La Fondation Louis Vuitton annonce une fréquentation record de 1 250 000 visiteurs pour l’exposition LA COLLECTION MOROZOV. ICÔNES DE L’ART MODERNE, du 22 septembre 2021 au 3 avril 2022. Malgré l’impact évident de la situation sanitaire sur la fréquentation, le public s’est déplacé en très grand nombre pour découvrir et admirer, pour la première fois hors de Russie, les 200 chefs-d’œuvre de l’une des plus importantes collections d’art impressionniste et moderne au monde, avec environ 84 % des visiteurs venus de la France entière pour cet événement dont l’écho a été mondial.

Ivan Abramovitch Morozov
Initialement prévue jusqu’au 22 février 2022, l’exposition, en raison de son immense succès populaire, avait été prolongée jusqu’au 3 avril, soit une durée totale de plus de 6 mois.
Après l’exposition de LA COLLECTION CHTCHOUKINE en 2016, l’exposition de la Collection Morozov constituait le second volet du thème ICÔNES DE L’ART MODERNE, organisé par la Fondation Louis Vuitton en partenariat avec le Musée d’État de l’Ermitage (Saint-Pétersbourg), le Musée d’État des Beaux-Arts Pouchkine (Moscou) et la Galerie nationale Trétiakov (Moscou).
Les deux expositions du thème ICÔNES DE L’ART MODERNE, sous le commissariat d’Anne Baldassari, ont été dédiées à deux des plus grands collectionneurs – mécènes pionniers de l’art moderne, et auront donc rassemblé
2 550 000 visiteurs au total.
Portrait de Jeanne Samary
Autre performance remarquable, le catalogue et l’album « La Collection Morozov » publiés par la Fondation Louis Vuitton et édités par la Maison Gallimard ont été vendus à 120 000 exemplaires (60 000 + 60 000).
A propos de l’exposition
Déployée dans l’ensemble des salles du bâtiment de Frank Gehry, l’exposition LA COLLECTION MOROZOV rassemblait un ensemble de chefs-d’œuvre emblématiques de la modernité artistique naissante de la fin du 19ème siècle et du début du 20ème siècle, issus de la collection des frères Mikhaïl et Ivan Morozov. Dans une muséographie originale, les visiteurs ont pu admirer les œuvres des plus grands artistes français et russes tels que : Manet, Rodin, Monet, Pissarro, Lautrec, Renoir, Sisley, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Bonnard, Denis, Maillol, Matisse, Marquet, Vlaminck, Derain et Picasso aux côtés de Répine, Vroubel, Korovine, Golovine, Sérov, Larionov, Gontcharova, Malévitch, Machkov, Kontchalovski, Outkine, Sarian ou Konenkov.

Point d’orgue du parcours, le « Salon de musique » de l’hôtel particulier moscovite d’Ivan Morozov, constitué d’un ensemble décoratif monumental composé de 7 panneaux commandés par Ivan Morozov en 1907 à Maurice Denis sur le thème de l’Histoire de Psyché (1908-1909), et de 4 sculptures créées par Aristide Maillol, était présenté pour la première et seule fois hors du musée de l’Ermitage.

Le catalogue de l’exposition, coédité par la Fondation Louis Vuitton et les Éditions Gallimard, a permis de réunir des textes et documents inédits témoignant de la singulière histoire de la famille Morozov et d’établir le catalogue général des fonds d’œuvres français de leurs collections.
Retour des oeuvres
Deux tableaux de la collection Morozov, dont celui d’un oligarque russe et un autre appartenant à un musée ukrainien, exposés à la Fondation Vuitton à Paris jusqu’à début avril, vont « rester en France », a annoncé samedi à l’AFP le ministère de la Culture. Le premier tableau « restera en France tant que son propriétaire, un oligarque russe, demeurera visé par une mesure de gel d’avoirs », a indiqué le ministère, sans donner le nom du propriétaire. Le second, un portrait de Margarita Morozova du peintre Serov, appartient au Musée des Beaux-Arts de Dnipropetrovsk en Ukraine et restera « jusqu’à ce que la situation du pays permette son retour en sécurité », à « la demande des autorités ukrainiennes ».
La situation particulière d’une troisième œuvre « détenue par une fondation privée, liée à un autre oligarque qui vient d’être ajouté sur la liste des personnalités visées par des mesures de gel, fait l’objet d’un examen par les services de l’État », a ajouté le ministère. L’oligarque russe visé par le gel de son tableau (un autoportrait de Piotr Kontchalovski) est Petr Aven, proche de Vladimir Poutine, qui figure sur la liste des personnalités russes faisant l’objet de sanctions occidentales, a-t-on précisé de source proche du dossier.
Ce qui est inattendu dans ce genre d’exposition, contrairement aux musées suisses et allemands, le public visite avec manteaux, sacs à dos, smartphones.
On n’a pas l’impression que c’est contingenté, malgré la crise sanitaire, aussi,
le plaisir et la chance de voir toutes ces toiles sont un tantinet gâché par le trop plein de public.
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« Des corps, des visages, des espaces, des teintes plus que des couleurs, de la poésie bien plus que du constat, de l’évocation et non du récit, des questionnements, beaucoup, et énormément de poésie. On ne peut réduire l’oeuvre de SMITH à ce qui en fait son contenu affirmé autour du genre, de l’identité, de la relation au cosmos car, même s’il se confronte en permanence à ces interrogations fondamentales qui l’amènent logiquement à des collaborations avec des artistes d’autres domaines et à des scientifiques de toutes disciplines, les dépasse par les enjeux esthétiques qu’il met en oeuvre.
À travers l’hybridation des techniques, des médiums, l’utilisation des nouvelles technologies et de nombreuses collaborations avec des scientifiques et philosophes, SMITH développe une poétique de la métamorphose. Explorant les figures transgenres du fantôme, du fantasme et de la transformation posttraumatique, l’artiste donne corps à des processus de subjectivation qui agissent en creux ou en négatif, à même l’effacement, l’altération ou la blessure de l’identité.
Ses courts-métrages Spectrographies (2014), TRAUM (2015) et Les apocalyptiques (2020) ont été diffusés au cours de festivals


Entré de son vivant dans les collections du musée du Luxembourg, peintre américain exigeant d’être retenu dans la section française, ce grand artiste dont le Musée d’Orsay conserve l’un des chefs-d’œuvre, le portrait de sa mère, a tenté de définir une beauté qu’on appelle le « whistlerisme« .
Avec les États-Unis et le Royaume-Uni, la France est une des trois patries du peintre. Né en 1834 dans le Massachussetts, Whistler fait son apprentissage et ses débuts à Paris entre 1855 et 1859. Après son installation à Londres, l’artiste garde un lien privilégié avec la scène artistique parisienne, exposant aux côtés des refusés en 1863 et devenant dans les années 1890 l’un des « phares » de la nouvelle génération symboliste. En 1891, l’État français achète son chef-d’œuvre : Arrangement en gris et noir : portrait de la mère de l’artiste. À la même date, Henry Clay Frick bâtit sa collection, et au début des années 1910, l’ouvre à l’art de la fin du XIXe siècle. Il achète dix-huit œuvres de Whistler – peintures et arts graphiques – faisant ainsi de cet artiste l‘un des mieux représentés de sa collection. Aujourd’hui, les grands portraits en pieds de Whistler comptent parmi les œuvres les plus admirées des visiteurs au côté des remarquables peintures d’Holbein, Rembrandt, Van Dyck ou Gainsborough de la collection.
Whistler, Symphony in Grey and Green
le portrait de Rosa Corder, et enfin celui de l’extravagant esthète Robert de Montesquiou-Fezensac. Ce dernier, l’un des ultimes tableaux peints par Whistler, est probablement l’œuvre la plus moderne de la collection de Frick. Alors que l’année 2022 sera placée sous le signe de


Entre formalisme et réflexion sur la représentation et sur l’individu, Charles Ray joue avec la notion d’échelle, le recours au réalisme comme à la stylisation. Ici une attention soudaine au détail, ailleurs une veine qui s’efface, un regard absent, une expression suspendue… Faits sculptures, les êtres et les objets quotidiens pris pour modèles déjouent sobrement nos repères, par ces imperceptibles décalages et transpositions, par un recours à ce que l’œil pourrait, au premier regard, retenir comme une obsession hyperréaliste, virtuose presque, mais dont les détails, les particularismes, se dérobent.
Sans attribut, contexte, ni narration, les œuvres de Charles Ray parviennent, par leur présence, leur masse, leur monumentalité, à s’ériger en figure universelle, jusqu’à l’abstraction.
M. Pinault m’avait demandé de faire une sculpture pour la 




COMMISSARIAT GÉNÉRAL
Avenue de l’Opéra Pissarro
Paris a une dimension décisive dans l’éveil de la vocation littéraire de Marcel Proust, depuis ses premiers textes à la fin des années 1890 avec ses condisciples du Lycée Condorcet, jusqu’à ses débuts dans la haute société parisienne et la rencontre de personnalités déterminantes.


Dans le même temps, au sein des collections permanentes, une exposition-dossier
Tamara de Lempicka
Cette exposition nous invite à les réinscrire dans cette histoire de l’art en transformation : du fauvisme à l’abstraction, en passant par le cubisme, Dada
Marie Laurencin portrait de Gabrielle Chanel
Tamara de Lampicka – les 2 amies
Juliette Roche – huile sur toile
Pour conclure, l’exposition rappellera que ces artistes furent aussi des voyageuses : d’un continent à l’autre pour se former et lancer des avant-gardes dans leur pays ; ou exploratrices de pays inconnus, ou peintres


Jenny Holzer (* 1950) compte parmi les artistes majeures de sa génération. Pour le Kunstmuseum Basel, elle conçoit une exposition avec des travaux de Louise Bourgeois (1911–2010), l’une des artistes les plus influentes des 20e et 21e siècles. À travers la rencontre inédite de deux grandes dames de l’art américain, l’oeuvre de Louise Bourgeois est présentée à partir de la perspective de Jenny Holzer.
L
’amitié entre Bourgeois et Holzer constitue le fondement de cet ambitieux projet qui est bien plus qu’un simple hommage de la plus jeune artiste à son aînée. Bien que leurs intentions artistiques soient, à première vue, foncièrement différentes, des parallèles apparaissent chez ces deux artistes femmes dans l’emploi du langage, en particulier du mot écrit. Ceux-ci sous-tendent l’interprétation à la fois perspicace et empathique que propose Holzer des oeuvres de Bourgeois, ainsi que sa vision très originale de l’oeuvre de son amie. Le Kunstmuseum Basel a accordé une liberté totale à Jenny Holzer pour la réalisation de cette extraordinaire exposition ainsi que du livre d’artiste qui l’accompagne.
Depuis le début des années 1980, Jenny Holzer jouit d’une notoriété mondiale à travers son utilisation subversive et provocante du langage dans l’espace public. Elle s’appuie sur une large palette de médiums et de formats, allant de tee-shirts à des panneaux, en passant par des projections à grande échelle et des camions dotés de lettres lumineuses LED. Ses travaux analysent et interrogent les rapports de force qui prévalent en politique, dans les rôles de genre, la vie professionnelle et au sein de la société.
Son oeuvre hétérogène s’intéresse à diverses émotions humaines : l’amour, le désir, la dépendance, la sexualité, le rejet, la jalousie, la perte et l’abandon. Pour l’artiste, l’écriture relevait presque d’une obsession. Ses abondantes archives comprennent des journaux intimes et des lettres qu’elle conserva durant plusieurs décennies, ainsi que des centaines de notes prises sur des feuilles volantes lors de la psychanalyse qu’elle commença à la mort de son père en 1951.
L’écriture jouait un rôle important dans le processus de création de Louise Bourgeois. Tout comme à travers ses oeuvres, elle y trouvait une expression à ses traumatismes et parvenait parfois à les surmonter. L’acte d’écrire lui permettait d’exprimer consciemment des émotions et des impulsions pour certaines inconscientes. Dans son travail artistique, Bourgeois employait le mot écrit sous diverses formes : brodé sur des matières textiles à l’instar de sous-vêtements et de mouchoirs, gravé dans des plaques de plomb, écrit sur des gravures, ou encore intégré à certaines de ses installations connues sous le nom de Cell (« cellule »). Dans nombre de travaux plus tardifs, Bourgeois eut recours à d’anciens journaux intimes et à d’autres écrits. Ainsi, elle mêla non seulement l’image et le mot écrit, mais aussi le passé et le présent.
Pour l’exposition Louise Bourgeois x Jenny Holzer, Holzer a regroupé des oeuvres de Bourgeois de manière thématique au sein de neuf salles du Kunstmuseum Basel | Neubau. La présentation suit une logique intuitive et poétique. Chaque salle est autonome et possède sa propre identité. Dans le même temps, l’exposition toute entière déploie un récit dense et complexe autour de réminiscences, des cinq sens, de paysages, de l’inconscient, de la sexualité, de la maternité, des traumatismes et de la créativité.

Louise Bourgeois autoportrait
Le titre de l’exposition reprend le carton d’invitation envoyé par Patty et
Dès le début, Fahlström entretient avec le Moderna Museet (inauguré en 1959) une relation étroite qui débouchera sur de nombreux projets pluri-
Öyvind Fahlström, Section of World Map – A Puzzle, 1973
Même vivant à New York, les contacts avec la Suède ne se sont jamais interrompus. En 1966, Fahlström représente son pays à la Biennale de Venise, raison sans doute pour laquelle il n’a pas pu participer à HON, l’immense sculpture féminine que Niki de Saint Phalle a installée en 1966 au Moderna Museet avec Jean Tinguely et Per Olof Ultvedt.





La Fondation Beyeler célèbre ses 25 années d’existence en 2022. Le musée d’art à Riehen près de Bâle est réputé à l’international pour ses expositions de grande qualité, sa collection de premier plan d’art moderne classique et d’art contemporain, ainsi que son ambitieux programme de manifestations. Conçu par Renzo Piano, le bâtiment du musée est situé dans le cadre idyllique du parc avec ses arbres vénérables et ses bassins de nymphéas. La Fondation Beyeler bénéficie d’une situation unique, au coeur d’une zone récréative de proximité avec vue sur des champs, des pâturages et des vignes, proche des contreforts de la Forêt-Noire. La Beyeler-Stiftung prévoit avec l’architecte suisse Peter Zumthor une extension dans le parc adjacent, renforçant ainsi encore l’alliance harmonieuse entre art, architecture et nature.