Le Palais des Beaux-Arts de Lille a accueilli l’exposition «Fables du paysage flamand au XVIème siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril» dans le cadre de FΔNTΔSTIC / lille 3000 Jérôme Bosch La méditation de St Jérome Cette exposition révèle le caractère merveilleux et fantastique des paysages flamands qui suscitent aujourd’hui encore fascination, effroi ou questionnement.
A l’aube du courant maniériste, le paysage s’impose comme le véritable sujet de la peinture, devant la figure ou le récit biblique, relégués au second plan par la volonté de montrer l’invisible, de produire une impression d’infini. Les artistes flamands inventent une nouvelle manière de peindre, attachante et inventive, aux frontières du réel et de l’imaginaire. La nature devient le lieu d’accueil de mythes et de fables sacrées et profanes. Dans ces mondes hybrides se dessine pour le spectateur un chemin de vie ; le paysage flamand est le support d’une expérience visuelle et méditative qui pousse le spectateur à s’engager dans une réflexion, il devient le lieu de passage entre la réalité sensible et le monde spirituel.
L’exposition présente une centaine d’oeuvres où le paysage devient le véritable sujet de la peinture. L’originalité du paysage flamand du XVème et du XVIème siècle est de pousser la spiritualisation de la nature jusqu’à la métamorphose.
Dans ces images où se mêlent la foi chrétienne et les superstitions populaires, où se rencontrent le Beau et le bizarre, le merveilleux et le monstrueux, la nature s’écrit dans un langage symbolique dont nous ne détenons plus tous les codes, et nous conduit vers des espaces qui nous dépassent, cosmiques, légendaires et infinis. Conçus comme des compositions monumentales en dépit de leur taille, les tableaux de l’exposition « Fables du paysage flamand au XVIe siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril» reproduisent à l’échelle du microcosme l’incessant travail des forces du monde.
Ces oeuvres, signées par des maîtres immenses tels que Bosch, les Brueghel, Met de Bles, Bril ou Patinir, mais aussi par des artistes moins connus mais néanmoins brillants comme Jan Mandijn, ou Kerstiaen de Keuninck, perdurent dans le monde moderne, et n’ont jamais cessé de produire du sens. Elles peuvent être essentielles pour appréhender le monde qui nous entoure. «Fables du paysage flamand au XVIème siècle – Bosch, Brueghel, Bles, Bril»
exposition d’envergure internationale -a été réalisée grâce aux prêts de nombreux musées d’Allemagne, de Belgique, des Pays-bas, d’Italie, de Grande -Bretagne , d’Autriche, d’Espagne et de Suisse.
Une exposition rythmée par 4 thèmes Le chemin de vie :
Le paysage, en tant que représentation merveilleuse ou fantastique du monde, n’imite pas tant la nature qu’il ne l’organise suivant une écriture symbolique. Grâce à l’intellectualisation du paysage, le tableau se situe entre la sensation et la pensée, entre la perception et le modèle. D’abord support esthétique, l’oeuvre d’art peut alors se muer pour le spectateur en chemin de vie dont le symbole dans le paysage est la croix du Christ. Citons par exemple Saint Christophe portant l’enfant Jésus de Jan Mandijn (Musées d’Art et d’histoire de La Rochelle)
Le monde fantastique (la part du diable et les lieux de dissemblance) :
La Renaissance privilégie l’accidentel sur la norme des lois naturelles. Cette catégorie désigne le bizarre, l’extravagant, le monstrueux, sans pour autant occulter la recherche de l’esthétisme dans la composition picturale. Cette veine du paysage ouvre la voie à la peinture de l’enfer, des monstres et des associations imprévisibles dont la figure de proue est Jérôme Bosch avec des œuvres comme La vision de Tondal ( Madrid, Muséo Nazoro Galdiano). Fables profanes, fables sacrées :
Cette section illustre les sens du mot fable comme « récit de fiction exemplifiant un sens moral », récit fondé sur des éléments de la réalité quotidienne pour rendre compte d’une vérité générale, histoire mensongère, ou encore récit merveilleux de l’Antiquité.
Les paysages de cette section. (Enée conduit par la sibylle aux enfers de Jan Brueghel I, Galerie Colonna, Rome) font écho à la manière dont les auteurs de cette époque ont utilisé et défini le mot fable, qui est considérée comme une fiction dont il faut ôter l’écorce pour voir l’intention et qui signale aussi le parallèle entre fable profane et fable sacrée. « Le monde merveilleux, De la variété du monde à la cosmologie sacrée » :
L’imitation de la nature dans sa diversité se traduit par des compositions reproduisant l’incessant travail des forces du monde, selon l’ambition du peintre qui est d’imiter la Création du monde par Dieu dans son principe de variété. Exemple La tour de Babel de Tobias Verhaecht (Musée royal des Beaux Arts d’Anvers). Commissaire de l’exposition Alain Tapie, Conservateur en chef du patrimoine Co-commissariat Michel Weemans, Historien de l’Art, Professeur à l’école nationale supérieure d’Art de Bourges Paul Huvenne, Administrateur-général du Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers Manfred Sellink, Directeur des musées municipaux de Bruges Paul Vandenbroeck, Conservateur, Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers exposition terminée le 14 janvier 2013 Images de presse
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Pour poursuivre en beauté notre séjour Lillois, nous nous sommes rendu au Tri Postal, une référence en terme de création contemporaine depuis Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture. Claire Morgan
Place au rêve et à la magie dans le cadre de l’exposition Phantasia !
On pousse ici les portes d’un royaume imaginaire peuplé de créatures étranges, où triomphent les simulacres et le faux-semblant. Les artistes se font tour à tour démiurges et maîtres de l’illusion. Avec Phantasia, une imagination débridée règne au Tripostal. Folkert de Jong
Les artistes tiennent le visiteur en dehors du réel et l’ordinaire au cours d’une déambulation menant dans des mondes où se succèdent l’inexplicable, le féérique et le fictif. Borre Saethre
Les oeuvres sont souvent immersives et théâtrales pour semer le trouble dans notre perception du temps et de l’espace. Un regroupement d’oeuvres baroque, poétique et hautes en couleur signés par les artistes Nick Cave, Leandro Erlich, Carsten Höller, Paul Mc Carthy, Théo Mercier, Robert Monis, Michelangelo Pistoletto, Yohyi Yamamoto… Théo Mercier photos de l’auteur
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Une étrange ménagerie a cherché refuge au Musée de l’Hospice Comtesse, dans le Vieux Lille. Huang Yong Ping, Wu Zei en est l’initiateur. Installé en France depuis la célèbre exposition « Magiciens de la terre » réalisée par le centre Pompidou en 1989, l’artiste chinois réalise depuis des oeuvres qui parlent de migration et de déplacement de territoires en confrontant des univers culturels contradictoires. Pas étonnant qu’il se soit inspiré de l’Arche de Noé pour imaginer ce rassemblement, superbe et incongru. Point d’être humain sur ce navire gigantesque, mais des animaux dont certains sont morts ou bien mal en point : l’artiste met ainsi en scène le paradoxe d’une arche qui transporte la vie, mais aussi la violence inhérente à toute société. Huang Yong Ping
Non loin, Wu Zei, complète ce bestiaire. Parmi les autres présences inquiétantes, sous le jubé et dans la chapelle, une pieuvre immense de 25 mètres de large et de 8 mètres de haut, recouvre notamment le plafond de ses tentacules déployées… Walking up language
Dans la chapelle, Pharmacy évoque une nature qui, à l’image de la médecine, peut être tantôt remède, tantôt poison.
photos de l’auteur
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Quelques « Métamorphoses » Urbaines Nick Cave Surrational – Gare Lille Europe Ross Lovegrove Ufo Gare Lille Flandres
François Schuiten Dentelle Stellaire rue Faidherbe
Jean François Fourtou La Maison tombée du ciel Fujiko Nakaya – Nuage de mer et Yoko Kusama – les Tulipes de Schangaï Lilian Bourgeat Le Dîner dz Gulliver au Tri Postal
Pierre Delavie à Contre Pierre Facade de l’hôtel des Postes
François Schuiten Facade de la Voix du Nord
Subodh Gupta Gol Hungry église Ste Marie Madeleine AES+F – Parade des Anges gare St Sauveur
Robert Cahen -une des Cartes Postales -Paysages Urbains Mur Euralille
ainsi queMuModéjà vu à Mulhouse
photos de l’auteur
Le Musée des Beaux-Arts de Mulhouse invite, à l’occasion de sa programmation, à un chaleureux voyage à travers les ambiances dessinées et illustrées de Jacques de Loustal. Après Cherbourg-Octeville en 2008, Mulhouse est la deuxième ville française à consacrer une exposition personnelle à l’artiste. « Loustal, un itinéraire en bandes dessinées »est présentée jusqu’au 20 janvier 2013.
Organisée en autant de thématiques (Afrique, Exotisme, Romantisme, Musique, Roman noir et Etats-Unis) que de directions empruntées par l’artiste, l’exposition revient sur l’évolution de la pratique artistique de Loustal en faisant la part belle à son activité de dessinateur de bandes dessinées et d’illustrateur.
Cet « itinéraire en bandes dessinées », qui s’appuie sur 150 dessins originaux provenant de l’atelier de l’artiste et une vingtaine de pièces issues de collections privées, présente sous forme de constellation, un ensemble de couvertures et de planches originales extraites d’une sélection d’albums remarqués : Coeurs de sable (1985), Barney et la note bleue (1987), Mémoires avec dames (1989), Les frères Adamov (1991), Un garçon romantique (1994), Kid Congo (1997), White Sonya (2000), Jolie mer de Chine (2002), Rien de neuf à Fort Bongo (2004) et Amours insolentes (2010). Loustal, Portrait de famille, couverture pour le Süddeutsche Zeitung n°51, encre et aquarelle, 40x30cm, 1997
L’accrochage est complété par des dessins d’illustrations de commandes (pour l’édition, la presse et la publicité) choisis pour la proximité des sujets et des ambiances qu’ils entretiennent avec les bandes dessinées exposées. Quelques carnets de voyages et lithographies viennent prolonger les univers d’un artiste prolixe qui s’emploie à installer dans son oeuvre des atmosphères personnelles où le sentiment d’ailleurs se lit à la façon d’une aventure.
Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Jacques Billing, collectionneur de bandes dessinées et connaisseur averti de l’oeuvre de Loustal.
Ses études d’architectes révèlent un coup de crayon sûr, des lignes géométriques, horizontales, verticales, des courbes avantageuses et sensuelles, complétés par moment par l’aquarelle, le fusain, pour les touches d’ombre harmonieuses, un clin d’œil à Hopper, mais aussi Hockney. L’ensemble teinté d’humour, vaut le déplacement. Personnellement je n’accroche pas aux BD, mais ici, pas de bulles, le texte complète harmonieusement les illustrations, tout est dessiné et écrit, ce qui en fait une œuvre littéraire. Loustal, Elle court, elle court, la chanson, dessin pour La Vie, édition spécial Amour, encre, fusain et aquarelle, 2011 « L’art de Loustal »
Textes et éléments rassemblés par Jean-Jacques Billing, commissaire de l’exposition
Jacques de Loustal débute à la fin des années 1970 dans les revues Cyclone, Rock’N’Folk (par l’entremise de Philippe Paringuaux, alors rédacteur en chef de Rock’n Folk), Metal hurlant puis (A SUIVRE). Plus influencé par la peinture (fauvisme, expressionnisme allemand, mais aussi David Hockney, Hopper) et la photographie que par la BD, son trait n’est pas marqué par l’influence d’un « Maître ». Mais Moebius, Druillet ainsi que Bilal qui avaient fait exploser les codes de la bande dessinée ouvraient grand la porte à Loustal et à ses pratiques graphiques. Il travaille particulièrement sur le rapport entre le texte et l’image , entre ce qui est montré, ce qui est dit et ce qui doit être décrypté. « Quand on m’apporte une histoire à raconter, je regarde toutes les atmosphères et les ambiances qui peuvent en découler, le style et le cadre général beaucoup plus que le fond ».
Dans ses bandes dessinées, l’importance de l’illustration est prépondérante dans une discipline qui laissait finalement peu de liberté au graphisme pur. « Le problème, c’est que les informations données par le dessin doivent être lues de la même manière que celles données par les mots et cet exercice n’est pas habituel ». Loustal, dessin pour la couverture de New-York Miami 90, encre et aquarelle, 50×40 cm, 1990
L’absence des bulles laissant toute liberté au dessin, le texte off apportant une grande qualitélittéraire à l’histoire, les deux degrés de lecture texte-image font du travail de Loustal une oeuvre entièrement originale et dénuée des références habituelles aux dessinateurs de bandes dessinées.
Retour chronologique sur l’itinéraire en bandes dessinées de Loustal à travers une sélection d’albums présents dans l’exposition : – New York Miami, 1980, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux – Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe Coeurs de Sable, 1985, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux – Barney et la note bleue, 1987, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux – New York Miami 90, 1990, éditions Humanoïdes, scénario de Philippe Paringaux
– Les Frères Adamov, 1991, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn- Un Garçon Romantique, 1994, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– Kid Congo, 1997, éditions Casterman, scénario de Philippe Paringaux
– White Sonya, 2000, éditions Casterman, scénario de Jérôme Charyn – Jolie Mer de Chine, 2002, éditions Casterman, scénario de Jean-Luc Coatalem
– Rien de Neuf à Fort Bongo, 2004, éditions Casterman, scénario de
Jean-Luc Coatalem – Les Amours Insolentes, 2010, éditions Casterman, scénario de Tonino Benacquista Loustal, Retour à Nuku-Hiva, dessin de commande pour la Galerie Desbois, encre et aquarelle, 40×50 cm, Paris, 2003
La découverte de l’exposition se poursuit par un ensemble de rendez-vous culturels. Visites-guidées Dimanche 20 janvier 2013 à 15h Jean-Jacques Billing, collectionneur et commissaire de l’exposition propose de faire partager au public sa connaissance et sa passion de l’oeuvre de Jacques de Loustal en invitant à un voyage dans l’exposition à la découverte d’un itinéraire artistique en bandes dessinées… Concert Vendredi 18 janvier 2013 à 20h Dans le cadre de ses « Vendredis au musée », l’ensemble baroque Antichi Strumenti, dirigé par Laura Toffetti et Tobia Bonz, propose de mettre en musique les univers chamarrés du dessinateur Jacques de Loustal à travers un concert de musique ancienne écrit en regard des oeuvres présentées dans l’exposition. Jeune public Mercredi 9 et 16 janvier de 15h à 17h pour les enfants de 8 à 12 ans (10 places disponibles) Samedi 12 et 19 janvier de 15h à 17h pour les familles (enfants à partir de 8 ans accompagnés de leurs parents – 10 places disponibles) Jean-Charles Andrieu de Lévis, jeune artiste diplômé en illustration de la Haute Ecole des Arts du Rhin, propose quatre séances « jeune public » de découverte des dessins d’illustration et des bandes dessinées de Loustal et de pratique d’une activité graphique fondée sur l’expérience de la couleur et de la narration.
Réservation conseillée au 03.89.33.78.11
renseignements au 03.69.77.77.90. Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
7 Place Guillaume Tell
68100 MULHOUSE
Tél : 03.89.33.78.11
Mail : musees@mulhouse-alsace.fr
Site web : http://www.musees-mulhouse.fr/
Ouvert du mercredi au lundi de 13h à 18h30 (19h en décembre)
Matins réservés aux groupes scolaires Fermé les mardis et jours fériés Entrée gratuite texte et photos courtoisie du musée des Beaux Arts de Mulhouse
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Edward Hopper Captain’s Upton House 1927 Edward Hopper est certes un grand peintre, malgré les critiques, parfois très inspirées entendues de-ci de-là. Sans avoir vu la rétrospective, tout le monde est familiarisé par des affiches, par des photos, par la reprise d’autres artistes, avec l’image de 3 personnages attablés au bar, les pompes à essence violemment éclairées de stations services,
l’ouvreuse pensive, prostrée et tellement seule dans ce cinéma de New York, la femme seule assise sur un lit regardant vers la fenêtre, cette autre assise sur un lit, lisant une lettre, consultant un guide voyage selon certains commentateurs, l’homme le visage pensif, tournant le dos à la femme, et l’inverse, toujours dans une chambre, le couple quoique ensemble et semblant si distant, la maison oubliée, au bord d’une voie ferrée, qu’Hitchcock a reprise dans Psychose. Il y a aussi ces femmes en voyage, en train, dans une salle d’attente, au bureau, au restaurant, que l’on regarde de façon presque indiscrète. Toutes ces toiles ambigües expriment la solitude, la culpabilité. Edward Hopper paysage
Hopper réussit mieux que personne à exprimer ce sentiment d’étrangeté, un peu inquiétante, avec des images nettes et précises, révélant nostalgie, mélancolie, un sentiment trouble de déjà vu pourtant.
Ses peintures figurent la rue, la contemporanéité, l’urbanisme, décrit avec détails, dès les années 1925.
La femme en robe verte, l’homme prostré, le chien aux aguets seul exprimant un intérêt pour le monde. Des pièces vides où la recherche de la lumière est évidente. Jo Hopper
Son épouse Jo, seule quasi modèle de ses toiles, peinte sans complaisance, est omniprésente, Un sentiment désabusé, transpire partout, mésentente du couple ? ennui, dépression de l’artiste ?
Il n’y a personne dans les espaces, les personnages restent immobiles, regardent vers la mer, tournés vers l’attente dont on ignore tout, les lignes sont très composées, l’architecture est très ordonnée. Son passé de dessinateur de presse, lui permet cette dextérité. L’horizontalité des objets est mise en valeur, un lit, une table, un comptoir, des routes, un parapet, le gazon, une scène de cabaret, le sol, une fenêtre ouverte, coupé par une verticalité, permettant le reflet des ombres. Edward Hopper Stations
D’aucuns lui reprochent de mal « peindre » (de la confiture étalée) les disproportions des membres, une carnation pas très flatteuse, la chair triste, sans attrait, excluant le désir, une texture décevante.
Ma visite de l’exposition en 2010 à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne.
L’exposition au Grand Palais est différente, une autre approche, plus complète pour la connaissance de l’artiste. Edward Hopper Compartiment C
Elle se termine par un rayon de lumière jaune dans une chambre bleue, la fenêtre ouverte sur le bleu de la mer. J’y ai vu : Edward Hopper un peintre solitaire et solaire, avec des images qui restent dans la mémoire. Prolongée jusqu’au 28 janvier 2013
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Vous avez apprécié les cours du Louvre en 2012, vous êtes impatient de connaître les nouveautés de 2013, en voici le programme, présenté par Sandrine Wymann, directrice de la Kunsthalle et Isabelle Lefèvre de l’Université de Haute Alsace. Cours Publics est un cycle de cours proposé conjointement par le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace, la Haute école des arts du Rhin et La Kunsthalle. Autour d’une thématique, quatre intervenants présentent un courant artistique, un pan de l’histoire de l’art permettant de re-contextualiser la création contemporaine. Les cours, assurés par des personnalités universitaires ou du monde de l’art sont ouverts à tous, sur inscription. Thème 2013 : L’ART IMMATERIEL
Depuis le XXème siècle, des artistes tendent à faire disparaitre la matière de l’oeuvre. Quels sont les mouvements, les formes qui incarnent cette évolution immatérielle de l’art ? Quels perceptions et rapport à l’oeuvre cette dématérialisation induit-elle ? Cycle thématique de 4 séances de 1h30 heure de 18:30 à 20:00 – La Fonderie / Grand Amphithéâtre 1 – Jeudi 14 février 2013 / Les situationnistes : au-delà de l’art ?
par Patrick Marcolini 2 – Jeudi 7 mars 2013 / L’art performance : débordements et immatériel par Michel Collet 3 – Jeudi 14 mars 2013 / Exposer l’immatériel par Mathieu Copeland 4 – Jeudi 21 mars 2013 / Des révélations autour d’une collection invisible ! par Béatrice Josse Jeudi 14 février 2013 : Les situationnistes : au-delà de l’art ? par Patrick Marcolini
Le mouvement situationniste, lorsqu’il apparaît au début des années 1950, a pour ambition de transférer les capacités de création des artistes à l’ensemble de la population, et de les exercer non plus sur des oeuvres mais sur la vie quotidienne elle-même.
Cela est toutefois impossible à réaliser sans une révolution qui sortirait les masses de la passivité où les maintient le capitalisme avancé. Dans ces conditions, quel statut donner aux activités du mouvement : art politique, art sans oeuvres, art contextuel ? Ou bien s’agit-il d’un dépassement de la sphère artistique elle-même ?
Patrick Marcolini est conservateur de bibliothèque, docteur en philosophie et chercheur à l’Université de Toulouse II-Le Mirail. Il a publié Le mouvement situationniste. Une histoire intellectuelle (éditions L’Echappée, 2012). Jeudi 7 mars 2013 : L’art performance : débordements et immatériel par Michel Collet
La performance constitue une référence essentielle de l’art contemporain. Son histoire turbulente est aujourd’hui en cours de réévaluation. Historiquement rebelle aux tentatives d’assignation, la performance produit des gestes prodigieux ou si dérisoires parfois qu’ils peuvent être confondus avec le banal de la vie. Au centre de cet art immatériel : l’action. Nous nous attacherons à relever les lignes de sens qui traversent la performance comme art dé-spécialisé, véritable nébuleuse, née il y a un siècle avec les Futuristes et Dada et dont la vitalité étonnante est aujourd’hui réactivée par de nouvelles propositions…
Michel Collet est théoricien, il est responsable du Pôle Corps de l’artiste à l’ISBA Besançon. Performeur & curateur de nombreux événements en performance notamment de Locus Metropole en Europe, et à New York il est responsable avec Patrice Lerochereuil d’un événement dédié à l’art action, intitulé Blago Bung, à la Fondation Emily Harvey. BlagoBung-performance-de-Lary-Litt-NY-2010-Balgo-Bung-Event Jeudi 14 mars 2013 : Exposer l’immatériel par Mathieu Copeland
A travers ses projets d’exposition Mathieu Copeland s’intéresse à la dimension immatérielle et éphémère des oeuvres. Ne produisant pas de traces, ces oeuvres n’existent que dans le temps nécessaire de leur perception et de leur interprétation. Leur pérennisation n’est effective qu’en se fixant dans la mémoire. En outre, elles renégocient les rapports avec le spectateur et le lieu.
Mathieu Copeland, commissaire d’exposition indépendant, cherche à subvertir le rôle traditionnel des expositions. Il est notamment co-commissaire de « VIDES, Une Rétrospective – 2009 » au Centre Pompidou Paris et à la Kunsthalle de Bern, il a organisé de nombreuses expositions dont « Soundtrack for an Exhibition » et « Alan Vega » au Musée d’Art Contemporain de Lyon, « Une Exposition Chorégraphiée » à la Kunsthalle de St Gall (CH) et à La Ferme du Buisson à Noisiel (FR), et a initié les séries « Exposition
parlée », et « Exposition à Être Lue ». Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps (1959) Jeudi 21 mars 2013 : Des révélations autour d’une collection invisible ! par Béatrice Josse
En proposant l’acquisition d’oeuvres protocolaires et performatives, le Fonds régional d’art contemporain de Lorraine tente de revendiquer le peu de place laissé aux pratiques éphémères dans les collections alors même qu’elles ont une longue histoire derrière elles. Comment acquiert-on une performance, quelles sont les contraintes de conservation et comment les montre-ton ?
Autant de questions que vous vous posez sans jamais avoir eu de réponse.
Béatrice Josse est directrice du FRAC Lorraine. Avec une large place faite aux pratiques performatives, aux oeuvres protocolaires, la collection du Frac Lorraine constitue un véritable espace de réflexion et d’expérimentation, ouvert à la danse comme au cinéma. Modalités d’inscription Inscription uniquement par courrier auprès du Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsace – Maison de l’Etudiant – Campus Illberg -1, rue Werner 68100 Mulhouse
Tarif plein : 25 euros / tarif réduit 10 euros pour l’ensemble des conférences.
Bulletin téléchargeable ici :Bulletin d’inscription cours publics 2013ou
sur : www.kunsthallemulhouse.com (à venir)
Pour tout renseignement concernant l’inscription s’adresser au Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de
Haute-Alsace : 03 89 33 64 76 / isabelle.lefevre@uha.fr
Tout commence avec Auguste Rodin. Mis au défi par Léonard Gianadda, Marcel Imsand présente sa première exposition personnelle à la Fondation en 1985.
Il enchaîne en interprétant, avec son regard, les sculptures de Giacometti, exposées en 1986. Des liens étroits se tissent. Marcel Imsand devient un familier des lieux, croque les moments forts des vernissages et des concerts, fixe pour la postérité les artistes qui défilent à Martigny et, surtout, capte une atmosphère, une ambiance. Devant son objectif, les Anne-Sophie Mutter, Isaac Stern, Barbara Hendricks, ou Teresa Berganza traversent les jardins et le parc de sculptures sur un petit nuage ; ils font vibrer les milliers de spectateurs venus les applaudir à la Fondation.
FONDATION PIERRE GIANADDA
Rue du Forum 59
1920 Martigny, Suisse
RENSEIGNEMENTS
Tel : + 41 27 722 39 78
Fax : + 41 27 722 52 85
Contact : info@gianadda.ch
site : www.gianadda.ch
HORAIRES DE L’EXPOSITION
Tous les jours : 10h à 18h à l’invitation de la Fondation Gianadda, texte et photos courtoisie de la Fondation
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En 2013, le Frac Alsace fête ses trente années d’activité et met à l’honneur les œuvres de sa collection en lançant dès novembre 2012 un programme intitulé Elsass Tour. Ce programme propose pendant 14 mois plus de 30 expositions et rendez-vous artistiques sur l’ensemble du territoire alsacien. Bernard Calet, Constructions mobiles Frac Alsace
À cette occasion, La Kunsthalle et le Service Universitaire de l’Action Culturelle de l’Université de Haute-Alsaceont choisi de s’associer et d’accueillir pendant toute une année universitaire trois oeuvres de la collection du FRAC Alsace.
L’exposition Ça vous regarderegroupe les œuvres de Bernard Calet, Constructions mobiles, de Gérard Collin-Thiébaut, Distributeur automatique de Carnets d’imageset d’Alain Séchas, Le chat bowling.
De 2012 à 2013, tout comme les Fonds régionaux d’art contemporain (Frac) de chacune des 22 autres régions de France métropolitaine et de la Réunion, le Frac Alsace fête son 30e anniversaire.
L’action d’un Frac se déploie en priorité dans sa région, et pour cet anniversaire, en parallèle de manifestations collectives des Frac à l’échelle nationale et internationale, le Frac Alsace met à l’honneur les œuvres de sa collection en lançant dès novembre 2012 un programme intitulé Elsass Tour. Alain Séchas le Chat Bowling collection FRAC Alsace
Pensé comme une tournée artistique fédératrice, allant à la rencontre des publics, ce programme propose pendant 14 mois plus de 30 expositions et rendez-vous artistiques sur l’ensemble du territoire alsacien. Elsass Tourpermettra ainsi d’embrasser la diversité et la richesse de l’art contemporain : un art vivant, dont la recherche esthétique reflète l’engagement dans le monde d’aujourd’hui. Mais Elsass Tour, c’est aussi une dynamique d’engagement et de partage de valeurs avec plus de 30 acteurs culturels régionaux, appartenant au milieu universitaire et scolaire (lycées, collèges, écoles), au milieu associatif et autres bibliothèques, médiathèques, centres culturels et musées. Car tous réunis, le Frac Alsace et ses partenaires mutualisent la totalité des circuits d’enseignement, de production et de diffusion de l’art contemporain en Alsace. Alain Sechas Le chat Bowling Elsass Tour est une ambitieuse mise en partage de la collection et des savoir-faire du Frac Alsace en même temps que l’affirmation de son lien au territoire, pour célébrer 30 années de soutien aux artistes, 30 années de circulation des œuvres et 30 années de proximité avec les publics. Que soient ici remerciés les soutiens institutionnels du Frac, ces acteurs culturels partenaires, ainsi que toutes leurs équipes impliquées dans la mise en œuvre de l’Elsass Tour.
Elsass Tour
En octobre 2013, en prolongement de ce projet territorial, s’ouvrira Pièces Montrées, vaste projet institutionnel d’exposition conçu à partir de la collection du Frac Alsace, en partenariat avec le Musée d’Art moderne et contemporain de la Ville de Strasbourg (MAMCS), le Musée Historique de la Ville de Haguenau / Chapelle des Annonciades et la Fondation Fernet-Branca à Saint-Louis.
La collection du Frac Alsace comporte environs 1000 oeuvres,provenant de près de 500 artistes, régionaux, nationaux, internationaux. 30 % de cette collection sont présentés dans divers lieux de culture, musées, bibliothèques, médiathèques, écoles, centres d’art….
Il y a trente ans naissaient dans le paysage culturel français les Frac. Les Frac ont été conçus comme un dispositif d’aménagement culturel du territoire visant à multiplier en région les rencontres entre l’art contemporain et la population.
Structures légères et réactives, ils sont une manière efficace et unique d’aller au plus près des publics et de soutenir la création d’aujourd’hui. L’idée force était que ces collections constituées au fil du temps soient nationales, internationales et en mouvement, au service d’une région et dans un esprit de rayonnement sur tout leur territoire : centres d’art, écoles d’art et musées mais surtout établissements scolaires et universitaires, services publics, monuments historiques, hôpitaux, prisons…
Frac Alsace
En 30 ans, les 23 Fonds régionaux d’art contemporain ont acquis plus de 26 000 oeuvres représentant environ 4 200 artistes (dont 56,5% français). Chaque année, l’ensemble deleurs projets (480 en 2010) s’adresse à plus d’un million de personnes.
Avec le soutien de l’Etat et des collectivités territoriales qui en assurent elles-mêmes la maîtrise d’ouvrage, les Frac sont engagés dans la réalisation de nouveaux équipements confiés à des architectes de renommée internationale. Le Frac Alsace bénéficie en plus du soutien de la ville de Sélestat.
Les 23 Fonds Régionaux d’art contemporain sont réunis dans une entité « Platform »
Le deuxième rendez-vous des 30 ans se tiendra dans l’ensemble des régions à partir du printemps 2013 et par chapitres successifs. Le trentième anniversaire des Frac leur donne l’opportunité d’affirmer leur présence et leurs missions en régions. A cette occasion, chaque Frac donnera une carte blanche à un créateur qui choisira des oeuvres parmi sa collection et inventera un dispositif original (scénographique ou performatif, matériel ou immatériel) pour les présenter.
Cette invitation témoigne de la volonté des Frac de montrer combien l’artiste est au coeur de leurs activités, de la collection à la production d’oeuvres, en passant par l’exposition, la médiation et la diffusion. Les propositions conçues par les créateurs invités seront montrées dans un premier temps en région.
Dans un second temps, ces propositions seront réunies à l’occasion d’une exposition collective qui constituera le troisième rendez-vous des 30 ans. Cette exposition nationale, la première du genre à associer tous les Frac en un seul site, ouvrira ses portes à Toulouse, au Musée d’Art Moderne et Contemporain / Les Abattoirs, en septembre 2013.
Ce programme sera complété par un projet éditorial consacré aux usages et expérimentations des Frac à partir de leurs collections et donnera lieu à des rencontres publiques autour de l’art contemporain dans les régions.
L’aventure du trentième anniversaire des Frac se poursuivra par des expositions à l’international à partir de 2014, d’abord au Van Abbemuseum Museum à Eindhoven (Pays-Bas), puis en Asie du sud-est.
La programmation des 30 ans des Frac est organisée par les 23 Frac et coordonnée par PLATFORM, Regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain
(32, rue Yves Toudic / 75010 Paris / T. : 01 42 39 48 52 / www.frac-platform.com
Pour sa première exposition après rénovation, la Chapelledes Annonciades du musée historique de Haguenau nous a gratifié d’une exposition magnifique de couleurs. Anne-Sophie Tschiegg,coloriste de talents, nous a émerveillés une fois de plus, en nous montrant toute l’ampleur de son imagination. Des fleurs sur fond de rayures, des gammes, des pluies, des collages, passant avec virtuosité de l’abstraction à la figuration, organique ou végétale , avec poésie, délicatesse et générosité, elle est conforme à sa réputation de dompteuse de la couleur. Un ingénieux cabinet de curiosités montrait les sources de son inspiration, mais aussi son environnement, ses maîtres. Cette fois les 365 ou 366 ciels sur papier de paquets gitanes ont laissé la place à de somptueuses toiles de pluies et d’orages, sur des campagnes magnifiées.
Le lieu empreint de (presque) religiosité se prêtait à merveille, et donnait un cachet tout à fait particulier à ce vernissage. Les discours des diverses personnalités reflétaient l’étroite complicité entre Anne Sophie et Haguenau depuis de très longues années, dans le domaine culturel, en illustrant de sa touche personnelle les affiches et magazines de la ville, petit Lautrec à sa manière.