Yayoi Kusama

Dernière occasion de vivre dans l’ambiance hallucinatoire de
Yayoi Kusama.(vidéo) 9 janvier 2012

YAYOI KUSAMA DANS YELLOW TREE FURNITURE (2002), À LA TRIENNALE D'AICHI, 2010, COURTESY YAYOI KUSAMA STUDIO, TOKYO

UN POIS, C’EST TOUT
Par Chantal Béret, Conservatrice au musée national d’art moderne.
Texte publié dans le magazine programme Code Couleur
Kusama, des pois plein la tête
De Yayoi Kusama, on connaît surtout ses spec­taculaires « environnements », des salles dans les­quelles la Japonaise orga­nise un chaos de sculptures molles constellées de son motif fétiche : des petits pois. Le mérite de cette première rétrospective est de nous dévoiler une œuvre bien plus variée : peintures abstraites, vidéos de performances engagées (réalisées dans les rues de New York dans les années 1960), sculptures en tissu rembourré… Internée à sa demande en hôpital psychiatrique à Tokyo depuis 1977, cette grande dame de l’art contemporain n’en reste pas moins active comme jamais, et cette exposition est l’occasion de le faire savoir.
kusama-centre-pompidou

Parcours et luttes de mon âme*
« Un jour, après avoir vu, sur la table, la nappe au motif de fleurettes rouges, j’ai porté mon regard vers le plafond. Là, partout, sur la surface de la vitre comme sur celle de la poutre, s’étendaient les formes des fleurettes rouges. Toute la pièce, tout mon corps, tout l’univers en seront pleins ; moi-même je m’acheminerai vers l’autoanéantissement, vers un retour, vers une réduction, dans l’absolu de l’espace et dans l’infini d’un temps éternel. […] Je fus saisie de stupeur. […] Peindre était la seule façon de me garder en vie, ou à l’inverse était une fièvre qui m’acculait moi-même. […] »
Yayoi Kusama-dotted-tentacules

Et maintenant un art comme requiem *
« […] L’image sur laquelle je travaille actuellement est celle de la mort […]. Dans notre société d’information devenue une société de violence, dans une culture homogénéisée, dans une nature polluée, dans cette imagerie d’enfer, le mystère de la vie a déjà rendu son souffle. La mort qui va nous accueillir s’est dépouillée de sa quiétude solennelle et nous avons perdu de vue la mort sereine. […] Jusqu’ici, ma propre révolution, faite pour continuer à vivre, se dirigeait vers la découverte de la mort. Je suis arrivée à un moment de mon parcours artistique où il faut que je crée un art pour le repos de mon âme, un art qui tiendra compte de ce que signifie la mort, de la beauté de ses couleurs et de ses espaces, de la tranquillité de ses pas, du ‘ Néant ‘ qui vient après elle. »

Ce fut la salle la plus magique, car celle aux pois rouges était oppressante, un malaise s’y ressentait très vite, une perception de sa folie. Puis la suite devint répétitive.
A la sortie de l’exposition mon amie parisienne qui se reconnaîtra, s’acheta des collants à pois dans une boutique près de Beaubourg. Pour ne pas être en reste je ne sors plus sans mon parapluie mauve à pois.
* textes du site du centre Pompidou
image 1 site du centre Pompidou
autres images Internet
vidéo mon Youtoube
 
 

Sommaire de décembre 2011

01 décembre 2011 :  JR au cube
05 décembre 2011 :  Christian Geiger
06 décembre 2011 :  En vadrouille
10 décembre 2011 : Le Venin du Mort et l’Histoire des Rues de Mulhouse
17 décembre 2011 :  Zahra Poonawala
19 décembre 2011 :  Zoom sur Mulhouse
20 décembre 2011 :  Robert Cahen « Voyager / Rencontrer » : exposition en Chine
21 décembre 2011 :  Silvi Simon à la Chambre
25 décembre 2011 :  Joyeux Noël
26 décembre 2011 :  Fra Angelico et les Maîtres de la lumière
31 décembre 2011 :  Mon bilan de Venise 2011

 
 
 

Silvi Simon à la Chambre

Silvi Simon

Filmatruc est un terme générique utilisé par Silvi Simon pour désigner ses différents dispositifs créés pour la projection cinématographique.
Dans ses recherches, chaque médium a son importance. La pellicule, bande cellulosique photosensible, est impressionnée par la lumière puis révélée et fixée par la chimie. Elle est perforée aussi régulièrement que se suivent les images pour être utilisée dans une mécanique – la caméra – qui va capter puis re-créer le mouvement. Le projecteur enfin, en est le mécanisme de restitution lumineuse et optique.
Silvi Simon s’est penchée sur chacune de ces étapes de retranscription du mouvement, les fait agir l’un envers l’autre, distillant l’image à la manière d’un alchimiste.
Mais au delà de ces ingrédients élémentaires de son travail, elle questionne le dispositif en lui-même.
Dans l’interstice entre la machine et l’écran où l’image est suspendue dans la lumière,
elle intercale ses dispositifs qui transforment cette matière lumineuse pour prendre toutes les dimensions de l’espace et du temps. L’écran n’est plus une simple surface, le spectateur entre dans l’image spatialisée.
Ces installations sont le fruit d’un travail artisanal sur l’image cinématographique devenue matière, où ombre, lumière et mouvement prennent autant d’importance que le sens véhiculé par la séquence filmée. Ses dispositifs sont volontairement «low tech», faits de composants bruts tels que moteur, hélice, axe, pignon, courroie, plastique, verre, miroir… et font naturellement le pont avec la naissance du cinéma et son appareillage mécanique.
Extrait de filmatruc à Fribourg

pedago@la-chambre.org

Robert Cahen « Voyager / Rencontrer » : exposition en Chine

Robert Cahen Shanghai
 Shanghai du 19 décembre 2011 au 29 janvier 2012
 
Le voyage est un mode de vie typiquement contemporain. Mais il plonge aussi ses racines dans les profondeurs de l’histoire humaine. C’est au travers du voyage – déplacement, migration et vie nomade, exil même – que les êtres humains ont écrit leur histoire et créé leur identité – l’humanité.
La vie est un éternel voyage, entre le point de départ et la destination finale, entre le passé et l’avenir, entre la mémoire et la réalité, entre l’émotion et l’imagination… L’œuvre de Robert Cahen est l’expression vivante de ce processus – elle est en même temps résolument contemporaine : non seulement elle fait appel aux techniques les plus modernes (appareils électroniques pour produire sons et images), mais elle explore et expose aussi les aspects essentiels de notre vie d’aujourd’hui – c’est un movement permanent ou《passage》, pour reprendre l’expression de l’artiste, entre stabilité, enracinement, voisinage et changement, déplacement, globalisation… et le fait même d’être créé au travers des échanges.
Voyager/Rencontrer, l’exposition d’installation vidéo présente des créations de Robert Cahen depuis 1980, dont la plupart se sont inspirées de ses voyages dans différentes parties du monde. Le spectateur est entrainé dans un véritable monde flottant, voguant entre la réalité et la fiction, dans une expérience quasi physique du voyage.
partagé avec :

Zahra Poonawala

 

Zahra Poonawala Symphonie Inouïe

 
Symphonie (In)ouïe est un concert rêvé qui coud, en sons et en images, les fragments d’un discours musical et filmique dont les composants visuels sont entrelacés avec le fil sonore que suit l’ouïe. Dans un unique espace de transition permanente, celui d’un entrepôt où le son et ses vecteurs restent en suspens malgré des ébauches de communication, s’esquisse un parcours de souvenirs truffé d’incohérences. La dissociation entre l’image et le son projette le mouvement dans l’espace, et celui-ci se fait temps musical, comme si la vacuité des lieux redisait les balbutiements du discours et la difficulté d’abolir les distances. Mais la vie s’insinue, par bribes burlesques : la pluie force le souffle du tubiste, le froid contraint à réchauffer la flûte, le trajet boiteux d’un homme soutire des souffles à un accordéon. Et une voix distante, par un haut-parleur, renoue avec une continuité mélodique qui fait deviner, dans les marges, la symphonie latente.
Le dernier court métrage, Symphonie Inouïe, réalisé au Fresnoy, par  Zahra Poonawala (dont le crieur public a été montré au CEAAC  de Strasbourg et au forum de St Louis) est visible dans un festival en ligne , le Streaming Festival, jusqu’à la fin du weekend.
Voici le lien vers le site pour écouter la symphonie
Ainsi qu’un article sur le film et le festival
 
 
 
 
Premiere le 8/06/2011 au Fresnoy, Tourcoing
Exposé au CEAAC, Strasbourg 15/09/2011-16/10/2011
Visible en ligne au Streaming Festival , La Hague, 1-18/12/2011

Christian Geiger

L’homme qui nous regarde en contre-plongée, qu’on ne présente plus, tant il fait partie du paysage mulhousien.
 « Depuis plus de vingt ans, je fais couler mes tubes et mes pots de peintures à travers différents pays.
Les toiles, les feuilles de papiers, les murs, et beaucoup d’autres supports sont envahis de ma passion débordante. Mon envie de peindre ne s’arrêtera jamais, car mes trois couleurs primaires que sont mes enfants et cette douce essence d’amour avec qui je partage mes rêves et ma vie, me transporteront pour toujours dans une créativité sans limite.
Je voudrais tellement rattraper la lune et faire de mes couleurs le plus bel arc en ciel artistique.
J’adore les grandes villes que j’ai visitées et je n’hésite jamais peindre la « vie dans la ville « . Cet immense univers rempli d’histoires et de rêves . Depuis tout ce temps je ne m’en suis jamais lassé. A chaque voyage, la découverte est nouvelle. Et l’envie de créer me transporte comme un Prince, dans un royaume aux mille couleurs. »
Christian Geiger (son site)

Il rêve la vie en couleur, volubile, créatif, intarissable dès que l’on évoque sa passion. De sa petite taille, il ne voit que des avantages, il peut nous regarder en contre-plongée, ce qui lui apporte une vue différente et un point de vue très  personnel et surréaliste. Avec sa détente de lutin, il lui est plus facile de se mettre à notre hauteur, qu’à Gulliver de se baisser vers Lilliput. Dès l’âge de 16 ans il a été admis à l’Ecole des Beaux Arts de Mulhouse (1981-1988) qu’il fréquente assidûment , jusqu’à y aller même aux cours du soir.

WALL PAINTINGMULHOUSE FRANCE détail

Il peint sa première fresque en 1986. Un parcours de notre ville Mulhouse, permet d’aller à la rencontre de ses œuvres  : les murs peints, les fresques, l’intérieur d’une chapelle dans la banlieue.(Rixheim)
Son goût pour les belles voitures lui a permis de décorer les façades et les intérieurs de garages.  En 2007, sous le titre  « les Grands Voyages de Christian Geiger » il expose au Musée des Beaux Arts de Mulhouse, à l’occasion de laquelle son album a été édité, puis en 2011 au Temple St Etienne de la même ville.
Compagnon inséparable de Jacky Chevaux, il évoque avec nostalgie leur complicité d’autrefois, dans certaines de ses toiles, les thèmes de son défunt compagnon, sont présents et reconnaissables. Autre ami indéfectible, Raymond Waydelich expose actuellement à l’Europapark.
Geiger Christian Souvenir Jacky Chevaux

Christian Geiger assure la décoration de l’Ecomusée pour ce Noël 2011, toutes les cordes sont à son arc : peindre des voitures, des motos, des madones, des villes, des murs, des dessus de porte, des meubles.
Son épouse vietnamienne, avec laquelle il fréquente l’Asie, lui apporte la touche d’exotisme très présente dans ses toiles.
C’est avec une agilité peu commune que le petit homme grimpe en haut des échelles et sur les échafaudages pour peindre les plafonds, les panoramiques, les trompe l’œil, ajoutant des collages. Son imaginaire est sans limite.
Geiger Christian Little Lion avenue

Des meubles, des bancs sont décorés avec ses toiles et figurent dans les grandes expositions. Christian mitraille avec son APN, pour se constituer une base de données, qu’il traduit ensuite en peinture, en y apportant sa touche personnelle de rêves colorés.
Ses projets : peindre Venise et Moscou, pour y apporter la transparence qu’il affectionne avant tout dans son travail. Un être passionné à connaître et à rencontrer absolument.
photos Christian Geiger
vidéo de l’auteur

JR au cube

« Dans le futur, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale. »
L’expression est une paraphrase d’une affirmation, d’un souhait formulé lors de la remise du Ted Prize à l’artiste Andy Warhol qu’il avait écrite dans le catalogue d’une exposition au Moderna museet de Stockholm  en 1968. En 1979, Warhol réitère sa déclaration :
« … ma prédiction des années soixante s’est réalisée : à l’avenir tout le monde sera célèbre pendant quinze minutes. »
Ennuyé par les questions répétées à propos de cette affirmation, Warhol essaya délibérément de désorienter les journalistes en changeant son affirmation en
« Dans le futur, 15 personnes seront célèbres » et
« Dans 15 minutes, tout le monde sera célèbre »

A Mulhouse ce sont 205  personnes qui ont droit à la célébrité régionale, si l’hiver et les taggeurs ne se déchaînent pas trop vite. L’ensemble restera en place jusqu’en janvier prochain. Connus, inconnus, jeunes ou vieux,  hommes ou femmes  c’est un press-book  des habitants de l’agglomération mulhousienne.  Les portraits ornent les berges du canal du Rhône au Rhin, à proximité de la gare SNCF de Mulhouse. On les aperçoit depuis la Chambre de Commerce,
Mais pour les découvrir et reconnaître éventuellement certains, il vous faut emprunter le chemin qui descend vers le canal.
C’est grâce à  l’initiative  de Martine Zussy, responsable développement des services à la chambre de commerce, et Salah-Eddine Benzakour, expert en marketing et nouvelles technologies organisatrice de l’opération, qui marquera le lancement de
«Mulhouse, terre des nouveaux possibles », festival de l’innovation,
de l’inspiration entrepreneuriale et de l’économie numérique, qui se tiendra du
28 novembre au 3 décembre à Mulhouse.
Une volonté de prouver que l’art et l’économie peuvent aller dans le même sens, en  valorisant un territoire et ses habitants.


Mon premier est JR, ancien graffeur qui tapisse , colle des portraits géants en noir et blanc, d’anonymes dans les villes du monde entier. Avec son chapeau et ses lunettes, il cultive l’anonymat pour mieux s’immiscer dans l’espace public. Dans son atelier parisien du 20e arrondissement les cloisons sont recouvertes des photos, qui témoignent de son immersion photographique dans les banlieues  jusqu’aux bidonvilles. Son message est simple il pose juste des questions, en nous laissant le temps de la réflexion, pour l’interpréter et y répondre éventuellement.

Mon 2e JR est Jean Rottner qui n’est pas un  artiste-performeur, mais le maire de Mulhouse, – successeur de Jean Marie Bockel,- qui semble ravi de l’opération.


Parfois ce sont des photomatons qui sont mis à la libre disposition du public pour se tirer le portrait, à Mulhouse cela a été mené  par trois photographes mulhousiens—
Julien Di Giusto, Hassna Ouali et Olivier Philippe — pour un « shooting » photographique, place de la Réunion au  mois de juillet participant au projet Inside Out.

Mon 3e JR est mon tendre et sympathique époux, fan d’informatique, de tennis, de grande musique et d’art.
En principe JR, l’artiste aime capter le regard de ses modèles, or pour moi ce sont mes lunettes que Julien Di Giusto a suggéré, afin qu’on y voit le reflet du Temple St Etienne.
Il fallait  compléter son « admission » en signant une décharge pour le droit à l’image, mais aussi en rédigeant un texte sur Mulhouse :
Voici le mien qui figure aussi dans l’apropos de mon blog :
« Mulhouse est le triangle d’or de la « Regio » entre les riches musées de France, de Suisse et d’Allemagne et à quelques 2 h30 –  3 h de Paris grâce au TGV EST et à l’aéroport de Bâle – Mulhouse, aux multiples compagnies low-cost, carrefour de toutes les cultures »
Voici une promenade toute trouvée pour compléter vos visites au marché de Noël.
Photos des photos  de portraits de l’auteur en diaporama 😉
qui peut être visionné en plein écran en cliquant tout à droite dans la barre des tâches

sauf la 1  scan Arts Magazine
la  2  Subject Julien Di Giusto
la 3 l’Alsace photo de presse
tout le monde la connaît
la dynamique propriétaire de la boutique Imagine à Mulhouse, dans les rues piétonnes,
Patricia Vest

St'Art 2011

ST-ART, 2ème plus ancienne foire française présente cette année sa 16ème édition. Véritable foire de prestige, ST-ART s’est imposée parmi les leaders des foires d’art contemporain grâce à la qualité des oeuvres exposées, la sélection des galeries et la découverte de nombreux artistes, dirigée de main de maître par Philippe Meder et son comité dont Yves Yffrig  galeriste, conseillés par le critique d’art Patrick-Gilles Persin qui en assume la direction artistique.

ST-ART est une foire Européenne résolument internationale qui rassemble chaque année une centaine de galeries dont 40 % étrangères. Près de 10 pays sont ainsi représentés : Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas…
La dynamique européenne est ré-affirmée depuis deux ans avec la venue de délégation de galeries de pays d’Europe du Sud : la Catalogne l’an dernier et l’Italie pour cette édition.
ST-ART affiche 30 000 visiteurs dans ses allées avec un public et des collectionneurs de plus en plus fidèles. La foire s’ouvre également sur le monde de l’entreprise avec des achats de plus en plus nombreux, des opérations de mécénat permettant aux décideurs de communiquer autour des valeurs de l’entreprise et de l’art contemporain. C’est ainsi que certaines voitures de la marque Audi, jalonnent l’espace et me permet un jeu de mots avec un autre mécène Deloitte, un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil en entreprises.
Les Grands Crus d’Alsace s’associent , avec 2 espaces  à la Foire.
Enfin, des expositions et événements alternatifs donnent un aperçu de la création contemporaine sous toutes les formes : photographie, peinture, sculpture, estampes, studio glass, vidéo.
Cinq collectionneurs anonymes privés de Strasbourg exposent une sélection d’oeuvres de leur collection qu’ils ont eux-mêmes choisis. Cette démarche intéressante permet de présenter aux visiteurs des acquisitions faites par des collectionneurs strasbourgeois, et ainsi stimuler d’autres amateurs d’art dans le cadre de la foire.
C’est ainsi qu’on peut y admirer une série de rayogrammes de Patrick Bailly Maître Grand et une photographie de Laurence Demaison, qui exposent actuellement à la Filature de Mulhouse. Un Pont de Brooklyn de Serge Menjinsky, à la construction très géométrique, grouillant de personnages vous invite au voyage, ou encore l’intrigante Enigme 29 de Jacques Monory.

Espace des collectionneurs

A la Galerie Mathilde Hatzenberger de Bruxelles Dom Kippelen nous invite à participer à
« Attraction Répulsion »
Dom Kippelen - Attraction - Répulsion 2009-2011

Cette jeune galerie présente une artiste d’inspiration mystique mexicaine
Fabienne Auzolle.
Nathalie Savey nous emmène dans ses rêveries de paysages, qu’elle découvre après les avoir imaginés, et les imprime  sur la pellicule.

Nathalie Savey

En compagnie de Dan Steffan  qui multiplie les autoportraits, puis nous propose une ébauche de Maternité, qui attend son exécution définitive en bronze, montrés à la Galerie Nicole Buck.

Dan Steffan

La Galerie Dock Sud Chine  de Sète présente des artistes qu’elle soutient par son activité de résidence à SongZhuang, la Mecque chinoise de la création artistique. Inspirée de l’art européen, voire mondial, mais aussi chinois. Voici un lien vers la vidéo tournée à St’Art du la galerie Dock Sud Chine
Shen Jingdong 2011 - le Fifre

La Galerie Dock Sud Chine est présente au bar champagne avec une toile de l’artiste Liu Zhengyong :
Liu Zhengyong

A la Galerie Tristan, on peut admirer la palette de François Bruetschy.
Philippe Pasqua est très présent avec ses vanités inspirées de Jan Fabre
Chantal Bamberger nous présente Claire Koenig, délicate, à côté d’Ann Loubert, puis une étonnante auto-dictate Sefolosha,qui pourrait figurer dans la très dense exposition actuelle au MAMCS  « L’Europe des Esprits et la fascination de l’Occulte »
La sobriété des toiles de Joseph Bey contrebalancent l’insolence douteuse des nains avoisinants.
L’omniprésence de Raymond-Emile Waydelich ne peut échapper à personne.
j’aurai bien aimé voir fonctionner le photomaton de Christophe Meyer.
Carlos Broc

Atypique, le catalan Carlos Bros dénonce la pêche abusive à l’anchois, sous forme de bocaux, cageots, peintures, collages, prêt à faire le tour du monde pour militer contre
le pillage de la pêche par les grandes compagnies.
Quelques pépites, comme le Centre International d’Art Verrier (CIAV) de Meisenthal et la Galerie Jordan-Seydoux présente une sélection de pièces uniques et multiples d’artistes et des séries limitées de designers.

Christelle Familiari Lustre Méduse - verre soufflé

Cela correspond à la biennale du verre qui se termine le 28 novembre, visible aussi au Musée Würth d’Erstein
Si vous avez traversé tout l’espace, sans oublier la Galerie Jean Brolly,  Paris ou encore la Galerie Pascal Gabert, de Paris, vous trouverez immanquablement le point d’orgue de la Foire, l’espace de l’association Médicis,  société strasbourgeoise de conseil en acquisition d’œuvres d’art, avec le concours de La Chambre.
Intitulé  « Architecture et Psychiatrie, Asylum, la splendeur perdue des Asiles »
les photographies poignantes de Christopher Payne vous plongent dans l’univers des hôpitaux psychiatriques.

Christopher Payne Cemetery, Connecticut Valley State Hosspital Middeltown Connecticut

Jusqu’au lundi 28 novembre.
Photos de l’auteur – clic pour les agrandir
Vidéos Ouvre tes Yeux
 

« Mobilité » les oeuvres de Raymond-Emile Waydelich

Europa-Park présente une nouvelle exposition hivernale
« Mobilité » les oeuvres de Raymond-Emile Waydelich

                                                   Raymond Waydelich
Sur terre, dans l’eau ou dans les airs, curieux, chargés ou non, les véhicules de Raymond-Emile Waydelich sont toujours en mouvement. Lors de la période hivernale, du 26 novembre 2011 au 8 janvier 2012, les oeuvres de l’artiste s’exposent à Europa-Park.
Après une exposition estivale destinée aux 125 dernières années d’innovation dans le sport automobile, le hall Mercedes-Benz s’offre, durant la période hivernale, un bon bol d’air en présentant les peintures et sculptures pleines d’humour de Raymond-Emile Waydelich. L’artiste alsacien aborde depuis de nombreuses années le thème de la « Mobilité ». Voitures, bateaux et avions sont représentés dans ses peintures actuelles mais aussi dans celles des années passées. Ses dessins humoristiques sont d’une intense ingéniosité et stimulent bien souvent la réflexion. Ayant su conserver un plaisir enfantin dans la créativité, l’artiste touche par ses oeuvres un public de tous les âges.

             Raymond Waydelich – Hommage à Leonardi da Vinci et Pontiac 1999
vernis sur Papier

Né à Strasbourg en 1938, étudiant à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg et de Paris, l’artiste expose individuellement ou en groupe dans le monde entier depuis 1974.
Waydelich est reconnu, à juste titre, comme un collectionneur un peu extravagant, un conteur, un poète pictural, un magicien, un caricaturiste et un archéologue du futur. Composition plastique, assemblage, collage, dessin, et graphisme sont les points forts de sa pratique artistique.

Raymond Waydelich Africa Dream 2008 gravure
Ainsi, pas moins de 50 oeuvres sont présentées dans le hall Mercedes-Benz.
Sculptures en acier, collages, gravures, laques sur papier…
l’exposition est une représentation de la diversité artistique de l’artiste.
Vidéo Raymond Waydelich
 « La mobilité est pour l’homme moderne une évidence – comme moyen de locomotion ou pour se divertir comme à Europa-Park. L’interprétation du thème de la mobilité dévoile, en sus d’un aboutissement formel, un second aspect : la mobilité de l’esprit. Elle
est la condition première de chaque idée, de chaque succès et de chaque célébration. » Ute Dahmen, commissaire de l’exposition
Un espace pour les enfants
Avant l’exposition à Europa-Park, Raymond-Emile Waydelich est intervenu dans l’atelierde création pour les enfants de la Fondation Frieder Burda à Baden-Baden.
Les résultats de cet atelier seront également présentés à Europa-Park. Par ailleurs, comme l’an passé, un espace dessin et bricolage est installé pour les enfants dans le hall Mercedes-Benz. A cette occasion, Raymond-Emile Waydelich réalisera un dessin, représentant une voiture, qui sera imprimé et qui servira de modèle aux enfants.
Ils pourront ainsi l’enrichir au gré de leur fantaisie.
Un puzzle géant avec le visuel générique de l´exposition peut être démonté et remonté à souhait par ces mini artistes.

Roland Mack président de l’IAAPA – Raymond Waydelich

Toutes les informations sur le site : www.europapark.fr
du 26 novembre 2011 au 8 janvier 2012
texte presse Europa-park
Images et vidéos de l’auteur

 

L'art d'être femme de ménage

Ma perle, connaissant mes hobby, mes phobies, mon bazar, mon zouk, me voyant toujours lire sans lunettes, me demande prudemment :
– Est-ce normal cette paire de lunettes par terre ?
Moi :
– Mais alors pas du tout, contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas une œuvre d’art.
Serait-elle une adepte de Duchamp ?
Lunettes sur tapis de soie
Je lui raconte qu’un jour, une autre de nos dévouées perles, alors que j’étais en train de gagner les quatre sous qui me permettaient de la rémunérer, s’est escrimée à nettoyer pendant de longues heures, à mes frais (normal), la garniture en cuivre du four, qu’elle imaginait encrassé. Nous partons dans un immense éclat de rire. Rassurée, elle me tend les lunettes que je range rapidement sur le bureau de mon conjoint.
Je me plonge dans la lecture de la presse quotidienne. L’actualité déborde d’histoires de femmes de ménage en mal avec des mâles, manifestant, réunissant les ligues des droits de la femme, du travail, etc. Signe des temps et de l’emploi services menacé, soupçonné d’être une niche fiscale, alors que c’est une mesure honorable de contribution à la pénurie de l’emploi, alors que sa suppression serait un encouragement manifeste au travail au noir et aux cumuls des emplois.
Et surprise voici ce que je lis sous la plume d’Arronax dans Le Post, un quotidien :
« La pauvre femme de ménage du musée de Dormund avait cru bien faire. En trouvant cette vieille baignoire encrassée et patinée sous quelques planches de bois elle avait décidé de lui redonner du brillant. Mais voilà cette baignoire était… une œuvre d’art. Et la patine, déposée avec un œil d’artiste et avec minutie… ». Intitulée : « Quand des gouttes d’eau commencent à tomber du plafond », il s’agissait d’une œuvre de l’artiste allemand Martin Kippenberger, dont j’avais visité la rétrospective au Moma, aujourd’hui décédé, estimée à 800.000 euros ! « Il s’agissait », car la baignoire propre est désormais redevenue un objet tout à fait banal. En regardant cette image prise au Moma en 2009, vous comprendrez aisément cette pauvre dame, désapointée devant l’univers kafkaien de la rétrospective d’où son titre.

Martin Kippenberger The Happy End of Franz Kafka's "Amerika"

Dans ce musée, les femmes de ménage sont censées respecter une distance d’au moins 20 centimètres entre elles et les œuvres d’art, a indiqué la porte-parole de la ville, rapporte Le Matin. Le problème, pour la femme de ménage, c’est sans doute de ne pas avoir pu imaginer qu’une baignoire sale puisse être une œuvre d’art ! Le Matin rappelle aussi qu’en 1986, « Fettecke » (littéralement « coin gras »), une motte de beurre suintante de l’artiste allemand Joseph Beuys installée dans un musée de Düsseldorf, avait elle aussi été « nettoyée ».
Cette autre anecdote est racontée dans tous les cours d’histoire de l’art contemporain. Il s’agit de la « Chaise de graisse ».
Joseph Beuys, Fat Chair - Darmstadt

Avez-vous été surpris, vous aussi, par des œuvres d’art trop réalistes ? ajoute le rédacteur. Réponse : oui, et je n’étais pas la seule, à maintes reprises, à Art Basel j’ai eu pitié de cet agneau le pied englué dans un pot rouge de peinture noire de l’artiste Javiez Tellez à la Galerie Kilchmann,
Javiez Tellez Art Basel

cet autre ami de l’homme en faïence, levant la patte contre une table à la Guinguette, où la décontraction est de mise, mais il y a les limites de l’hygiène élémentaire pour un lieu qui sert des denrées aussi délicieuses. Les ballots de Jason Rhoades, laissés à proximité du pénétrable en briques rouges de Kendell Geers le jour du pré-vernissage, j’ai soupçonné l’organisation d’Art Basel de ne pas avoir terminé la préparation, surtout lorsque l’on connaît la propreté de nos amis helvètes.
Qui n’a pas été tenté de ramasser à Art Basel 2010 le portefeuille laissé intentionnellement à terre et indécrochable, par un artiste dont j’ai oublié le nom, où j’ai pu observer l’attitude des visiteurs qui se baissaient, ravis de l’aubaine et se relevaient avec une pointe de déception.
Mais là où je me suis fait totalement piéger, c’est au ZKM de Karlsruhe, où une pièce était aménagée comme l’antichambre d’un salon de réception. On voyait à travers les persiennes des couples aller et venir, discuter et danser. Dans l’antichambre comme dans une maison bourgeoise, se trouvaient à l’accueil une table fleurie avec un livre d’or, contre un mur une cheminée où flambaient des bûches, accroupi devant et si près, un petit garçon, qui ne pouvait être que factice, sous le grand lustre, se tenaient des soubrettes accortes en robes noires et tabliers blancs, avec une coiffe blanche (nous voilà revenus à notre fil conducteur)
ZKM

multipliées par quatre et tellement semblables qu’on aurait pu les prendre pour des quadruplés. Je m’approche du maître d’hôtel policé, tout aussi avenant et souriant que le reste du personnel, hésitant, vrai ou factice ? J’hésite entre lui faire des grimaces ou le toucher, le pincer ? non j’ai de la retenue, arrivent mes amis, nous parions, certains lui adressent la parole, lui sourient, lui soufflent au visage, lui offrent une cigarette, n’y tenant plus, je tente une phrase dans la langue de Goethe :
Maître d'hôtel ZKM

« si sprechen deutsch, mein Herr »
Réponse du maître d’hôtel « Natürlich meine dame, bitte ».
Éclats de rire général, la farce était bien menée.
Photos de l’auteur sauf la 3