Gilbert & George « There were Two Young Men, April 1971 »

Jusqu’au 26 août 2019, la Fondation Vuitton présente un ensemble d’œuvres de Gilbert & George,
« There Were Two Young Men, April 1971 », (vidéo)
une « sculpture-au-fusain-sur-papier » en six volets faisant partie de la Collection de la Fondation. Exposée uniquement en 1971 à la galerie Sperone de Turin, cette œuvre s’inscrit dans une série de 13 corpus d’oeuvres tous différents, créés entre 1970 et 1974 puis dispersés. Cette exposition est une occasion unique de réunir ces œuvres rares de Gilbert & George.

Par sa dimension même, « There Were Two Young Men » implique une relation immersive pour le spectateur. Cette « sculpture » représente deux protagonistes -les artistes- dans un environnement champêtre dont l’hédonisme est teinté de mélancolie. Ils semblent deviser tranquillement, adossés à un arbre, dans l’esprit des représentations néoromantiques de la peinture de paysage britannique. L’intrusion graphique, dans chaque élément de la « sculpture », du titre en majuscules qui assied l’image et d’un texte poétique en majuscules et en minuscules, écrit à la main ajoute une complexité supplémentaire, renvoyant à l’univers de la poésie populaire et des comptines.

Nés en 1943 et en 1942, dans les Dolomites (Italie) et dans le Devon (Angleterre), ils vivent et travaillent à Londres (Royaume-Uni). Dès leur sortie de la Saint Martin’s School of Art où ils se rencontrent en 1967, Gilbert & George se font connaître en s’autoproclamant deux
« sculptures vivantes » formant un seul artiste. Ainsi vêtus de costumes ordinaires, le visage impassible et recouvert de poudre multicolore métallisée, ils interprètent dans The Singing Sculpture une chanson des années 1930, Underneath the Arches, renvoyant au monde des déclassés. Les artistes choisissent d’emblée de se démarquer du contexte artistique de l’époque, formaliste et conceptuel, en choisissant le langage figuratif. De la mise en scène du quotidien (marcher, chanter, lire, boire), ils tirent une matière visuelle qu’ils exploitent dès le début des années 1970 dans des assemblages de photographies, d’abord en noir et blanc puis en couleurs. Dès l’origine leurs oeuvres témoignent de la permanence de leur position privilégiant la figuration alors décriée, avec un objectif déclaré d’un Art pour Tous. Permanent également chez Gilbert & George, le choix d’un art qui communique directement et dans un esprit de dialogue avec le spectateur et où l’émotion individuelle, ressentie au plus vrai, atteint à l’universel.

Réalisée après leurs études à la St Martins School of Art de Londres, There Were Two Young Men implique une relation immersive pour le spectateur. Elle est présentée aux côtés d’autres œuvres de Gilbert & George d’inspiration proche comme
« Limericks » (1971), également dans la Collection de la Fondation, une sculpture postale en huit parties. S’y ajoutent selon le souhait des artistes
« Nature Photo Piece » (1971), composition de photographies en noir et blanc ainsi que deux vidéos sculptures contemporaines.

Commissariat général : Suzanne Pagé
Commissaire : Claire Staebler

Architecte en charge de la scénographie : Marco Pal

Sommaire du mois de Février 2019

Banksy en me
musée Frieder Burda de Baden Baden

01 février 2019 : 1518, LA FIÈVRE DE LA DANSE
03 février 2019 : Sigmund Freud, du Regard à l’Ecoute
05 février 2019 : Le jeune PICASSO – Périodes bleue et rose
10 février 2019 : Tomi Ungerer
14 février 2019 : Clément Cogitore
17 février 2019 : Roots Canal avec Cyprien Gaillard
20 février 2019 : Gina Folly au Kunsthaus Baselland
25 février 2019 : La Brique, The Brick, Cărămida
27 février 2019 : Banksy @ Museum Frieder Burda

Sommaire du mois de novembre 2018

Paris – 24 novembre 2018 16 h 50vue depuis le centre Pompidou

02 novembre 2018 : Fondation Fernet Branca carte blanche à François-Marie Deyrolle
10 novembre 2018 : Baie des Trépassés – Isola Rossa au Séchoir
13 novembre 2018 : À l’épreuve de l’eau à la Fondation François Schneider
19 novembre 2018 : ST-ART 2018, la plus européenne des foires d’art en région
22 novembre 2018 : DIE BRÜCKE 1905-1914 au musée Frieder Burda

Sommaire du mois de janvier 2018

Pastel de Nicolas Party
Fondation de l’Hermitage Lausanne

01 janvier 2018 :  Voeux 2018
03 janvier 2018 : Nuit des musées bâlois 2018
05 janvier 2018 : Le jardin secret des Hansen,
la collection Ordrupgaard
08 janvier 2018 : L’art du pastel de Degas à Redon
10 janvier 2018 : Claude Monet, Collectionneur
11 janvier 2018 :  Cours Publics 2018
13 janvier 2018 :  Cristina De Middel « Muchismo »
16 janvier 2018 :  FOLLOWERS – la HEAR
21 janvier 2018 : Joseph BEY – Le murmure des ombres
24 janvier 2018 : Women House à la Monnaie de Paris
26 janvier 2018 : Sofia Hultén – Here’s the Answer,
What’s the Question?
29 janvier 2018 : Hélène de Beauvoir, Artiste et femme engagée

Joseph BEY – Le murmure des ombres

C’est à l‘Espace Malraux de Colmar
jusqu’au 11 mars 2018.

Pour Joseph Bey la chanson de Johnny est toujours
d’actualité, Noir c’est Noir, mais le parallèle
s’arrête là.
Dans lAge Sombre il établit une cartographie de la
contemplation à la galerie Courant d’Art Mulhouse, rue
des tanneurs.
A la galerie Cheloudiakoff 1bis rue des Capucins
il nous emmène d’un Rivage à l’Autre dans un
Naufrage Céleste.


En fait de naufrage, c’est une plongée dans le noir,
décliné avec les gris et les blancs de toutes les nuances.
Du noir des moines: la galerie se situe rue des Capucins !
Dans l’exposition collective à la Fondation Fernet Branca,
Prendre le temps,
avec ses amis artistes, il montre
ses Plaques accidentées, poncées, érodées comme le sol
qu’il aime fouler, inlassable, lorsqu’il marche par monts et
par vaux.
photo Joseph Bey

Le noir est une couleur !
Cette assertion servit de titre, en 1946, à l’une des premières
expositions d’après-guerre organisée à la galerie
Maeght, à Paris: Bonnard, Matisse, Braque, Van Velde
et d’autres y mêlaient leurs pinceaux.
[Révélé au XIXe siècle par les sombres visions de Goya
et de Victor Hugo, justifié par les fantasmagories informes,
infernales et chimériques d’Odilon Redon, retrouvé par
Manet dans les ombres de Velázquez, le noir fut la paradoxale
aurore du XXe siècle, alors qu’il s’annonçait comme le
crépuscule du siècle précédent, symboliste et romantique.
Et puis Matisse vint et l’affirma, le théorisa précocement,
et le clama comme un mot d’ordre : le noir est une couleur…..]
extrait d’un texte de Dominique Païni,
(il fut à sa tête pendant une courte période)

Podcast Histoire du noir Michel Pastoureau
Si vous pensez que Joseph n’utilise qu’un seul pot
de couleur noire je vous invite à regarder cette vidéo (amateur)
tournée dans son atelier de Riedisheim, où ce professeur de physique,
nous emmène dans sa galaxie. A 14 ans il suit avec passion l’alunissage
d’Apollo 11. Depuis devenu adulte sa quête de la lumière est restée
intacte. Le marcheur de Compostelle, mystique et intellectuel,
pose les questions de l’espace, de la création de l’univers et du
Big Bang.
On assiste d’abord au noir profond, puis à l’allumage des étoiles,
à la recherche du Graal.

Ses toiles exposées à l’espace Malraux ne sont nullement abstraites,
présentées un peu comme sur une table, le Champ des plaques,
nous convie à la contemplation, de la voie lactée.
En prenant les escaliers l’ombre de l’émerveillement
surplombe, la dernière ombre.
Joseph Bey crédit photo

Il faut grimper à la mezzanine,  une lunette vous permet de
zoomer sur  les détails des mystérieuses étoiles  qui
enrichissent la texture des toiles, où l’on  voit des noirs brillants,
des gris très clairs,  des gris colorés de bleu, de rouge,
des toiles de lumière,  dont les structures de la matière animent
le noir.
Le parcours de la galerie  permet de contempler et de  déambuler
devant la dernière ombre, le souffle de Jack, l’obscur désir,
petit Chemin aux confins du temps, l’ombre du doute,
la conquête de
l’inouï, le chant de la dernière ombre.
Dans l’annexe se dressent ses Monolithes noirs.

A ne pas manquer :
Dimanche 21 janvier à 15h – Présentation de l’exposition
par Sylvie Messier, historienne de l’Art.
Jeudi 1er février à 18h30 – Lecture par Éric Kheliff comédien
d’un extrait du livre de Jean Paul Marcheschi
«Goya – Voir l’obscur» suivie d’une intervention musicale
de Marc Bernadinis.
Dimanche 11 février à 15h – Carte Blanche musicale
aux élèves du CRD de Colmar.
Dimanche 18 février à 15h – Entretien autour d’une oeuvre,
entre les artistes Denis Ansel et Joseph Bey.
Samedi 3 mars à 14h30 – Conférence sur la matière noire
par Jean-Luc Bubendorff, maître de conférence à l’UHA –
Au Pôle Média Culture Edmond Gerrer.
Espace d’Art Contemporain André Malraux
4 rue Rapp 68000 COLMAR
Horaire
du mardi au dimanche de 14h à 18h, sauf le jeudi
de 12h à 17h. Fermé le lundi.
Renseignements : Thomas Perraudin au 03 89 24 28 73

Les Vagamondes festival des cultures du Sud (6e édition)

C’est à la Filature de Mulhouse et vous n’aurez
que l’embarras du choix.
A vos agendas
17 jours intenses du 10 au 27 janvier 2018
Au programme de cette 6e édition de ce festival
dédié aux Cultures du Sud :

À La Filature, chaque début d’année est inauguré
par des productions artistiques qui ont pour toile
de fond le bassin méditerranéen avec le Festival
les Vagamondes.
Des spectacles + des expositions avec
des artistes venus d’Italie, Liban, Iran, Algérie,
Tunisie,  Grèce, Égypte, Burkina Faso, Côte d’Ivoire,
Madagascar, France…
+ des rencontres, conférences, projections avec
des géographes,  historiens, écrivains, journalistes…
pour aborder les cultures  du Sud par la géographie,
l’histoire, la géopolitique, l’économie,
la gastronomie.
Un programme riche avec de nombreux partenaires.
Renaud Serrz interviewé par Szenik sur FaceBook

Théâtre
Premières Mondiales
2 spectacles créés à La Filature à l’issue
de résidences X-Adra de Ramzi Choukair
+ It’s a good day to die de Kamal Hashemi
+ 1 commande la création symphonique
de Bruno Girard

Ramzi Choukair

Une création pour l’inauguration du
festival les Vagamondes 10 janvvier 2018

Ces militantes de l’opposition syrienne sous
le régime de Bachar El Assad père dans les années 1980,
incarcérées voire torturées dans leur pays qu’elles ont
dû quitter, témoignent, raconter leurs histoires mais
aussi celles des sept mille autres prisonnières du régime
à travers un spectacle dramatique mais combien réaliste
intitulé « X-Adra », théâtre dont elles sont les actrices.
Réunies par le metteur en scène Ramzi Choukair.
Photos
Une exposition de photos
19h le 10 janvier le vernissage dans la Galerie de
Muchismo,  l’exposition de Cristina de Middel
(Alicante, 1975), l’une des photographes
les plus singulières et les plus prolifiques au monde,
poursuit avec frénésie de nombreux projets depuis
l’immense succès de sa série Les Afronautes en 2012.
Ancienne photojournaliste, elle développe depuis plusieurs
années une recherche personnelle, dans une approche
plus conceptuelle, abandonnant peu à peu la presse
pour le monde de l’art.
En 2017, elle est nominée par l’agence Magnum Photos
et reçoit le Prix national de la photographie
du ministère de la Culture espagnol.
Pour son projet Muchismo, créé à Madrid en juin 2017,
Cristina de Middel choisit de revisiter l’intégralité
de son œuvre et de l’accrocher comme elle la stocke
dans son atelier, c’est-à-dire sans ordre apparent
et dans une accumulation colossale.
Concert
Un concert concert symphonique

ven. 19 janv. 2018 20h00
sam. 20 janv. 2018 20h00
le Concerto d’Aranjuez pour guitare
de Joaquin Rodrigo
(interprété par la guitariste soliste
sino-américaine  virtuose Meng Su) nous fera
pénétrer dans les jardins du palais royal d’Aranjuez,
avant de terminer ce programme intitulé
Le vent se lève par la majestueuse orchestration
que Ravel a fait des Tableaux d’une exposition
de Modest Moussorgski
Chant

La chanteuse d’origine iranienne Azam Ali
jeudi 18 janv. 2018 20h30
une musique d’inspiration traditionnelle
moyen-orientale avec de l’électro-acoustique ;
une danseuse derviche avec des technologies
interactives qui animent une scénographie numérique ;
le tout traversé par la voix suave et chaleureuse de la
chanteuse d’origine iranienne Azam Ali
bar oriental dès 19h30 aux
Dominicains de Haute-Alsace
+ aller-retour en bus départ de La Filature à 19h
(supplément 5€). Réservation obligatoire auprès
de la billetterie de La Filature : 03 89 36 28 28

Clôture en apothéose avec Emel Mathlouthi
samedi le  27 janv. 2018 à 21h00 au Noumatrouff

C’est en pleine Révolution de Jasmin, lors d’une
manifestation en 2011, que cette jeune tunisienne
entonne Kelmti Horra (Ma parole est libre).
Une vidéo de cette chanson, immédiatement relayée
par les réseaux sociaux, en fera alors l’hymne
du Printemps arabe. Après un premier album,
elle participe aux côtés d’Élise Caron et Jeanne Cherhal
à un concert de chant de femmes à Téhéran qui fera
l’objet du film d’Ayat Najafi No Land’s song
(sam. 27 janv. 18h à La Filature).
Invitée à interpréter son hymne lors de la
cérémonie de remise du prix Nobel de la paix en 2015,
Emel Mathlouthi est dès lors adoubée par la
presse internationale. Son nouvel album Ensen (Humain),
enregistré en 2017 en partie par le producteur
de Björk et Sigur Rós, mixe sonorités électroniques
et instruments traditionnels, tout en échappant
au cliché du mélange des genres. Dans un monde écrasé
par l’anglicisme, chanter en arabe est pour elle
une revendication en soi, qui impose cette libertaire
et féministe comme une des figures de
l’avant-garde de la musique arabe.

Ces créations diverses susciteront comme chaque
fois de nombreux et riches questionnements.

Cette région, véritable carrefour des civilisations,
est un univers complexe aux contours flottants,
à la fois héritière de traditions qui remontent
à la nuit des temps, berceau des trois religions
monothéistes, et pleinement aux prises avec
les mutations contemporaines.
Découvrez le programme complet  en cliquant ici
Dès 3 places on peut profiter d’un Pass
Billeterie
du mardi au samedi de 13h30 à 18h30 :
T +33 (0)3 89 36 28 28 et billetterie@lafilature.org

fermeture de fin d’année 2017
La Filature sera fermée au public du
dimanche 24 décembre 2017 au lundi 1er  janv. 2018 inclus
 (excepté pour le Concert du Nouvel An
de l’Orchestre symphonique de Mulhouse)
attention : la billetterie fermera exceptionnellement à 16h30
le samedi 23 décembre

 

Sommaire du mois d'avril 2017

Kirchner : Erna mit Japanschirm
Zurich

Erna Schilling
01 avril 2017 :

Jean-Luc Verna au Musée Würth

Conférence
« Le corps comme outil, sujet et référence »

31/05/2017
18:30 – 20:00
Le Musée Würth et Anne-Virgnie Diez,
historienne de l’art, vous proposent un cycle de
9 cours d’histoire de l’art sur le thème
du corps, en parallèle de l’exposition :
« DE LA TÊTE AUX PIEDS.
La figure humaine dans la Collection Würth ».
Ce cycle sera rythmé par l’intervention d’artistes,
historiens, scientifiques, performeurs et critiques
d’art qui viendront étoffer le propos.
Conférence N. 4 :
« Le corps comme outil, sujet et référence »
31/05/2017
18:30 – 20:00

Par Jean-Luc Verna :
artiste plasticien, chanteur, danseur, acteur et performeur
Artiste pluridisciplinaire – dessinateur, auteur,
danseur, chorégraphe, metteur en scène,
comédien, Jean-Luc Verna place le corps
au centre de son travail, dans toutes ses dimensions
et humeurs ; tour à tour glorieux, misérable,
jouissant, souffrant, vivant.
Il utilise le dessin comme il utilise son corps
et sa peau, comme un espace à travestir autant
qu’à embellir, à transformer autant qu’à célébrer.
programme du mois ici

Musée Würth France Erstein
Z.I Ouest
Rue Georges Besse
F-67150 ERSTEIN
Tél : +33 (0)3 88 64 74 84
Fax : +33 (0)3 88 64 74 88

La lectrice, Myriam Weill

Non je ne vous parlerai pas du film, où Miou-Miou
fait la lecture à Patrick Chesnais, mais d’une
jeune femme, très populaire à Mulhouse :
Myriam Weill.


La plupart d’entre vous la connait déjà,
si vous avez dans le passé fréquenté le
petit Zinc.
 Le restaurant incontournable des vedettes
(Gad Elmaleh, Lambert Wilson, Pierre Arditi,
Laurent Korcia, et tant d’autres  … ),
où la maîtresse des lieux,
avec sa voix mélodieuse, accueillait son public
avec le sourire.

Comme elle a plus d’une corde à son arc,
elle « sévit » avec le même charme et la même
conviction à la Librairie 47 ° Nord, dont
Frédéric Versolato est le directeur
Sa notoriété n’est plus à faire, les jeunes enfants
l’adorent, et se précipitent pour l’entendre les
charmer par ses lectures.

D’abord au théâtre de Poche, avec Thierry Vidal,
puis avec Barbara Abel, dans Cours et Jardins,
elle aiguise sa voix, pendant quelques temps.
Puis il s’en suit un stage au cours Florent, dont le créateur
et directeur était un mulhousien François Florent.
C’est après avoir suivi une formation de lecture
à voix haute proposée par Daniel Mesguich,
qu’elle se lança dans une nouvelle activité :
lectrice.
Elle est aussi donneuse de voix.
Après s’être documentée auprès d’une amie
orthophoniste, Marie Brignone afin d’appréhender
au mieux la manière d’aborder les enfants, elle
commence ses lectures à la Librairie 47 ° Nord.
A la rentrée 2018, ce sera la 5° saison de son
activité.
Cette récréation s’adresse le mercredi ,
aux enfants de 16 mois exceptionnellement,
mais surtout à ceux qui ont entre 3 et 10 ans
Elle n’a pas de règle de lecture, cela est interactif,
les enfants qu’elle connaît nommément posent
des questions. C’est un évènement participatif,
mixte, où elle aborde, les contes de fée, mais aussi
la vie réelle, le vivre ensemble, le partage,
les situations familiales, telles que le divorce,
la famille recomposée, le décès, la musique,
le théâtre, la peinture, le cinéma.
Quelque fois les sujets sont évoqués par les
parents, avant l’activité, aussi est-elle un relais,
entre eux et les enfants.

avec Audrey Pulvar et Susanne Sender pour Asli Erdogan, romancière, journaliste turque, militante pour les Droits de l’Homme, emprisonnée depuis août 2016. Un beau moment plein d’émotions à la librairie 47°Nord! Merci Frédéric.

Cette action captive tant, que les parents ou grands
parents,  souvent assistent à la lecture.
Son animal fétiche toujours présent pour l’
occasion est une peluche appelée « Tchouber »
Les enfants la remercient en apportant des dessins
sortis de leur imagination, qu’elle expose pendant
la lecture.

Son salon littéraire, s’étend à d’autres lieux,
comme le Temps d’une Pause, la Passerelle,
Terre Nouvelle, où ce sont les adultes qui sont
conviés pour un partage.
L’activité du mercredi s’achève par la distribution
de marque pages sponsorisés par le Crédit Mutuel,
ainsi que, cerise sur le gâteau, par un goûter
gracieusement offert par
l’Engelman café  = Engels’coffee
pour connaître les horaires il
suffit de regarder les affichages
tant à la Librairie 47° Nord
à venir

3/5/ à 16 h ou
de s’abonner à elle par mail,  (librairie@47degresnord.com)
ou de consulter le temps d’une pause
9/5/ à 19 h, participation   9€ apéritif +
à grignoter + lecture
30/5/ à 15 h 7.50 €
café, thé + cookie

en cas de soucis reportez-vous à mon propos

Charles Fréger, Gernika* / La suite basque

C’est une belle partition que déploie Charles Fréger
au musée Unterliden de Colmar.
Pas de signes,  de  notes, de silences, de nuances,
mais des termes comme : Irudi, Exiliados / Anairak,
La Porte du milieu. Des images fortes du passé, qui
hélas se retrouvent dans l’actualité

Charles Fréger, Exilados/Ainarak

Gernika est la capitale symbolique
des Basques. Guernica est un tableau, la
grande fresque de Picasso, est conservé à Madrid,
au musée de la Reine Sofia.
Le Musée Unterlinden qui expose l’un des
trois exemplaires de la tapisserie Guernica,
dont le carton a été réalisé en 1955 par
Jacqueline La Baume Dürrbach à la demande
de Picasso, accueille ainsi pour l’anniversaire
du bombardement de Guernica cet ensemble de
photographies de Charles Fréger.
Le 2e exemplaire d’Unterlinden (vidéo)

Charles Fréger a choisi de citer cette oeuvre :
sa suite basque, pleine de bruits et de murmures.
Elle n’aurait pu être complète sans elle. Avec les
membres du groupe de commémoration
Gernika-Lumo, qui rejouent année après
année l’événement, il a reconstruit une frise
de neuf scènes.
Neuf photographies qui figent les gestes des
acteurs ou les objets devenus aujourd’hui partie
de la geste mémorielle. L’inversion du positif
au négatif, le passage de l’ombre noire à la
blanche luminosité des silhouettes renforce le
sens de l’image. Comme les ombres errantes
qui peuplaient les enfers, ou même les blancs
fantômes des lieux hantés, les silhouettes des
acteurs, jouant les moments de cette après-midi
funeste, font revivre pleinement leurs personnages
et resplendir les symboles.
Irudi Pour faire revivre les protagonistes de Guernica,
il a choisi de photographier ses modèles en buste,
de profil, en attitude. Ainsi défilent le berger calme,
la femme au fichu, l’enfant à la fronde qui joue au soldat…
Stéréotypes créés au fil des années, le regard
vers le ciel, vers l’horreur de leur destinée. Seule
la jeune mère a le visage tourné vers son enfant,
sans avenir.

Exilados/Ainarak
Les jeunes filles de Navarre ou d’Aragon qui
venaient en Soule pour y travailler dans les
fabriques de sandales, même si elles ont
vraiment existé, font désormais partie de la
légende basque. Comme des hirondelles – les
Souletins les ont nommées ainsi – les Ainarak
traversaient en automne les montagnes pour
rejoindre les fabriques de Mauléon où elles
allaient travailler jusqu’au printemps. Dans ce
voyage, on dit qu’elles apportaient le tabouret
qui leur servirait de siège, quelques vêtements
serrés dans un baluchon de toile ; objets qui
sont devenus, au fil des années, leur costume.

Si les sujets photographiés le sont une fois encore
– et cela signe la série – en contre-jour, soudain
les paysages, la montagne, deviennent un cadre,
un personnage. Se dessinent des reliefs, des
éboulis, des failles. Cependant, les visages sont
toujours dans l’ombre ; seuls les vêtements et
les accessoires prennent des formes et, éclairés
par des rayons de soleil, se colorent doucement

La porte du milieu
En contre-jour, un personnage au profil acéré,
immobile, pose. Dans le noir de la silhouette,
se devinent quelques détails, des croisillons de
broderie, un plumet, des collants de dentelle,
des chaussons de danseurs. Un long jupon s’accroche
à ses hanches, terminé par une minuscule
proue en forme de cheval. Le Zamalzain,
comme le berger – autre figure de fierté, avec sa
longue canne, ses guêtres et sa peau de mouton
– appartient, sans doute aucun, à la galerie des
personnages basques. Pays dont ils ont participé
à forger l’image faite de résolution, d’indépendance
d’esprit, de réserve et de gaieté aussi,
et une certaine part d’insolite et d’obscur qu’accentue
la présence des autres personnages de
ces deux séries de chants et les sons qui
martèlent les représentations,
les passages par les trois portes qui, sur la
scène, signifient leur entrée dans le monde du
récit .
Ces personnages posent en contre-jour, devant des
tentures, rideaux de scène dont les superpositions,
les dérangements redessinent des paysages, ils deviennent
autres.
Non pas les acteurs grimés d’un spectacle mais
des hommes habités par le sens de leurs personnages
qu’ils subliment.
Quant au diable, il est le seul à être une ombre
chinoise cornue, qui se devine, derrière le rideau
de scène. Mais le diable n’est qu’une figurine de
bois dont l’ombre est unie, sans relief.
Charles Fréger, photo Musée Unterlinden

Samedi 18 mars
Opening Night Colmar
Rencontre – discussion
Dans le cadre du Week-End de l’Art Contemporain
Temps fort Gernika
Du 27 au 30 avril
Cycle histoire de l’art
En partenariat avec le Musée Basque et de
l’histoire de Bayonne
Profitez de la nocturne du jeudi soir pour vous
initier à un courant, une démarche artistique ou
un genre de l’histoire de l’art.
Gernika, quand l’histoire devient symbole I
Jeudi 27 avril
Jean-Claude Larronde, Historien, Président du Musée
Basque et de l’Histoire de Bayonne
Horaire I 18h30
Tarif I 4,50€ en sus du droit d’entrée
Réservation I 03 89 20 22 79 I
reservations@musee-unterlinden.com
Jusqu’au 22 mai dans l’espace de la Piscine