C’est ainsi que ce prof diplômé en Lettres Modernes et en
Arts Plastiques, Matthieu STAHL, s’approprie la phrase
de Picasso, “Quand j’ai plus d’bleu, j’mets du rouge”
Après avoir balancé son porc, dans l’édition précédente
« Position libre« , c’est le mouvement et la couleur qu’il met
en avant, résultat d’un travail mené entre mars 2017 et
avril 2018. Les fées se sont penchées sur son berceau,
car il est aussi musicien, au sein du groupe PJ@MelloR. Dans la nouvelle exposition duSéchoir dont il est membre fondateur,Madhouse, il laisse courir librement le geste et
la couleur, en compagnie de 14 artistes. « Né en 2043 (!), je suis tombé dans la peinture rapidement pour n’en jamais ressortir. Mon travail est porté par une interrogation constante sur le langage, sur son utilisation comme outil de relecture du monde dans lequel je vis et j’évolue. Mon travail interroge l’espace urbain et la manière dont nous l’appréhendons en fonction des aléas de déplacement, de rencontres, de temps. Ce que j’en perçois, je le transforme en paysage abstrait, « carte heuristique » de mes propres déplacements physiques et/ou émotionnels dans une réalité urbaine. Je rends compte de ce monde, dans lequel je vis aussi, par la construction d’images à partir d’éléments simples (lignes brisées, traces, fragments de phrases) combinés et recombinés à l’infini. Je dresse une cartographie sensible d’un espace fait de tension, de colère apaisées par une recherche d’équilibre par la couleur et la ligne. L’énergie punk mixée avec des influences Street Art, les deux tempérées par un vocabulaire abstrait volontairement simple. Eviter l’esthétisme sans pour autant perdre de vue son intérêt. Une poésie urbaine. »
Des trucs en rouge ou pas. Sur papier, toiles ou carton. Du rouge
sang, du rouge qui tâche ou tache, énervé ou pas, ce sera en
fonction de mon humeur du jour ou de la nuit, du monde.
Du rouge en (R)évolution. Ça a démarré le 1er mars 2017. M.S.
En effet vous pouvez constater sa recherche par le geste et le rouge
notamment par un haïku qui vole sur une partition en papier,
en notes ou signes noirs, sur fond rouge.
Autre variante, sur fond bleu, toujours le rouge où le pinceau court
en liberté, avec une touche de japonisme et un zeste de torii.
Il vous donne rendez-vous pour le VERNISSAGE Le vendredi 20 avril à partir de 18h30 suivi d’une soirée mémorable ! avec une foultitude d’évènements associés Le Séchoir, rue Josué-Hofer, à Mulhouse.
Exposition Madhousevisible du vendredi 20 avril au 27 mai.
Visite en accès libre, le samedi et le dimanche,
de 14 h à 18 h.
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Jusqu’au 19 mai 2018, à la Galerie de la Filature de Mulhouse,
« Je ne considère pas la photographie comme un mensonge, mais comme un médium qui ne montre pas une vérité unique… » A l’heure de la photo numérique pour tous, des selfies
à tous vents, John Hilliard, propose ses points de vue
multiples en matière de photographie.
Depuis la fin des années 60, le travail de John Hilliard
ne cesse de questionner la photographie comme moyen
de représentation, soumettant à un examen critique ses
limites et ses lacunes tout en célébrant sa spécificité
technique.
Dans sa pratique, la photographie n’est pas une simple
reproduction du réel ; elle est une vaste discipline
incluant la prise de vue, l’éclairage, l’échelle des plans,
la perspective, la mise en scène. L’image se construit à
partir d’un projet artistique, de sa conceptualisation,
de sa mise en oeuvre et de son mode d’exposition. La
photographie est un instrument critique, de distanciation,
une machine de vision et de fiction, et se départit du
critère d’objectivité – fondamental dans la tradition
documentaire et descriptive –, pour s’inscrire pleinement
dans le champ de la création contemporaine.
Hilliard explore constamment ce qui distingue la photographie
d’autres médias artistiques tels que la peinture, le dessin
ou la sculpture, pour interroger sa place dans les arts
visuels contemporains.
L’exposition à La Filature comprend un ensemble de travaux
principalement réalisés entre 2006 et 2015, complétés
par quelques photographies antérieures des années 70
et 90. Différents thèmes et approches sont représentés qui
donnent un aperçu de la diversité de l’oeuvre de Hilliard.
Des travaux tels que Body Double (2011) Body Double copyright John Hilliard
ou Two Objects Of A Known Size (2013)
explorent l’éclairage, les positions de l’objectif ou l’échelle
des plans. Hilliard y expérimente différents aspects du médium,
les conditions de la (re)production de l’image ainsi
que la subjectivité de la perception du spectateur.
Dans une série d’oeuvres plus récente, Hilliard extrait
certains détails des images, les agrandit et les ramène au
premier plan, cachant partiellement les images qui échappent
au regard du spectateur. Les motifs agrandis, surimposés,
qui recouvrent les images, forment une sorte d’écran et
introduisent ainsi un nouveau niveau de langage dans l’image.
Cette méthode découle de l’intérêt du photographe à
construire un espace photographique unique ouvrant plus
largement notre champ perceptif. Two Objects of A Known Size No.1 copyright John Hilliard
On trouve toujours, dans l’oeuvre de Hilliard, plusieurs
oppositions en jeu, telles que la figuration et l’abstraction,
les images panchromatiques et monochromes, l’analogique
et le numérique, la photographie et la peinture
(ou la sculpture), soulignant ensemble l’ambivalence et
la complexité du médium.
Trente deux oeuvres exposées sont visibles du mardi au samedi de de 11 h à 18 h 30 le dimanche de 14 h à 18 et le soir des spectacles
Partager la publication "John Hilliard à la Filature de Mulhouse"
Jusqu’à présent le mot de cataracte correspondait,
pour moi, à une chute d’eau, comme celle du Niagara.
Pour le fun ! L’opération c’est bien passée.
A la clinique, dès l’entrée à l’étage de l’ophtalmologie les infirmières
m’ont prise d’assaut, elles m’ont énervée,
elles voulaient absolument me faire remonter la manche de mon pull,
pour prendre la tension, alors que je préfère soulever mon joli pull
en cashmere, pour ne pas étirer la manche.
J’ai le sentiment (justifié ?) qu’elles me prennent pour une demeurée.
Elles se sont jetées sur moi, pour enlever de force les petits diamants
d’oreilles. Les 2 bijoutiers consultés ont prétendu que cela casserait
le fermoir, sans compter le prix de l’intervention.
Elles ont réussi en un tour de main, sans rien casser !
Si j’avais su, je serais allée depuis longtemps, chez elles,
pour les faire enlever.
Au téléphone, j’avais prévenue que j’avais les boucles d’oreilles,
mon interlocutrice a répondu :
« ce n’est pas grave, vous allez signer une décharge. »
Le pire, c’est la salle d’attente,
Imaginez : ce jour, il faisait très froid dehors, à peine 5°, donc tout le
monde est très habillé.
Je suis, en pull, 26 ° dans la pièce, tout le monde transpire et se plaint,
puis 6 bonnes femmes, alors que quand il y en a à peine 2 ensemble,
ça tchatche tout le temps.
6 bonnes femmes pendant 1 h, dans la chaleur, qui racontent,
elles échangent leur maladie, leur cancer et le reste.
En principe il faut arriver sans bijoux, tél, sac, montre,
“shampoinné” à la Bétadine,
2 douches, mais surtout à jeun depuis minuit.
Et bien elles avaient leur montre, leur téléphone, leur sac à main
et des tic tac, à sucer, contre la soif ! Certaines, assez bien coiffées,
style sortie de chez le coiffeur.
Ensuite l’attente dans la salle d’opération, dans le froid,
sacré contraste avec la chaleur de la salle d’attente, je suis frigorifiée.
Une série de gouttes sont encore instillées.
L’opération, on ne la sent pas, c’est rapide 10 mn, pour 1 h de
préparation
Arrivée à 13 h, je suis ressortie à 16 h, après avoir eu droit à
un casse croûte.
Au choix : jambon, beurre, vache qui rit pour moi.
Ce qui est ennuyeux, après l’opération, c’est qu’on ne peut
pas faire grand chose, juste attendre, écouter de la musique,
des podcasts, ne pas lire, ne pas sortir s’il fait trop mauvais,
et garder la coque pendant la nuit, pendant 12 jours.
J’ai hâte que l’oeil gauche, soit opéré, le 3 avril, afin de retrouver
un équilibre de la vision et la possibilité de pouvoir à nouveau
conduire la nuit.
A la suite de la rétrospective au Centre Pompidou
en 2015/2016, d’Anselm Kiefer et 5 ans après l’inauguration
de son espace de Pantin, la Galerie Thaddaeus Ropac présente
une nouvelle série d’œuvres de l’artiste à Paris. Anselm Kiefer Für Andrea Emo, 2013/2017
C’est un artiste qui m’interpelle, m’attire, m’émeut.
Je me souviens de son opéra « Am Anfang » à l’opéra Bastille,
de l’émotion éprouvée lors de Monumenta au Grand Palais, de ma première rencontre avec l’oeuvre de l’artiste au musée Würth d’Erstein, son goût de la provocation
(faisant le salut nazi), une visite mémorable de blogueurs
au Louvre qui a acquis 3 de ses oeuvres. C’est avec un plaisir immense que l’on pénètre dans
la blanche galerieThaddaeus Ropac, où les oeuvres
y trouvent leur juste place. Anselm Kiefer, les Argonautes 2017
L’exposition Für Andrea Emo, montre une sélection d’ une vingtaine de tableaux ainsi que trois sculptures explorant le thème de la sédimentation du souvenir si cher à Anselm Kiefer. Anselm Kiefer, le Jardin de Klingsor 2015/2017
Ces sculptures, qui mettent en scène une connexion spirituelle
entre différents éléments, sont autant de fossiles ou
d’artefacts mis au jour, autant de micro-fictions à déchiffrer.
D’une inventivité formelle inédite, les tableaux reflètent
l’intérêt que l’artiste porte depuis longtemps à l’idée de
destruction et de régénération. En faisant couler du plomb
en fusion, Anselm Kiefer oblitère l’image originale et insuffle
ainsi une nouvelle vie à ses propres œuvres dans un geste
radicalement iconoclaste.
Les références philosophiques et littéraires ont toujours
joué un rôle essentiel dans l’art d’Anselm Kiefer.
L’exposition est dédiée à Andrea Emo (1901-1983),
philosophe italien dont les réflexions nihilistes ont nourri le
développement de son travail. Penseur solitaire, qui a choisi
la voie de la réclusion et de l’auto-exclusion du monde
académique, Andrea Emo est une figure importante de la
nouvelle pensée métaphysique. Son écriture singulière,
sous forme de fragments et de notes, dessine une théologie
de la négativité. Chez Andrea Emo, la modalité privilégiée
du temps est le souvenir : Anselm Kiefer, für Andrea Emo 2015/2017
« il n’y a pas de nouveauté hormis dans le souvenir….. le nouveau naît à partir de nous, qui sommes le futur, si nous pouvons renoncer à celui-ci. »
C’est ainsi qu’Anselm Kiefer trouve dans la philosophie
du penseur italien un écho à ses propres questionnements.
Lorsqu’Andrea Emo écrit
« l’acte est la destruction des tableaux, leur mort, leur sommeil, les tombes dont ils ont besoin pour pouvoir ressusciter », Anselm Kiefer, Paysage Ecorché 2014/2017 Anselm Kiefer, lui, dit dans son journal :
« tu as pris conscience du fait qu’un tableau éteint toujours le suivant, que c’est un mouvement constant d’abolition de soi et de renaissance. »
La conception cyclique du temps irrigue toute l’œuvre
d’Anselm Kiefer. Elle s’incarne ici dans la matière même
des œuvres, qui subissent un acte de destruction avant
d’entrer dans un processus de régénération.
Ainsi Anselm Kiefer écrit dans son journal, publié dans le
catalogue de l’exposition : Anselm Kiefer, Serpent au Paradis 1991/2017
« hier versé du plomb. tombé sur plusieurs anciens tableaux rejetés que tu ne voulais plus du tout voir. sans colère, sans désespoir, contrairement à autrefois, tu as posé les tableaux par terre et versé dessus le plomb brûlant. plus aucun motif de désespoir, car tu le sais : quelque part il y a un résultat, mieux, tu intègres d’emblée l’échec dans le calcul. le résultat serait-il différent si le plomb coulait autrement, si l’acte destructeur se produisait par rage et non par calcul ? »
Si sur certaines toiles la couche de plomb solidifié laisse
encore entrevoir un paysage, sur d’autres elle emprisonne
les éléments picturaux rejetés par la surface calcinée.
La peinture devient alors sa propre sédimentation,
un palimpseste. Anselm Kiefer note :
« Ce pansement de plomb qui ne peut plus être détaché de la peau de peinture, ces plaies suppurantes du plomb encore bouillant quand le pigment n’est pas sec, les petites pailles sur un champ que j’ai peint il y a des années et qui apparaissent comme des restes calcinés sur le plomb solidifié – tout cela me rappelle les poèmes de Baudelaire. » Anselm Kiefer, les Fleurs du Mal 1988/2017
Un catalogue bilingue allemand/anglais comprenant des
extraits du journal d’Anselm Kiefer
avec tiré à part en français est publié à l’occasion de l’exposition
Partager la publication "Anselm Kiefer, Für Andrea Emo"
Une découverte, l’œuvre d’Adolphe Braun d’une dimension
extraordinaire, un pionnier au 19e siècle.
La guerre est terminée depuis quelques mois à peine pendant
l’hiver 1870/71, des milliers de soldats sont morts de faim
et de froid. Adolphe Braun est alsacien et photographe.
Il a installé son appareil à plaques et à immortaliser les vestiges
de cette guerre franco-allemande. Les prises de vue montrent
le vide laissé par les pertes.
Il a été certainement très surpris par la guerre, mais il n’a
pas été mobilisé, il n’a pas participé lui-même au combat.
Ses fils Gaston et Henri Brown en revanche oui beaucoup.
Henri Brown son fils est né est mort plus tarder à la suite
d’une blessure de guerre.
Sur une photo on voit Henri, Gaston et leur cousin
qui posent fièrement juste après la guerre.
Ils étaient en tout, environ 15 000 soldats, la moitié d’entre
eux sont morts pendant les six mois d’hiver suivants,
qui ont été très froids et très violents.
On voit très bien, que la guerre est passé par là,
et quand en tant que français les images devaient de
véhiculer un certain patriotisme.
Des centaines de clichés se trouvent aux Etats Unis,
en Allemagne, mais surtout en France au musée Unterlinden de Colmar. On y préserve de précieux albums qu’Adolphe Braun
a confectionné pour l’empereur Napoléon III.
Ce dernier appréciait tellement son travail qu’il lui a octroyé
le titre de « photographe de sa Majesté l’Empereur »
Par le format, l’état de conservation et le poids on se rend
compte que ces ouvrages n’ont pas pu être consultés
fréquemment, ni trop souvent manipulés, ni notés.
C’est une grand chance que l’on peut consulter aujourd’hui
ces trésors qui ont été cachés très longtemps.
Qui était Adolphe Braun ? 13 juin 1812 Naissance à Besançon, En 1822 la famille Braun
déménage à Mulhouse, ville dont elle est originaire. 1828
Entame sa formation de dessinateur à Paris. 1834
Mariage à Paris avec Louise-Marie Danet.
Ouvre son premier atelier de dessin à Paris mais rencontre des
difficultés financières. 1842
Publie un « Recueil de dessins servant de matériaux,
destinés àl’usage des fabriques d’étoffes,porcelaines,
papiers peints […]».
Ces lithographies peintes à la main sont offertes à la Société Industrielle de Mulhouse afin de renouveler les modèles de
convention utilisés par les dessinateurs dans les manufactures
de toiles imprimées. Ce cliché de 1857, est l’un des rares où l’on peut voir, ce pionnier
de la photographie. à droite Adolphe Braun,
L’exposition universelle de 1855 rend cet alsacien célèbre à Paris.
Il expose des fleurs photographiées, 350 photos le jeune média
offre un aspect magique et nouveau. La grâce des fleurs et leur
délicatesse sont rendus d’une manière exquise et les visiteurs
s’extasient.
Panoplie de gibier, le photographies ont trouvées leur public,
mais pas encore leur marché.
Ce sont des tirages grand format par contact, ce qui veut dire
que la plaque de verre est exactement de la même dimension que le
négatif, à savoir 80 cm par 60. Ce qui est intéressant ne pouvait absolument pas commercialiser
ses photos.
Elles atteignent des prix trop élevés pour l’époque, environ 50,00 Fr.
somme pour laquelle on pouvait acquérir facilement une toile
de bonne qualité d’un peintre pas trop connu.
Pour l’opinion publique les photographes n’avaient pas du tout
le statut d’artiste à l’inverse des peintres. A voir le trophée de chasse de Claude Monet à côté de la nature morte.
Cette photographie de Braun a été prise en 1862, il s’agit
du château de Chillon sur les rives du lac de Genève, quelques années
plus tard Gustave Courbet a peint le même décor à partir du
même point de vue. En 1871, cette photographie signée Adolf Brown
montre des ruines du palais des Tuileries à Paris elle a servi de modèle
à un tableau de Meissonnier. L’entreprise Adolf Brown connaît une grande notoriété à partir
du moment où il dépose le brevet du procédé du tirage au charbon
avec sélection des pigments de couleurs.
En 1883 il obtient l’exclusivité pour les droits pour les œuvres
du musée du Louvre. Suivent 33 000 reproductions.
Il photographie même le plafond de la Chapelle Sixtine, peint
par Michel-Ange.
Pour ce faire outre l’autorisation du pape qui lui accorde
un « Permessso » il fait construire un échafaudage mobile qui
lui permet de circuler librement à l’intérieur de la Chapelle et
de l’Eglise.
A partir de cet échafaudage il a pu photographier les détails de
chaque personnage. Ainsi il a pu faire des études qui éclairent
la manière de peindre de Michel Ange et qu’il a ensuite publiées
séparément.
L’entreprise familiale reprise par ses fils nous promet encore
de belles découvertes comme ce Panoramas des Alpes qui compte
aujourd’hui parmi les photographies paysagères les plus
impressionnantes du 19 e. La beauté artistique de ses reproductions est indéniable, il fournit
un accès immédiat à ses décors. Ces clichés de montagnes sont
sans fin et il apparait toujours de nouveaux décors fascinants.
Soucieux de ne pas voir disparaître une mémoire photographique
et industrielle, Pierre Braun, arrière-petit-fils d’Adolphe Braun,
démarche en vain les milieux mulhousiens et le ministère des
Affaires culturelles. En 1968, il donne au Musée Unterlinden
la partie du fonds photographique de la société Braun consacrée
aux paysages et aux portraits. Les photographies de fleurs
et d’oeuvres d’art – négatifs et tirages – sont cédées au Musée d’Impression sur Etoffes de Mulhouse tandis que le
département du Haut-Rhin reçoit les tirages et les plaques des
photographies d’oeuvres d’art. Depuis 1994, les plaques sont
conservées dans des locaux provisoires à Wesserling (Haut-Rhin) ;
les tirages ont été déposés en 1987 au CERARE (Centre Rhénan
d’Archives et de Recherches Economiques) puis en 2009
aux Archives municipales de Mulhouse. Le don originel de 1968 comportait 20 000 négatifs
sur plaques de verres au collodion et quelques centaines
de tirages anciens.
De 1976 à 1998, il s’est enrichi d’albums et de tirages isolés donnés
par d’anciens employés de la société Braun. Cette politique d’acquisition a pu être menée grâce à Christian Kempf, Dr Ulrich Pohlman et Christian Kempf, photographe et collectionneur
photographe et collectionneur établi à Colmar, qui a été
l’intermédiaire exclusif entre les donateurs et la
Société Schongauer, gestionnaire du Musée Unterlinden.
Avec près de 150 mètres linéaires d’objets photographiques,
le fonds photographique du Musée Unterlinden rassemble
10 500 plaques de verre et 55 000 tirages issus de la société Braun, 20 000 plaque de verres et 112 000 tirages issus de la société Mayer & Pierson.
Cet ensemble, désigné sous le nom de
« fonds Braun », émane donc en réalité de deux
grandes sociétés photographiques françaises
distinctes jusqu’en 1876. Les 2 commissaires devant l’affiche du Cervin et le lac Riffelsee Raphaël Mariani (Unterlinden) et le Dr Ulrich Pohlman ( Münschner Stadtmuseum) expo Adolphe Braun Exposition à découvrir, un parcours thématique en 10 sections au musée Unterlinden de Colmar « L’évasion photographique – Adolphe Braun », réalisée
d’après une exposition originale conçue par le
Stadtmuseum de Munich.
Jusqu’au14 mai 2018
www.musee-unterlinden.com
Directrice du Musée Unterlinden
Pantxika De Paepe, conservateur en chef
Horaires : Lundi, Mercredi 10-18h
Jeudi 10-20 h
Vendredi – Dimanche 10-18h
Mardi : fermé
À partir du 30.03. : Lundi, Mercredi 9-18h
Jeudi 9-20h
Vendredi – Dimanche 9-18h
Mardi : fermé Tarifs :
Plein / 13 € – Réduit / 11 €
Jeunes (12 à 18 ans et étudiants – de 30 ans) /8 €
Familles / 35 €
Gratuit / moins de 12 ans Passmusées
certaines photos courtoisie du musée Unterliden
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Jusqu’au26 mars 2018
La rétrospective de l’oeuvre de César présentée par le Centre Pompidou coïncide avec le vingtième anniversaire
de la mort de l’artiste. Illustre dès l’âge de 25 ans, César
a vécu plus de cinquante années de création.
À travers une centaine d’oeuvres présentées dans la plus vaste
de ses galeries d’expositions, le Centre Pompidou propose
de découvrir, dans toute son intégrité et sa richesse, le parcours
de l’un des plus grands sculpteurs de son temps.
Avec les oeuvres majeures les plus célèbres, comme à travers
certains cycles plus méconnus, cette rétrospective présente
un ensemble inédit à ce jour. De l’espace, aucune cloison. C’est un jardin de sculptures qui
se découpent sur une vue panoramique sur Paris.
La scénographie de Laurence Lebris privilégie la fluidité
afin de mettre en évidence le caractère monumental des
oeuvres ainsi que le principe de sérialité et de répétition qui
l’anime. L’INTELLIGENCE DU GESTE
Confrontant sans cesse son oeuvre au classicisme et à la
modernité, César élabore alors une pratique fondée sur
ce que le critique Pierre Restany appellera une opposition
continue entre «homo faber » et « homo ludens».
Jouant de l’opposition entre une maîtrise assumée du métier
de sculpteur et des gestes novateurs, César stupéfie son public
lorsqu’au tournant des années 1960, il réalise ses premières Compressions. Présentées au Salon de Mai de 1960, elles font
scandale et inaugurent un cycle aux évolutions nombreuses
qui ne s’interrompra qu’avec la mort de l’artiste, en 1998.
Les Compressions seront l’un des gestes les plus radicaux
de la sculpture du 20e siècle, présentées aussi bien à la Documenta de Cassel qu’à la Biennale de Venise, repensées
par de nombreux artistes allant de l’américain Charles Ray,
au français Bertrand Lavier. L’AUDACE DES MATÉRIAUX
Inventif et guidé par la logique accidentelle du matériau, César s’engage ensuite dans une forme de dialectique en
développant des Expansions selon un principe opposé
à celui des Compressions. Au métal compressé succèdent
le polyuréthane et autres matériaux que l’artiste teinte et polit,
leur appliquant son savoir-faire et une méthode propre à la
sculpture classique.
Après les Fers soudés, les Compressions et les Expansions sont tôt reconnues comme deux moments
inauguraux de la sculpture moderne. Les Moulages et les Empreintes humaines, qui ont précédé
et initié les Expansions, ajoutent à l’oeuvre de César une
dimension nouvelle. Déléguant au pantographe l’agrandissement
mécanique de son propre pouce à l’occasion d’une exposition
autour du thème de la main, César conceptualise un nouvel aspect
de sa pratique, variant délibérément les échelles et les matériaux,
soucieux d’apporter une méthode jusqu’ici inconnue à l’art
de la représentation. Autre sujet de prédilection, le thème de
l’autoportrait traverse les différents cycles de son oeuvre. UN ARTISTE DE SON TEMPS César, au faîte de la célébrité, devient au tournant des années
1970, l’une des figures emblématiques de l’art de son temps.
Associé aux artistes du mouvement du Nouveau Réalisme
fédéré depuis 1960 par Pierre Restany, il expose dans le monde
entier et réalise en public des expansions éphémères qui sont
autant de performances. De Paris à Londres, de São Paolo à Milan,
César allie à la permanence de la tradition classique des gestes
radicaux et inventifs, souvent spectaculaires et éphémères.
Refusant de choisir entre le mot d’ordre des modernes et
celui des classiques, il construit ainsi une réflexion originale
et sans doute médiane entre l’intensité d’expériences souvent
imprévisibles requises par l’art de son temps et la sagesse
du temps long que lui offre la pratique patiente et laborieuse
de l’assemblage. UN CONSTANT POUVOIR D’INVENTION
Les années 1980 voient se développer un nombre important
de ses sculptures monumentales. La carrière de César est
récompensée et il reçoit le prestigieux Praemium imperiale au Japon. Il expose dans le monde
entier mais l’institution française – toujours elle – tarde
à reconnaître en lui davantage qu’un maître du passé.
Les rétrospectives de Marseille, du Jeu de Paume ou de la
Fondation Cartier rappellent au public le rôle essentiel de
l’artiste et son constant pouvoir d’invention. Il représente
la France à la Biennale de Venise et ses rétrospective se
succèdent à Milan, Malmö, Mexico…
Après Otto Hahn, Pierre Restany, Daniel Abadie ou
Catherine Millet parmi bien d’autres en France, une nouvelle
génération de critiques venus de toutes parts le découvre
et met en évidence la singularité de son oeuvre et de son propos,
révélant un intérêt pour les matériaux les plus contradictoires allant du marbre au chiffon, du fer à la paille, du plastique
au papier.
Né à Marseille en 1921, César commence un apprentissage qui
le conduit à Paris à l’École nationale supérieure des Beaux-arts.
À Paris, il croise entre autres, Alberto Giacometti, Germaine Richier,
Pablo Picasso et se mêle à la scène artistique d’alors, côtoyant
les artistes de Saint-Germain-des-Prés et de Montparnasse.
Très tôt, il se fait remarquer par une technique qui lui est propre
et lui apporte la célébrité : ce sont les « Fers soudés »,
les figures humaines et autres « Vénus » ainsi que le bestiaire
qu’il invente, peuplé d’insectes et d’animaux de toutes sortes
qui l’amènent à sa première exposition personnelle,
galerie Lucien Durand en 1954. Bientôt célèbre, son oeuvre
est exposée de Londres à New York.
La rétrospective est conçue et réalisée par Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne, avec la
collaboration de Bénédicte Ajac, attachée de conservation
au Musée national d’art moderne et Hervé Derouault,
chargé de production France culture l’Art est la Matière podcast
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Sur une proposition de Soledad Gutiérrez (née en 1976
à Torrelavega en Espagne) commissaire indépendante
et chercheur à la Kunsthalle de Mulhouse
avec les artistes : Anna Craycroft, Esther Ferrer, Adelita Husni-Bey,
Allan Kaprow, Teresa Lanceta, Nicolas Malevé,
Aimée Zito Lema Soledad Gutiérrez Kunstalle
Le titre The Live Creature (L’être vivant) est tiré du premier chapitre de L’art comme expérience de John Dewey,
paru en 1934. Bien que le livre ait reçu à l’époque un
accueil mitigé, il est devenu avec le temps, et au fil des
relectures successives, une référence majeure sur
l’éducation artistique et les rapports entre art et vie
quotidienne. Selon Dewey, l’autonomie de l’expérience
artistique est ancrée dans la fonction sociale de l’art.
De là naissent des pratiques à caractère relationnel
dont on comprend l’organisation au fur et à mesure
de leurs productions. La théorie de Dewey peut être vue comme une tentative
de comprendre la pratique artistique, ce qu’elle
a d’important et de singulier, ses manifestations
physiques (“l’objet expressif”) à travers un processus tout
entier. L’élément fondamental n’est alors plus
“l’oeuvre d’art” matérielle mais le développement d’une
“expérience”. Se distinguant de cette approche théorique, l’exposition
présente des projets qui explorent les liens entre
l’éducation artistique et la pratique de l’art, l’artisanat
comme moyen de se référer au monde, le corps comme
sujet de transmission et l’influence de l’environnement
urbain qui nous entoure. Ces éléments deviennent le point
de départ de processus de recherches et de productions
individuelles et collectives, faisant de l’art un outil
d’une meilleure compréhension de nos modes de vie. Les parcours bus de l’art contemporain proposés par Versant Est – réseau art contemporain en Alsace reviennent le dimanche 18 mars 2018
Découvrez trois parcours au départici
de Colmar, Mulhouse et Strasbourgpour partir
à la découverte de l’Alsace artistique.
Avec Fernando Aguiar, Emma Dusong, Valerian Maly & Klara Schilliger, Aimée Zito Lema et le Groupe de recherche Action Building
Pour cette 9ème édition, La Kunsthalle accueille Locus Métropole, un événement où la performance est
mise à l’honneur. L’événement est dédié au thème
de la langue et du langage, déconstruits, déformés et
reformés par des artistes, performeurs et écrivains poètes.
À l’occasion, la langue est parlée, les textes sont dits,
l’écriture prend corps et défriche les diverses formes
de la poésie contemporaine.
En partenariat avec Montagne Froide.
Entrée libre, petite restauration sur place. SAMEDI 17 MARS 10H00 – 13H00 :
Score for Mother and Child, workshop proposé par Aimée Zito Lema
Cet atelier prolonge le travail développé par l’artiste autour
du langage du corps et de la mémoire gestuelle. Sous la forme de jeux,
le public est invité à expérimenter l’idée de transmission par
le corps à travers des exercices et gestes proposés par une chorégraphe.
À partir de 15 ans. Gratuit, sur inscription obligatoire
kunsthalle@mulhouse.fr / 03 69 77 66 47
14H00 : Atelier famille
Proposé par Stéphane Clor, artiste plasticien et musicien en
résidence-mission à Mulhouse.
En partenariat avec les Ateliers Pédagogiques d’Arts Plastiques du Pôle Education et enfance de la Ville de Mulhouse.
Atelier complet
15H00 : Visite guidée de l’exposition The Live Creature
Entrée libre
16H00 – 18H00 : Ciné-débat Jeune public
À l’occasion du Printemps des Poètes, le réseau Canopé
propose onze courts-métrages enchanteurs pour bercer
le public d’une douce rêverie !
En partenariat avec Canopé.
Entrée libre, à partir de 7 ans. DIMANCHE 18 MARS
9H00 : 6 lieux, 6 expositions à découvrir, parcours en bus au départ de la gare de Mulhouse
Il ne restent que peu de jours l’ exposition prend fin le 5 mars 2018
La Fondation Louis Vuitton propose dans l’ensemble des espaces
de l’architecture de Frank Gehry, une exposition exceptionnelle
consacrée à la collection du MoMA présentant plus de deux cents chefs d’oeuvre et pièces maîtresses du musée new yorkais. Paul Signac, Opus 217
Cette exposition met en avant le rôle fondateur du musée,
de ses conservateurs et du programme d’expositions qui l’ont
accompagné, dans l’écriture de l’histoire de l’art du XXe et XXIe siècle.
Alors que le MoMA est engagé dans un important projet
d’agrandissement et d’expansion de son bâtiment, il choisit
de s’associer à la Fondation Louis Vuitton pour présenter son
engagement artistique légendaire à Paris et proposer une forme de
manifeste pour continuellement « être moderne ».
Le parcours de l’exposition
L’exposition se déploie sur les quatre niveaux de la Fondation.
Elle s’ouvre par une salle consacrée au « premier MoMA »
et se conclut par une sélection d’acquisitions récentes.
Lors de sa création en 1929, le MoMA d’Alfred H. Barr
apparaît comme le prototype du musée d’art moderne,
celui qui définit le « canon » de la modernité. Ses collections
reflètent alors les différents mouvements artistiques européens –
l’exposition inaugurale du Musée est consacrée à Cézanne,
Gauguin, Seurat, Van Gogh – non sans témoigner d’une ouverture
quasi immédiate envers l’art américain contemporain
(Cf. Maison près de la voie ferrée d’Edward Hopper,
acquise en 1930), et par la volonté de décloisonner les disciplines. Edvard Hopper
Au rez-de-bassin, galeries 1 et 2, la première salle réunit
des oeuvres telles que le Baigneur de Cézanne, L’Atelier de
Picasso, à côté de photographies de Walker Evans, de films
d’Edwin Middleton… et de pièces mécaniques. La deuxième salle présente divers courants de la modernité
européenne, tels que le postimpressionnisme (Signac, Opus 217),
le futurisme (Boccioni, États d’âme), les grandes figures
du XXe siècle (Picasso, Jeune Garçon au cheval ; Picasso
Matisse, Poissons rouges et Palette, Paris, quai Saint-Michel),
le dadaïsme (Picabia, M’Amenez-y), le surréalisme
(De Chirico, Gare Montparnasse
(La Mélancolie du départ) ; Dalí, Persistance de la mémoire ;
Magritte, Le Faux Miroir) et l’abstraction (Mondrian, Composition
en blanc, noir et rouge ; Malevitch, Composition suprématiste :
blanc sur blanc). Picabia
L’ouverture du musée vers l’Europe centrale apparaît avec la toile
de Klimt, Espoir 2, et les conflits des années 1930 sont évoqués
au travers du triptyque de Max Beckmann, Le Départ.
La pluridisciplinarité des collections s’affirme avec la présentation
de films (Eisenstein, Disney), Einsentein
de photographies (Lisette Model,
Alfred Stieglitz) et d’œuvres graphiques (Gustav Klutsis).
Dans les années 1939-1960, le passage de témoin de la modernité
s’effectue de l’Europe vers les États-Unis. S’affirment alors les
expressionnistes abstraits tels que Jackson Pollock
(Echo No. 25 ; The She-Wolf), Mark Rothko (No. 10),
Willem de Kooning (Woman I) et Barnett Newman (Onement III). Au rez-de-chaussée (galerie 4), Wall Drawing #260, 1975,
de Sol LeWitt introduit le visiteur à deux nouvelles esthétiques
nées dans les années 60 : l’art minimal et le Pop art.
On y trouve, d’une part, l’abstraction géométrique et minimale
d’Ellsworth Kelly (Colors for a large wall), de Frank Stella
(The Marriage of Reason and Squalor, II), de Carl Andre (144 Lead Square), en dialogue avec l’architecture moderne
de Mies van der Rohe. D’autre part, des œuvres pop fondées sur
les principes de série et de répétition, inspirées des cultures
médiatiques et populaires, où l’on retrouve Andy Warhol
(Double Elvis ; les Campbell’s Soup Cans ; Screen Tests),
Roy Lichtenstein (Drowning Girl), ou encore Romare Bearden
(Patchwork Quilt) … Romare Bearden
La photographie est ici présente à travers Diane Arbus
(Identical Twins) et un ensemble de clichés anonymes.
L’accrochage présente également des objets de design iconiques,
telle la légendaire Fender Stratocaster Electric Guitar. Au premier étage, les galeries 5 et 6 s’ouvrent aux nouvelles
expressions développées, dès le milieu des années 1960,
autour du corps et de l’identité. Les formes classiques sont revisitées,
ainsi de la peinture (Philip Guston, Christopher Wool…)
et de la sculpture (Joseph Beuys, Cady Noland,
Felix Gonzales-Torres). Les œuvres sont radicalement transformées
par l’apport de l’installation, de l’action, de la performance tandis
que de nouvelles techniques, comme la vidéo (Bruce Nauman)
et la light box (Jeff Wall) reformulent les processus de création.
Un nouveau traitement de l’image apparaît (Barbara Kruger),
ainsi qu’un engagement envers d’autres univers et d’autres
identités (David Hammons, Juan Downey, Lynn Hershman Leeson).
La danse (Yvonne Rainer), la vidéo et la performance
(Laurie Anderson) entrent alors dans l’espace du musée. Cindy Sherman
Cindy Sherman y est présente avec l’intégralité de la série des
« Film Stills » composée de 70 photographies où s’exprime
l’agencement de ses identités multiples. Au deuxième étage, galerie 8,Measuring the Universe de Roman Ondak témoigne d’une nouvelle relation de l’individu
à l’art et au monde. (à laquelle bien sur, j’ai participé) Roman Ondack Galeries 9 et 11, l’accrochage propose un ensemble d’œuvres
contemporaines du monde entier dont la plupart ont été acquises
par le MoMA ces deux dernières années. Des artistes issus de
zones géographiques encore peu présentes dans les collections
y trouvent désormais leur place (Iman Issa, Egypte et
Asli Cavusoglu, Turquie).
La peinture (Mark Bradford ; Rirkrit Tiravanija), la sculpture
(Trisha Donnelly ; Cameron Rowland), la photographie
(LaToya Ruby Frazier) répercutent les enjeux formels,
technologiques et identitaires d’aujourd’hui.
L’artiste Lele Saveri aborde quant à lui la question d’appartenance
à une communauté avec son oeuvre The Newsstand.
Initialement présentée dans une station de métro de Brooklyn,
elle contient des centaines de zines, ces publication auto produites
au faible tirage et destinées à un public très limité.
Cette oeuvre peut être considérée comme le pendant des 176 emoji
présentés dans l’exposition utilisés au quotidien sur tous les
téléphones portables. Mark Bradford
L’architecture est aussi présente à travers les projets pour
Roosevelt Island, New York de Rem Koolhaas.
L’informatique et Internet également avec le Google Maps
Pin de Jens Eilstrup Rasmussen, l’arobase stylisée par
Ray Tomlinson et Videogames de Tomohiro Nishikado et de
Dave Theurer. Galerie 11, une grande installation vidéo de Ian Cheng
s’invente à l’infini grâce à un programme informatique autogénéré. Galerie 10, l’exposition se clôt sur une œuvre sonore de
Janet Cardiff, Forty-Part Motet (2001), dont l’installation
in situ a été pensée en relation directe avec l’architecture
de Frank Gehry.
Ici c’est l’émotion pure :
Un motet à 40 voix dans une interprétation spatialisée
de Spam in Alium Nunquam Habui, (à écouter)
composition du XVIe s de Thomas Tallis célèbre
pour ses polyphonies. Chaque Haut-parleur diffuse l’une des 40 voix pour lesquelles la partition fût écrite. Une expérience
émouvante qui invite les visiteurs à se se déplacer
au milieu des « chanteurs »
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