Les Ateliers de Dom POIRIER

 
 

Artiste en résidence durant trois mois au Musée des Beaux-Arts et au Musée Historique de Mulhouse, Dom POIRIER propose de porter un autre regard sur les collections des musées grâce à l’installation d’un studio photo. Le public est convié à y participer.Dom PoirierDom Poirier, c’est un peu oeil de lynx. Mais contrairement au personnage mythologique Lyncéen, il n’a pas le pouvoir de voir à travers les murs, mais sans doute celui de voir à travers les hommes. Reporter-photographe au journal L’Alsace, Dom Poirier ne se déplace jamais sans son objectif, derrière lequel il aime se réfugier. Il saisit l’instant à tout instant, sans mise en scène, à la recherche d’une émotion intacte. La belle quarantaine pas tout à fait assumée, le Dom Poirier est un animal craintif voire blessé… Etre sensible, à fleur de peau, épicurien gourmand et gourmet, fin mélomane, Dom Poirier se livre et se découvre à travers son art, qu’il choisisse la photographie, le graphisme, la vidéo ou la sculpture. Aujourd’hui, c’est une rencontre avec Dom Poirier le voyageur à laquelle je vous convie ».
Céline Beclher, Radio MNE
 
Dimanches 9, 16, 23 février de 14 h à 18 h Au Musée des Beaux-Arts
« Atelier Attitudes » En écho aux portraits de Jean-Jacques Henner,
Dom Poirier propose aux visiteurs de prendre la pose :
celle de la « Bergère »,
de « la Frileuse »,
de « la Dame au parapluie…
Activité gratuite sur inscription le jour même. Les photographies seront ensuite exposées lors d’un week-end de fin de résidence en avril.
Jean Jacques Henner
JEUNE PUBLIC
« Atelier de photographies à partir de la collection du Musée des Beaux-Arts »
26, 27 et 28 février 2014 pour les 7-12 ans – 14h à 17 h
Les enfants inventent des saynètes à partir des personnages de tableaux et découvrent la technique de la photographie en compagnie de Dom Poirier. Inscription obligatoire sur les trois jours 03 89 33.78.11 (de 13h à 18 h 30)
Ou par mail : myriam.deckert@mulhouse-alsace.fr
JJ Henner
MUSEE HISTORIQUE
La deuxième semaine des vacances scolaires, Dom Poirier propose un atelier de film d’animation au Musée Historique.
Renseignements et inscriptions au 03 89 33 78 10
ou cathy.frey@mulhouse-alsace.fr.

M.MATA, Abstraction géométrique

Equilibre des formes et des couleurs qui incite à la réflexion.
M.MATA
voir la vidéo du vernissage par le furet mulhousien
M.Mata est un peintre autodidacte qui a commencé à peindre dès l’âge de quinze ans. Mais la peinture ne pouvait être pour lui qu’une passion, c’est pourquoi il n’a jamais souhaité en faire son métier. Directeur artistique d’une grande maison d’édition, marchand d’art, il continuait à manier le pinceau pour son plaisir personnel et n’est devenu qu’à sa retraite artiste à temps plein. Son métier de galeriste et de marchand lui a permis d’avoir un regard très critique envers l’Art et envers lui-même (il détruit d’ailleurs beaucoup de ses tableaux).
M.Matta
Pour lui une oeuvre d’art est celle dont on ne se lasse pas, celle dont on découvre de nouveaux mystères à chaque regard. Pour qu’un tableau soit intéressant il faut aussi pouvoir « reconnaitre la patte de l’artiste » et c’est selon lui plus facile dans l’abstraction que dans le figuratif, ce qui l’orientera d’ailleurs dans son choix de l’abstraction. Au fil des ans sa peinture est devenue plus minimaliste et proche de la géométrie. Ce qui l’intéresse, c’est le pouvoir de la couleur et ce sont les émotions que peut provoquer un tableau :
une sensibilité picturale organisée autour de formes géométriques.
M.MATA
Le bleu et le noir, couleurs dominantes dans ses oeuvres La prédominance du bleu et du noir, associés parfois à quelques touches de rouge ou, plus rarement encore, à quelques pointes de jaune ou de blanc, fait référence à deux artistes que Mata apprécie particulièrement : Yves Klein et Pierre Soulages.
Le bleu Klein a été breveté par le peintre Yves Klein en 1960 sous le nom de
« International Klein Blue » (IKB).
Mata a mis plus de deux ans pour s’approcher au plus près de l’IKB et obtenir à partir de peinture acrylique son propre bleu outremer. Intense et profond, ce bleu est une invitation à la sensibilité et à l’imaginaire. Il varie très peu d’une toile à l’autre.
Le noir en revanche connaît de nombreuses déclinaisons non seulement dans ses nuances mais aussi dans ses effets : lisse ou strié, mat ou lumineux, léger ou empâté etc. etc. Inventeur du noir-lumière et de « l’outre-noir », Pierre Soulages disait : « C’était en 1979. J’étais en train de peindre. Ou plutôt de rater une toile. Un grand barbouillis noir. J’étais malheureux, et comme je trouvais que c’était pur masochisme que de continuer si longuement, je suis allé dormir. Au réveil, je suis allé revoir la toile. J’ai vu que ce n’était plus le noir qui faisait vivre la toile mais le reflet de la lumière sur les surfaces noires. Sur les zones striées la lumière vibrait, et sur les zones plates tout était calme ».
M.MATA

Mata ne souhaite pas en dire davantage sur lui-même ou sur sa pratique artistique :
« L’artiste n’est pas important, seules comptent ses oeuvres et la rencontre du public avec elles. Si je vous dis que j’ai exposé à tel ou tel endroit, est-ce que vous regarderez mes oeuvres autrement ? » ; ou encore : « Il y a toujours trop de discours autour des artistes, l’oeuvre doit se suffire à elle-même ».
Alors, chers visiteurs, à vous de vous laisser porter par vos découvertes sensorielles, un rêve en  bleu et noir !
M.Mata
Les événements autour de l’EXPOSITION Musée des Beaux-Arts
Vendredi 7 février 20 H – CONCERT
« Musique classique versus Art abstrait »
Plongé dans les « Compositions » de Maurice MATA exposées au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse, l’ensemble Antichi Strumenti propose des compositions pour violon, cornet, ou pour violoncelle et théorbe ou encore pour les quatre instruments réunis.
Peut-on mettre en communication des œuvres abstraites avec des musiques du XVIIe siècle? Une question relevée par l’ensemble qui proposera une soirée pour illustrer une expérience sensorielle à la croisée d’esthétiques différentes.
Concert proposé par l’association Antichi Strumenti dans le cadre des Vendredis au musée.
Entrée gratuite mais réservation obligatoire au 03 89 33 78 11

Dimanche 16 février 15 H – RENCONTRE
« Paroles d’artiste »
Dans le cadre de l’exposition « Abstraction géométrique », le Musée des Beaux-Arts invite le public à venir à la rencontre de M.MATA pour une visite commentée et surtout pour des échanges autour de la peinture.
Jusqu’au 16 mars 2014 au musée des Beaux Arts de Mulhouse
photos de l’auteur, courtoisie de l’artiste M.MATA
 

Félix Vallotton, Le Feu sous la Glace

La rétrospective Félix Vallotton (vidéo) Le feu sous la glace, au Grand Palais,
revisite la production de l’artiste sous un angle inédit.
Félix Vallotton
Elle s’articule autour de dix axes aux intitulés évocateurs des motivations esthétiques, sociales et politiques de l’artiste comme de la personnalité complexe de l’homme : Idéalisme et pureté de la ligne – Perspectives aplaties – Refoulement et mensonge – Un regard photographique – « La violence tragique d’une tache noire » – Le double féminin – Erotisme glacé – Opulence de la matière – Mythologies modernes – C’est la Guerre !
Cette présentation été préférée à une banale progression chronologique pour montrer, comme le souligne Isabelle Cahn l’une des commissaires, que « Vallotton a exploré différents thèmes avec un équilibre incroyable dans un théâtre du silence, avec ces gens qui se regardent mais ne se parlent pas. ».
Félix Vallotton, paysage de ruines et d'incendie
À cheval sur deux siècles, sur deux cultures, Félix Vallotton (1865-1925) s’est formé à Paris, à la fameuse Académie Julian, berceau de nombreux artistes post-impressionnistes et nabis. À moins de trente ans, il se taille une renommée internationale grâce à ses gravures sur bois, petites images noir et blanc d’une ironie souvent féroce, avec une maîtrise redoutable de la xylographie, qui  le révèle comme maître absolu de cet art graphique ; il gravera entre 1891 et 1901 plus de 120 planches d’un oeuvre qui en comprend 200. Peu à peu, les blancs s’effacent, pour sublimer les noirs qui dévoreront progressivement la planche.
Avant de conquérir le monde, elles font sensation au sein de l’avant-garde parisienne, valant à Vallotton son admission dans le groupe des Nabis et l’amitié de ses principaux représentants.
Félix Vallotton
À partir de 1899, le graveur cède le pas au peintre, qui laissera plus de 1700 tableaux à sa mort, en 1925. Vallotton, comme ses confrères, brosse à plusieurs reprise le portrait de Misia Sert, à sa coiffeuse, au piano, dans son salon. Misia Sert, dont le mari est à l’époque, le directeur de la publication culturelle et artistique : La Revue blanche, ami des artistes.
Travailleur acharné, Vallotton a traité tous les genres : portrait, nu, paysage, nature morte, et même peinture d’histoire sous la forme de vastes toiles à sujet mythologique ou allégorique, ou encore compositions inspirées par le spectacle de la guerre moderne, en l’occurrence celle de 1914–1918. Son style reconnaissable entre tous se distingue par un aspect lisse, des couleurs raffinées, un dessin précis découpant la forme, des cadrages audacieux, des perspectives aplaties empruntées aux estampes japonaises et à la photographie. On y lit aussi son admiration pour Ingres.
Félix Vallotton Femme nue sur fond violet
Cette lecture transversale met en lumière la progression opiniâtre du peintre vers l’édification pas à pas d’un mode d’expression résolument personnel et moderne, mais se réclamant de la tradition séculaire de l’art.
Dans la toile de l’homme poignardé, je ne peux m’empêcher de voir la référence, au Christ mort de Holbein du Kunstmuseum de Bâle, ou de celui de Jean Jacques Henner, du musée des Beaux Arts de Lille.
Felix Vallotton l'homme poignardé
Dans cette perspective, l’exposition présente au public non seulement les chefs-d’oeuvre les plus connus de Vallotton, mais aussi des tableaux rarement ou même jamais exposés auparavant. Elle le doit à la richesse de la collection du musée d’Orsay mais aussi aux prêts exceptionnels consentis par les musées suisses, à la générosité des principaux
musées américains et européens, ainsi qu’à celle de nombreux collectionneurs privés, grâce à l’entremise de la Fondation Félix Vallotton, à Lausanne.
Felix Vallotton
Il s’agit de la première rétrospective consacrée à l’artiste par un musée national à Paris depuis près d’un demi-siècle, puisque la dernière, à cet échelon, a eu lieu au Musée national d’art moderne en 1966. Dans l’intervalle Paris a hébergé une rétrospective présentée en 1979 au Petit Palais et une exposition monographique, de nus uniquement, au musée Maillol en 1997. En France, la dernière exposition remonte à 2001. Elle s’est tenue au musée des beaux-arts de Lyon et au musée Cantini, à Marseille, sous le titre « Le très singulier Vallotton ».
Félix Wallotton, le repos des modèles
Commissaires : Isabelle Cahn, conservateur en chef au musée d’Orsay, Guy Cogeval, Président des musées d’Orsay et de l’Orangerie, la Fondation Félix Vallotton à Lausanne représentée par Marina Ducrey et Katia Poletti, conservateurs scénographie : Sylvain Roca et Nicolas Groult.
L’exposition est également présentée du 14 février au 1er juin 2014 au Van Gogh Museum d’Amsterdam, puis du 14 juin au 23 septembre 2014 au Mitsubishi Ichigokan Museum de Tokyo.
www.grandpalais.fr
dernier jour 20 janvier 2014
les photos étaient autorisées, sauf mention spéciale

Bernard Plossu, On dirait le Sud

« En photographie, on ne capture pas le temps, on l’évoque. Il coule comme du sable fin, sans fin, et les paysages qui changent n’y changent rien. » Bernard Plossu


Bernard Plossu on dirait le sud
Saisies à travers les vitres d’un train, au gré de voyages en Italie, dans le sud de la France, en Espagne ou au Portugal, les images de Bernard Plossu  révèlent des impressions de paysages, des figures en mouvement, des rencontres fugitives, qui témoignent de ce regard constant du photographe sur la douceur de la matière et du mouvement. On effleure les saisons, les arbres vibrent, le vent murmure. Il voit les « paysages intermédiaires ».
La photographie rythme la vie de l’auteur qui capte les atmosphères, les sentiments devant un monde qui défile à l’infini. Ses vues du train sont presque toutes en noir et blanc. Certaines, rares, sont en couleur.
Mais ce sont plus que des photographies en couleur, ce sont des tirages Fresson, ces tirages au charbon, connus comme étant les seuls dont les couleurs ne disparaîtront jamais.
coproduction La Filature, Scène nationale – Mulhouse
C’est par cette exposition « On dirait le Sud » à la Galerie de la Filature, que démarre le Festival Vagamondes, jusqu’au dimanche 2 mars.
Bernard Plossu
Un petit fascicule accompagne l’exposition, dans lequel Philippe Schweyer gérant de Mediapop, (éditeur du magazine NOVO voir ici )   partenaire de l’évènement, interviewe le photographe. Il y raconte son bonheur de voyager en train, de ne jamais s’y ennuyer, son plaisir de découvrir les paysages, de les redécouvrir.
« J’aime la rapidité du train confrontée à la rapidité de la prise de vue, double vitesse, double intelligence nécessaire » Bernard Plossu.
BERNARD PLOSSU
Bernard Plossu
Né au Vietnam, nourri de la contre-culture américaine et de l’esthétique de la
Nouvelle Vague, Bernard Plossu souhaitait au milieu des années 50 devenir cinéaste.
Ce cinéphile averti et passionné sera dans les années 1960 photographe.
De 1960 à 1965, il fréquente la Cinémathèque où il voit les classiques de Dreyer, Bergman, Buñuel, Eisenstein, Bresson et bien sûr Truffaut, Godard, Jessua. Il s’intéresse également au Néoréalisme italien et au western. Il apprend l’image à travers le cinéma. C’est en photographe atypique et inclassable qu’il trace ainsi depuis le début des années 1960 son parcours en solitaire, en marge du reportage, de la photographie plasticienne et des modes pour être, nous dit-il, « de plain-pied avec le monde et ce qui se passe ».
Bernard Plossu
Pour ce cinéaste de l’instant donné, photographe du mouvement, la photographie est le moyen d’arrimer la pensée à une connaissance personnelle et physique du monde. Rencontres fortuites, stratégies furtives et rapides des sentiments…
Bernard Plossu nous montre à quel point on saisit le monde à travers le corps et le corps à travers le monde. À partir de 1987 et durant une quinzaine d’années, il parcourt à pied les étendues désertiques du sud de l’Espagne.
Bernard Plossu.
La rencontre avec ce nouveau « jardin de poussière » prolonge ses expéditions précédentes dans les déserts américains et du Sahara. Le vide, le silence nourri de clarté et d’errances fécondes, la solitude, la confrontation aux rythmes extrêmes de la nature relèvent du voyage initiatique qu’il filme et photographie comme une symphonie naturelle.
Bernard Plossu a tracé sa propre voie, construit sa propre grammaire photographique, fidèle à ses premières amours, refusant l’anecdote du vécu et le totalitarisme des inventaires. La photographie devient l’index de quelque chose de proche et d’ouvert à la fois, d’intime et d’impersonnel se faisant militante d’une démocratie sensorielle, où l’homme, la matière, le culturel et l’organique se juxtaposent.
Bernard Plossu
il propose un petit jeu aux visiteurs :
à nous, à eux de retrouver les lieux photographiés.
« La photographie c’est du cinéma, et le cinéma c’est de la photo. »
 
Des visites gratuites de l’exposition sont proposées sur inscription :
visite-atelier jeune public enfants dès 7 ans mercredi 5 février de 14h30 à 16h
* visite tout public mercredi 12 février de 18h à 19h
* visite pour des groupes à partir de 6 personnes tout au long de la saison *
* renseignements et réservations auprès de Marine Lacombe : T 03 89 36 28 34
ou marine.lacombe@lafilature.org

5 livres  édités avec des photos de Bernard Plossu sont en vente :
Far Out! (Textes et photos de Bernard Plossu)
De Buffalo Bill à Automo Bill (texte de David Le Breton)
Îles grecques mon amour (texte de Philippe Lutz)
L’amour de la marche (texte de Philippe Lutz)
Berlin 2005 (texte de Jean-Christophe Bailly)

chez 47°Nord, chez Bisey et à la Fnac.
Plus d’infos sur www.mediapop-editions.fr
NB : il est très difficile de photographier des photos
que Bernard Plossu me pardonne.
Je vous conseille d’aller voir l’exposition, de prendre le temps, afin d’apprécier  pleinement les photos de l’artiste
 

Nuit des musées bâlois

kunstmuseum

Bienvenue à la Nuit des Musées bâlois
Welcome to the Basel Museums
Night Benvenuti alla Notte dei Musei di Basilea
Basel müzeler gecesine ho geldiniz
Mirë se vini në natën e muzeut në Basel
Dobrodošli na No muzeja Basel
Bienvenido a la Noche de los museos de Basilea
Bem-vindos à Noite dos Museus de Basileia

Vendredi, 17 janvier 2014 de 18h00 à 02h00
Se maquiller, réparer, se déguiser, chanter, jouer, danser, manger, s’étonner, explorer, discuter et bien plus encore ! Durant la Nuit des Musées, plongez dans la diversité culturelle bâloise. Quel que soit votre âge et d’où que vous veniez, vous y trouverez votre bonheur. Les musées bâlois, ainsi que la Fondation Fernet Branca de St Louis vous souhaitent une bonne nuit !
De 18h00 à 01h30, trois véhicules aménagés pour accueillir des fauteuils roulants seront à disposition sur la Münsterplatz pour permettre aux visiteurs âgés et handicapés de se rendre d’un musée à l’autre (pas de transport à domicile).
Réservation par téléphone durant la nuit des musées au +41 (0)79 424 30 77. Pendant 8 heures, 1200 collaborateurs se mobiliseront dans 3 pays et dans 42 musées et institutions partenaires pour vous proposer 200 manifestations et bien plus encore.
Et comme d’habitude organisation suisse oblige
voici le programme, ainsi que les différents moyens de transport
PRIX DES BILLETS
EUR 19,50/CHF 24.-
EUR 11,50/CHF 14.- avec le Museums-Pass-Musées

Grâce aux sponsors, l’entrée est gratuite pour les enfants et les moins de 25 ans (avec carte d’identité)
Votre billet pour la Nuit des Musées vous permettra d’emprunter gratuitement certains moyens de transport du réseau Triregio le vendredi 17 janvier, à partir de 17h00.
Et pendant huit heures, les portes de 42 institutions et de 5 After-Hour-Clubs vous seront ouvertes.
Les tickets et le programme sont disponibles dans tous les musées participants et les points de vente suivants pour la France
Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis, 2 rue du Ballon
Office de Tourisme et des Congrès, Mulhouse, 1 avenue Robert Schumann
Office de Tourisme Village-Neuf, 81 rue Vauban
m_nacht
 
Offres en langues étrangères
Offres pour les enfants et familles2014nachtclub
Programme en français
Antikenmuseum Basel und Sammlung Ludwig St. Alban-Graben 5 Basel www.antikenmuseumbasel.ch
L’adolescence en Grèce antique Visite guidée avec Laurent Gorgerat rollstuhlgängig rote Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 19.00
Cartoonmuseum Basel St. Alban-Vorstadt 28 Basel
www.cartoonmuseum.ch
Tintin – la nuit Le connaisseur de Hergé Jean Rime sait ce-que Tintin et ses amis complôtent dans la nuit. Visite guidée avec Jean Rime
orange Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 18.00-02.00, toutes les demi-heures
Dreiländermuseum, Lörrach Basler Strasse 143 Lörrach www.dreilaendermuseum.eu
Jardins du Paradis Dans l’exposition temporaire avec confection de produits alimentaires, cosmétiques et bien plus encore
rollstuhlgängig gelbe Shuttle-Linie, Zug S6 > Lörrach Museum/Burghof, Bus 6/16/Ü3 > Museum 18.15, 22.15 

Fondation Beyeler, Riehen/Basel Baselstrasse 101 Riehen/Basel

Courte visite guidée ‹Thomas Schütte› Auf den Spuren von Porträts und Figuren in den Kunstwerken von Thomas Schütte Visite guidée
www.fondationbeyeler.ch
rollstuhlgängig hellgrüne und gelbe Shuttle-Linie, Tram 6 und Oldtimer-Tram > Fondation Beyeler, Zug S6 > Riehen 19.00-02.00, mit Pausen
Kunst Raum Riehen im Berowergut Riehen/Basel www.kunstraumriehen.ch
Je suis un âne Performance von Philippe Reinau und Raphael Bottazzini
rollstuhlgängig hellgrüne und gelbe Shuttle-Linie, 22.30-23.45, 24.00-01.15
Kunstmuseum Basel, Museum für Gegenwartskunst St. Alban-Rheinweg 60 Basel www.kunstmuseumbasel.ch
Andy Warhol – Filmporträt Kim Evans portätiert die kontroverse Erscheinung und das Gesamtkunstwerk Warhol. Film
Tram 6 und Oldtimer-Tram > rollstuhlgängig orange Shuttle-Linie, Tram 2/15 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum, Schiffstation St. Alban-Tal
Museum der Kulturen Basel Münsterplatz 20 Basel
www.mkb.ch
21.00 Schön ? Visite guidée
rollstuhlgängig alle Shuttle-Linien, Tram 6/8/11/14/16 und Oldtimer-Tram > Schifflände, Tram 2/15 > Kunstmuseum 19.30-20.00, 21.30-22.00, 23.30-24.00
Tinguely Paul Sacher-Anlage 1 Basel
www.tinguely.ch
Short Cuts 19.30: Kessler 21:30: Hirschhorn 23.30: Tinguely
Visite guidée Museum
rollstuhlgängig hellgrüne Shuttle-Linie, Bus 36, 31/38 und Schiffstation > Museum Tinguely 19.30, 22.30
Visite guidée Vitra Design Museum, Weil am Rhein Charles-Eames-Strasse 2, www.design-museum. de
Le hall de production de SANAA
rollstuhlgängig violette und hellgrüne Shuttle-Linie, Bus 55 ab Claraplatz > Vitra, Zug ab Bad. Bahnhof > Weil (20 Min. Fussweg)
Niklauskapelle, Basler Münster Münsterplatz
www.muensterbasel.ch

18.00-01.30 Konzerte in der Kammerensembles des Sinfonieorchesters Basel spielen in feierlich sakraler Atmosphäre.
18.00-02.00 Wort und Musik im Münster Jede volle Stunde: Ensembles des Sinfonieorchesters Basel musizieren in wechselnden Besetzungen. Jede halbe Stunde: Enten, Esel, Elefanten – Tierbilder im Münster. Konzert und Führung rollstuhlgängig alle Shuttle-Linien, Tram 3/6/8/11/14/16 und Oldtimer-Tram > Barfüsserplatz, Tram 2/5 und Oldtimer-Tram > Kunstmuseum 20.00, 23.00
Fondation Fernet-Branca 2, rue du Ballon, F-68300 Saint-Louis
www.fondationfernet-branca.org
Thematische Lesungen zur Ausstellung ‹Pièces Montrées›
Lectures en français autour de l’exposition ‹Pièces Montrées›rollstuhlgängig türkise S
hutte-Linie (Distribus 604) ab Schifflände > Carrefour
Nuit des musées bâmois
 

Frida Kahlo – Diego Rivera, l'art en fusion

Au musée de l’Orangerie
Gisele Freund, Frida Kahlo
Frida Kahlo naît à Mexico en 1907, de père d’origine germano-hongroise, de mère mexicaine, aux origines espagnoles et indiennes. A l’âge de 6 ans elle fût atteinte de la poliomyélite qui la laissa boiteuse, un pied ne grandissait pas, d’où une jambe amoindrie. Elle a commencé à peindre à la suite d’un accident entre bus et tramway, à l’âge de 22 ans (septembre 1925). Toute sa vie elle a souffert de ses suites et a du subir maintes opérations qui l’ont clouée au lit. Elle se mit à peindre pour occuper son ennui pendant sa convalescence, avec un chevalet fixé à son lit et un miroir accroché au baldaquin, afin qu’elle puisse se voir. Ce qui occasionna la création de beaucoup d’autoportraits.
« Je me peins parce que je passe beaucoup de temps seule et que je suis le motif que je connais le mieux » FK
Frida Kahlo 8
Un premier portrait d’elle : une autoportrait à la robe de velours, cadeau pour son amant, Alejandro Gomez Ariaz, qui l’avait quittée et qu’elle voulait pousser à revenir. Le portrait plein de dignité, montre son intérêt pour la Renaissance italienne, le cou maniériste, démesurément long, sur un fond très sombre. Ne pouvant plus envisager des études de médecine, elle choisit de devenir peintre, pour ceci, elle alla consulter le plus grand peintre de son pays, Diego Rivera, marié à ce moment là. Il reconnaît son talent et s’éprend d’elle. Elle l’avait déjà vu en 1922, lorsqu’il a exécuté une peinture murale dans l’amphithéâtre Simon Bolivar. Elle adhéra au parti communiste mexicain en 1928, déjà très concerné par la politique. Elle raconte qu’à l’âge de 7 ans, elle avait vu les combat entre Zapata et Caranza. Son identification à cet événement était tel, qu’elle décida qu’elle était née en 1910, avec le nouveau Mexique, sorti de la dictature de Porfiro Diaz. Frida et Diego, qui a 21 ans de plus qu’elle, se marient en août 1929. L’influence idéologique qu’il exerce sur elle, et ses nouvelles connaissances d’artistes et d’intellectuels mexicains, devient nette dans ses œuvres où l’on préconisait le « mexicanismo ». La mère de Frida dira, c’est
« le mariage d’une colombe et d’un éléphant »
frida_kahlo_self-portrait_as_tehuana
Frida est l’une des premières femmes peintre à avoir placé le thème de l’identité au cœur de son art. Dans ses autoportraits, l’œuvre et la personne se confondent, ils forment une entité indissociable. Les tenues vestimentaires typiquement mexicaines deviennent une prise de position politique. Dans l’autoportrait au singe de 1975, elle s’affirme « la mexicaine » avec les divers éléments de la couleur mexicaine, les animaux, le singe araignée, ou le chien nu du Mexique, la statue précolombienne ; elle les relie entre eux, en les entourant d’un ruban jaune orange, qu’elle passe autour de son cou, montrant son lien très fort aux traditions. Dans l’imagerie de Frida les animaux ont de multiples significations, d’où ambivalence, l’érotisme, ou peut-être la perte des enfants qu’elle n’a pas eu, la mythologie aztèque. Elle apparaît sur de nombreuses photos, comme un shaman, avec des animaux aux fonctions protectrices et curatives. Elle se surnomme elle-même « l’Obscura » la mystérieuse.
Frida Kahlo, ma nourrice et moi
Dans le portrait « ma nourrice et moi » les glandes mammaires se confondent avec des fleurs, elle interprète le thème classique de la mère à l’enfant. A l’âge de 11 mois elle a été confiée à une nourrice indienne, à la naissance d’une petite sœur. Dans ce tableau, elle se représente mi-enfant mi-adulte, sa nourrice a le visage dissimulé derrière un visage précolombien, ses cheveux sombres reflètent ceux de Frida, de même que ses sourcils qui se rejoignent en ailes de corbeau. Effet miroir et dédoublement se retrouvent dans ses œuvres tel un fil rouge. Dans son tableau les 2 Frida, les cœurs sont reliés par une artère commune, la mexicaine en tenue de mariée, avec l’autre en tenue européenne. Elles se tiennent par la main. La mexicaine est honorée, l’autre menace de perdre son sang. Elle développe son propre langage symbolique et donne aux couleurs une signification nouvelle: jaune, folie et secret, bleu marine, distance, peut-être la tendresse, vert feuille, tristesse, rouge sang tragique. Cette toile est peinte en 1939 lors du divorce des 2 artistes, suite aux infidélités de Diego. Diego avait de nombreuses maîtresses, y compris la sœur de Frida. les deux fridas portrait
Suite à la découvertes de cette liaison, elle coupe ses nattes mexicaines et peint l’autoportrait aux cheveux coupés, en costume masculin, trop grand pour elle, en rôle androgyne. Elle est invitée à Paris en 1939, par les surréalistes. Elle refuse de se prévaloir d’un courant artistique. Elle manifeste un intérêt pour les tableaux votifs. Elle s’élève au rang d’icône, elle pose volontiers à côté de ses toiles, ou se fait représenter peignant un autoportrait. L’élément récurant de ses portraits, est le regard fixe, sans émotion, face au spectateur, les sourcils rapprochés, le léger sur sa lèvre supérieure, les cheveux foncé, elle se représente comme un personnage, comme un support créatif mis en scène. Ses toiles sont mises en scène, avec un décor végétal, par contre elle démontre ses sentiments, ses douleurs, ses chagrins.
kahlo la colonne brisée
Elle faudrait parler des ses toiles montrant ses maternités déçues, ses enfants perdus. Dans la colonne brisée, elle est à la fois la Madone souffrante, la requérente et la sainte 1944., c’est l’année où elle est réopérée de la colonne, elle exprime sa peur de la déchéance physique, sa colonne vertébrale est remplacée par une colonne antique brisée, (métaphore de la mélancolie de l’artiste) son corps parsemé de clous tel un Christ de douleurs, son visage couvert de larmes. En se mettant ainsi en scène, elle a largement anticipé sur une démarche artistique, qui s’épanouira bien plus tard, elle a en quelque sorte préfiguré le body art. et la performance artistique.
Gisèle Freund - Diego Rivera
Diego Rivera, lui aussi eut sa nourrice indienne, né en 1886, quelques minutes avant son frère jumeau, qui n’a pas survécu, il était si fragile qu’il fut élevé à la montagne en compagnie d’une petite chèvre.
De sa mère, sage-femme il tient les traits de trois races : « blanche, la rouge et la noire » (D.R.), de son père, libre penseur, engagé contre la lutte de l’envahisseur français, d’origine judéo-portugaise, espagnole et russe, de ce mélange il tirera sa fierté d’être métis.
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A onze ans, il décide de devenir peintre, il entre à l’académie des Beaux Arts en cours du soir, tout en poursuivant sa scolarité dans la journée. Boursier, il en sort à l’âge de 16 ans à la suite d’une émeute. Il vient en Europe grâce à une bourse de quatre ans, mais la mort de Cézanne, change ses projets et il met le cap sur l’Espagne. Il est à l’école du réalisme espagnol, il court les musées, admire Le Greco, Vélasquez, Brueghel, Luca Cranach, Jerome Bosch et Goya.
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Puis il revient à Paris, où il partage un atelier à Montparnasse avec Maria Gutiérrez Blanchard, peintre elle aussi. Elle lui présente sa future compagne, le peintre graveur russe, Angelina Beloff. Avec elle, il parcourt la France, la Hollande, la Belgique et l’Angleterre..
Il s’essayera au cubisme, commence une nouvelle liaison d’où sera issue sa fille Marika
Suite à sa querelle avec le poète Reverdy, le groupe des cubistes se scinde en deux. On lui reproche ses couleurs éclatantes, alors que Braque et Picasso peignent avec des bleus gris, neutres. Il revient au figuratif et de son amitié avec le critique d’art Félix Faure, naît une réflexion, qui le conduira à l’expression muraliste et à la conscience de la nécessité de retourner au Mexique. Mais avant son retour grâce à José Vasconselos,  il part en Italie, étudier, Mantegna, Uccello, Fra Angelico, la peinture byzantine et étrusque. Il repart au Mexique, laissant derrière lui Angelina.
Sa première commande officielle « la Création », cent dix mètres carré de travail mural, dans l’amphithéâtre Simon Bolivar, une peinture à l’encaustique, dans un style symboliste  byzantin où chaque figure présente un des types raciaux qui sont entré dans le sang mexicain.
Diego Rivera
Avec d’autres artistes ils s’organisent en syndicat et fondent un journal dont le titre est flanque de la faucille et du marteau. Il se veut proche du peuple, en communion de part son travail avec la masse ouvrière. Il s’inscrit au parti communiste mexicain, épouse Luce Marin, son modèle pour la Création. Ils auront 2 filles. Il commence les fresques du ministère de l’éducation publique.
Diego Rivera
Il illustre, écrit, donne des conférences et milite au parti, compose des peintures murales et de chevalet. Après un voyage à Moscou, où il esquisse des portraits et des croquis, il est prié de rentrer à Mexico,  où il est devenu sujet à polémiques. Il exécute les fresques du ministère de la santé, tout en ayant été obligé de démissionner de l’Académie San Carlos. A 43 ans,juché sur un échafaudage du 3 étage, il entame un dialogue avec Frida Kahlo, 22 ans, qui devait durer vingt-sept ans.
Après leur divorce, ils se remarieront en décembre 1940
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Les cendres de Riego Rivera seront déposées dans la Rotonde des Hommes Illustres et non, comme il l’avait demandé, sur le lit de la Casa Azul, mêlées à ceux de sa femme Frida Kahlo.
N’ayez pas de regrets si vous n’avez pas eu la possibilité d’y aller, c’était une énorme bousculade, la file des billets coupe-fil avançait moins vite que celle sans billet.
Puis à l’intérieur c’était un souk incroyable, il y avait tant de monde, que l’on ne voyait pas les toiles, trop petites, on se bousculait et on se querellait.
 
jusqu’au 13 janvier 2014
 
 

Musée Würth France Erstein

COURS D’HISTOIRE DE L’ART CONTEMPORAIN : programme 2014.
Musée Würth cycle2014
Le Musée Würth France Erstein propose pour la troisième année consécutive, de janvier à décembre 2014, un cycle de dix cours sur l’art contemporain, animés par
Anne-Virginie Diez, historienne de l’art.
Née en 1978 à Strasbourg, historienne de l’art, spécialiste de l’art contemporain et plus précisément de la sculpture des XXe et XXIe siècles, Anne-Virginie DIEZ est chargée des publics et des conférences au Fonds Régional d’Art Contemporain d’Alsace. Elle est également guide et conférencière indépendante et intervient notamment au Musée Würth France Erstein depuis 2008 ou à l’Université Populaire de Strasbourg. Vice-présidente de l’Observatoire strasbourgeois MAD, elle organise, en qualité de commissaire, des expositions qui questionnent les relations entre art et design.
Destinés à un large public, ces cours seront l’occasion de parcourir les grands mouvements et tendances artistiques des XXe et XXIe siècles, et de découvrir de manière approfondie les artistes dont les œuvres sont exposées au Musée Würth.
ATTENTION : 1er cours du cycle le mercredi 22 janvier à 18h30
 « La sculpture de la Préhistoire à nos jours »
avec visite de l’exposition en cours de montage.
Télécharger le programme 2014 et la fiche individuelle d’inscription

Le surréalisme contemporain

Cours Publics est un cycle de cours proposé conjointement par le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace, la Haute école des arts du Rhin et La Kunsthalle.

Marcel Mariën, L'introuvable, 1937
Marcel Mariën, L’introuvable, 1937



Autour d’une thématique, quatre intervenants présentent un courant artistique, un pan de l’histoire de l’art permettant de recontextualiser la création contemporaine.
Les cours, assurés par des personnalités universitaires ou du monde de l’art sont ouverts à tous, sur inscription.

Thème 2014 :
Le surréalisme contemporain
Qu’est-ce que le surréalisme ? Une attitude ? Une imagerie ? Un délire ? Ce courant naguère controversé et perturbant, aujourd’hui reconnu et majeur est passé dans l’Histoire.
Qu’en est-il de ses formes contemporaines ? Sont-elles reçues avec la même indulgence que celle prêtée désormais aux maîtres du courant, André Breton ou Salvatore Dali ?
A travers un rappel historique et des incursions dans les formes artistiques contemporaines, nous chercherons dans le dessin, l’art populaire ou le son ce que le surréalisme nous a laissé en héritage.
 
Cycle thématique de 4 séances de 1h30 heure de 18:30 à 20:00
 – La Fonderie – Amphithéâtre
Jeudi 30 janvier 2014 
La morale du surréalisme par Henri Béhar
Jeudi 6 février 2014
Le dessin intérieur par Valentine Oncins
Jeudi 13 février 2014
L’objet surréaliste par Emmanuel Guigon
Jeudi 20 février 2014
People get ready – Anciens mythes, nouvelles galaxies et 100 ans de « Black Music » par Pierre Deruisseau :
Aujourd’hui, le surréalisme est mis à toutes les sauces médiatiques, comme s’il fallait couvrir toutes les veuleries et les turpitudes de la société contemporaine. Intuitivement, le public sent bien que ce mouvement qui se voulait révolutionnaire ne correspondant pas à l’image qu’on en donne. Mais sait-il, ce public, que le surréalisme, dans sa volonté de dépasser les frontières, était aussi un mouvement moral ? Une morale nouvelle, bien entendu, dont je voudrais rappeler les exigences. Toujours d’actualité. Spécialiste des avant-gardes, éditeur des oeuvres complètes de Roger Vitrac, de Tristan Tzara et d’Alfred Jarry, auteur d’une biographie d’André Breton,
pochette de disque -P Deruisseau
pochette de disque -P Deruisseau


Henri Béhar, Professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle,

édite la revue Mélusine, et dirige la Bibliothèque Mélusine aux éditions l’Age d’Homme.
Il a créé l’équipe de recherche Hubert de Phalèse, dédiée à l’étude des textes assistée par l’informatique, et dirigé, de 1970 à 2012, le Centre de recherche sur le surréalisme.
Jeudi 6 février 2014 / Le dessin intérieur par Valentine Oncins
Telle était l’expression retenue par L. de Vinci pour définir le dessin dès lors qu’il échappait à tout ordre rationnel et structurant. Le dessin contemporain prolonge cette définition en s’associant soit à des procédés hors maîtrise comme les dessins réalisés les yeux fermés (R.Morris) soit à des cartographies imaginaires (C.Avery) soit à des formes inventées où on se rêve (F.Loutz). Valentine ONCINS est écrivain. Elle enseigne à l’UER (Université Européenne de la Recherche) et dans diverses Universités (Paris I, Bordeaux III, etc.) en esthétique et en Sciences de l’Art. Elle a publié de nombreux ouvrages, « Le Livre et le Silence », « L’Entre-deux en art », « La signature », « L’objet sans qualités », « La peinture américaine depuis 1945 », « Les écrits de Philippe Soupault », etc. ainsi que des livres d’artiste : « Mastaba », « Visible », « Le livre de raison », « Dune-Duna », « Voix de papiers », etc.
Jeudi 13 février 2014 / L’objet surréaliste par Emmanuel Guigon
 L’objet surréaliste est un objet parmi d’autres, qu’ils soient naturels ou artificiels. Cependant, il ne se confondra pas avec une oeuvre d’art ou un objet standard. Fruit d’une trouvaille (hasard objectif), mis en série par un groupe (objets volés, boules de neige, mannequins), donnant un corps au rêve ou au langage (rêve-objet, poème-objet), détournant les usages, brouillant les codes, l’objet surréaliste n’a fait qu’émettre en son temps des signaux discordants. Que devient-il en 2013 ? Emmanuel Guigon est depuis 2008, directeur du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie et du Musée du Temps de Besançon. Docteur en Histoire de l’art, il a été chercheur à la section scientifique de la Casa de Velázquez, puis conservateur en chef à l’IVAM, Centre Julio González, Valence (Espagne) et conservateur en chef du Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. Commissaire de nombreuses expositions, il a aussi publié ces dernières années plusieurs monographies et catalogues d’expositions.
Jeudi 20 février 2014 / People get ready – Anciens mythes, nouvelles galaxies et 100 ans de « Black Music » par Pierre Deruisseau
Étoiles, navettes, cités nouvelles sur les pochettes… Des negro-spirituals au funk, du blues à la techno, la musique est véhicule, transport pour la recherche d’un « home ». Parcourant toute l’histoire afro-américaine, via le mythe du « chariot wheel » et du negro-spiritual « Swing Low, Sweet Chariot », nous suivrons les réécritures futuristes de mythes ancestraux, entre Egypte ancienne, mythologie biblique et lien au cosmos. Ecoutant Sun Ra, George Clinton, Juan Atkins ou Afrika Bambaataa, empruntons les sons des chariots célestes – train, ‘wheel’ ou ufo – ils nous emmènent en voyage, celui dans l’espace entre mythes et histoire. Exposé accompagné d’extraits audios et vidéos www.astrophonie.net Au sein de diverses associations indépendantes, Pierre Deruisseau défend les musiques en marges depuis une douzaine d’années. Psychologue de formation ayant travaillé avec des victimes de violence politique, il développe depuis trois ans le cycle Astro Black Mythology – exploration des musiques afro-américaines – ses mythes et esthétiques – sous ses aspects identitaires, politiques et spirituels.
Modalités d’inscription
Inscription uniquement par courrier auprès du
Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace –
Maison de l’Etudiant – Campus Illberg –
1, rue Werner 68100 Mulhouse
Tarif plein : 25 euros / tarif réduit 10 euros pour l’ensemble des conférences.
Gratuit pour les étudiants de la HEAR et de l’UHA.
Bulletin téléchargeable sur : Kunsthalle
Pour tout renseignement concernant l’inscription s’adresser au
Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace : 03 89 33 64 76 / isabelle.lefevre@uha.fr

Pierre Huyghe, la rétrospective

Dernier jour
Artiste majeur de la scène française et internationale, Pierre Huyghe participe, dès les années 90, à la redéfinition du statut de l’œuvre et du format d’exposition, les faisant parfois se superposer et prendre tour à tour la forme d’un journal, d’un voyage en Antarctique ou d’un calendrier annuel en forme de jardin.
sans titre, Legender Frauenakt
Cette rétrospective propose une lecture inédite de l’œuvre de l’artiste. Elle présente une cinquantaine de ses projets et permet d’avoir toute la mesure d’un travail ou d’une recherche qui se déploient depuis plus de 20 ans. Elle se transforme en véritable écosystème, où l’aléatoire est une pièce maîtresse à fort potentiel poétique et jubilatoire. On croirait les cimaises de la galerie Sud du Centre Pompidou prises dans les racines fictives et galopantes de ses œuvres, témoins de cette « intensification du réel » qui est au cœur de la démarche de l’artiste. Pierre Huyghe
Des araignées tissent leurs toiles dans les angles
(C.C. Spider, 2011), une patinoire de glace noire abandonnée résonne encore des déplacements d’une danseuse (Acte 3 Untitled – Black Ice Stage, 2002)…
Lors du visionnage de la vidéo A way in Untilled (2012), parcours canin et splendide au cœur d’un biotope recomposé dans le parc de Karlsaue en marge de la dOCUMENTA 13 de Kassel, – vidéo – on peut apercevoir Human, lévrier à patte rose et star du film, roder aux alentours.
Pierre Huygue - HumanOn retrouve plus loin une sculpture de femme allongée, la tête occultée par un essaim d’abeilles (Untilled – Liegender Frauenakt, 2012) (ci-dessus)qui était révélé dans la vidéo. Les sociétés humaines font aussi l’objet des expérimentations narratives de Pierre Huyghe, comme en témoigne la vidéo Streamside Day (2003), captation d’un jour de fête annuel instauré par l’artiste au sein d’une bourgade située au bord de l’Hudson River, dans la région de New York.
Pierre Huygue - détail
Au titre de ses performances filmées, The Host and the Cloud (2010) reste sans doute l’une des plus acides : dans l’espace à l’abandon de l’ancien musée des arts et traditions populaires (ATP), une quinzaine d’acteurs a réagi spontanément à différents stimuli (somnifères, hypnose, alcool, etc.), en présence de spectateurs témoins, par des danses, des incantations et un acte sexuel.
Cherchant à « exposer quelqu’un à quelque chose, plutôt que quelque chose à quelqu’un », Pierre Huyghe déclare poser avec cette rétrospective le point de départ d’un site permanent à venir où son art, vivant et organique, auto-généré, pourra varier dans le temps et l’espace, indifférent à notre regard.
Silence Score, 1997, Partition musicale, transcription des sons imperceptibles tirés de 4’33 ‘’de John Cage en registré en 1952.
Pierre Huyghe, Silence Score
Zoodram4, 2011 (d’après la muse endormie de Constantin Brancusi, 1910)
les zoodroms -vidéo-sont des mondes en soi, écosystèmes marins, habités de crabes, d’araignées de mer, d’invertébrés, choisis en fonction de leurs comportements, de leurs apparences. Paysage minéral et surréel, rochers insolites, flottant à la surface de l’eau, roches telluriques rouges, la muse endormie est charriée par un bernard l’hermite.
Pierre Huyghe
C’est une juxtaposition de projets, le fil conducteur, s’il en est un, m’a quelque peu échappé.
Se termine le 6 janvier 2014 au Centre Pompidou.
Puis du 11 avril au 13 juillet 2014 au Ludwig Museum de Cologne
et du 23 novembre 2014 au 8 mars 2015 au LACMA de Los Angeles.

Braque les derniers jours de la rétrospective

Le Grand Palais présente la première rétrospective consacrée à
Georges Braque (1882-1963) depuis près de quarante ans. Initiateur du cubisme et inventeur des papiers collés, il fut l’une des figures d’avant-garde du début du XXe siècle, avant de recentrer son œuvre sur l’exploration méthodique de la nature morte et du paysage. L’exposition propose un nouveau regard porté sur l’œuvre de l’artiste et une mise en perspective de son travail avec la peinture, la littérature ou la musique de son temps.
braque
L’expo Braque est encore ouverte jusqu’au 6 janvier.
Retardataires, si vous aviez encore besoin d’être convaincus, jetez un coup d’oeil à la presse !
 
Georges Braque le port de l'Estaque
Georges Braque le port de l’Estaque

Il a peint cette oeuvre en 1906. Il y a tout juste un an qu’il a découvert les « Fauves » groupe qui privilégie la couleur pure, loin du romantisme. Il s’agit d’établir un véritable vocabulaire pictural, de mettre en place des stuctures solides.
Le grand nu est un tournant capital dans son oeuvre, une rupture totale avec le fauvisme et sa rencontre avec Picasso pour donner naissance au cubisme. En compagnie de Guillaume Appolinaire ils ont un choc en découvrant les « demoiselles d’Avignon » de Picasso.
L’art africain est présent dans le visage, mais aussi du cézannisme dans la composition et la touche, les couleurs ocres.
Il est le premier à intégrer des lettres dans les pochoirs, dans le désir de s’approcher le plus possible d’une réalité, voir la nature morte aux banderilles.
Une salle d’honneur, lui est consacrée au salon d’automne 1922, à 40 ans, avec 18 oeuvres apparaissent 2 d’entre elles, ou surgissent les Canéphores, consacrées au nu féminin, retour à l’art antique.
Braque Canéphores
Braque Canéphores

L’homme à la guitare traduit sa solitude, pendant la seconde guerre mondiale, des oeuvres sombres, des compositions à figures, à peine éclairées, elles traduisent l’enfermement, malgré un travail construit et maîtrisé.
George Braque, l'Homme à la Guitare
George Braque, l’Homme à la Guitare


La série des Grands Ateliers a donné naissance chez Braque à une sorte d’apothéose, un lieu clos, où la palette est toujours présente, toutes sortes de matières, rapport entre la réalité et l’illusion, sans perspective et avec l’abandon du cubisme. Il ordonne dans une sorte de symphonie, l’espace, la couleur, en miroir, une atmosphère troublante, un espace tactile, palpable.
L’oiseau, présent dans la plupart de ses ateliers, a parfois la forme d’une palette, ou encore il est transparent, ou en forme de miroir, reflétant toutes les figures de la composition, ou éclaté dans l’espace. Braque a toujours nié la charge symbolique de l’oiseau, sa présence est à ses yeux, une nécéssité d’ordre plastique, puisque sa fonction est de briser le bloc compact des formes, son vol anime un espace tactile, cet espace qui permet selon les mots mêmes de Braque de « mesurer la distance de l’objet » un espace qu’il rend palpable, tout en suggérant le mouvement.
George Braque, les Ateliers
George Braque, les Ateliers

Les derniers paysages, vastes panoramiques, seront ses derniers tableaux, où on ne voit plus que le rapport du ciel avec la terre, ou avec l’eau. La composition se réduit à 2 bandes parallèles,  dans son rapport à la matière, face à la création et à l’immensité du vide, à la manière de Courbet.
George Braque, paysage
George Braque, paysage

Le cycle des oiseaux,débute par une commande par André Malraux pour un plafond de la salle des étrusques du Louvre, puis par Aimé Maeght pour une décoration murale à St Paul de Vence. En 1960 Braque excécute ses premières grands peintures sur le thème de l’oiseau.
« les oiseaux m’ont inspiré, je tente d’en extraire le meilleur profit pour mon dessin et ma peinture, il me faut pourtant enfouir dans ma mémoire leur fonction naturelle d’oiseau, ce concept doit s’effacer, s’abolir pour mieux dire, pour me rapprocher de ce qui me préoccupe essentiellement,la construction du fait pictural ».
En 1960 la stylisation du sujet atteint son terme avec l’oiseau blanc et l’oiseau noir, très beau tableau qui a été choisi pour l’affiche de l’exposition. Devenu le motif emblématique de Braque, l’oiseau est en quelque sorte, l’aboutissement de ses recherches, et la réponse à ses questions, il est le lien entre l’espace et la matière, entre le ciel et la terre, entre l’infini et la condition humaine.
George Braque atelier
George Braque atelier

 
 
Braque dans la presse
L’Agora des Arts
Jean-Michel Masqué

« Une rétrospective qui n’avait pas eu lieu depuis quarante ans et qui réhabilite celui qui avec Picasso à inventer le cubisme… » Entrée libre (France 5) vidéo
« Chez Braque, la composition a la rigidité apparente d’une portée musicale, la rigueur d’un énoncé mathématique, la complexité d’un puzzle constructiviste. Mais chaque tableau est de l’atome en fusion. » Paris Match
« Braque est un peintre sans histoire. C’est aussi une sorte de chevalier : héros tranquille des choses et des huiles, sans peur et sans reproche – sans repos. » Libération Next
« L’œuvre de Braque est ‘sous-estimée’ car elle est ‘exigeante’, ‘rétive à toute anecdote’ et ‘pudique’. » Le Huffington Post
« Braque n’a rien à voir avec le Picasso, ­volubile, mondain, jubilatoire et sensible au succès. Il a l’élégance naturelle du flegmatique. C’est un lent, un méditatif » Lefigaro.fr