Sommaire du mois de mars 2023

La Raie. 1728. Chardin, Jean Baptiste Siméon

04 mars 2023 : Qui est donc Jacob, également appelé « Israël » ?
05 mars 2023 : François Bruetschy
06 mars 2023 : FERNANDE OLIVIER et PABLO PICASSO dans l’intimité du Bateau-Lavoir
07 mars 2023 : PICASSO. Artiste et modèle – Derniers tableaux
11 mars  2023 : Trésors de Venise à Paris
13 mars 2023 : La Bourse de Commerce François Pinault
21 mars 2023 : TRANS(E)GALACTIQUE – Festival Vagamondes
25 mars 2023 : Fabrice Hyber La Vallée

TRANS(E)GALACTIQUE – Festival Vagamondes

SMITH Trans(e)galactique, Dami (disque), 2023, smith.pictures

commissariat :  Superpartners (SMITH & Nadège Piton)
à la Galerie de La Filature, Scène nationale de Mulhouse
du 17 mars au 14 mai 2023
exposition en entrée libre
Avec les oeuvres
de Cassils, Pierre Molinier, Amos Mac, Del LaGrace Volcano, Laurence
Philomène, Darko de la Jaquette, Sébastien Lifshitz, Romy Alizée, Christer Strömholm, Marcel Bascoulard, Pepe Atocha, Pierre Andreotti, Yannis Angel, Marc-Antoine Bartoli, Fredster,  Leonard Fink, Gal & Hiroshima, ISAvince, Brandon Gercara, Cha Gonzalez, Balthazar Heisch, Lazare Lazarus, Kama La Mackerel, Roberto Huarcaya, Annie Sprinkle & Beth StephenS
(SEXECOLOGY), Tom de Pékin, Prune Phi + Tal Yaron & Kianuë Tran Kiêu, Genesis Breyer POrridge, SMITH + Corine Sombrun & Jeanne Added

En ouverture de la 11e édition du Festival Vagamondes, le duo-complice Superpartners décloisonne La Filature pour y explorer les identités mutantes, transitions célestes, voyages dans la jungle des métamorphoses humaines et non-humaines.
En 2020, la revue The Eyes, qui explore les faits culturels et sociétaux contemporains à travers le médium photographique, offre au binôme Superpartners une carte blanche, qui deviendra l’ouvrage Transgalactique : un voyage photographique autour des travaux d’astres-artistes LGBTQIA+, trans et/ou queer, qui ont secoué la notion de genre et renversé les stéréotypes qui lui sont associés. Grâce à des portfolios historiques et contemporains, et des conversations avec la militante Lalla Kowska-Régnier, le philosophe Paul B. Preciado ou l’historienne de l’art Elisabeth Lebovici, la revue fait place à des artistes directement concerné·e·s par la question de la transition, de la fluidité, de la confusion, de la mutation des genres.

Cette recherche s’inscrivait dans le travail de recherche et de création de SMITH, artiste trans et chercheur transdisciplinaire (détenteur d’un doctorat de l’UQAM, Montréal) – travail déjà  présenté à l’occasion de deux expositions à La Filature en 2022 –, qui se déploie dans toutes  les directions de l’imaginaire : photographie, cinéma, performance, mais aussi à travers la curation d’exposition et des collaborations avec d’autres artistes et chercheurs
Cette recherche s’inscrivait dans le travail de recherche et de création de SMITH, artiste trans et chercheur transdisciplinaire (détenteur d’un doctorat de l’UQAM, Montréal) – travail déjà présenté à l’occasion de deux expositions à La Filature en 2022 –, qui se déploie dans toutes les directions de l’imaginaire : photographie, cinéma, performance, mais aussi à travers la curation d’exposition et des collaborations avec d’autres artistes et chercheurs.

Nouveau Chapitre

Ainsi, l’exposition Trans(e)galactique se présente comme un chapitre nouveau de la réflexion mené par SMITH avec Nadège Piton depuis plusieurs années, autour du constat que notre civilisation contemporaine a perdu quelque chose de son rapport à l’invisible, au distant, au non-humain, au cosmos. Nous construisons ce que nous sommes à l’intérieur d’un système fait de frontières, de séparations, de distinctions, d’exclusions, de scléroses, de dominations.
Dans ce monde capitaliste, sous surveillance généralisée, où l’opacité, le mystère, le secret ont disparu – quels chemins de traverse se frayer pour devenir ce que nous sommes : pirates, tricksters, divergent·e·s en tous genres ?

Double casquette

En tant qu’artiste, chercheur, commissaire, à travers des projets tels que Spectrographies ou Désidération, SMITH met en place des stratégies pour ses nouvelles recherches, inspirées par sa rencontre avec Corine Sombrun, le poussent vers l’expérience des états non-ordinaires de conscience (transe cognitive auto-induite, médecine amazonienne, pratique de l’impesanteur au sein d’un vol Air Zéro-G) pour y trouver des stratégies nous permettant de nous lier avec tout le vivant.

Un lien mystérieux

L’exposition Trans(e)galactique se fait ainsi l’écho de ce lien mystérieux entre les transitions de genre et d’état, les manières de défaire et relier les binarités caduques qui opposent, plutôt qu’elles ne relient : le masculin et le féminin, le visible et l’invisible, le rêve et l’éveil, l’humain et le non-humain… Elle se présente comme une enquête sur ce qui trans(e), et tisse des liens entre différents mondes pour rêver un mouvement d’abolition des frontières, des
binarités et des assignations.

« Nous avons fait le choix de montrer nos visages, nos corps – des corps dissidents, trans, queer, binaires et non-binaires, valides et non-valides, blancs ou non-blancs, autant de corpsvéhicules
de l’idée d’un passage, d’une transition, d’un voyage sur le spectre du genre. »
SMITH, émission « Par les temps qui courent »,
Marie Richeux, France Culture

L’exposition

Au sein de l’exposition, près d’une centaine d’oeuvres (photographies, vidéos, peintures, dessins) proposées par 35 artistes internationaux accompagnent ce parcours de pensée à travers l’instauration de nouvelles subjectivités passant par le travestissement, la chirurgie, le maquillage, le montage, le tatouage (Pierre Molinier, Marcel Bascoulard, Genesis Breyer POrridge, Gal & Hiroshima, Yannis Angel, Balthazar Heisch) ; la redéfinition des contours du
portrait de famille et du journal intime (Laurence Philomène, Darko de la Jaquette) ; des pratiques documentaires autour des communautés LGBTQIA+ contemporaines et historiques (Amos Mac, Christer Strömholm, la collection de Sébastien Lifshitz, Del LaGrace Volcano, Cha Gonzales, Leonard Fink, Romy Alizée, Marc-Antoine Bartoli, Annie Sprinkle, Cassils) ; la création de nouvelles images pour raconter des corps invisibilisés, invisibles, impensés
(Brandon Gercara, Kama La Mackerel, Pepe Atocha, Prune Phi + Tal Yaron & Kianuë Tran Kiêu, le projet Sexecology, SMITH avec Act UP – Paris, Corine Sombrun & Jeanne Added) ; des propositions picturales intégrant un imaginaire de l’intime (Tom de Pékin, Fredster, Lazare Lazarus, ISAVince) ; jusqu’à une présence hybride de végétal et de photographie avec l’Amazogramme de Roberto Huarcaya.

Galerie d’images
Informations pratiques

DES RENDEZ-VOUS EN ENTRÉE LIBRE
EXPOSITION du ve. 17 mars au di. 14 mai 2023
du ma. au sa. 13h-18h + di. 14h-18h + soirs de spectacles

CLUB SANDWICH je. 30 mars 12h30
visite guidée de l’expo + pique-nique tiré du sac (sur inscription 03 89 36 28 28)
VISITES GUIDÉES sur rendez-vous
edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE DE MULHOUSE
20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse
· 03 89 36 28 28 · www.lafilature.org
La Filature est membre de Plan d’Est – Pôle arts visuels Grand Est
et de La Régionale (Art contemporain de la région tri-rhénane)

Sommaire du mois de février 2023

Wayne Thiebaud Flood Waters LAC Fondation Beyeler actuellement

17 février 2023 : ALCHIMIA NOVA – Anne Marie Maes
14 février 2023 : Espèce d’animal ! Un bestiaire contemporain
14 février 2023 : Un bestiaire contemporain au Séchoir suite
10 février 2023 : La roue = c’est tout, Nouvelle présentation de la collection Tinguely
08 février 2023 : Vagamondes
02 février 2023 : Jean Tinguely : l’Éloge de la folie
01 février 2023 : Trésor national : le musée d’Orsay s’enrichit d’un exceptionnel tableau de Caillebotte

ALCHIMIA NOVA – Anne Marie Maes

Anne-Marie Maes devant les colonnes de Winogradsky

Du 17.02 au  30.04.2023 à la Kunsthalle de Mulhouse
Commissariat : Sandrine Wymann directrice de la Kunsthalle
L’exposition est réalisée avec le soutien de DMC.

« Nous sommes contaminés par nos rencontres : elles changent ce que nous sommes pendant que nous ouvrons la voie à d’autres. Comme la contamination modifie les projets de mondes en chantier, des mondes mutuels ainsi que des nouvelles directions peuvent émerger. »

Anna Lowenhaupt Tsing, « Le champignon de la fin du monde ».

L’artiste

Comment définir Anne Marie Maes ? C’est une artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Bruxelles. Elle se présente comme apicultrice, mais elle combine, les sciences avec l’art, c’est une poétesse magicienne. C’est également une oratrice, intarissable, multilingue, qui saute du français à l’anglais et au latin, du fait de ses connaissances étendues en sciences, en jardinage, ingénierie, fabriquante des métiers à tisser, d’un alambic pour parfum, et j’en oublie. C’est une artiste que l’on peut rattacher au genre art et science.

L’histoire qu’écrit Anne Marie Maes est celle d’un monde vivant en constante transformation. Elle use de ce principe dans l’élaboration de son propre travail et certaines de ses œuvres sont entièrement basées sur des phénomènes d’évolution. Elles fermentent, poussent, se reproduisent, se décomposent… Il n’est pas rare de croiser dans ses expositions des distillations dans des alambics, des cultures bactériennes ou microbiennes dans des aquariums. Les organismes vivants sont en quelque sorte ses partenaires privilégiés, elle engage avec eux des collaborations multiples et renouvelées. C’est bien sous le signe de la collaboration, qui passe toujours et d’abord par la rencontre, qu’Anne Marie Maes est venue à Mulhouse.

Son Travail

Elle développe depuis de nombreuses années un travail qui s’appuie sur la recherche scientifique, la biologie, l’étude des micro-organismes d’une part, les sciences numériques et la passion du jardinage d’autre part. Dans son jardin à Bruxelles, elle cultive les plantes qui lui servent de matière première pour ses expérimentations, elle installe aussi les ruches qui lui permettent d’étudier le comportement des abeilles. C’est en les observant qu’elle trouve sa propre représentation du monde, celle qu’elle livre dans chacun de ses projets et qui, au fil du temps, s’étoffe de précisions et de beautés.

 Le livre de la nature, Anne Marie Maes l’explore par l’étude et l’expérimentation, non pas pour vérifier des hypothèses, procédé qu’elle laisse à ses partenaires scientifiques, mais pour mieux la raconter à travers ses œuvres. Elle a la rigueur et la curiosité du scientifique mais aussi la liberté et le sens du beau de l’artiste. Son monde ne se réduit pas à un ensemble de phénomènes, elle l’aborde par le sensible, elle le touche, le ressent, éventuellement lui emprunte des systèmes qu’elle reproduit ou essaye dans son atelier. Ses procédés de narration sont multiples. Elle raconte par la couleur.

Naturelles, extraites ou combinées, ses couleurs sont fidèles à celles de la nature, elle s’autorise à les prélever, parfois les classer, souvent les magnifier quand elles deviennent œuvres. L’élément graphique est un autre de ses artifices visuels.    Il peut être le sien, répondre à des lois strictes, géométriques, se soumettre à des répétitions de formes, inspiré de récurrences qu’elle relève et fait siennes. Il est souvent une ligne, celle des trajectoires des abeilles dans la ruche ou des rhizomes partout présents dans la nature. Elle peut aussi le confier au hasard des organisations naturelles ou au développement des micro-organismes qui produisent leurs propres dessins.

Dans ses projets, Anne Marie Maes a aussi recours à des figures de style. La métaphore, par exemple la forme du tissage dont les entrelacs renvoient aux réseaux, lui permet de rendre compte de la complexité de ses observations. Ailleurs, l’accumulation lui sert à donner un effet de profusion par l’énumération de quantité de formes, de phénomènes, de processus ou de couleurs.

En septembre 2021, Sandrine Wymann a été contactée par Pierre Fechter, microbiologiste au CNRS à Strasbourg qui souhaitait entamer une collaboration avec un artiste pour provoquer un autre regard sur les bactéries, sujet d’étude de son laboratoire. En échangeant avec Christopher Crimes de la Fondation [N.A!] Project, l’invitation d’Anne Marie Maes, artiste soutenue par la fondation depuis plusieurs années, lui est apparue comme une évidence. Dès lors un réseau de savoirs, de curiosités et d’intérêts s’est créé et a porté le projet jusqu’à l’exposition. L’artiste a rencontré les biologistes, ils ont partagé des connaissances, des outils et se sont révélés des objectifs et des méthodes de travail.

Anne Marie Maes a découvert une région, ses plantes, ses terrains et a souhaité les placer au centre de son projet. Pierre Fechter et son équipe ont découvert ce qu’était la recherche par l’art, ses libertés et son lien avec les publics.

À ce binôme, s’est rattaché un groupe de cueilleurs, pré-leveurs qui ont eu pour mission de récolter les plantes, les organismes et les champignons qui ont servi de matière aux expériences et à la production des œuvres de l’artiste. Se sont aussi impliqués les ambassadeurs [N.A!] Project de l’entreprise Solinest, en participant à la fabrication de certaines œuvres, celles qui ont été préparées quelques mois avant l’exposition et qui rejoindront la collection de l’entreprise à Brunstatt à l’issue de leur présentation à La Kunsthalle.

Enfin, un dernier groupe partenaire a très activement pris part au projet : les étudiants en Master Critique- Essais, écritures de l’art contemporain de l’Universite de Strasbourg ont rédigé et coordonné la présentation de l’exposition et une interview d’Anne Marie Maes et de Pierre Fechter publiées dans le journal d’exposition. En quelques rencontres, ils se sont approprié le projet et l’ont magnifiquement restitué et prolongé à travers leurs questions et leurs présentations.

L’exposition à son tour laissera une place belle à la rencontre avec les publics que nous nous réjouissons d’accueillir et qui pourront venir et revenir voir les œuvres se transformer en l’espace de deux mois et demi. Des temps d’ateliers, présentations, débats rythmeront le projet qui ne fait sens, pour chacun de ceux qui l’ont voulu, que dans l’échange et la découverte de l’autre, ce que nous aimons designer comme des temps de fertilisations croisées.

Texte Sandrine Wymann

                 Bibliothèque de curiosités

SUR LA CROISSANCE ET LA FORME

Anne Marie Maes est fascinée par les processus par lesquels la nature crée des formes : comment les abeilles créent des rayons de miel dans la ruche, comment elles s’auto-organisent en essaims, comment les plantes poussent et forment des motifs géométriques, ou comment les bactéries et les levures créent collectivement des surfaces matérielles formant des biotextiles. Elle observe et analyse ces processus, les isole ou les fait apparaître dans des conditions artificielles, puis crée des œuvres d’art à partir de cette recherche artistique dans de nombreux médias différents : installations, vidéo, audio, photos et sculptures. Ces œuvres d’art vont souvent au-delà d’une pure expérience esthétique, même si le sens de la beauté est toujours présent. Elles intriguent car elles amènent le spectateur à s’interroger sur les processus de croissance naturelle qui leur ont donné naissance. Elles soulèvent des questions sur la durabilité de notre mode de vie et de nos processus de fabrication actuels.

Ses Expériences

Elle travaille avec une gamme de médias biologiques, numériques et traditionnels, y compris des organismes vivants. Sur le toit de son studio à Bruxelles, elle a créé un laboratoire en plein air et un jardin expérimental où elle étudie les organismes symbiotiques et les processus que la nature utilise pour créer des formes.

Les projets à long terme “Bee Agency” et “Laboratory for Form and Matter” – dans lesquels elle expérimente avec des bactéries et des textiles vivants – fournissent un cadre qui a inspiré un large éventail d’installations, de sculptures, de photographies, d’objets et de performances – tous à l’intersection de l’art et de l’écologie.

Anne Marie Maes a exposé ses œuvres dans des centres d’art et des festivals du monde entier. Elle a reçu une mention honorable à Ars Electronica pour son projet de recherche en cours intitulé “The Intelligent Guerrilla Beehive”.

A visiter son site
 annemariemaes.net

Informations pratiques

Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h Samedi et dimanche de 14h à 18h
Fermé les lundis et mardis + du 7 au 10 avril 2023 Entrée libre et gratuite

Coordonnées
kunsthalle@mulhouse.fr / www.kunsthallemulhouse.com

Les notices ont été réalisées par Rose Defer, Louise Delval-Kuenzi, Marine Le Nagard, Théo Petit-D’Heilly, Caroline Schikelé, Maïta Stébé étudiants en Master Critique-Essais, écritures de l’art contemporain de l’Université de Strasbourg.

                           Performance au Palais de Tokyo

COLLOQUE
« Associer l’artiste et le chercheur pour penser une société contemporaine »
Jeudi 30 mars → de 15h à 20h30
Entrée libre
Table ronde « Associer l’artiste et le chercheur pour penser une société contemporaine » ; Visite de l’exposition Alchimia Nova suivie d’une performance d’Anne Marie Maes ; Buffet & présentation de la Inland Academy.

Le colloque a pour objectif de mettre en lumière les apports qui résident dans les collaborations croisées entre artistes, chercheurs, et acteurs du milieu socio-économique, au travers du cas de la collaboration entre Anne Marie Maes et Pierre Fechter, soutenue par le Fonds [NA!] Project.

Avec la participation de :

  • Christophe Chaillou, enseignant à l’Université de Lille & Charge de mission Art & Sciences, Vice- Présidence Valorisation et Lien Science-Société.
  • Fernando Garcia-Dori, artiste, initiateur de la Inland
  • Guillaume Logé, chercheur associé à l’Universite Paris 1 Panthéon-Sorbonne et conseiller artistique, docteur en esthétique, histoire et théorie des arts et en sciences de l’environnement.
  • Anne Marie Maes, artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à
  • Luc Steels, scientifique et artiste belge, pionnier de l’intelligence artificielle en Europe

Modérateur : Alexis Weigel

RENCONTRE
« Conférence gustative » – Temps public avec Pierre Fechter
Jeudi 13 avril → 18h30 Entrée libre

En mars 2023
En Mars 2023

Kunstapéro : des œuvres et des vins à découvrir
Jeudi 9 mars à 18h30
Visite commentée de Alchimia Nova suivie d’une dégustation de vins en écho à l’exposition.

Participation à la dégustation de 5€/personne, inscription obligatoire (places limitées) au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr

En partenariat avec Mulhouse Art Contemporain et la Fédération Culturelle des Vins de France.

Kunstdéjeuner
Jeudi 16 mars à 12h15

Pendant la pause méridienne, visite commentée de l’exposition Alchimia Nova, suivie d’un déjeuner pour poursuivre les échanges en toute convivialité.

Participation au repas de 10€/personne, sur inscription au 03 69 77 66 47 / kunsthalle@mulhouse.fr
Déjeuner concocté par l’association EPICES.

Visites commentées de l’exposition
Les samedis 25 mars et 29 avril à 16h00

Découvrez l’exposition Alchimia Nova à l’occasion d’un échange avec une médiatrice du centre d’art.

L’équipe de médiation du centre d’art vous propose une visite commentée tous les derniers samedis du mois.
Entrée libre et gratuite.

Espèce d’animal ! Un bestiaire contemporain

1)- 17 février au  26 mars 2023, une exposition collective au Séchoir
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
20 artistes :
Margot Agnus - Myrtille Béal - Léonard Bullock - Vincent Campos - Chéni - Victoria David - Kim Détraux - Louise Dumont - Violetta Fink - Gilles Gaudel - Goulven Le Maître - Yoshikazu - Kiki DeGonzag et Florent Ruch - Katarina Kudelova - Barbara Leboeuf - Lobis - Carole Masson - et Jan Stevens - Christophe Meyer - Florent Meyer - Jessica Preis - Jean-Christophe Przybylski
2 Commissaires : Sandrine Stahl présidente du Séchoir et Mathieu Stahl

2)- Une nouveauté : un Runspace ? Cet espace s’appelle LE MOUVOIR, Anne Zimmermann  nous fait le plaisir d’inaugurer ce Runspace.
17 FÉV - 26 MARS – UN MUR, UN ARTISTE, UNE PIÈCE
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
3)- Bêtes de foire !
Spectacle de marionnettes Pan Puppet Project 
samedi 25 février 16h00

4)- Concert : GRAND MARCH
samedi 11 mars 18h00



Jessica Preiss
5)-les cailloux au fond des poches de virginia
exposition solo
Vincent Campos & Claudine Gambino-Cibray
Hommage au regretté andré maïo 1968–2022

« Animal, on est mal
On a le dos couvert d’écailles
On sent la paille
Dans la faille
Et quand on ouvre la porte
Une armée de cloportes
Vous repousse en criant
“Ici, pas de serpent !”
Animal, on est mal
Animal, on est mal
Animal, on est mal. »
Gérard Manset

Avant propos

« Espèce d’animal ! » L’expression renvoie le sujet à un état primitif d’idiot, d’âne bâté. Mais qui est l’idiot ? L’animal ou l’homme ?
Dans ses Métamorphoses, Apulée a utilisé sciemment ce préjugé en transformant Lucius en âne doué de raison pour mieux rendre compte de la vacuité du monde.
Plus proche de nous, des artistes comme Louise Bourgeois, Annette Messager,
Sophie Calle ou Pierre Huygues ont exploité la figure animale comme outil
de médiation ou « objet transitionnel ».
L’idée de cet appel est de réunir un bestiaire contemporain pour
transformer le Séchoir en un cabinet de curiosités hétérogène avec des
représentations d’animaux réels, imaginaires, monstrueux, chimériques,
des pièces où la figure animale prend une place centrale mais où les hommes
et femmes ne sont pas loin, par anthropomorphisme ou zoanthropie.
Chaque proposition interrogera notre humanité. Le tout nous forcera à
reconsidérer notre rapport au monde animal aujourd’hui.
Animal, on est mal ?

Conclusion

Tout ce préambule, pour vous inciter à venir au (à Le) Séchoir
soit pour le vernissage, soit dans la journée ou en nocturne.
Pour obtenir le livret de l’exposition il faut scanner le QR code affiché
dans l’exposition. (économie, écologie)
Devenir membre EN ADHÉRANTi ici
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Informations pratiques

Le Séchoir
25 rue Josué Hofer,
La Tuilerie, 68200 Mulhouse
Au dernier étage, accessible aux personnes à mobilité réduite
• ACCÈS EN BUS
La ligne C7 de Soléa vous déposera
devant Le Séchoir, arrêt LESAGE.
• ACCÈS EN VOITURE
Prendre la sortie 17 de l’A35.
Parking gratuit devant Le Séchoir.

@ suivre ici Continuer la lecture de « Espèce d’animal ! Un bestiaire contemporain »

Un bestiaire contemporain au Séchoir suite

Hommage à andré maïo 1968–2022

Malgré son décès, André Maïo nous pousse de l’avant. Il insuffle un vent
d’ouverture et de folie douce à une équipe de bénévoles qui oeuvrent de
manière professionnelle à accueillir les artistes et tous les publics dans un
esprit de respect, de curiosité et de partage.
Le Séchoir vous est ouvert.  Venez nous rendre visite !
L’équipe du Séchoir
Nocturne à partir du 11 mars 2023 jusqu’à 22 h



Anne Zimmermann

espace runspace
le mouvoir Anne Zimmermann
17 FÉV – 26 MARS – UN MUR, UN ARTISTE, UNE PIÈCE
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
Anne Zimmermann est une artiste plasticienne qui vit en Alsace à Wittersdorf.
En 2003 elle crée un personnage au nom de Paula Orpington.
Personnage mi-femme,
mi-poule fabriqué avec 50 peaux
de poulets naturalisées.
Elle habitera ce personnage jusqu’en 2008. Ce personnage décéda
symboliquement en 2010 et a été autopsié lors d’une performance organisée par la Kunsthalle de Mulhouse.
Depuis, sa réflexion se poursuit sur les rapports que l’on entretient avec le monde animal. Elle installe en 2016, une série d’oeuvres en extérieur avec des ruches et des papillons en partenariat avec La Filature de Mulhouse et Coal avec le projet Stuwa. Cette réflexion se poursuivra en 2018 avec Homsweet home, exposition en partenariat avec l’O.N.F. Suisse. Résidence qui marquera le début d’une série de prises de vues d’animaux forestiers ainsi qu’un partenariat avec le Zoo de Mulhouse en 2022. Une exposition sera prévue dans le parc zoologique en avril 2023.
En parallèle, elle est directrice artistique de la Forêt Enchantée à Altkirch. Son atelier est installé à Motoco depuis 2020.

Pratiques
4 rue de la source
68130 Wittersdorf
MOTOCO
13 rue des brodeuses
(1er étage sur rendez-vous)
68100 Mulhouse
Contact
06 71 53 42 60
contact@anne-zimmermann.com
www.anne-zimmermann.com
www.facebook.com/zimmer.anne
www.instagram.com/zimmermannanne1
Qu’est-ce qu’un Runspace ?
Terme qui vient du langage informatique :
Le Runspace est un espace de travail séparé du programme principal qui
permet d’exécuter une tâche en parallèle.
Appliqué au domaine de l’Art contemporain, cela devient un espace
limité qui accueille un artiste sur le principe : un espace, un artiste, une
oeuvre (adaptée à l’espace).
Le Séchoir a décidé de créer en son sein un tel espace qui accueillera en alternance un artiste du Séchoir et un artiste extérieur, en parallèle de ses autres cycles
Les cailloux au fond des poches de Virginia

Vincent Campos & Claudine Gambino-Cibray
Proposition sonore de Jean-Louis Davoigneau
17 FÉV – 26 MARS – EXPOSITION SOLO
VERNISSAGE LE VENDREDI 17 FÉVRIER À 18H30
I
nstallation se composant de cinq pièces céramiques qui mêlent présence
sculpturale et environnement sonore et prend source dans l’oeuvre de Virginia
Woolf.


Grès émaillé et oxydé, bois, mousse expansée, pierres grises – Dimensions
variables.
Cette oeuvre a été réalisé avec le soutien de la DRAC Grand Est et de la région
Grand Est.

Le thème de l’eau, de la dérive rencontre par-delà les circonstances de vie de
l’auteure, les mythes de Narcisse ou encore d’Ophélie. Eaux dormantes, eaux noires, flux de l’inconscient, eaux troubles de la mélancolie qui rejoignent celles de l’écriture de Virginia.
Deux grandes pièces de 1.40 m, « fontaines » déversant leur flux.
Des pièces plus petites, au sol, vasque, pierres amoncelées au sol et autres
éléments céramiques céramiques « flammes » ou «flux » enserrant une
chaise.

Pratique

25 rue Josué Hofer,
La Tuilerie, 68200 Mulhouse
Au dernier étage, accessible
aux personnes à mobilité réduite.
ACCÈS EN BUS
La ligne C7 de Soléa vous déposera
devant Le Séchoir, arrêt LESAGE.
ACCÈS EN VOITURE
Prendre la sortie 17 de l’A35.
Parking gratuit devant Le Séchoir.
www.lesechoir.fr

Vagamondes

Pour sa 11e édition, le Festival Vagamondes continue de questionner la notion de frontières (géographiques, idéologiques, sociétales…) et explore cette année la thématique du genre !
lire l’édito de Benoît André, directeur de La Filature

« TROUBLE » EST UN MOT APPARU 
DANS LA LANGUE FRANÇAISE AU XIIIE 
SIÈCLE. IL ENGLOBE CE QUI REMUE, 
CE QUI OBSCURCIT, CE QUI DÉRANGE.
SMITH (France Culture / Par les temps qui courent)

CETTE 11e ÉDITION EXPLORE LA THÉMATIQUE DU GENRE !
15 spectacles // 1 exposition // 2 projections // 1 atelier // des rencontres
9 structures culturelles partenaires

WEEK-END D’OUVERTURE
du vendredi  17 au dimanche 19 mars 2023

LAFILATURE.ORG (à voir ici)

Jeanne Added + Vatican Soundsystem
Superpartners (SMITH & Nadège Piton)
Benjamin Millepied
Phia Ménard

Olivier Letellier
Caty Olive & Nosfell

Sorour Darabi
Elli Papakonstantinou
Cie Roland Furieux – Laëtitia Pitz & Xavier Charles
Alexandre Ethève, Jean-Claude Gallotta
Léa Girardet et Julie Bertin
Chloé Dabert

Johanny Bert
Monsieur K.
Juliette Steiner

L’attente d’Anna Malagrida

C'est à la Galerie, de la Filature de Mulhouse Scène Nationale qu' Anna Malagrida, nous convie, jusqu'au 5 mars 2023, pour son exposition de photos intitulée : l'Attente.

Commissaire : Emmanuelle Walter, responsable arts visuels,
en entrée libre
Photographe et vidéaste

Anna Malagrida (Barcelone, 1970) vit à Paris depuis 2004. Elle pratique la photographie et la vidéo. Souvent pensées autour de l’opposition dialectique entre intérieur et extérieur, ses pièces invitent le spectateur à une expérience à la fois intuitive et physique, portée par le sens à l’oeuvre dans les photographies. La fenêtre, le voile ou la frontière sont quelques-uns
des motifs qu’elle emploie pour faire dialoguer les différents espaces et parler de la dualité, de l’instable et de l’ambigu, par opposition à l’univoque.

Formation et études

Sa trajectoire en tant que photographe débute en 1988, année de son inscription à l’Université Autonome de Barcelone, où elle obtiendra une licence en Sciences de l’Information. Décidée à travailler avec le médium photographique, elle poursuit sa formation à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 1993.

Réalité et poésie

À partir de 1998, elle développe un travail plus personnel. Ses images commencent à se structurer autour d’une poétique de l’opposition entre espaces intérieur et extérieur, lumière et obscurité, transparence et opacité, réalité et représentation ; elle s’attache à sonder le rapport entre la photographie et le monde contemporain et interroge l’espace de la ville
contemporaine en posant son regard sur ceux qui la vivent ainsi que sur les traces de ceux qui la traversent.

Prix et bourse

Anna Malagrida est lauréate du prix au Projet des Rencontres internationales de la Photographie d’Arles en 2005 et obtient la bourse de la Fondation Arte y Derecho en 2006. Elle est également lauréate de la Carte Blanche PMU en partenariat avec le Centre Pompidou en 2016 et de la commande 3.0 du Centre National Arts Plastiques et du Jeu de Paume en 2020.
Exposée en France et à l’international (Espagne, France, Afrique du Sud, Allemagne, Danemark…), son oeuvre a rejoint de nombreuses collections publiques et privées (Centre Pompidou, le Wolfsburg KunstMuseum, MAGASIN 3 – Stockholm Kunsthall, Fonds National des Arts Plastiques, MACBA de Barcelone, la Fondation MAPFRE…).

SÉRIES EXPOSÉES

LES PASSANTS

(extraits de la série) photographies, vidéo, mars 2020 – février 2021
Nouvelle cartographie photographique de Paris commencée en mars 2020 lors du premier mois du confinement suite à la crise de la COVID-19 et finalisée un an après, en février 2021, alors que la pandémie bouleverse encore la vie quotidienne en France. Réalisée dans différents quartiers du centre et de la périphérie de la ville, elle se compose de 10 séries de photographies et une vidéo.

Par un point de vue unique et immobile, l’autrice interroge la notion de surveillance ; par le montage des diaporamas elle questionne la notion de temps, le temps de la photographie et aussi celui des individus dans la ville et leur rapport à l’espace urbain. Les séquences d’images traduisent le flux et le mouvement des villes mondialisées.
Réalisées en pleine pandémie, ces photographies dévoilent un nouveau réel derrière les visages parfois masqués et interrogent notre capacité à voir ce qui ne peut être vu.

PARIS BARRICADÉ

photographies, installation, 2018-2019
Le mouvement des Gilets jaunes apparaît en France en octobre 2018. Il donnera lieu à de nombreuses manifestations organisées chaque samedi sur l’ensemble du territoire français et notamment à Paris autour du rond-point de l’Étoile et du boulevard des Champs-Élysées.

Les habitants et les commerçants du quartier décident alors d’installer des protections pour protéger les vitrines des magasins et les fenêtres des logements. Les dimanches, jours d’après les manifestations, Anna Malagrida et Mathieu Pernot réalisent des photographies de ce quartier et des dispositifs de protection mis en place par les habitants.

CRISTAL HOUSE

photographies, vidéo, textes, tickets de jeu usagés, 2016
Cristal House, qui signifie la maison de verre, évoque également le nom d’un cheval de course. Projet réalisé dans une salle de jeu au centre de Paris où se croisent deux quotidiens.


À l’extérieur, celui de la ville qui défile avec son rythme intense, à l’intérieur de la salle, celui des joueurs qui parient aux courses de chevaux, les mouvements répétitifs de leurs mains et les temps d’attente. Attirés par les grandes mégalopoles, la plupart de ces joueurs sont des migrants, souvent des sans-papiers, qui arrivent de partout dans le monde et rêvent d’une vie meilleure.
Les notions de rêve et d’espoir, intrinsèques à chaque joueur, se dédoublent dans
l’image de celui qui émigre.

Un étrange jeu de reflets met le spectateur
face à l’espoir de l’infortuné. Leurs paroles, reproduites dans des fragments de textes, dessinent les vies et les rêves qui convergent dans ce lieu de rencontre
et de jeu.

LE LAVEUR DE CARREAUX

boucle vidéo, 2010


Vidéo réalisée depuis l’intérieur d’une galerie d’art qui montre l’action du laveur de carreaux. Le geste de savonnage de la vitre rappelle un geste pictural et montre la formation et la transformation de l’image. À travers cette action médusante et la trace laissée par le savon, nous pouvons entrevoir la description concrète du quotidien, la vie de la rue. Par la transparence partielle de la vitrine, la caméra capte l’action du travailleur, dans un acte performatif qui interroge la paternité de l’oeuvre.

LES VITRINES

photographies, 2008-2009


Les images de la série Les Vitrines (Escaparates) se concentrent sur un dispositif de vision – la vitrine – et s’identifient à celui-ci pour annuler son usage et l’utiliser comme le véhicule d’une réflexion. Il s’agit de vitrines de commerces condamnées à Paris, recouvertes avec de la peinture de blanc d’Espagne qui empêche de voir clairement l’intérieur. Le regard rebondit
vers le reflet de la ville ainsi qu’à la frontière matérielle de la vitre recouverte d’inscriptions. La tension de la ville s’incarne alors sous forme d’une abstraction dans ces grandes images que nous pouvons aussi regarder avec distance.

Sa démarche

Il y a dans sa démarche la trace évidente d’une réflexion constante sur le statut de l’image dans l’actualité, les limites de la photographie et la dualité du regard. Cette problématique s’articule autour d’un des motifs récurrents de l’Histoire de l’Art, la fenêtre, protagoniste absolu de toute son oeuvre. Une fenêtre qui a un rôle stratégique : c’est la limite entre l’intérieur et l’extérieur, à travers laquelle l’artiste invite le spectateur à communiquer avec l’image photographique à proprement parler. À la fois cadrage et organe de connexion,
elle est parfois un simple verre transparent qui n’interfère pas avec notre perception, mais prend à d’autres occasions un caractère délibérément pictural, nous renvoyant à l’art informel européen ainsi qu’à l’expressionnisme abstrait américain.

Le hors-champ

Cependant, tout n’est pas visible dans le travail d’Anna Malagrida. Le cadre de la fenêtre implique toujours un hors-champ invitant le spectateur, dans sa contemplation, à déployer son imagination. Cet intérêt pour l’expérience du spectateur renvoie à la notion de voyeur et permet de réfléchir au regard, essence du visible.

Les Traces

Pour Anna Malagrida, la photographie est plus qu’un fidèle reflet de la réalité, ses modalités dépassent de loin la notion traditionnelle d’instantané. Au-delà de la représentation, elle construit des images où la trace du réel est palpable, créant des pièces aussi poétiques que contenues. Son oeuvre revêt une dimension très particulière, l’appareil photographique nous renvoyant, tout en nous dévoilant un extérieur, à notre espace intime, intérieur.

 

LA FILATURE, SCÈNE NATIONALE DE MULHOUSE
20 allée Nathan Katz 68100 Mulhouse ·
03 89 36 28 28 · www.lafilature.org
du ma. au sa. 13h-18h + di. 14h-18h
+ soirs de spectacle
(La Filature sera fermée au public du 12 au 26 fév.)
VERNISSAGE ve. 27 janv. 19h
en présence d’Anna Malagrida
CLUB SANDWICH je. 2 fév. 12h30
visite guidée de l’expo + pique-nique tiré du sac (sur inscription 03 89 36 28 28)
VISITES GUIDÉES sur rendez-vous
edwige.springer@lafilature.org ou 03 89 36 28 34

Raymond Waydelich, sur-médaillé

                                               photo Frédérique Goerig-Hergott
Nom : Waydelich
Prénom : Raymond
âge : 84 ans
naissance : Strasbourg
résident : Hindisheim
profession : Sculpteur, peintre, photographe
signe particulier : représente la France à la Biennale de Venise en 1978
multi-primé multi-médaillé, blagueur

Samedi 19 novembre 2022, l’Académie Rhénane a remis le prix Europe 2022, à Raymond Waydelich. Le président de l’Académie Rhénane, Jean-Luc Seegmuller, et son vice-président Emmanuel Honegger officiaient ce jour-là au musée des Beaux Arts de Mulhouse.
Le président lui remis un cadeau : une œuvre, signée d’une photographe de son village, Estelle Hoffert.
« Tout ça pour moi, c’est trop », s’est ému l’artiste, avant de raconter quelques anecdotes et tranches de sa vie. (vidéo)

                                                          photo E.I.
Le couronnement d’une carrière éclectique reliant le passé, le présent et le futur. Sculpteur, peintre, photographe, commandeur des arts et des lettres, l’artiste alsacien représenta la France à la Biennale de Venise en 1978.
Après avoir exploré la mémoire du passé avec son travail sur la vie rêvée de Lydia Jacob, puis avoir en 1995 imaginé la mémoire future à travers sa grande exposition Mutaronegra, il donne aujourd’hui, en le sculptant, une vie nouvelle à son bestiaire merveilleux. (hommage vu à ST’ART 2021)

Le public

                                                        photo E.I.
Une assistance fournie occupa la salle du musée des BA de Mulhouse.
Des applaudissements nourris, des rires accompagnèrent la prestation de Waydelich, avec la verve qu’on lui connait. De nombreux artistes amis étaient
présents dans la salle. Madame la Maire de Mulhouse était représentée pas son
 adjointe, EMMANUELLE SUAREZ. (en robe à motif au 1er rang)

Eloge

Frédérique Goerig-Hergott, ancienne conservatrice du musée d’Unterlinden à Colmar et désormais directrice des musées de Dijon, avait fait le déplacement pour dresser le portrait et raconter la vie et l’œuvre, loin d’être achevée, de Raymond Waydelich. Elle est revenue sur le parcours de l’homme qui représenta la France à la Biennale de Venise en 1978 ; celui qui, après avoir exploré la mémoire du passé avec son travail sur la vie rêvée de Lydia Jacob, a imaginé la mémoire future à travers sa grande exposition Mutaronegra à Strasbourg .

« Raymond est une madeleine de Proust à lui seul » F.GH

« Raymond a la notion du temps et de l’espace. La vie est un rêve pour lui et cet état d’esprit guide son travail. Il raconte des histoires et, moi, je l’écoute comme une enfant car il me fait rire, me bouscule et me fait rêver. Raymond Waydelich représente tout ce que j’aime chez l’être humain et l’artiste : le talent, l’acuité visuelle, la spontanéité, l’inventivité débordante et l’intelligence créative qui caractérise les génies, l’humilité, l’altruisme, le don de soi, la fidélité, le souci de garder la mémoire de son territoire, la mémoire des autres, des plus connus aux inconnus, la mémoire des traditions, la mémoire de la langue, l’humour, la dérision avec la spontanéité et la gouaille d’un être aussi fulgurant que délicat, aussi bruyant que discret, mais aussi généreux qu’effacé. Raymond est une madeleine de Proust à lui seul »

Conférence

Une brillante conférence présentée par Pierre-Louis Cereja, ancien critique d’art du cinéma, au journal L’Alsace,  sonna le clap de fin de l’exposition du cinéaste mulhousien. Exposition organisée par l’ancien journaliste, qui nous enthousiasma par son savoir encyclopédique sur le cinéma en général, et sur
«William Wyler, en particulier.

«William Wyler, l’homme aux 40 Oscars»

Musique

La séance  plénière d’automne de l’Académie rhénane se clôtura par des intermèdes musicaux, (vidéo) où tout le public se joignit à l’accordéoniste invité,
et par un buffet d’honneur à la gloire de Raymond Waydelich

Sommaire du mois de novembre 2022

30 novembre 2022 : ST-ART 2022, 26e édition
28 novembre 2022 : SurréAlice – une double exposition
25 novembre 2022 : L’art mystique de Laurent Grasso
20 novembre 2022 : Stephen Dock, photographe
15 novembre 2022 : Raymond Stoppele, le vénitien
11 novembre 2022 : La modernité déchirée
10 novembre 2022 : Oskar Kokoschka. Un fauve à Vienne
7 novembre 2022  :  Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps
5 novembre 2022 :   Jacques Thomann – le regard poétique
2 novembre 2022  :  L’art brut – Collection Würth