Sommaire du mois de février 2020

Autoportrait dans l’ascenseur de la Kunsthalle
en quête de nouveautés et de savoirs.

29 janvier 2020 je déroge à mes habitudes, je me montre

01 février 2020 :  Ernest Pignon-Ernest – Ecce Homo
06 février 2020 : De mains et d’yeux au musée Unterlinden
08 février 2020 : Peindre la lumière du soleil – Edward Hopper à la Fondation Beyeler
11 février  2020  : Sarah Jérôme, à la Santé du Serpent
15 février 2020  : Hans Hartung, La Fabrique Du Geste
22 février 2020 : Picasso, Chagall, Jawlensky Chefs-D’œuvre De La Collection Im Obersteg
26 février 2020 : Algotaylorism à la Kunsthalle de Mulhouse

Peindre la lumière du soleil – Edward Hopper à la Fondation Beyeler

Wim Wenders devant Cape Cod Morning, 1950, Edward Hopper

Jusqu’au 26 juillet 2020
commissaire Dr Ulf Küster

« Ce que j’ai cherché à faire, c’est peindre la lumière du soleil sur le mur d’une maison. » Edward Hopper en conversation avec Lloyd Goodrich, avril 1946
Vidéo du confinement avec Yves Guignard

              Edward Hopper Cobb’s Barns and Distant Houses, 1930–1933

Vernissage en vidéo

La #Fondation Beyeler présente dans son exposition de printemps 2020 un ensemble d’œuvres d’#Edward Hopper (1882-1967), l’un des principaux peintres américains du XXème siècle. Ses références sont Manet, Degas, Rembrandt, Watteau, Courbet. Il trouve que l’Amérique est insensible à l’art. Les peintures de Hopper sont l’expression du regard singulier que l’artiste porte sur la vie moderne. Il commença sa carrière comme illustrateur, par nécessité.  Son premier succès à l’âge de 41 ans est le Bateau Jaune en 1924.  Son épouse Joe, fut son principal modèle.

Edward Hopper Lighthouse Hill, 1927

Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses peintures à l’huile, qui témoignent de son intérêt pour l’impact de la couleur et de sa virtuosité dans la représentation de l’ombre et de la lumière. Le thème central de l’exposition est fourni par ses images iconiques des immenses paysages naturels et urbains de l’Amérique. L’exposition réunit des aquarelles et des huiles des années 1910 aux années 1960, offrant ainsi un large et passionnant panorama des multiples facettes de la peinture hoppérienne.

Jo dessinant à Good Harbor Beach

Bien qu’Edward Hopper ait longtemps travaillé principalement en tant qu’illustrateur, il est aujourd’hui connu surtout pour ses peintures à l’huile, qui témoignent de son intérêt profond pour la couleur et de sa virtuosité dans la représentation de l’ombre et de la lumière. Les toiles de Hopper sont l’expression de son regard unique sur la vie moderne: stations-service, maisons, bars, phares et bateaux, mais aussi vues intérieures de logements, d’hôtels et de cinémas. Les rares figures humaines qui apparaissent dans ses œuvres semblent souvent porter leur regard au-delà de la surface de la toile, comme si ce qui se «passait» dans l’image n’était pas accessible au spectateur: des événements invisibles semblent se produire en dehors du tableau.

Hopper Premier bras du White River

L’exposition de la Fondation Beyeler met l’accent sur les représentations iconiques de Hopper des étendues infinies des paysages naturels et urbains de l’Amérique, c’est comme si le temps ralentissait avec lui. Il s’agit là d’un aspect rarement placé au centre des expositions consacrées à Edward Hopper, mais pourtant clé pour comprendre son œuvre et sa réception. Le langage formel de Hopper s’est développé indépendamment des tendances populaires de son temps.

Edward Hopper, 5 A.M. 1937

Son mode de représentation caractéristique, lui, a fortement influencé des peintres contemporains majeurs comme Peter Doig et a entretenu une relation quasi symbiotique avec le cinéma: les toiles de Hopper ont inspiré des films majeurs comme La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock (1959), Paris, Texas de Wim Wenders (1984) ou encore Danse avec les loups de Kevin Costner (1990).

Edward Hopper Portrait of Orleans, 1950

A l’occasion de l’exposition, cadeau supplémentaire, Wim Wenders présente un  film consacré aux paysages d’Edward Hopper. Il a su retracer les ambiances, retrouver les lieux, il nous plonge parfaitement, dans cette magie, mais aussi dans ce sentiment de solitude et presque d’angoisse, que Hopper traduit dans ses toiles.

Edward Hopper La côte Lee

L’exposition de la Fondation Beyeler montre aussi de sublimes aquarelles et des huiles sur toile des années 1910 aux années 1960, proposant ainsi un aperçu ample et passionnant de la richesse de la peinture d’Edward Hopper.

Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG,
Baselstrasse 77, CH-4125 Riehen
Les informations sur le programme associé à l’exposition
ci-dessus

Un petit cahier à l’attention des enfants a été édité pour l’occasion.

Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler:
tous les jours de 10h00 à 18h00,
le mercredi jusqu’à 20h00 /
Pendant la durée d’Art Basel: 8 – 16 juin 2019, 9h00–19h00
Passmusées
Depuis la gare SBB tram n° 2 direction Eglisee, descendre à Messeplatz,
puis tram n° 6 arrêt Fondation Beyeler.
Conférence de Didier Ottinger le 1 avril « Les fantômes de Hopper »

Sommaire de janvier 2020

Edward Hopper 5 AM 1937 Wichita Art Museum Kansas
Roland Murdoch Collection

8 billets pour ce mois

01 janvier 2020 : Annus mirabilis
02 janvier 2020 : Leonard de Vinci
05 janvier 2020 : La Fondation Gandur Les sujets de l’abstraction au musée Rath de Genève
09 janvier 2020 : Charlotte Perriand
14 janvier 2020 :  Degas À L’Opéra
18 janvier 2020 :  La Saison Africa2020
21 janvier 2020 :  Kiki Smith Au 11 Conti – Monnaie De Paris
30 janvier 2020 : Lumineuses Figures Dessins Et Vitraux D’Holbein À Ringler

Sommaire du mois d’octobre 2019

Leonor Antunes a seam, a surface, a hinge, or a knot
Fondation Beyeler

Et une curiosité dans l’exposition Or & Gloire
un Christ à tête de femme

Croix d’Herriman (archevêque de Cologne) et de sa soeur Ida
(abbesse de Werden).
La tête du Christ est un réemploi d’un camée romain
(époque julio-claudienne) en lapis-lazuli, peut-être l’impératrice Livia

30 octobre 2019 : Max Sulzbachner Nuits De Lune Et Tam-Tam À Bâle
28 octobre 2019 : Une Passion Pour L’art Louise Bachofen-Burckhardt : Collectionner Pour Bâle
19 octobre 2019 :  Giuseppe Penone La Matrice Di Linfa
15 octobre 2019 :  Tadeusz Kantor : Où Sont Les Neiges D’antan
13 octobre 2019 :  Or & Gloire Dons Pour L‘éternité
11 octobre 2019  : La Collection Rudolf Staechelin À La Fondation Beyeler
08 octobre 2019 : Resonating Spaces -Leonor Antunes, Silvia Bächli, Toba Khedoori, Susan Philipsz, Rachel Whiteread
06 octobre 2019 :  Käthe Kollwitz, Figure De L’expressionnisme Allemand

La Collection Rudolf Staechelin à la Fondation Beyeler

Afin de célébrer le retour des tableaux de la Collection Staechelin à Bâle
et de les rendre accessibles à tous, la Fondation Beyeler propose tout ce week-end (31.8.–1.9.19) un accès gratuit au musée.

Vincent van Gogh
Le jardin de Daubigny, 1890
Huile sur toile, 56.0 x 101.5 cm
Rudolf Staechelin Collection
Photo : Robert Bayer

Jusqu’au 29 octobre 2019
Au terme de quatre années d’absence, les tableaux de la célèbre collection de Rudolf Staechelin (1881–1946) font leur retour à Bâle. Après des expositions remarquées au Museo Nacional Centro de Arte Reina
Sofía à Madrid et à la Phillips Collection de Washington, D. C., toutes deux conjointement avec la Collection Im Obersteg, 19 oeuvres de l’impressionnisme, du post-impressionnisme et de l’art moderne classique
seront présentées à la Fondation Beyeler à Riehen près de Bâle à partir du
31 août 2019
Paul Gauguin
Paysage au toit rouge, 1885
Huile sur toile, 81.5 x 66.0 cm,
Rudolf Staechelin Collection
Photo : Robert Bayer

Une exposition concentrée y donnera à voir jusqu’au 29 octobre 2019 de remarquables tableaux de Paul Cézanne, Edgar Degas, Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Ferdinand Hodler, Édouard Manet, Claude Monet,
Pablo Picasso,
Camille Pissarro et Auguste Renoir.
Ils seront ensuite intégrés aux présentations régulièrement remaniées

des collections de la Fondation Beyeler. Ces oeuvres deviennent ainsi à nouveau accessibles au public à Bâle, inaugurant un nouveau chapitre de l’histoire mouvementée de la Collection Rudolf Staechelin.


Ferdinand Hodler
Le Grammont après la pluie, 1917
Huile sur toile, 60.5 x 80.0cm
Rudolf Staechelin Collection
Photo : Robert Bayer

Le Rudolf Staechelin Family Trust (New York) a conclu avec la Fondation Beyeler un contrat de prêt de longue durée pour une période de dix ans. Pendant cette période, aucune des oeuvres ne peut être vendue.
Les coûts liés au prêt tels les frais d’assurance, d’encadrement et de restauration sont assumés par le Rudolf Staechelin Family Trust.
La Fondation Beyeler exposera régulièrement les oeuvres qui lui sont
ainsi confiées et les prêtera également à d’autres musées suisses et internationaux.
La Collection Beyeler se trouve grandement enrichie de ces oeuvres majeures de l’histoire de l’art – auxquelles le public et les
chercheurs auront à nouveau accès – car les tableaux de la Collection Staechelin complètent la collection du musée et l’étoffent de nouveaux accents.

Pablo Picasso
Arlequin au loup, 1918
Huile sur toile, 116.0 x 89.0 cm
Rudolf Staechelin Collection
© Succession Picasso / 2019, ProLitteris, Zürich
Photo : Robert Bayer

L’Arlequin au loup (1918) de Pablo Picasso, la nature morte Verre et pommes (1882) de Paul Cézanne et le paysage Temps calme, Fécamp (1881) de Claude Monet renforcent le coeur de la Collection Beyeler.
Cela vaut également pour les autres oeuvres de Cézanne, Degas, Monet et van Gogh, dont Le jardin de Daubigny (1890) fait par exemple écho au Champ aux meules de blé (1890) déjà présent dans la
Collection Beyeler.
Les deux tableaux ont été peints à Auvers-sur-Oise et font partie d’un groupe de 13 oeuvres au format oblong (double carré), format de prédilection du peintre pendant les derniers mois de sa vie à partir
de mi-juin 1890. Des analyses de la structure de la toile réalisées
par le Van Gogh Museum à Amsterdam ont révélé que l’artiste avait
découpé tous ses doubles carrés dans le même ballot de toile. Les
toiles du Jardin de Daubigny de la Collection Rudolf Staechelin et
du Champ aux meules de blé de la Collection Beyeler sont ainsi à nouveau réunies dans cette exposition.

Édouard Manet
Tête de femme, 1870
Huile sur toile, 56.5 x 46.5 cm
Rudolf Staechelin Collection
Photo : Robert Bayer

Quant à Édouard Manet, Paul Gauguin, Auguste Renoir et Camille Pissarro, étroitement liés au développement de l’art moderne, ils avaient déjà fait l’objet d’expositions à la Fondation Beyeler mais n’étaient jusqu’à présent pas représentés dans la collection du musée. Aujourd’hui, la Collection Beyeler se voit enrichie des oeuvres suivantes: Tête de femme (1870) de Manet, Gabrielle (1910) de Renoir, Paysage au toit rouge (1885) de Gauguin, ainsi que La Carrière, Pontoise (vers 1874) et Le Sentier
du village (1875)
de Pissarro, ami proche de Cézanne.
Parmi les oeuvres maîtresses de la Collection Rudolf Staechelin, on
trouve des tableaux tardifs de Ferdinand Hodler, auquel la Fondation Beyeler avait consacré une exposition en 2013.
Parmi eux se trouvent La malade (1914 et 1914/15),

Ferdinand Hodler
La morte, 1915
Huile sur toile, 65.0 x 81.0 cm
Rudolf Staechelin Collection
Photo : Robert Bayer

portraits bouleversants de sa compagne Valentine Godé-Darel,
La morte (1915), oeuvre hautement appréciée des connaisseurs de Hodler, ainsi que trois paysages exceptionnels, Paysage de Montana (1915), Le Grammont après la pluie (1917) et Le Mont-Blanc aux nuages roses (1918).

Jusqu’au 29 octobre 2019, les prêts de la Collection Rudolf Staechelin, accompagnés de certaines oeuvres apparentées de la Collection Beyeler, seront présentés de manière concentrée dans deux salles du musée.
Ils seront ensuite intégrés à la prochaine présentation de la Collection Beyeler dans un contexte historique plus large (du 2 novembre 2019 au 5 janvier 2020). Le public est invité à venir (re)découvrir la
Collection Rudolf Staechelin dans sa nouvelle demeure.

Ouvert tous les jours.
Du lundi au dimanche de 10h à 18h
et le mercredi de 10h à 20h

 

Resonating Spaces -Leonor Antunes, Silvia Bächli, Toba Khedoori, Susan Philipsz, Rachel Whiteread

Leonor Antunes
a seam, a surface, a hinge, or a knot


L’exposition d’automne de la Fondation Beyeler réunit cinq artistes contemporaines : Leonor Antunes, Silvia Bächli, Toba Khedoori, Susan Philipsz et Rachel Whiteread, jusqu’26.1.2020
Vidéo

 

Ces artistes de renommée internationale exposent pour la première
fois ensemble. Plutôt que de présenter une vaste exposition
de groupe, l’accent est mis sur des oeuvres exemplaires qui livrent
chacune une expérience spécifique de l’espace par des moyens d’expression très divers – à travers des installations sonores, des
sculptures, des dessins. Elles évoquent des espaces qui oscillent
entre l’identifiable et l’éphémère.
Elles créent des lieux de contemplation et de repos, dans lesquels
la faculté de réminiscence se libère et où les images et les souvenirs prennent vie.

Longtemps, l’espace en tant que tel n’était pas considéré comme une
thématique artistique. Depuis les années 1960, de nouvelles formes
d’expression telles que les performances, les installations, les images
filmées ont également trouvé leur place dans l’art, faisant ainsi de
l’espace un aspect important de la création artistique et érigeant
ce dernier au rang d’expérience créative moderne et contemporaine.
Le titre de l’exposition s’appuie sur la signification des deux
termes anglais resonating et resonance.
L’exposition en elle-même, cependant, ne s’intéresse pas à une approche
thématique de l’espace ; elle vise plutôt, par le biais des cinq positions,
à illustrer des contenus ou situations qui, bien que présents et
concrets dans les oeuvres des artistes, sont généralement
imperceptibles.

Sons : Susan Philipsz
L’artiste écossaise Susan Philipsz (née en 1965) explore les propriétés
plastiques du son – principalement en l’intégrant dans un espace
ou un environnement concret. Des enregistrements vocaux aussi bien
qu’instrumentaux servent de point de départ à ses installations sonores.
Susan Philipsz s’inspire de morceaux de musique déjà existants, tels que des chansons pop, des chants folkloriques et des cantiques
modernes, qu’elle interprète elle-même de sa voix non travaillée
et sans accompagnement. Depuis quelques années, des oeuvres instrumentales constituent également une part importante de son travail artistique ;
elle utilise, pour ses créations, des signaux radio, des verres chantants
ou des instruments à vent endommagés pendant la guerre.
Sur la base d’un travail de recherche intensif, l’artiste noue des liens
avec des circonstances historiques ou littéraires spécifiques du lieu
d’origine respectif. Par le biais de sons surprenants, en accord avec le lieu, l’attention du visiteur se dirige vers son environnement immédiat, afin
que l’expérience soit vécue d’une nouvelle manière.

Traces : Toba Khedoori
Toba Khedoori (née en 1964) réalise des dessins de grands formats
– et de petits formats
depuis quelques années, ainsi que des oeuvres
sur toile.

Traces : Toba Khedoori

Depuis le milieu des années 1990, l’artiste australienne – qui vit et
travaille à Los Angeles – dessine minutieusement des structures
architecturales qu’elle dépeint comme des objets individuels ou en série
sans contexte donné. Le grand format des bandes de papier recouvertes
de cire contraste avec la minutie des dessins. Récemment, cependant,
Khedoori a changé d’orientation en ne capturant plus ses objets picturaux
de loin, mais de très près. Au-delà des motifs liés à la nature tels que
les brindilles, les montagnes ou les nuages, le principe du gros plan
s’intensifie dans certaines de ses oeuvres à tel point que les représentations
frôlent l’abstraction. Ce que les oeuvres de Khedoori ont en
commun, ce sont diverses traces qui pointent vers une réalité extérieure
aux images : poussière, cheveux et petites particules de saleté dans
la couche de cire, reflets de lumière et ombres insolites, chaque
élément assume la fonction de subtiles références au monde extérieur
au-delà des associations forgées par Khedoori.

Souvenirs : Rachel Whiteread

Depuis le début des années 1990, l’artiste britannique Rachel Whiteread (née en 1963) donne le jour à une production plastique extraordinaire. Ses sculptures sont réalisées à partir d’empreintes et de moulages d’objets familiers, de structures architecturales ou de corps creux ; leur apparence semble généralement étrange en raison de leur matérialité réduite. Rachel Whiteread donne forme aux espaces négatifs des objets  par exemple une bouillotte, une armoire ou une bibliothèque afin de créer des sculptures indépendantes. Les objets individuels font partie intégrante de son travail  mais également des moulages impressionnants d’espaces de vie entiers. Ses œuvres se réfèrent toujours à l’absence d’objets originaux et donc à des intérieurs, des espaces et des environnements qui passent généralement inaperçus dans la vie quotidienne. L’œuvre de Susan Whiteread devient ainsi un point de référence pour ses propres souvenirs.

Susan Whiteread

Vides : Silvia Bächli
L’œuvre de Silvia Bächli (née en 1956) comprend une variété de dessins, petits et grands formats. Ses premières œuvres, créées au début des années 1980, se caractérisent par des représentations figuratives et abstraites en petit format. Depuis une bonne dizaine d’années, l’artiste suisse se tourne également vers des œuvres plus grandes sur papier, qui s’éloignent de plus en plus des références aux motifs figuratifs. L’accent se situe désormais sur quelques structures linéaires et des coups de pinceau minimalistes, dont la force puise ses racines dans l’équilibre constant entre la surface du papier et le dessin. Dès le début, Bächli présentait ses œuvres comme des groupes transformables sous forme d’installations, couvrant souvent un mur tout entier. L’interaction entre le dessin, le bord de l’image, le support en papier et les murs blancs des salles d’exposition est d’une importance capitale. Au travers de ces vides, se déploie un espace qui implique également le spectateur

                                                     sans titre

Métamorphose : Leonor Antunes
Dans ses vastes installations, l’artiste portugaise Leonor Antunes (née en 1972) explore la mutabilité de la sculpture et du langage formel moderne. Depuis la fin des années 1990, l’artiste crée des œuvres in situ dont les formes géométriques et la diversité des matériaux, entre autres le cuir, le nylon et le laiton, sont également caractéristiques de ses œuvres actuelles. Parallèlement à l’exploration de la matérialité et de l’interaction entre la sculpture et l’architecture, Leonor Antunes explore les contextes historiques et sociaux de personnalités issues de l’architecture, du design et de l’art au-delà du canon habituel. Elle reproduit à l’échelle des motifs et des éléments empruntés à des meubles, des textiles et des gravures et les détache de leur fonction originelle.

Leonor Antunes

Perception spatiale et espace sensoriel
Les cinq artistes présentées sont singulières à bien des égards : elles vivent non seulement dans des lieux différents à travers le monde, mais également leurs moyens d’expression et leurs approches artistiques, leur centre d’intérêt et leurs contextes de travail se distinguent les uns des autres. Cependant, leurs œuvres ont un point commun puissant : elles illustrent de façon exemplaire un sens de l’espace autour duquel s’articule l’exposition. Les installations, les sculptures et les dessins semblent à première vue discrets, réservés, mais c’est précisément là que réside leur force ; c’est cette distance qui nous permet, pour ainsi dire, de prendre conscience de l’espace

Programmation associée à l’exposition «Resonating Spaces»

  • Dimanche 20 octobre 10h00-18h00
    Journée familiale «Resonating Spaces»
  • Mercredi 30 octobre 18h00-19h30
  • Dimanche 15 décembre 16h00-17h30

Parcours performatif à travers l’exposition

  • Jeudi 7 novembre 18h30 Lecture d’extraits de lettres de Wislawa Szymborska L’événement est organisé dans le cadre du festival culturel Culturescapes (culturescapes.ch).
  • Vendredi 22 novembre
  • Samedi 23 novembre
  • Dimanche 24 novembre
    Fondation Beyeler

Sommaire du mois d’août 2019

King Kong « L’Affaire Makropoulos » (2007) de Malgorzata Szczęśniak
Ouvrant de manière spectaculaire l’exposition Opéra Monde, un immense King Kong se déploie dans le Forum. Cette sculpture conçue par la créatrice polonaise Malgorzata Szczęśniak pour la mise en scène de L’Affaire Makropoulos (de Leoš Janáček par Krzysztof Warlikowski) est la plus imposante jamais réalisée par les ateliers de l’Opéra national de Paris.
Cette œuvre monumentale vous plonge dans l’univers hors limite de l’opéra et de son
dialogue avec le cinéma. Par ailleurs architecte scénographe de l’exposition Opéra Monde, Malgorzata Szczęśniak transforme la Galerie 3 en une déambulation labyrinthique à travers les coulisses d’un décor d’opéra.

30 août 2019 : La Collection Rudolf Staechelin à la Fondation Beyeler
27 août 2019 : MIROIRS, reflets de l’être humain
19 août 2019 : «Schau, ich bin blind, schau.» De Rémy Zaugg à John Baldessari – la collection Hans et Monika Furer
18 août 2019 : Ca n’arrive qu’à moi
16 août 2019 : Une ombre au tableau, du XVIe au XXIe siècle
11 août 2019 : YAN PEI-MING L’HOMME QUI PLEURE
05 août 2019 : Lee Ufan, Habiter le temps

Sommaire du mois de juin 2019

Gregory Forstner, The Ship of Fools

La photo en exergue est issue de l’exposition de Gregory Forstner à la Fondation Fernet Branca
(billet à venir)
20 juin 2019 : Basim Magdy
17 juin 2019 : Elger Esser, MORGENLAND
13 juin 2019 : Art Basel 2019
10 juin 2019 : Céleste Boursier-Mougenot
08 juin 2019 : William Kentridge A Poem That Is Not Our Own
07 juin 2019 : Francisco de Goya de l’été 2020, Fondation Beyeler
05 juin 2019 : Rebecca Horn
01 juin 2019 : Helmut Federle

Francisco de Goya de l’été 2020, Fondation Beyeler

Rétrospective Francisco de Goya de l’été 2020, Fondation Beyeler

précédée par la présentation du tableau Le Sabbat des sorcières sur le stand de la Fondation à l’exposition Art Basel 2019.

Francisco de Goya Le Sabbat des sorcières

La Fondation Beyeler organise l’une des expositions les plus importantes jamais consacrées à Francisco de Goya hors d’Espagne. Goya est l’un des derniers grands peintres de cour, et le premier précurseur de l’art moderne. Cette exposition a été réalisée en coopération avec le Museo Nacional del Prado de Madrid. Des tableaux rarement montrés, appartenant à des collections privées espagnoles, seront présentés dans le cadre de la Fondation Beyeler, conjointement à des œuvres clés provenant des musées et des collections les plus célèbres d’Europe et des États-Unis. En guise de prélude à cette exposition de l’été 2020, la Fondation Beyeler présente sur son stand de l’exposition Art Basel le tableau frappant et énigmatique de Goya intitulé Le Sabbat des sorcières (1797-1798), prêté par le Museo Lázaro Galdiano de Madrid.

Images:
Francisco de Goya, El Aquelarre, 1797/98. Huile sur toile, 43 × 30 cm, Fundación Lázaro Galdiano, Madrid.
Francisco de Goya, La maja vestida, 1800-1807. Huile sur toile, 95 x 190 cm, Museo Nacional del Prado, Madrid, © Photographic Archive. Museo Nacional del Prado. Madrid.
Francisco de Goya, Doña María del Pilar Teresa Cayetana de Silva Álvarez de Toledo, XIII duquesa de Alba, 1795. Huile sur toile, 192 × 128 cm, Fundación Casa de Alba, Palacio de Liria, Madrid.

PICASSO périodes bleue et rose jusqu’au 16 juin 2019

RUDOLF STINGEL
6.10.2019


Horaires
Ouvert 365 jours par an
Lundi – dimanche 10h – 18h, mercredi 10h – 20h

Accès
Tram n 2 jusqu’à MessePlatz puis tram n 6 arrêt Fondation Beyeler

Sommaire du mois de mai 2019

L’image en exergue est exposée à la fondation Fernet Branca
Elger Esser, Jisr as-Zarqa I
Israel 2015
Courtesy Kewenig Galerie

02 mai 2019 : Josef Nadj, Mnémosyne
03 mai 2019 : Le Cosmos du Cubisme – De Picasso à Léger
05 mai 2019 : THOMAS SCHÜTTE
13 mai 2019  :  Leiko Ikemura – vers de nouvelles mers
18 mai 2019  : KunstKosmos Oberrhein (les arts du Rhin supérieur)
20 mai 2019 :  La Lune « Du voyage réel aux voyages imaginaires »
25 mai 2019 :  Rudolf Stingel
29 mai 2019 :  Estampes d’amitié, de Picasso à Sabartés