L'exposition propose une participation au public à travers 11 personnages clés mis à l'honneur, onze voix sous les tilleuls - une création littéraire inédite-, qui ont marqué l'histoire du musée, des outils numériques d'aide à la visite et ceci jusqu'au 4 mars 2024.
Chloé Heninger, commissaire de l'exposition a imaginé avec son équipe un parcours ludique. Assistante d’exposition : Léa Rosenfeld
Des oeuvres emblématiques retracent ses 170 ans d’existence et témoignent du rôle essentiel du musée et de la Société Schongauer, association qui gère et administre le musée depuis son ouverture et qui insuffle la stratégie, valide et finance les différentes actions proposées pour la conservation et la diffusion
du patrimoine artistique, historique et archéologique.
Des temps festifs et de convivialité permettent aux publics d’être partie prenante de la construction du musée de demain. Le musée du 21e siècle n’est
plus un sanctuaire silencieux et hors du temps ; c’est un lieu de vie, d’échanges et de partage à célébrer.
Mot de la commissaire
Parce qu’un anniversaire se fête à plusieurs, le musée a convié un grand nombre de partenaires à participer à l’élaboration de cette exposition. Ce travail en commun permet de repenser tout ce qui constitue une exposition – les prêts, les cartels, les textes de salle, les outils de médiation, la programmation culturelle, les supports de communication – et de réinterroger nos pratiques pour « faire » autrement, en les enrichissant par des contributions extérieures.
Dans le cadre de projets pédagogiques, des étudiants se sont emparés de questions relatives à la muséographie, à la perception des oeuvres et aux outils d’aide à la visite. Les musées prêteurs, liés historiquement au Musée Unterlinden, ont contribué aux choix et à la valorisation d’oeuvres témoignant d’un patrimoine culturel commun à l’échelle du territoire. De nombreux partenaires culturels ont été sollicités pour construire une programmation culturelle axée sur l’interdisciplinarité, la mise en lien des oeuvres avec le théâtre, la danse contemporaine, la musique, les arts plastiques, le spectacle vivant et la littérature.
Les textes institutionnels se sont ouverts, par le biais d’une résidence littéraire et d’ateliers d’écriture, à la plume d’une romancière et d’écrivains amateurs. Les membres de la Société Schongauer ont ainsi contribué à l’exposition par la rédaction de cartels « L’ oeuvre vue par… », donnant leur point de vue personnel sur les oeuvres.
Chloé Héninger,
Attachée de conservation
Responsable des collections archéologiques – extrait
Onze personnalités incontournables mises à l’honneur
Tout au long du parcours d’exposition, des outils numériques d’aide à la visite, des oeuvres emblématiques, des albums photographiques ainsi que des textes biographiques littéraires rédigés par la romancière Carole Martinez,
retracent l’histoire de onze personnalités incontournables qui ont fait l’histoire du musée.
À travers le cloître, la chapelle, l’ancienne cave du couvent abritant les collections archéologiques, la galerie souterraine ainsi que les salles consacrées
à l’art moderne dans l’Ackerhof, les visiteurs découvrent ces personnalités, leurs époques et leurs liens avec le musée et ses collections.

Martin Schongeur & Auguste Bartholdi
Six premières personnalités sont à découvrir dans les salles d’exposition permanentes du musée :
Auguste Bartholdi, Théophile Klem, Madeleine Jehl, Edmond Fleischhauer, Jean-Paul Person et Jean-François Jaeger.

Le parcours se poursuit au niveau 2 de l’Ackerhof dans l’espace dédié aux expositions temporaires, avec la présentation de cinq autres personnalités
majeures :
Louis Hugot, Ignace Chauffour, Florine Langweil, Jean-Jacques Waltz et Charles Bonnet.
Onze voix sous les tilleuls – Une création littéraire inédite
Une résidence d’écriture, une édition
Le Musée Unterlinden innove en invitant la romancière Carole Martinez dans le cadre de la mise en place de sa première résidence artistique. Poursuivant
son ambition de faire dialoguer les artistes contemporains avec ses collections, son architecture ou encore son histoire, le musée a proposé à l’écrivaine d’être la voix des onze personnalités mises à l’honneur dans le parcours d’exposition.
Carole Martinez livre onze textes littéraires et biographiques à travers lesquels elle plonge le lecteur dans l’histoire intime et sensible de la vie de ces hommes et ces femmes qui ont oeuvré à la création et au rayonnement du musée.
Livre Onze voix sous les tilleuls
Éditions I Médiapop – Prix I 9 € – Date de distribution I 14 octobre 2023
En savoir plus
Programme
Retrouvez ici le programme de l’exposition qui vous invite à fêter les 170 ans du musée !
Découvrez en ligne une sélection d’œuvres en lien avec les onze personnalités incontournables qui ont fait l’histoire du musée depuis 170 ans.

Informations pratiques
Horaires d’ouverture
Musée Unterlinden
Mercredi au lundi : 9h – 18h
Dernier accès au musée à 17h30 – Clôture des caisses 30 minutes avant la fermeture du Musée.
Mardi : fermé
Le dimanche 24 décembre et le dimanche 31 décembre 2023 le musée est ouvert de 9h à 16h
Jours fériés de fermeture : 1.1., 1.5., 1.11., 25.12
Accueil téléphonique du lundi au vendredi de 8h à 12h :
+33 (0)3 89 20 15 50
À partir du 14.10.23, date d’ouverture de son exposition-anniversaire
« 170 ans – Ça se fête avec vous ! », le Musée Unterlinden de Colmar propose une carte « Jeunes membres » de la Société Schongauer aux moins de 30 ans.
Bibliothèque
Mercredi et vendredi sur rendez-vous : 14h – 17h.
Rendez-vous auprès de Corinne Sigrist, bibliothécaire, au +33 (0)3 89 20 22 76 ou csigrist@musee-unterlinden.com
Boutique
Mercredi au lundi : 10h – 18h
Dimanche : 11h – 18h
Mardi : fermé
Café-Restaurant Schongauer
Mercredi au dimanche : 10h00 à 17h00
Fermé les lundis et les mardis toute l’année.
Pour toute demande de réservation, vous pouvez contacter le restaurant par mail cafe@musee-unterlinden.com
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Parce qu’un anniversaire se fête à plusieurs, le musée a convié un grand nombre de partenaires à participer à l’élaboration de cette exposition. Ce travail en commun permet de repenser tout ce qui constitue une exposition – les prêts, les cartels, les textes de salle, les outils de médiation, la programmation culturelle, les supports de communication – et de réinterroger nos pratiques pour « faire » autrement, en les enrichissant par des contributions extérieures.
Le 
Eau de vie 1948
Le Bateau 1956
Photo l’Alsace
Les installations présentées proviennent de moules récupérés dans les bennes de Manurhin. Elles deviennent des oeuvres d’art sous forme de sculptures 
Photo Dominique Bannwarth

Artiste plasticien attentif aux détails que personne ne remarque, sensible aux traces laissées par la main de l’homme, Daniel Tiziani invite à la réflexion sur notre identité partagée. Dans cette exposition où l’art rencontre l’histoire, que nous apprennent ces oeuvres des événements majeurs du passé et des
ce sont autant de personnages anonymes fixés sur des photographies de personnes célèbres, sur des publicités, ou placés en parallèle de textes journalistiques, telles de nouvelles illustrations. Une Image qui revient souvent, charmante dans sa simplicité, émouvante dans son dépouillement, la petite fille anonyme, dont le procédé photographique, me fait penser à celui d’




Aujourd’hui, cette frontière franco-allemande est comme
Daniel Tiziani est parti à la recherche de ces bornes frontières souvent ignorées. Sans les déplacer, son art permet de se les remémorer et de les valoriser. Il pose sa feuille sur le dessus, la frotte à l’aide d’une mine de plomb et en relève l’
« Dans
Rythme Diagonale ou diagonale droite musée des BA Mulhouse
gy Kaiser, le Musée des Beaux-arts présente donc une nouvelle monographie de l’artiste, « Sur les chemins de l’abstraction ». « Cette exposition permet de montrer comment elle est arrivée à l’abstraction, qui apparaît très tôt dans son travail, mais aussi de présenter des œuvres créées dans les années 90 et 2000, qui n’avaient encore jamais été présentées », expose Chloé Tuboeuf. Sur tout le deuxième étage du musée, les visiteurs peuvent découvrir le travail singulier de l’artiste, présenté de manière chronologique et thématique. Dans la première salle consacrée à ses œuvres de jeunesse, une très classique nature morte à l’aquarelle côtoie une vue de Mulhouse déjà influencée par le cubisme, ainsi que sa première toile abstraite, « L’inconnue », qui marque un tournant dans son travail.
Participation de Géraldine Husson pour les assises
San titre 2005











La collection du Centre Pompidou – Musée national d’art moderne et la collection Marin Karmitz, distinctes par leur origine, leur nature, et leur fin, apparaissent ici complémentaires.





sa vision, humaine, devient photographique ; il pense le réel par son cadre, puis il le met « en boîte ». L’appareil lui permet de saisir un instant, de capter l’autre, de le posséder par son image. Cette présence au monde si particulière a souvent été comparée aux pratiques de la chasse ou de la collection. Mais cette traque agit aussi parfois comme un révélateur. Visionnaire plus que voyeur, le photographe perçoit et isole des individualités, il met en lumière des anonymes perdus dans la foule. Par une attention aux atmosphères et à l’intimité des regards et des gestes, il donne à voir des rapports humains.
conscientes ou non d’être saisies par l’appareil, ces personnes existent au-delà de leur image. Effacé, le photographe semble n’être qu’un témoin impassible, extérieur aux instants et aux intériorités qu’il enregistre. Si ces prises de vue peuvent être spontanées, l’observation (celle du photographe et celle du regardeur) y paraît plus longue, plus posée, plus « picturale ». Certains photographes peuvent mettre en scène leur invisibilité par un dépouillement stylistique (frontalité, neutralité des tons, dispositif sériel…) ; d’autres, confessant une empathie absolue envers le sujet, privilégient un usage dramatique du cadrage Bernard Plossu
dissolues et indéterminées, telles des fantômes. Les particularités individuelles s’effacent au profit d’une anatomie collective indéfinie et d’un « fluide » intangible : le corps devient matière anonyme. Faire une image de ces mutations implique un rapport au réel et au photographique plus incertain. Ce qui importe n’est plus de capter l’instant, mais de donner à voir l’expérience d’une transition : la lumière, l’ombre et le cadre perdent leurs fonctions traditionnelles ; ils sont utilisés ici pour souligner un passage. Chacune à leur manière, ces photographies montrent comment la conception de la figure humaine se transforme au contact des autres,des événements historiques et contemporains, parfois traumatiques. Si elles témoignent souvent d’une violence à l’égard du corps, elles peuvent aussi accompagner sa possible renaissance.





Le film inversible a capté le réel – et de façon hyperréaliste : visages, paysages, détails d’architecture, tableaux… mais ces rendus objectifs n’existent plus que pour être transgressés. Le figuratif devient ferment d’abstraction ou chaque pièce décline sa dominante colorée.