Julie Beaufils, Elvire Bonduelle, Chai Siris
Du 9 juin au 21 août 2016
La Kunsthalle de Mulhouse pour son exposition d’été est heureuse d’accueillir les projets inédits de Julie Beaufils, Elvire Bonduelle et Chai Siris.
Réunies sur le plateau de La Kunsthalle, les oeuvres de Julie Beaufils, Elvire Bonduelle et Chai Siris se déploient à travers trois propositions autonomes présentant peintures, vidéos et installations. Symptomatiques des univers singuliers de ces trois artistes, les travaux en présence semblent être reliés par une préoccupation commune : dans 
un monde hyper-connecté, caractérisé par un désir de veille permanent, quelles formes donner à l’abandon, la paresse, le relâchement ? Comment le songe et le sommeil peuvent-ils paradoxalement véhiculer un état de résistance à l’intérieur du paysage social, culturel ou même intime de chacun ? Conviant à une approche décalée du
confort et de la contemplation chez Elvire Bonduelle, du rêve et de la mémoire chez Chai Siris ou à une certaine forme de déconnection et d’absence chez Julie Beaufils, c’est sous un intitulé commun – Le Meilleur des mondes – que
cette exposition en trois temps invite le visiteur à faire « l’expérience d’un ailleurs »
Quand on me parle sommeil cela m’intéresse au premier degré et suit curieuse de voir
comment les 3 artistes se sont penchés sur le sujet.

I’ll turn my phone off during French lessons, 2016
Huile sur toile
139.7 x 114.3 cm
Collection privée
© Julie Beaufils et la galerie Overduin & Co, Los Angeles
Inspirée à la fois de la culture télévisuelle : série, sitcom, clip vidéo mais aussi des formes issues des réseaux sociaux et autres messageries instantanées telles que « Skype », la peinture de Julie Beaufils ne se singularise pas tant par un
parti pris épuré et une palette dépouillée que par une position volontairement contemplative dans le traitement de situations les plus actuelles. Souvent, dans ses oeuvres, il est question de mémoire et de la représentation de ces images résiduelles qui habitent l’inconscient et ressurgissent soudainement à la surface de nos pensées. Entre dessin et peinture, ses figures féminines et masculines, isolées ou en groupes adoptent fréquemment des positions de repos.

Rotating Painting – Bush#40, 2016
Acrylique sur toile brute
146 x 114 cm
Relax Max, Cool Raoul, Take it easy Billy, Sit on it Edith, 2016
Métal peint
Dimensions variables
Peintures et dessins, installations et mobiliers, mais aussi projets d’édition ou d’expositions collectives constituent le corpus de l’oeuvre d’Elvire Bonduelle. Elle s’applique depuis plusieurs années à redéfinir l’espace de l’exposition
comme un lieu a priori confortable et cosy pour mieux souligner la présence du visiteur. Formes molles et minimales composent son vocabulaire qui puise simultanément son inspiration dans l’histoire de l’art et dans l’observation minutieuse de son
environnement au quotidien.

Four Seasons, 2010
Vidéo, 11 minutes
Figure émergente du cinéma expérimental en Thaïlande, collaborateur régulier de Apichatpong Weerasethakul, Chai Siris développe un travail, rassemblant films, vidéos et photographies, dédié à la reconstruction d’histoires
personnelles et sociales autour de différentes communautés locales (ouvriers, migrants, villageois, familles) dont il recueille témoignages et aspirations. A partir de cette matière mi-documentaire, mi-fictionnelle, il déploie une oeuvre contemplative, à la croisée du proche et du lointain, de l’intime et de l’histoire en cours de construction.
Les artistes
JULIE BEAUFILS
Née en 1987 à Paris, vit et travaille à Los Angeles et Paris.
Julie Beaufils a étudié aux Beaux-Arts de Paris. En 2016, elle présente des expositions personnelles à la galerie OverDuin and Co, Los Angeles et chez Balice Hertling, Paris. En 2015, elle a participé à des expositions collectives The Great Depression, Balice Hertling, Paris, C’est la vie ?, Occidental Temporary
(Studio de Neïl Beloufa), Villejuif, ou encore Being With People, Shanaynay, Paris.

ELVIRE BONDUELLE
Née en 1981, vit et travaille à Paris.
Elvire Bonduelle est diplômée depuis 2005 de l’École des Beaux-arts de Paris où elle a travaillé principalement dans le studio de Richard Deacon. Basée à Paris, elle expose en France et à l’étranger, ainsi récemment à la galerie Osmos à New York (2016), à la galerie Laurent Mueller à Paris (2015).
Parallèlement, elle développe le projet Salle d’attente à la Sperling gallery, Munich, Allemagne (2015) à la galerie Laurent Mueller, Paris (2013) ou encore chez New Immanence, Paris, (2012).

CHAI SIRIS
Né en 1983 à Bangkok, vit et travaille à Chiang Mai en Thaïlande.
Chai Siris a été en résidence au Pavillon, Palais de Tokyo, Paris (2014). Il a notamment exposé à la galerie Romain Torri, Paris, à l’espace Culturel Louis Vuitton, Tokyo, Japon, ou encore à West den Haag, Pays-Bas.
Il a participé à des évènements tels que le Festival du film international de Venise, la Biennale de Sharjah ou encore Documenta 13 à Kassel (2012).

Day For Night, 2016
Vidéo
Courtesy de l’artiste
Heures d’ouverture
Du mercredi au vendredi de 12h à 18h
Les samedis et dimanches de 14h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 20h, sauf en juillet et août
Le jeudi 14 juillet, ouvert de 14h à 18h
Fermé les lundis et mardis
Entrée libre
Coordonnées
La Kunsthalle Mulhouse – Centre d’art contemporain
La Fonderie – 16 rue de la Fonderie
68093 Mulhouse Cedex
tél : + 33 (0)3 69 77 66 47
kunsthalle@mulhouse.fr
www.kunsthallemulhouse.com
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Sans oublier la Collector House de Hans Op de Beeck
tout un chacun tenait à avoir la meilleures vue à défaut de selfie
Tomy Oursler était omniprésent tant à Unlimited qu’au niveau des galeries
Un gag imaginé par Laure Lima ascenceur









Landy a spécialement monté un tapis roulant, par lequel le processus de la production est inversé. Deux semaines plus tard, il ne possède plus rien – et redémarre à zéro. L’exposition montre sur des murs entiers l’inventaire des objets, à la manière d’un mémorial.



Michael Landy, Saint Francis Lucky Dip, 2013 (vorne), Scrapheap Services, 1995 (mitte rechts), Breaking News, 2015–2016 (en arrière plan)



et à celles de Fischli/Weiss d’affirmer leur efficacité à la fois ensemble, et indépendamment.
il a rendu visible l’équilibre constamment changeant entre pesanteur et apesanteur. Toute son oeuvre est consacrée à cette recherche. Elle fascine par la concomitance entre un équilibre factice qui fait systématiquement l’objet d’une nouvelle quête et est généralement atteint, et






Une autre bonne nouvelle : La Fondation Beyeler est passée de la 10e à la 7e place du classement du Social Media-Ranking des musées de langue allemande – grâce au développement constant au cours de ces dernières années de ses activités de réseaux sociaux par les canaux les plus divers et à la participation active de la communauté des amateurs d’art

La sérialité est omniprésente dans mon travail. Je crée des villes qui sont visuellement similaires et uniques à la fois. La série renvoie également à ma propre exigence de tester toutes les possibilités jusqu’à l’épuisement des formes.



détail l’autoportrait sous le bras droit levé de St Etienne





Elle exclut toute anecdote, tout effet esthétique, pour se concentrer sur l’essentiel. C’est la construction d’une variation sur un même sujet. La série récente « En route » développe, dans le cadrage d’une porte d’un train polonais, des paysages tous différents avec un horizon situé toujours à une même hauteur. Ici c’est l’intérieur qui s’ouvre vers l’extérieur, vers son horizon… un même intérieur pour une variation de paysages.
Ce contraste intérieur / extérieur apporte une poétique d’une grande rigueur plastique.





Après des études à l’Académie des Beaux-Arts de Hambourg,
Leur immobilisme frappe également. Pourtant ses créations ne sont pas totalement privées de vie. L’artiste utilise en effet des bois issus d’arbres fraîchement abattus, dont le peuplier et le sapin 
Contrairement aux peaux laissées dans leur couleur naturelle, les vêtements, cheveux, bouches et yeux sont peints. Trois ou quatre couleurs, pas plus, appliquées avec minutie malgré toutes les bosses et tous les creux du bois. Elles ne semblent pas être choisies pour leur pouvoir symbolique mais simplement pour habiller les personnages, leur donner une identité, les ancrer dans la réalité. Ses œuvres sont peintes à l’exception des chairs, suivant ainsi la technique traditionnelle développée au Moyen-Âge de la sculpture en bois polychrome.




