dibutade est raconté par Pline l’ancien dans son Histoire Naturelle publiée vers 77 au temps de l’empereur Vespasien.

Le potier Butadès de Sicyone (Dibutade) découvrit le premier l’art de modeler des portraits avec de l’argile. Cela se passait à Corinthe et il dut son invention à sa fille qui était amoureuse d’un jeune homme. Celui-ci partant pour l’étranger, elle entoura d’une ligne l’ombre de son visage projetée sur le mur par la lumière d’une lanterne. Son père fit un relief avec de l’argile appliquée dessus et le mit à durcir au feu avec le reste de ses objets faits avec de la terre. Ce relief fut conservé durant 200 ans au Nymphaeum de Corinthe avant d’être détruit dans un incendie. Le mythe fut considéré au début du 18ème siècle comme l’origine de la peinture et de la sculpture et donna lieu à de nombreux tableaux.

Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard
75006 Paris

https://museeduluxembourg.fr/fr

  • du lundi au dimanche de 10h30 à 19h, nocturne le lundi jusqu’à 22h. 
    En raison du couvre-feu, le Musée du Luxembourg ferme exceptionnellement à 19h les lundis 24 mai, 31 mai et 7 juin 2021.

François Boucher, « peintre rococo »

François Boucher, Bergers et Bergères Staadlische Kunsthalle Karlsruhe

La Staadlische  Kunsthalle Karlruhe compte parmi les rares musées allemands qui accordent une place de choix aux oeuvres d’artistes français et qui organise à intervalles réguliers des expositions focalisées sur l’art français.
A l’occasion du 250 e anniversaire de la mort de François Boucher (en allemand), le musée consacre à cet artiste emblématique du rococo français, la première exposition monographique en Allemagne.

En raison de la situation sanitaire, l’exposition est reportée jusqu’au 30 mai

175e anniversaire

Le 1er mai 1846, la State Art Gallery de Karlsruhe a été ouverte comme l’un des premiers musées d’art en Allemagne. Au début de l’année du 175e anniversaire, le musée aimerait revenir avec le public sur les plus beaux moments de galerie d’art.

De plus, leurs différentes offres numériques proposent une variété d’opportunités pour explorer l’exposition sur l’artiste
rococo français François Boucher.

Boucher im focus

Des techniques de reproduction au XVIIIe siècle aux univers oniriques inspirants dans les œuvres de Boucher:
En guise de programme d’accompagnement dans le cadre de l’exposition, d’intéressantes visites en ligne sur François Boucher auront lieu ce mois-ci.
L’inscription à chaque rendez-vous est obligatoire en envoyant un e-mail séparé à info@kunsthalle-karlsruhe.de.
L’inscription est possible jusqu’à 16 heures le jour de l’événement.

Avec notre format en ligne Boucher en point de mire, le tableau de François Boucher L’enfant déformé peut désormais aussi être exploré jusque dans les moindres détails. À certains moments, l’accent est mis sur les similitudes et les différences entre la culture de cour du 18e siècle et la société contemporaine. Cela montre quelles chaussures à la mode actuelle étaient déjà populaires dans le Rococo, comment les gens pensaient élever des enfants et ce que la mode de l’époque faisait peut-être mieux que l’industrie de la mode rapide.

François Boucher

« Quelles couleurs ! quelle variété ! quelle richesse d’objets et d’idées ! Cet homme a tout, excepté la vérité. Il n’y a aucune partie de ses compositions qui séparée des autres ne vous plaise ; l’ensemble même vous séduit. On se demande : Mais où a-t on vu des bergers vêtus avec cette élégance et ce luxe ?[…] »
Denis Diderot

Il nait à Paris en 1703,  il y meurt 1770. C’est un artiste qui traverse presque tout le siècle et qui mène une des plus brillante carrière artistique du siècle des lumières. Il incarne lui-même le style Rocaille et sera donc à partir de 1765, le premier peintre du roi Louis XV. Il se forme dans différents ateliers dont celui de François Lemoine, mais surtout au contact de Watteau. Le recueil Julienne de 250 feuilles de Watteau est gravé par les plus brillants jeunes artistes de Paris et c’est Boucher qui va en réaliser la moitié.  Il voyage à Rome de 1727 à 1731 et à son retour il va réaliser un parcours académique exemplaire, il est agréé en 1731 est reçu en tant que le peintre d’histoire en 1734 avec le tableau  Renaud et Armide, qui est au musée du Louvre, puis il va grimper tous les échelons pour être proclamé, honneur extrême, directeur de l’Académie royale de peintures et de sculptures.

C’est le protégé de la favorite du roi, la marquise de Pompadour. Il va être nommé peintre du roi en 1765. Sa carrière va être flamboyante à partir de ce moment-là. François Boucher est un artiste extrêmement prolifique, il aborde tous les genres, la peinture religieuse, mais surtout les sujets mythologique, Diane au bain, les sujets pastoraux. Il est aussi un brillant représentant de la scène de genre. C’est aussi un portraitiste, le portrait de l’une de ses filles Marie Amélie Baudouin qui a épousé l’un de ses élèves Baudouin, tableau  du musée du Louvre. François Boucher est sollicité autant par l’administration royale, que par les cours étrangères, il fournit des décors pour l’Europe entière, il est pourvoyeur de modèle pour les grandes écoles, pour les tapisseries, pour les Arts décoratifs, travaille pour la manufacture de Vincennes et de Sèvres.  Il estimait d’ailleurs lui-même avoir produit plus de 10 000 dessins. En marge de cette carrière officielle et de ses commandes venues de l’Europe entière, Boucher signe des compositions plus secrètes, d’une volupté saisissante, ses œuvres chantent le corps nu de la femme qui s’abandonne, il motive les regards et éveille les  sens. Déesses, nymphes offrent au regard du spectateur tous leurs atours, même les plus intimes. Le rendu des chairs, le jeu  des matières et  des effets de drapés, colorent la nudité d’une troublante volupté.
 C’est à l’école d’ Antoine Watteau, une œuvre toute entière consacrée à l’amour, que Boucher apprend la polysémie amoureuse, la sensualité envoutante du nu, ou encore la voluptueuse audace d’un fessier nu,  la puissance subjective d’un regard.

Le XVIIIe siècle signe l’avènement du plaisir des sens. Plus qu’à toute autre époque, l’Amour y occupe une place dominante dans les arts. Philosophes,
hommes de théâtre, romanciers et artistes, tous investissent le thème des passions amoureuses et des désirs charnels.

On ne compte plus, sous le pinceau des meilleurs peintres, les scènes bucoliques où badinent bergers et bergères, les boudoirs où s’échangent les soupirs langoureux, les alcôves où s’égarent « le coeur et l’esprit ». Pourtant, dans cet océan d’images consacrées à l’Amour, on a jusqu’ici peu insisté sur l’audace et l’originalité de certaines inventions.

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L’exposition rassemble près de 120 oeuvres. Les prêts viennent de nombreux fonds privés et publics d’Allemagne et de l’étranger, en particulier de France, de Grande-Bretagne, d’Autriche, de Suède et de Suisse.
La direction du projet est confiée au Dr. Astrid Reuter. Elle bénéficie du soutien de Barbara Bauer, stagiaire de recherches.

« Bloß ich » – installation auditive
La compositrice Elina Lukijanova a créé une installation auditive et interactive qui sera intégrée à l’exposition, et dans laquelle des éléments stylistiques du rococo seront traduits au travers de sons et de mots de notre époque.

Caroline-Louise de Bade-Durlach
La présentation du musée fait suite à la longue tradition de la maison et son attachement à l’art français.

De toute évidence, le style de François Boucher n’a pas laissé sa contemporaine, la margrave Caroline-Louise de Bade-Durlach, insensible. Elle qui était une fervente adepte des tableaux « bien finis » – selon ses propres termes – a trouvé dans les oeuvres de l’artiste, dont le fini rappelle l’éclat de l’émail et dont les sujets semblent faits de porcelaine, la projection de son idéal artistique. En 1759, elle commande deux pastorales à François Boucher et acquiert des esquisses ainsi que six études au pastel du maître. Ce n’est que bien plus tard que les musées allemands ont commencé à s’intéresser à cet artiste français du XVIIIe. A Karlsruhe, ces tableaux et dessins acquis en 1759 font partie des oeuvres collectionnées par la margravine qui ont ultérieurement constitué le fonds du Musée National des Beaux-Arts.

Actualité
Toute l’actualité de l’exposition François Boucher – artiste rococo est disponible en langue française sur le site de la Staatliche Kunsthalle de Karlsruhe à l’adresse :
www.kunsthalle-karlsruhe.de/fr/exposition/francois-boucher

L’exposition, elle aussi retardée du musée Cognacq-Jay de Paris :

« L’Empire des sens, de Boucher à Greuze » explore le thème de l’Amour
dans sa forme la plus licencieuse, au prisme des créations de Boucher
et de ses contemporains – maître, rivaux ou élèves – tels que Watteau,
Greuze et Fragonard.

En raison de la situation sanitaire, l’exposition du musée Cognacq-Jay est reportée, les nouvelles dates seront communiquées dès que possible

 

 

Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat

Julie Duvidal de Montferrier, Autoportrait, huile sur toile, 65 x 53,5 cm, Paris, Beaux-Arts de Paris

à partir du 8 avril
Suite à l’impossibilité d’ouvrir actuellement l’exposition
Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat,
initialement prévue au Musée du Luxembourg du 3 mars au 4 juillet 2021,
la Réunion des musées nationaux– Grand Palais met en ligne dès
aujourd’hui des visites virtuelles afin de permettre au public de profiter
malgré tout de l’exposition en attendant son ouverture :

Visite virtuelle

- une visite virtuelle autonome avec audioguide où le visiteur circule à son rythme, de salle en salle, à travers près de 70 oeuvres dont 25 oeuvres bénéficiant de contenus audioguide. 
Chacune de ces oeuvres comprend une oeuvre en HD ainsi que le commentaire de l’audioguide en audio et en texte.
Il y a aussi 11 autres oeuvres sur lesquelles il est possible d’ouvrir une image en HD. L’affichage en haute définition de cette sélection d’oeuvres permet également de zoomer en profondeur et d’en apprécier la subtilité.
Le lien acheté par le visiteur vers la visite est unique et nécessite un mot de passe valable pendant une semaine : du mercredi au mardi suivant.

Une offre couplée

- une offre couplée avec visio-conférence et visite virtuelle autonome
La visio-conférence, sous forme de conférence en ligne permet d’explorer un ensemble de tirages d’oeuvres de l’exposition accompagnés d’un conférencier. Les séances se déroulent en direct. Elles durent 1 heure et comprennent un temps d’échange via le chat.
Un lien vers la visite virtuelle autonome, visible pendant 7 jours, accompagne la visio-conférence.

Technologie

Pour la visite virtuelle est utilisée une technologie de pointe basée sur de multiples prises de vues photographiques à 360° et des relevés lasers.
Explor Visit (spécialiste des visites virtuelles 3D et des visites
guidées à distance) a réalisé la captation de l’exposition
Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat
en très haute définition. Le modèle 3D ainsi constitué offre au visiteur un sentiment d’immersion dans les espaces scénographiques et lui permet de s’approcher au plus près des oeuvres exposées.
La visite virtuelle autonome est disponible sur réservation dès le 8 avril dans le programme en ligne du site grandpalais.fr.

Tarifs

5 € la visite autonome avec audioguide
9 € la visite guidée avec un conférencier de la Rmn – GP
(tarif réduit pour les Sésames 5€)
à partir du 8 avril 2021

L’exposition

Parcours du demi-siècle qui s’étend entre les années pré-révolutionnaires jusqu’à la Restauration, l’exposition Peintres femmes 1780-1830. Naissance d’un combat comprend environ 70 oeuvres exposées provenant de collections publiques et privées françaises et internationales. L’exposition s’attache à porter à la connaissance du public une question peu ou mal connue : comment le phénomène alors inédit de la féminisation de l’espace des beaux-arts s’articule à cette époque avec la transformation de l’organisation de l’espace de production artistique (administration, formation, exposition, critique) et une mutation du goût comme des pratiques sociales relatives à l’art.

à suivre