Wim Wenders devant Cape Cod Morning, 1950, Edward Hopper
Jusqu’au 26 juillet2020 commissaire Dr Ulf Küster
« Ce que j’ai cherché à faire, c’est peindre la lumière du soleil sur le mur d’une maison. » Edward Hopper en conversation avec Lloyd Goodrich, avril 1946 Vidéo du confinement avec Yves Guignard
Edward Hopper Cobb’s Barns and Distant Houses, 1930–1933
La #Fondation Beyeler présente dans son exposition de printemps 2020 un ensemble d’œuvres d’#Edward Hopper (1882-1967), l’un des principaux peintres américains du XXème siècle. Ses références sont Manet, Degas, Rembrandt, Watteau, Courbet. Il trouve que l’Amérique est insensible à l’art. Les peintures de Hopper sont l’expression du regard singulier que l’artiste porte sur la vie moderne. Il commença sa carrière comme illustrateur, par nécessité. Son premier succès à l’âge de 41 ans est le Bateau Jaune en 1924. Son épouse Joe, fut son principal modèle.
Aujourd’hui, il est surtout connu pour ses peintures à l’huile, qui témoignent de son intérêt pour l’impact de la couleur et de sa virtuosité dans la représentation de l’ombre et de la lumière. Le thème central de l’exposition est fourni par ses images iconiques des immenses paysages naturels et urbains de l’Amérique. L’exposition réunit des aquarelles et des huiles des années 1910 aux années 1960, offrant ainsi un large et passionnant panorama des multiples facettes de la peinture hoppérienne.
Bien qu’Edward Hopper ait longtemps travaillé principalement en tant qu’illustrateur, il est aujourd’hui connu surtout pour ses peintures à l’huile, qui témoignent de son intérêt profond pour la couleur et de sa virtuosité dans la représentation de l’ombre et de la lumière. Les toiles de Hopper sont l’expression de son regard unique sur la vie moderne: stations-service, maisons, bars, phares et bateaux, mais aussi vues intérieures de logements, d’hôtels et de cinémas. Les rares figures humaines qui apparaissent dans ses œuvres semblent souvent porter leur regard au-delà de la surface de la toile, comme si ce qui se «passait» dans l’image n’était pas accessible au spectateur: des événements invisibles semblent se produire en dehors du tableau.
L’exposition de la Fondation Beyeler met l’accent sur les représentations iconiques de Hopper des étendues infinies des paysages naturels et urbains de l’Amérique, c’est comme si le temps ralentissait avec lui. Il s’agit là d’un aspect rarement placé au centre des expositions consacrées à Edward Hopper, mais pourtant clé pour comprendre son œuvre et sa réception. Le langage formel de Hopper s’est développé indépendamment des tendances populaires de son temps.
Son mode de représentation caractéristique, lui, a fortement influencé des peintres contemporains majeurs comme Peter Doig et a entretenu une relation quasi symbiotique avec le cinéma: les toiles de Hopper ont inspiré des films majeurs comme La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock (1959), Paris, Texas de Wim Wenders (1984) ou encore Danse avec les loups de Kevin Costner (1990).
A l’occasion de l’exposition, cadeau supplémentaire, Wim Wenders présente un film consacré aux paysages d’Edward Hopper. Il a su retracer les ambiances, retrouver les lieux, il nous plonge parfaitement, dans cette magie, mais aussi dans ce sentiment de solitude et presque d’angoisse, que Hopper traduit dans ses toiles.
L’exposition de la Fondation Beyeler montre aussi de sublimes aquarelles et des huiles sur toile des années 1910 aux années 1960, proposant ainsi un aperçu ample et passionnant de la richesse de la peinture d’Edward Hopper.
Un petit cahier à l’attention des enfants a été édité pour l’occasion.
Horaires d’ouverture de la Fondation Beyeler: tous les jours de 10h00 à 18h00, le mercredi jusqu’à 20h00 / Pendant la durée d’Art Basel: 8 – 16 juin 2019, 9h00–19h00 Passmusées Depuis la gare SBB tram n° 2 direction Eglisee, descendre à Messeplatz, puis tram n° 6 arrêt Fondation Beyeler. Conférence de Didier Ottinger le 1 avril « Les fantômes de Hopper »
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Leonor Antunes a seam, a surface, a hinge, or a knot
Fondation Beyeler
Et une curiosité dans l’expositionOr & Gloire
un Christ à tête de femme
Croix d’Herriman (archevêque de Cologne) et de sa soeur Ida (abbesse de Werden). La tête du Christ est un réemploi d’un camée romain
(époque julio-claudienne) en lapis-lazuli, peut-être l’impératrice Livia
Afin de célébrer le retour des tableaux de la Collection Staechelin à Bâle et de les rendre accessibles à tous, la Fondation Beyeler propose tout ce week-end (31.8.–1.9.19) un accès gratuit au musée.
Jusqu’au 29 octobre 2019 Au terme de quatre années d’absence, les tableaux de la célèbre collection de Rudolf Staechelin (1881–1946) font leur retour à Bâle. Après des expositions remarquées au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid et à la Phillips Collection de Washington, D. C., toutes deux conjointement avec la Collection Im Obersteg, 19 oeuvres de l’impressionnisme, du post-impressionnisme et de l’art moderne classique seront présentées à la Fondation Beyeler à Riehen près de Bâle à partir du 31 août 2019 Paul Gauguin Paysage au toit rouge, 1885 Huile sur toile, 81.5 x 66.0 cm, Rudolf Staechelin Collection Photo : Robert Bayer
Une exposition concentrée y donnera à voir jusqu’au 29 octobre 2019 de remarquables tableaux de Paul Cézanne, Edgar Degas, Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Ferdinand Hodler, Édouard Manet, Claude Monet, Pablo Picasso, Camille Pissarro et Auguste Renoir. Ils seront ensuite intégrés aux présentations régulièrement remaniées des collections de la Fondation Beyeler. Ces oeuvres deviennent ainsi à nouveau accessibles au public à Bâle, inaugurant un nouveau chapitre de l’histoire mouvementée de la Collection Rudolf Staechelin.
Le Rudolf Staechelin Family Trust (New York) a conclu avec la Fondation Beyeler un contrat de prêt de longue durée pour une période de dix ans. Pendant cette période, aucune des oeuvres ne peut être vendue. Les coûts liés au prêt tels les frais d’assurance, d’encadrement et de restauration sont assumés par le Rudolf Staechelin Family Trust. La Fondation Beyeler exposera régulièrement les oeuvres qui lui sont ainsi confiées et les prêtera également à d’autres musées suisses et internationaux. La Collection Beyeler se trouve grandement enrichie de ces oeuvres majeures de l’histoire de l’art – auxquelles le public et les chercheurs auront à nouveau accès – car les tableaux de la Collection Staechelin complètent la collection du musée et l’étoffent de nouveaux accents.
L’Arlequin au loup (1918) de Pablo Picasso, la nature morte Verre et pommes (1882) de Paul Cézanne et le paysage Temps calme, Fécamp (1881) de Claude Monet renforcent le coeur de la Collection Beyeler. Cela vaut également pour les autres oeuvres de Cézanne, Degas, Monet et van Gogh, dont Le jardin de Daubigny (1890) fait par exemple écho au Champ aux meules de blé (1890) déjà présent dans la Collection Beyeler. Les deux tableaux ont été peints à Auvers-sur-Oise et font partie d’un groupe de 13 oeuvres au format oblong (double carré), format de prédilection du peintre pendant les derniers mois de sa vie à partir de mi-juin 1890. Des analyses de la structure de la toile réalisées par le Van Gogh Museum à Amsterdam ont révélé que l’artiste avait découpé tous ses doubles carrés dans le même ballot de toile. Les toiles du Jardin de Daubigny de la Collection Rudolf Staechelin et du Champ aux meules de blé de la Collection Beyeler sont ainsi à nouveau réunies dans cette exposition.
Quant à Édouard Manet, Paul Gauguin, Auguste Renoir et Camille Pissarro, étroitement liés au développement de l’art moderne, ils avaient déjà fait l’objet d’expositions à la Fondation Beyeler mais n’étaient jusqu’à présent pas représentés dans la collection du musée. Aujourd’hui, la Collection Beyeler se voit enrichie des oeuvres suivantes: Tête de femme (1870) de Manet, Gabrielle (1910) de Renoir, Paysageau toit rouge (1885) de Gauguin, ainsi que La Carrière, Pontoise (vers 1874) et Le Sentier du village (1875) de Pissarro, ami proche de Cézanne. Parmi les oeuvres maîtresses de la Collection Rudolf Staechelin, on trouve des tableaux tardifs de Ferdinand Hodler, auquel la Fondation Beyeler avait consacré une exposition en 2013. Parmi eux se trouvent La malade (1914 et 1914/15),
Ferdinand Hodler La morte, 1915 Huile sur toile, 65.0 x 81.0 cm Rudolf Staechelin Collection Photo : Robert Bayer
portraits bouleversants de sa compagne Valentine Godé-Darel, La morte (1915), oeuvre hautement appréciée des connaisseurs de Hodler, ainsi que trois paysages exceptionnels, Paysage de Montana (1915), Le Grammont après la pluie (1917) et Le Mont-Blanc aux nuages roses (1918).
Jusqu’au 29 octobre 2019, les prêts de la Collection Rudolf Staechelin, accompagnés de certaines oeuvres apparentées de la Collection Beyeler, seront présentés de manière concentrée dans deux salles du musée. Ils seront ensuite intégrés à la prochaine présentation de la Collection Beyeler dans un contexte historique plus large (du 2 novembre 2019 au 5 janvier 2020). Le public est invité à venir (re)découvrir la Collection Rudolf Staechelin dans sa nouvelle demeure.
Ouvert tous les jours. Du lundi au dimanche de 10h à 18h et le mercredi de 10h à 20h
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Leonor Antunes a seam, a surface, a hinge, or a knot
L’exposition d’automne de laFondation Beyelerréunit cinq artistes contemporaines : Leonor Antunes, Silvia Bächli, Toba Khedoori, Susan Philipsz et Rachel Whiteread, jusqu’26.1.2020 Vidéo
Ces artistes de renommée internationale exposent pour la première fois ensemble. Plutôt que de présenter une vaste exposition de groupe, l’accent est mis sur des oeuvres exemplaires qui livrent chacune une expérience spécifique de l’espace par des moyens d’expression très divers – à travers des installations sonores, des sculptures, des dessins. Elles évoquent des espaces qui oscillent entre l’identifiable et l’éphémère. Elles créent des lieux de contemplation et de repos, dans lesquels la faculté de réminiscence se libère et où les images et les souvenirs prennent vie.
Longtemps, l’espace en tant que tel n’était pas considéré comme une thématique artistique. Depuis les années 1960, de nouvelles formes d’expression telles que les performances, les installations, les images filmées ont également trouvé leur place dans l’art, faisant ainsi de l’espace un aspect important de la création artistique et érigeant ce dernier au rang d’expérience créative moderne et contemporaine. Le titre de l’exposition s’appuie sur la signification des deux termes anglais resonating et resonance. L’exposition en elle-même, cependant, ne s’intéresse pas à une approche thématique de l’espace ; elle vise plutôt, par le biais des cinq positions, à illustrer des contenus ou situations qui, bien que présents et concrets dans les oeuvres des artistes, sont généralement imperceptibles.
Sons : Susan Philipsz L’artiste écossaise Susan Philipsz (née en 1965) explore les propriétés plastiques du son – principalement en l’intégrant dans un espace ou un environnement concret. Des enregistrements vocaux aussi bien qu’instrumentaux servent de point de départ à ses installations sonores. Susan Philipsz s’inspire de morceaux de musique déjà existants, tels que des chansons pop, des chants folkloriques et des cantiques modernes, qu’elle interprète elle-même de sa voix non travaillée et sans accompagnement. Depuis quelques années, des oeuvres instrumentales constituent également une part importante de son travail artistique ; elle utilise, pour ses créations, des signaux radio, des verres chantants ou des instruments à vent endommagés pendant la guerre. Sur la base d’un travail de recherche intensif, l’artiste noue des liens avec des circonstances historiques ou littéraires spécifiques du lieu d’origine respectif. Par le biais de sons surprenants, en accord avec le lieu, l’attention du visiteur se dirige vers son environnement immédiat, afin que l’expérience soit vécue d’une nouvelle manière.
Traces : Toba Khedoori Toba Khedoori (née en 1964) réalise des dessins de grands formats – et de petits formats depuis quelques années, ainsi que des oeuvres sur toile.
Depuis le milieu des années 1990, l’artiste australienne – qui vit et travaille à Los Angeles – dessine minutieusement des structures architecturales qu’elle dépeint comme des objets individuels ou en série sans contexte donné. Le grand format des bandes de papier recouvertes de cire contraste avec la minutie des dessins. Récemment, cependant, Khedoori a changé d’orientation en ne capturant plus ses objets picturaux de loin, mais de très près. Au-delà des motifs liés à la nature tels que les brindilles, les montagnes ou les nuages, le principe du gros plan s’intensifie dans certaines de ses oeuvres à tel point que les représentations frôlent l’abstraction. Ce que les oeuvres de Khedoori ont en commun, ce sont diverses traces qui pointent vers une réalité extérieure aux images : poussière, cheveux et petites particules de saleté dans la couche de cire, reflets de lumière et ombres insolites, chaque élément assume la fonction de subtiles références au monde extérieur au-delà des associations forgées par Khedoori.
Souvenirs : Rachel Whiteread
Depuis le début des années 1990, l’artiste britannique Rachel Whiteread (née en 1963) donne le jour à une production plastique extraordinaire. Ses sculptures sont réalisées à partir d’empreintes et de moulages d’objets familiers, de structures architecturales ou de corps creux ; leur apparence semble généralement étrange en raison de leur matérialité réduite. Rachel Whiteread donne forme aux espaces négatifs des objets par exemple une bouillotte, une armoire ou une bibliothèque afin de créer des sculptures indépendantes. Les objets individuels font partie intégrante de son travail mais également des moulages impressionnants d’espaces de vie entiers. Ses œuvres se réfèrent toujours à l’absence d’objets originaux et donc à des intérieurs, des espaces et des environnements qui passent généralement inaperçus dans la vie quotidienne. L’œuvre de Susan Whiteread devient ainsi un point de référence pour ses propres souvenirs.
Vides : Silvia Bächli L’œuvre de Silvia Bächli (née en 1956) comprend une variété de dessins, petits et grands formats. Ses premières œuvres, créées au début des années 1980, se caractérisent par des représentations figuratives et abstraites en petit format. Depuis une bonne dizaine d’années, l’artiste suisse se tourne également vers des œuvres plus grandes sur papier, qui s’éloignent de plus en plus des références aux motifs figuratifs. L’accent se situe désormais sur quelques structures linéaires et des coups de pinceau minimalistes, dont la force puise ses racines dans l’équilibre constant entre la surface du papier et le dessin. Dès le début, Bächli présentait ses œuvres comme des groupes transformables sous forme d’installations, couvrant souvent un mur tout entier. L’interaction entre le dessin, le bord de l’image, le support en papier et les murs blancs des salles d’exposition est d’une importance capitale. Au travers de ces vides, se déploie un espace qui implique également le spectateur
sans titre
Métamorphose : Leonor Antunes Dans ses vastes installations, l’artiste portugaiseLeonor Antunes (née en 1972) explore la mutabilité de la sculpture et du langage formel moderne. Depuis la fin des années 1990, l’artiste crée des œuvres in situ dont les formes géométriques et la diversité des matériaux, entre autres le cuir, le nylon et le laiton, sont également caractéristiques de ses œuvres actuelles. Parallèlement à l’exploration de la matérialité et de l’interaction entre la sculpture et l’architecture, Leonor Antunes explore les contextes historiques et sociaux de personnalités issues de l’architecture, du design et de l’art au-delà du canon habituel. Elle reproduit à l’échelle des motifs et des éléments empruntés à des meubles, des textiles et des gravures et les détache de leur fonction originelle.
Perception spatiale et espace sensoriel Les cinq artistes présentées sont singulières à bien des égards : elles vivent non seulement dans des lieux différents à travers le monde, mais également leurs moyens d’expression et leurs approches artistiques, leur centre d’intérêt et leurs contextes de travail se distinguent les uns des autres. Cependant, leurs œuvres ont un point commun puissant : elles illustrent de façon exemplaire un sens de l’espace autour duquel s’articule l’exposition. Les installations, les sculptures et les dessins semblent à première vue discrets, réservés, mais c’est précisément là que réside leur force ; c’est cette distance qui nous permet, pour ainsi dire, de prendre conscience de l’espace
Programmation associée à l’exposition «Resonating
Spaces»
Dimanche 20 octobre 10h00-18h00 Journée familiale «Resonating Spaces»
Mercredi 30 octobre 18h00-19h30
Dimanche 15 décembre 16h00-17h30
Parcours performatif à travers l’exposition
Jeudi 7 novembre 18h30 Lecture d’extraits de lettres de Wislawa Szymborska L’événement est organisé dans le cadre du festival culturel Culturescapes (culturescapes.ch).
précédée par la présentation du tableau Le Sabbat des sorcières sur le stand de la Fondation à l’exposition Art Basel 2019.
La Fondation Beyeler organise l’une des expositions les plus importantes jamais consacrées à Francisco de Goya hors d’Espagne. Goya est l’un des derniers grands peintres de cour, et le premier précurseur de l’art moderne. Cette exposition a été réalisée en coopération avec le Museo Nacional del Prado de Madrid. Des tableaux rarement montrés, appartenant à des collections privées espagnoles, seront présentés dans le cadre de la Fondation Beyeler, conjointement à des œuvres clés provenant des musées et des collections les plus célèbres d’Europe et des États-Unis. En guise de prélude à cette exposition de l’été 2020, la Fondation Beyeler présente sur son stand de l’exposition Art Basel le tableau frappant et énigmatique de Goya intitulé Le Sabbat des sorcières (1797-1798), prêté par le Museo Lázaro Galdiano de Madrid.